Classisme / Lutte des classes

Contrôle social / Répression

[Grèce] Violents affrontements et grève générale

Vendredi, la Grèce a commémoré la collision ferroviaire du 28 février 2023 sur fond de colère à l’égard du gouvernement Mitsotakis. Ce jeudi, un rapport accablant de l’agence grecque de sécurité de l’aviation et des chemins de fer a révélé la destruction de preuves cruciales dans les jours qui ont suivi l’accident. Ce rapport pèse lourd sur la colère des grecs. A Athènes, plus de 180.000 personnes se sont rassemblées devant le Parlement. Les forces de l’ordre déployées en masse ont attaqué la foule tentant de réprimer la colère de celle-ci. Des pierres et des cocktails Molotov ont été jetés sur la police qui a répondu en lançant des gaz lacrymogènes et des jets d’eau. Trente personnes ont été blessées au cours de ces violences et 27 ont été arrêtées. Sur l’ensemble du territoire, plus de 325.000 personnes se sont rassemblées, cela dépasse largement les manifestations qui ont eu lieu après l’accident ferroviaire du 28 février 2023 dans lequel 57 personnes ont perdu la vie et les manifestations suivantes toutes réprimées par les forces de l’ordre (voir article ici ). En cette journée de grève générale de 24h très suivie, les transports ont été à l’arrêt, les écoles, les universités et les administrations sont restées fermées. Dans le centre d’Athènes, la plupart des magasins et cafés ont baissé leur rideau en signe de solidarité.

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Santé / Soins

Grèves, manifestations, échauffourées … L’Arizona chahutée en janvier, un mouvement social à venir ?

Depuis les élections en mai dernier, une coalition gouvernementale s’est dégagée en Belgique, alliant la droite classique et la droite extrême : N-VA, CD&V, MR et les Engagés, avec en supplément Vooruit, l’équivalent du PS flamand. Dans son accord de gouvernement, la coalition prévoit de s’attaquer à de nombreux aspects de la vie des citoyen·nes : attaques sur les pensions, sur le chômage, sur les droits des personnes migrantes, augmentation des pouvoirs de la police, … En parallèle, d’autres niveaux de pouvoir s’en prennent à certains secteurs, en particulier le secteur de l’enseignement, où la tentative de réforme en cours est une attaque à l’enseignement accessible (baisses du budget, suppression de la 7e TQ*, …). Crédit : @nodimages En réponse, les syndicats – la FGTB et la CSC – ainsi que le secteur associatif se sont rapidement mobilisés pour protester contre les mesures prévues. Les grèves dans l’enseignement se sont multipliées en janvier, tandis qu’une manifestation pour des pensions décentes a rassemblé 30.000 personnes dans les rues de Bruxelles le 13 janvier. Ce jour-là, un cortège de pompiers a tenté de dévier le parcours de la manifestation, pour bloquer la petite ceinture. La police est intervenue, donnant lieu à des échauffourées et quelques jets de gaz lacrymogène. Ce lundi 27 janvier, 30.000 personnes se sont également réunies dans une manifestation pour le droit à l’enseignement, contre les attaques de l’Arizona. La tension est montée devant le siège du MR, où les manifestant·es se sont longuement arrêté·es pour huer le parti. Quelques cannettes vides et des oeufs ont été lancés en direction de la façade. Plus récemment, un large tag a été aperçu à Liège : « Que l’Arizona brûle, le fascisme avec ». Ce jeudi 13 février, les syndicats appellent à une nouvelle manifestation nationale pour « renforcer les services publics », en opposition à toutes les mesures de l’Arizona, qui visent à affaiblir les services publics et, par-là, le bien commun. Les organisations syndicales expliquent vouloir organiser une action spécifique le 13 de chaque mois pour lutter contre le gouvernement. Le collectif « Commune colère » appelle à se mobiliser également. Dans les prochaines semaines, un mouvement social pourrait naître en Belgique. La FGTB a déjà annoncé un marathon de résistance. Légende : La 7e TQ est la septième année dans l’enseignement qualifiant. Elle permet à certain·es élèves du qualifiant d’obtenir un CESS (diplôme de fin d’études dans le secondaire), une sécurité importante pour les jeunes concerné·es. Sources : @nodimages (photo) « La CSC enseignement en action », CSC, Disponible en ligne : https://www.lacsc.be/csc-enseignement/actualites/action-enseignement-essentiel « Colère dans le secteur de l’enseignement, de grosses perturbations à venir en janvier : « Maintenant, on passe à la vitesse supérieure », La Libre, Disponible en ligne : (...)

