Luttes paysannes / Agriculture

Luttes paysannes / Agriculture

Rassemblement contre l’extension du Zoning de Mariembourg !

À Mariembourg, 38 hectares de terres agricoles sont menacés par le BEP - Bureau économique de la Province de Namur qui souhaite étendre le zoning. Le RESAP - Réseau de Soutien à l’Agriculture Paysanne, Occupons le terrain, Les Brigades d’Actions Paysannes et le Comité Bruxelles des Soulèvements de la terre appellent à un rassemblement de soutien ! À Mariembourg, 38 hectares de terres agricoles sont menacés par le BEP - Bureau économique de la Province de Namur qui souhaite étendre le zoning. Le RESAP - Réseau de Soutien à l’Agriculture Paysanne, Occupons le terrain, Les Brigades d’Actions Paysannes et le Comité Bruxelles des Soulèvements de la terre appellent à un rassemblement de soutien ! Nous nous tenons aux cotés de la famille Buyck, et sommes fermement opposés à ce projet inutile qui place le profit avant l’environnement et la sauvegarde d’une activité économique agricole locale. Après un soutien important de plus de 1400 avis défavorables au projet lors de l’enquête publique et une pétition qui a remporté plus de 1000 signatures, la mobilisation populaire s’agrandit et le soutien local est rejoint par de nombreux.se.s citoyen.ne.s et organisations militantes de toute la Wallonie et Bruxelles. On peut vivre sans zoning, pas sans l’agriculture ! Argument fallacieux de l’emploi, biodiversité menacée, agriculture locale en péril, risque d’inondations, intercommunales en concurrence, ce projet ne dispose d’aucuns arguments sérieux qui justifierait la destruction de sols vivants. Les agriculteurs belges sont en difficulté. En moyenne, depuis 30 ans, ce sont 43 fermes qui disparaissent chaque semaine. Les amputer d’une partie de leurs terres ne les aidera certainement pas à avoir des conditions de travail dignes. Le RéSAP rappelle que l’agriculture n’est pas seulement productrice de nourriture et d’emplois, elle crée aussi des paysages, de la culture et du lien social. Convertir une zone agricole en routes et en zoning n’a donc pas que des impacts négatifs irréversibles sur l’environnement et la production alimentaire, mais également sur le social, la ruralité et le paysages. Appel à l’action et à la solidarité ! En soutien à la famille agricole Buyck et à toutes les terres agricoles menacées par le béton en Wallonie ; nous empêcherons ensemble l’extension du Zoning industriel de Mariembourg ! Par notre action, nous rappellerons la détermination d’une part croissante de la population à repenser nos modes de vie et à construire notre souveraineté alimentaire avec ceux qui font vivre l’agriculture familiale et paysanne. Plutôt que des routes et des zonings, nous avons besoin de mesures structurelles construites collectivement avec le monde agricole, la société civile et les mouvements sociaux, protégeant les terres agricoles et la biodiversité, privilégiant une agriculture familiale et paysanne rémunératrice, pour la défense de la souveraineté alimentaire. À bientôt sur le terrain ! 👉 INFOS PRATIQUES RDV à 11h devant...

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Écologie

[Conférence gesticulée] Manger les riches, et des petits pois

Alimentation de qualité difficilement accessible, normalisation genrée des pratiques alimentaires, disparition des paysan·nes et industrialisation à outrance, alimentation comme vecteur d’engagement et de rencontres culturelles... Que racontent nos histoires personnelles (savoirs chauds) de tous ces sujets ? Quels décodages systémiques et politiques pouvons-nous en faire collectivement ? N’y aurait-il pas matière à s’indigner et à agir collectivement ?! > Conférence gesticulée participative & collective < spéciale alimentation Venez expérimenter un outil d’éducation populaire Co-animé par RdC & Sarah de Laet (Conférencière gesticulante, géographe, et formatrice en éducation populaire) Vendredi 23 mai 18h30 - 21h30 (accueil à partir de 18h) A la Turbean Campus du Solbosch Il ne sagit pas exactement du même format que celui de la conférence gesticulée classique. Le dispositif proposé ici s’inspire de celui élaboré par l’Ardeur : Les Incultes. L’après-midi, des participant·es prépareront des anecdotes et des atterrissages politiques à raconter au public en soirée (vous) qui pourra aussi participer. En passant à la fois par le récit d’expériences vécues et par le décodage politique de ces expériences, c’est tout un système (alimentaire) qui sera dépeint : phénomènes de pouvoir, de dominations, les sources de joies et d’énergies collectives pour se mobiliser etc. >> Inscriptions souhaitées << https://framaforms.org/conference-gesticulee-collective-23052025-18h30-21h30-1743094390

