Féminismes / Antipatriarcat

Santé / Soins

Rencontre militante sûr l’inceste

Suite à l’action devant la galerie Huberty et Breyne pour dénoncer la tenue d’une expo des dessins du bédéiste B. Vivès, auteur de plusieurs BD à contenu pédo-pornographique, et étant donné que l’inceste est un enjeu féministe où la parole doit encore être (plus) libérée, l’idée est venue d’organiser un atelier autour de l’inceste. Nous sommes parties de la suggestion d’un groupe de bibliothécaires féministes de Bruxelles qui ont à gérer ce genre de BD dans les bibliothèques publiques bruxelloises, ces livres étant sur leurs catalogues. Cette rencontre regroupera des militantes féministes (et toute personne intéressée) autour d’un sujet que nous tenterons de “détabouïser” ensemble, même si le sujet reste difficile à aborder. La rencontre comportera 3 parties : une première partie d’introduction sur la définition de l’inceste, sa prise en charge médicale et les lois en vigueur, une deuxième partie d’ateliers participatifs (bibliothèques et échange d’outils de prévention et éducation, EVRAS) et une dernière partie où nous discuterons des actions concrètes à prendre dans nos lieux de travail, dans nos collectifs, dans nos quartiers. ⚠️ Le sujet de l’inceste est sensible, il peut émouvoir, nous remuer. Le contenu a été préparé avec soin et prudence. Un coin refuge sera aussi disponible pour se ressourcer au calme en cas de besoin. 🧐Si tu n’es pas dispo mais le sujet t’intéresse, nous sommes preneuses d’idées, de ressources et d’avis. Nous avons également compilé une fiche explicative et une bibliographie sur le sujet. Si tu es intéressée, envoie-nous un message. 🗓️ Le 20 juin à 19h à 21h30 au Dk (rue de Danemark 70B, St Gilles) | Langue | Français, pas de LSFB | Accessibilité PMR Les toilettes ne sont pas accessibles en fauteuil roulant (largeur des portes étroite, toilettes exiguës). La salle de l’événement située au rez-de-chaussée est accessible aux personnes à mobilité réduite et bien éclairée.

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Extrême-droite / Antifascisme

Manifestation antifasciste à Bruxelles : large cortège spontané à travers la ville

Ce mardi 11 juin, au lendemain des résultats des élections et de la montée généralisée de l’extrême droite belge et européenne, un rassemblement antifasciste et social était organisé à la place De Brouckere. Entre 1500 et 2000 personnes se sont rassemblées pour dénoncer l’inquiétante montée de la droite et de l’extrême droite. Au même moment, à Liège, 500 personnes étaient rassemblées pour les mêmes raisons. A Bruxelles, aux alentours de 19h15, le rassemblement a pris la forme d’une manifestation spontanée qui s’est dirigée vers la gare centrale où le cortège s’est arrêté une première fois. Aux alentours de 20h, la manifestation a tenté de prendre la direction du Palais de Justice mais a été bloquée à de nombreuses reprises par les forces de l’ordre qui ont successivement bloqué l’accès au Mont des arts et au Sablon. Après avoir évité ces différents barrages policiers, les plus de 1500 personnes présentes ont pris la direction du siège du Mouvement Réformateur (MR). Une fois arrivé·​​​​​​​es à côté du siège du parti majeur de la droite francophone, les manifestant·​​​​​​​es ont fait face à un vaste dispositif policier. Suite à l’impossibilité de se rendre devant le siège du MR, les manifestant·​​​​​​​es ont pris la direction du Parvis de Saint-Gilles où la police a décidé d’encercler plusieurs centaines de personnes. Une centaine de personnes ont alors encerclé à leur tour une des lignes des policier·ères. Sous la pression des manifestant·es et de leur soutien, la police s’est retirée du Parvis. La manifestation s’est finalement dissoute aux alentours de 21h30. Une centaine de manifestant·es sont cependant resté·es sur le Parvis, où ils et elles ont bouté un feu aux alentours de 23h. Tout au long de la manifestation, un large dispositif était déployé, bien qu’il ait paru parfois débordé par l’imprévisibilité des manifestant·​​​​​​​es, qui ont changé plusieurs fois de chemin. Un hélicoptère était présent durant toute la seconde partie de la manifestation. Aucune arrestation n’est à déplorer. Face au processus de fascisation de la société belge, la manifestation a pris une ampleur inattendue dans les rues de Bruxelles. Les manifestant·es ont affirmé la nécessité d’une réponse sociale aux résultats électoraux. ​​​​​​​Un nouveau rassemblement antifasciste est organisé ce dimanche 16 juin à 13h au Mont des arts.

