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ASBL en péril : un coup dur pour la solidarité

Le secteur non marchand joue un rôle clé en Belgique, en soutenant la vie sociale, culturelle et économique. Mais aujourd’hui, la continuité de ses services est menacée. Ces organisations, qui aident les plus vulnérables, personnes en grande précarité, malades, jeunes ou encore familles en difficulté, font face à des décisions politiques défavorables et à un blocage des financements, fragilisant leurs services essentiels et les contraignant parfois à licencier du personnel. Un secteur en crise, avec des conséquences dramatiques pour les plus précaires. Le 31 mars, une grève générale touchera l’ensemble des secteurs en Belgique, y compris le non marchand, pour dénoncer les mesures du nouveau gouvernement Arizona. Avec plus de 147 000 associations sans but lucratif (ASBL) en Belgique, ces associations jouent un rôle clé dans la santé, l’éducation, la culture ou encore la défense des droits. Elles pallient les manques de l’État et assurent des missions d’intérêt général, malgré un financement fragile mêlant subsides publics, dons privés, mécénat ou d’autres moyens encore. Cependant, le secteur associatif belge se trouve aujourd’hui menacé par les décisions du gouvernement Arizona. Malgré les promesses de certains responsables politiques, les coupes budgétaires prévues à tous les niveaux – fédéral, régional, communal – risquent d’avoir des conséquences dramatiques. Comment les associations peuvent-elles remplir leur mission face à l’augmentation du sans-abrisme, si les politiques en place favorisent expulsions et précarité, tout en leur imposant des moyens stagnants, voire en baisse ? La lenteur de la formation du gouvernement entraîne également un gel de nombreux subsides, plongeant de nombreuses associations dans l’incertitude. Certaines ignorent si elles pourront continuer à payer leurs employé·es ou assurer leurs missions. Depuis le vote en décembre du premier dispositif de douzièmes provisoires, elles sont sans nouvelles de leurs financements, et beaucoup ont dû suspendre leurs activités. Les douzièmes provisoires sont un mécanisme budgétaire utilisé en l’absence d’un budget annuel adopté. Ils permettent à l’État ou à une entité publique de fonctionner en répartissant le budget de l’année précédente en douze parts égales. Chaque mois, l’administration peut ainsi dépenser un douzième de cette somme. L’annonce, ce vendredi 21 mars, d’une seconde période de douzièmes provisoires prolonge l’instabilité du secteur non marchand, d’autant que le budget alloué, réduit à 85 % du montant habituel, accentue les difficultés des associations. Le 19 mars, les associations du secteur non marchand ont sorti un communiqué de presse où elles « exhortent les autorités à débloquer immédiatement les financements nécessaires pour permettre à leurs structures de fonctionner normalement. Elles demandent, d’autre part, d’établir une feuille de route budgétaire stable et prévisible pour l’ensemble de l’année 2025 afin d’être en mesure de planifier un (...)

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Santé / Soins

Fusillades à Bruxelles : déshumanisation médiatique et récupération politique pour une guerre contre la drogue inefficace

Bruxelles connaît une montée des violences liées au trafic de drogue depuis quelques semaines. Selon les données de la police fédérale, le nombre de fusillades enregistrées est passé de 56 en 2022 à 92 en 2024, soit une augmentation de 65 % en deux ans. Ces incidents surviennent principalement dans des quartiers comme Anderlecht, Molenbeek, Saint-Gilles ou encore Schaerbeek, où des rivalités entre groupes criminels s’exacerbent autour du contrôle des points de deal. Un exemple marquant est la fusillade du 5 février 2025 devant la station de métro Clemenceau. Plusieurs hommes armés ont ouvert le feu. Les assaillants ont ensuite pris la fuite en utilisant les tunnels du métro, provoquant une vaste opération policière et la fermeture du réseau pendant plusieurs heures. Il y a quelques semaines, un jeune homme de 19 ans s’est fait tragiquement tué lors d’une de ces fusillades. Depuis, plusieurs perquisitions ont eu lieu, entraînant l’arrestation de plusieurs suspects. Les habitants subissent, les quartiers s’enfoncent, et les politiques continuent de marteler leur rhétorique sécuritaire sans jamais remettre en question leur propre responsabilité. Dès qu’une fusillade éclate, les médias se jettent sur l’affaire, relayant des récits alarmistes qui alimentent un climat de peur et de stigmatisation des quartiers populaires. Les articles insistent sur la « guerre des gangs », sur la « montée de la violence urbaine » et sur le danger supposé que représenteraient certaines populations. Cette narration contribue à renforcer des stéréotypes racistes et culturalistes, faisant des jeunes hommes issus de l’immigration les boucs émissaires de cette crise. On parle de « zones de non-droit », de « jeunes radicalisés par la criminalité », mais jamais du rôle des politiques d’abandon, du désintérêt total des autorités pour ces quartiers laissés à l’agonie. Les médias généralistes, plutôt que de questionner les racines du problème : la situation sociale, économique et somme toute politique, se contentent de recycler les éléments de langage fournis par le gouvernement et relayer les saillies des politiciens d’extrême-droite. Rien, ou presque, sur l’absence d’investissements dans l’éducation, sur la précarisation croissante des jeunes de ces quartiers, sur les dynamiques sociales qui rendent le trafic de drogue si attractif pour ceux qui n’ont aucune autre perspective d’avenir. Par ailleurs, la couverture médiatique fait rarement état des causes profondes du problème : le sous-investissement chronique dans les infrastructures publiques de ces quartiers, le manque d’opportunités économiques pour la jeunesse, ou encore les effets délétères des politiques répressives sur le trafic de drogue. Loin de questionner l’échec des stratégies policières, les médias reprennent souvent sans recul les discours sécuritaires des responsables politiques. Si les médias sont coupables de servir la soupe sécuritaire, les politiques, eux, excellent dans l’art de la (...)