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Écologie

SPÉCULATION ET CRISE DU LOGEMENT – « UN GHETTO POUR RICHES » À TOUR ET TAXIS

A Molenbeek, le long du canal, la construction de nouveaux projets immobiliers transforme les quartiers populaires. Pour le moment est en cours un projet de 16 nouvelles tours, qui attirera des populations plus riches, au détriment des habitant·es qui ne peuvent parfois plus se permettre de payer les loyers, les prix des biens de consommation ou les nouvelles activités qui émergent au fur et à mesure que les quartiers se gentrifient. Or à la place de ces tours, du logement abordable pourrait être construit et des espaces verts pourraient être préservés. En 2001, le célèbre site de Tour et Taxis a été vendu par la Région Bruxelloise au promoteur Nextensa. Depuis, diverses discussions et enquêtes publiques ont eu lieu pour décider de ce qui adviendrait de cet espace de 45 hectares proche du centre de Bruxelles. Les habitant·es et associations ont donné leur avis et ont mis en avant ce qui leur semblerait nécessaire pour le quartier, mais leurs revendications n’ont pas été prises en compte. Tour et Taxis est devenu un site très rentable pour Nextensa, très dense en termes de bâti, aux dépens de fonctions nécessaires pour répondre à la crise du logement et aux enjeux environnementaux auxquels fait face la ville de Bruxelles. Le site avait été vendu par les pouvoirs publics pour la somme de 40 millions d’euros. Si cette somme peut paraître élevée, c’est en réalité très peu, pour 45 hectares en plein cœur de la ville. Ainsi, les pouvoirs publics ont cédé des terrains précieux au secteur privé, en s’accordant un bénéfice très faible. S’il le but était de remplir les caisses publiques, ce faible bénéfice aurait pu être obtenu par d’autres moyens, ne serait-ce qu’en mettant en œuvre une gestion intelligente du site de Tour et Taxis. Le promoteur privé Nextensa est aujourd’hui largement gagnant, puisque le site est désormais valorisé à 1 milliard d’euros, soit plus de 25 fois le prix d’achat. Une spéculation réussie, qui n’aurait pas été possible sans la coopération des pouvoirs publics bruxellois. Or, pour un tel espace, se pose la question qui concerne toute réserve foncière en ville : celle de la fonction des espaces urbains. Le site de Tour et Taxis aurait pu servir pour des fonctions nécessaires comme la construction de nouveaux logements sociaux. Bruxelles, comme d’autres villes, manque cruellement de logements abordables et des logements sociaux. 60% des ménages bruxellois sont locataires, et la moitié de la population bruxelloise répond aux conditions pour être éligible pour du logement social. La liste d’attente pour du logement social augmente d’année en année, et l’offre de logements sociaux ne suit pas. 56 000 ménages attendent pour du logement social à Bruxelles. Au départ, quand le terrain a été vendu, certaines recommandations et règles étaient émises par les pouvoirs publics quant à l’utilisation de cet espace : construction de nouveaux bâtiments limitée, minimum 40% de logements, dont 30% de (...)

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Économie / Anticapitalisme

Rassemblement de solidarité internationale antifasciste

Rassemblement de solidarité internationale antifasciste à Namur Ce lundi 24 février nous avons appelé à un rassemblement au Grognon pour témoigner notre solidarité face à l’attaque perpétrée par des néonazis et qui a visé des militants socialistes de la diaspora kurde et turque de Young Struggle et des syndicalistes à Paris le dimanche 16 février. Notre rassemblement a regroupé entre 60 et 70 personnes qui ont assisté à des prises de paroles de la part de plusieurs collectifs militants et progressistes dont le Collectif 8 mars Namur, les Gilets jaunes de Namur, la Gauche Anticapitaliste et AFICo. Des discours en solidarité avec les militants progressistes attaqués à Paris ont notamment été prononcé. Et ce fut aussi l’occasion de dénoncer l’extrême droite et de présenter la répression de militants antifascistes comme Gino, accusé de s’être opposé à des néonazis et actuellement enfermé par l’état français sous menace d’extradition vers la Hongrie. Ce rassemblement a ainsi pu regroupé autant des syndicalistes de la FGTB que des militants autonomes, autant des anarcha-féministes que des sociaux démocrates, autant des révolutionnaires que de réformistes autour d’un seul cri : le fascisme ne passera pas ! Que ce soit aux USA, en Allemagne, en France ou ici en Belgique, la résistance s’organise et nous ferons tout ce qui est possible pour renvoyer les fascistes dans les poubelles de l’histoire et dénoncer les politiques autoritaires, réactionnaires, racistes et inégalitaires qui leur servent de marches pieds. Free Gino ! Free All Antifas ! Le Collectif Antifascistes Namurois