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Écologie

YOPPELEYEPPE #7- RURALITÉ EN VILLE

On est de retour pour une septième édition ! Yoppeleyeppe est un univers musical, social et gastronomique qui connecte le monde urbain à la campagne, la pizzica à la musique électro-africaine, la bière brassé à Bruxelles avec le tagliatelle della nonna. 🎤 Concerts 🎛 Dj set 🍝 Tagliatelle à volonté 🍱 Marché Agricole avec Casalina Yoppeleyeppe c’est une soirée en soutien au Social Camp. Le Camp est né en 2017 comme une expérience d’auto-éducation horizontale et collaborative avec un format résidentiel. Créé dans le cadre du festival Borgofuturo, au centre de l’Italie, le Camp hérite des imaginaires et des préoccupations d’une génération qui a grandi dans la zone rurale. On aborde les thèmes de la durabilité à l’échelle du village sous une forme intime, participative et conviviale. Le Camp est un événement auto-organisé et autofinancé. ●▬▬▬▬▬ஜ Programme ஜ▬▬▬▬▬● 🐓 18h30 ATELIER TAGLIATELLE ne ratez pas cette mega occasion d’apprendre les secrets de la cuisine italienne ! Pour s’inscrire : écrivez à yoppeleyeppe@gmail.com 🍝 MIAM MIam tagliatelle à profusion pour se remplir le bide et vous donner de l’énergie pour danser jusqu’au bout de la nuit ! 🐓 Live performance 20h - Tansa-Na-Knicky Collective (IT/BE/NE) Le Collectif Tansa-Na-Knicky est un médium de partage créatif réunissant des artistes de Bruxelles, Bologne et Amsterdam. Il repose sur un désir commun de générer du mouvement – un désordre artistique – envisagé comme prétexte à la rencontre et à la création. Une pratique collective articulée autour de la parole, de l’image et du son. La performance Getting Lost on a Dead-End Track est une immersion dans l’imaginaire et le lyrisme de l’écrivain Pier Vittorio Tondelli – un electro-reading en trois mouvements : Le Voyage, L’Inadéquation et L’Amour, conçue pour célébrer et actualiser son œuvre. 🐓 Live concert 21h - MEK’DR’DR [Post-punk / Psych / New Wave] >> https://mekdrdr.bandcamp.com/track/densdensdens MEK’DR’DR est un rafraîchissant duo féminin (Mien Heyvaert et Sara De Wit) qui propose des gemmes post-punk minimalistes et extrêmement dansants avec des riffs de basse groovy brillants et des percussions chaotiquement inventives et extrêmement swinguantes. 🐓 Live concert 22h - Maâlem Driss Filali & Koyo [Gnawa/Trance marocaine] >> Driss Filali est un mâalem, ou maître musicien gnaoua, et l’un des artistes clés de la diaspora marocaine à Bruxelles. Membre de groupes MetX comme Marockin’ Brass et Banda Quetzal, il est également co-coordinateur artistique du programme de formation gnaoua Karkaba. Fils du mâalem Selam, Driss Filali grandit au Maroc dans une communauté où la culture gnaoua est omniprésente. Dès son plus jeune âge, il apprend la musique avec son père et son neveu et ensemble, ils se produisent lors de différentes lilas, cérémonies traditionnelles gnaoua, au Marco et en Europe. 🐓 Dj Sets 🐓 Dj Chokkou (IT/BE/DOM) [Dub/Afrobeat/Bass/Voodoo sound] >> mixcloud.com/DjChokkou 🐓 DIDI...

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Écologie

[France/Compiègne] Fête de l’eau

Mobilisation contre le canal Seine-Nord à Compiègne Nous appelons à un week-end de contestation festive du 17 au 20 mai 2025, alors que la colère gronde contre le canal Seine-Nord Europe, les travaux prennent du retard et le budget de ce chantier destructeur explose. Une mobilisation pour arrêter ce désastre et soutenir les écureuil·les interpellé·es et jugé·es le 20 mai. Alors que, tous les moyens sont mobilisés pour réprimer la contestation : diffamation, surveillance, atteinte au droit de manifester, poursuites judiciaires, etc. Dans le même temps, les travaux prennent du retard, le budget explose et nul ne sait comment financer ce chantier à 10 milliards. Il devient évident que ce mégacanal, , ne se fera pas. Pour arrêter ce désastre au plus tôt, et soutenir les écureuil·les interpellé·es et jugé·es le 20 mai, nous appelons à un week-end de contestation festive du 17 au 20 mai : Le samedi 17 mai, nous déambulerons à partir de 14h dans les rues de Compiègne pour réaffirmer massivement notre volonté de lutter contre ce projet délétère. Des tables rondes, concerts, cantines et animations pour petit·es et grand·es compléteront le programme de cette Fête de l’Eau festive et familiale qui se tiendra de midi à 22h sur les bords de l’Oise, au bout de la rue du Chevreuil à Compiègne. Le dimanche 18 mai, une balade naturaliste se déroulera de 12h à 15h aux alentours de Compiègne pour découvrir et recenser la faune et la flore menacées par le projet. Le lundi 19 mai, une assemblée populaire se tiendra de 18h45 à 20h45 à Compiègne pour échanger sur les alternatives existantes au canal Seine-Nord, et défendre un projet de territoire à la hauteur des urgences sociales et écologiques. Enfin, nous nous rassemblerons à partir de 8h le mardi 20 mai devant le tribunal de Compiègne pour soutenir les militant·es jugé·es suite à l’action des écureuil·les en janvier dernier. Un camping est prévu pour permettre aux participant·es de profiter de tous les événements. Pour réserver une place sur le camping : https://cryptpad.fr/form/#/2/form/view/hcby0fZhv50LQ2Se3FlZ5ck8lc+eoZzqRoziRy6lz8U Compiègne est très facilement accessible en TER (40 min) depuis Paris, ou en voiture :) Alors n’attendez plus, rejoignez la dizaine d’organisations militantes, syndicales et politiques qui luttent contre le « chantier du siècle » ! https://linktr.ee/megacanalnonmerci

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Écologie

Tous·te·s au 1er Mai Révolutionnaire 2025 !