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Médias

[Zine] CrashTest#3 Spécial Logement + prépa « CrashTest#4

CRASH-TEST = Zine noir et blanc participatif à tendance anarco-punk, ouvert sur le monde. Le titre, le contenu, l’équipage... tout peut encore changer, c’est le principe du test , et tout peut s’arrêter, c’est le principe du crash. CRASH-TEST #3 : Logement 44 petites pages en Noir et Blanc Poster détachable en cadeau ! Parfois en couleur. et une playlistthématique (youtube, déso) Où trouver Crash-Test ? Faut chercher. Mais à partir du 13 Mars un stock de zine est mis à dispo au Boom Café pour commencer, et distribuer à qui veux et pour qui prend. Leur vente à prix libre servira à l’impression de nouveaux exemplaires ou du prochain numéro. PIY (Print It Yourself) Les liens vers le PDF sont disponible si vous souhaitez gérer des impressions, des distributions ou des ventes. un fichier « Couverture » : 1p à imprimer recto-verso bords courts A4 (facultatif) un fichier « zine » : en « page par page » et en « cahier » un fichier « poster/agenda » : impression recto et verso A3 En attendant, les anciens numéro sont toujours dispo CrashTest#0 (décembre 2024) CrashTest#1 (janvier 2025) CrashTest#2 (février 2025) Crash-Test#4 : pas de thème sortie prévue le 10 Avril DEADLINE de la recolte du contenu le 3 Avril Crash-Test#5 : « SPORT » sortie prévue le 8 Mai DEADLINE de la recolte du contenu le 1er Mai On propose un thème et c’est « Sport ». Mais pas obligé d’être dans le thème non plus. Mais c’est plus marrant.PARTICIPER ? Donc pour y participer, il faut prendre contact avant les deadlines, sinon ça sera pour le zine d’après, ou d’après, ou d’après etc. C’est cool d’envoyer des trucs le plus tôt possible, comme ça d’autre personnes pourront peut être ajouter des images ou peaufiner les mises en pages toussa. mag-a-zinne@proton.me Toujours à faire, encore à faire : Print It Yourself Distribuer, faire la promo du trucs, trouver de nouvelles personnes qui pourrait aimer prendre de la place dans ces pages. Envoyez vos conseils, critiques, retours pour orienter les crash dans un meilleur axe ou vers un autre mur. Envoyer vos propositions ou contributions pour la suite. Dite nous si vous souhaitez vous occuper d’une page en particulier ou d’une rubrique en particulier. Vous pouvez rejoindre le Comité Ré(d)actionnaire pour aider à la recherche de contenus, à la compilation et à la finalisation (mise en page, impressions etc). mag-a-zinne@proton.me Le formulaire de participation est aussi toujours utilisable si vous souhaitez rejoindre l’équipage (c’est une mailing-list) sans encore trop savoir quoi y apporter (les stages d’observation sont acceptés) :https://stuut.info/IMG/pdf/formulaire_candidaturev4-2.pdf

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Extrême-droite / Antifascisme

1 500 antifascistes protestent contre une manifestation pour une « ré-émigration »

Ce jeudi 27 mars à 20 heures a eu lieu une manifestation d’extrême-droite dans les rues de Gand. Celle-ci était organisée par l’association des étudiants nationalistes flamands (NSV) et portait sur la revendication raciste d’une « ré-émigration immédiate ». Cette manifestation soutenait une politique migratoire fasciste qui appelle à la déportation de l’ensemble des personnes issues de l’immigration non-blanche. Image de la contre-manifestation. Cortège d’extrême-droite protégé par la police anti-émeute. Cette manifestation a regroupé des groupes aux lignes politiques fascistes de différents pays européens et a rassemblé 300 à 500 manifestant·es d’extrême droite. En réaction, différents contre-rassemblements ont été organisés par des groupes antifascistes, en plus d’une manifestation légale. En tout, 24 arrestations ont été faites par les forces de l’ordre et la manifestation d’extrême droite s’est finalement bien tenue. Des images choquantes ont révélé des personnes effectuant des saluts nazis en plein espace public. Après l’annonce de cette manifestation, différentes organisations étudiantes et des syndicats avaient demandé son annulation, mais Bourgmestre Mathias De Clercq ne l’a pas fait annuler. Pire encore, un dispositif policier sans précédent était présent pour protéger cette manifestation malgré les différents propos à caractère à racistes et haineux qui y ont été divulgués. Par ailleurs, il a été remarqué qu’une unité antiterroriste de la police fédérale (DSU) a été déployée dans le cadre du maintien de l’ordre de cette manifestation. Tout au long de la manifestation, la police locale, appuyée par des brigades de police spéciale, a protégé l’ensemble des rues par lesquelles la manifestation passait. Intervention des forces spéciales de la police fédérale (DSU), ces unités sont censées être déployées pour les menaces terroristes. Cortège de la manifestation d’extrême-droite. Image de la contre-manifestation. Une contre-manifestation légale a été organisée en parallèle, celle-ci a permis de rassembler entre 1 000 et 1 500 de personnes. Plusieurs centaines de contre-manifestant•es étaient également présent•es en dehors de la manifestation déclarée. Au moment où le cortège du NSV a pris les rues de Gand, différents groupes composés de militant·es antifascistes, en dehors de la manifestation déclarée, ont tenté de bloquer l’avancée du cortège. La première tentative a vite échoué après l’intervention des forces de l’ordre et de nombreuses autres tentatives ont eu lieu par la suite. Les contre-manifestants ont partiellement réussi à ralentir la progression de la marche principale en mettant le feu à des poubelles et en lançant des projectiles vers les manifestant.es d’extrême droite. Une femme aurait été violemment frappée en pleine rue par un manifestant d’extrême droite alors qu’elle s’indignait par le passage de ce cortège dans l’espace public. Différents témoignages présents sur...

