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[Turquie] Libération du journaliste Joakim Medin

Le journaliste suédois Joakim Medin a été libéré après 51 jours de prison. Il avait été arrêté le 28 mars pour « terrorisme » après avoir écrit un article « pro-kurde » dans le passé, s’ajoutait à cela « insulte au président » et « appartenance à une organisation terroriste » (notre article ici ). Arrêté alors qu’il entrait en Turquie, Medin a été condamné à 11 mois et 20 jours de prison lors de la première audience de l’affaire « insulte au président » ouverte contre lui le 30 avril, il a été libéré pour ce crime. Cependant, sa détention avait été prolongée en raison d’accusations d’« appartenance à une organisation terroriste » (notre article ici ). Joakim Medin a atterri sur le sol suédois il y a quelques heures, il a été libéré sur objection de l’unité juridique de l’Association des médias et des études juridiques (MLSA). L’acte d’accusation contre le journaliste pour appartenance à une organisation terroriste a été envoyé à Istanbul par la 17e Haute Cour pénale d’Ankara, cette dernière s’est déclarée incompétente, de ce fait, la demande de libération du MLSA a été acceptée par la 13e Haute Cour pénale d’Istanbul. Suite à cette décision, Medin a été libéré de la prison de Silivri où il était détenu. Une première audience pour « appartenance à une organisation terroriste » se tiendra à Istanbul le 25 septembre.

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Sécurité IT : Derrière les écrans des TV connectées, le flicage

A grands coups de captures d’écran sauvages, les « smart TV » enregistrent tout ce que le téléspectateur regarde, permettant aux fabricants de dresser un portrait-robot très précis de chaque utilisateur. En France, plus de 9 TV vendues sur 10 sont des smart TV, ces écrans sont bourrés de fonctionnalités. Une fonction équipe toutes ces télés, elle n’est jamais mise en avant par les constructeurs et les vendeurs : l’ACR ou la « reconnaissance automatique de contenu » (automatic content recognition). Le procédé est simple : plusieurs fois par seconde, la télévision opère une capture d’écran et l’envoie sur les serveurs du fabricant. Tout peut être capturé, les séries regardées, les photos de vacances lues sur un lecteur DVD, un documentaire YouTube. Ces informations permettent, à de gigantesques bases de données, de déterminer, précisément, ce que l’utilisateur regarde, pendant combien de temps, etc. La technologie est identique à celle qu’a développée l’application Shazam, qui permet de reconnaître (à peu près) n’importe quel morceau de musique. Shazam a proposé un service d’ACR aux fabricants de TV dès 2011. Connaître les vidéos regardées sur YouTube, le contenu sur Netflix ou, simplement, quels appareils sont connectés à la TV permet de dresser un portrait-robot extrêmement précis de l’utilisateur. On en déduit son emploi du temps, son statut socioprofessionnel, ses opinions politiques, son orientation sexuelle ou encore son identité de genre. Autant d’informations sensibles qui sont utilisées pour suggérer du contenu. L’ACR n’est pas le seul outil pour collecter un maximum de données, ces écrans disposent de micros permettant de le contrôle vocal de ceux-ci. Le mois dernier, LG a annoncé un partenariat avec Zenapse, une société qui analyse les images récoltées à l’aide d’une IA capable de déterminer l’émotion des spectateurs. Un vrai flicage qui rappelle le livre « 1984 » de Georges Orwell.

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Provocations racistes, arrestations violentes et nasse contre les rassemblements quotidiens à Bourse

Depuis le début du génocide en Palestine, des Palestinien·nes organisent quotidiennement des rassemblements à Bruxelles. Majoritairement originaires de Gaza, ces jeunes portent haut la mémoire et le combat de leur peuple et dénoncent, jour après jour, l’horreur qui frappe leur terre d’origine. Face à elles et eux : la violence policière, les arrestations arbitraires et les intimidations s’intensifient. Leur présence se heurte à la répression d’un droit fondamental : celui de manifester. D’abord organisés à la Gare Centrale, les rassemblements ont été déplacés depuis plusieurs mois à la Bourse, en plein centre de Bruxelles. Mais cette occupation pacifique de l’espace public dérange. Ces dernières semaines, la répression s’intensifie. Le bourgmestre de la Ville, Philippe Close (PS), semble déterminé à empêcher ces manifestations quotidiennes. À plusieurs reprises, la police est intervenue avec une violence injustifiée. Le jeudi 8 mai, un jeune homme palestinien, H., a été violemment interpellé alors qu’il était simplement assis sur les marches de la Bourse. Il a été mis au sol par plusieurs agents de police qui ont utilisé une prise d’étranglement pour l’immobiliser. Il a également reçu plusieurs coups à la tête, et des coups de pied sur les mains. Il a été libéré le samedi 10 au soir. Selon les autorités de la Ville de Bruxelles, le rassemblement ne serait plus autorisé à déborder sur les marches du bâtiment de la Bourse, pour des « raisons d’accès à un bâtiment privé ». Une justification étonnante, quand on sait que les marches sont quotidiennement occupées par les touristes, des passant·es assis·es pour se reposer, ou regarder des spectacles de danse de rue qui ont lieu à ces mêmes endroits. Plusieurs semaines auparavant, le 6 avril, un autre homme palestinien T., avait été arrêté et tabassé par les forces de l’ordre, puis emmené dans un centre fermé, où il a à nouveau subi des violences. Son incarcération en centre fermé s’est révélée être « une erreur« , car il avait une procédure d’asile en cours pour être reconnu comme réfugié. Il a été libéré deux jours plus tard, le 8 avril. Cette situation est symptomatique d’un fonctionnement global de répression envers les personnes que l’État considère comme « illégales », plus particulièrement celles ayant des activités politiques : l’État utilise ses outils de contrôle et de défiance pour criminaliser et enfermer les personnes non blanches et sans titre de séjour, comme si elles n’avaient aucun droit. La répression ne s’arrête pas à la violence physique exercée lors des rassemblements. En amont même des manifestations, les forces de l’ordre mettent en place des contrôles visant les personnes perçues comme palestiniennes ou solidaires. En effet, T. depuis son arrestation du 6 avril est « interdit de manifester préventivement« . Cette interdiction préventive a été prononcée par un juge d’instruction dans le cadre de sa libération conditionnelle. Le 9 mai, toujours lors d’un (...)