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Santé / Soins

FORMATION ANTI VIOLENCES SEXISTES ET SEXUELLES EN MILIEU EVENEMENTIEL MILITANT

Formation d’une journée à Lille par le groupe local Riot Fight Sexism Parce que nos espaces de militantisme ne sont pas des espaces épargnés par les violences sexistes et sexuelles, RFS (Riots fight sexism) propose une formation d’une journée pour : Décrypter, repérer la violence dans nos milieux et événements Se donner quelques bases d’écoute active Comprendre le psychotrauma Prévenir notre propre épuisement militant en abordant le traumatisme vicariant (aussi appelé « Usure de compassion » au Québec) Cette formation s’organise dans le cadre du village de l’eau qui se tiendra du 15 au 21 juillet. Vous pourrez renforcer l’équipe qui s’organise sur place en base arrière pour accompagner les situations de violence durant l’événement. Mais vous pouvez aussi suivre cette formation sans vous impliquer par la suite, simplement pour réintégrer ces quelques notions dans vos collectifs militants. Quand : le dimanche 23 juin Horaires : 10h-17h (possibilité de manger sur place et alentours. Pas possible de ne participer qu’à la demi-journée) Lieu : Lille (le lieu exact sera transmis aux personnes inscrites) Limité à 20 personnes : la formation s’appuie sur vos pratiques et vos questionnements. C’est-à-dire qu’elle ne sera pas descendante et qu’on partira de vous à travers des méthodes d’éducation populaire. Il ne sera pas possible de ne faire qu’une demi journée. Prix libre (vous mettez ce que vous pouvez, si vous le pouvez) : la participation sera directement réinvestie dans l’organisation des actions portées par RFS durant le village de l’eau. Demande d’information à l’adresse rfslille@proton.me

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Santé / Soins

Communiqué de presse du FCS ALR : refinancement des crèches urgent !

Le secteur des Administrations Locales et Régionales (ALR) de Bruxelles est scandalisé du subside de 1,2 millions € accordé par le Cabinet de la Ministre de la petite enfance Madame Linard à destination des crèches publiques bruxelloises et qui est à « se partager » entre les 19 communes. Après de multiples mobilisations des puéricultrices.eurs durant ces 4 dernières années, alors que le secteur de la petite enfance demande un refinancement pérenne des crèches, notamment afin de valoriser le métier pour le rendre plus attractif et pouvoir pallier à la pénurie dans cette fonction, ce « cadeau empoisonné » de la Ministre à partager entre les 19 communes de Bruxelles revient à quelques 63.157,89 EUR par commune. L’équivalent d’un peu plus de 1 temps plein seulement ! La circulaire du Ministre Clerfayt indique les modalités d’octroi de ce subside : il sera octroyé pour l’engagement compensatoire de la mise en place d’une réduction du temps de travail de 15H pour les puéricultrices de plus de 50 ans ou de 30H pour les plus de 55 ans ou de 45H pour les plus de 60 ans ! Nous sommes loin de la semaine de 30H en 4 jours qui, elle, aurait bel et bien une incidence positive sur la santé et la prévention des TMS de ces travailleuses.eurs. Il ne s’agit donc pas du tout de bras supplémentaires mais d’une partie du personnel qui serait moins sur le terrain et d’une personne engagée qui partagerait son temps entre plusieurs crèches (potentiellement même pas pour la durée totale d’un tems plein)… INFAISABLE ! A ce stade, nous avons tous la même image en tête : on nous affame, puis on nous jette des miettes à se partager à 19, comme des singes dans un zoo ! INDIGNE ! Ce système est tellement complexe à mettre en oeuvre pour les communes que nous craignons que même les 19 employeurs ne s’y retrouvent pas et ne voudront pas appliquer cette circulaire vu qu’ils n’en n’ont pas l’obligation et qu’on ignore si ce subside sera renouvelé les années suivantes. Par ailleurs, le front commun syndical alerte et dénonce depuis longtemps les attaques massives de nos acquis sociaux et la privatisation de nos services publics, entre autres sur les crèches. Les politiques européennes d’austérité veulent mettre en place de nouvelles restrictions budgétaires dans les services publics ainsi que dans les crèches, qui pénaliseront fortement la population, en particulier les plus démunis, ainsi que les travailleuses.eurs dont les conditions de travail se dégraderont. Les travailleuses.eurs des crèches dit.e.s essentiel.le.s pendant la pandémie, qui soignent et gardent nos enfants, sont toujours en attente aujourd’hui d’une réelle revalorisation de leurs conditions de travail et de leur métier ! Elles.ils doivent faire face quotidiennement à un sous-effectif constant, une charge mentale et physique lourde, une vigilance constante et des risques sur la santé et la sécurité au travail ; les burnouts et les problèmes de troubles musculo-squelettiques sont légions !...