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Santé / Soins

Soirée de soutien - свободен как птица -

Le samedi 29 mars, nous organisons un concert pour la commémoration de Ptitsa, aka Viktor, aka Daniil, réfugié politique anarchiste russe arrivé en Belgique en 2018. Le concert est à prix libre, les benef seront versés pour rembourser ses funérailles et son dernier voyage vers Moscou. 🔥19:30 - Projection documentaire « Partisan 22 » (sur les sabotages anti-Poutine en Russie) 🔥20:00 - Concert Crispation 🔥21:00 - Concert The End of Ernie 🔥22:00 - Concert Bavure Toute la soirée : 🖋️ Ecriture de lettres pour des prisonniers anarchistes 🍹 Bar soft & alcool 📖 Coin fanzines 🐦‍⬛ Le samedi 29 mars, nous organisons un concert pour la commémoration de Ptitsa, aka Viktor, aka Daniil. Nous sommes un petit groupe avec un grand rêve : rendre hommage à notre cher ami qui nous a quitté le 6 décembre dernier. Le 28 mars 2025, il aurait eu 25 ans. Le concert est co-organisé par le collectif Fragile qui met beaucoup de soin à organiser de chouettes concerts sur Bxl. Merci à elleux ! Ouverture des portes à 19 heures. Le concert est à prix libre, les benef seront versés pour payer ses funérailles et son dernier voyage vers Moscou. Daniil tu ne seras jamais oublié ! 🔥19:30 - Projection documentaire « Partisan 22 » (sur les sabotages anti-Poutine en Russie) 🔥20:00 - Concert Crispation 🔥21:00 - Concert The End of Ernie 🔥22:00 - Concert Bavure Toute la soirée : 🖋️ Ecriture de lettres pour des prisonniers anarchistes 🍹 Bar soft & alcool 📖 Coin fanzines @ Bras, 14 rue van Hoorde 1030 Schaerbeek Daniil a eu une vie particulièrement dure. Il n’avait que 15 ans quand il vivait dans un orphelinat extrêmement violent. Il aimait le punk et a participé à la scène skin et punk à Moscou. Il a été torturé par les keufs pour son implication dans le milieu anarchiste, ses activités et convictions politiques. Cette situation l’a obligé à quitter son pays natal pour toujours au jeune âge de 18 ans, ce qui fût le début d’une longue odyssée qui l’a amené par l’Ukraine, la Biélorussie, la Pologne et qui a trouvé maintenant sa fin tragique en Belgique où il a eu l’asile politique pendant quelques années. Après l’invasion russe en Ukraine en février 2022, il a organisé des discussions et des activités de solidarité pour soutenir ses amis et camarades anarchistes. Pendant ses dernières années en Europe occidentale, la Russie, son chez lui, sa langue et sa culture, lui manquait beaucoup, ce qui ne l’a pas empêché de maintenir son rire fort et son humour sarcastique, noir mais rigolo gravé dans notre mémoire à jamais. On essaye de réunir une somme pour pouvoir payer la pompe funèbre et envoyer son corps ou ses cendres à son pays natal et sa famille. Il nous reste +-1000€ à rembourser. Vous pouvez envoyer de l’argent au compte suivant : BE22 6511 9672 9847 BIC/SWIFT : KEYTBEBB XXX Nom : Chome-Rolfs Communication : Victor, Daniil ou Птица English 🐦‍⬛On Saturday 29 March, we are organising a concert to commemorate Ptitsa, aka Viktor, aka Daniil. We’re...

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Extrême-droite / Antifascisme

Tesla chahutée à travers le monde, notamment en Belgique

À la suite du signe nazi d’Elon Musk à l’investiture de Trump et de son soutien toujours plus important aux projets néo-fascistes de par le monde, une voiture de son entreprise Tesla a été endommagée à Bruxelles. « Raciste« , c’est ce qui a été inscrit sur une voiture de la marque. Des actions similaires ont eu lieu dans d’autres endroits du monde, en Allemagne, en France et en majorité aux Etats-Unis, où de nombreux concessionnaires ou magasins et véhicules de l’entreprise de Musk ont été dégradés. À Toulouse par exemple un concessionnaire Telsa a été incendié la nuit du 2 mars. Aux Etats-Unis, le 1er mars, 50 actions simultanées contre l’entreprise d’Elon Musk ont également eu lieu, allant du blocage du concessionnaire, à leur incendie, jusqu’à des tirs à balles réelles. Cela s’est passé le mercredi 19 février, à Salem dans l’Oregon aux Etats-Unis. Un autocollant a été retrouvé avec les mots « Kill Elon » sur le magasin visé. Ce mouvement mondial d’actions directes* s’accompagne d’un net recul de Tesla sur le marché de l’automobile comparé à ses concurrents. En Europe et en Belgique, les ventes de Tesla ont dégringolé de près de 50% par rapport à l’année dernière. En Allemagne, ce pourcentage monte jusqu’à 75% pour le mois de janvier, comparé à l’an dernier. La première semaine du mois de février 2025 a également vu la fortune de Musk chuté de 40,9 milliards de dollars. Par ailleurs, avant les élections anticipées en Allemagne – à l’issues desquelles le CDU** est sorti vainqueur – Musk avait soutenu le parti néo-fasciste allemand l’AfD, qui multiplie les références au nazisme et porte un projet fasciste pour l’Etat allemand. La présidente de l’AfD avait lors de son échange avec Musk, affirmé qu’Hitler était un « communiste » et qu’il n’était absolument pas « d’extrême droite« , ce avec quoi le fasciste le plus riche du monde était complètement d’accord. La marque de Musk subit donc une forme de boycott spontané à l’international, y compris en Belgique. Ce malgré le soutien répété, à moitié dissimulé, du MR et de son centre de « recherche » Jean Gol, à Musk et la nouvelle administration de Trump. Il y a quelques mois, dans une publication sur X (Twitter) supprimée depuis, Corentin de Salle (président du Centre de « recherche ») et Mathieu Michel, posaient fièrement et l’air grave avec ce message « Ne laissons pas la MUSKPHOBIE tuer la liberté d’expression !«  Le MR et le centre Jean Gol – ce centre est contesté par des scientifiques, il s’apparente à un centre de propagande idéologique – souhaitent profiter des offensives fascistes en Amérique du Nord, pour faire avancer leur propre agenda politique, ainsi que pour déplacer la fenêtre du politiquement acceptable en Belgique, vers une extrême droite toujours plus dure. On peut le remarquer au niveau de la culture (GLB veut supprimer le ministère de la culture), sur les politiques racistes (notamment migratoires), sur les politiques répressives (loi anti-casseur, «...