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Le collectif anti-expulsion : Combattre la mécanique de l’expulsion en France dans les années 1990

Dans le récit qui suit, l’auteur raconte des scènes issues du Mouvement contre les expulsions, en France, à la fin des années 1990. A l’heure où Donald Trump, Elon Musk et leurs laquais s’en prennent aux sans-papiers et kidnappent des immigrés qui s’opposent au génocide, même quand ils sont porteurs de Green Card,1 c’est un bon moment pour étudier comment des gens se sont opposés à la violence d’état dans d’autres lieux et d’autres temps. Ceci est une adaptation du mémoire à venir Another war is possible, qui relate les expériences vécues par le mouvement mondial contre le fascisme et le capitalisme au tournant du siècle. Si vous souhaitez lire le reste du livre, vous pouvez le commander sur PM Press. Gare de Lyon : Paris, 5 mai 1998 C’est le début de soirée, Sophie et moi sommes assis dans la zone d’attente des trains longue distance de la Gare de Lyon à Paris, l’une des gares les plus fréquentées d’Europe. Tout autour de nous, des voyageurs se précipitent dans tous les sens. Une caméra toujours autour du cou de papa, des familles de touristes stressés précipitant leurs enfants à travers la station se mêlent aux hommes d’affaires fatigués qui attendent de rentrer chez eux. « Tu as fait du bon travail avec ta tenue », me dit-elle en me regardant de la tête aux pieds. J’ai rencontré Sophie lors d’une action (ou bien une manifestation, un concert, quelque chose du genre) il y a environ un an et nous sommes devenus inséparables pour toutes les actions politiques. Elle a mon âge, est étudiante au Lycée Autogéré de Paris 1 et si je ne connaissais pas très bien le contexte dans lequel elle fait ce commentaire, je pourrais penser qu’elle flirte avec moi. « Tu as l’air plutôt bien toi-même », réponds-je. Elle a réussi à se transformer en figure craquante de l’adolescente française moyenne parfaitement insignifiante. Fondamentalement, elle ressemble à une jeune Spice Girl dans son survêtement Adidas et ses baskets. Moi, par contre, j’ai opté pour un look nettement plus précurseur : pantalon kaki, polo, veste non-définie et mocassins. Elle me regarde de nouveau, fait une pause et retire légèrement son compliment : « Ce n’est pas la garde-robe la plus fonctionnelle, cependant. Les pantalons kaki se démarquent et les mocassins ne sont probablement pas parfaits pour courir. » Je hausse les épaules. « J’ai fait ce que j’ai pu. Ce qui m’importait le plus, c’était d’arriver jusqu’ici. » Nous sommes assis parmi les touristes et les hommes d’affaires, faisant de notre mieux pour ressembler à un jeune couple adolescent quelque peu dépareillé qui attend un train pour rentrer dans leur ville ; nous ne sommes en fait pas des voyageurs, et le terme correct pour notre tenue serait plutôt un déguisement. Nous ne sommes pas ici pour prendre un train, mais pour en arrêter un. Un train qui transporte des êtres humains emprisonnés contre leur volonté chaque nuit. Le 21:03 à Marseille, autrement connu pour nous comme le train de la déportation. Notre...

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Attaques racistes à Bruxelles : des mineurs de moins de 15 ans arrêtés et violentés par la police

