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[Brochure] La Maison du Peuple, Toulouse, mai 2023

La Maison du Peuple (MDP) du 1er Mai, c’est la quatrième MDP ouverte sur Toulouse. La précédente date de 2020-2021, elle avait fermé le cycle Gilets Jaunes. La MDP du 1er Mai 2023, c’est le squat du mouvement social contre la réforme des retraites. Pas n’importe où, à deux pas de la gare, dans l’épicentre. La MDP a été expulsée le 6 juin 2023 après des tirs de mortier sur les gendarmes qui rentraient de manif. 36 jours d’occup’, c’est court et intense. On va vous en raconter quelques moments. Préface Pour certain.es, l’histoire commence à la gare. Il y a plein de gens qui attendent leur train et entendent parler de l’ouverture du lieu, et qui viennent voir. Certain.es repartent prendre leur train et pour d’autres, il y un gros dilemme : il y a une méga-ambiance ici. Alors ils vont rester avec nous parce qu’ils ont ce sentiment qu’ici il va se passer des dingueries, il est temps de changer ses plans et de vivre ici et maintenant. On veut pas d’un texte lisse où tout va dans le même sens. Parce que construire ce récit nous fait comprendre, nous rencontrer, revenir sur les moments les plus difficiles et se soutenir, faire perdurer les liens, pour continuer à s’organiser. Parce qu’on ne veut pas oublier. Communiqué 1 À la suite de la manifestation du 1er mai 2023 [à Toulouse], rien ne s’arrête, une maison du peuple est ouverte 62 boulevard Pierre Semard ! À quelques pas de la gare sur un des sites pressentis pour la Tour Occitanie. Des infos contradictoires tournent : « suivre le bruit des casseroles ! » et des rdv sont donnés pour après la manif. Mais il y a des casseroles de partout et il n’y a pas de fin à la manif. Les affrontements sur le boulevard sont intenses, un camion de police est nassé et chahuté, les flics reçoivent des émulsions joyeuses, cacatovs et autres réjouissances. Le cortège est coupé en deux par la police, les lacrymos ne font pas peur, les gens sont équipés et les renvoient. Une barricade enflammée bloque la direction du bâtiment qu’on veut ouvrir, on est dépassés par la spontanéité, les gens appellent à rester à Jean Jaurès. Des rassemblements annexes à la manif réussissent à se composer et à converger en direction du bâtiment. Par hasard, la manifestation sauvage remonte les allées Jean Jaurès dans la même direction. Un cordon de CRS se retrouve sur le trottoir en face du bâtiment qu’on veut ouvrir, leur but peut être d’empêcher la sauvage de Jean Jau d’atteindre la gare. Mais la 2e sauvage arrive par un autre angle. Les CRS, pris en étau, ne savent plus où gazer parce que toute action peut se retourner contre eux. Et là, un culot de ouf, on avance malgré leur présence, la porte du bâtiment est ouverte de l’intérieur et tout le monde rentre dans l’ancien local des cheminots. Victoire, la maison du peuple est à nous ! Curieux.ses, les manifestant.es visitent un bâtiment labyrinthique et se l’approprient spontanément. Un drapeau rouge est planté sur le toit. Des tags et banderoles ornent déjà les murs du...

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[Brochure] Comment la police interroge et comment s’en défendre

Privilégier le texte en format pdf à lire sur l’écran : Comment la police interroge et comment s’en défendre - version page par page 96 pages A5 à lire sur l’écran ou à imprimer en format livret. Un interrogatoire n’est pas un échange harmonieux et égalitaire entre deux individus. C’est un conflit. Introduction Comprendre pour se défendre Notre ignorance fait leur force. Cette phrase résume parfaitement ce sur quoi se base un interrogatoire de police : sur notre ignorance. Ignorance sur le sens du travail de la police, ignorance sur les techniques de manipulation utilisées, ignorance sur le cadre juridique et enfin ignorance sur nos moyens de défense. Un interrogatoire n’est pas un échange harmonieux entre deux individus se plaçant dans un rapport d’égalité. C’est un conflit. Contrairement à un conflit physique où une personne utilise sa force pour attaquer l’autre, dans un interrogatoire la police exploite tes propres faiblesses pour les retourner contre toi et t’attaquer avec. Ce sont les informations livrées par la personne elle-même qui permettront à la police et à la Justice de la frapper – en aiguisant leurs stratégies et manipulations pour des futurs interrogatoires ou sous forme de preuves et d’indices devant un tribunal. On touche ici à un point central pour comprendre comment se défendre : pour mener à bien son travail, la police a besoin de la participation de la personne interrogée. Avec le temps, j’ai fait un constat ; la majorité des personnes qui livrent des informations permettant à la police de faire son travail ne se considèrent pas elles-mêmes comme des « balances ». Bien plus, ils·elles pensent n’avoir rien dit d’important, avoir parlé uniquement d’elles·eux-mêmes, n’avoir eu rien à se reprocher ou même avoir réussi à berner la police en mentant. C’est là tout le propos de cet ouvrage : la meilleure défense lors d’un interrogatoire de police est de refuser d’y participer en gardant le silence. C’est un propos que je vais répéter souvent dans les pages qui suivent, mais c’est un propos qui a besoin d’être répété encore et encore. Car en face, la police dispose de tout un arsenal de techniques et de stratégies de manipulation pour exploiter tes faiblesses, de possibilités d’enfermement à travers les gardes à vue et détentions provisoires pour t’épuiser et te fragiliser. À cela s’ajoute une culture populaire où l’on intériorise que l’on DOIT répondre quand la police, figure d’autorité, pose des questions. « Pour mener à bien son travail lors de l’interrogatoire, la police a besoin de la participation de la personne interrogée. » Avant de continuer, un avertissement Ce livre n’est pas pensé pour être un guide juridique. Il s’adresse à un public de différents pays où les législations ne sont pas toujours les mêmes. Toutefois, ces différences juridiques n’affectent que très peu le contenu que je transmets et n’influencent en rien son propos. Les mécanismes et stratégies d’interrogatoire développés par...

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Des travaux d’intérêt généraux et des amendes pour avoir critiqué la police en ligne ?

Des nouvelles de la cellule radicalisme #4 Depuis plusieurs mois, Bruxelles dévie, publie une série d’articles sur des censures d’opinions politiques sur internet car elles critiquent la police. Pour rappel : des Sanctions Administratives Communales (SAC) pouvant aller jusqu’à 500 euros ont été dressées par l’Officier de Police Judiciaire de la cellule radicalisme de la Ville de Bruxelles à l’encontre d’au moins 5 personnes. Deux d’entre elles ont également été convoquées au commissariat et interrogées pour avoir critiqué ou dénoncé des violences policières sur Instagram. Une de ces SAC a abouti à une peine de 1 jour de travaux forcés (Peine de Travail Autonome) et une autre à 270 euros d’amende. Ces deux personnes ont été sanctionnées par l’administration, car elles avaient partagé dans une de leurs stories éphémères sur Instagram l’expression populaire « ACAB » pour « All Cops Are Bastards », notamment à la suite d’une expulsion violente de sans-papiers palestiniens par la police. Pour mieux comprendre les enjeux derrière ces SAC nous avons interrogé Alexis Deswaef, ancien président de la Ligue des Droits l’Homme belge (LDH) et avocat défenseur des droits sociaux. « Historiquement, les SAC ont été inventées pour lutter contre les incivilités que le Parquet n’avait pas le temps de poursuivre, afin d’éviter une impunité de fait face à ces incivilités. Au fil des années, l’usage des SAC comme outil de répression a été élargi, au point qu’il y a maintenant visiblement même une cellule de veille au sein de la police qui passe ses journées à scroller sur les réseaux sociaux, non pas pour voir si des infractions s’y commettent (racisme, discrimination, appel à la haine ou à la violence de l’extrême droite par exemple) mais pour débusquer la moindre critique de la police ou de son action (par exemple quand l’action de la police est disproportionnée ou qu’elle réprime une manifestation avec violence). » Alexis Deswaef « On arrive à une situation inacceptable où la police est ainsi juge et parti, avec les fonctionnaires sanctionnateurs des communes qui suivent aveuglément ce que demande la police. Or, il est important de rappeler que ce sont les bourgmestres qui sont les chefs de la police et pas l’inverse. Le résultat de tout cela ? C’est la liberté d’expression qui est attaquée par la police qui tente d’étouffer toute critique à son égard, pourtant autorisée en démocratie.​ La police semble oublier la jurisprudence de la CEDH qui rappelle que la liberté d’expression protège les propos qui heurtent, qui choquent et qui blessent. On arrive à une situation paradoxale : au plus la police fait mal son travail, au moins on peut la critiquer. » Alexis Deswaef Il est important de souligner que c’est la cellule radicalisme de la Ville de Bruxelles qui est à l’initiative de ces SAC et de ces intimidations. Cette dernière est un maillon de la lutte anti-terroriste en Belgique. Mises en place dans le cadre du Plan R (R pour Radicalisme), puis...

