Classisme / Lutte des classes

Santé / Soins

Journée de soutien à la Ligue des travailleuses domestiques

14h ÉCOUTE du podcast La ligue des travailleuses domestiques sans papiers & Territorio Doméstico - Qui prend soin de celles qui prennent soin ? Lors de l’édition 2024 de son programme Free School, Kunstenfestivaldesarts a invité des artistes, penseur·ses et activistes à questionner l’espace de la table de la cuisine en tant que lieu de partage de la nourriture, un lieu où convergent les récits, mais aussi un point culminant de l’activité domestique, souvent invisible. Un micro posé au cœur de ces rencontres relate de la lutte de travailleuses domestiques issues de la migration, des outils et stratégies de résistance ou encore de la joie comme arme politique. Ce deuxième épisode est extrait de “A life worth living : a workshop on struggle, care and joy”, une école de quatre jours organisée par l’artiste Anna Rispoli avec la Ligue des travailleuses domestiques sans papiers (CSC Bruxelles), Territorio Doméstico et d’autres participantes. Le care, le rôle des artistes dans la lutte, la visibilisation ou encore la manière de se représenter sont mis sur la table. 15h ARPENTAGE du livre Servir les riches - Les domestiques chez les grandes fortunes d’Alizée Delpierre Derrière les façades de luxueux immeubles parisiens, les immenses grilles de châteaux, les baies vitrées de vastes villas de la Côte d’Azur, se cache un personnel invisible mais présent quotidiennement au service des grandes fortunes. Gouvernantes, majordomes, femmes de chambre et de ménage, lingères, nannies, cuisiniers ou chauffeurs travaillent du matin au soir, et souvent la nuit, pour satisfaire les besoins et désirs des millionnaires qui les emploient à leur domicile. En s’appuyant sur une enquête immersive de plusieurs années, ce livre lève le voile sur les relations quotidiennes entre ceux qui servent et ceux qui sont servis. Ce faisant, il éclaire les ressorts d’une cohabitation socialement improbable, faite de domination et de résistances. Elle-même prise dans ces relations, en travaillant un temps comme domestique, Alizée Delpierre montre comment une certaine « exploitation dorée » peut faire rêver des femmes et des hommes qui y voient une réelle opportunité d’ascension sociale. Du côté des grandes fortunes, déléguer toutes les tâches ingrates demeure essentiel pour consolider leur pouvoir et jouir à plein de leur capital. Elles sont prêtes à tout pour fidéliser leurs domestiques et conserver ce privilège de classe, pour le meilleur comme pour le pire. Un arpentage c’est quoi ? Une méthode de lecture collective issue de la culture ouvrière. Sur inscription par email à contact@chechette.be ! Places limitées à 12 personnes ! 19h PROJECTION du film Nous les domestiques modernes, en chemin vers la liberté Ce film livre un autoportrait collectif de femmes combatives. Dans l’intimité du groupe, ces femmes sans papiers témoignent de leurs craintes et de leurs espoirs. Elles s’emparent de la caméra pour rendre compte des différentes formes de violences subies...

Bruxelles Bruxelles |
Écologie

Près de 5 000 personnes manifestent pour le 1er Mai Révolutionnaire (vidéo)

À l’occasion de la journée de lutte internationale des travailleur·euses, Bruxelles a une nouvelle fois été le théâtre d’une mobilisation d’ampleur. Plusieurs milliers de personnes ont ainsi pris part au 1er Mai Révolutionnaire. Rassemblant entre 4 000 et 5 000 participant·es selon les organisateur·ices, la manifestation a marqué une nouvelle fois l’importance croissante de cette date dans le paysage militant bruxellois. Si le cortège a débuté dans le calme, des tensions sont apparues en cours de route, donnant lieu à une présence policière renforcée tout au long du parcours. Crédit photo Brieuc Van Elst Malgré les tensions apparues en cours de manifestation, la manifestation s’est aussi illustrée par son caractère festif et solidaire. De nombreux messages affichaient une solidarité internationale forte, exprimée envers les luttes des peuples du monde entier : de la Palestine au Kurdistan, en passant par le Congo et la Kanaky. Cette dimension internationaliste, chère au 1er Mai Révolutionnaire, s’est largement exprimée tout au long du parcours. Si le cortège a débuté dans le calme, des tensions sont apparues en cours de route, provoquant un renforcement progressif du dispositif policier. Vers 14h45 le cortège s’est élancé depuis la place Marie Janson. Des accrochages ont rapidement eu lieu sur le parcours, notamment à Saint-Gilles. Une grande surface a été endommagée et des affrontements ont eu lieu avec les forces de l’ordre près de la porte de Hal. Des feux d’artifice et des projectiles ont été lancés en direction des lignes anti-émeutes. La manifestation a alors pris une autre tournure. Le reste du trajet s’est déroulé sous-haute surveillance policière. Le commandement chargé du maintien de l’ordre a mis en place la stratégie allemande dite du kessel, ou « la cage », qui consiste à encercler strictement le cortège à l’aide de deux lignes successives de police anti-émeute. La manifestation est passée devant le siège du MR, sous haute protection. Plusieurs lignes de barbelés, autopompe, brigade canine, brigade d’intervention et policiers anti-émeute. De nouveaux heurts, plus légers, ont encore opposé manifestant·es et forces de l’ordre d’abord avenue Toison d’Or, puis au niveau du Palais de Justice, où l’autopompe a été utilisée. La journée s’est finalement clôturée dans une ambiance chaleureuse sur la place du Jeu de Balle, avec des stands, des concerts et des prises de parole. Deux arrestations ont été constatées durant et à la fin de la manifestation. Depuis plusieurs années, les mobilisations du 1er mai à Bruxelles prennent de l’ampleur, l’an dernier 3 000 personnes avaient rejoint la manifestation selon les organisateur·es. Crédit images, @David_mcn & @benameur_dalila Fichier vidéo