Combien de pas encore ? Combien faudra-t-il encore de pas vers le fascisme pour décréter que, cette fois, on y est ? Et finalement, est-ce bien ce qui importe ? La question qui devrait nous préoccuper serait plutôt comment chacun de ces pas ces dernières années a été fait dans cette direction. Comment chaque crise — économique, climatique, sanitaire — et chaque “solution” portée par la bourgeoisie a permis de converger vers un repli réactionnaire. La précarisation des populations, la répression qui s’abat sur les militant·e·s et sur les jeunes dans les quartiers, la normalisation des idées d’extrême droite et leur implantation dans les politiques gouvernementales sont autant de conséquences des mesures prises en réponse à des crises que le capitalisme a lui-même créées. Tout cela ne vise en réalité qu’à diviser notre classe pour mieux régner et les solutions proposées par les réformistes ne servent qu’a refouler temporairement l’arrivée de la prochaine crise. En Europe et au-delà, le fascisme et la guerre semblent être, à nouveau, le seul salut pour un système capitaliste en crise. L’augmentation de ces violences nous laisse dans un état de sidération. Nous sommes tristes, en colère et effrayé·e·s. Mais cela ne doit pas pour autant nous mettre à terre. Face à l’accélération de ces attaques, nous n’avons plus le temps pour l’indignation : il est temps de passer à l’action. L’État mène une guerre de classes permanente sur son territoire contre les travailleur·euse·s, contre les chômeur·euse·s, les personnes précaires, les minorités de genre, les jeunes, les vieux, les personnes racisées, les sans-papiers. Mais aussi hors de ces frontières, par ses politiques imperialistes-coloniales contre les migrant·e·s, contre les peuples palestinien, kurde, soudanais, congolais, et même contre la biosphère en général… Là où le mythe du “camp de la démocratie” est de moins en moins crédible, l’impérialisme montre son vrai visage. Le capitalisme entre dans une phase de guerre totale et nous n’avons plus vraiment le choix : la seule question qui importe aujourd’hui est de savoir comment nous allons résister, ensemble, contre lui. De fortes mobilisations ont vu le jour ces derniers temps, avec la démonstration de force du 13 février, le mouvement pour la libération totale de la Palestine, l’organisation de fronts antifascistes, les piquets de grève (Audi, Delhaize, 8 mars, etc.) les comités contre les violences policières, etc. Nous devons investir ces espaces de résistance, renforcer la solidarité entre eux et coordonner nos actions. Refusons de céder à cette injonction à nous replier sur nous-mêmes, restons uni·e·s face à la violence de l’État, organisons-nous, luttons, ne reculons pas. Nous appelons tout le monde à nous rejoindre pour ne faire qu’un contre les attaques de l’État capitaliste. Plus de temps pour l’indignation, passons à l’organisation. 1ER MAI TOUTE L’ANNÉE.

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Éducation populaire / Partage de savoirs

Festival Nourrir Bruxelles/ Brusselse Kost

Du 17 au 25 avril prochain, Nourrir Bruxelles, le festival bruxellois sur la transition alimentaire, écologique et sociale revient pour présenter sa cinquième édition. Retrouvez aux quatre coins de la région bruxelloise des activités ludiques, réflexives et festives pour des systèmes alimentaires sains, résilients et solidaires Au programme : pièces de théâtre, visites, balades, ateliers, conférences, débats, repas solidaires, etc, mis en place par des dizaines d’acteurs.ices de la transition dans les quartiers bruxellois. Des thématiques dépliées pendant 9 jours Cette année, Nourrir Bruxelles met une fois de plus l’accent sur la précarité alimentaire et les actions concrètes pour garantir le droit à l’alimentation. Nous ouvrirons le festival avec un banquet solidaire ou encore le ciné-débat « la part des autres » pour rappeler qu’il n’y aura pas de transition alimentaire sans les personnes les plus précaires et que les liens entre mangeurs.euses et producteurs.ices se tissent pour des prix et des rémunérations justes. L’accord de libre-échange entre l’Union Européenne et les pays du Mercosur a soulevé la colère du monde agricole puisqu’il engendre une concurrence déloyale pour les agriculteurs.ices européens.nes et de graves impacts écologiques et sociaux. Au cours d’une balade dans le quartier européen, nous nous pencherons sur le rôle des lobbies dans les négociations de ces accords commerciaux. Un cyclo-tour « de la terre à la fourchette », nous amènera aussi à la découverte d’acteurs de l’industrie agroalimentaire qui captent la valeur et dérèglent notre système alimentaire. Nous parlerons aussi accès à la terre et la gestion des communs avec la pièce de théâtre « Larzac ! », ou encore des luttes féministes et de l’agroécologie, … Découvrez la programmation foisonnante du festival Nourrir Bruxelles et sans plus tarder, inscrivez-vous aux diverses activités !

