Éducation populaire / Partage de savoirs

[PDF] Réimpression du livre "Contre le Léviathan, contre son His-toire" de Fredy Perlman
Ces dernières semaines, on est plusieurs à avoir retravaillé et réimprimé le livre Contre le Léviathan, Contre son His-toire de Perlman, publié dans les années 1980 et dont les dernières éditions en français sont devenues plutôt galères à obtenir. L’analyse de l’auteur sur l’emprise des agents civilisateurs et les mécanismes de la domination techno-industrielle ont grandement contribué à nourrir les réflexions dans les espaces de luttes contre l’autorité, et plus spécifiquement les pensées anti-civilisationnelles et anarchistes. Aujourd’hui, elle nous sert encore de matière à penser nos tentatives de dévier des chemins tracés par le monstre du Léviathan, c’est pourquoi on souhaite le diffuser plus largement et à prix libre. Perlman conte une contre his-toire de l’avènement des États et de la Civilisation. Librement reprises aux historiens et anthropologues, l‘enchevêtrement des histoires tissent des liens entre la genèse des plus balbutiants aux plus génocidaires des émanations de la figure monstrueuse du Léviathan. Ce contre-récit redonne toute leur place aux résistances et fugues hors du monstre que les apologistes modernes, propagandistes du Capital et de la Technologie, qualifieront de Progrès et de Civilisation. Les histoires qui identifient l’ennemi sous toutes ses formes sont aussi de tristes leçons sur la cooptation et la pacification des révoltes et résistances – faisant souvent malheureusement un fort écho à l’époque actuelle. Malgré les défaites, les affrontements entre les êtres libres et les griffes du monstre nous rappellent qu’il est toujours possible et nécessaire de résister à l’écrasement de la domination, et qu’aucune nation ou armée ne permettra d’attaquer ce monde. Il ne tient qu’à nous d’explorer les voies possibles hors de la civilisation. La lutte contre le Léviathan ne connaît peut-être aucune finalité, mais son horizon inconnu est pour nous le signe des possibilités infinies de réjouissance et de vie libérée de l’étouffement du monstre. Le livre est à prix libre incluant la gratuité, dans toute une série de couvertures sérigraphiées en plusieurs couleurs ! Pour en obtenir, que ce soit pour un exemplaire, pour une distro ou une bibliothèque, envoie-nous un mail à contreleleviathan @ distruzione point org Il est déjà disponible dans de multiples distros et bibliothèques (à enrichir dans les prochaines semaines, n’hésitez pas à nous envoyer un mail !), dont : La bibliothèque anarchiste Libertad à Paris (19 rue Burnouf) La BARK, bibliothèque anarchiste transpédégouine à Montreuil (5 rue François Debergue) Le café-librairie Michèle Firk à Montreuil (9 rue François Debergue) La distro Lutines Seditions via Internet On a aussi l’envie complètement farfelue de cartographier les histoires qui sont racontées tout au long du livre, pour faciliter la compréhension du livre qui peut être assez complexe à suivre comme pour approfondir les recherches sur certaines résistances. Envoie-nous un mail si tu veux...

[Brochure] J’ai pas choisi d’être homo, mais je décide d’être pédé
Pour lire avec la belle mise en page, lire sur le pdf : J’ai pas choisi d’être homo, mais je décide d’être pédé - version page par page 44 pages A5 à imprimer en recto-verso ou à lire sur écran. " Les autres croyaient qu’ils étaient normaux Mais ils n’étaient qu’hétéros " – Nocif, dans Robert je t’aime J’ai d’abord écrit ce texte pour toi, ami·e, parent, collègue ou simple connaissance qui ne comprend pas bien ce que je fabrique depuis quelque temps, pourquoi je me dis « pédé », pourquoi c’est loin d’être un détail, et pourquoi certaines petites phrases ne passent plus. Il est accompagné d’un lexique pour éclairer au besoin certaines notions, repérées par un astérisque* lors de leur première apparition. Si j’ai pris la décision de le partager plus largement, en assumant de dévoiler au passage quelques bribes d’intime, c’est parce que j’ai réalisé au cours de son écriture que ce qui n’était au départ qu’une sorte de droit de réponse spontané devenait une occasion d’articuler ma réflexion, et prenait peu à peu une dimension plus politique. Il ne se veut pas pour autant être un manifeste, et n’est au fond qu’une tentative – sans doute maladroite – de mettre des mots là où ils m’ont manqué parfois. Il ne prétend parler au nom de personne d’autre que moi, à un instant donné de ma vie, mais tant mieux s’il fait écho un jour chez quelqu’un·e, quelque part… Il est dédié à toutes les personnes qui souffrent dans le placard*, dans la norme ou dans la marge, et à celles qui n’y ont pas survécu. T’aimes pas quand je dis que je suis pédé. Le mot te plaît pas, tu le trouves péjoratif. Il te dérange, et puis tu dis qu’il me va pas. Tu préfèrerais sans doute que j’utilise une option plus sage parmi celles que propose le dictionnaire… Homosexuel ? Je le suis par définition, mais c’est un mot qui me parle peu. Je le perçois comme un diagnostic détaché et très incomplet, qui ne dit rien de plus que mon attirance physique pour les hommes. Gay ? Voilà une étiquette à laquelle je ne me suis jamais vraiment identifié non plus, et qui m’évoque plus que jamais une normalisation et une dépolitisation bien éloignées de ma prise de conscience récente. Que ça te plaise ou non, je me sens bel et bien « pédé ». Là où tu ne vois que l’insulte, le gros mot, je vois désormais une libération, un acte politique. Le procédé à l’œuvre ici est loin d’être nouveau, et il porte un nom : le « retournement du stigmate ». D’après la définition qu’en donne le sociologue Antoine Idier [1] , il « désigne le fait, pour des individus et groupes minoritaires, de revendiquer l’insulte qui leur est adressée, de retourner comme une identité positive ce que les dominants leur reprochent d’être » [2]. Cette réappropriation est une manière de désactiver l’insulte, de signifier le refus de la honte qui lui est associée, et de transformer cette dernière en fierté. Me dire pédé, c’est dire que je ne veux plus me cacher ni me restreindre. Et tant pis si ça dérange. Et tant...