Wallonie Wallonie |
Classisme / Lutte des classes

[Discussion] Sociétés de gestion : l’arme des grands propriétaires terriens contre les agriculteurices

Pour maximiser les rendements financiers de leurs terres, les propriétaires terriens recourent à des sociétés de gestion pour contourner le bail à ferme et capter les aides publiques de la PAC... Pour en savoir plus sur ces acteurs qui précarisent les agriculteurs·rices, le RéSAP t’invite à sa conférence « Sociétés de gestion : l’arme des grands propriétaires terriens contre les agriculteurs·rices » le mardi 18 mars à Namur. Difficultés de transmission des fermes, impossibilité de se lancer en agriculture, spéculation dérégulée : le prix des terres est au carrefour des problèmes de l’agriculture paysanne et familiale en Belgique. Pour limiter les dégâts, le bail à ferme garantit aux agriculteurs·rices une location long terme et abordable des terres… ...MAIS ce système est également mis en péril par de puissants appétits financiers. Par l’intermédiaire de sociétés de gestion, les grands propriétaires terriens contournent le bail à ferme, pour maximiser les rendements financiers, tout en captant les aides de la PAC, pourtant destinée aux producteurs·rices. Ces acteurs sont rarement dénoncés, car la situation de dépendance dans laquelle se trouvent les agriculteurs·rices les empêche de parler. Dans le cadre de la Journée Internationale des Luttes Paysannes, le Réseau de Soutien à l’Agriculture Paysanne (RéSAP) t’invite à un moment d’échange afin de mettre en lumière cette problématique. Mieux comprendre les sociétés de gestion, leurs impacts et les alternatives avec l’apport d’intervenant·e·s. PROGRAMME : 19h30 : accueil et introduction 20h : intervention de Yves Raisière (rédacteur en chef de Tchack), Zoé Gallez (coordinatrice de Terre en vue), Yesha Ramos (activiste de défense des droits communautés rurales aux Philippines), un·e membre de la FUGEA 21h : questions-réponses MODALITÉS : mardi 18 mars à 19h30 UNamur - Faculté de Droit - auditoire D02 (rue Grandgagnage 6, 5000 Namur) gratuit, réservation via https://forms.gle/VZASXs8wBjSJHpPr5 Conférence organisée en amont de la Journée Internationale des Luttes Paysannes qui se déroulera le 12 avril à Floreffe. Plus d’info sur cette journée de mobilisation à venir sur https://luttespaysannes.be

Wallonie Wallonie |
Santé / Soins

Commune Colère - Assemblée de Lutte 4

ASSEMBLÉE DE LUTTE CONTRE LE PROGRAMME ARIZONA NOUVEAU LIEU – ON S’AGRANDIT ! C’est la 4e Assemblée de lutte, il s’agit de prolonger la magnifique énergie de ce 13 février ! Après 3 assemblées massives et une manifestation historique qui a rassemblé près de 100 000 personnes dans la rue le 13/2, une chose est claire : la lutte ne fait que commencer ! 💥 Le programme Arizona, c’est une offensive brutale contre les travailleur·euses, les allocataires sociallaux, les services publics et les femmes, qui en subiront encore plus durement les conséquences. Précarisation, austérité, répression, mépris total de l’urgence écologique : ils veulent nous faire payer leur crise, mais nous ne nous laisserons pas faire ! 🔥🔥🔥 Face à cette attaque sans précédent, l’heure est à l’organisation. Nous avons déjà prouvé notre force collective, mais il faut aller plus loin. Nous devons riposter, construire une contre-offensive et amplifier la résistance. Mettons-nous autour de la table pour faire le bilan des dernières actions, identifier les bonnes pistes, se coordonner et renforcer nos actions. Travailleur·euses, délégué·es syndicaux, militant·es féministes, antiracistes, associatives, écologistes, avec ou sans emploi, avec ou sans papiers,... ces gouvernements nous attaquent tous·tes, répondons en construisant la résistance ✊ 📣 Venez, faites passer le mot, et préparons ensemble la contre-offensive !