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Le fondateur d’un parti d’extrême droite comme nouveau chef de cabinet pour le MR

Lundi 17 mars, nous apprenions que Georges-Louis Bouchez a recruté le co-fondateur du parti d’extrême droite Parti Populaire (PP), Rudy Aernoudt comme bras droit. Le politicien d’extrême-droite remplacera le patron Axel Miller au poste de chef de cabinet de Georges-Louis Bouchez. Le Parti Populaire a existé de 2009 à 2019. Si le parti et sa direction se sont longtemps défendu d’être d’extrêmes-droites, il a pourtant accueilli au sein de ses rangs, des militant·es islamophobes, antisémites, les lepénistes et anciens du FN Belge (qui a cessé ses activités en 2012). L’ambition du parti était de réunir l’ensemble de la droite dure derrière un seul drapeau. Ce qui s’est finalement soldé par un échec politique et électoral écrasant, avec un score de 1,11 % à la Chambre en 2019. Echec, pas au goût de Georges-Louis Bouchez. Lui, qui déclarait récemment à l’ULB, que « L’islamophobie ne devait pas être un délit. C’est comme l’arachnophobie » entend pourtant capitaliser sur l’extrême-droite, ses membres et ses idées, pour développer le projet et l’assise politique du MR. Le recrutement de Rudy Aernoudt s’inscrit dans une dynamique globale au sein du MR, lors des élections du 9 juin GLB expliquait avoir volontairement tablé sur l’agenda de l’extrême droite afin de viser les 30%. Ledit parti « libéral », mise sur une stratégie de communication agressive, multipliant les polémiques, mesures et propositions racistes, anti-féministes & transphobes (avec des personnalités comme Nadia Geerts en tête de gondole), contre la culture, les pauvres, les personnes exilées … Il recrute activement des éléments fascistes de groupuscules d’extrême-droites comme Noa Pozzi, Matteo Besson, Raphaël Cormann, … Le MR assume même menée une guerre idéologique à la « gauche » à l’aide de son « centre de recherche » Jean Gol. Ce centre, vivement critiqué par des universitaires et des politologues reconnus, qui multiplie les attaques et fausses polémiques, notamment sur X (Twitter) ou sa présence est stratégique. ces fausses polémiques sont alors relayées dans des médias comme La Libre ou sur les plateaux télés de LN24, et débattus par les mêmes personnalités médiatiques du parti. Le MR s’assure ainsi de son assise médiatique et de son ancrage idéologique dans le paysage politique belge. Si depuis plusieurs mois, différents acteurs politiques et médiatiques soulignent et dénoncent le processus d’extrême-droitisation du MR, le recrutement de Rudy Aernoudt en tant que chef de cabinet fini peut-être d’enfoncer le clou. Les faibles protestations en interne, y compris des dits « modéré·es » libéraux comme Sophie Wilmès contre les choix opérés à la tête du parti ne trompent pas non plus. C’est dans les rangs des Jeunes MR où les contestations et départs sont plus nombreux. Toujours est-il que les cadres politiques et les militant·es du parti semble pleinement embrasser la voie de l’extrême-droite prise. Sources : « Un courant d’extrême droite au Parti...

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Racismes / Colonialismes

LA CONFÉRENCE DES AUTRICES DECOLONIALES HOURIA BOUTELDJA ET LOUISA YOUSFI PRISE À PARTIE

Vendredi 14 février, l’autrice décoloniale Houria Bouteldja et la journaliste Louisa Yousfi donnaient une conférence croisée au Théâtre de la Parole à Bruxelles. Lors de celle-ci, des individu•es se sont introduits sur le site du théâtre et ont à la fois cassé une vitre et mis de la colle sur une serrure. Des tags avaient aussi été faits la veille de la conférence. Si cette attaque apparaît comme une tentative d’intimidation, les autrices ont rappelé sur les réseaux sociaux à quel point ces attaques leurs étaient coutumières et que cela ne les inquiétait en rien. Ces individu•es qui s’opposent donc aux discours décoloniaux prônés par les deux autrices ont inscrit sur les murs du théâtre de la parole « Bouteldja et Yousfi, que la peur change de camp » et « la révolution ne s’écrit pas au nom de la race, le fascisme oui ». Bien que ces deux phrases puissent initialement semer le doute sur leurs intentions politiques, il apparaît néanmoins qu’elles s’inscrivent à la fois dans une logique raciste et relèvent une islamophobie manifeste chez les détracteurs des deux autrices. En effet, régulièrement, des conférences ou rencontres avec Houria Bouteldja sont annulées à cause de telles menaces. En octobre 2023 déjà, des affiches menaçantes avaient été collées sur la devanture de la librairie Terra Nova à Toulouse, où Bouteldja devait tenir une conférence. En inscrivant sur ce mur « Bouteldja et Yousfi, que la peur change de camp », les auteurs de cet acte font entendre que les discours décoloniaux prônés par les autrices mettraient en danger les intérêts d’une partie de la population. Mais à quelle partie de la population ces personnes font-elles allusion ? Dans ses écrits Houria Bouteldja parle du racisme d’un point de vue structurel et matériel et met en lumière les oppressions que le suprématisme blanc fait subir à l’ensemble des personnes non-blanches. Si ces personnes inscrivent que « la peur doit changer de camp », c’est certainement parce qu’elles ont beaucoup à gagner en conservant leurs propres privilèges. La seconde inscription « la révolution ne s’écrit pas au nom de la race, le fascisme oui », fait entendre que la question raciale n’a rien à faire dans quelconque visée révolutionnaire. Pourtant, les questions de race et de classes sont au cœur de la pensée décoloniale, qui sont vues comme des cadres de lecture complémentaires plutôt que compétitifs. Comment imaginer une révolution totale sans remise en question des rapports de race issus des colonialismes historiques et actuels ? Houria Bouteldja est régulièrement attaquée pour son usage du concept de « race » dans l’analyse des rapports sociaux. Pourtant, comme l’autrice l’explique dans plusieurs ouvrages, la race n’est pas une donnée biologique, mais une construction sociale et politique, produite par le racisme, de la même manière que les matérialistes considèrent que le capitalisme produit la classe et que le patriarcat produit le...

