Féminismes / Antipatriarcat

[Brochure] Le Q trans : genre, transitude et sexualité
Nouvelle brochure qui parle des liens entre genre et sexualité, dans une perspective transmatérialiste ! Le Q trans, c’est un fanzine qui parle des liens entre genre et sexualité, dans une perspective transmatérialiste. Est-ce que l’orientation sexuelle a toujours existé ? En quoi le désir masculin construit la féminité ? Est-ce que les pédés c’est des hommes ? Pourquoi tant d’hommes trans ont d’abord été lesbiennes dans leur vie ? Comment l’hétérosexualité conditionne les transitions ? Ça vient d’où, la dysphorie ? Est-ce que c’est vrai que les hormones ça donne envie de baiser ? Ce fanzine aborde ces sujets et bien d’autres, séparés en deux parties. Dans la première, on met les identités à la poubelle en expliquant comment le genre et la sexualité sont indissociables dans le patriarcat. Dans la deuxième, on applique ce constat à la sexualité des personnes trans en décortiquant plein de mécanismes cissexistes. Et y a plein de memes !! Bonne lecture ! PS : Pour toute remarque, question, critique, vous pouvez volontiers écrire à ckoilesbaux@proton.me ! On serait raviexs de vous lire et d’avoir des retours.

La grève de date
Sommaire Introduction 1. Célibat queer et identité 2. Hiérarchies & injustices dans le dating 3. Justice, contrat et libéralisme relationnel 4. Non monogamie ou monogamie ? 5. Ecologie sexo-affective & amitié 6. Retrouver un rapport au futur et à la lenteur 7. Exigeons une éthique romantique Bibliographie Introduction En septembre, j’ai commencé une “grève de date”. Le mot interrogeait : ce n’était pas une “détox”, une “jachère” ou une “pause”, c’était une grève. D’une certaine manière, j’avais envie de rendre ce refus politique. Je ne suis pas la première : les femmes hétéro se sont revendiquées de grèves de sexe suite à des déceptions et un épuisement, comme Ovidie, d’autres se revendiquent de lesbianisme politique (ie. choisir ne plus dater d’hommes cis), mais je ne suis pas sûre que le problème ne soit que les hommes cis. Le lesbianisme n’est malheureusement pas un antidote à la solitude, à la dating fatigue (Duportail), aux mythes romantiques. En quelques mots, je fais la grève [1] de date parce que je trouve que c’est le contexte où s’expriment nos fascismes [2] intérieurs, où l’on reproduit souvent une société à l’opposé de ce qu’on revendique politiquement, à l’opposé du queer, une société pseudo-méritocratique, néolibérale, capitaliste, hiérarchique, violente. Comme tout point de vue est situé, je précise que je suis lesbienne, blanche, mince, aisée, valide, francilienne : je suis très loin d’être la plus à plaindre dans un système comme dans le dating, au contraire. J’aurais pu écrire une lettre d’amour au dating queer, dire la tendresse et l’amitié que j’y ai trouvé, les personnes merveilleuses que j’ai rencontrées, la libération qu’est le dating queer par rapport au dating hétéro, et en penser chaque mot. Mais même quand on se situe dans un cadre contre l’hétérosexisme et contre la mono normativité (ie. la normativité qui encourage la monogamie), on doit faire preuve de vigilance. Critiquer les manières dont on se lie entre nous, dont on relationne, c’est une manière de faire attention aux formes de domination qui s’y reproduisent, au système hétéropatriarcal et capitaliste qui s’y insère insidieusement. Ce texte est quand même une lettre d’amour, une invitation à se permettre d’être exigeant•es entre nous, au sein de la communauté, sur la qualité de l’amour et de l’attention qu’on reçoit et qu’on donne. Déjà, de quoi je parle quand je parle de dating ? De la culture des rendez-vous, des verres, des applications de rencontre. Le dating, c’est pour moi la culture des scripts sexuels. Par cela j’entends, est un date tout rendez-vous qui a une attente particulière à connotation sexo-affective. Par exemple, j’inclus tous les dates d’applications de rencontres, qui ont souvent pour objectif soit une interaction physique sexo-affective, soit un prochain rendez-vous pour avoir cette interaction à terme, ou un rendez-vous suite à une rencontre “rapide”, en soirée par exemple. Le dating,...