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Racismes / Colonialismes

Faut-il ACcABler les personnes qui dénoncent la répression policière ?

𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗲𝘁 𝗔𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗖𝘂𝗹𝘁𝘂𝗿𝗲𝗹𝗹𝗲𝘀 et le 𝗙𝗿𝗼𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗺𝗲̀𝗿𝗲𝘀 𝗕𝗲𝗹𝗴𝗶𝗾𝘂𝗲 vous invitent à faire résonner et rayonner vos ACAB lors d’une soirée avec pour objectifs de découvrir des écrits d’auteur•ices de tous horizons mais aussi 𝗱𝗲 𝘀’𝗼𝘂𝘁𝗶𝗹𝗹𝗲𝗿 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗮 𝗱𝗲́𝗰𝗼𝗻𝘀𝘁𝗿𝘂𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝗱𝗶𝗳𝗳𝗲́𝗿𝗲𝗻𝘁𝘀 𝗺𝗲́𝗰𝗮𝗻𝗶𝘀𝗺𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗱𝗼𝗺𝗶𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻. Intimidations, racisme, transphobie, violences… les crimes commis et impunis par l’institution policière sont de plus en plus visibles et dénoncés. La police est une institution aux coûts sociaux et financiers énormes, tandis que la mission qu’elle entend s’attribuer (assurer la sécurité publique) est fortement remise en question aujourd’hui. 🗓️𝗔𝗨 𝗣𝗥𝗢𝗚𝗥𝗔𝗠𝗠𝗘 𝗗𝗘 𝗖𝗘𝗧 𝗔𝗧𝗘𝗟𝗜𝗘𝗥 🔎Nous explorerons les racines d’une institution profondément ancrée dans le système colonial au travers de diverses ressources littéraires, multimédias, bd, cinéma ou sonores. La fin de l’atelier proposera un temps de création de visuels sur différents supports (t-shirt, slogans) qui viendront colorer nos rues. ✍️𝗜𝗻𝘀𝗰𝗿𝗶𝗽𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗿𝗲𝗰𝗼𝗺𝗺𝗮𝗻𝗱𝗲́𝗲 via formulaire : https://miniurl.be/r-5z67 ✅Activité gratuite Cette soirée est organisée en solidarité avec des militant•es qui dénoncent les violences policières et se retrouvent poursuivi•es pour ces dénonciations, mais aussi en préparation de la mobilisation du 15 mars contre les violences policières. 📗🎙️ Au cours de cet atelier, nous explorerons des extraits de textes, articles, podcasts (liste non exhaustive) suivants : « La domination policière » de Mathieu Rigouste, « Mais d’où vient la police ? » de Barricade, « 1312 raison d’abolir la police » Gwenola Ricordeau, Les Jours Heureux « Justice partout, police nulle part », Rachida Brahim « La race tue deux fois », « Crime raciste – L’impunité tue deux fois » – Binge Audio, Kiffe ta race.

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Santé / Soins

Table-ronde - Maladies professionnelles : quand sexisme, racisme et classisme s’en mêlent