L’Actu des Oublié.e.s • S V • EP 10 : Georgie, l’étincelle permanente
Depuis au moins trois ans, la Géorgie vit révolte sur révolte. Plusieurs causes sont à la racine de la colère, mais la cible est la même : le parti politique au pouvoir, Rêve Géorgien, qui entretient un régime corrompu, homophobe et de plus en plus soumis aux exigences de Vladimir Poutine. Cet hiver, les manifestations devant le parlement ont repris, de la capitale Tbilissi jusqu’au provinces les moins attendues. Avec Dachi, activiste & naturaliste géorgien. Si le player ne fonctionne pas, écoutez ici ! MEDIAS Civil Georgia > Liveblog Resistance 2025 : mise à jour en live des infos sur le mouvement Ifact (.) ge OC Media Gyla (.) ge News Eastern Europe Le Taz (allemand) Renversé > Résister à l’autoritarisme et aux impérialismes en Géorgie Crimethinc > Georgia The Firework Protest Entre les lignes entre les mots > Georgie Communautés locales Mediapart MUSIQUE Babiloni & Candy – Chemi Ufleba Bera & Sf-X – Chemo Dzmao / Mon frère VISUEL « J’aime Maman, je déteste la police » Graff à Tbilissi, décembre 2024

Technologie et prison (2) : La guerre aux drones
Voici le deuxième épisode de la série d’articles tirés de la remarquable brochure « Technologie et prison » (ici le pdf ) réalisée par Carapatage que nous livrons en feuillton. Aujourd’hui, la lutte anti-drone. Ces dernières années de plus en plus de gens utilisent des drones en les faisant voler jusqu’aux cours de promenade voire jusqu’aux fenêtres des cellules. Avec un drone dans les premiers prix, on peut déjà transporter un colis d’environ 500 grammes et le faire voler à plusieurs centaines de mètres de distance. Pour celui ou celle qui le commande, ça limite les risques de se faire arrêter en étant plus loin du mur d’enceinte. Les drones font entrer drogue, téléphone, carte sim. Ils peuvent aussi servir à préparer voire provoquer une évasion. Par exemple en faisant entrer des outils, des armes, ou en filmant la prison depuis les airs. En septembre dernier dans la prison de haute sécurité de Guayaquil en Équateur, un drone a fait exploser un toit et permis une évasion. Le 25 février, un puissant drone a survolé la cour de la prison de Nivelles avec corde et harnais dans le but d’aider à l’évasion d’un détenu. Dès 2019, les prisons françaises française commence à s’équiper de brouilleurs antidrones. Ces dispositifs brouillent les ondes radio qui relient le drone à sa télécommande. Une fois les ondes interceptées le drone revient là d’où il a décollé. Ce sont les entreprises Cerbair et Keas qui ont équipé les prisons françaises, avec une antenne capable de détecter les drones à 360 degrés dans un rayon de 2 km et d’un brouilleur qui neutralise les drones dans les gammes de radiofréquences 2,4 et 5,58 Ghz et la bande de fréquence L/433. 49 prisons françaises sont équipées de brouilleurs en novembre 2024, 90 devraient être équipées d’ici à 2025. En Belgique, plutôt qu’un brouilleur, c’est un système de détection qui a été installé sur la prison de Haren.