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Extrême-droite / Antifascisme

Le site de l’usine d’Audi transformé en usine d’armement ?

En soutien aux travailleur·euses en lutte, le rassemblement contre l’Arizona de ce dimanche 13 avril est organisé sur le site d’Audi En septembre dernier, nous apprenions que l’usine du fabricant automobile Audi allait fermer ses portes à Forest. A cause de cette fermeture, plus de 3 000 personnes ont perdu leur emploi alors que certain·es y travaillaient depuis des années. De plus, la majeure partie des employés n’a a reçu que des indemnités de misère, très loin d’être à la hauteur des normes qui auraient dû être en rigueur. Dans le sillage de ce drame social, le nouveau ministre de la Défense Théo Francken (NVA) a récemment annoncé qu’il souhaitait reconvertir l’ancien site du constructeur en usine d’armement. Cette envie présentée par le politicien d’extrême droite flamand, intervient alors que la Belgique envisage de faire monter son budget national alloué à l’armement de 1,3% aujourd’hui à 2,5% de son produit intérieur brut d’ici 2034. Cette augmentation fait également écho aux pressions portées par l’OTAN et notamment les USA, pour que chaque pays membre contribue dans le budget de l’armement. Si ce sont plus de 50 millions d’euros qui sont dépensés pour le secteur de la Défense par la Belgique en 2025, c’est le chiffre mirobolant de 400 millions d’euros de dépenses publiques allouées à ce même secteur qui est espéré par notre gouvernement pour l’horizon 2029. En effet, dans le contexte de guerres militaires et économiques qui sont aujourd’hui menées par l’Occident et ses alliés, de nombreux pays comme la Belgique se lancent dans une course effrénée au « réarmement ». Il est désormais question pour les pays occidentaux de renforcer plus que jamais le budget alloué à l’armement tout en envisageant la potentielle reprise d’un service militaire obligatoire. À côté de cet investissement massif dans le secteur de la défense, l’Arizona poursuit les économies massives de budgets alloués à l’ensemble des secteurs sociaux. L’accord de gouvernement Arizona annonce des mesures particulièrement dures, comme l’instauration de la politique migratoire la plus stricte jamais appliquée en Belgique, ou encore une forte diminution des allocations de chômage. Ce processus de militarisation dans lequel la Belgique est lancée n’est que le reflet des politiques d’extrême droite qui composent notre gouvernement. En bref, les convoitises autour du site d’Audi dans la commune de Forest présentent à merveille le projet économique et politique promu par des multinationales comme Audi et nos autorités. D‘un coté des politiques d’entreprises toujours plus cruelles, qui n’hésitent pas a licencier des travailleurs sans respecter leurs droits, puis de l’autre des gouvernements qui profitent de la casse sociale pour instaurer leur projet de société : celui d’un état qui investit massivement dans l’armement tout en coupant dans les budgets des aides sociales En soutien à la lutte des travailleur·euses d’Audi, le troisième rassemblement contre le (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

[France] Enquête inter-collective sur l’UNI : une organisation fasciste !

À partir d’un retour sur l’histoire de l’UNI et d’enquêtes sur plusieurs sections locales de cette organisation étudiante, voici le bilan réalisé par 10 groupes antifascistes. Multiples saluts nazis, actions avec des organisations fascistes et membres en commun, organe de formation de cadres pour les partis d’extrême-droite, l’UNI est bien une organisation fasciste. À nous d’éradiquer l’épidémie : rejoignons les initiatives anti-fascistes ou créons-en ! L’UNI : qu’est-ce que c’est ? L’UNI (Union Nationale Inter-universitaire) naît en 1969 pour contrer la subversion émancipatrice de mai 68, en se définissant idéologiquement comme gaulliste d’ordre, une position conservatrice et antimarxiste. Financée par Pompidou, soutenue par Charles Pasqua, et appuyée par le Service d’Action Civique (SAC, milice gaulliste responsable de plusieurs dizaines d’assassinats politiques), l’UNI compense ses débuts difficiles par des actions violentes dans les facs aux côtés des néonazis du GUD (Groupe Union Défense). Dans les années qui suivent, l’UNI se lie toujours plus avec l’Extrême-Droite (ED) en se rapprochant du Parti des Forces Nouvelles (néofasciste) ainsi que du Front National. L’UNI tient des positions réactionnaires, s’opposant notamment à la légalisation de l’avortement, au pacte civil de solidarité (PACS) pour les homosexuel·les et en soutenant la réforme des retraites de 2003 et 2010. Plus récemment, des militant·es de l’UNI quittent l’orga car trop modérée et fondent la Cocarde étudiante, association d’extrême-droite. L’UNI se mobilise aussi contre le mariage pour toustes aux côtés de l’Action Française (AF, parti royaliste antisémite), Civitas (parti catholique intégriste), du GUD et des Jeunesses Nationalistes (pétainistes). Malgré ses origines gaullistes revendiquées, l’UNI n’a cessé de militer aux côtés de l’ED, leur cédant parfois même des adhérent·es frustré·es par la vitrine de droite libérale que l’organisation tente de conserver. Par ses revendications éloignées des problèmes étudiants et véhiculant des messages racistes, islamophobes, anti-féministes et élitistes/classistes, ou par son rôle dans la formation des cadres des partis d’ED, son positionnement et les liens qu’elle entretient en font une organisation fasciste à combattre à l’intérieur comme à l’extérieur du milieu étudiant. Ce texte est un bilan réalisé par dix groupes antifascistes qui ont fait un travail d’enquête sur leur section locale de l’UNI. Pour plus de détails, voir les enquêtes plus approfondies et les comptes instagram de chaque collectif, qui sont indiqué·es à la fin. Angers : UNI et Ultime Rempart A Angers, les « syndicalistes » autoproclamé·es de l’UNI ont organisée leur réunion de rentrée au bar Les Variétés, qui accueille aussi le RN, le RNJ, SOS Calvaire (cathos nationalistes), Chantons (Ex-Canto) et Ultime Rempart (UR, fafs défenseurs du patrimoine). En ce qui concerne leur communication officielle : collages islamophobes et (...)