Le 11 mars, le Poisson sans bicyclette organise une soirée autour de la question des maladies professionnelles comme enjeu syndical et féministe. Cette table ronde souhaite aborder un sujet qui paraît très spécifique mais qui impacte de nombreuses personnes et contribue à creuser les inégalités sociales. Le système de reconnaissance en maladies professionnelles est particulièrement important pour les métiers qui abîment le corps, souvent occupés par des femmes et/ou des personnes racisées et précaires. Or, nous constatons qu’il y a une lecture sexiste, classiste et raciste à faire de la NON-reconnaissance de maladies qui touchent particulièrement les femmes comme les troubles musculo-squelettiques ou les cancers hormonaux-dépendants en maladies professionnelles. Ce sujet, encore peu visible, sera abordé sous différents angles. D’abord pour comprendre le fonctionnement et les enjeux en termes de discriminations du système de reconnaissance des maladies professionnelles en Belgique. Ensuite pour faire connaître les luttes et actions de résistance qui s’organisent pour la défense des droits des travailleur·euses en Belgique et en France. La soirée se déroulera en deux parties : Une introduction sera assurée par Laurent Vogel, chercheur-associé à l’ÉTUI. L’objectif sera de comprendre comment fonctionne le système belge et de mettre en évidence les enjeux en termes d’accès à la reconnaissance et de discriminations. Une table ronde modérée par la journaliste Audrey Vanbrabant suivra. Elle réunira trois intervenantes qui luttent sur le terrain : Cannelle Fourdrinier (chercheuse), Catherine Mathy (permanente syndicale) et Caroline Verdoot (spécialiste Santé/Sécurité au travail). Programme de la soirée : 18 h 30 : Accueil et apéritif offert 19 h Introduction assurée par Laurent Vogel (chercheur associé en santé au travail à l’ÉTUI) 19 h 40 : Table ronde modérée par Audrey Vanbrabant (journaliste, experte sur les questions de genre) avec Cannelle Fourdrinier (chercheuse), Catherine Mathy (secrétaire permanente FGTB Charleroi), Caroline Verdoot (spécialiste en bien-être, santé et sécurité au travail à la FGTB). 20 h 40 : Questions-réponses 21 h : Fin Informations pratiques : 📍 Lieu : MUNTPUNT, entrée par la bibliothèque Place de la Monnaie, 6, 1000 Bruxelles. Salle : Literair Salon (1er étage). 🚃 Transports : 300m de De Brouckère, 550m de Bourse. Métros-trams : 4-10, 1-5. Bus : 71, 89, 29. 🕰️ Horaire : accueil 18 h 30, table ronde de 19 h à 21 h, clôture à 21 h 30. 🧃 Une boisson offerte et un petit buffet traiteur gratuit (le buffet reste accessible pendant la durée de la table ronde). ♿️ Accessibilité PMR / Interprétariat LSFB / Chaises format conférence / Boucle à induction et garderie gratuite sur demande (avant le 3 mars). 💸 Événement gratuit, sur inscription : https://framaforms.org/table-ronde-maladies-professionnelles-quand-le-sexis

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Santé / Soins

Grève nationale : une mobilisation massive (historique) contre le gouvernement et l’accord Arizona.

Crédit, Lydie Nesvabda. Ce jeudi 13 février, une marée humaine a envahi les rues de Bruxelles en réponse à l’appel des syndicats et des travailleur·ses du secteur public, mais également de nombreux groupes militants. Entre 60.000 (selon la police) et 100.000 personnes (selon les organisateur·rices) ont bloqué le pays pour dénoncer les coupes budgétaires et la casse des services publics, et montrer leur désaccord avec le gouvernement De Wever. Transports, écoles, hôpitaux, culture, justice : partout, la colère monte contre un gouvernement qui détruit les conditions de travail et sacrifie les droits sociaux. Aviation clouée au sol, métros et bus à l’arrêt, audiences reportées, écoles et lieux culturels fermés : le pays a tourné au ralenti, contre l’Arizona et son gouvernement. Crédit Lydie Nesvabda. Crédit, Lydie Nesvabda. Crédit, Lydie Nesvabda. Le cortège a démarré de la Gare du Nord en fin de matinée, rassemblant des dizaines de milliers de manifestant·es venu·es de tout le pays. Professeur·ses, cheminot·es, agent·es communaux, soignant·es, travailleur·ses des transports et bien d’autres se sont joints à l’appel pour dénoncer les réformes budgétaires et les attaques contre leurs conditions de travail. Un blocage et un piquet de grève ont eu lieu dès 6h du matin sur le campus de l’ULB, pour dénoncer les coupes budgétaires et le sous-financement de l’éducation. Image d’une entrée bloquée à l’ULB. Notons également la présence en nombre des pompiers, et de plus d’un millier de militaires, malgré que Théo Francken ait annulé l’autorisation de manifester pour la profession ce jeudi, forçant la plupart d’entre eux à poser un jour de congé pour rejoindre la mobilisation. Crédit, Lydie Nesvabda. Le cortège scandait notamment « La démocratie, elle est ici, c’est pas l’Arizona qui fera la loi » et a déployé une banderole « Arizona, bras armé du patronat ». Au niveau du métro Arts-Loi, le bloc de « Commune colère »* a dévié du tracé de la manifestation pour s’avancer vers le siège du parti Les Engagés rue Joseph 2, suivi par d’autres manifestant·es. De la peinture a été jetée vers le siège du parti, pour montrer le mécontentement face à leur « trahison ». En effet, les électeur·rices dénoncent l’alliance des Engagés, qui se présentait comme centriste, avec des partis de droite et d’extrême droite. La police a répondu en chargeant et en gazant la foule devant le siège. Crédit, Lydie Nesvabda. Crédit, Lydie Nesvabda. Les forces de l’ordre ont également gazé et chargé des militaires au niveau de la place Louise et à Arts-Loi. Plusieurs interpellations ont eu lieu, dont celles de manifestant·e·s en possession de projectiles ou de pétards. Par ailleurs, de nombreux tags et d’autres dégradations ont eu lieu tout au long du chemin, notamment à la Toison d’Or, où des vitrines ont été brisées. Plusieurs enseignes ont été visées, dont le Carrefour situé devant le métro Arts-Loi, qui a été la cible de jets de projectiles, de vitres brisées,...