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Racismes / Colonialismes

Vers une criminalisation généralisée des réfugié•es ?

@@b@@Une vague répressive sans précédent@@/b@@ Depuis quelques mois, les politiques migratoires connaissent un durcissement à travers le monde. Des États-Unis à l’Europe, plusieurs gouvernements ont choisi de restreindre drastiquement l’accueil des personnes réfugiées, invoquant des raisons de sécurité ou de contrôle desdits « flux migratoires ». Ces politiques, en Europe et en Amérique du Nord, témoignent d’un virage sécuritaire et fascisant dans la gestion de l’accueil des personnes réfugiées. @@b@@États-Unis : Guantanamo, déportations de masse et arrestations…@@/b@@ Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump applique une politique raciste et inhumaine contre les personnes réfugiées, orchestrant des expulsions de masse qui ciblent en priorité les populations latino-américaines, africaines et haïtiennes. Sa stratégie repose sur la peur et la répression, pour transformer la question de l’immigration en une crise fabriquée et justifier une violence d’État sans précédent. L’une des mesures les plus choquantes de cette offensive est son projet d’envoyer jusqu’à 30 000 personnes sans papiers, dont des mineurs, à Guantanamo, une prison tristement célèbre pour ses violations des droits humains. Initialement conçue pour détenir des terroristes présumés, cette base militaire située à Cuba devient désormais un outil de détention arbitraire, où des personnes seront enfermées sans autre justification que leur présence sur le sol américain. Cette décision a suscité l’indignation des ONG et des défenseur·euses des droits humains, qui dénoncent une dérive autoritaire dangereuse. Une autre mesure phare du gouvernement Trump est la déportation massive des personnes réfugiées, avec la promesse de « renvoyer des millions » de personnes. Les images diffusées par le gouvernement montrent des personnes menottées, embarquées de force dans des avions militaires. Trump et ses alliés justifient ces actions en les présentant comme une réponse nécessaire aux « criminels étrangers », un discours qui cherche à diaboliser les réfugié·es et une volonté assumée de criminaliser l’exil. Dans ce cadre, les arrestations arbitraires aussi sont en hausses. Les responsables de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) ont reçu des instructions pour intensifier les arrestations, avec un objectif quotidien de 1 200 à 1 500 interpellations. Les forces de l’ordre, elles, ont reçu carte blanche pour intervenir dans les écoles, les hôpitaux et les lieux de culte, bafouant les principes fondamentaux de protection des individus vulnérables. L’ICE ne se contente plus d’expulsions aériennes : 1 500 militaires sont déployés à la frontière mexicaine pour des reconduites « au sol ». Pendant ce temps, le Salvador a proposé d’accueillir les personnes expulsées, quelle que soit leur nationalité, en les plaçant dans une « méga-prison » de 40 000 places, une offre saluée par l’administration Trump comme « un accord migratoire extraordinaire« . Les conséquences de ces (...)

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Racismes / Colonialismes

La police porte plainte à l’encontre d’un collectif qui lutte contre les violences policières

Une plainte a été déposée par le secrétaire national du Syndicat national du personnel de police et de sécurité (SNPS), Thierry Belin, à l’encontre du Comité Zone-Midi contre les violences policières. Le Comité Zone-Midi, comme son nom l’indique, est essentiellement actif autour de la zone de police midi. Le comité a à plusieurs reprises interpellé des conseils communaux pour faire porter des revendications citoyennes contre les violences policières racistes. Notamment lors de l’affaire du commissariat Démosthène, qui avait suscité une vive réaction dans l’opinion publique après les révélations de la RTBF (Investigation), parmi d’autres sources, dévoilant plusieurs vidéos de passages à tabac au sein de ce commissariat. Dans un communiqué de presse, le Comité Zone-Midi détaille la situation : « Dans cette séquence [celle des révélations de la RTBF] aux interventions anti-racistes multiples (familles de victimes de violences policières, journalistes, avocats, activistes, conseillers communaux, artistes, citoyens, etc.), le Comité Zone-Midi contre les violences policières a mené plusieurs interpellations au conseil de police de façon à implémenter une politique proactive de tolérance zéro en matière de violence raciste. » Comité Zone-Midi contre les violences policières « Malgré cette large mobilisation citoyenne, aucun des policiers poursuivis pour des faits de racisme n’a été licencié. Certains ont même été promus alors que d’autres ont obtenu des indemnités de procédures. Les policiers témoignent eux-mêmes du fait que cette culture de l’impunité entretenue fait fuir les bons policiers et transforme la zone midi en la pire des zones du pays. Cette absence de responsabilité des pouvoirs publics, pourtant régulièrement interpellés sur cette question depuis de nombreuses années par des collectifs saint-gillois, forestois et anderlechtois, dégrade durablement l’image de notre police. » Comité Zone-Midi contre les violences policières « Or, c’est aujourd’hui le Comité Zone-Midi qui se trouve incriminé pour « diffamation » et « calomnie ». La phrase qui nous conduira devant la chambre du conseil est la suivante : « le commissariat de Démosthène va fermer. Un contingent important de policiers néo-nazis va être transféré dans le nouveau commissariat de la Gare du Midi. Il est temps d’exclure de la fonction publique les policiers racistes ». Cette stratégie de criminalisation s’inscrit dans un large mouvement des syndicats policiers et des partis d’extrême droite visant à éteindre, de façon préventive, toute politique transformatrice du statu quo conservateur actuel.« Comité Zone-Midi contre les violences policières Mais qui est Thierry Belin qui a déposé la plainte avec le syndicat SNPS ? Secrétaire nationale du syndicat des policiers, Belin est connu pour ses positions très réactionnaires, dont sa haine envers les luttes anti-racistes et féministes. Son compte X (anciennement Twitter), regorge de propos pouvant être qualifiés...