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Extrême-droite / Antifascisme

Manifestation antifasciste et sociale nationale

Dimanche 16 juin à 13h : manifestation antifasciste au Mont des Arts à Bruxelles Appel unitaire à une manifestation antifasciste le 16 juin 2024 à Bruxelles Le résultat des élections du dimanche 9 juin prochain, avec une montée de l’extrême droite dans notre pays et un peu partout en Europe, s’annonce douloureux pour le monde du travail, pour la jeunesse, les migrant.e.s, les précaires et tous.tes les opprimé.e.s. La Belgique doit se préparer à un nouveau dimanche noir. S’il se profile clairement en Flandre, avec une extrême droite première dans les sondages, nous verrons ce qu’il en sera de la Belgique francophone. Restera-t-elle un îlot de résistance à la montée de l’extrême droite ? Nous n’en avons aujourd’hui aucune garantie. Bruxelles, qui accueille les institutions européennes, est quant à elle devenue un terrain de prédilection pour la stratégie de “normalisation” de l’extrême droite, symbole de sa volonté d’accéder au pouvoir. Cette montée de l’extrême droite est le produit de la réponse politique donnée aux nombreuses crises qui se sont succédé : prix de l’énergie, inflation généralisée, crise sanitaire, crise de l’accueil, aggravement de la crise écologique, crise du secteur agricole, etc. Dans ce contexte, l’Union européenne pousse ses États membres à renouer avec une politique d’austérité, dont les conséquences seront payées par les travailleurs et les travailleuses : moins d’investissements dans les soins de santé, dans les transports en commun publics, dans l’enseignement, dans la lutte contre la crise écologique ou pour réduire les inégalités. Concrètement, la poursuite de cette politique austéritaire signifie la poursuite du démantèlement de l’État social. Et c’est l’extrême droite qui va encore en profiter, car en réponse au déclassement, elle continuera à nous diviser, en pointant la (fausse) responsabilité des migrant.e.s, pris comme boucs émissaires, et non la destruction des outils de redistribution de la richesse et des socles de droits sociaux fondamentaux. Jamais ce ne sera l’extrême droite qui demandera des salaires plus élevés pour toutes et tous. Jamais ce ne sera l’extrême droite qui demandera de taxer les plus riches, qui augmentera le nombre de logements sociaux, ou qui mettra en œuvre une transition écologique ancrée dans une logique de justice sociale, nécessaire pour notre avenir commun. On le voit partout, quand elle accède au pouvoir, l’extrême droite mène des politiques absolument désastreuses : contre l’État de droit, contre les travailleurs et les travailleuses, contre les droits des personnes migrantes, des femmes, des personnes LGTBQIA+. Partout, elle approfondit la casse sociale. Les partis d’extrême droite ne défendent pas les intérêts des travailleur·euses, ils sont l’assurance vie d’un système aux abois. La colère légitime des électeurs désespérés qui se tournent vers ces partis devrait pouvoir s’orienter contre les politiques qui sont...

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Écologie

Arpentage « Rêver l’obscur – Femmes, magie et politique »

La librairie Par Chemins et la collective Les Flower Rangers ont le plaisir de vous inviter à l’arpentage* du livre « Rêver l’obscur – Femmes, magie et politique » de Starhawk. > 𝗤𝘂𝗮𝗻𝗱 ? Le vendredi 28 juin, de 9h30 à 12h30. Accueil dès 9h15. > 𝗘𝘃𝗲́𝗻𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗴𝗿𝗮𝘁𝘂𝗶𝘁, sur inscription ici : https://urls.fr/tDS8rh L’auteure, figure historique de l’écoféminisme, ouvre des pistes pour en finir avec le sentiment d’impuissance face à l’oppression et au saccage écologique : « Retrouver notre pouvoir personnel est un voyage qui guérit, mais il n’est pas facile. (…) Pour nous libérer, pour retrouver le pouvoir du-dedans, le pouvoir de sentir, de guérir, d’aimer, de créer, de donner forme à notre avenir, de changer nos structures sociales, nous pouvons avoir à nous battre contre nos propres formes de pensée. Nous pouvons avoir à changer notre territoire intime autant que l’extérieur, et à nous confronter aux formes d’autorité que nous véhiculons en nous. Car nous faisons la culture à notre image, comme elle nous fait à la sienne. Si nous n’acceptons pas de nous confronter à nous-mêmes, nous risquons de reproduire le paysage de la domination dans les structures mêmes que nous créons pour combattre l’autorité. Le changement est effrayant, les sorcières ont un dicton : « Où il y a de la peur, il y a du pouvoir. » (…) Si nous apprenons à ressentir notre peur sans la laisser nous arrêter, la peur peut devenir une alliée, un signe qui nous dit que quelque chose que nous avons rencontré peut être transformé. » Qui sont les 𝗙𝗟𝗢𝗪𝗘𝗥 𝗥𝗔𝗡𝗚𝗘𝗥𝗦 ? Une collective de joyeuses herboristes, un bouquin dans une main et une binette dans l’autre. Elles plantent, cueillent, animent des groupes, et s’interrogent sur la portée politique de leurs gestes. Le tout en collants à paillettes biodégradables. *Un 𝗔𝗥𝗣𝗘𝗡𝗧𝗔𝗚𝗘 est une méthode de lecture collective d’un ouvrage, issue de l’éducation populaire. Le principe est de lire un ouvrage au même moment, à plusieurs et en morceaux – chacun.e son morceau – puis d’en discuter ensemble pour en retirer un savoir critique et collectivement partagé.