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Santé / Soins

Un palestinien envoyé à l’hôpital par la police, un autre en centre fermé

Dimanche 6 avril, lors d’une manifestation en soutien à la Palestine à Bruxelles, deux jeunes réfugiés palestiniens ont été arrêtés judiciairement. Les deux jeunes expliquent avoir été tabassés et violentés par la police à plusieurs reprises, dans leur cellule lors de leur arrestation cette nuit-là. L’un des deux a été transféré en urgence à l’hôpital durant la manifestation. Le second a été arrêté peu après la manifestation et a par la suite été incarcéré dans un centre fermé. Des centaines de personnes se sont jointes à la manifestation de Bruxelles en solidarité avec la Palestine, alors qu’Israël intensifie ses atrocités sans précédent à Gaza. La manifestation est partie place Poelart vers le centre-ville. Une fois arrivé·es à de Brouckère, plusieurs manifestant·es ont tenté de rallier la Bourse, lieu emblématique des rassemblements pro palestiniens depuis plus d’un an. Mais le cortège fut arrêté en chemin par une ligne de policiers anti-émeutes. C’est là que des violences absolument disproportionnées ont été commises par des forces de l’ordre. Sur les images que nous avons pu consulter, une des personnes arrêtées a été frappée à deux reprises. Un premier coup de bouclier au niveau de la tête, provoquant une plaie au visage, lui a été donné. Puis, un second coup de matraque, à l’arrière de la tête, a projeté au sol le jeune réfugié palestinien. Il a alors convulsé pendant de longues secondes. Il avait du mal à respirer et a perdu connaissance. Les secours ont mis une trentaine de minutes à intervenir et il a été transféré en urgence à l’hôpital. Une fois le réfugié palestinien arrivé aux urgences, la police s’est rendue sur place pour l’arrêter et l’interroger. Les médecins ont dans un premier temps refusé l’arrestation, car l’état de santé du jeune réfugié ne le permettait pas. La police a également refusé que quiconque ne monte le voir ni ses proches ni même son avocat·e si celle-ci n’était pas officiellement demandée par le jeune homme encore aux soins. Les forces de l’ordre ont par ailleurs identifié et menacé toutes les personnes venues en soutien à l’hôpital. Quelques heures plus tard, une fois que son état fut stabilisé, mais malgré risque de commotion, la police l’a arrêté et directement transféré vers le « commissariat royal » (la garde zonale fédérale, située rue Royale). C’est dans ce commissariat que Sourour, Ilyes Abbedou et Mohamed Amine Berkane sont décédé·es. Lors de son arrestation et son transfert au commissariat, il n’avait toujours pas eu de contact direct ni avec son avocat·e, ni avec ses proches. Selon son témoignage, il aurait subi des violences pendant sa nuit en cellule. En parallèle de cet événement, une autre personne palestinienne a été arrêtée judiciairement pour « coups et blessures« , car elle aurait bousculé un policier pendant l’altercation. Cette personne explique avoir quitté la manifestation sans problèmes, et qu’elle se serait fait arrêter à la sortie d’un restaurant. Elle a alors été...

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Extrême-droite / Antifascisme

Le 1er ministre affirme que la Belgique n’arrêterait Netanyahu malgré le mandat de la CPI

Jeudi soir 3 avril, le Premier ministre d’extrême droite Bart De Wever a affirmé que la Belgique n’arrêterait probablement pas Binyamin Netanyahu, et ce, malgré le mandat d’arrêt international émis par la CPI à son encontre, si celui-ci se trouvait sur le territoire belge. Cette déclaration choque d’autant plus alors que l’Etat colonial israélien élargit ses opérations génocidaires à Gaza. L’armée israélienne a remobilisé plusieurs centaines de milliers de soldats ces dernières semaines après avoir définitivement rompu le cessez-le-feu et la trêve à Gaza le 18 mars. Depuis (au moins) plus de 1200 palestinien•nes ont été massacré•es dans la bande de Gaza. Des massacres, dont les locaux, expliquent qu’ils sont précédents par leur violence. Au moins plus de 50 000 palestinien•nes ont été systématiquement assassiné•es par Israël depuis le 7 octobre, selon le ministère de la Santé à Gaza. Une fosse commune a été découverte près de Rafah. Les corps de 15 secouristes, qui allaient secourir des civils blessé.es, y ont été retrouvés. « « Nous avons documenté les tirs intenses que le centre de dispatch a pu entendre alors que l’équipement VHF était allumé, » a révélé M. al-Khatib. Un membre de l’équipe, Assad al-Nasasra, a signalé qu’ils étaient pris pour cible. Puis, de manière glaçante, le centre de dispatch a intercepté une conversation en hébreu entre les forces israéliennes et les secouristes piégés. « Cela signifie que certains étaient encore vivants lorsqu’ils étaient sous le contrôle des forces israéliennes, » a-t-il affirmé. » explique l’ONU dans un communiqué . C’est sur le plateau de la VRT, interrogé sur le refus d’Orban et de la Hongrie d’arrêter le criminel de guerre israélien, que De Wever a dit comprendre cette décision. « Et je pense que nous ne le ferions pas non plus pour être très honnête », a-t-il expliqué. « Il y a aussi la realpolitik. Je pense qu’aucun Etat européen n’arrêterait Netanyahu s’il devait être sur son territoire », a-t-il ajouté, tout en critiquant le choix de la Hongrie de se retirer de la CPI. Alexander De Croo, le précédent Premier ministre, avait lui confirmé à l’automne dernier que la Belgique exécuterait le mandat d’arrêt envers Netanyahu s’il se présentait sur le territoire. Une position, par ailleurs, répétée le 26 février à la Chambre par le ministre des Affaires étrangères, Maxime Prévot (Les Engagé•es). « Je peux vous confirmer que si cela s’avérait nécessaire, notre pays se conformerait au mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale à l’encontre de M. Netanyahu et de l’ancien ministre de la défense, M. Gallant » avait déclaré Prévot le 26 février 2025, à la Chambre. De Wever se positionne ( donc) porte-à-faux avec son ministre des Affaires Etrangères. La déclaration du 1er ministre a par ailleurs choqué largement le spectre politique qui l’a dénoncé comme un virage politique dangereux, qui, si il est opéré, placerait la Belgique aux côtés des Etats qui ne respectent plus le droit (...)

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[États-Unis] Le DOGE utilise l’IA pour espionner les fonctionnaires

Afin, de repérer les éléments de langage des fonctionnaires hostiles à Trump et Musk, le Département de l’Efficacité Gouvernementale (DOGE) utilise l’IA ( Intelligence artificielle). Le Département a « massivement » utilisé le chatbot Grok AI de Musk dans le cadre de son travail de réduction des effectifs de l’administration fédérale. Le DOGE a recours à l’application Signal pour assurer ses communications, ce qui pourrait violer les règles fédérales sur la tenue de dossiers, car les messages peuvent être configurés pour disparaître après un certain temps. L’utilisation de l’IA et de Signal renforce les inquiétudes, le Département opère avec une transparence limitée et Elon Musk ou l’administration Trump pourraient utiliser les informations recueillies pour promouvoir leurs propres intérêts ou pour s’en prendre à des cibles politiques. À l’Agence de protection de l’environnement (EPA), certains responsables ont été informés que l’équipe de Musk déployait l’IA pour surveiller les travailleurs, en analysant leurs éléments de langage dans les communications considérées comme hostiles à Trump ou à Musk. L’EPA, qui applique des lois telles que le Clean Air Act (diminution du smog et de pollution de l’air en général ) et œuvre à la protection de l’environnement, fait l’objet d’un examen minutieux. Le DOGE utilise aussi l’IA pour surveiller les applications et les logiciels de communication, notamment Microsoft Teams, qui est largement utilisé pour les appels et les chats virtuels. Le DOGE est décrit par Musk comme une technologique qui vise à rendre le gouvernement fédéral américain plus « efficace » en ciblant le gaspillage, la fraude et les abus. Les Démocrates affirment que Musk et Trump purgent le gouvernement des fonctionnaires non partisans et installent des fonctionnaires loyaux qui fermeraient les yeux sur la corruption. De nombreux républicains et indépendants critiquent également les actions du DOGE.