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Racismes / Colonialismes

Justice pour Imad : un rassemblement organisé à Seneffe 2 ans après sa mort

Ce dimanche 23 mars 2025, cela fera deux ans qu’Imad a été tué d’une balle dans la tête et d’une autre dans le coeur par un policier à Seneffe. Deux ans que ses proches sont sans réponse dans le combat qu’ils mènent pour rétablir justice et vérité. Deux ans qu’ils sont ignorés à la fois par les pouvoirs politiques et judiciaires qui ne leur laissent aucun espoir de justice. En hommage à Imad et pour protester contre ce traitement inhumain, un rassemblement est une nouvelle fois organisé à Seneffe. Ce rassemblement aura lieu au Clos des Lilas à 17 heures le dimanche 23 mars. Les circonstances tragiques dans lesquelles Imad a été tué démontrent à quel point l’impunité policière est particulièrement importante quand il s’agit de victimes non-blanches. Imad était un père de famille de 43 ans et le seul refus d’obtempérer qu’il a commis a permis de justifier à ce policier qui est à ce jour encore en service, de lui assener une balle dans le cœur et dans la tête. Depuis, ses proches sont sans la moindre réponse de justice. La sœur d’Imad indiquait dans son discours à la journée de lutte contre les violences policières, qu’elle avait terriblement peur de tomber nez à nez avec le policier qui a tué son frère. En février passé, malgré l’ensemble des preuves qui montrent qu’il s’agissait d’un homicide policier, le procureur du roi a demandé un non-lieu. Ce non-lieu, s’il est prononcé, signifierait que le policier inculpé n’irait pas en justice et laisserait donc les proches d’Imad dans un vide sans précédent. Nous vous invitions à suivre la page Instagram Justice.pour.imad pour avoir plus d’informations et vous rappelons qu’il est possible de soutenir financièrement le comité via le compte : BE65 5230 8110 3896 avec la communication « Justice pour Imad ». Des t-shirts et des bics sont aussi à vendre pour soutenir le comité. Pour information, un départ groupé est organisé depuis la gare de Bruxelles Midi à 14h15 et un repas sera prévu à la fin du rassemblement afin de rompre le jeune ensemble.

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Extrême-droite / Antifascisme

Censure et menaces à l’ULB : Amnesty interdite d’utiliser le terme génocide et des drapeaux palestiniens

Ce lundi 17 mars , Amnesty ULB a organisé un rassemblement sur le campus de l’Université libre de Bruxelles (ULB) pour sensibiliser sur la situation en cours à Gaza ainsi que le génocide. Pourtant, les autorités académiques de l’ULB ont imposé des restrictions autoritaires au cercle, interdisant l’utilisation du terme « génocide » et la présence de drapeaux palestiniens. Le comité étudiant a tout de même décidé d’organiser un « rassemblement pacifique contre le génocide à Gaza » ce lundi 17 mars. D’abord informés par téléphone, les organisateur·rices du rassemblement ont demandé une confirmation écrite des consignes imposées. L’ULB a répondu par mail en confirmant l’interdiction du mot « génocide », tout en restant silencieuse sur la question des drapeaux palestiniens. Pourtant, selon nos informations, les autorités ont bien interdit ces derniers lors des discussions verbales. Il semble également que les drapeaux auraient été interdits par la direction générale d’Amnesty, car cela contredirait avec le principe des « revendications non nationales » de l’organisation. Plus alarmant encore, l’ULB a assorti ces restrictions d’une menace explicite : selon nos sources, les étudiant·es impliqué·es risqueraient ni plus ni moins qu’un retrait de diplôme. Une intimidation qui met en lumière la volonté des autorités universitaires de dissuader toute contestation par des moyens disciplinaires démesurés. Cette restriction imposée à Amnesty ULB n’est pas un cas isolé. L’ULB semble multiplier les entraves à l’expression des luttes sociales et politiques. Depuis quelques mois, les autorités de l’ULB n’hésitent pas à prendre des mesures de plus en plus autoritaires sur le campus. Outre la répression active pendant l’occupation du bâtiment B qui dénonçait les liens entre l’université et Israël en mai dernier et son expulsion violente par la police en juin, l’ULB a décidé de poursuivre plusieurs étudiant·es en interne les menaçant d’exclusion. La posture active dans la répression du mouvement pro-palestinien de la part des autorités questionnent beaucoup en interne. En novembre dernier, c’est encore une fois la police qui s’est mobilisée sur le campus pour protéger la conférence du Centre Jean Gol, think tank du MR, qui comptait parmi ses intervenants Georges Louis Bouchez et Louis Sarkozy. Récemment, le collectif.ve du 8 mars a vu sa banderole arrachée et jetée. De nombreux cercles et associations étudiantes s’inquiètent de cette dérive autoritaire et d’un climat de répression qui s’intensifie. Cette censure imposée à Amnesty ULB s’inscrit dans un contexte plus large de restriction des mobilisations pro-palestiniennes sur le campus. Loin d’être un cas isolé, des procédures similaires s’observent dans de nombreuses universités occidentales où les prises de parole pro-palestiniennes font l’objet d’une censure systématique. Aux États-Unis, en France, au Royaume-Uni ou encore en Allemagne, des étudiant·es et des enseignant·es ont été suspendus, (...)