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Santé / Soins

Que la solidarité ici et ailleurs vivent contre nos oppresseurs !

Ce 8 mars à Namur, lors de la grève féministe contre le patriarcat une paysanne a pris la parole. Nous nous permettons de donner écho à ses mots ! Le monde agricole, comme tous les secteurs de notre société est patriarcal et capitaliste. Encore et toujours, les femmes sont discriminées, utilisées, rabaissées, discréditées. Les Etats et dirigeants occidentaux ont créé de toute pièce une agriculture puissante et destructrice, de spéculations, chiffres et technologies. Le patriarcat est une culture qui a pourri nos identités en y intégrant la division, la propriété et l’aliénation. L’homme est autant un esclave que nous. Nous ne pouvons pas nous libérer de ce système esclavagiste sans le combattre tous ensemble. Ce sont les grands oppresseurs qui doivent périr avec les ruines de l’Europe dont ils font partie. Je sais que les hommes libres nous accompagnent, que les autres se démerdent ! Nous n’avons pas le temps ! Nous sommes entrain de vivre l’élimination de tous les travailleureuses de la terre, les êtres humains du monde rural qui en sont a leurs derniers souffles. Le nettoyage culturel commencé depuis l’après guerre donne son coup final. Le capitalisme et le patriarcat marchent main dans la main en se saisissant de nos avenirs, nous imposant toujours les même outils que sont l’exploitation, la possession et la violence comme moyens soi-disant constructifs ! Les dernières fermes humaines, les dernières paysannes et paysans doivent répondre à l’injonction de devenir des gestionnaires, des entrepreneurs d’exploitation ; rentabilisées, ultra mécanisées, industrielles. Les rares nouveaux qui y arrivent c’est la même chose ! Nous vivons l’accaparement de chaque mètre carré de terre jour après jour par les industries agroalimentaires, les producteurs d’énergies, les promoteurs immobilier, la bourgeoisie. Ces m2, c’est notre vie à tous, nos savoirs faire, notre émancipation, notre milieu, tout le monde vivant non humain, notre nourriture et notre futur qui en dépend ! Il y a parfois encore des brèches, des chemins de coté possibles et nous ne sommes plus dupe à force de connaître cette révolution industrielle néfaste depuis si longtemps et cette farce de l’austérité pragmatique sur nos dos depuis 40 ans ! Nous n’avons pas le choix que de refuser ce nouveau tournant et d’urgemment relire notre histoire ! Nous ne pouvons pas ignorer que les même oppresseurs imposent un model agricole morbide partout sur la terre. M’exprimer ici aujourd’hui, c’est le devoir de rappeler que l’on doit nos acquis sociaux aux résistants et aux luttes des travailleurs pour la liberté. Mais aussi que cette période de brèche économique dégelasse ici en Belgique a été possible grâce aux milliers d’immigrés déportés et à la colonisation ! Cette période de repli sur soit en occultant le reste du monde laisse dans la misère des milliers de personnes exploités, des millions de vies éteintes et a enrichit des monstres. Comble ! Le fascisme...

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Économie / Anticapitalisme

[Mobilisation] Luttes Paysannes

Le samedi 12 avril, à l’occasion de la Journée Internationale des Luttes Paysannes, le Réseau de Soutien à l’Agriculture Paysanne appelle à se rassembler pour défendre nos terres nourricières et notre souveraineté alimentaire. Les sociétés de gestion : une arme féodale au service du capital En Belgique, la terre est devenue un bien rentable, attirant les spéculateurs, tandis que les grands propriétaires en veulent toujours plus. Ils font alors appel à des sociétés de gestion, comme la SOGESA, qui utilisent des montages financiers et juridiques pour maximiser leurs profits : contournement du bail à ferme (un contrat de location de terres prévu pour protéger les agriculteurs·rices), captation des subsides de la PAC,... Rien n’est trop pour eux. Ce système moyenâgeux renforce les inégalités d’accès à la terre, privant ainsi les paysan·ne·s des protections essentielles pour exercer leur métier, déjà mis à mal par l’agrobusiness. Ils se prennent pour des seigneurs, nous répondrons par une révolte digne du Moyen-âge en assiégeant leur château ! PROGRAMME : 11h > 12h30 : cortège (départ depuis la gare de Floreffe) : prises de parole et actions symboliques 12h30 > 16h : assiègement de la SOGESA : buffet médiéval, ateliers, discussions, contes, concerts,... INFOS PRATIQUES : rdv à 11h à la gare de Floreffe (105 rue Céléstin Hastir, 5150 Floreffe) rdv dès 12h30 devant le siège de la SOGESA (1, rue du Chenet 5150 Floreffe) Paysan·ne·s, citoyen·ne·s, défenseurs·euses de la terre nourricière,... affûtez vos fourches et préparez-vous pour la révolte Envie d’en savoir + sur le sujet ? Participez à la conférence « Société de gestion : l’arme des grands propriétaires terriens contre les agriculteur·ice·s » le jeudi 18 mars à 19h30 à l’UNamur (Faculté de Droit - auditoire D02). Échanges prévu avec Tchak, Terre-en-vue, PDG et la FUGEA. Info et inscription (gratuit) → 5827 Envie de donner un coup de main ? Devenez bénévoles le jour-j (steward·e·s, (dé)montage,...). Inscription via ce formulaire → https://urlr.me/csW3K8