Bruxelles Bruxelles |
Guerre / Antimilitarisme

[Colombie] La dissidence des FARC entre combats et négociations

Six soldats ont été tués et un autre porté disparu après une attaque menée dilanche passé par le groupe dissident des FARC, l’EMBF (État-Major des blocs et fronts des FARC). Cette guérilla, dirigée par Alexander Diaz, alias « Calarca », a assumé la responsabilité de l’attaque et produit une vidéo montrant des guérilleros soignant cinq soldats capturés après l’attaque survenue dans la province de Guaviare. L’EMBF a ajouté qu’elle avait agi en légitime défense et qu’elle était constamment attaquée par l’armée, malgré les négociations de paix en cours avec le gouvernement du président Gustavo Petro. L’EMBF est une scission de la plus grande organisation dissidente des FARC, l’EMC (État-majoir central des FARC). La divergence portait sur les pourparlers de paix, et notamment sur un cessez-le-feu avec les forces de sécurité. Pour sa part, les commandants du 33e Front du Catatumbo de l’EMBF ont convenu de concentrer leurs guérilleros du nord-est de la Colombie dans le cadre des négociations de paix avec le gouvernement (photo). L’accord de concentration de ces combattants dans une Zone de Regroupement Temporaire (ZRT) à l’extérieur de la ville de Tibu a été rendu public par le président Gustavo Petro hier samedi, Une fois établie, la ZRT sera protégée par les forces de sécurité et les institutions participeront aux transformations territoriales convenues. Les habitants de la région de Catatumbo participeront également au processus de paix, conformément à l’accord. Les discussions avec les guérilleros de l’EMBF du Catatumbo se sont apparemment accélérées après l’offensive de l’ELN lancée contre eux depuis janvier.

Ailleurs Ailleurs |
Contrôle social / Répression

[France] répression antisyndicale chez Magellium Artal

Une salariée et syndiquée CGT de l’entreprise Magellium Artal est menacée de licenciement par une direction qui lui reproche une « insuffisance professionnelle » sur base d’un dossier sans fondement, « Ce que la direction vise réellement, c’est une salariée engagée, qui a osé parler, résister, s’organiser » dénonce le communiqué de la CGT Magellium-Artal. Pour justifier sa menace de licenciement, la direction s’appuie sur des témoignages que la travailleuse avait donnés en tant que victime lors d’une enquête interne menée suite à l’alerte donnée par les salariés sur des conditions de travail extrêmement dégradées : surcharge chronique de travail, altercations répétées avec le responsable d’unité, humiliations, encadrement défaillant, etc. Six mois auparavant, la direction avait aussi tenté, en vain, de licencier un membre de cette même unité qui avait lancé l’alerte avec elle et 14 autres salariés. Ainsi, la CGT dénonce une répression qui vise « à faire un exemple, à briser un syndicat combatif, et à dissuader toute dynamique collective ». Face à cette situation, une soixantaine de travailleurs se sont réunis en assemblée générale solidaire avant l’entretien disciplinaire. Cette répression antisyndicale se comprend à la lumière du rachat de l’entreprise par le fonds d’investissement Eiréné de Weinberg Capital Partners, lié à l’industrie de défense. Un rassemblement solidaire aura lieu mercredi 30 avril à 12 h 30 devant le site de Magellium Artal à Ramonville Saint-Agne (1 rue Ariane).