Lundi 5 mai, au lendemain des affrontements qui ont eu lieu à la suite des agressions racistes perpétrées par des supporters d’extrême droite du club de Bruges, les forces de l’ordre bruxelloises ont déployé un vaste dispositif policier et procédé à de nombreuses arrestations préventives* dans le centre de Bruxelles. Parmi celles-ci, un groupe d’adolescents a été victime d’arrestations, particulièrement violentes près de Rogier alors qu’aucun d’entre eux n’avait commis de délit. Cette intervention policière, faite sans le moindre motif, soulève la question de la teneur raciste des arrestations préventives tant cette intervention était basées sur le profil des individus arrêtés et non sur des délits qu’ils auraient potentiellement commis. De plus, les arrestations de mineurs sont particulièrement traumatisantes pour les individus qui les subissent et leurs familles. Rappelons aussi que la loi insiste sur le fait que les arrestations de mineur·es, quand elles sont faites, doivent êtres absolument nécessaires pour le maintien de l’ordre. Dans ce cas, l’arrestations d’adolescent·es et d’enfants n’était pas nécessaire mais arbitraire. Une personne qui a assisté à ces arrestations de mineurs à Rogier et qui a accepté de témoigner dans le cadre de cet article explique : « Aux alentours de 17h, je descendais à vélo de Botanique, quand en passant devant le métro Rogier, j’ai vu qu’il y avait plein de fourgons (4-5) et 3 voitures de police. Je me suis alors arrêté·e et j’ai vu une quinzaine d’enfants à plat ventre le long d’un mur, entourés de policiers et cachés par les fourgons. Les policiers les ont fouillés un par un. C’était tous des mineurs racisés, que des mecs de pas plus de 15 ans. » « Après les avoir fouillés, les policiers les ont mis en file indienne assis au sol, les mains colsonnées dans le dos. Ils ont été embarqués dans 3 fourgons différents. » La personne témoin de ces arrestations a alors discuté avec un autre groupe de jeunes aux abords de la scène d’arrestation. Ces derniers ont expliqué qu’ils étaient simplement posés à Rogier quand la police est venue les contrôler sans raison. Ils se seraient alors enfuis en courants, avant qu’une partie d’entre eux se fasse violemment plaquer au sol par les policiers. Une des personnes a affirmé que « parmi les enfants arrêtés, un devait être âgé d’à peine 8 ans.«  Plus tard dans la soirée, le rassemblement quotidien en soutien à la Palestine était menacé d’attaques par le même groupe d’hooligans fascistes de la veille. En réaction à ces menaces, des centaines de personnes s’y sont rassemblés. Aux alentours de 21h le rassemblement est parti en direction de la porte de Ninove et de la Rue Dansaert. Outre les débordements qui ont eu lieu à la fois au niveau de la rue Dansaert et de la porte de Ninove, notons que des arrestations à nouveau particulièrement violentes et ciblées sur les personnes non-blanches se sont reproduites. Une personne qui s’est faite arrêtée au moment...

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[Zine] CrashTest#5 : SPORT + prépa #6

CRASH-TEST = Zine noir et blanc participatif à tendance anarco-punk, ouvert sur le monde. Le titre, le contenu, l’équipage... tout peut encore changer, c’est le principe du test , et tout peut s’arrêter, c’est le principe du crash. CRASH-TEST #5 52 petites pages en Noir et Blanc Où trouver Crash-Test ? PIY (Print It Yourself) Les liens vers le PDF sont ou seront bientôt disponibles ICI si vous souhaitez gérer des impressions, des distributions ou des ventes. Participe à Crash-Test#6 On propose pas de thème pour le n°6 mais pour le n°7 ce serra « Drogue » (au cas où ça te donne des idées) Et tout ce qui est envoyez en retard sera publié en retard. DEADLINE de la recolte du contenu le 1er MAI PARTICIPER ? C’est cool d’envoyer des trucs le plus tôt possible, comme ça d’autre personnes pourront peut être ajouter des images ou peaufiner les mises en pages toussa. mag-a-zinne@proton.me Toujours à faire, encore à faire : Print It Yourself (cf plus haut) Distribuer, faire la promo du trucs, trouver de nouvelles personnes qui pourrait aimer prendre de la place dans ces pages. Envoyez vos conseils, critiques, retours pour orienter les crash dans un meilleur axe ou vers un autre mur. Envoyer vos propositions ou contributions ou thune pour la suite. Dite nous si vous souhaitez vous occuper d’une page en particulier ou d’une rubrique en particulier. Vous pouvez rejoindre le Comité Ré(d)actionnaire pour aider à la recherche de contenus, à la compilation et à la finalisation (mise en page, impressions etc). mag-a-zinne@proton.me Le formulaire de participation est aussi toujours utilisable si vous souhaitez rejoindre l’équipage (c’est une mailing-list) sans encore trop savoir quoi y apporter (les stages d’observation sont acceptés) :https://stuut.info/IMG/pdf/formulaire_candidaturev4-2.pdf

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Un homme en scooter décède après s’être fait renverser par la police dans les marolles

Dans la nuit de ce dimanche à lundi, un jeune homme en scooter est mort après avoir été percuté par une camionnette de police. Il circulait dans les Marolles, au croisement de la rue Blaes et de la rue des Capucins, peu après minuit, ce 12 mai. Les secours n’ont rien pu faire. Une seconde personne dont on ignore l’identité et l’état de santé a été évacuée en ambulance. Attention, images choquantes. Selon des témoins, la police roulait sans sirène et à vive allure dans les étroites rues des Marolles quand elle a percuté le jeune homme : « Il n’avait rien à voir ! Ils roulaient comme des fous et ils l’ont tué ! ». Toujours selon des témoins, la camionnette semblait en route pour rejoindre une autre équipe de police, elle ne poursuivait donc pas le scooter. Une enquête a été ouverte. La police n’a communiqué aucun détail sur des responsabilités éventuelles. Ces dernières années, plusieurs personnes ont été tuées après avoir été renversées par la police. C’est le cas de Mehdi, tué alors qu’il traversait la rue. La police n’avait pas non plus de sirènes allumées. Par ailleurs, Adil, Sabrina, Ouassim, Domenico, … toustes ont été tué·es après avoir été percuté·es par les forces de l’ordre. Concernant le décès de ce 12 mai, nous reviendrons vers vous avec plus d’informations prochainement. Your browser does not support the video tag. Sources : [Sud Info. Un homme en scooter décédé à la suite d’un accident avec la police cette nuit. 12 mai 2025. >https://www.sudinfo.be/id995634/article/2025-05-12/un-homme-en-scooter-decede-la-suite-dun-accident-avec-la-police-cette-nuit« rel= »nofollow] Bruxelles today. Un scootériste décède après une collision avec la police aux Marolles : « Les sirènes du véhicule n’étaient pas activées ». 12 mai 2025.