[Brochure] Entre océans, forêts et volcans. La lutte radicale mapuche
Sommaire : – En guise d’introduction – Entre océans, forêts et volcans. Un aperçu de la lutte radicale mapuche – C’est dans le feu du weichan que nous te commémorons, weichafé Toño ! Coordinadora Arauco-Malleco (CAM) – Communiqué commun après la mort de Pablo Marchant Weichan Auku Mapu (WAM) & Resistencia Mapuche Lafkenche (RML) – Sur la participation à la convention constituante Comunidades mapuche en resistencia de Malleco – Sabotage contre l’industrie gravière Groupe autonome révolutionnaire du Maule – L’État chilien déclare l’état de siège Octobre 2021 – Communiqué de Liberacion Nacional Mapuche Novembre 2021 – Communiqué de Weichan Auku Mapu Novembre 2021 – Attaque incendiaire contre un camion forestier à Penco Décembre 2021 – Communiqué de la Resistencia Mapuche Lafkenche Décembre 2021 – Communiqué de la Coordinadora Arauco-Malleco Décembre 2021 – Chronologie d’actions et de sabotages (2021-2022)

[Podcast] « La guerre et son refus » : Irak 1991, une insurrection oubliée.
Un documentaire sonore qui retrace l’histoire méconnue du soulèvement qui à secouer l’Irak lors de la première guerre du golf. Chapitre 1 : La guerre L’invasion du Koweït par Saddam Hussein, déclenche une méga opération internationale contre l’Irak conduite par la toute-puissance américaine, en pleine dislocation du bloc de l’Est cette évènement ouvre une nouvelle aire du capitalisme, dont nous vivons actuellement le délitement. L’Irak va subir le déluge de feu de la coalition qui un fera l’étalage outrancier de sa puissance militaire. Les soldats comme les civiles irakiens se retrouvent en première ligne d’un conflit asymétrique et démesuré où ils n’ont plus rien à gagner. [1/7] IRAK 1991 : LA GUERRE Lecture Le premier épisode sort le dimanche 27 avril 2025. Un nouvel épisode sera publié tous les dimanches suivants à 18h ! Retrouvez nos autres podcasts de notre série « La guerre et son refus » sur la chaîne : https://www.youtube.com/@radio2k49 Une radio pour la révolution, des podcasts sans transitions. Des lives publics,toujours dans un esprit de rupture. radio2049@riseup.net

25-27 avril : RÉQUISITIONS PUBLIQUES (liège)
25-27 avril : RÉQUISITIONS PUBLIQUES 🔥 Au programme : des ateliers, des discussions, des émissions radio-live, des concerts et des repas miam-miam à prix libre ☀️ 🚨 REJOIGNEZ-NOUS 64, Rue d’Amercoeur 🚨 Ce week-end, une occupation des logements vides de la maison liégeoise est organisé pour mettre en lumière l’abandon de 64 logements sociaux ainsi que la volonté de la maison liégeoise de vendre le terrain et les batiments 😡 Le programme arrive ☀️ ❌️ NON A LA LIQUIDATION DU PATRIMOINE COMMUN ❌️

[Débat] Tout le monde vire-t-il à l’extrême droite ? (Namur)
Débat de Contrastes >>> Les « débats de Contrastes » sont des événements organisés par les Équipes populaires, qui éditent le magazine d’analyse de société Contrastes. Vous ne le connaissez pas encore ? Découvrez-le sur 𝐰𝐰𝐰.𝐞𝐪𝐮𝐢𝐩𝐞𝐬𝐩𝐨𝐩𝐮𝐥𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬.𝐛𝐞 ! De l’Argentine à la Russie, des États-Unis à l’Inde en passant par l’Italie ou la Hongrie, l’extrême droite nationaliste accumule les victoires et semble s’imposer dans le monde entier. Dans les pays où elle n’est pas au pouvoir, elle ne cesse de gagner du terrain. Chez nous, en Europe, en Belgique, on voit monter depuis une dizaine d’années un sentiment de rejet de la classe politique et la tentation de pouvoirs autoritaires. C’est ce qu’a montré, entre autres, la dernière vague de l’enquête Noir-Jaune-Blues. Cette tendance est-elle inéluctable ? Comment l’expliquer ? Avons-nous encore des possibilités d’éviter le pire des scénarios, celui d’une sortie de route complète de la démocratie ? Ces questions seront abordées avec 𝐂𝐞́𝐝𝐫𝐢𝐜 𝐋𝐞𝐭𝐞𝐫𝐦𝐞, du 𝐆𝐑𝐄𝐒𝐄𝐀, et 𝐉𝐞́𝐫𝐨̂𝐦𝐞 𝐕𝐚𝐧 𝐑𝐮𝐲𝐜𝐡𝐞𝐯𝐞𝐥𝐭 𝐄𝐛𝐬𝐭𝐞𝐢𝐧, de la 𝐅𝐨𝐧𝐝𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐂𝐞𝐜𝐢 𝐧’𝐞𝐬𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐮𝐧𝐞 𝐜𝐫𝐢𝐬𝐞. Rendez-vous le 16 mai à 15h au Quai 22 - inscriptions souhaitées mais pas obligatoires - gratuit. Besoin d’info supplémentaire ? secretariat@equipespopulaires.be ou 081/734086 Cet événement est organisé en lien avec le numéro Contrastes de début d’année des Equipes Populaires : L’extrême droite là où on ne l’attend pas. Numéro à découvrir ici : https://www.equipespopulaires.be/revue/lextreme-droite-la-ou-on-ne-lattend-pas/