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Extrême-droite / Antifascisme

Manifestation nationale contre le nouveau gouvernement

Lors d’une première grande manifestation organisée le 13 janvier et rassemblant plus de 30.000 personnes, les syndicats avaient annoncées le début d’une série d’actions pour les 13 de chaque mois. Le jeudi 13 février, une manifestation nationale était organisée à Bruxelles soutenue par une grève dans tous les secteurs du pays. Près de 100.000 personnes auraient participé à la manifestation selon les syndicats, 60.000 selon la police. Cette manifestation se tient alors que le nouveau gouvernement est en place depuis 10 jours seulement, mise en place après 239 jours de négociations. Lors de la manifestations, un cortège s’est rendu devant le siège du parti « Les engagés », qui participe à la coalition du nouveau gouvernement. Les manifestants ne pourront atteindre le bâtiment, protégé par un cordon de police. Ils seront dispersés à coup de matraque et de spray au poivre. Dans la suite du trajet, un grand nombre de manifestants se sont arrêtés devant le siège du parti « Mouvement Réformateur », qui participe également à la coalisation gouvernementale. Des manifestants syndicalistes et des manifestants antifascistes tiendront leur position un long moment malgré la présence de la police, l’arrivé de deux canons à eau et l’utilisation de gaz lacrymogène. Des arrestations ont également eu lieu en fin de manifestation.

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Santé / Soins

Nouvel an, racisme et naufrage médiatique : La N-VA veut en profiter pour autoriser le Flash-Ball

Comme les années précédentes, la soirée du nouvel an 2024-2025 fut marquée par une série de tensions sociales dans toute la Belgique, caractérisée par des affrontements entre des jeunes, aidé·es de feux d’artifices, et les forces de l’ordre. De tels affrontements ont eu lieu à Bruxelles, à Anvers, mais aussi à Gand, Alost, Gembloux, ou encore à Tubize et probablement ailleurs. L’attention médiatique et politique s’est cependant majoritairement concentrée sur Bruxelles, épicentre des révoltes sociales, tant par leur nombre que par leur intensité le soir de la nouvelle année. Au lendemain de la nouvelle année, Théo Francken ex-secrétaire d’Etat à la migration et membre de la N-VA martelait sur X que les forces de l’ordre devaient pouvoir utiliser le FN 303, une arme à feu semi-automatique tirant des balles en caoutchouc « à létalité réduite« . 1. Le FN 303 une arme de guerre & coloniale FN303 Le FN 303 est une arme produite en Belgique. Fabriqué par la société d’armement wallonne, FN Herstal (propriété de la région wallonne), il est commercialisé à l’international, notamment vendu aux États-Unis. Les Etats-Unis ont utilisé cette arme en Irak et en Afghanistan dès 2003. Le FN 303 est une arme qualifiée de « projectile à impact cinétique ». Ce type d’arme est par exemple utilisé en Palestine par l’état colonial israélien. FN Herstal. Selon un rapport d’Amnesty (1) sur l’utilisation des armes à létalité réduite avec des projectiles en caoutchouc explique qu’en Palestine « 35 personnes palestiniennes ont été blessées par les projectiles à impact cinétique en mousse noire entre juillet 2014 et fin 2016. Seize d’entre elles étaient mineures et 28, dont 12 mineures, ont été touchées à la tête. Dix-sept ont perdu la vue à un œil ou aux deux yeux. Parmi les blessures subies par les autres, ont été répertoriées des mâchoires et des dents cassées, des fractures multiples des os du visage et du crâne, des hémorragies cérébrales et des lésions cérébrales irréversibles. […] Récemment, un enfant de 10 ans est mort après avoir reçu un projectile en mousse noire à la poitrine, le 19 juillet 2016.«  Une arme qui peut tuer : Munitions du FN303. Le FN 303, est un arme dite à « létalité réduite » et pas « non létale » comme prétendent les politiques et les médias qui reprennent leurs propos. En 2016, un enfant palestinien de 10 ans est tué par tir de flash-ball à a-Ram, au nord de Jerusalem lors d’un affrontement avec les forces armées coloniales israéliennes. En 2004, une étudiante américaine de 21 ans, décède suite à un tir de FN 303 à Boston après un match du championnat US de baseball. Au moins 2 autres personnes ont été blessées par le même type d’arme ce soir-là. S’il ne tue pas systématiquement, le FN 303 reste particulièrement dangereux car il provoque des blessures terribles : il éborgne, brise les os et mutile. L’usage croissant du FN 303 en Belgique : En Belgique, l’intégration du FN 303 au matériel des forces de...

