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Stuut alors... Déjà trois ans !

Ça fait un peu plus de trois ans que Stuut.info a vu le jour ! Dans ce texte anniversaire, le Stuut revient sur l’année écoulée et les perspectives futures Image en en-tête : Manifestation en Turquie contre Erdogan, tirée d’un article du Projet Evasions C’EST QUOI CE STUUT ? Stuut : nom indéfini (bruxellois) 1. Truc, machin, bizarrerie. 2. Imprévu, contrariété, problème. Stuut.info, c’est une plateforme indépendante et participative de publications d’infos et de luttes sur Bruxelles et alentours, qui existe depuis 2022. Le projet est porté par un collectif anonyme anarchiste et autonome, il s’inscrit dans la continuité de l’histoire militante des médias autogérés en ligne et fait partie du réseau de sites collaboratifs Mutu. Depuis le début, le but du Stuut reste le même : tisser des liens entre les luttes (locales et internationales, actuelles et passées), visibiliser les cultures anti-autoritaires, autonomiser les personnes et collectifs en lutte et sécuriser leurs outils en ligne. Pour en savoir plus, check le manifeste. ÉTAT DES LIEUX DE LA MONTÉE DU FASCISME 2022 est déjà loin derrière et ce n’est une nouvelle pour personne : le système capitaliste s’enfonce de plus en plus dans le fascisme. Les fachos et les nazis, de plus en plus désinhibés et protégés par la police, descendent parader dans les rues - comme ce fut le cas à Gand le 27 mars dernier. Au delà du sensationnalisme préoccupant des groupuscules d’extrême droite, il ne faut pas oublier que la majorité des sièges du nouveau gouvernement Arizona et du parlement fédéral belge sont maintenant occupés par la fachosphère. La NVA a d’ailleurs bien montré de quel côté penchait sa généalogie historique, en bloquant la proposition de faire du 8 mai (jour de la capitulation de l’Allemagne nazie en 1945) une date de commémoration et de célébration de la résistance durant la seconde guerre mondiale. Image : Infographie pour un événement antifasciste - avril 2025 Même si la NVA, le MR ou encore Vooruit essaient de faire figure « normale » et ne sont pas très inquiétés par les partis de gauche, ces partis n’ont de normal que : la banalisation des discours de haine - racistes, transphobes, sexistes, classistes... Le résultat de ces discours transparaît dans la rue et la société de manière générale, avec une augmentation des agressions racistes, transphobes/homophobes, sexistes, de la chasse aux pauvres ; la destruction de la sécurité sociale (chômage, pensions et assurance maladie en tête) ; l’attaque du milieu associatif et militant et la mise en oeuvre de projets de lois criminalisant les mouvements sociaux de gauche : réduction ou suppression des budgets, interdictions des associations et organisations jugées trop « radicales », outils de répression expéditifs ; le retour en grâce des discours militaristes et guerriers, avec les budgets et idées mégalos qui enflent - comme la réinstauration du service militaire volontaire ciblant tout...

Partout Partout |
Santé / Soins

Quelles perspectives pour le 1er mai

Comme chaque année, plusieurs manifestations auront lieu à Bruxelles à l’occasion du 1er mai. À 12h, place Poelaert, débutera le 1er Mai de Lutte, suivi à 14h du départ du 1er Mai Révolutionnaire depuis la place Marie Janson (Carré de Moscou). L’an dernier, plus de 2 000 personnes ont participé à la manifestation du 1er Mai Révolutionnaire. Le 1er mai est la journée internationale de lutte pour les travailleur·ses et non pas la « fête du travail« , comme on l’entend parfois. Historiquement, cette date commémore le massacre de Haymarket Square à Chicago, aux Etats-Unis, où plusieurs personnes( manifestant·es et policier·es ) sont mortes lors des mobilisations pour la journée de 8 heures. Huit anarchistes, alors influents dans les mobilisations ouvrières massives, avaient été arrêtés et condamnés pour « complot » accusés à tord d’avoir confectionné et jeté une bombe artisanale sur la police. L’évènement avait fait rapidement le tour des Etats-Unis, puis s’était répandu à l’international, devenant un élément important de l’histoire des luttes ouvrières. Deux cortèges traverserons Bruxelles donc ce 1er Mai. Le 1er Mai de Lutte et l’Alliance du 1er Mai Révolutionnaire ont cependant publier un communiqué commun « Marcher séparément frapper ensemble« . Alors que les offensives militaires à Gaza se poursuivent, la solidarité avec la Palestine s’impose plus que jamais comme une priorité dans les manifestations du 1er mai. Cette année encore, des voix s’élèveront pour dénoncer non seulement les bombardements, les déplacements forcés et le génocide commis par Israël, mais aussi le soutien logistique, politique et économique que lui apportent de nombreuses puissances occidentales, dont la Belgique. Historiquement, le 1er mai a toujours été un moment fort pour la cause palestinienne, tant en raison de sa portée internationaliste que de sa résonance symbolique auprès de tous les peuples en lutte. Cette journée de mobilisation mondiale rappelle que les luttes sociales, anticapitalistes et anticoloniales sont profondément liées. Les organisateurs du 1er Mai Révolutionnaire rappellent que la cause palestinienne, comme l’ensemble des luttes anticoloniales, s’inscrit pleinement dans les combats contre le capitalisme, l’impérialisme et le fascisme. Un cortège internationaliste portera ainsi les voix des Palestinien·nes, des Congolais·es, des Kurdes, des Iranien·nes, et bien d’autres encore au sein de la manifestation du 1er mai révolutionnaire. La manifestation du 1er Mai Révolutionnaire s’organise autour de la lutte contre le fascisme et la solidarité internationale comme l’explique l’appel à manifester : « Combien de pas encore ? Combien faudra-t-il encore de pas vers le fascisme pour décréter que, cette fois, on y est ? Et finalement, est-ce bien ce qui importe ? » « La question qui devrait nous préoccuper serait plutôt comment chacun de ces pas ces dernières années a été fait dans cette direction. Comment chaque crise — (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