Ailleurs Ailleurs |
Santé / Soins

Quelles perspectives pour le 1er mai

Comme chaque année, plusieurs manifestations auront lieu à Bruxelles à l’occasion du 1er mai. À 12h, place Poelaert, débutera le 1er Mai de Lutte, suivi à 14h du départ du 1er Mai Révolutionnaire depuis la place Marie Janson (Carré de Moscou). L’an dernier, plus de 2 000 personnes ont participé à la manifestation du 1er Mai Révolutionnaire. Le 1er mai est la journée internationale de lutte pour les travailleur·ses et non pas la « fête du travail« , comme on l’entend parfois. Historiquement, cette date commémore le massacre de Haymarket Square à Chicago, aux Etats-Unis, où plusieurs personnes( manifestant·es et policier·es ) sont mortes lors des mobilisations pour la journée de 8 heures. Huit anarchistes, alors influents dans les mobilisations ouvrières massives, avaient été arrêtés et condamnés pour « complot » accusés à tord d’avoir confectionné et jeté une bombe artisanale sur la police. L’évènement avait fait rapidement le tour des Etats-Unis, puis s’était répandu à l’international, devenant un élément important de l’histoire des luttes ouvrières. Deux cortèges traverserons Bruxelles donc ce 1er Mai. Le 1er Mai de Lutte et l’Alliance du 1er Mai Révolutionnaire ont cependant publier un communiqué commun « Marcher séparément frapper ensemble« . Alors que les offensives militaires à Gaza se poursuivent, la solidarité avec la Palestine s’impose plus que jamais comme une priorité dans les manifestations du 1er mai. Cette année encore, des voix s’élèveront pour dénoncer non seulement les bombardements, les déplacements forcés et le génocide commis par Israël, mais aussi le soutien logistique, politique et économique que lui apportent de nombreuses puissances occidentales, dont la Belgique. Historiquement, le 1er mai a toujours été un moment fort pour la cause palestinienne, tant en raison de sa portée internationaliste que de sa résonance symbolique auprès de tous les peuples en lutte. Cette journée de mobilisation mondiale rappelle que les luttes sociales, anticapitalistes et anticoloniales sont profondément liées. Les organisateurs du 1er Mai Révolutionnaire rappellent que la cause palestinienne, comme l’ensemble des luttes anticoloniales, s’inscrit pleinement dans les combats contre le capitalisme, l’impérialisme et le fascisme. Un cortège internationaliste portera ainsi les voix des Palestinien·nes, des Congolais·es, des Kurdes, des Iranien·nes, et bien d’autres encore au sein de la manifestation du 1er mai révolutionnaire. La manifestation du 1er Mai Révolutionnaire s’organise autour de la lutte contre le fascisme et la solidarité internationale comme l’explique l’appel à manifester : « Combien de pas encore ? Combien faudra-t-il encore de pas vers le fascisme pour décréter que, cette fois, on y est ? Et finalement, est-ce bien ce qui importe ? » « La question qui devrait nous préoccuper serait plutôt comment chacun de ces pas ces dernières années a été fait dans cette direction. Comment chaque crise — (...)

Bruxelles Bruxelles |
Écologie

Tous·te·s au 1er Mai Révolutionnaire 2025 !