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Économie / Anticapitalisme

Atelier BlaBlaClasse - Travail du sexe, féminisme et capitalisme : travail de terrain avec espace P et Marianne Chargois

📣 D’avril à juin 2024, nos BlaBlaClasses auront pour thématique « Travail du sexe, féminisme et capitalisme » 🗣️ Les BlablaClasses sont des ATELIERS DE DISCUSSION ET DE RÉFLEXION en groupe sur le thème des oppressions et des privilèges liés à la classe sociale et leurs effets sur le corps. Au cours de ces rencontres, L’OBJECTIF est d’apprendre, comprendre, et s’éduquer ensemble sur des questions. Nous demandons aux participant‧es de prendre part à ces ateliers dans une posture d’humilité, ouverte à la remise en question de leurs potentiels privilèges. 🔶 13/06 BlablaClasses n°3 : travail de terrain 🔶 Pour le troisième atelier de ce cycle, on s’intéresse au travail de terrain. Quel est le travail des associations de soutien aux TDS présentes à Bruxelles ? Quelle est la réalité des travailleur·euses ? Comment la prostitution s’organise-t-elle dans les rues de Bruxelles et quels sont les éléments qui peuvent entraver la sécurité des travailleur·euses ? Nous recevrons l’association Espace P et Marianne Chargois, travailleuse du sexe, artiste et membre de l’équipe de l’association UTSOPI. Informations pratiques : 📅 Jeudi 13 juin 2024 de 18h à 21h (accueil de 18h à 18h30) 📍 Buvette associative Le Steki (rue Gustave Defnet, 4-6 – 1060 Saint-Gilles) 🚊 Arrêt Bethléem à 170 m (tram 81), arrêt Porte de Hal à 750 m (tram 3 et 4, bus 48 et 52) 💲 Événement gratuit, inscription recommandée https://framaforms.org/blablaclasses-atelier-3-travail-du-sexe-feminisme-et-capitalisme-travail-de-terrain-1716973411 ♿ Accès PMR via une rampe de 20% et assises sans accoudoir, toilettes non accessibles PMR. Pas de parking. 🍿 Boissons disponibles sur place (en cash uniquement) et vous pouvez également apporter de quoi grignoter. 💬 Pour tout besoin spécifique, contactez-nous.

Santé / Soins

La grève de date

Sommaire Introduction 1. Célibat queer et identité 2. Hiérarchies & injustices dans le dating 3. Justice, contrat et libéralisme relationnel 4. Non monogamie ou monogamie ? 5. Ecologie sexo-affective & amitié 6. Retrouver un rapport au futur et à la lenteur 7. Exigeons une éthique romantique Bibliographie Introduction En septembre, j’ai commencé une “grève de date”. Le mot interrogeait : ce n’était pas une “détox”, une “jachère” ou une “pause”, c’était une grève. D’une certaine manière, j’avais envie de rendre ce refus politique. Je ne suis pas la première : les femmes hétéro se sont revendiquées de grèves de sexe suite à des déceptions et un épuisement, comme Ovidie, d’autres se revendiquent de lesbianisme politique (ie. choisir ne plus dater d’hommes cis), mais je ne suis pas sûre que le problème ne soit que les hommes cis. Le lesbianisme n’est malheureusement pas un antidote à la solitude, à la dating fatigue (Duportail), aux mythes romantiques. En quelques mots, je fais la grève [1] de date parce que je trouve que c’est le contexte où s’expriment nos fascismes [2] intérieurs, où l’on reproduit souvent une société à l’opposé de ce qu’on revendique politiquement, à l’opposé du queer, une société pseudo-méritocratique, néolibérale, capitaliste, hiérarchique, violente. Comme tout point de vue est situé, je précise que je suis lesbienne, blanche, mince, aisée, valide, francilienne : je suis très loin d’être la plus à plaindre dans un système comme dans le dating, au contraire. J’aurais pu écrire une lettre d’amour au dating queer, dire la tendresse et l’amitié que j’y ai trouvé, les personnes merveilleuses que j’ai rencontrées, la libération qu’est le dating queer par rapport au dating hétéro, et en penser chaque mot. Mais même quand on se situe dans un cadre contre l’hétérosexisme et contre la mono normativité (ie. la normativité qui encourage la monogamie), on doit faire preuve de vigilance. Critiquer les manières dont on se lie entre nous, dont on relationne, c’est une manière de faire attention aux formes de domination qui s’y reproduisent, au système hétéropatriarcal et capitaliste qui s’y insère insidieusement. Ce texte est quand même une lettre d’amour, une invitation à se permettre d’être exigeant•es entre nous, au sein de la communauté, sur la qualité de l’amour et de l’attention qu’on reçoit et qu’on donne. Déjà, de quoi je parle quand je parle de dating ? De la culture des rendez-vous, des verres, des applications de rencontre. Le dating, c’est pour moi la culture des scripts sexuels. Par cela j’entends, est un date tout rendez-vous qui a une attente particulière à connotation sexo-affective. Par exemple, j’inclus tous les dates d’applications de rencontres, qui ont souvent pour objectif soit une interaction physique sexo-affective, soit un prochain rendez-vous pour avoir cette interaction à terme, ou un rendez-vous suite à une rencontre “rapide”, en soirée par exemple. Le dating,...