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Soirée de lancement du podcast Sans interdits

Ecoutes sonores et discussions au sujet de la place des femmes et des minorités de genre dans l’espace public. Sans interdits donne la parole à neuf femmes dont les récits personnels, recueillis par Anne-Françoise Lambert et Maryline El Khoury — sociologue et doctorante en sociologie politique — éclairent les enjeux de genre liés à l’espace public. Nos invitées – parmi lesquelles Lisette Lombé, Joëlle Sambi, Irène Zeilinger ou encore Selma Benkhelifa, pour ne citer qu’elles – y livrent des témoignages puissants et souvent éclairants, sur les violences qu’elles ont subies, les obstacles qu’elles ont surmontés, mais aussi sur leurs résistances et les stratégies d’émancipation qu’elles ont développées. Nous avons choisi d’élargir notre définition de l’espace public pour inclure tous les contextes dans lesquels les rapports de domination de genre s’exercent. Car ces rapports ne se limitent pas aux interactions hostiles dans la rue : ils se manifestent aussi à travers des inégalités socio-économiques, des violences ou du racisme systémiques. Ces réalités, souvent invisibilisées, traversent les sphères institutionnelles, culturelles, judiciaires, artistiques, etc. Sans interdits, c’est donc une invitation à écouter des récits trop peu entendus, et à repenser la ville — et la société — autrement. Pour célébrer la sortie de ce podcast qui sera disponible à partir du 31/05, vous êtes toutes et tous invité.es à la soirée de lancement le vendredi 30 mai à partir de 18h30 au Jacques Franck (Saint-Gilles) La soirée sera ponctuée d’écoutes d’extraits et de discussions autour des thématiques du podcast, en présence d’un panel composé de plusieurs invitées et d’expertes. Maïté Warland modèrera les débats. C’est gratuit, nous vous demandons juste de confirmer votre présence via ce lien pour figurer sur la liste des invité·es et recevoir toutes les infos pratiques par mail : Vous trouverez également plus d’infos et le lien d’inscription sur la page Facebook de l’événement. Venez nombreux.ses

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Notre passé et présent colonial

Action de sensibilisation des figures coloniales (encore) mises à l’honneur à Namur PRISE DE CONSCIENCE de la Ville de Namur La Ville de Namur a récemment apposé un panneau pour annoncer la prochaine restauration de la statue de Léopold II place Wiertz, recouverte de peinture rouge début 2025, et qui l’avait déjà été en 2020. Dans la nuit du 7 au 8 mai, le collectif « la part d’ombre » a détourné ce panneau pour rappeler l’engagement du bourgmestre Maxime Prévot, faite en 2020, d’« assumer les aspects glorieux et les parts d’ombre » de la Belgique, suite à la première mise en couleur de la statue. Les membres du collectif affirment que la restauration de la statue ne ferait que maintenir la glorification d’un roi colonialiste et en renie la part d’ombre. Une prise de conscience est nécessaire de la part de la ville, qui continue de donner une place d’honneur à cet homme sans jamais en rappeler les crimes contre l’humanité. Le Collectif invite la ville à tenir les engagements pris en 2020 par le bourgmestre, de « décortiquer l’histoire avec un regard critique, de tirer les leçons de cette période et de se projeter dans l’avenir avec la rage de lutter contre toute forme de discrimination et de racisme ». A défaut de rappeler ses crimes, il demande le retrait de la statue de la place Wiertz. Afin de sensibiliser les habitantes et les habitants à l’inaction de la ville, le collectif a collé 200 affiches d’un cliché photo de ce détournement dans toute la ville.  Si la ville est encore incapable de nommer le racisme caractéristique de Léopold II, on peut s’interroger sur sa capaciter de faire face à la montée des discours et actes racistes et identitaires. Le collectif est déterminé à rester actif tant que la ville de Namur continuera de glorifier le passé colonial de la Belgique.

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[RADIO] 1 er mai revolutionnaire et la manif housing action day et la marche contre les exclusions de chomâge

Ce mercredi soir 30 avril à l’émission Tranche d’Anar à la veille du premier mai, on aura des invités en studio qui nous parleront de l’alliance 1 er mai révolutionnaire et la manif premier mai révolutionnaire, ensuite on vous passera 2 reportages sonores, une de la manif du housing action day qui a eu lieu le dimanche 6 avril 2025 à Bruxelles et l’autre de la marche contre l’exclusion de chômage qui a eu lieu pendant toute une journée jeudi 24 avril à Bruxelles. Nous avons pris que quelques prises de paroles ce qui ne veut pas dire que les autres étaient moins valable, mais c’est pour donner une impression globale. Ensuite, on vous lira des communiquées autour des arrestations et les 14 mandats d’arrêts européens des militantes antifascistes par la police hongroise depuis le 11 février 2023 pour leur lutte contre des néo-nazis et les militantes pro-palestiniennes ressortissants de l’EU menacés d’expulsion et d’interdiction de territoire par un pays européen. On terminera avec l’agenda militant de stuut.info. Bonne écoute ! Si vous voulez entendre toutes les prises de paroles, nous les avons enregistrez toutes, alors envoyez nous un mail à tranchedanar@riseup.net et on vous les envoie. Musiques : Achilles « Bruxelles à Bethléem » « La semaine sanglante » « Gaza » de Keny arkana « Sacco et Vanzetti » Joan Baez Pour plus d’info : 1er mai révolutionnaire Housing action day Marche contre les exclusions de chômage Article dans Révolution permanente concernant antifascistes enfermés et audioblog de parole errante Jin, jiyan, azadi ... en Belgique aussi ! : interdiction territoire pour Marie Gilow