Combien de pas encore ? Combien faudra-t-il encore de pas vers le fascisme pour décréter que, cette fois, on y est ? Et finalement, est-ce bien ce qui importe ? La question qui devrait nous préoccuper serait plutôt comment chacun de ces pas ces dernières années a été fait dans cette direction. Comment chaque crise — économique, climatique, sanitaire — et chaque “solution” portée par la bourgeoisie a permis de converger vers un repli réactionnaire. La précarisation des populations, la répression qui s’abat sur les militant·e·s et sur les jeunes dans les quartiers, la normalisation des idées d’extrême droite et leur implantation dans les politiques gouvernementales sont autant de conséquences des mesures prises en réponse à des crises que le capitalisme a lui-même créées. Tout cela ne vise en réalité qu’à diviser notre classe pour mieux régner et les solutions proposées par les réformistes ne servent qu’a refouler temporairement l’arrivée de la prochaine crise. En Europe et au-delà, le fascisme et la guerre semblent être, à nouveau, le seul salut pour un système capitaliste en crise. L’augmentation de ces violences nous laisse dans un état de sidération. Nous sommes tristes, en colère et effrayé·e·s. Mais cela ne doit pas pour autant nous mettre à terre. Face à l’accélération de ces attaques, nous n’avons plus le temps pour l’indignation : il est temps de passer à l’action. L’État mène une guerre de classes permanente sur son territoire contre les travailleur·euse·s, contre les chômeur·euse·s, les personnes précaires, les minorités de genre, les jeunes, les vieux, les personnes racisées, les sans-papiers. Mais aussi hors de ces frontières, par ses politiques imperialistes-coloniales contre les migrant·e·s, contre les peuples palestinien, kurde, soudanais, congolais, et même contre la biosphère en général… Là où le mythe du “camp de la démocratie” est de moins en moins crédible, l’impérialisme montre son vrai visage. Le capitalisme entre dans une phase de guerre totale et nous n’avons plus vraiment le choix : la seule question qui importe aujourd’hui est de savoir comment nous allons résister, ensemble, contre lui. De fortes mobilisations ont vu le jour ces derniers temps, avec la démonstration de force du 13 février, le mouvement pour la libération totale de la Palestine, l’organisation de fronts antifascistes, les piquets de grève (Audi, Delhaize, 8 mars, etc.) les comités contre les violences policières, etc. Nous devons investir ces espaces de résistance, renforcer la solidarité entre eux et coordonner nos actions. Refusons de céder à cette injonction à nous replier sur nous-mêmes, restons uni·e·s face à la violence de l’État, organisons-nous, luttons, ne reculons pas. Nous appelons tout le monde à nous rejoindre pour ne faire qu’un contre les attaques de l’État capitaliste. Plus de temps pour l’indignation, passons à l’organisation. 1ER MAI TOUTE L’ANNÉE.

Belgique Belgique |
Extrême-droite / Antifascisme

Le 1er mai, fais ce qu’il te plait. Adresse à tous, pour un 1er mai politiquement offensif.

Rejoignons-nous, parlons-nous même, organisons en amont, partout où c’est possible, des assemblées. Tenons-nous au courant, ou pas, à l’occasion. Pour un minimum de cohésion, pour les mots d’ordre qui nous conviennent, pour la banderole, pour nous prémunir de la répression et des provocations de la police (et de leurs nervis fascistes), pour virer les flics et les journalistes (et leurs nervis…) infiltrés dans nos cortèges festifs (et nos assemblées). La farine et les œufs pour les imposteurs ! Pour ne pas juste marcher 500m et puis rentrer chez soi, sans même avoir aucun réel moment d’échange collectif. Marchons plutôt sur la tête des rois ! Soyons là, faisons du bruit, ou du son, avec nos paillettes, nos couleurs, nos feux d’artifices, sifflets, cotillons… Sortons nos masquards de clown et nos habits de gueux. Buvons à l’indépendance du monde et à la disparition de celui-ci ! A bas le capitalisme, l’impérialisme et le militarisme. Vive l’égalité et la fraternité/sororité entre tous les peuples de la terre ! Pour éviter les sempiternelles récupérations politiciennes et la vacuité des manifs syndicales qui se profilent comme un éternel retour du même, formons le peuple à la tête de la journée de lutte internationale des exploité-e-s. Pour en finir avec ce maudit capitalisme, qui pue la mort et le fascisme. Le carnaval n’est pas terminé. Le grand jour de fête et de révolte approche, d’affirmation d’une autre vie, une vie non entièrement vouée à la survie et à l’angoisse de la mort sociale, ou même à un bonheur parfaitement factice. Ni officiel, ni reconnu, le 1er Mai est aussi une journée d’affranchissement provisoire de l’ordre existant, dévastateur, inégalitaire et oppressif. Une journée de célébration et d’hommage à celles et ceux qui nous ont précédés, aux enfermé-e-s d’aujourd’hui, et à l’avenir pressant du communisme déjà là. C’est le printemps, sortons un moment de la nuit sécuritaire, de cette démocratie de marché, fondée sur la guerre, le racisme, le contrôle, les expulsions, les lois scélérates, la justice de classe et son système pénitentiaire… Une parodie de liberté universelle au profit d’une minorité d’accapareurs et d’héritiers, usant des pires moyens pour prolonger leur petit règne. Sans ouvrir l’horizon d’un dépassement du capitalisme le combat contre le fascisme et pour la démocratie est une escroquerie, l’instrumentalisation habituelle de l’antifascisme par la gauche bourgeoise, à des fins électoralistes. Il ne peut pas non plus y avoir de véritable « rupture » avec le capitalisme, ni de réelle « démocratie », sans s’affranchir du chantage de la dette et de l’emploi, sans que chacun puisse avoir prise sur les moyens et les fins de son activité, afin au moins qu’elle ait du sens. L’ « unité populaire » est à ce prix. Cela suppose, sinon d’abolir l’économie, certaines transformations radicales (comme sortir de la valeur travail, socialiser un certain nombre de secteurs clés…). L’économie...