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Écologie

Code Rouge : 1 400 personnes bloquent et sabotent un géant de l’agro-industrie

Militant•es de Code Rouge sur le site de Cargill. Ce samedi premier mars 2025 avait lieu la cinquième édition de Code Rouge. Cette fois-ci, l’action visait le secteur de l’agro-industrie. Le site de l’entreprise Cargill, situé dans la périphérie de Gand a été visé. En s’attaquant au secteur agro-industriel, cette nouvelle action de masse porte directement son soutien aux nombreuses mobilisations agricoles qui ont eu lieu durant l’année 2024. Cargill est une entreprise américaine spécialisée dans la fourniture et la distribution de produits agro-alimentaires, notamment dans la filière des céréales, de la viande ainsi que des biocarburants. L’entreprise a bâti au fil des années un véritable empire économique, et s’impose aujourd’hui dans plus de 70 pays comme le grand géant du secteur alimentaire mondial. Pour illustrer son assise sur le marché agro industriel, en 2023 l’entreprise a fait 165 milliards de dollars de chiffre d’affaire. Les militant•es de Code Rouge arrivant sur le site. Cargill rend possible l’existence de nombreuses multinationales mondialement connues comme Nestlé, Danone ou encore McDonald’s en les approvisionnant en matières premières. En contrôlant la majorité des étapes de la chaîne alimentaire (production, transformation, distribution…), Cargill exerce une pression sur le marché alimentaire. En effet, cette entreprise exporte 25% des céréales à l’échelle mondiale ; son influence est si puissante qu’elle façonne les politiques agricoles de nombreux pays. Blocage du site de Cargill. Dans un contexte politique marqué par l’arrivée du nouveau gouvernement Arizona et la montée de l’extrême droite en Flandre, peu de militant·es de Code Rouge s’attendaient à pouvoir arriver sur le site sans rencontre frontale avec la police. Pourtant, il semblerait que les forces de l’ordre n’aient pas prévu le coup. Les centaines de militant·es qui ont fait chemin jusqu’au site de Cargill ont eu très peu d’altercation avec la police et ce n’est qu’une fois l’usine occupée que les forces ont rallié le site. Dès dix heures du matin, des centaines de militant·es se sont rendu·es sur le site de Cargill. Parmi les 1 400 personnes inscrites à l’action, une centaine ont été arrêtées administrativement alors qu’elles étaient en chemin pour se rendre au lieu de blocage. D’autres activistes ont été bloqué·es par les forces de l’ordre au niveau du quartier de la gare du midi à Bruxelles alors qu’ils et elle se mettaient en route tôt au matin. Il semblerait que les organisateur·ices de Code Rouge aient particulièrement bien construit cette nouvelle action, et ce, en toute discrétion. C’est la première fois depuis le début des éditions de Code Rouge que les forces de l’ordre ne sont pas présentes sur le site visé avant l’arrivée des activistes. De plus, il semblerait que Code Rouge ait opté pour une « ruse » en annonçant de fausses cibles le samedi matin avant le début de l’action. Au cours de cette cinquième...

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Santé / Soins

Grèves, manifestations, échauffourées … L’Arizona chahutée en janvier, un mouvement social à venir ?