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Extrême-droite : Un homme de 20 ans qui prévoyait de commettre deux attentats d’extrême droite condamné à 3 ans de prison

Le tribunal correctionnel de Bruxelles a condamné un jeune homme d’extrême droite d’une vingtaine d’années à 3 ans de prison ferme, il préparait deux attentats en Belgique, dont un contre une mosquée. Il incitait également sur Telegram a commettre des attentats. Selon le tribunal, le condamné « affiche une attitude dangereuse » et est toujours très « proche des idées d’extrême droite« . Cette décision survient alors que le parquet fédéral avait requis une peine de prison de 5 ans. Fin janvier, un jeune adolescent de 14 ans, lui aussi d’extrême droite avait été arrêté alors qu’il prévoyait un attentat contre une mosquée un vendredi, à une heure d’affluence des fidèles. Depuis plusieurs années, on observe une multiplication des tentatives d’attentats terroristes d’extrême droite en Belgique. Il n’est pas possible de dissocier ces évènements, qui sont loin d’être des faits divers, des avancées politiques de l’extrême droite (électorale, culturelle …) et de la progression de ses idées chez les partis « traditionnels ». Beaucoup d’observateur·ices et commentateur·ices politiques évoquent le concept de la fenêtre d’Overton (soit ce qui est acceptable de dire politiquement dans un contexte particulier) dans la séquence historique que nous vivons. Une matérialisation concrète des effets du déplacement de la fenêtre d’Overton vers l’extrême droite sont ces tentatives d’attentats fascistes. Si en Belgique, les politiques à la tête de l’Etat utilisent une imagerie fasciste, si ils entendent déporter massivement les personnes exilées, leur retirer leurs droits, si Georges-Louis Bouchez et ses ami•es disent que l’islamophobie n’est pas un délit, si les politiques racistes s’acharnent sur la communauté musulmane, que la presse mainstream relaie, martèle leurs propos sans critiques … Alors qu’est-ce qui retient encore des loups – pour le moment – solitaires à commettre leurs crimes racistes ? Sources : « Bruxelles : un sympathisant d’extrême droite condamné à trois ans de prison pour avoir planifié deux attaques », Le Soir, 04/04/25 : Disponible en ligne

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Écologie

[Ecologie] scandale aux billes de plastique, un opposant à TotalEnergies perquisitionné

TotalEnergies a un site industriel à Feluy dans la commune d’Écaussinnes. Ce site est un des plus grands constructeurs de microbilles de plastique (constituées de « polymères ») de Belgique. Ces polymères, quand ils sont reversés dans l’environnement, représentent un risque écologique majeur à la fois pour l’être humain, la faune et la flore. Depuis des années, des études alertent les autorités politiques locales sur l’éparpillement de millions de ces billes de plastique dans la nature des villages autour du site industriel. Jeudi 13 mars dernier, un des principaux lanceurs d’alerte à ce sujet a été perquisitionné par les forces de l’ordre parce qu’il documentait les exactions commises par TotalEnergies. Une énième façon de réprimer celles et ceux qui entravent l’impunité de telles multinationales ? Ces billes de plastique sont fabriquées via un processus de transformation du pétrole et servent ensuite à la fabrication d’objets en plastique en tous genres. Sans intervention extérieure, elles peuvent prendre jusqu’à plusieurs centaines d’années avant de totalement disparaître de l’environnement. De plus, de nombreux additifs chimiques, présent sur ces microbilles, polluent fortement les sols dans lesquels elles se trouvent. Code Rouge, action contre TotalEnergies. Des traces de ces microplastiques ont été retrouvées dans le cœur d’êtres humains, mais aussi dans le sang et dans les poumons. Leur toxicité pour l’être humain n’est plus à démontrer. Ces polymères sont éparpillés dans la nature à cause de transports mal pris en charge ou de mauvais stockages par la société TotalEnergies. Ces millions de billes se retrouvent alors chaque année « accidentellement » coincées dans la nature et sont ensuite transportées au gré du vent et des cours d’eau. Des images montrent que ces microbilles de plastique sont présentes par dizaines de milliers à plusieurs kilomètres du site industriel dans des champs ou dans des cours d’eau. Code Rouge, action contre TotalEnergies. Arnaud Guérard, échevin à la commune d’Écaussinnes, se bat quotidiennement depuis des années pour faire connaître le phénomène et pour sanctionner Total de ces exactions écologiques. C’est après avoir une nouvelle fois dénoncé la présence de ces billes de plastique sur les abords du site de TotalEnergies, que Arnaud Guérard a été perquisitionné à son domicile par les forces de l’ordre le 13 mars dernier. Cette perquisition a été effectuée par la police à la demande de TotalEnergies qui dit avoir observé un véhicule suspect aux abords du site industriel. Cette perquisition, qui a eu lieu au domicile d’Arnaud Guirrard, consiste en une nouvelle menace de la part de TotalEnergies et de la police. Le message semble simple : quiconque voudrait enquêter de trop près sur ces exactions sera poursuivi et réprimé. Cela montre que chaque personne qui tente de documenter les exactions sociales et environnementales de certaines multinationales aussi polluantes que (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

LES MINEUR·ES EN CENTRE FERMÉ

Mars 2025 Depuis le début de l’année 2025, nous apprenons par des co-détenu·es, des proches et des associations, la présence de personnes mineures en centre fermé. Suite à la campagne menée en 2016 par des organisations et citoyen·nes intitulée “On n’enferme pas un enfant. Point.”, la détention des enfants pour des raisons migratoires a été interdite depuis 2024. L’État Belge ne peut donc plus enfermer des personnes mineures en centre fermé. Et pourtant, de nombreux·ses mineur·es se retrouvent écarté·es de leurs proches, et enfermé·es derrière ces murs en attendant leur expulsion. Nous partageons avec vous certaines situations dont nous avons eu connaissance. Un jeune mineur détenu à Bruges Le 20 janvier, une professeure nous signale l’arrestation de l’un de ses élèves, lors d’une interview à laquelle elle l’a accompagné pour une demande d’asile à Bruxelles. Le jeune de 16 ans vivait dans sa famille en Belgique depuis quelques mois, et avait en sa possession son passeport (qui attestait de son âge). En septembre dernier, un test osseux aurait cependant déterminé qu’il serait majeur. Encore une nouvelle preuve de la non-pertinence des tests osseux et autres examens médicaux prétendant pouvoir déterminer l’âge d’une personne. Aujourd’hui, il est menacé d’être expulsé vers la Pologne, le pays dans lequel il a déposé ses empreintes en arrivant sur le territoire européen. Trois mineurs détenus au 127bis Le 12 janvier, des détenus nous alertent de la présence de deux jeunes garçons mineurs dans le centre 127bis, à Steenokkerzeel. Ils ont respectivement 16 et 17 ans, et sont enfermés l’un depuis décembre 2024 et l’autre depuis janvier 2025. L’Office des étrangers ne reconnaît pas les documents en leur possession qui attestent de leur statut de minorité et décide d’avoir recours au test osseux. Ce test aurait déterminé leurs âges à respectivement 18 et 21 ans. Les jeunes sont menacés d’expulsion vers la Croatie et l’Autriche, les pays dans lesquels ils ont déposés leurs empreintes. Les co-détenus nous expriment leurs inquiétudes concernant la présence des deux jeunes dans un environnement imprégné de tensions et violences. Ils nous disent : “Un des jeunes pleure tout le temps. Il est vraiment en souffrance.“ Le mardi 28 janvier, l’un des deux jeunes garçons, J., est expulsé en matinée sur un vol vers la Croatie. Malgré sa volonté de résister, il a été emmené de force, menotté aux mains et pieds, accompagné par plusieurs agent·es de police. Un visiteur témoigne : “J. parlait régulièrement des dures conditions de détention et de la répression générale des personnes enfermées. Il gardait néanmoins espoir de pouvoir rester en Belgique, où résident toutes les personnes qu‘il connaît.“ L’autre jeune garçon, S., aurait fini par accepter un retour vers l’Autriche, pour mettre fin à son enfermement. Un troisième jeune garçon mineur serait arrivé au 127bis le 4 février. Un test osseux aurait été demandé pour déterminer son âge,...

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Santé / Soins

Logement : Expulsions à Bruxelles, de quoi parle-t-on ?