[Vidéo] Transpédégouine 2024 : Une pride queer et militante à Liège
🔴 Le 11 mai dernier se déroulait la transpédégouine liégeoise ! Cette pride queer, militante et anti-institutionnelle était l’occasion de se rassembler de manière joyeuse et solidaire. Pour les militant.es « TransPédéGouines, c’est dire non à la cishétéro société qui ne nous acceptera jamais et à laquelle nous ne souhaitons pas nous assimiler. Transpédégouines c’est ne pas laisser nos luttes être récupérées par les partis politiques et les institutions, au profit de votes ou de subsides. » Iels se positionnent sur plusieurs questions et demandent : une décolonisation de la Palestine, des logements pour toustes, la liberté d’installation et de circulation pour toustes, le droit à l’autodétermination des corps, des droits pour les personnes trans. Dans le contexte actuel d’offensive de l’extrême droite contre les personnes trans et personnes minorisées, la transpédégouine appelle à une coalition queer et féministe et à la mobilisation de toustes ! Musique : bleu rose blanc : @cegenredechose Transpédégouine 2024 : Une pride queer et militante à Liège Lecture LES MURS LES PLUS PUISSANTS TOMBENT PAR LEURS FISSURES

[Iran] Condamnation à la prison du père un condamné à mort
La justice iranienne a condamné à six ans de prison le père d’un jeune homme exécuté l’an dernier dans une affaire liée aux manifestations de 2022, et qui avait mené une campagne pour sauver la vie de son fils. Son fils, Mohammad Mehdi Karami, avait été exécuté en janvier 2023 (voir notre article ) après avoir été reconnu coupable du meurtre d’un membre de la milice répressive des Bassidji liée au Corps des Gardiens de la Révolution islamique en novembre 2022. L’Iran était alors secoué par des manifestations déclenchées par la mort en détention de Mahsa Amini, une jeune femme kurde arrêtée pour avoir enfreint le code vestimentaire de la République islamique. Karami avait diffusé sur les réseaux sociaux des vidéos implorant pour que la vie de son fils soit épargnée, et après sa mort, avait publié des images montrant sa tombe et des proches du jeune homme en deuil. Il a été arrêté en août 2023. Mashallah Karami a été condamné par un tribunal révolutionnaire de Karaj, près de Téhéran, pour organisation illégale de rassemblements et collecte de dons. Son avocat a annoncé qu’il ferait appel.

Le Parlement approuve la loi sur le travail pour les TDS
[03/05/2024] Hier soir à 0h29, la première loi sur le travail des TDS a été approuvée par le Parlement fédéral belge à une large majorité. Le Parlement a voté par 93 voix pour, 33 abstentions et 0 voix contre. « Une nouvelle étape dans la lutte pour l’égalité des droits des travailleur·euses du sexe », déclare UTSOPI, l’association de défense des droits des TDS en Belgique. Il était déjà possible d’exercer le travail du sexe en tant qu’indépendant·e en Belgique. Cette nouvelle loi permet également aux TDS de travailler dans le cadre de contrats de travail. Cela signifie tout d’abord l’accès à la sécurité sociale : pension, chômage, assurance maladie, allocations familiales, congés annuels, congés de maternité, etc. En même temps, la loi garantit que les TDS sont protégé·es contre les risques liés au travail sur le lieu de travail. Finalement, l’accès à la gestion sera restreint dans le secteur. Libertés des TDS Les libertés des TDS sont au cœur de la nouvelle loi : tout·e travailleur·euse du sexe peut choisir de refuser un·e client·e ou un acte sexuel, d’interrompre un acte ou de l’exécuter comme iel l’entend. Les personnes qui souhaitent devenir employeur·euses ne peuvent pas avoir fait l’objet de condamnations pour des délits graves, doivent désigner une personne de référence pour la sécurité de le·a TDS et fournir un bouton d’alarme qui le·a relie immédiatement à la personne de référence. Le projet de loi a été rédigé sur une période de deux ans par les cabinets du travail, de la santé et de la justice. UTSOPI et les organisations de soutien Violett et Espace P ont été consultées à plusieurs reprises et de manière approfondie au cours de ce processus. Des TDS ont eu la possibilité de lire les textes et leurs commentaires ont été pris en compte. Risques futurs La loi sur le travail était l’étape nécessaire après la décriminalisation du travail du sexe, votée en mars 2022. « Sans loi sur le travail, embaucher sous contrat restait punissable », explique Daan Bauwens de l’organisation UTSOPI, « laissant aux TDS le choix restreint entre le travail indépendant ou un contrat semi-légal dans une zone grise, sans garantie de droits ou de protection. En l’absence d’une loi du travail, les TDS seraient toujours victimes d’une discrimination légale. Ce n’est désormais plus le cas. » UTSOPI souligne en même temps que le travail n’est pas terminé. Les lois ont été votées, il s’agit maintenant d’élaborer des politiques. « Les nouvelles lois peuvent être utilisées à mauvais escient pour lutter contre le travail du sexe. Nous voyons déjà certaines municipalités se cacher derrière les mots »sécurité« et »hygiène« pour promulguer des réglementations locales très strictes qui rendent le travail du sexe presque impossible sur leur territoire. Nous devons veiller à ce que les nouvelles lois profitent à tous·tes les TDS et ne se transforment pas en une chasse aux TDS les plus vulnérables », a déclaré l’association. Maintenant que la loi sur le...