Partout Partout |
Extrême-droite / Antifascisme

Contrôles policiers abusifs au Parc Roi Baudoin

La colère monte chez les habitant·es des communes de Jette, Ganshoren et Laeken, surtout chez les parents de jeunes non- blancs. Ils dénoncent des contrôles policiers abusifs et discriminatoires au parc Roi Baudouin, un endroit qui ressemble de plus en plus à une zone de surveillance pour certains jeunes selon les témoignages. Un·e parent·e a décidé de prendre la parole publiquement pour dénoncer ce qu’iel voit comme un acharnement de la police de Jette contre les jeunes racisés qui fréquentent le parc. « Mon fils, il sort jouer au foot, il rigole avec ses amis. Il ne vend pas de drogue. Il ne traîne pas avec des armes. Il ne vole rien. Il est juste là, comme n’importe quel gosse. Pourtant, il revient marqué, silencieux, fatigué », raconte-t-iel sur Instagram. « Contrôlé deux fois en une heure, insulté à demi-mot, intimidé pour rien » Selon plusieurs habitant·es, ce sont des humiliations répétées et injustifiées, qui ciblent systématiquement les jeunes non-blancs fréquentant ce parc. Ce témoignage n’est pas le seul. D’autres parents parlent de contrôles du même genre, qui durent depuis des années et qui ciblent toujours les populations racisées. Certain·es accusent la police de faire preuve de « zèle » lors de ces contrôles. Ces contrôles policiers représentent par ailleurs une forme d’exclusion d’un espace vert, pourtant précieux dans des quartiers denses où les espaces verts sont rares en comparaison avec d’autres communes. Les parcs sont des jardins communalisés pour des personnes vivant en appartement, souvent plus précaires. Priver ces jeunes d’un accès serein au parc, c’est aussi leur retirer un droit à la ville, à l’usage des espaces publics. Les parents appellent donc à réagir pour mettre fin à ce qu’ils voient comme une injustice évidente. « On ne peut plus se taire. On ne peut plus laisser passer », dit l’un d’eux. « Le parc, un lieu de loisirs, ne devrait pas devenir un espace d’humiliation. » Ces témoignages rappellent la persistance de contrôles policiers au faciès, dans un pays qui se distingue par la violence de son appareil policier. En effet, la Belgique est le deuxième pays où il y a le plus de morts causées par des violences policières. Sources : Témoignages Le Temps. « En graphiques : dans quels pays la police tue-t-elle le plus ? » https://www.letemps.ch/data/en-graphiques-dans-quels-pays-la-police-tue-t-elle-le-plus . Mediapart. « En Belgique aussi, des citoyens dénoncent sans relâche les violences policières. » 8 juill. 2023, https://www.mediapart.fr/journal/international/080723/en-belgique-aussi-des-citoyens-denoncent-sans-relache-les-violences-policieres .

Bruxelles Bruxelles |
Médias

Un syndicat de police dénonce les violences des forces de l’ordre, et condamne » la protection par la hiérarchie »

Les syndicats CGSP Police et CGSP Pompiers ont décidé de déposer une plainte officielle contre certains membres du service d’intervention (INT) de la zone Bruxelles-Capitale-Ixelles, accusés de violences répétées lors de diverses manifestations. Selon les syndicats, ces comportements excessifs, parfois brutaux, émanent toujours des mêmes agents et ne sont pas isolés. Les syndicats dénoncent également le manque de réaction de la hiérarchie, qui semblerait couvrir ces agissements. Depuis plusieurs semaines, les dénonciations de violences policières à Bruxelles se multiplient. Cette fois ci, elles émanent de l’institution policière elle même, alors que des syndicats de police dénoncent des agissements abusifs. La CGSP Police, en collaboration avec la CGSP Pompiers, a récemment tiré la sonnette d’alarme en dénonçant « un problème récurrent de violences policières » dans la zone Bruxelles-Capitale-Ixelles. Ces accusations visent principalement certains membres du service d’intervention (INT), régulièrement impliqués dans des incidents lors de manifestations comme le rapporte la CGSP dans son communiqué. Crédit photo Hbaash Awaad Les faits rapportés concernent plusieurs interventions violentes largement médiatisées, notamment lors de la manifestation nationale du 13 janvier 2025, première grande mobilisation contre le gouvernement Arizona et pour les pensions. Ce jour-là, des tensions entre policiers et pompiers ont dégénéré en affrontements physiques alors que les pompiers manifestaient. Selon le communiqué syndical, les faits ce seraient déroulés après que les pompiers se soient pacifiquement déviés de la route du cortège. Ce serait la police qui aurait initié l’escalade en faisant un usage excessif de la force contre des pompiers, en effectuent des prises très violentes sur les manifestants, notamment au sol. Crédit photo Hbaash Awaad Plus récemment, lors de la grève du 31 mars, des militants syndicaux ont également été victimes de brutalités policières. Le 31 mars 2025, un nouvel épisode de violences policières est signalé lors d’une grève menée rue Neuve à Bruxelles. Des membres du syndicat chrétien, la CNE Commerce accuse la police d’avoir employé une force injustifiée pour disperser des piquets de grève. Selon le syndicat, des agents auraient tenté de forcer deux piquets de grève sans motif légal, allant jusqu’à bousculer et saisir des militants par la gorge. Manifestation contre la venue de Bardella Crédit photo Hbaash Awaad. Quelques mois plus tôt, le 13 novembre 2024, un autre incident impliquant les mêmes agents avait déjà fait polémique lors de la manifestation contre la venue de Jordan Bardella, président du Rassemblement National français. Les forces de l’ordre avaient été accusées de violence envers les manifestants, notamment une vidéaste de Zin TV qui avait été malmenée et privée de son matériel. À cela s’ajoute la condamnation récente de la zone Bruxelles-Capitale-Ixelles par la justice...