À Bruxelles, chaque jour, 11 ménages reçoivent un ordre d’expulsion. Derrière ces chiffres, se cachent des vies bouleversées, pour des personnes souvent déjà précaires et des conséquences pour l’ensemble de la société. Ces expulsions ne sont donc pas aussi exceptionnelles qu’on pourrait le croire. Elles sont nombreuses et quotidiennes, symptôme d’une crise du logement dont de plus en plus de bruxellois·es font les frais. Pourquoi y a-t-il des expulsions ? Quelles en sont les conséquences ? Et quelles solutions existent pour aider ceux et celles qui en sont victimes ? Ce dimanche 6 avril, dans le cadre de l’Action Logement, une manifestation réunira citoyen·nes, associations et collectifs pour exiger un logement digne et abordable pour tou·tes. Une expulsion c’est quoi ? Une expulsion de logement désigne le processus par lequel un ménage est contraint de quitter son domicile à la suite d’une décision prise à son encontre, qu’elle soit judiciaire, administrative, informelle ou criminelle*. Ce n’est pas une fatalité, mais un processus encadré et facilité par des étapes légales précises, impliquant plusieurs acteurs et actrices institutionnel·les. À Bruxelles, une expulsion peut être administrative ou judiciaire. La première, plus rare, concerne les logements déclarés inhabitables pour raisons de sécurité ou de salubrité, sur décision communale. La seconde, bien plus courante, est ordonnée par un·e juge de paix à la demande d’un·e propriétaire, en cas d’impayés, de non-respect du bail ou d’occupation illégale. Les expulsions judiciaires restent la principale cause de perte de logement dans la capitale. Le front anti-expulsion, un collectif qui luttent à Bruxelles contre les expulsions, qui se mobilisent pour dénoncer ces pratiques et qui tissent un réseau de solidarité, témoigne : « Le nombre de 11 expulsions par jour correspond aux décisions prononcées par un juge de paix. Pourtant, tout au long de la procédure – et même avant qu’elle ne commence –, de nombreuses personnes quittent leur logement sous la pression des intimidations et d’un rapport de force profondément inégal, façonné par le cadre légal et institutionnel. J’ai accompagné une femme qui a reçu une lettre de l’avocat du propriétaire de son appartement. Elle y vivait depuis des années, mais l’immeuble avait été vendu à un promoteur immobilier. Elle avait pourtant le droit d’y rester encore six mois. Mais le stress causé par cette lettre a tellement détérioré sa santé mentale qu’elle en est venue à envisager le suicide. Finalement, elle s’est expulsée elle-même avant même qu’une procédure judiciaire ne soit entamée. Il est essentiel de prendre la mesure du nombre immense de personnes concernées par ces mécanismes, ainsi que de l’impact dévastateur qu’ils ont sur celles et ceux qui les subissent.«  11 ménages reçoivent un ordre d’expulsion chaque jour à Bruxelles. Conséquences : 29 % perdent leur emploi. 43 % des enfants rencontrent des difficultés scolaires....

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Le travail tue, Christophe décède sur un chantier

Jeudi 7 mars, un pont en chantier à la Louvière, sur l’autoroute E42, s’est effondré. 13 travailleur·ses étaient présent·es sur le site. Plusieurs ont été blessé·es et transporté·es à l’hôpital. Un travailleur, Christophe D., est tragiquement décédé sur le coup. Ce drame rappelle que le travail peut tuer, et qu’en Belgique, chaque année, un nombre trop élevé de décès survient à cause d’accident de travail ou de maladies liées aux conditions de travail. Le pont était en cours de démolition depuis fin février lorsqu’il s’est effondré vers 14h. La partie centrale de l’infrastructure est tombée dans l’eau. Plusieurs grues ont également été emportées dans l’écroulement de la structure. Les collègues de Christophe lui ont rendu hommage en observant une minute de silence, tandis que les habitant·es du quartier ont exprimé leur soutien à sa famille. Certain· es ont souligné : « Sur un lieu de travail, on ne sait jamais ce qui peut arriver », rappelant ainsi que le travail peut être fatal. En Belgique, en 2022, au moins 79 personnes ont perdu la vie sur leur lieu de travail ou lors d’un trajet professionnel. La même année, 130 000 accidents de travail ont eu lieu en Belgique. Près de la moitié de ces accidents ont engendré des incapacités de travail temporaire. 5 travailleur· ses sur 100 ont subit un accident sur leur lieu de travail en 2022, un chiffre revu probablement à la baisse. Toujours selon le même rapport, près d’un·e travailleur·se sur dix fait état d’un problème de santé lié au travail. 36% des travailleur·ses manipulent parfois ou constamment des charges lourdes au travail. Les postures de travail pénibles concernent 50% des travailleur· ses, en Belgique. En Europe, en 2017, 200 000 personnes sont mortes à cause d’un accident ou d’une maladie professionnelle. La même année, en Asie , c’est 1,5 millions de personnes tuées. Dans le monde en 2023, c’est près de 3 millions de personnes qui ont été tuées lors d’accident de travail ou à cause de maladies liées au travail. Cela signifie que toutes les 15 secondes, un· e travailleur· e meurt d’un accident ou d’une maladie liés au travail On pourrait croire que les avancées technologiques et scientifiques réduisent le nombre de décès liés au travail. Pourtant, la tendance est inverse : en 2000, on en dénombrait 2 millions, contre près de 3 millions en 2023, soit une augmentation significative. Comme des dizaines d’autres en Belgique, des centaines de milliers en Europe, et des millions dans le monde, Christophe a été tué à cause des conditions de son travail. Toutes nos pensées vont à la famille et aux proches de Christophe. Sources : https://www.rtl.be/actu/belgique/societe/christophe-d-est-decede-lors-de-leffondrement-du-pont-houdeng-lempruntait-tres/2025-03-07/article/741651 https://www.sudinfo.be/id963800/article/2025-03-07/des-collegues-de-louvrier-decede-dans-leffondrement-du-pont-la-louviere-ont (...)

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[Lisbonne (Portugal)] aidez-nous à acheter notre centre social anarchiste Disgraça

Disgraça – L’histoire d’un centre social anarchiste Il y a 9 ans, nous avons décidé de rompre avec l’ennui qui hantait nos routines et de nous réunir pour ouvrir un espace anti-autoritaire où nous pourrions discuter et créer des solutions collectives aux problèmes que nous avions individualisés. Aujourd’hui, dans une ville dévastée par la spéculation immobilière, la crise du logement et l’élitisation de la culture, nous nous sommes réuni.es en résistance, cette fois pour mettre fin à l’extorsion mensuelle à laquelle nous sommes soumis.es et pour acquérir collectivement notre espace “Disgraça”. Un espace où nous et tant d’autres nous sommes organisé.es, avons conspiré, rêvé et nous sommes amusé au cours de la dernière décennie – pour assurer un avenir qui devra de plus en plus être basé sur la solidarité et l’entraide, par opposition à un avenir basé sur le marché de l’immobilier et la propriété privée, otage des propriétaires. Tout a commencé le 11 septembre 2015. Au sommet d’une des collines de Lisbonne, les portes de Disgraça se sont ouvertes. Des murs fades et insipides, des salles vides et pleines d’èchos, de la multitude de volontés qui convergeaient vers ce lieu, ce projet en mouvement perpétuel s’est épanoui. Des murs sont tombés, des murs se sont élevés, des murs ont été griffonnés. Et comme une poussée d’insoumission, venue des couches profondes de la ville, nous avons matérialisé, pièce par pièce, le potentiel communautaire de chaque partie du bâtiment. Animé.es par des rêves, des désirs et des besoins communs, nous avons construit une cantine et une salle communautaire, une bibliothèque, une salle de concert DIY, un atelier où règne le chaos, une salle de répétition et une salle de sérigraphie, une salle de sport (l’endroit le plus ordonné de Disgraça), la donnerie [zone de gratuité] Desumana et, à partir du souvenir d’une vitrine vide, une librairie anarchiste accueillante – Tortuga. Depuis lors, nous avons consacré des heures interminables, individuellement et collectivement, aux exigences quasi quotidiennes du projet, telles que la gestion des conflits, les vagues d’épuisement, le métronome ingrat d’un loyer, les dépenses élevées et la vie dans une ville qui se vide de sa vie chaque jour qui passe. Si l’autogestion est notre rempart, nous n’avons pas encore atteint un niveau qui nous permette de le faire de manière durable. En acquérant collectivement l’espace Disgraça, tous les collectifs de résistance et les mouvements sociaux qui dépendent de ce centre social gagneront en durabilité et en autonomie. Sans loyer ni propriétaire, nous pourrons nous concentrer sur la création de l’avenir que nous voulons construire demain. Un laboratoire informel de pratiques anti-autoritaires La ville de Lisbonne, comme toutes les grandes villes, est de plus en plus hostile aux modes de vie qui vont à l’encontre de la logique mercantile. Beaucoup d’entre nous ont été expulsé.es du centre vers ses marges par les magnats, les (...)