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Extrême-droite / Antifascisme

[Séminaire philo] Compte-rendu de la troisième séance du séminaire philo consacré à Judith Butler

Catherine Buhbinder nous livre le compte-rendu de la troisième séance du séminaire philo consacré à Judith Butler. Le prochain séminaire aura lieu le jeudi 20 juin à 19:00 à l’UPJB. Retrouvez plus d’infos dans l’agenda . Séminaire Judith Butler à l’UPJB – Séance du 16 MAI Compte-rendu par Catherine Buhbinder Nous étions 15 à participer à ce séminaire sur Judith Butler, ce jeudi 16 mai 2024 à l’UPJB. Ce qui montre un réel intérêt pour ce type d’initiative et type de réflexion à l’UPJB ! Même si les personnes ont pu s’exprimer à propos de ce qui les amenait et ce qu’elles recherchaient à l’UPJB, il faudra que nous analysions ces demandes plus en profondeur pour voir si l’activité pourrait d’une certaine façon se pérenniser. Il est clair, contrairement à ce qui a été annoncé, que le séminaire est loin de se terminer avec la dernière séance de l’année scolaire, c’est-à-dire en juin. A vrai dire, je le concevais plutôt sur une dizaine de séances, nécessaires si je dois m’atteler à lire l’intégralité du livre de Judith Butler, Vers la cohabitation, judéité et critique du sionisme, c’est-à-dire, aborder, comme Judith Butler le fait, l’étude de quelques tous grands philosophes juifs : Levinas, Arendt, Benjamin, Primo Lévy et Said (qui est Palestinien). Le livre est d’une grande richesse et peut, en réalité, me retenir encore bien plus longtemps encore, si l’on considère qu’il que je ne l’arpente pas à la lettre, mais m’en inspire plutôt pour réfléchir à des sujets qui me tiennent bien à cœur et me semblent important d’aborder à l’UPJB. Pour cette séance-ci, je m’étais donc fixé de lire l’introduction. L’introduction est d’autant plus importante dans ce livre qu’elle est censée faire le lien et la jonction entre les chapitres qui sont, en réalité, une série d’articles écrits dans d’autres temps et contextes. Sa lecture est difficile, à la fois dans la forme et dans le fond. Sur la forme, on peut constater, tout de suite, une manière très particulière à Judith Butler, de procéder : un rythme particulier qui s’impose dans la lecture, des aller- et retour, une manière de creuser systématiquement ses questions, des touches presque impressionnistes et inattendue, une fluidité des concepts. Et puis, cette alternance entre thèmes philosophiques très complexes, avec des considérations parfois extrêmement concrètes et très politiques. C’est comme si Judith était toujours déjà ailleurs, et fuyait devant toute forme de clôture de sa pensée. Ce qui fait que sur le fond, on ne comprend pas toujours ou tout de suite où elle veut en venir ! Et même, que l’on doit connaître sa démarche globale pour pouvoir lire le texte même. J’avoue que j’ai été embarrassée par ce que l’on a dit d’elle dans les médias, notamment après son intervention du 3 mars à Pantin, à Paris. Par exemple Eva Illouz, (sociologue féministe israélienne) qui a carrément parlé, dans la presse, de « tartufferie intellectuelle », de son « côté obscur, hermétique, abyssal, utopique », etc....

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Médias

Projection de « Coup pour coup » de Marin Karmitz

Un docu-fiction sur une lutte ouvrière, féministe et autonome La projection/discussion aura lieu ce jeudi 6 JUIN 2024 à partir de 20h au Boom café : 7 rue Pletincxk – 1000 Bxl Dès 18h, c’est aussi la permanence de la bibliothèque anarchiste LA B.O.U.M, une bonne occasion pour emprunter de la lecture, choper des brochures et autres ! Ça sera aussi possible de manger un bout à prix libre à partir de cette heure là. Un mot sur la projection : Dans la continuité des films précédemment projetés « Femme-machine » et de la partie « Ivresse » de « Tant que chanteront les contructeurs de navire », La B.O.U.M vous propose de continuer le cycle sur les luttes sociales et les questions qui s’y posent tant sur le rôle des syndicats que les perspectives qu’ouvrent des luttes ouvrières et féministes. Pour poursuivre ce cycle, on vous propose de regarder avec l’équipe de la B.O.U.M « Coup pour coup » de Marin Karmitz, un docu-fiction qui n’en déplaise aux syndicats/patronat a alimenté les grèves « sauvages » des années 70 et qui dès sa sortie fut interdit de diffusion dans certaines salles par des patrons locaux. Synopsis : "Pour protester contre les brimades des chefs et les cadences infernales qui leur sont imposées, les ouvrières d’une usine textile décident de se mettre en grève. Débordant rapidement les syndicats, le conflit vire bientôt au mano a mano sans merci entre le patron et ses employées. La tension monte jusqu’à la séquestration du PDG... Ce docu-fiction joué aussi par des « actrices » des usines avoisinantes raconte les luttes d’ouvrières du textiles qui ont secoué le Nord de la France dans les années 70. Des luttes à plusieurs égards inspirantes car à contre-courant des idées reçues d’un monde ouvrier exclusivement masculins, domestiqués et syndiqués. Le parti pris du film a été celui de mettre en lumière les aspirations d’autonomie dans et par la lutte, une perspective qui peut encore nous inspirer aujourd’hui. Pour celles-ceux qui le souhaitent une discussion collective suivra sur les questions soulevées par cette projection :) A jeudi ! L’équipe de la B.O.U.M En complément : une interview du réal à propos du film : https://www.festival-cannes.com/2018/coup-pour-coup-interview-de-marin-karmitz/ un article : https://revusetcorriges.com/2018/05/12/coup-pour-coup-de-marin-karmitz-1971/ Fiche technique : Réal : Marin Karmitz Durée : 86 minutes Lieu de tournage : Elbeuf, rue Camille Randoing, France Sortie en France : 23 février 1972