Depuis les élections en mai dernier, une coalition gouvernementale s’est dégagée en Belgique, alliant la droite classique et la droite extrême : N-VA, CD&V, MR et les Engagés, avec en supplément Vooruit, l’équivalent du PS flamand. Dans son accord de gouvernement, la coalition prévoit de s’attaquer à de nombreux aspects de la vie des citoyen·nes : attaques sur les pensions, sur le chômage, sur les droits des personnes migrantes, augmentation des pouvoirs de la police, … En parallèle, d’autres niveaux de pouvoir s’en prennent à certains secteurs, en particulier le secteur de l’enseignement, où la tentative de réforme en cours est une attaque à l’enseignement accessible (baisses du budget, suppression de la 7e TQ*, …). Crédit : @nodimages En réponse, les syndicats – la FGTB et la CSC – ainsi que le secteur associatif se sont rapidement mobilisés pour protester contre les mesures prévues. Les grèves dans l’enseignement se sont multipliées en janvier, tandis qu’une manifestation pour des pensions décentes a rassemblé 30.000 personnes dans les rues de Bruxelles le 13 janvier. Ce jour-là, un cortège de pompiers a tenté de dévier le parcours de la manifestation, pour bloquer la petite ceinture. La police est intervenue, donnant lieu à des échauffourées et quelques jets de gaz lacrymogène. Ce lundi 27 janvier, 30.000 personnes se sont également réunies dans une manifestation pour le droit à l’enseignement, contre les attaques de l’Arizona. La tension est montée devant le siège du MR, où les manifestant·es se sont longuement arrêté·es pour huer le parti. Quelques cannettes vides et des oeufs ont été lancés en direction de la façade. Plus récemment, un large tag a été aperçu à Liège : « Que l’Arizona brûle, le fascisme avec ». Ce jeudi 13 février, les syndicats appellent à une nouvelle manifestation nationale pour « renforcer les services publics », en opposition à toutes les mesures de l’Arizona, qui visent à affaiblir les services publics et, par-là, le bien commun. Les organisations syndicales expliquent vouloir organiser une action spécifique le 13 de chaque mois pour lutter contre le gouvernement. Le collectif « Commune colère » appelle à se mobiliser également. Dans les prochaines semaines, un mouvement social pourrait naître en Belgique. La FGTB a déjà annoncé un marathon de résistance. Légende : La 7e TQ est la septième année dans l’enseignement qualifiant. Elle permet à certain·es élèves du qualifiant d’obtenir un CESS (diplôme de fin d’études dans le secondaire), une sécurité importante pour les jeunes concerné·es. Sources : @nodimages (photo) « La CSC enseignement en action », CSC, Disponible en ligne : https://www.lacsc.be/csc-enseignement/actualites/action-enseignement-essentiel « Colère dans le secteur de l’enseignement, de grosses perturbations à venir en janvier : « Maintenant, on passe à la vitesse supérieure », La Libre, Disponible en ligne : (...)

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Classisme / Lutte des classes

[Discussion] Sociétés de gestion : l’arme des grands propriétaires terriens contre les agriculteurices

Pour maximiser les rendements financiers de leurs terres, les propriétaires terriens recourent à des sociétés de gestion pour contourner le bail à ferme et capter les aides publiques de la PAC... Pour en savoir plus sur ces acteurs qui précarisent les agriculteurs·rices, le RéSAP t’invite à sa conférence « Sociétés de gestion : l’arme des grands propriétaires terriens contre les agriculteurs·rices » le mardi 18 mars à Namur. Difficultés de transmission des fermes, impossibilité de se lancer en agriculture, spéculation dérégulée : le prix des terres est au carrefour des problèmes de l’agriculture paysanne et familiale en Belgique. Pour limiter les dégâts, le bail à ferme garantit aux agriculteurs·rices une location long terme et abordable des terres… ...MAIS ce système est également mis en péril par de puissants appétits financiers. Par l’intermédiaire de sociétés de gestion, les grands propriétaires terriens contournent le bail à ferme, pour maximiser les rendements financiers, tout en captant les aides de la PAC, pourtant destinée aux producteurs·rices. Ces acteurs sont rarement dénoncés, car la situation de dépendance dans laquelle se trouvent les agriculteurs·rices les empêche de parler. Dans le cadre de la Journée Internationale des Luttes Paysannes, le Réseau de Soutien à l’Agriculture Paysanne (RéSAP) t’invite à un moment d’échange afin de mettre en lumière cette problématique. Mieux comprendre les sociétés de gestion, leurs impacts et les alternatives avec l’apport d’intervenant·e·s. PROGRAMME : 19h30 : accueil et introduction 20h : intervention de Yves Raisière (rédacteur en chef de Tchack), Zoé Gallez (coordinatrice de Terre en vue), Yesha Ramos (activiste de défense des droits communautés rurales aux Philippines), un·e membre de la FUGEA 21h : questions-réponses MODALITÉS : mardi 18 mars à 19h30 UNamur - Faculté de Droit - auditoire D02 (rue Grandgagnage 6, 5000 Namur) gratuit, réservation via https://forms.gle/VZASXs8wBjSJHpPr5 Conférence organisée en amont de la Journée Internationale des Luttes Paysannes qui se déroulera le 12 avril à Floreffe. Plus d’info sur cette journée de mobilisation à venir sur https://luttespaysannes.be