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[Brochures] Sortie d’une série de trois zines autour de la mort et du deuil

Un premier zine, « Danse Macabre », rassemble des dessins et textes fabriqués lors de la journée du même nom en 2023. Un deuxième zine, « Guide Mortel », ayant deux versions, une en couleur et une en noir et blanc. Un troisième zine, « Mortel », compile des contributions autour de notre rapport à la mort, au deuil, et raconte des vécus de cérémonies. Voici les intros de chacune des brochures, suivies par un lien pour les télécharger en PDF. Diffusion largement encouragée (merci de ne pas se faire de thunes dessus). Danse Macabre - une journée autour de la mort et du deuil Cette brochure est la compilation des différentes contributions réalisées pendant cette journée. Elle a mis deux ans à se réaliser, mais mieux vaut tard que jamais. Voici le texte d’invitation à Danse Macabre : Mourir, c’est finir. C’est souvent triste, parfois c’est un soulagement. La plupart du temps c’est tragique, mais il arrive que l’on s’en réjouisse, quand ça signifie la fin de l’agonie. Finalement, c’est aussi une question de point de vue. De cultures. De croyances. De tabous. Prenons le temps. De rendre la mort tangible, de mettre nos deuils sur la table. De parler de nos sentiments contrastés, de nos peurs, de nos souvenirs tristes et joyeux. De questionner les normes, les conventions, les habitudes, les attentes, pour se façonner un rapport à la fin, la nôtre, celles de nos proches, celle du monde qui nous entoure ou de celui qu’on espérait, un rapport dans lequel trouver de la force et du sens. Face à la violence implacable qu’elle impose, la Mort nous donne envie de nous rassembler. Toute une journée, où différents ateliers ont eu lieu : Films / Podcasts / Réalisation d’une brochure collective / Discussions en petits groupes / Coin lecture / Création collective d’un podcast. Ça s’est passé le vendredi 31 mars 2023 à Euforie , squat d’agitation et d’activités à Toulouse, expulsé depuis. Danse Macabre Version couleur / Page par page / 16 p. Guide Mortel - Quelques infos et pas mal de questions pour préparer sa mort Cette brochure est issue du constat que c’est la galère quand un.e proche meurt. Ajoutée à la douleur de la perte d’un.e être cher.e, on se retrouve à devoir faire des choix. Si on a eu des discussions avec la personne auparavant, alors on a une petite idée de ce qu’elle veut. Mais si aucun échange n’a eu lieu, on est souvent bien embêté.es et on ne sait pas trop quoi faire. Ça provoque souvent des conflits, entre la famille et les ami.es de la personne décédée. Après plusieurs discussions publiques, on a eu envie de compiler nos réflexions dans un outil. Un guide pour préparer sa mort. Un espace où des questions peuvent être posées, qui peuvent servir de base pour discuter avec ses proches, en prévision de notre propre mort. Un guide qui tenterait de prendre en compte les situations qui sont toujours invisibilisées. Celles où on choisit de mourir, celles où on ne veut pas que la famille de sang ait les pleins...

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VOLTES À BRUXELLES À LA SUITE D’AGRESSIONS RACISTES DES SUPPORTERS DE BRUGES

Lundi 5 mai, le lendemain du match Anderlecht – Bruges marqué par des agressions racistes, une manifestation spontanée est partie du rassemblement propalestinien à la Bourse. Plusieurs centaines de personnes ont afflué au rassemblement quotidien pour la Palestine à Bourse pour dénoncer les attaques racistes commises la veille par des hooligans brugeois à l’encontre de Bruxellois·es non-blanc·hes, ainsi que les menaces de nouvelles agressions planant sur le rassemblement. Après une heure de rassemblement où la libération de la Palestine et l’antifascisme ont été liés et revendiqués au travers de slogans, une manifestation sauvage est partie en direction de Lemonnier. Rapidement, la colère face aux événements de la veille et à l’inaction des autorités politiques et policières face aux agressions racistes du 4 mai s’est exprimée le long de la manifestation. Des affrontements entre policiers et manifestant.es ont eu lieu, des barricades ont été dressées et enflammées, des panneaux publicitaires et des caméras ont été endommagées. Le cortège spontané a emprunté le boulevard du Midi avant de retourner vers le centre-ville, suivi de près par un important dispositif policier. Une véritable chasse à l’homme s’est alors engagée dans les rues adjacentes au centre de Bruxelles. Plusieurs arrestations violentes ont eu lieu et plusieurs mineur.es auraient été arrêté.es. « Une douzaine d’arrestations administratives ont été effectuées. Un procès-verbal sera rédigé à charge de chaque personne interpellée », selon la police. Belga rapporte aussi qu’une vingtaine de mineurs ont été interpellés aux alentours de la rue Neuve plus tôt dans la journée. La colère ne semble tout de même pas retomber. Les habitant·es visé·es par les violences racistes du 4 mai dénoncent l’impunité dont ont bénéficié les fascistes du club de Bruges, en contraste flagrant avec la brutalité déployée contre les jeunes le soir même et le lendemain. #bruxelles #palestine #manifestation

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Attaques racistes de supporters brugeois à Molenbeek, Bruxelles se défend (vidéo)