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[Brochure] Squat et écriture

Sommaire : L’appel à texte Un squat de A à Z Spatule la chatte du squat Journal d’Enzo et Fabiola Gargano La maison froide Divagation - Le micro magique Petits textes Le collectif individuel – L’individuel collectif Retour La main étrange Sans titre Sans titre Tout péta Au moment où j’écris ces lignes Un squat de A à Z (contact : @pomodoro@corneill.es) Tu peux me passer la rallonge ? J’ai pas assez de force, là… Je fouille silencieusement dans le sac à dos à nos pieds en étouffant la lumière de ma lampe entre mes doigts et je sors délicatement le tube d’acier de 50 cm avant de le tendre à Gigi. Pendant qu’elle coince la crosse de la monseigneur dans le volet métallique et emboîte le tuyau sur le pied-de-biche, je referme le sac et me prépare à courir. Elle éteint sa frontale et prend appui sur le mur avec son pied. OïïïïnnnnnnnnnKLANG ! Le volet est ouvert, mais on bouge pas, on attend, accroupies. Je tends l’oreille. Rien. Pétain ça fait flipper, je souffle. Tu veux faire la porte au pied de biche aussi ? Nan, regarde, le fût de la serrure dépasse d’au moins 3 mm… Passe la clé à molette, on va la casser. D’habitude, je me planque dans le camion avec les cagettes d’affaires, ou je fais le guet dans la rue, c’est la première fois que je me porte volontaire pour l’ouverture. J’ai les mains qui tremblent en sortant la grosse clé à molette du sac. Je regarde Gigi la serrer sur le bas de la serrure. Faut que tu me files un coup de main, dit-elle, le tube est pas assez large pour la clé. On fait comme je t’ai montré hier. Ouais, hier, dans un endroit safe, en plein jour… Je me cale à ses côté, elle compte jusqu’à trois et on donne un coup sec vers le haut, puis vers le bas puis CLAC ! La clé à molette manque de me glisser des doigts. On fait une pause de quelques secondes, par sécurité, mais le volet a fait bien plus de bruit. Gigi me tend morceau de gros fil de fer. Vas-y, elle chuchote. Tu peux virer les morceaux du fût, après y a juste à faire tourner le merdier au milieu. Ok… Je souffle pour me calmer, faut pas traîner, les autres peuvent se faire choper n’importe quand là-dehors. Je galère un peu mais, enfin, le penne recule et la porte s’ouvre. Au même moment, Gigi claque sa langue et j’entends les pas précipités des copines qui arrivent en courant avec les cageots chargés. Mel et Nouk entrent en premier, posent leur fardeau et partent faire le tour de la maison pendant que les autre déchargent dans le hall d’entrée. Moi je profite que la porte ouverte ne gêne pas le passage pour remplacer la serrure. Mel se penche dans la cage d’escalier. On est bon, y a personne ! D’acc’, je ferme la porte, répond Gigi. Elle tire le volet et l’attache au fil de fer, puis je referme la porte à clé. Si les bâtards débarquent maintenant, ça devrait tenir assez longtemps pour nous laisser le temps de filer par le toit, mais ça empêche pas de rajouter un ou deux verrous ! Sinon, regarde, dis-je. Si on burine la cloison,...

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[Arpentage/Projo] « Gaslight »

Lecture et arpentage « Vérité évaporé, violence avérée », animée par Sabine Panet, rédactrice en chef d’« axelle », Céline Lellouche, féministe à l’initiative de cette soirée et Hélène Frappat, écrivaine, essayiste. Suivie de la projection du film « Gaslight » et d’une rencontre avec Hélène Frappat, autrice du livre « Gaslighting ou l’art de faire taire les femmes » Points 2025. LECTURE ARPENTAGE « VÉRITÉ ÉVAPORÉE, VIOLENCE AVÉRÉE » Dans le film « Gaslight », un homme persuade son épouse qu’elle est folle. Chaque soir, la lumière des lampes à gaz « gaslight » baisse. Lui, à la manœuvre, prétend qu’elle fabule et distille comme un poison le doute dans son esprit. Parmi l’éventail vertigineux des pièges qu’il lui tend, celui-là est à la fois symbolique et redoutable. La maison se pare d’ombre, la raison vacille. Quatre-vingts ans plus tard, le magazine féministe belge « axelle » a recueilli dans cet article le témoignage de deux femmes victimes de « gaslighteurs ». Elles ont traversé cette violence qui, à petit feu, a fissuré leur identité. Nous vous proposons, en première partie de cette soirée consacrée au Gaslighting, un moment de réflexion pour arpenter l’article publié dans « axelle » et mettre à jour une mécanique que la philosophe Hélène Frappat, décrit comme une « entreprise de déshumanisation, un crime parfait qui vise à tuer l’autre, même sans le supprimer physiquement ». Cette lecture commentée sera animée par Sabine Panet, rédactrice en chef d’« axelle », Céline Lellouche, féministe à l’initiative de cette soirée et Hélène Frappat, écrivaine, essayiste. Soirée organisée en collaboration avec le magazine « axelle ». La librairie Brin d’Acier sera présente avec une sélection de livres proposée au public en lien avec la thématique de la soirée. Le livre d’Hélène Frappat ainsi que les magazines « axelle » seront également en vente. https://www.axellemag.be/ https://www.librairiebrindacier.be/ GASLIGHT Paula, jeune bourgeoise innocente, tombe éperdument amoureuse de Gregory, pianiste d’âge mur qu’elle épouse quelques semaines après leur rencontre. Rapidement l’homme se montre fourbe et calculateur. Il parvient à faire revenir Paula dans la villa londonienne luxueuse de son enfance, hantée par le souvenir de sa tante assassinée sous ses propres yeux. Profitant des séquelles laissées par ce trauma, Gregory construit méthodiquement un système d’emprise qui piège inéluctablement son épouse. Paula se croit devenir folle. Cependant le mari est loin d’être seulement un manipulateur pervers, le film prend une tournure policière et révèle le plan machiavélique de ce sombre personnage. Remarquablement joué par Ingrid Bergmann et Charles Boyer, la finesse de la mise en scène psychologique de ce film puissant a donné naissance au terme « gaslighting ». Le gaslighting est une forme de manipulation qui vise à prendre le pouvoir sur la conscience de quelqu’un en l’empêchant d’accéder à la vérité. La projection sera suivie...

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Mort de mehdi, contre-enquête et dernières audiences

Le 20 août 2019, Mehdi, 17 ans, est tué après avoir été percuté par une voiture de police. Ce soir là, peu avant minuit, Mehdi allait partir de Mont des Arts, lorsque deux agents de police ont tenté de le contrôler. Il est alors parti en courant à pied avant d’être percuté par une voiture de police noire de la brigade anti-agression, qui se rendait sur le lieu d’une intervention. La voiture de police qui a percuté Mehdi roulait à 98km/h, à contre sens et cela sans sirène. Selon une contre-enquête vidéo réalisée par Retrace et Le Vif (que nous vous invitons à consulter) et ce, malgré les premières décisions judiciaires qui écartent la responsabilité des policiers, ce serait bien du fait du comportement des policiers et de leur conduite que Mehdi a été tué. Pour rappel, ces policiers ont laissé Mehdi agoniser pendant plusieurs minutes. Leur premier réflexe a été de le fouiller, alors qu’il était entre la vie et la mort. Aucun des 4 policiers impliqués dans la mort de Mehdi n’a essayé de lui apporter des soins. L’an dernier, la Chambre du conseil avait estimé qu’il n’y avait pas lieu de poursuivre les 4 policiers impliqués dans la mort de Mehdi. La famille avait alors fait appel à cette décision. Ce mardi 1er avril se tiendra donc les dernières audiences pour que la Chambre des mises en accusation estime si les policiers doivent être poursuivis ou pas. La famille de Mehdi appelle à les rejoindre à 16h30 place Poelaert : « Si nous ne sommes pas là maintenant, alors quand ? Si Mehdi était ton frère, ton ami, ton fils, tu voudrais que le monde se lève pour lui. Alors soyons présents, en masse, pour que son nom ne tombe pas dans l’oubli et que justice soit enfin rendue.«  Sources : « Mehdi Bouda : les points aveugles d’un léger dossier judiciaire », Le Vif, 28-03-24. Disponible en ligne ici : https://www.levif.be/belgique/police/mehdi-bouda-les-points-aveugles-dun-leger-dossier-judiciaire-enquete/ Vidéo de la contre-enquête : « Contre Enquête sur la mort de Mehdi Bouda », Retrace, 28-03-25. Disponible en ligne ici : https://www.youtube.com/results?search_query=contre+enquete+mehdi+bouda+retrace