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Médias

Caillou

Films sur/comme stratégie dans la lutte territoriale FILMS SUR/COMME STRATÉGIES DE LUTTE TERRITORIALE Quelles stratégies pour quelles situations ? Comment se complètent-elles ou se confrontent-elles ? Les luttes territoriales ont une longue histoire, et le cinéma les a souvent accompagnées : en témoignant, en dénonçant, en imaginant et parfois même en y prenant part. La manière dont ces luttes sont racontées – ou peut-être même influencées – par le cinéma peut, elle aussi, devenir une stratégie en soi. Lors de ce festival du 13 au 16 mars, tu croiseras des films aux propositions cinématographiques très variées, qui proposent d’aller à la rencontre de militant·es dans toute leur diversité : des occupations et des squats bruxellois où s’expérimente le vivre-ensemble ; des paysan·nes d’un village japonais bloquant le projet d’un aéroport ; une bataille pour La Plaine à Marseille ; des enfants mêlant jeu et sabotage sur les chantiers des Marolles ou dans les banlieues parisiennes ; une radio pirate animée par les habitant·es de Couvin ; une solidarité sans faille entre les peuples autochtones du « Canada » et une résistance contre une base militaire, rythmée par des rituels sur une île de Corée du Sud. Caillou est un premier petit jet, une invitation à explorer quelques-unes de ces stratégies, parmi tant d’autres, et à observer comment elles prennent vie à l’écran. Entre les projections, des ateliers et des tables rondes seront organisés pour échanger avec les acteur·rices bruxellois·es des luttes locales. En dialogue avec les films programmés, nous réfléchirons ensemble aux stratégies déployées et à celles qu’il reste à inventer. Initiative collective avec la participation de nombreux·ses collectifs et individus : ZIN TV, Système D, Avila, Collective Tuba, La Jetée, Tetova Project 2025, Maison de Quartier Bonnevie, L’atelier Chambre Froide, FILMS OVER/ALS STRATEGIE VAN TERRITORIAAL VERZET Welke strategieën worden binnen welke territoriale strijd ingezet ? Op welke manier vullen ze elkaar aan of sluiten ze elkaar uit ? De strijd om territorium (het land) kent een lange geschiedenis en cinema speelde daar vaak een rol in : door te getuigen, aan te klagen, te verbeelden en soms door deel te nemen. De manier waarop verzet in film wordt verbeeld of er door wordt beïnvloed, is namelijk een strategie op zich. Van 13-16 maart tonen we films die activisten in al hun diversiteit laten zien. In verschillende cinematografische vormen ontdek je Brusselse squats die zich vullen met leven, boeren in een Japans dorp die de bouw van een vliegveld blokkeren, het gevecht om la Plaine in Marseille, kinderen die spel en sabotage vermengen op een bouwwerf in de Marollen of een buitenwijk van de Parijs, een piratenzender in Couvin, radicale solidariteit tussen verschillende inheemse volkeren in “Canada” en rituelen als verzet tegen de bouw van een marinebasis op een Zuid-Koreaans eiland. Caillou is een uitnodiging om enkele van deze...

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Écologie

[Discussion] La vie sociale des haies. Léo Magnin

Nous sommes heureux·ses de vous convier, jeudi 20 février à partir de 19h, à une présentation, suivie d’un moment d’échange avec Léo Magnin, auteur de La vie sociale des haies. Tandis que le monde devient de moins en moins habitable, peut-on déceler les indices d’une transformation des manières d’interagir avec l’environnement ? Dans le sillon de Norbert Elias étudiant la civilisation des mœurs à partir du mouchoir, Léo Magnin interroge l’écologisation des mœurs à travers un objet ordinaire : la haie. Car si les arbres et buissons ont une vie biologique bien connue, leur vie sociale mouvementée reste à découvrir. Massivement détruites lors de la modernisation agricole après 1945, les haies sont désormais plébiscitées en tant que réservoirs de biodiversité, puits de carbone, sources d’énergie renouvelable, freins à l’érosion et trames paysagères. Comment expliquer un tel revirement ? En enquêtant sur les traces de requalifications des haies : l’inquiétude exprimée par un éleveur face à leur protection, les hésitations d’un planteur dans sa parcelle, le coût de l’entretien, le goût de l’élagage, l’étude scientifique du bocage, sa cartographie numérique, son étonnante politisation gouvernementale et villageoise, etc. Des cours de fermes aux dorures ministérielles, La Vie sociale des haies investigue ainsi les différentes dimensions du processus d’écologisation, dessinant les dynamiques sociales qui s’essoufflent, se poursuivent ou se réinventent à l’épreuve des enjeux environnementaux. Suivre le dédale des haies éclaire les zigzags de l’histoire qui configurent les contradictions de notre présent, mais aussi ses tâtonnements prometteurs…

