Classisme / Lutte des classes

LE CRI #7 - une émission des personnes privées de libertés
Le CRI #7 - La vie sociale et les relations en prison. Dans cette nouvelle émission les participants parlent des relations sociales et de leur vie quotidienne en prison. Réalisation : Jamal, Faouzi, Serhat, Taoufik, Sayour, Gaetan, Djibril, avec l’aide de Ben et Despina. Arrangement sonore et Mixage : Jean-Noël Boissé Si vous avez envie de nous contacter : lecri@gsara.be LE CRI est une émission réalisée et animée par des personnes privées de liberté. Chaque jeudi soir, un atelier d’expression radiophonique est organisé par le GSARA asbl et La Fondation pour l’Assistance Morale aux Détenus à la prison de Haren. Les participants décident ensemble d’une question ou d’une problématique sur la vie quotidienne et les difficultés de l’enfermement carcéral, puis ils préparent l’enregistrement qui se réalise dans les conditions du direct. C’est une émission de débat entre les détenus sur leur condition de vie et l’univers carcéral. L’atelier à lieu une fois par semaine et nous enregistrons une émission par mois dans les conditions d’un direct (les contraintes de la prison ne permettent pas d’enregistrer en direct). Les participants, avec l’accompagnement de l’animateur décident ensemble d’un sujet ou d’une thématique à aborder, préparent l’émission, le contenu, la conduite, l’organisation puis enregistrent. La partie technique est aux mains de l’animateur (parfois avec le soutien d’un des participants). L’émission est donc un échange d’idées et de points de vue des participants sur un sujet particulier, choisi et décidé par eux-mêmes. Il y a des parties musicales. Souvent, un ou plusieurs participants souhaitent chanter, lire un texte ou proposer un choix musical. Ces éléments viennent ponctuer les différentes parties de l’émission. Les génériques (début et fin), les virgules sonores sont réalisées et enregistrées par les participants.

[Russie] Deux camarades comdamnés pour terrorisme.
Le 19 mai 2025, le tribunal militaire du district central de Yekaterinburg a condamné Alexey Rozhkov à passer 16 ans derrière les barreaux. Alexey n’accepte pas le verdict et son avocat a fait appel. Le 23 mai, Ruslan Sidiki a été condamné à 29 ans d’emprisonnement, dont 9 en prison et 20 en colonie pénitentiaire (conditions moins dures que la prison car possibilité de sortir un peu dehors). Le 19 mai 2025, le tribunal militaire du district central de Yekaterinburg a condamné Alexey Rozhkov à passer 16 ans derrière les barreaux. Alexey n’accepte pas le verdict et son avocat a fait appel. Alexey Rozhkov, un anarchiste de la ville de Beryozovsky dans la région de Sverdlovsk, a été l’un des premiers à protester contre la guerre en Ukraine en mettant le feu à un bureau d’enrôlement militaire. Plus tard, alors qu’il se trouvait au Kirghizstan, il a ouvertement condamné l’invasion dans une interview accordée à Khodorkovsky Live. En raison de ses actions et de ses prises de position publiques, Alexey est devenu la cible de poursuites pénales : il a été secrètement emmené de Kirghizstan en Russie, où il a été torturé et placé en détention provisoire. Il est aujourd’hui accusé de « commettre un acte terroriste » , de « justifier le terrorisme » et de « diffuser des fausses nouvelles » sur les forces armées russes. Le 27 septembre 2024, le projet de droits de l’homme « Support for Political Prisoners Memorial » a reconnu qu’Alexey comme un prisonnier politique et a demandé sa libération immédiate. Le 23 mai, Ruslan Sidiki a été condamné à 29 ans d’emprisonnement, dont 9 en prison et 20 en colonie pénitentiaire (conditions moins dures que la prison car possibilité de sortir un peu dehors). Ruslan Sidiki est un anarchiste russo-italien, il est accusé d’avoir saboté une voie ferrée utilisée par les militaires faisant dérailler un train de marchandises de 19 wagons. Il a également attaqué un aérodrome militaire avec un drone à Riazan. La préparation d’un autre acte de sabotage lui a été reproché. Il a assumé ses actions et s’est revendiqué partisan (faisant une analogie avec les partisans de la seconde guerre mondiale) devant le tribunal, mais a refusé d’être associé à un terroriste, ayant planifié ses actions pour que personne ne soit blessée et que son objectif était de causer des dommages à l’infrastructure militaire. Fin août 2024, Ruslan Sidiki a déclaré publiquement qu’il avait été torturé par les forces de l’ordre pendant sa détention et a déposé une plainte pénale auprès du comité d’enquête. Contrairement aux exigences de la loi, les autorités d’enquête n’ont pas encore pris de décision. Il est important de préciser que la torture en Russie pour les personnes emprisonnées est systématique, allant du simple tabassage à l’électrochoc et tortures sexuelles. Des camarades en Russie résistent encore à Poutine et luttent pour que la guerre en Ukraine soit perdue par Poutine, seule option actuellement pour affaiblir son pouvoir et...