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[France/Calais] Résumé Mars 2024

AU MOINS 5 MORT.ES EN MARS Le 05/03/25, des os humains (sur lesquels nous n’avons aucune information) ont été retrouvés au phare de Walde sur une plage connue pour des départs de bateaux. Le 08/03/25, un homme kowétien d’une soixantaine d’années est mort d’un arrêt cardiaque sur une embarcation au large de Marck. Le 19/03/25, un jeune homme somalien est mort au large de Boulogne/mer en tentant la traversée. Le small-boat était parti d’Equihen-Plage. Le 20/03/25, un homme a été retrouvé inconscient au large de Gravelines, il tentait lui aussi la traversée de la Manche. Le 21/03/25, un homme a été retrouvé pendu à quelques dizaines de mètres de la plage du Châtelet à Tardinghen. Le 24/03/25, le corps d’une jeune femme a été trouvé près du phare de Walde à Marck. INTERCEPTION DE BATEAUX Malgré la proposition de Retailleau du 27 février dernier de pouvoir intercepter les small-boat dans un rayon de 300 mètres proche de la côte, il est toujours interdit pour les flics d’intervenir une fois que les bateaux sont sur l’eau. La réalité est tout autre : l’usage de bombes lacrymo et les crevaisons des bateaux pneumatiques font partie du quotidien et mettent en danger les personnes qui prennent la mer. Le 4 mars, une association du Littoral a fait un signalement au procureur suite à des témoignages qui expliquent que des policiers sont rentrés dans l’eau pour lacérer le caoutchouc d’un bateau qui a explosé entraînant la chute de toutes les personnes à bord. SQUAT ORANGE Cet immense hangar squatté par environ 350 personnes situé dans une zone industrielle de Calais, permet à ses habitant.es de ne pas être expulsé.es toutes les 48h. Après une première tentative d’expulsion échouée grâce aux habitant.es et à leur avocat en janvier, une nouvelle audience a eu lieu le 25 mars au tribunal de proximité de Calais. L’avocat a demandé à ce qu’un délai de 8 mois soit accordé avant l’expulsion. La juge rendra sa décision le 11 avril. Grâce à une belle mobilisation, les conditions de vie au squat Orange se sont nettement améliorées (eau, toilettes, élec). 8 MARS En cette journée de luttes féministes, des ateliers (pancartes, discussions, chorale féministe, free shop) puis un rassemblement ont été organisés. Le temps convivial et la cantine à prix libre ont permis de faire un don à deux associations : une asso qui soutient les femmes en exil et une autre, nouvelle qui visibilise les personnes trans. LES ARRÊTES ANTI-DISTRIBUTION La bataille juridique au sujet des nombreux arrêtés anti-distribution de nourriture et de boissons par les assos non mandatées par l’état a commencé il y a 4 ans. Après une 1re victoire en octobre 2022, Darmanin alors ministre de l’intérieur avait fait appel. Le 27/02/25, la cour d’appel de Douai a définitivement jugé illégaux les arrêtés de la honte. MANIF 22/03 A Dunkerque, une marche a été organisée pour la journée internationale de lutte contre le racisme et pour l’égalité des droits pour...

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[Brochure] Aimer ses parents n’est pas un devoir.

Chapitre 1 2020 : j’écris ce texte dans ma langue étrangère préférée 2015, 5 mois avant sa mort mon père demande à son frère si celui-ci peut trouver les adresses de ses quatre enfants. 2010 : La psy que je consulte pour des douleurs chroniques me demande comment je me sentirai quand mon père mourra sans que je l’ai revu. 2000 : je coupe les ponts avec mon père Chapitre 2 Comment vais-je ? je vais bien, lecteurices, très bien. je suis satisfaite et même fière d’avoir pris la bonne décision au bon moment sans me laisser dissuader de prendre mes distances de ne plus le rencontrer de ne plus être en contact avec lui une décision possible parce que j’ai reçu une autonomie matérielle financière psychologique Je vais bien maintenant que je sais que mes demi-frères et soeur aussi n’avaient aucun contact avec lui Je vais bien maintenant que j’ai entendu tant de voix raconter comment les parents peuvent être mauvais maintenant que j’ai appris que on a le droit de ne pas voir ses parent.e.s on a le droit de ne pas aimer ses parent.e.s Je me suis protégée moi-même toute seule Toute seule j’ai porté cette lourde culpabilité j’ai eu honte je me suis cachée et malgré le poids de la culpabilité et de la honte j’allais mieux sans avoir de contact avec mon père Le temps de la culpabilité est révolu Je suis fière. Chapitre 3 Aimer ses parents n’est pas un devoir. Je vous renvoie la question : Pourquoi devrais-je aller mal ? Pourquoi les enfants qui coupent les ponts devraient être pathologisés ? Pourquoi est-ce moralement répréhensible de se dérober à ses parents Pourquoi voyez-vous seulemet les ponts coupés par les enfant au lieu des faits et gestes des parents ? Pourquoi les enfants devraient aimer leurs parents à tout prix indépendamment de leur souffrance ? Ma réponse est : Aimer ses parents n’est pas notre devoir. Aimer n’est pas un devoir. Nous pouvons prendre nos distances autant que nécessaire. Chapitre 4 Parent.e.s, il faut qu’on parle. Ecoutez ce que vos enfants adultes ont à vous dire toustes les enfants Celleux qui vont mieux parce qu’ielles ont coupé les ponts Celleux qui ne vont pas mieux parce qu’ielles n’ont pas (encore) pu couper les ponts Celleux qui ont trouvé une manière de faire avec vous malgré tout Celleux qui passent leur vie à vous pardonner Celleux qui croient que c’est leur faute quelque part Celleux qui vivent tous les jours avec peur cauchemars et contraintes Tous les enfants Parent.e.s, écoutez vos enfants. nous ne prendrons pas en compte que vous avez eu la vie dure nous ne prendrons pas en compte combien vous nous aimez comment vous avez travaillé dur ni les sacrifices que vous avez fait ce ne sont pas des justifications cela ne compense pas les maux les bonnes intentions ne suffisent pas votre amour ne justifie aucune souffrance nous n’avons pas à être reconnaissant.e.s il n’y a pas de circonstances atténuantes nous connaissons le capitalisme, le racisme, le sexisme, le validisme et aussi les (...)

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Conversation autour du livre « Congo Éteint » à L’Antenne Noire

Ce mercredi soir 2 avril 2025, nous ne sommes pas en studio, parce que Nicole a été enregistré une présentation du livre “Congo Éteint” avec son coécrivain Alexandre Mulongo Finkelstein pour une immersion dans la lutte, la fiction et des réflexions collectives sur l’exploitation extractivisme, post-coloniale et génocidaire vécu au RDCongo. Ceci a eu lieu le lundi 17 mars 2025 à l’Antenne Noire, le centre sociale autogérée à Bruxelles. Et c’est Daan de l’émission "sans Attendre" de Radio Air Libre qui s’est occupé à faire le montage de cet enregistrement et qui l’a allégé avec de la musique. Merci à Daan. Donc on vous diffusera cet enregistrement présentation et discussion autour du livre "Congo Etéint" et à la fin de l’émission vous entendrez Nicole qui vous lit l’agenda militant de stuut.info. Bonne écoute ! Pour plus d’info sur le livre "Congo éteint" : La lutte du sous sol contre le sol. Les nouvelles de « Congo Éteint » abordent la situation de la région minière du Katanga, et offrent de multiple points de vue sur les conséquences de l’extractions de ressources naturelles, comme le cuivre et le cobalt, au détriment des populations locales. La mise en lumière de la résistance collective et autonome face à l’exploitation systématique et génocidaire. « La lutte du sous sol contre le sol » Notre intention avec ce format, c’est de permettre un échange, entre la présentation du livre, la lecture arpentée, et les discussions Q&A sur le rôle de la fiction dans la résistance. Disponible dans plusieurs librairies à Bruxelles https://www.librel.be/livre/9782931254028-congo-eteint-variations-minieres-autour-de-kasulo-alexandre-mulongo-finkelstein/

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Santé / Soins

Grève générale : mobilisation nationale contre l’Arizona !