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Écologie

Comprendre l’accord du gouvernement Arizona

Après sept mois de négociations, le gouvernement Arizona (N-VA, MR, Engagés, CD&V et Vooruit) a conclu un accord ce vendredi 31 janvier 2025. La Ligue des droits humains dénonce un « recul alarmant des droits fondamentaux » et un « tournant sécuritaire inquiétant ». L’accord est signé, cela signifie qu’il sert de guide et d’objectif pour le gouvernement durant les 5 prochaines années ; les mesures ne sont pas encore votées au parlement. Tour d’horizon des mesures fascisantes qui traversent l’accord. Tournant sécuritaire • Plus de moyens pour la police : fusion et refinancement des polices locales, y compris les six zones de Bruxelles, avec une présence accrue dans certains lieux comme les gares. • Déploiement de la reconnaissance faciale, malgré son inefficacité contre la criminalité et son impact sur les inégalités sociales. • Renforcement des pouvoirs répressifs : fouilles préventives, facilitation et augmentation des SAC (amendes qui ne passent pas par la justice), transactions pénales immédiates : les policiers peuvent proposer à des voleurs de vélos, des détenteurs de drogues ou d’armes, d’échapper à la justice moyennant le paiement immédiat d’une amende. Ces transactions, décidées sans base légale claire, inquiètent les défenseurs des droits humains, et des avocat·es qui y voient une nouvelle attaque contre l’État de droit. • Restriction du droit de grève : la protection juridique des syndicats ne s’appliquera qu’aux manifestations et grèves annoncées à l’avance. • Loi anti-manifestation : possibilité pour un juge d’interdire à une personne de participer à des actions collectives pendant plusieurs années. Cette idée reflète la loi anti-casseur qui avait poussé le monde syndical a une forte mobilisation. • Augmentation des places en prison : en en construisant des nouvelles, ou en louant des prisons à l’étranger pour les détenu·es sans titre de séjour. Augmentation du budget consacré à l’armement : en 2025, 1,39 % du PIB (7,34 milliards d’euros) sera consacré à l’armement, avec un objectif de 2 % en 2029 (11,57 milliards). Cela signifie 4,23 milliards supplémentaires pour des tanks et des obus, au détriment des pensions et de la sécurité sociale. Aucune mesure concrète n’est prévue contre les violences policières et le profilage racial, malgré de nombreux décès liés aux interventions d’agent·es. La priorité reste le maintien de l’ordre, au détriment des droits humains. Une lettre ouverte de l’Observatoire International des Prisons dénonce les violations des droits fondamentaux des détenus avec ces mesures, violations déjà en cours notamment à cause d’une surpopulation carcérale critique. Il a été démontré que l’augmentation du nombre de prisonnier·ères découle de l’insécurité économique et de politiques répressives, et non d’une hausse de la criminalité qui, elle, est en baisse ces dernières années. L’État belge fait le choix d’investir massivement dans la construction de nouvelles prisons, ultime maillon de (...)

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Racismes / Colonialismes

[Dijon] Suite à un incendie survenu mercredi 29 février...

Suite à un incendie survenu mercredi 29 février aux Lentillères, la mairie mène une instrumentalisation abjecte contre le Quartier Libre. Dans un communiqué, l’assemblée des Lentillères revient sur les événements et appelle à un rassemblement samedi 8 février. [Article initialement publié sur Dijoncter.info >https://dijoncter.info/%E2%9A%A0%EF%B8%8F-incendie-aux-lentilleres-la-mairie-tente-d-en-profiter-faisons-face-5996] Un incendie s’est déclaré mercredi matin au quartier libre des Lentillères. C’est un habitat où vivaient deux personnes qui a pris feu, et ni les tentatives des habitants pour éteindre l’incendie, ni celles des pompiers qu’ils ont appelé immédiatement, n’ont pu en venir à bout. Heureusement, personne n’a été blessé dans l’accident, mais les conséquences matérielles sont nombreuses. Deux personnes ont perdu leur maison et toutes leurs affaires, une autre maison a été endommagée, et, surtout, l’électricité a été coupée par la Mairie sur une partie importante du quartier, laissant une trentaine de personnes sans lumière ni chauffage en plein hiver. Nous, habitant·es et usager·es du quartier, nous affairons actuellement à déblayer, à reconstruire, et à faire en sorte que les personnes les plus touchées par l’incendie retrouvent un peu de confort. C’est ce moment dramatique que la mairie a choisi pour attaquer le quartier libre des Lentillères. Dans une telle situation, on attendrait des élu·es qu’ils et elles affichent tout leur soutien aux personnes sinistrées, et non pas que soit publié un communiqué truffé de mensonges, déformant la réalité de la vie aux Lentillères et menaçant ses habitant·es. Comment la mairie a-t-elle pu écrire un tel communiqué ? M. Hoareau, premier adjoint au maire, est venu constater les dégâts et a choisi de décrire les Lentillères comme un endroit où des gens dormiraient à même le sol dans des conditions inhumaines, où des militant·es maintiendraient des personnes « hébergées » sous leur emprise, les empêchant d’accéder aux solutions que leur apporteraient les travailleur·euses sociaux et l’État. Ses propos ont profondément choqué les usager·ères et les habitant·es du quartier ainsi que leurs soutiens. Nous souhaitons dénoncer la récupération politique que la mairie fait de cet accident dramatique et rétablir la vérité. Au quartier libre des Lentillères, on a choisi l’ouverture et la solidarité. Ici comme ailleurs, il y a des formes de précarité, ça veut pas dire qu’on dort à même le sol – parce que la société produit bien plus de lits qu’il n’en faut, donc c’est pas un souci d’en trouver ! Personne n’est payé pour faire vivre cette solidarité et pourtant on arrive à des choses extraordinaires, des marchés foisonnants à prix libre, des constructions respectueuses de l’environnement, des fêtes rayonnantes, grâce à de l’ingéniosité, de la débrouillardise et de la générosité. L’autre pendant de l’ouverture et de la solidarité, c’est que si le monde va mal et que la vie se durcit, que l’État...

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