[Colombie] Accrochage entre l’armée et l’ELN
Les troupes du Groupe de Cavalerie Mécanisée N° 5 Maza ont conduit des opérations de sécurité dans le secteur de San Gerardo, zone rurale de Cúcuta, département de Norte de Santander. Au cours de ces opérations elles ont tué un membre présumé du Front urbain Carlos Germán Velasco Villamizar, de l’ELN, et capturé un autre. Une arme de poing et des éléments de communication ont été récupérés par les militaires.

[Inde] Arrestation d’un maoïste recherché
Les forces de sécurité ont appréhendé un maoïste radical et saisi des armes et de munitions, dont un AK-47, dans le district de Koraput, en Odisha. Kunjam Hidma, originaire de la région de Bijepur, au Chhattisgarh, a été appréhendé dans la dense forêt de Petaguda, par la Force volontaire du district (FVD), une unité de police spéciale de la police d’Odisha. Un détachement de la FVD avait remarqué un groupe de maoïstes campant sur la colline et l’a encerclé. Après un fusillade, les maistes ont pu disparaitre dans la jungle sauf l’un d’eux. Hidma, membre du comité régional (ACM) de l’organisation interdite, était recherché pour son implication supposée danssept incidents violents majeurs dans la région.

[zine] SEUM N°12
12 ! On y est ! Bon, c’est aussi un 1.2 parce qu’on a mis longtemps à le sortir çui-ci ! On bat un record. On va tacher de moins tarder pour le prochain. Comment ça on promet ça à chaque fois ? Douzième numéro Dans ce numéro, on parle pas mal de nationalisme, d’anti-nationalisme, d’internationalisme… on tourne autour de la nation un peu comme autour d’une statue, dont il s’agit de jauger la hauteur, largeur, capter où lancer le grappin, et puis tirer tirer… jusqu’à la mettre à bas. On a un gros dossier sur l’Ukraine, on fait une synthèse des textes d’assembly, un groupe anarchiste de là bas, engagé dans le soutien aux déserteurs. On jette aussi quelques coups d’oeils dans le rétro, sur l’insurrection en Kanaky, le mouvement en Martinique, la révolution au Bangladesh… Ya d’autres pépites on dévoile pas tout. Le numéro fait 24 pages. Pour l’imprimer c’est comme d’hab, faut pas oublier de sélectionner l’option livret. LE PDF DU SEUM N°12 SEUM S12 version définitive.cleaned

[Inde] Les autorités font disparaître le corps de Nambala Keshava Rao
Mercredi 21 mai, les forces de sécurité indiennes tuaient le secrétaire général du Parti Communiste d’Inde (Maoiste), Nambala Keshava Rao, le « camarade Basavaraju », et 26 autres guérilleros dans la forêt d’Abujhmad, au Chhattisgarh (voir notre article ). La famille de Keshava Rao a immédiatement quitté sa ville natale de Jiyyannapet, dans l’Andhra Pradesh, contre l’avis du commissaire de police, pour réclamer le corp. Le frère cadet de Rao, Nambala Ramprasad a été arrêté par la police qui voulait l’empêcher de faire le voyage vers Narayanpur. La famille de Keshava Rao, ainsi que celle Sajja Venkata Nageshwara Rao, ont fini par arriver à l’hôpital et ont saisi la Haute Cour de l’Andhra Pradesh le 24 mai, qui a ordonné la remise des corps aux familles afin que les funérailles puissent avoir lieu dans leurs villes natales. Les gouvernements de l’Andhra Pradesh et du Chhattisgarh ont dit accepter cette décision après l’autopsie. Cependant, deux jours après l’ordonnance du tribunal, la police a décidé d’incinérer les corps des deux dirigeants en tant que « corps non réclamés », alléguant que les familles, qui attendaient depuis trois jours à l’hôpital, n’étaient pas en mesure de prouver leurs liens familiaux ! La police avait demandé à la famille de produire une « photo de famille récente » du dirigeant maoïste qui vivait dans le clandestinité depuis 50 ans… Les autorités du Chhattisgarh et de l’Andhra Pradesh ont ainsi fait disparaitre les corps, craignant que la commémoration et la célébration des dirigeants maoïstes ne donnent lieu à des manifestations de sympathie. Lal Salam au Martyr Camarade Basavraj