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Écologie

Comprendre l’accord du gouvernement Arizona

Après sept mois de négociations, le gouvernement Arizona (N-VA, MR, Engagés, CD&V et Vooruit) a conclu un accord ce vendredi 31 janvier 2025. La Ligue des droits humains dénonce un « recul alarmant des droits fondamentaux » et un « tournant sécuritaire inquiétant ». L’accord est signé, cela signifie qu’il sert de guide et d’objectif pour le gouvernement durant les 5 prochaines années ; les mesures ne sont pas encore votées au parlement. Tour d’horizon des mesures fascisantes qui traversent l’accord. Tournant sécuritaire • Plus de moyens pour la police : fusion et refinancement des polices locales, y compris les six zones de Bruxelles, avec une présence accrue dans certains lieux comme les gares. • Déploiement de la reconnaissance faciale, malgré son inefficacité contre la criminalité et son impact sur les inégalités sociales. • Renforcement des pouvoirs répressifs : fouilles préventives, facilitation et augmentation des SAC (amendes qui ne passent pas par la justice), transactions pénales immédiates : les policiers peuvent proposer à des voleurs de vélos, des détenteurs de drogues ou d’armes, d’échapper à la justice moyennant le paiement immédiat d’une amende. Ces transactions, décidées sans base légale claire, inquiètent les défenseurs des droits humains, et des avocat·es qui y voient une nouvelle attaque contre l’État de droit. • Restriction du droit de grève : la protection juridique des syndicats ne s’appliquera qu’aux manifestations et grèves annoncées à l’avance. • Loi anti-manifestation : possibilité pour un juge d’interdire à une personne de participer à des actions collectives pendant plusieurs années. Cette idée reflète la loi anti-casseur qui avait poussé le monde syndical a une forte mobilisation. • Augmentation des places en prison : en en construisant des nouvelles, ou en louant des prisons à l’étranger pour les détenu·es sans titre de séjour. Augmentation du budget consacré à l’armement : en 2025, 1,39 % du PIB (7,34 milliards d’euros) sera consacré à l’armement, avec un objectif de 2 % en 2029 (11,57 milliards). Cela signifie 4,23 milliards supplémentaires pour des tanks et des obus, au détriment des pensions et de la sécurité sociale. Aucune mesure concrète n’est prévue contre les violences policières et le profilage racial, malgré de nombreux décès liés aux interventions d’agent·es. La priorité reste le maintien de l’ordre, au détriment des droits humains. Une lettre ouverte de l’Observatoire International des Prisons dénonce les violations des droits fondamentaux des détenus avec ces mesures, violations déjà en cours notamment à cause d’une surpopulation carcérale critique. Il a été démontré que l’augmentation du nombre de prisonnier·ères découle de l’insécurité économique et de politiques répressives, et non d’une hausse de la criminalité qui, elle, est en baisse ces dernières années. L’État belge fait le choix d’investir massivement dans la construction de nouvelles prisons, ultime maillon de (...)

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