Médias

LE CRI #7 - une émission des personnes privées de libertés
Le CRI #7 - La vie sociale et les relations en prison. Dans cette nouvelle émission les participants parlent des relations sociales et de leur vie quotidienne en prison. Réalisation : Jamal, Faouzi, Serhat, Taoufik, Sayour, Gaetan, Djibril, avec l’aide de Ben et Despina. Arrangement sonore et Mixage : Jean-Noël Boissé Si vous avez envie de nous contacter : lecri@gsara.be LE CRI est une émission réalisée et animée par des personnes privées de liberté. Chaque jeudi soir, un atelier d’expression radiophonique est organisé par le GSARA asbl et La Fondation pour l’Assistance Morale aux Détenus à la prison de Haren. Les participants décident ensemble d’une question ou d’une problématique sur la vie quotidienne et les difficultés de l’enfermement carcéral, puis ils préparent l’enregistrement qui se réalise dans les conditions du direct. C’est une émission de débat entre les détenus sur leur condition de vie et l’univers carcéral. L’atelier à lieu une fois par semaine et nous enregistrons une émission par mois dans les conditions d’un direct (les contraintes de la prison ne permettent pas d’enregistrer en direct). Les participants, avec l’accompagnement de l’animateur décident ensemble d’un sujet ou d’une thématique à aborder, préparent l’émission, le contenu, la conduite, l’organisation puis enregistrent. La partie technique est aux mains de l’animateur (parfois avec le soutien d’un des participants). L’émission est donc un échange d’idées et de points de vue des participants sur un sujet particulier, choisi et décidé par eux-mêmes. Il y a des parties musicales. Souvent, un ou plusieurs participants souhaitent chanter, lire un texte ou proposer un choix musical. Ces éléments viennent ponctuer les différentes parties de l’émission. Les génériques (début et fin), les virgules sonores sont réalisées et enregistrées par les participants.

[Brochure] Roule ou crève
"L’handicap est un luxe que tout le monde ne peux pas se payer" LAUR PONTAK "L’handicap est un luxe que tout le monde ne peux pas se payer" J’écris ce zine afin que celle.ux ayant du mal à accepter leur situation puissent réfléchir, faire leur deuil et finalement accepter leur situation (nouvelle ou pas), vivre mieux, s’unir et militer pour l’égalité des droits ; pour plus de reconnaissance, plus de respect, plus de visibilité. Il est aussi destiné à tous.tes celle.ux qui sont désireux.ses.s de s’informer et d’aider la cause peu importe leurs raisons. Il vise à développer et acquérir plus de compréhension, d’empathie pour tou.tes celleux qui ne vivent pas directement le handicap, la maladie et le validisme, dans le but de mieux vivre ensemble et lutter à nos côtés contre le monstre validisme. Je passe ma vie à tenter éduquer le monde, en tant que racisée en tant que queer, féministe, en tant qu’handicapée, en tant qu’adoptée. Je réponds du mieux que je peux aux questions, je fais de la pédagogie en me convainquant moi-même qu’ainsi je participe à faire du monde un lieu moins pourri pour l’humanité. C’est prétentieux... Mais c’est ce qui me permet d’avoir l’énergie et la foi pour écrire ce texte en tout cas. Je m’appuie en grande partie sur le livre « Les invalidés : nouvelles réflexions philosophiques sur le handicap » de Bertrand Quentin qui fut une vraie bible libératrice pour moi ! Handicap : Limitation d’activité ou restriction de la participation à la vie en société subie par une personne en raison d’une altération d’une fonction ou d’un trouble de santé invalidant. Personne en situation de handicap. Validisme : oppression vécue par les personnes vivant en situation de handicap physique ou mental. C’est la norme du/de la valide, qui régit le fonctionnement de tout le monde. EXISTER, ETRE RECONNU, QUÊTE IDENTITAIRE : AMBIGUITÉ DE L’ACTIVISME. Nous avons besoin des autres pour assurer notre identité personnelle. Aujourd’hui, je ressens plus fortement le besoin de m’engager, prendre la parole et m’exprimer sur la question du handicap et du validisme, car j’ai pris conscience que c’est a moi de le faire, je veux prendre l’espace en quelque sorte. C’est aux concernés de mener les luttes en priorité, suivis de leurs alliés pas l’inverse. Souvent des gens concernés par une situation similaire à la mienne viennent discuter avec moi utilisant l’excuse : « c’est quoi votre fauteuil ? Il a l’air au top » je fais donc souvent de la pub pour Kuschall gratuite ! Je ne le fais pas pour la marque mais pour que les gens trouvent le matos qui leur correspond, tout comme moi qui ais trouvé l’outil le plus adapté à mes besoins. Ces pensées que je vais développer ici, ça fait des années que je les ai en tête, que je les nourris d’écrits sur le sujet, de débats, d’expériences dans la vie. Bien-sur je ne vais parler ici que de ce que je connais (le handicap physique) et ce que les années m’ont amenée à penser sur...