[Espagne] Validation de l’usage de détectives privés contre les syndicalistes
Les faits remontent au 27 février 2023, lorsque l’entreprise Industrias La Peña, a licencié un travailleur, délégué du personnel. La société avait payé un détective privé pour l’espionner, et celui-ci avait prouvé que le salarié avait utilisé ses heures de délégation syndicale à des fins personnelles. En première instance, le licenciement a été déclaré nul par le Tribunal Social de Vitoria-Gasteiz, qui a considéré que les preuves apportées par l’entreprise étaient illégales car l’enquête n’était pas justifiée et ne respectait pas la dignité du travailleur. En appel, le Tribunal supérieur de justice du Pays basque a utilisé le même argument, confirmant la nullité du licenciement, estimant que la société aurait dû établir des soupçons préalables substantiels avant de mettre en œuvre un contrôle aussi intrusif. Mais en dernière instance, le Tribunal suprême espagnol, plus haute juridiction du pays, a jugé que les preuves apportées par le détective étaient recevables. Une entreprise a le droit d’embaucher un détective privé pour surveiller un de ses employés, a tranché le Tribunal suprême espagnol.

[Panama] Chiquita licencie des milliers de grévistes
La filiale au Panama du géant américain de la banane Chiquita a annoncé jeudi le licenciement de ses travailleurs journaliers, après près d’un mois de grève sur fond de lutte contre la réforme des retraites adoptée par le Congrès, Une délégation gouvernementale continue de négocier avec les syndicats, qui demandent le rétablissement d’un règlement antérieur lequel, selon eux, leur assurait de meilleures pensions et de meilleurs services de santé. Chiquita Panama, qui emploie environ 7000 personnes, a informé avoir procédé au licenciement de tous ses travailleurs journaliers pour « abandon injustifié du travail ». La grève aurait conduit à « au moins 75 millions de dollars de pertes. Le président de droite du Panama José Raul Mulino avait averti quelques heures plus tôt que des milliers d’emplois seraient perdus si la grève « illégale », commencée le 28 avril, se poursuivait. Le chef de l’Etat avait lancé cet avertissement quatre jours après qu’un tribunal panaméen eut déclaré « illégale » la grève des travailleurs de l’usine Chiquita de Changuinola, près de la frontière avec le Costa Rica. Le dirigeant syndical des travailleurs de bananeraies, Francisco Smith, a toutefois réaffirmé jeudi que la grève se poursuivrait de façon « indéfinie ».

[Inde] Un maoïste recherché tué par les forces de sécurité
Un militant du PCI (maoïste), interdit, dont la tête était mise à prix pour 500 000 roupies, a été tué pas les forces de sécurité dans le district de Latehar, dans l’état du Jharkhand, hier dimanche 26 mai en soirée. Un autre maoiste a été arrêté au cours de l’opération qui a eu lieu dans une forêt de Dauna, image : Les véhicules des forces de sécurité bouclant le périmètre