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Racismes / Colonialismes

Dialogue avec Ocalan

Dialogue avec Öcalan : On ne peut pas emprisonner les idées ! Le Réseau Serhildan, en collaboration avec la représentation de DAANES (Administration autonome démocratique du Nord et de l’Est de la Syrie) et le DK , vous invitent à participer à l’événement DIALOGUE AVEC ÖCALAN, le 16 juin 2024. Nous vous proposons d’approfondir, à travers des discussions en groupe, une série de questions essentielles pour nos luttes – que ce soit au Rojava, à Bruxelles, ou ailleurs – et d’en débattre pour mettre idées et expériences en dialogue avec la philosophie émancipatrice développée par Abdullah Öcalan et l’expérience concrète qui en est faite au Kurdistan : ☞ Luttes écologiques : Face aux conséquences catastrophiques de l’industrialisme, comment repenser notre rapport à l’environnement ? Comment renforcer les outils et méthodes pratiques pour construire une vie écologique et communautaire, en ville comme à la campagne ? ☞ Justice populaire et résolution de conflits : Face à l’impuissance collective et à la dépendance aux institutions étatiques, comment renforcer les institutions collectives et les méthodes d’autogestion des conflits et de résolution des problèmes ? ☞ Libération des femmes / féminismes / Jineolojî : Contre la culture patriarcale et sa violence systémique, quels moyens pour transformer les normes et pratiques dans la société ? Comment aller vers la ’hevjiyana azad’ (’convivance libre’) ? Économie coopérative : Contre la misère et l’inégalité du capitalisme, comment créer et protéger nos propres valeurs populaires et atteindre l’autosuffisance ? ☞ Démocratie de base / Prise de décision collective : Face aux attaques contre la cohésion sociale et la résilience populaire, quels outils et méthodes pour construire et renforcer l’autogestion, l’autonomie et l’autogouvernement ? Le 16 juin 2024, 15:30-21:00 au DK, rue du Danemark 70b, 1060 Saint-Gilles.

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Santé / Soins

Woluwé-Saint-Lambert : Le Comité des femmes sans papiers expulsé sans considération pour leurs besoins et leur dignité

Ce mardi 14 mai, 30 femmes et 10 enfants qui occupaient l’ancien hôtel Monty à Woluwe-Saint-Lambert depuis 5 mois ont été expulsé·​​​​​​​es. Les méthodes d’expulsion, le mensonge du Bourgmestre et les conditions indignes de relogement ont des répercussions psychologiques et physiques sur ces femmes sans papiers. Alors que l’avis d’expulsion mentionnait 8h, un impressionnant déploiement policier est arrivé dès 5h du matin, demandant aux occupant·es de quitter le lieu dans l’urgence. L’une d’entre elle a par exemple été surprise par les policiers dans sa chambre, sans avoir l’occasion de s’habiller, forcée de rejoindre le groupe avec seulement un t-shirt sur elle. Ces pratiques douteuses, qui ne respectent pas l’heure annoncée sur le document légal, ont pour but de contourner les mobilisations citoyennes qui ont déjà pu empêcher des expulsions. Les occupant·es nous ont confié être encore sous le choc de l’intervention des forces de l’ordre, épuisées par le stress. Elles se sentent également trahies par le bourgmestre Olivier Maingain qui avait promis un relogement, alors qu’à ce jour aucune solution viable n’a été proposée. C’est en janvier 2024 que le Comité des femmes sans papiers s’est installé dans cet ancien hôtel alors vide depuis quelques mois. Il avait auparavant servi à accueillir des Ukrainien·nes, suite à un accord avec la Région. En mars dernier, la justice de paix avait accordé au Comité un délai de grâce jusqu’au 15 avril, suite à la demande d’expulsion introduite par le propriétaire qui avait refusé un compromis avec la Région qui pouvait couvrir les charges d’eau et d’électricité. Le Bourgmestre s’était alors engagé à fournir aux occupant·es un lieu ou vivre de manière digne et sereine. Il a par après déclaré ne pas avoir d’autres bâtiments à mettre à disposition dans sa commune, renvoyant la responsabilité à la Région et Fedasil (Agence fédérale pour l’accueil des demandeu·​​​​​​​se·​​​​​​​rs d’asile). Suite à l’expulsion de ce mardi, les femmes et enfants ont été emmené·es vers 8h30 devant le Centre Ariane de Fedasil qui n’était pas prêt à les accueillir. Dans ces jeux politiques entre Région, Bourgmestre et Fedasil, les femmes ont ainsi été utilisées par l’un pour faire pression sur l’autre, sans considération pour leurs besoins et leur dignité. « On en a marre d’être l’objet de jeux politiques », réagit le Comité des femmes sans papiers. « Ils nous promettent des solutions, mais finalement on se retrouve à chaque fois dans une situation stressante où on ne sait pas si on va se trouver à la rue le lendemain. Les pouvoirs politiques se renvoient la balle, et nous voilà maintenant dans le flou le plus total, sans nos affaires, tirées brutalement de notre lieu de vie. » Le Comité des femmes sans papiers alerte sur les conditions d’accueil du Centre d’Ariane de Fedasil. Les douches situées à l’extérieur du bâtiment ne sont pas autorisées pour ces femmes. Elles doivent donc aller aux douches du CPAS, situé à plus d’un...