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Racismes / Colonialismes

[RADIO] Manifestation contre la violence policière à BXL

Reportage sonore A l’émission Tranche d’Anar de ce mercredisoir 19 mars 2025 sur Radio Air Libre et 87.7 FM à Bruxelles, nous diffusons les prises de paroles de la manif contre les violences et répressions policières qui a eu lieu le samedi 15 mars 2025 à Bruxelles et on terminera en lisant le tract pour Ramy en Italie et l’agenda militante de stuut.info ! Vous allez entendre des prises de paroles suivantes : Justice pour Sourour, Sabrina et Ouassim et discours des madres et le front des mères à la place du Luxembourg, Justice pour Imad, Domenico et discours de la ligue des droits humaines à la place Poellaert. Justice pour Medhi et Ibrahima devant la gare centrale et discours du collectif gettingthevoiceout concernant les décès dans les centres fermés et du collectif Samidoun pour les décès au Gaza à la place de Congrès à Bruxelles. Notez déjà dans votre agenda ! “justice pour Imad et pour toutes” rendez vous ce dimanche 23 mars 17h à Seneffe au clos des Lilas. Audience pour justice pour sabrina et Ouassim aura lieu le mercredi 26 mars au cours de cassation avec petit rassemblement, info suivra Le dimanche 30 mars à 14h30 manifestation Justice pour Medhi à la place Medhi Bouda (nouveau marché aux graines) à Bruxelles. Dernière audience au tribunal palais de justice lundi 1 avril à 16h30. Soutien financier pour les procès demandé ! soutien financier pour les procès demandé ! voici les différentes pages Facebook, Instagram Justice pour... et sur osvp Ecoutez sur radioairlibre.net ou 87.7 FM à Bruxelles ou ici :

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Anecdotes gesticulées & théâtre action des immenses

Anecdotes gesticulées par 3 immenses Les anecdotes gesticulées offrent un espace d’expression libre et inclusif, à mi-chemin entre le théâtre et la conférence, permettant à chacun·e de porter une parole militante, ancrée dans son propre vécu et sa propre analyse. Chaque voix, quelle qu’elle soit, tisse une parole politique forte, capable de transformer nos perceptions et d’inspirer des actions concrètes. Pour cette édition spéciale, Sarah Ben Brahim, Violette Ouassa et Yldiss, du Syndicat des immenses, interviendront sur scène. Immense t’ai attraction ! Une création collective étincelante du Syndicats des immenses et des immantes (pas religieuses) qui vous emmènera dans les hauteurs des caniveaux célestes. Du théâtre sincère, avec des vrais morceaux de clochards dedans. Du théâtre documentaire, avec des grosses tranches de vécu dedans. Du théâtre contemporain et néanmoins inclusif, sensoriel, et odorant. A propos du Senghor : Depuis trente ans, le Centre culturel d’Etterbeek porte sa mission en référence à Léopold Sédar Senghor, ce grand chantre du métissage culturel et défenseur d’une culture plurielle, en étant le lieu bruxellois par excellence de l’expression de la multiculturalité. Le Senghor, ce sont des concerts (musique du monde, Jazz métissé, musique classique, contemporaine et de création), des spectacles ( danse contemporaine, théâtre et jeune public) et un ciné-club. Le Senghor c’est aussi des expositions, des ateliers et stages pour enfants, et activités de Cohésion sociale ( école des Devoirs, cours d’Alpha et des activités de « lien social »).

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Extrême-droite / Antifascisme

« Salutations de la clandestinité » de Martin [Burkhard Garweg]

À la famille, aux amis, aux camarades, aux alliés et aux résidents du camping [ou Martin résidait sous une fausse identité]. À tous ceux qui souhaitent échanger avec moi et partager notre point de vue. Légal, illégal, qui s’en soucie ? Le 26 février dernier, Daniela Klette a été arrêtée à Berlin. Des journalistes qui ont offert leurs services comme auxiliaires de police, contribuant à transformer un État de plus en plus autoritaire en une communauté d’enquêteurs et d’informateurs, ont utilisé l’IA pour retrouver des images de Daniela sur Internet. L’aide historique de ces journalistes dénonciateurs de podcasts a apporté un soutien opportun aux contrôles biométriques par reconnaissance faciale, nouvelle étape vers un contrôle totalitaire de l’État.[pour en savoir plus ] La chasse à l’homme policière qui a suivi, visant Volker Staub et moi-même, a toujours été marquée par le mensonge et l’alarmisme. La police et les médias bourgeois prétendent que nous sommes des criminels violents et des terroristes prêts à tuer pour de l’argent sans sourciller. L’immeuble où vivait Daniela et les immeubles voisins ont été évacués, sous prétexte d’explosifs dangereux. Des mesures, dont des opérations de guerre psychologique, ont été mises en œuvre pour mobiliser la population autour de cette chasse à l’homme. Il a depuis été établi que la grenade et le lance-roquettes retrouvés étaient factices, ce que la police savait sans doute depuis le début. L’objectif de cette opération, qui a duré plusieurs jours, était de tromper et de manipuler la population. Mais surtout, l’objectif derrière la création d’une image de criminels violents est de dépolitiser et de saper l’histoire de l’opposition fondamentale – l’histoire des tentatives de libération des conditions violentes du capitalisme, nées de la résistance du mouvement de 68 et liées aux luttes révolutionnaires et anticoloniales à travers le monde. Le projet de guérilla urbaine de la RAF a pris fin il y a vingt-six ans. Cependant, pour ceux d’entre nous poursuivis en tant que militants de la RAF, la vie clandestine n’a pas pris fin. On s’efforce de nous présenter comme une bande de voleurs violents et en maraude, représentant un danger pour la population et prêts à tuer, simplement pour de l’argent. Pour nous, en revanche, il est hors de question de recourir à la violence susceptible de tuer ou de blesser physiquement des personnes simplement pour de l’argent. S’il est regrettable d’effrayer les employés des bureaux de change ou des sociétés de transport de véhicules blindés, il n’y a aucune raison de croire ce que disent la police ou l’appareil judiciaire. Leur seul objectif est de délégitimer l’opposition fondamentale et de créer un climat dans lequel la violence et la répression d’État semblent justifiées. « La violence est le fondement de la société bourgeoise : dans la misère de son système pénal, dans les ghettos en marge de la vie quotidienne bourgeoise, dans la militarisation de la «...