[Suède] Un syndicaliste docker licencié suite à une action pour Gaza
Erik Helgeson, 42 ans, est vice-président du Syndicat des dockers suédois (Svenska hamnarbetarförbundet). En février de cette année, il a pris la tête d’un blocus symbolique de 20 ports suédois de six jours contre des cargaisons militaires destinées à Israël. Son employeur, DFDS, a réagi en le licenciant, au motif qu’il avait enfreint la loi sur la protection de la sécurité de la Suède. La loi, adoptée en 2018, vise à protéger les « activités critiques pour la sécurité contre l’espionnage, le sabotage [et] les infractions terroristes ». Le syndicat des dockers suédois a une longue tradition de solidarité internationale remontant à la guerre du Vietnam et au coup d’État au Chili de 1973. En 2010, il a participé au chargement de la flottille de la liberté qui avait tenté de briser le blocus israélien de la bande de Gaza. Des soldats israéliens sont montés à bord de la mission humanitaire et ont tué neuf des activistes désarmés qui s’y trouvaient. en savoir plus

Départ collectif de Bruxelles vers la manifestation pour la libération de Georges Abdallah
La manifestation annuelle (du 14 juin) pour la libération de Georges Abdallah revêt cette année une importance particulière, puisqu’une audience décisive pour sa libération se tiendra quelques jours plus tard – le 19 juin (voir notre article ). C’est pourquoi, le Secours Rouge International sera présent et appelle à y participer largement (lire l’appel en intégralité ici ). Dans ce cadre, le Secours Rouge de Belgique organise un départ collectif depuis Bruxelles. Les modalités pratiques seront déterminées en fonction du nombre et des disponibilités des camarades intéressé.es. Quoi qu’il en soit, il est essentiel que nous soyons nombreuses et nombreux à répondre à l’appel ! Pour rejoindre ce départ collectif, envoyez nous un mail à l’adresse info@secoursrouge.org Pour celleux qui voudraient rejoindre directement la manifestation, celle-ci se tiendra le samedi 14 juin à 14h au départ de la Place de République à Paris.

[Inde] Nambala Keshav Rao, secrétaire général du CPI (Maoist) parmi les 27 maoïstes tués au Chhattisgarh
Le mercredi 21 mai, au lendemain de l’élimination de 15 commandos C-60 par des naxalites dans le district de Gadchiroli, Maharashtra, le Communist Party of India (Maoist) a subi une perte profonde lorsque son secrétaire général, Nambala Keshava Rao, et 26 autres guérilleros ont été tués lors d’un affrontement avec les forces de sécurité indennes dans la forêt d’Abujhmad, au Chhattisgarh. L’opération a été menée conjointement par la District Reserve Guard (DRG), la Central Reserve Police Force (CRPF) et le Commando Battalion for Resolute Action (CoBRA), après 70 heures de randonnée dans la jungle, une zone connue des guérilleros sous le nom de « Mad ». Au cours de l’affrontement, un policier a été tué et un soldat a été blessé par les guérilleros. Au total, 214 cachettes et bunkers des Naxalites ont été détruits au cours de l’opération. Parmi les objets saisis figurent 450 engins explosifs improvisés, 818 obus BGL, 899 paquets Codex, plusieurs détonateurs et d’autres matériaux explosifs. En outre, environ 12 000 kilogrammes de nourriture ont également été récupérés. Cette opération a eu lieu après la conclusion de « l’Opération Kagaar » (Opération Forêt Noire), qui a été revendiquée comme une victoire par le gouvernement indien, et fait partie d’un plan plus large du parti BJP au pouvoir visant à « éliminer le naxalisme » en Inde d’ici le 31 mars 2026. Ces opérations ont été largement condamnées en raison de la militarisation intense des communautés adivasi et des assassinats extrajudiciaires d’adivasis et de communistes qui ont amené le CPI (Maoist) à déclarer un cessez-le-feu unilatéral dans le Telangana le 5 mai. Nambala Keshava Rao (alias Basavaraj) a rejoint le mouvement naxalite dans les années 1970, et a commencé à s’entraîner à la guérilla dans l’Andhra Pradesh pendant cette période, devenant rapidement un commandant d’une cellule de l’ancien Communist Party of India (Marxist-Leninist) People’s War en 1980. En 1987, il a formé des combattants des Liberation Tigers of Tamil Eelam (LTTE) au Sri Lanka et s’est ensuite fait connaître comme un maître des engins explosifs improvisés. Après la formation du CPI (Maoist), il a été responsable d’un certain nombre d’attaques de grande envergure contre l’armée indienne, notamment l’embuscade de Dantewada en avril 2010, au cours de laquelle 76 policiers indiens ont été tués par les maoïstes. L’embuscade de mardi le 20 mai à Gadchiroli serait la dernière action qu’il a organisée. Basavraj est devenu secrétaire général du CPI (Maoist), en novembre 2018 lorsque le premier secrétaire général du parti Muppala Lakshmana Rao (alias Ganapathy) s’est retiré en raison de son âge avancé. Il a vécu dans la clandestinité de 1986 jusqu’à la fin de sa vie. Au moment de son martyre, il avait 68 ans et faisait l’objet d’une prime de 18 500 000 roupies. Lal Salam au Martyr Camarade Basavraj