Ce dimanche 4 mai avait lieu la finale de la coupe de Belgique qui opposait le Royal Sporting Club d’Anderlecht au club de Bruges. Plus de 45 000 supporters ont fait le déplacement pour le Stade Roi Baudoin, à Bruxelles. Fichier vidéo Dès le début de l’après-midi, alors que le match n’avait pas encore commencé, plus d’une centaine de hooligans* néo-fascistes du club de Bruges ont commis des attaques racistes sur des riverain·es du quartier de Ribaucourt à Molenbeek. Des images particulièrement violentes diffusées sur les réseaux sociaux montrent ces supporters rouer de coups un commerçant ainsi que des habitant·es du quartier. Des témoignages font récit d’insultes racistes et islamophobes, ou encore de crachats sur des femmes portant le hijab. Ces agressions ciblaient manifestement un type de population, que ce soit au vu des personnes visées ou des insultes racistes et antisémites proférées, rappelant tristement les ratonnades* du siècle dernier. Durant toute la journée, ces violences racistes se sont déroulées sans intervention des forces de l’ordre. Pourtant, un match de foot d’ampleur tel que la coupe de Belgique donne régulièrement lieu à des débordements et des agressions ciblées auraient pu être anticipées. Pour rappel, ces mêmes supporters sont connus pour avoir fait des saluts n4zis dans des stades à plusieurs reprises cette année. Il en ont d’ailleurs fait une série hier au moment des agressions. Jusqu’à l’arrivée au stade, le dispositif policier qui encadrait les supporters n’est presque pas intervenu malgré les innombrables exactions commises, en toute impunité. En l’absence d’intervention des forces de l’ordre, les personnes non-blanches des quartiers centraux sont délaissées et livrées à elles-mêmes pour se protéger et se défendre face à ces néo-fascistes. Après le match de foot, des centaines de personnes des quartiers voisins ont réagi et des affrontements ont eu lieu à la fois avec des supporters de Bruges et des forces de l’ordre. À la sortie du Stade Roi Baudoin, des dizaines de jeunes se sont battus contre ces groupes de supporters néo-fascistes. Les forces de l’ordre ont alors déployé un vaste dispositif policier. De nombreuses images de violences policières sont aussi apparues sur les réseaux sociaux. Un·e de nos journalistes présent·e sur place a constaté qu’une camionnette de la police avait tamponné volontairement un motard, aux abords du stade Roi Baudoin. Les secours ont dû intervenir pour le soigner. D’autres confrontations ont eu lieu à la fois dans le centre ville de Bruxelles et dans le quartier de la Gare du Midi ainsi qu’à Anderlecht. Jusqu’à leur entrée dans le train, les supporters Brugeois, qui avaient agressé quelques heures auparavant de nombreuses personnes, ont cette fois été largement protégés par les forces de l’ordre. Vers 23h des dizaines de jeunes se sont rassemblés près de la gare et de nouveaux affrontements ont eu lieu. Des barricades ont été enflammées dans les...

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Écologie

Près de 5 000 personnes manifestent pour le 1er Mai Révolutionnaire (vidéo)

À l’occasion de la journée de lutte internationale des travailleur·euses, Bruxelles a une nouvelle fois été le théâtre d’une mobilisation d’ampleur. Plusieurs milliers de personnes ont ainsi pris part au 1er Mai Révolutionnaire. Rassemblant entre 4 000 et 5 000 participant·es selon les organisateur·ices, la manifestation a marqué une nouvelle fois l’importance croissante de cette date dans le paysage militant bruxellois. Si le cortège a débuté dans le calme, des tensions sont apparues en cours de route, donnant lieu à une présence policière renforcée tout au long du parcours. Crédit photo Brieuc Van Elst Malgré les tensions apparues en cours de manifestation, la manifestation s’est aussi illustrée par son caractère festif et solidaire. De nombreux messages affichaient une solidarité internationale forte, exprimée envers les luttes des peuples du monde entier : de la Palestine au Kurdistan, en passant par le Congo et la Kanaky. Cette dimension internationaliste, chère au 1er Mai Révolutionnaire, s’est largement exprimée tout au long du parcours. Si le cortège a débuté dans le calme, des tensions sont apparues en cours de route, provoquant un renforcement progressif du dispositif policier. Vers 14h45 le cortège s’est élancé depuis la place Marie Janson. Des accrochages ont rapidement eu lieu sur le parcours, notamment à Saint-Gilles. Une grande surface a été endommagée et des affrontements ont eu lieu avec les forces de l’ordre près de la porte de Hal. Des feux d’artifice et des projectiles ont été lancés en direction des lignes anti-émeutes. La manifestation a alors pris une autre tournure. Le reste du trajet s’est déroulé sous-haute surveillance policière. Le commandement chargé du maintien de l’ordre a mis en place la stratégie allemande dite du kessel, ou « la cage », qui consiste à encercler strictement le cortège à l’aide de deux lignes successives de police anti-émeute. La manifestation est passée devant le siège du MR, sous haute protection. Plusieurs lignes de barbelés, autopompe, brigade canine, brigade d’intervention et policiers anti-émeute. De nouveaux heurts, plus légers, ont encore opposé manifestant·es et forces de l’ordre d’abord avenue Toison d’Or, puis au niveau du Palais de Justice, où l’autopompe a été utilisée. La journée s’est finalement clôturée dans une ambiance chaleureuse sur la place du Jeu de Balle, avec des stands, des concerts et des prises de parole. Deux arrestations ont été constatées durant et à la fin de la manifestation. Depuis plusieurs années, les mobilisations du 1er mai à Bruxelles prennent de l’ampleur, l’an dernier 3 000 personnes avaient rejoint la manifestation selon les organisateur·es. Crédit images, @David_mcn & @benameur_dalila Fichier vidéo