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[brochure] Qu’est-ce qu’on fout ? (2e partie)

Le texte L’un-e d’entre nous est tombé-e par hasard sur ce texte dans la revue en ligne Période . Son auteure, c’est Chi-Chi Shi, qui est diplômée en théorie politique de l’université d’Oxford. Le texte original est un article universitaire paru en 2018 dans le n°26 de la revue Historical Materialism sous le titre « Defining my Own Oppression : Neoliberalism and the demands of Victimhood ». Il est disponible en texte sur historicalmaterialism.org et en audio sur Youtube . Cette brochure est la 2e partie du projet. C’est mieux d’avoir lu la 1re pour comprendre celle-là. C’est aussi là qu’on a expliqué notre démarche. Si tu n’as pas le premier numéro, tu peux écrire à souffrance-politique@@@riseup.net ou regarder sur infokiosques.net . Tous les mots suivi d’une * sont définis dans le lexique publié dans la brochure n°1 , sauf deux qui se trouvent en fin de brochure. Sommaire : 4) La politique qui part du ressentiment et du trauma On parle de l’importance du ressentiment causé par l’oppression. Il donne l’impression de pouvoir agir politiquement mais qu’en fait il empêche de penser la fin du système. On voit aussi que l’intérêt accru pour le trauma est en même temps une conséquence et une réponse au néolibéralisme. 5) Soigner les symptômes, négliger les causes Comment on se concentre sur les effets et symptômes du système plutôt que sur son fonctionnement. On verra que ça construit le capitalisme et le néolibéralisme comme des faits nécessaires et incontestables. 6) Souffrir = savoir ? Est-ce que la connaissance, la légitimité et la vérité c’est la même chose que l’expérience de la souffrance ? 7) Reconnaître les obstacles à la résistance collective Comment tout ça empêche de créer du collectif autour d’objectifs communs ? 8) Conclusion Annexes Ici, y a des tableaux récapitulatifs, des outils de luttes et des liens pour mettre tout le savoir dans cette brochure en pratique !

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Racismes / Colonialismes

Lettre de Daniela Klette à la Conférence Rosa Luxemburg

Chers participants à la Conférence Rosa Luxemburg – Chers camarades, Je vous salue aujourd’hui depuis la prison de Vechta. Il y a près d’un an, après des décennies de clandestinité, j’ai été arrêtée. Devant moi se trouvent plusieurs années de procès, où je suis accusée d’avoir participé à des expropriations armées. Par ailleurs, la justice poursuit un autre procès contre moi, où je serai accusée d’avoir participé à des actions de guérilla urbaine contre le capitalisme et l’impérialisme. J’avais 17 ans lorsque la lutte de libération vietnamienne a vaincu l’impérialisme mené par les États-Unis. Cette incroyable victoire a été obtenue grâce à la solidarité mondiale – malgré le napalm, malgré l’immense machine militaire qui s’est dressée contre le mouvement de libération et malgré les massacres de la population vietnamienne commis par l’armée américaine avec l’aide et la complicité de l’Occident, en particulier de l’Allemagne. J’avais 16 ans lorsque j’ai appris le meurtre d’un homme en détention, en grève de la faim contre la torture de l’isolement. Il s’agissait d’Holger Meins, qui s’était élevé contre le système et avait été tué en prison, victime d’une malnutrition délibérée et du refus de soins médicaux lors d’une alimentation forcée ordonnée par l’État. C’était une époque de tentatives de libération et de luttes anticoloniales dans de nombreux pays : par exemple, les Black Panthers contre l’oppression raciste et pour la révolution aux États-Unis, la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud, ou le FSLN au Nicaragua contre la dictature. J’ai commencé à comprendre ce que l’humanité pouvait attendre du capitalisme et de l’impérialisme. Oui, je me considérais comme faisant partie des mouvements mondiaux luttant pour la libération de l’exploitation et de l’oppression, contre le capitalisme et le patriarcat, et contre la guerre et le militarisme. Le système judiciaire examine actuellement ma culpabilité au sens juridique du terme. Pour moi, il ne s’agit pas de culpabilité, mais de ce qui a mobilisé et continue de mobiliser des millions de personnes : comment surmonter les conditions mondiales qui engendrent la guerre, les déplacements, l’exploitation, l’oppression patriarcale et raciste, la pauvreté et la destruction écologique totale ? Les puissants se préparent à la grande guerre pour préserver leur pouvoir. La société est marquée par une pauvreté croissante, la militarisation et une dérive vers la droite. Le capitalisme court à la catastrophe écologique. L’état du monde actuel montre sans équivoque que les questions sur la manière de surmonter ces conditions étaient justifiées et demeurent nécessaires. Ces questions nous concernent tous, et nous ne pouvons y répondre que collectivement et par des mouvements de grande ampleur. J’aimerais être avec vous pour travailler ensemble sur ces questions. Mais la répression et la détermination de l’État à condamner l’histoire de l’opposition fondamentale empêchent une telle chose. (...)

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