[zine] SEUM N°12
12 ! On y est ! Bon, c’est aussi un 1.2 parce qu’on a mis longtemps à le sortir çui-ci ! On bat un record. On va tacher de moins tarder pour le prochain. Comment ça on promet ça à chaque fois ? Douzième numéro Dans ce numéro, on parle pas mal de nationalisme, d’anti-nationalisme, d’internationalisme… on tourne autour de la nation un peu comme autour d’une statue, dont il s’agit de jauger la hauteur, largeur, capter où lancer le grappin, et puis tirer tirer… jusqu’à la mettre à bas. On a un gros dossier sur l’Ukraine, on fait une synthèse des textes d’assembly, un groupe anarchiste de là bas, engagé dans le soutien aux déserteurs. On jette aussi quelques coups d’oeils dans le rétro, sur l’insurrection en Kanaky, le mouvement en Martinique, la révolution au Bangladesh… Ya d’autres pépites on dévoile pas tout. Le numéro fait 24 pages. Pour l’imprimer c’est comme d’hab, faut pas oublier de sélectionner l’option livret. LE PDF DU SEUM N°12 SEUM S12 version définitive.cleaned

[Brochure] En attendant la guérilla anarchiste
Sommaire : À propos de visibilité et de la proposition de guérilla En attendant la guérilla anarchiste À propos de la capacité d’agir anarchiste. Une réponse au texte « En attendant la guérilla anarchiste » Le secret est de continuer à commencer À propos de visibilité et de la proposition de guérilla Nous sommes en 2024 et la brutalité génocidaire au cœur des États-Unis n’a jamais été aussi flagrante. Les tentatives les plus prometteuses de ces dernières années pour mettre en place des campagnes activistes et anarchistes de grande envergure n’ont pas atteint leurs objectifs. Au contraire, elles subissent actuellement des représailles vicieuses, l’État montrant une fois de plus qu’il ne renoncera jamais volontairement à un quelconque aspect de son pouvoir. Cependant, ces campagnes ont réussi à raviver les flammes de l’attaque violente et autonome et à les répandre dans tout le pays. Il est donc compréhensible que, alors que le monde continue de s’effondrer et que de nouvelles infrastructures de domination, des pipelines aux cop cities, sont construites tout autour de nous, de nombreux anarchistes et autres radicaux à travers le pays ont proposé de poursuivre l’escalade. Maintenant que la pratique de l’attaque par de petits groupes d’affinités s’est relativement répandue aux États-Unis, beaucoup d’entre nous sont confrontés à ses limites. Les attaques sporadiques semblent peu susceptibles de nous faire progresser vers quelque chose comme une rupture insurrectionnelle dans laquelle l’État perd le contrôle de sa population – et, au-delà d’une telle rupture, vers une transformation sociale révolutionnaire elle-même. Ces limites ne se limitent pas à l’organisation informelle – une organisation formelle (c’est-à-dire permanente, nommée) peut souffrir d’attaques qui ne mènent nulle part, tandis que l’organisation et la coordination informelles peuvent, au contraire, permettre des attaques qui nous rapprochent de toutes sortes d’objectifs. Cette dernière approche n’a pas été largement discutée ou explorée aux États-Unis, du moins pas ces dernières années. Ainsi, lorsque les anarchistes proposent l’escalade, beaucoup imaginent qu’ils se débarrassent de l’informalité et qu’ils mettent en place une sorte d’organisation formelle. Plus précisément, l’une des propositions les plus populaires est la création d’une organisation de guérilla. L’approche de la guérilla promet des solutions à beaucoup de ce qui semble manquer dans les cercles anarchistes contemporains : l’engagement, la cohérence, ce que certains pourraient appeler une sorte d’« intelligence » ou de pensée stratégique, un ciblage incisif, et des projets spécifiques centrés sur des objectifs ambitieux à long terme, comme la révolution. Pourtant, il y a au moins deux problèmes importants dans la façon dont la proposition de guérilla a été discutée aux États-Unis au cours de l’année écoulée : l’un concerne les hypothèses sur le niveau de clandestinité nécessaire pour l’escalade, que je (...)