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Médias

[PDF] Réimpression du livre "Contre le Léviathan, contre son His-toire" de Fredy Perlman

Ces dernières semaines, on est plusieurs à avoir retravaillé et réimprimé le livre Contre le Léviathan, Contre son His-toire de Perlman, publié dans les années 1980 et dont les dernières éditions en français sont devenues plutôt galères à obtenir. L’analyse de l’auteur sur l’emprise des agents civilisateurs et les mécanismes de la domination techno-industrielle ont grandement contribué à nourrir les réflexions dans les espaces de luttes contre l’autorité, et plus spécifiquement les pensées anti-civilisationnelles et anarchistes. Aujourd’hui, elle nous sert encore de matière à penser nos tentatives de dévier des chemins tracés par le monstre du Léviathan, c’est pourquoi on souhaite le diffuser plus largement et à prix libre. Perlman conte une contre his-toire de l’avènement des États et de la Civilisation. Librement reprises aux historiens et anthropologues, l‘enchevêtrement des histoires tissent des liens entre la genèse des plus balbutiants aux plus génocidaires des émanations de la figure monstrueuse du Léviathan. Ce contre-récit redonne toute leur place aux résistances et fugues hors du monstre que les apologistes modernes, propagandistes du Capital et de la Technologie, qualifieront de Progrès et de Civilisation. Les histoires qui identifient l’ennemi sous toutes ses formes sont aussi de tristes leçons sur la cooptation et la pacification des révoltes et résistances – faisant souvent malheureusement un fort écho à l’époque actuelle. Malgré les défaites, les affrontements entre les êtres libres et les griffes du monstre nous rappellent qu’il est toujours possible et nécessaire de résister à l’écrasement de la domination, et qu’aucune nation ou armée ne permettra d’attaquer ce monde. Il ne tient qu’à nous d’explorer les voies possibles hors de la civilisation. La lutte contre le Léviathan ne connaît peut-être aucune finalité, mais son horizon inconnu est pour nous le signe des possibilités infinies de réjouissance et de vie libérée de l’étouffement du monstre. Le livre est à prix libre incluant la gratuité, dans toute une série de couvertures sérigraphiées en plusieurs couleurs ! Pour en obtenir, que ce soit pour un exemplaire, pour une distro ou une bibliothèque, envoie-nous un mail à contreleleviathan @ distruzione point org Il est déjà disponible dans de multiples distros et bibliothèques (à enrichir dans les prochaines semaines, n’hésitez pas à nous envoyer un mail !), dont : La bibliothèque anarchiste Libertad à Paris (19 rue Burnouf) La BARK, bibliothèque anarchiste transpédégouine à Montreuil (5 rue François Debergue) Le café-librairie Michèle Firk à Montreuil (9 rue François Debergue) La distro Lutines Seditions via Internet On a aussi l’envie complètement farfelue de cartographier les histoires qui sont racontées tout au long du livre, pour faciliter la compréhension du livre qui peut être assez complexe à suivre comme pour approfondir les recherches sur certaines résistances. Envoie-nous un mail si tu veux...

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Racismes / Colonialismes

[USA/France] Mobilisations pour Mumia

Le 25 mars 2025, la Cour suprême de Pennsylvanie, a définitivement écarté tout recours contre la condamnation de Mumia Abu Jamal. En septembre 2024, cette juridiction, qui l’avait déjà condamné à mort en 1982, avait déjà rejeté sa requête sans examiner les nouvelles preuves d’innocence. Ces dernières corroboraient le caractère raciste dont ont fait preuve, tout au long des procédures judiciaires, les magistrats et les juges. Sous la pression de la police corrompue de Philadelphie et des dirigeants politiques de Pennsylvanie, ils ont refusé d’examiner la requête au motif qu’elle était hors délai, alors que de nouvelles preuves n’ont été découvertes que tout récemment. Mumia a été incarcéré pendant 29 ans dans le couloir de la mort. Deux fois sur le point d’être exécuté, il ne doit la vie sauve qu’à une forte mobilisation dans le monde entier. En 2011, sa peine de mort a été commuée en prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle. Bien qu’affaibli par la maladie, Mumia, 71 ans, poursuit inlassablement à écrire, à étudier et à conseiller les prisonniers pour leur défense. Les mobilisations se poursuivent : San Francisco, Oakland et San Jose ont tenu avec son fils aîné Jamal de grandes protestations. D’autres initiatives auront lieu à Philadelphie, à Houston et dans le monde (Mexico et Berlin). Comme chaque premier mercredi du mois, un rassemblement sera organisé le 7 mai (18 heures) place de la Concorde, à proximité de l’ambassade des États-Unis. Notre dossier sur Mumia