Bruxelles Bruxelles |
Extrême-droite / Antifascisme

GEORGES-LOUIS BOUCHEZ ASPERGÉ DE BIÈRE ET PROVOQUE DES TENSIONS À GEMBLOUX

À l’occasion de sa venue à Gembloux dans le cadre des conférences AZUR (qui visent à expliquer les nouvelles réformes du gouvernement wallon) , Georges-Louis Bouchez a été accueilli par un comité antifasciste et syndicaliste mobilisé contre la politique menée par le MR. Dès sa sortie de voiture, le président du MR a été aspergé de bière auquel il a réagi avec agressivité. Plutôt que de garder son calme, Georges-Louis Bouchez a immédiatement cherché la confrontation, allant jusqu’à bousculer manifestant·es et policiers. Sur les images diffusées, on le voit s’emporter, tentant de forcer le passage en se débattant contre les forces de l’ordre, qui doivent intervenir pour le retenir. Ce comportement n’est pas un dérapage isolé. Il s’inscrit dans une stratégie politique assumée par Georges-Louis Bouchez et le MR : multiplier les provocations, forcer l’affrontement (comme ce fut le cas le 8 mars dernier), et instrumentaliser ensuite les réactions pour accuser la gauche de « violence » et de censure. Une manœuvre médiatique bien rodée, qui vise à détourner l’attention des véritables violences dénoncées par les manifestant·es : celles des politiques antisociales et racistes menées par le gouvernement Arizona, auquel le MR participe pleinement. Your browser does not support the video tag.

Wallonie Wallonie |
Médias

Job étudiant dès 15 ans : vers un retour du travail des enfants ?

L’abaissement de l’âge légal pour les jobs étudiants à 15 ans fait débat en Belgique et ailleurs. Alors que le ministre de l’Emploi David Clarinval (MR) se prépare à introduire cette mesure dès l’été 2025, elle est loin d’être la bienvenue. Derrière les discours de façade de modernisation et d’émancipation, cette réforme suscite l’indignation de nombreux·ses acteur·rices sociaux et politiques. David Clarinval tente de justifier ce choix en vantant l’autonomie financière des jeunes et la flexibilité du marché du travail. Mais derrière ces arguments se cache une réalité bien plus sombre : celle d’une précarisation accrue des jeunes, au profit des employeurs qui bénéficieront d’une main-d’œuvre bon marché et corvéable à merci. En augmentant le plafond des heures de travail à 650 par an et en abaissant l’âge minimum à 15 ans, on transforme insidieusement les jobs étudiants en emplois de substitution, menaçant les droits et les conditions de travail des jeunes. Les syndicats, notamment la FGTB, dénoncent fermement cette réforme qu’ils qualifient de « mise en concurrence déloyale ». Pourquoi favoriser le travail des adolescents alors que des centaines de milliers de chômeur·euses restent sur le carreau ? Plutôt que de s’attaquer aux causes profondes du chômage et de la précarité, le MR choisit de sacrifier les jeunes sur l’autel de la flexibilité. Une politique court-termiste qui occulte délibérément les risques de décrochage scolaire et de détérioration de la santé mentale des jeunes, pris dans un engrenage travail-études difficile à concilier. Cette mesure risque d’accentuer la précarité des jeunes issus de milieux modestes, contraints de travailler pour subvenir aux besoins familiaux. Cela pourrait renforcer les inégalités sociales plutôt que de les atténuer. Par ailleurs, un rapport de l’UCLouvain souligne que dès 10 heures de travail par semaine, le risque de décrochage scolaire augmente de 10 %. En effet, les associations étudiantes s’inquiètent également de l’impact psychologique sur les jeunes. Travailler dès 15 ans pourrait les priver d’un temps essentiel de développement personnel et scolaire, d’autant que ces emplois offrent peu de protection sociale. En cas de maladie, par exemple, les étudiant·es n’ont droit au salaire garanti que s’ils travaillent depuis un mois minimum chez le même employeur, une condition rarement remplie. Derrière ces politiques libérales se cache l’idéal d’un modèle économique national qui continu de favoriser la mise en place d’une main d’œuvre étudiante à la fois précaire et extrêmement bon marché. L’emploi d’étudiant·e arrange considérablement le patronat belge étant donné qu’employer une étudiant·e ne coute presque aucune taxe et qu’aucune sécurité d’emploi n’est allouée au jobeur·euse. Ainsi un·e patron·ne a le libre choix de licencier un·e étudiant·e sans le moindre préavis et les étudiant·es ne bénéficient pas de congés payés en cas de maladie. De plus, rappelons que les heures travaillées avec...