[Pakistan] Répression de l’opposition populaire et ouvrière
Des dirigeants du Comité d’Action Awaami du Gilgit Baltistan (AAC-GB) et du Parti Communiste Inqalabi (RCP) ont été arrêtés par la police pakistanaise. Le mouvement visé par la répression a débuté il y a plusieurs années, pour protester contre la fin des subventions du prix de la farine dans le Gilgit Baltistan, une région du nord du Pakistan. Des milliers de personnes y ont participé à travers toute la région. Cette mobilisation fut victorieuse et le gouvernement du Gilgit Baltistan dut satisfaire ses revendications. Ce mouvement s’est poursuivi et étendu dans tout le Gilgit Baltistan. La répression a alors commencé par des mesures de surveillances et par des premières arrestations. La semaine dernière, la perspective d’un grand meeting de l’AAC-GB prévu pour les 24 et 25 mai, a précipité la répression. Des mesures d’interdictions ont été prises, ce qui a provoqué une manifestation de protestation qui est à l’origine des areestations pour « trouble à l’ordre public ». Le 15 mai, des manifestations pour réclamer la libération des prisonniers se sont tenues à Gilgit et Hunza. La police a arrêté d’autres militants. Parmi les personnes arrêtées se trouvent le président du AAC-GB, Ehsan Ali, son responsable des relations avec la presse, Mehboob Wali, le président des jeunes du AAC-GB, Asghar Shah, ainsi que Masood Ur Rehman et d’autres dirigeants du AAC-GB. Ehsan Ali est aussi le dirigeant du Parti Communiste Inqalabi dans le Gilgit Baltistan, tandis que Waheed Hassan et Asghar Shah sont aussi des membres dirigeants du parti. pour en savoir plus sur cette répression et sur l’appel à la solidarité

[Sénégal] 31 arrestations après une manifestation de villageois
31 personnes du village de Mbeuth ont été arrêtées par la gendarmerie de Sébikotane, dont une mère et son fils, lors d’une opération musclée liée à la contestation contre le projet d’implantation du centre de traitement des déchets dit « Mbeubeuss 2 ». Les populations dénoncent une répression brutale, menée sans ménagement ni dialogue, alors qu’ils ne demandent qu’à protéger leurs terres agricoles. Les personnes interpellées sont poursuivies pour destruction de biens appartenant à l’État, trouble à l’ordre public et participation à une manifestation non autorisée.

[Inde] Un militant étudiant communiste arrêté au Kerala
Le 7 mai, Rejaz Sydeek, journaliste indien et membre de l’organisation communiste « Democratic Student Association » a été arrêté par la police de la ville de Nagpur en vertu de l’UAPA (Unlawful Activities Prevention Act), alors qu’il se rendait à une conférence de presse à New Delhi pour soutenir les journalistes incarcérés en Inde. L’UAPA est un projet de loi composé d’une série de lois « antiterroristes » introduites en 1967, année de la révolte de Naxalbari. Plus de 97 % des personnes arrêtées en vertu de l’UAPA sont restées en prison sans que leur culpabilité ait été prouvée. Le gouvernement indien l’accuse de diffuser de la propagande anti-nationaliste, citant comme preuve sa possession d’un certain nombre de textes et de pamphlets révolutionnaires, ainsi qu’un poste Instagram dans lequel il condamnait le bellicisme de l’Inde dans le Cachemire occupé. L’un des documents trouvés en possession de Rejaz était une brochure du magazine maoïste Nazariya, qui condamne l’opération Kagaar menée par l’Inde contre les Naxalites. Il est actuellement encore détenu à Maharashtra, où il a été placé en détention provisoire jusqu’au 2 juin.