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Médias

[Brochure] J’ai pas choisi d’être homo, mais je décide d’être pédé

Pour lire avec la belle mise en page, lire sur le pdf : J’ai pas choisi d’être homo, mais je décide d’être pédé - version page par page 44 pages A5 à imprimer en recto-verso ou à lire sur écran. " Les autres croyaient qu’ils étaient normaux Mais ils n’étaient qu’hétéros " – Nocif, dans Robert je t’aime J’ai d’abord écrit ce texte pour toi, ami·e, parent, collègue ou simple connaissance qui ne comprend pas bien ce que je fabrique depuis quelque temps, pourquoi je me dis « pédé », pourquoi c’est loin d’être un détail, et pourquoi certaines petites phrases ne passent plus. Il est accompagné d’un lexique pour éclairer au besoin certaines notions, repérées par un astérisque* lors de leur première apparition. Si j’ai pris la décision de le partager plus largement, en assumant de dévoiler au passage quelques bribes d’intime, c’est parce que j’ai réalisé au cours de son écriture que ce qui n’était au départ qu’une sorte de droit de réponse spontané devenait une occasion d’articuler ma réflexion, et prenait peu à peu une dimension plus politique. Il ne se veut pas pour autant être un manifeste, et n’est au fond qu’une tentative – sans doute maladroite – de mettre des mots là où ils m’ont manqué parfois. Il ne prétend parler au nom de personne d’autre que moi, à un instant donné de ma vie, mais tant mieux s’il fait écho un jour chez quelqu’un·e, quelque part… Il est dédié à toutes les personnes qui souffrent dans le placard*, dans la norme ou dans la marge, et à celles qui n’y ont pas survécu. T’aimes pas quand je dis que je suis pédé. Le mot te plaît pas, tu le trouves péjoratif. Il te dérange, et puis tu dis qu’il me va pas. Tu préfèrerais sans doute que j’utilise une option plus sage parmi celles que propose le dictionnaire… Homosexuel ? Je le suis par définition, mais c’est un mot qui me parle peu. Je le perçois comme un diagnostic détaché et très incomplet, qui ne dit rien de plus que mon attirance physique pour les hommes. Gay ? Voilà une étiquette à laquelle je ne me suis jamais vraiment identifié non plus, et qui m’évoque plus que jamais une normalisation et une dépolitisation bien éloignées de ma prise de conscience récente. Que ça te plaise ou non, je me sens bel et bien « pédé ». Là où tu ne vois que l’insulte, le gros mot, je vois désormais une libération, un acte politique. Le procédé à l’œuvre ici est loin d’être nouveau, et il porte un nom : le « retournement du stigmate ». D’après la définition qu’en donne le sociologue Antoine Idier [1] , il « désigne le fait, pour des individus et groupes minoritaires, de revendiquer l’insulte qui leur est adressée, de retourner comme une identité positive ce que les dominants leur reprochent d’être » [2]. Cette réappropriation est une manière de désactiver l’insulte, de signifier le refus de la honte qui lui est associée, et de transformer cette dernière en fierté. Me dire pédé, c’est dire que je ne veux plus me cacher ni me restreindre. Et tant pis si ça dérange. Et tant...

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Racismes / Colonialismes

[France/Calais] Résumé Avril 2025

AU MOINS 3 MORT.E.S EN AVRIL Le 11/04/25, Sahra, une femme somalienne de 55 ans a été retrouvée morte dans sa tente sur le camp de Loon-Plage. Le 18/04/25, un homme est décédé sur une embarcation lors d’une tentative de traversée de la Manche. Le corps a été récupéré par la Border Force anglaise. Le 22/04/25, un jeune homme afghan de 19 ans est décédé après avoir été poignardé dans le jardin public de Saint-Omer. DESHUMANISATION ABSOLUE Retailleau a annoncé le 17/04 que la France et le RU pourraient mettre en place un programme d’échanges de migrants à travers la Manche avec un principe de « un pour un ». L’Angleterre accepterait des personnes pour regroupement familial en échange de personnes arrivées « illégalement ». La France serait capable d’accepter ! SQUAT ORANGE Le 11/04/25, suite à l’audience du 25 mars au tribunal de proximité à Calais, la juge a accordé 5 mois de délai avant que le squat ne puisse être expulsé. Les 350 personnes qui y survivent dans des conditions difficiles échappent aux expulsions toutes les 48h. ENCORE DES BARRIERES – A Marck, le chemin de la Rampe-Paul qui mène à un parking proche des dunes est barré d’une large barrière qui sera fermée la nuit pour empêcher des véhicules de déposer du matériel comme des bateaux ou des moteurs. Un fossé et des enrochements ont été annoncés par la mairie. Le même dispositif a été installé près de l’ancien bidonville à l’entrée de la digue Taaf entre Calais et Marck. Tout cela a été intégralement financé par les britanniques avec les fonds Sandhurst. – Même certaines associations s’y mettent… Pour « sécuriser » le hangar (Warehouse) zone Marcel Doret, des clôtures de 3 mètres de haut sont en cours d’installation par des bénévoles. Centre de Rétention Administrative A Coquelles, les conditions de vie au CRA sont comme toujours très difficiles : utilisation de gaz lacrymo, colis fouillé, coupure d’électricité parfois la nuit complète, présence de puces, …. Des personnes emprisonnées témoignent. calaismigrantsolidarity.wordpress.com Le 01/04/25, un détenu en colère de découvrir son colis ouvert a jeté une boite de dattes au pied d’un flic. Il a été condamné à 8 mois de prison avec mandat de dépôt, la révocation du sursis de 7 mois de prison avec sursis, une interdiction du territoire français pour une durée de 5 ans et 400 euros d’amende pour le préjudice moral. On parle de dattes !! Une personne a été expulsée vers l’Ethiopie et une deuxième craint le même sort. LOON-PLAGE A Loon-Plage, un collectif d’habitant.es qui s’oppose à la présence de personnes exilées dans leur ville s’est créé. Le maire, le préfet et le sous-préfet se sont empressés d’organiser une réunion publique le 29/04 laissant toute la place aux fachos pour déverser leur haine raciste et leurs angoisses sécuritaires. Pour prouver leur implication, une expulsion des « shops » du camp de Loon-Plage a pris place le matin même de la réunion. Des personnes solidaires (ultra...

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