Bruxelles Bruxelles |
Santé / Soins

Marche contre les exclusions du chômage ! BXL -St Gilles

Ce jeudi 24 avril, marchons contre les exclusions du chômage ! Op donderdag 24 april : mars tegen de uitsluiting van werklozen ! (In NL hieronder) 📢 Quel impact entraînera la mesure-phare du gouvernement Arizona ? Venez écouter les personnes concernées et les échos du terrain ce 24 avril. Le gouvernement fédéral souhaite limiter les allocations de chômage dans le temps avec un maximum de deux ans et ce, seulement pour ceux et celles qui ont déjà au moins travaillé cinq ans. Selon l’ONEM, 100.000 personnes au minimum sont concernées. ❔Résultats ? Une perte de droit à l’assurance chômage pour de nombreuses personnes qui ont pourtant cotisé et se retrouvant avec un grand risque d’appauvrissement. En effet, beaucoup devront compter sur la solidarité familiale, n’ayant plus assez de ressources. 🌊Pour celles et ceux qui sont dans les conditions, on s’attend à une arrivée massive de personnes qui émargeront aux CPAS, déjà exsangues. Or, l’accompagnement des demandeur·euses d’emploi n’est pas leur mission première. Le 24 avril sera d’ailleurs un jour de grève nationale pour les CPAS de Belgique. Cette mesure aura aussi des conséquences importantes sur les services publics d’accompagnement des personnes en recherche d’emploi (ONEM, Actiris, VDAB, Forem) et associatifs (missions locales, alphabétisation, formation). Et cela touchera autant les personnes bénéficiaires de ces services que celles qui y sont employées. Enfin, on peut aussi imaginer qu’une bonne partie des personnes ciblées par cette mesure disparaîtront des radars… 📧 Contact : desc@liguedh.be 📍Infos pratiques : 10h45 : rendez-vous Place de l’Albertine 1000 bxl 11h : administration centrale de l’ONEM (Boulevard de l’Empereur 7, 1000 Bruxelles) 11h30 : Antenne Marolles du CPAS de Bruxelles – Place de l’Épée (ascenseur) 13h00 : Actiris Saint-Gilles – Rue de la Source 15 14h30 : CPAS Saint-Gilles Rue Fernand Bernier 40 16h30 : CPAS Forest – Vorst Rue du Curé 35 À l’initiative de la Ligue des droits humains, du Collectif Solidarité Contre les Exclusions et des syndicats. - Laten we deze donderdag 24 april een mars houden tegen de uitsluiting van werklozen ! 📢 Welke gevolgen zullen de voornaamste beperkende maatregelen van de Arizonaregering hebben ? Kom op 24 april luisteren naar getroffenen en mensen op de grond. De federale regering wil de werkloosheidsuitkering beperken tot maximaal twee jaar, en alleen voor mensen die al minstens vijf jaar hebben gewerkt. Volgens de RVA zal dit minstens 100.000 mensen treffen. ❔ Wat zijn de gevolgen ? Met het verlies van het recht op werkloosheidsuitkering lopen talrijke mensen, die al premies hebben betaald, een groot risico op verarming. Zonder middelen genoeg zullen velen moeten neerkomen op solidariteit binnen het gezin. 🌊 Voor diegenen die in aanmerking komen, verwachten we een massale toestroom (van mensen die zullen afhangen van ??) naar de toch al overbelaste OCMW’s. Werkzoekenden ondersteunen is niet...