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Santé / Soins

Arpentage : « Se défendre. Une philosophie de la violence » de Elsa Dorlin

Se défendre est d’une certaine manière la moindre des choses et pourtant certain·es ont le droit de se défendre « légitimement » tandis que d’autres non. Se défendre, une philosophie de la violence de Elsa Dorlin conceptualise l’autodéfense des minorités et des agressé·es (minorités de genre, de race et de classe). D’une part en s’appuyant sur l’étude des archives des corps subalternes tout au long de l’Histoire – esclavagisme, colonisation, nazisme, patriarcat, etc. Et d’autre part en retraçant les généalogies subalternes, marronnes, féministes, anti-impérialistes, noires, qui dessinent à leur tour un horizon des résistances immédiates. Le livre est relativement long et dense, mais surtout le sujet est assez compliqué. Penser la violence est d’autant plus difficile qu’elle nous est présentée, toujours, comme impensable. Notre proposition est de prendre le temps : lire ensemble la première moitié du livre le matin, l’autre l’après-midi. Un arpentage, c’est quoi ? Il s’agit d’une lecture collective d’une œuvre. Cette technique issue des milieux ouvriers permet de rendre un livre plus accessible et de se l’approprier en groupe en développant ensemble son analyse critique INFOS PRATIQUES * Quand ? 18 juin 2024 * Quelle heure ? De 10h00 à 16h30 * Où ? CFS Collectif Formation Société, rue de la Victoire 26 – 1060 Bruxelles (Saint-Gilles) * Pour qui ? Pas de prérequis nécessaire * PAF ? Gratuit * Inscription obligatoire * Infos/Contacts : Marine Dessard Le mouvement PAC, le Centre Librex et le CFS vous proposent un cycle de rencontres entamant et poursuivant une réflexion autour des violences policières et institutionnelles. Ce cycle fait suite à la projection du film-documentaire, « Quand la police tue », organisée le 11 janvier 2023 (par PAC, Front de mères Belgique et ZinTV). La situation que révèle ce documentaire est alarmante. Comment ce combat peut-il être nourri par la justice transformative et l’abolitionnisme pénal ? Que nous révèlent les violences policières ? Comment pouvons-nous agir collectivement pour que cessent ces brutalités institutionnelles ? Et si nous nous autorisions à imaginer une justice en dehors des carcans habituels.