[Allemagne] Les poursuites entraînent la fermeture de red.media
Depuis des mois, une campagne coordonnée est en cours contre red.media, accusée d’incitation à des manifestations pro-palestiniennes en Allemagne, de donner une tribune au « terrorisme » , d’être lié aux médias russe (alors que red.media condamnait clairement l’impérialisme russe) et, paradoxe, d’avoir fait campagne contre un journaliste dont l’activité essentielle est de dénigrer tout ce qui soutien de près ou de loin la cause palestinienne. Pratiquement, il s’agit d’une nouvelle manifestation de la politique des autorités allemandes de criminaliser toute condamnation de la politique génocidaire du sionisme en Palestine. Si le site est fermé, les canaux Telegram et X de red. resteront actifs, voir le communiqué complet

[Brochure] La grève des loyers dans les foyers Sonacotra
Sommaire Chronologie des évènements Introduction Les foyers Sonacotra, créés dans les années 1950, avaient pour objectif l’hébergement et la gestion de la main d’œuvre immigrée, notamment algérienne. Marquée par l’héritage colonial, la Sonacotra va connaître au milieu des années 1970 un important mouvement de contestation mené par les résidents eux-mêmes. Moment de lutte relativement méconnu, la grève des loyers dans les foyers Sonacotra menée par les immigrés organisés autour du « Comité de coordination » nous éclaire sur notre histoire sociale, notamment sur celle des luttes de l’immigration. Il place au centre la question de l’autonomie vis à vis des organisations politiques, mais aussi celle de l’organisation que chaque mouvement doit se doter (ou non) pour mener à bien la lutte. Contre le « foyer-prison », les augmentations de loyers, et la gestion paternaliste des « gérants », c’est bien une lutte pour une vie meilleure, menée dans et contre le dispositif du foyer lui-même, qui se donne à voir dans ce mouvement de grève. Ainsi, cette brochure entend répondre aux questions suivantes : En quoi la lutte menée par les résidents immigrés des foyers Sonacotra nous éclaire sur ce que signifie l’autonomie politique des luttes ? Dans quelle mesure ce mouvement de grève est-il exemplaire des luttes de l’immigration dans les années 1970 ? Qu’avons-nous à apprendre de cette expérience passée ? Partie 1 - Les foyers Sonacotra, la genèse coloniale d’un habitat ségrégatif 1. Un peu de contexte : La fondation des foyers Sonacotra La Société Nationale de Construction de logement pour les Travailleurs Algériens (SONACOTRAL) est fondée en 1956. Il s’agit d’un organisme semi-public dont la principale activité est de construire et gérer des foyers pour les travailleurs immigrés. Elle gère plus de 275 foyers en France qui hébergent environ 70 000 travailleurs. Son premier président est Eugène Claudius-Petit. Renommée SONACOTRA après l’indépendance de l’Algérie puis ADOMA en 2006, l’entreprise se développe surtout à partir du milieu des années 1960 avec l’explosion de la demande de logement des travailleurs immigrés, qui habitent alors majoritairement dans des bidonvilles. En 1964, 43% des Algériens de France vivent dans des bidonvilles (celui de Nanterre abritait +14 000 personnes jusqu’en 1968 C’est le Ministère de l’Intérieur qui pousse à une centralisation de l’hébergement des travailleurs immigrés. En parallèle d’une politique de "résorption" de l’habitat insalubre, le relogement en foyer des immigrés algériens est pour l’Etat français, un moyen de porter atteinte au FLN (Front de Libération National), alors fortement implanté dans les bidonvilles de Nanterre. La Sonacotral est créée, et s’organise autour de 2 secteurs : • Secteur hôtelier, qui s’occupe de la gestion de foyers et de cités de transit déjà construit. • Secteur immobilier, qui se charge de l’achat de terrains et de la construction de nouveaux foyers et...

[Kanaky] Les chiffres de la répression
Alors que plus de 2 600 policiers et gendarmes continuent à quadriller la Kanaky (voir notre article ), un premier bilan de la répression peut être dressé un an après le soulèvement. Selon les chiffres officiels , plus 3 700 interpellations ont été recensées entre mai 2024 et décembre 2024. L’Observatoire international des prisons, OIP, a dressé le bilan judiciaire fin avril 2025 : 502 défèrements, 650 convocations différées devant la justice, 243 incarcérations, 520 mesures alternatives et 600 classes sans suite. Plusieurs figures du mouvement indépendantiste sont arrêtées, dont Christian Tein, porte-parole de la CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain). Il est incarcéré sur l’Hexagone, au centre pénitentiaire de Mulhouse-Lutterbach (Haut-Rhin) depuis juin 2024, tout comme plusieurs de ses proches, accusés d’avoir organisé ou soutenu les émeutes. Le mardi 8 avril 2025, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi de Christian Tein qui contestait son placement en détention provisoire en métropole (voir notre article ). Enfin, depuis mai 2024, dix-sept arrêtés successifs ont été pris pour interdire les rassemblements.