Crédit photo : Lydie Nesvadba. Ce lundi 31 mars a eu lieu la seconde journée de grève générale organisée par le front commun syndical contre le gouvernement Arizona. Cette journée de grève, largement suivi par les travailleur·ses, tous secteurs confondus, a permis de bloquer l’économie du pays. Les secteurs publics comme ceux des transports, de l’enseignement, de la santé et bien d’autres encore étaient à l’arrêt. À Bruxelles, de nombreux piquets de grève, rassemblements et blocages ont eu lieu tout au long de la journée. Crédit photo : Lydie Nesvadba. Le front commun syndical a annoncé la suite des mobilisations : une nouvelle grève générale sera organisée le 29 avril, et d’autres mobilisations d’ampleur sont à prévoir les mois prochains. En parallèle, les luttes sectorielles (SNCB/Enseignement,…) continuent jusqu’à ce que l’Arizona plie ! Cheminot·es, enseignant·es, travailleur·ses des titres services, des aéroports et bien d’autres … ont organisé des rassemblements et étaient en grève aujourd’hui. Crédit photo : Lydie Nesvadba. Aux alentours de midi, un rassemblement était organisé en face de La Monnaie en soutien au monde de la culture. Celui-ci a réunit plusieurs centaines de personnes venues protester notamment contre la suppression du statut d’artiste. Un rassemblement a aussi eu lieu aux alentours de 17 heures en soutien aux travailleur·euses d’Audi à l’usine du fabricant automobile, dans la commune de Forest. Leur campement a par ailleurs été expulsé durant la nuit. Les travailleur•ses sous-traitant•es appellent à la solidarité sur place. A la suite du rassemblement à La Monnaie, plusieurs centaines de manifestant·es ont décidé de bloquer le passage de la rue Neuve. Le passage a été bloqué pendant plus d’une heure avant que des altercations aient lieu avec certain·es passant·es. Les forces de l’ordre sont légèrement intervenues. Crédit photo : Lydie Nesvadba. L’ARBA bloquée. Côté étudiant : l’Académie Royale des Beaux-Arts et l’Université Libre de Bruxelles étaient bloquées pendant l’entièreté de la journée et des piquets de grève y ont été organisés. Blocage à l’ULB. Cette journée de grève s’inscrit dans le cadre de la constitution d’un rapport de force avec le gouvernement Arizona. Elle s’ajoute à l’ensemble des luttes sectorielles déjà en cours : transports SNCB, enseignement,… Le mouvement social et la colère grandissent contre l’Arizona. Your browser does not support the video tag.

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Racismes / Colonialismes

QUI A LE DROIT DE PARLER SUR INSTA ?

La page Instagram d’éducation antiraciste @sansblancderien (devenue plus tard @estelle.depris) a été supprimée pour la huitième fois par Meta (groupe auquel appartient Instagram). Meta a récemment été vivement critiqué pour les prises de positions et discours réactionnaires de Mark Zuckerberg, dirigeant du groupe Meta. En revanche, rien de nouveau ici : Instagram censure un discours antiraciste, à plusieurs reprises et depuis des années. Meta avait déjà désactivé la page @sansblancderien prétextant la publication d’un « contenu sensible ». « Depuis octobre 2023, j’ai subi neuf suppressions injustifiées de comptes Instagram liés à ma personne : sept désactivations de mon compte principal, une suppression de mon compte de secours, et une désactivation de mon compte personnel privé le 23 mars 2025. » – Estelle Depris, militante antiraciste derrière la page @sansblancderien Dans les faits, Estelle Depris n’a jamais eu d’explication claire qui viendrait justifier la désactivation de son compte, malgré les prises de contact avec la plateforme. Il s’agirait d’une désactivation suite à des signalements orchestrés par l’extrême-droite. La page @sansblancderien a subi des attaques groupées avec pour but de faire désactiver son compte. « En octobre 2023, des abonné·es m’ont alertée : un de mes posts avait été republié sur des comptes d’extrême droite peu avant sa suppression.«  Ces attaques sont non seulement venues mettre en péril le travail d’Estelle Depris et invisibiliser sa parole, mais elles ont également été accompagnées d’un harcèlement en ligne. Aujourd’hui encore, porter un discours politique en tant que femme, d’autant plus en tant que femme racisée, c’est prendre le risque de se faire harceler et de devoir quotidiennement faire face à une hostilité en ligne. Instagram désactive donc la page parce qu’elle ne respecterait pas les « standards de la communauté ». Ce faisant, Instagram supprime de sa plateforme un compte qui se veut pédagogique, qui prône la fin des inégalités et des violences à caractère raciste. Estelle Depris a réussi à récupérer son compte plusieurs fois, ou retrouver une audience sur des comptes back-up, mais elle explique aujourd’hui être fatiguée. Cela fait maintenant plus d’un an qu’elle publie moins que ce qu’elle voudrait en raison de la crainte de voir son compte se faire désactiver à nouveau. Pour récupérer son compte, il lui a fallu plusieurs fois mobiliser sa communauté, et lui demander d’écrire à Méta pour signaler une erreur et faire pression. Elle a changé de nom de page (de @sansblancderien à @estelledepris) espérant éviter certaines attaques et censures. Faire tout cela demande une énergie et du temps qu’elle n’a plus aujourd’hui, en attendant la prochaine vague de signalements et la prochaine suppression. « Cette situation a un impact direct et durable sur : ma santé mentale, mon activité professionnelle (promotion de mon livre freinée, partenariats mis en pause), et la pérennité d’un...

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Extrême-droite / Antifascisme

Des signes nazis perpétrés à Gand lors d’une manifestation du NSV

Your browser does not support the video tag. Ce jeudi 27 mars, à 20 heures a eu lieu une manifestation d’extrême-droite dans les rues de Gand. Celle-ci était organisée par l’association des étudiants nationalistes flamands (NSV) et portait sur la revendication raciste d’une « remigration immédiate ». Cette manifestation soutenait une politique migratoire ouvertement fasciste qui appelle à la déportation de l’ensemble des personnes issues de l’immigration non-blanche. Your browser does not support the video tag. Lors de cette manifestation, des membres du cortège d’extrême-droite ont perpétré des saluts nazis ainsi que des saluts de kühnen (équivalant du salut nazi, avec 3 doigts) et ont scandé des slogans tels que « Linkse ratten » (Rats de gauche), ou « Europa, Jeugd, Revolutie » (Europe, Jeunesse, Révolution), un slogan phare des groupes fascistes en Europe. Le NSV est notamment proche du Vlaams Belang, mais aussi de groupes et de personnes néo-nazis comme le Project Thule et Thomas Boutens. Thomas Boutens et Tom Van Grieken avec d’autres cadres du Vlaams Belang étaient par ailleurs présents lors de cette manifestation. Créé en 1976 après une scission avec le KVHV, le NSV a choisi les couleurs de son logo en faisant ouvertement référence aux couleurs de l’Allemagne nazie. Il utilise également le symbole de la flèche pointée vers le haut, la rune Týr, qui était utilisée dans l’Allemagne nazie comme symbole des camps d’entraînement de la Sturmabteilung (SA). Le NSV est aujourd’hui implanté dans plusieurs villes et universités de Belgique, notamment à Gand, Anvers et Bruxelles. Le NSV organise par ailleurs des évènements régulièrement à Bruxelles à la Vlaams Huis, à côté du Parlement Flamand.

Bruxelles Bruxelles |

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