Bruxelles Bruxelles |
Guerre / Antimilitarisme

[Inde] Arrestations de quatre maoïstes recherchés

Quatre maoïstes, dont deux femmes, dont la tête était mise à prix, ont été arrêtés samedi dans le district de Gadchiroli, dans l’état du Maharashtra. Sailu Muddela, alias Raghu (55 ans), son épouse Jaini Kharatam, alias Akhila (41 ans), ainsi que Zansi Talandi, alias Gangu, et Manila Gawade, alias Sarita (21 ans), ont été arrêtés par des policiers de Tadgaon et du 9e bataillon de paramilitaires de la CRPF. Muddela recherché avec une prime de 2 000 000 roupies, pour1 600 000 roupies pour Kharatam et 200 000 roupies pour Talandi et Gawade. Ces quatre personnes étaient directement impliqués dans la mort d’un commando C-60 lors d’un affrontement survenu le 11 février dernier dans la zone forestière de Dirangi-Fulnar Sailu Muddela, alias Raghu, faisait partie de la division sud de Gadchiroli, un parti communiste indien (maoïste) ; Jaini Kharatam, alias Akhila, faisait partie du comité de zone de Bhamragad, tandis que Zansi Talandi, alias Gangu, et Manila Gawade faisaient partie de la section locale de Bhamragad. Sailu Muddela était recherché pour 77 dossiers, dont 34 fusillades, sept incendies et 23 homicides, tandis que Kharatam est cité dans 29 dossiers, dont 18 fusillades, trois incendies criminels et quatre homicides. Zansi Talandi est accusé dans un total de 14 dossier, dont 12 fusillades et un homicide. Manille a été impliquée dans 10 dossiers, dont quatre homicides, cinq fusillades et d’autres. Guérilleros maoïstes

Ailleurs Ailleurs |
Histoire / Archives

[Grèce] Message de Dimitris Chatzivasileiadis pour le procès de Daniela Klette

Agissons pour la liberté maintenant ! Tout le jeu de l’État allemand contre les camarades Daniela Klette, Ernst Volker Staub et Burkhard Garweg est une opération de guerre psychologique, ce qu’ils appellent, selon leur terminologie, des « psy ops ». Outre la tentative toujours vaine de la contre-insurrection d’isoler la lutte révolutionnaire, elle cherche dans cette traque à torturer l’histoire vivante, à l’enterrer sous le béton, afin de répandre l’idée que toute résistance est finalement anéantie, et d’instiller la terreur parmi les nouvelles générations révolutionnaires. Se soustraire aux filets de la contre-insurrection constitue une résistance importante : elle prive l’État de la possibilité d’accomplir le rituel de « l’acte final ». C’est pourquoi sa vengeance contre l’histoire rebelle, désormais manifestée sur le corps et la personne de la camarade Daniela, est omniprésente. Les fugitifs prouvent que le chemin vers la liberté est inéluctable. Malgré la capitulation de l’organisation révolutionnaire, les trois camarades luttent depuis des décennies pour l’auto-organisation de la vie prolétarienne contre les chaînes de la discipline de classe et de la civilisation bourgeoise qui tue pour l’argent. Il nous appartient désormais à tous de transmettre l’histoire de ces camarades aux résistances actuelles. Les cœurs qui refusent de vivre en esclavage ne laissent aucun maître décider de l’acte final. Et parce que chaque « dernier mot » de l’État, politique, judiciaire, économique, scientifique, signifie l’écrasement du corps commun, nous ferons tout pour mettre fin à la captivité de Daniela Klette. L’héritage politique le plus important du mouvement révolutionnaire allemand est l’internationalisme stratégique et organique. Burkhard, aujourd’hui encore, ne se cache pas, il chante pour le corps ensanglanté de la Palestine, du Kurdistan, du prolétariat polyethnique et de la Terre. La vieille Europe, familière de la guerre coloniale, du nationalisme et de l’impérialisme, veut faire le procès de Daniela. Que les vampires comprennent que notre peuple n’est pas fait pour leurs dents. Dimitris Chatzivasileiadis , 20-03-2025, Prison de Domokos Collage à Bruxelles

Ailleurs Ailleurs |

| 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | ... | 41 |

Suivre tous les articles "Classisme / Lutte des classes"

Publiez !

Comment publier sur Stuut ?

Stuut est un média ouvert à la publication.
La proposition d'article se fait à travers l’interface privée du site.
Si vous rencontrez le moindre problème ou que vous avez des questions,
n’hésitez pas à nous le faire savoir par e-mail: contact@stuut.info