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Féminismes / Antipatriarcat

Le Parlement approuve la loi sur le travail pour les TDS

[03/05/2024] Hier soir à 0h29, la première loi sur le travail des TDS a été approuvée par le Parlement fédéral belge à une large majorité. Le Parlement a voté par 93 voix pour, 33 abstentions et 0 voix contre. « Une nouvelle étape dans la lutte pour l’égalité des droits des travailleur·euses du sexe », déclare UTSOPI, l’association de défense des droits des TDS en Belgique. Il était déjà possible d’exercer le travail du sexe en tant qu’indépendant·e en Belgique. Cette nouvelle loi permet également aux TDS de travailler dans le cadre de contrats de travail. Cela signifie tout d’abord l’accès à la sécurité sociale : pension, chômage, assurance maladie, allocations familiales, congés annuels, congés de maternité, etc. En même temps, la loi garantit que les TDS sont protégé·es contre les risques liés au travail sur le lieu de travail. Finalement, l’accès à la gestion sera restreint dans le secteur. Libertés des TDS Les libertés des TDS sont au cœur de la nouvelle loi : tout·e travailleur·euse du sexe peut choisir de refuser un·e client·e ou un acte sexuel, d’interrompre un acte ou de l’exécuter comme iel l’entend. Les personnes qui souhaitent devenir employeur·euses ne peuvent pas avoir fait l’objet de condamnations pour des délits graves, doivent désigner une personne de référence pour la sécurité de le·a TDS et fournir un bouton d’alarme qui le·a relie immédiatement à la personne de référence. Le projet de loi a été rédigé sur une période de deux ans par les cabinets du travail, de la santé et de la justice. UTSOPI et les organisations de soutien Violett et Espace P ont été consultées à plusieurs reprises et de manière approfondie au cours de ce processus. Des TDS ont eu la possibilité de lire les textes et leurs commentaires ont été pris en compte. Risques futurs La loi sur le travail était l’étape nécessaire après la décriminalisation du travail du sexe, votée en mars 2022. « Sans loi sur le travail, embaucher sous contrat restait punissable », explique Daan Bauwens de l’organisation UTSOPI, « laissant aux TDS le choix restreint entre le travail indépendant ou un contrat semi-légal dans une zone grise, sans garantie de droits ou de protection. En l’absence d’une loi du travail, les TDS seraient toujours victimes d’une discrimination légale. Ce n’est désormais plus le cas. » UTSOPI souligne en même temps que le travail n’est pas terminé. Les lois ont été votées, il s’agit maintenant d’élaborer des politiques. « Les nouvelles lois peuvent être utilisées à mauvais escient pour lutter contre le travail du sexe. Nous voyons déjà certaines municipalités se cacher derrière les mots »sécurité« et »hygiène« pour promulguer des réglementations locales très strictes qui rendent le travail du sexe presque impossible sur leur territoire. Nous devons veiller à ce que les nouvelles lois profitent à tous·tes les TDS et ne se transforment pas en une chasse aux TDS les plus vulnérables », a déclaré l’association. Maintenant que la loi sur le...

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Féminismes / Antipatriarcat

Communiqué 16 mai 2024 - Situation après l’expulsion du Comite des femmes sans papiers

Nous enjoignons toute personne, élu·es, travailleur·euse social·e, électeur·rices... à s’opposer fermement à ce que ce traitement dégradant perdure, et à exiger des responsables politiques qu’une solution pérenne, humaine et concertée avec les personnes concernées soient trouvée dans les plus brefs délais. Par ailleurs, nous rappelons que la régularisation est la seule voie possible pour permettre aux personnes sans-papiers de mener une vie digne et autonome. Les fausses solutions de Mr Maingain mettent les femmes dans des conditions inacceptables. Après l’expulsion de l’ancien hôtel Monty hier de 30 femmes et 10 enfants sans papiers, le Comité a été hébergé cette nuit au Centre Ariane, un centre Fedasil à Woluwe-Saint-Lambert. L’expulsion, réalisée tôt le matin, a été d’une violence morale mais aussi physique extrême pour les personnes concernées. Nombre d’entre elles sont encore sous le choc, épuisées par le stress de l’expulsion et l’attente interminable qui a suivit. Aujourd’hui, nous constatons que les conditions dans lesquelles ces femmes sont "accueillies" au Centre Ariane sont inacceptables, voire carrément humiliantes. Ainsi : – L’accès aux containers de douches situés à l’extérieur du bâtiment n’est pas autorisé pour les femmes. Elles sont obligées de se rendre au CPAS, situé à plus d’1km, où elles n’ont accès aux douches qu’entre 10h à 13h les jours de semaines. Pour les enfants qui vont à l’école et les femmes qui travaillent en journée, il n’est donc tout simplement pas possible de se laver, un besoin pourtant élémentaire. – Il n’est pas possible de cuisiner sur place, les femmes sont donc dépendantes du CPAS où elles ont été obligées de se rendre hier et avant-hier pour prendre les repas. Même cette solution est incertaine, puisque rien n’est encore prévu à partir de ce jeudi et pour les jours suivants. A nouveau, c’est d’un besoin élémentaire qu’il s’agit, et qui ne peut être garanti. – Le centre est fortement excentré et rend les déplacements compliqués notamment pour les enfants qui suivent leur scolarité dans d’autres communes à plus d’une heure de trajet, et pesant également sur les mamans qui doivent les accompagner. – Les aller-venues de ces femmes sont contrôlés, la porte est fermée de manière aléatoire par le vigile, privant de leur autonomie. Par ailleurs, le listing que Fedasil utilise pour autoriser les entrées au bâtiment est incomplet. Certaines femmes, dont des femmes enceintes et jeunes mamans, ne sont pas « listées » officiellement et se voient refuser l’accès au centre. L’électricité est coupée la nuit, ajoutant une couche non-nécessaire d’infantilisation et de contrôle sur le groupe. – L’aile des femmes n’est pas sécurisée : c’est ouvert par derrière en permanence et les habitant·es des autres étages peuvent rentrer à l’étage des femmes. Ces conditions pénibles mettent en péril la cohésion du groupe, poussant les femmes à chercher des solutions individuelles,...

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