Contrôles policiers abusifs au Parc Roi Baudoin

La colère monte chez les habitant·es des communes de Jette, Ganshoren et Laeken, surtout chez les parents de jeunes non- blancs. Ils dénoncent des contrôles policiers abusifs et discriminatoires au parc Roi Baudouin, un endroit qui ressemble de plus en plus à une zone de surveillance pour certains jeunes selon les témoignages. Un·e parent·e a décidé de prendre la parole publiquement pour dénoncer ce qu’iel voit comme un acharnement de la police de Jette contre les jeunes racisés qui fréquentent le parc. « Mon fils, il sort jouer au foot, il rigole avec ses amis. Il ne vend pas de drogue. Il ne traîne pas avec des armes. Il ne vole rien. Il est juste là, comme n’importe quel gosse. Pourtant, il revient marqué, silencieux, fatigué », raconte-t-iel sur Instagram. « Contrôlé deux fois en une heure, insulté à demi-mot, intimidé pour rien » Selon plusieurs habitant·es, ce sont des humiliations répétées et injustifiées, qui ciblent systématiquement les jeunes non-blancs fréquentant ce parc. Ce témoignage n’est pas le seul. D’autres parents parlent de contrôles du même genre, qui durent depuis des années et qui ciblent toujours les populations racisées. Certain·es accusent la police de faire preuve de « zèle » lors de ces contrôles. Ces contrôles policiers représentent par ailleurs une forme d’exclusion d’un espace vert, pourtant précieux dans des quartiers denses où les espaces verts sont rares en comparaison avec d’autres communes. Les parcs sont des jardins communalisés pour des personnes vivant en appartement, souvent plus précaires. Priver ces jeunes d’un accès serein au parc, c’est aussi leur retirer un droit à la ville, à l’usage des espaces publics. Les parents appellent donc à réagir pour mettre fin à ce qu’ils voient comme une injustice évidente. « On ne peut plus se taire. On ne peut plus laisser passer », dit l’un d’eux. « Le parc, un lieu de loisirs, ne devrait pas devenir un espace d’humiliation. » Ces témoignages rappellent la persistance de contrôles policiers au faciès, dans un pays qui se distingue par la violence de son appareil policier. En effet, la Belgique est le deuxième pays où il y a le plus de morts causées par des violences policières. Sources : Témoignages Le Temps. « En graphiques : dans quels pays la police tue-t-elle le plus ? » https://www.letemps.ch/data/en-graphiques-dans-quels-pays-la-police-tue-t-elle-le-plus . Mediapart. « En Belgique aussi, des citoyens dénoncent sans relâche les violences policières. » 8 juill. 2023, https://www.mediapart.fr/journal/international/080723/en-belgique-aussi-des-citoyens-denoncent-sans-relache-les-violences-policieres .

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Un syndicat de police dénonce les violences des forces de l’ordre, et condamne » la protection par la hiérarchie »

Les syndicats CGSP Police et CGSP Pompiers ont décidé de déposer une plainte officielle contre certains membres du service d’intervention (INT) de la zone Bruxelles-Capitale-Ixelles, accusés de violences répétées lors de diverses manifestations. Selon les syndicats, ces comportements excessifs, parfois brutaux, émanent toujours des mêmes agents et ne sont pas isolés. Les syndicats dénoncent également le manque de réaction de la hiérarchie, qui semblerait couvrir ces agissements. Depuis plusieurs semaines, les dénonciations de violences policières à Bruxelles se multiplient. Cette fois ci, elles émanent de l’institution policière elle même, alors que des syndicats de police dénoncent des agissements abusifs. La CGSP Police, en collaboration avec la CGSP Pompiers, a récemment tiré la sonnette d’alarme en dénonçant « un problème récurrent de violences policières » dans la zone Bruxelles-Capitale-Ixelles. Ces accusations visent principalement certains membres du service d’intervention (INT), régulièrement impliqués dans des incidents lors de manifestations comme le rapporte la CGSP dans son communiqué. Crédit photo Hbaash Awaad Les faits rapportés concernent plusieurs interventions violentes largement médiatisées, notamment lors de la manifestation nationale du 13 janvier 2025, première grande mobilisation contre le gouvernement Arizona et pour les pensions. Ce jour-là, des tensions entre policiers et pompiers ont dégénéré en affrontements physiques alors que les pompiers manifestaient. Selon le communiqué syndical, les faits ce seraient déroulés après que les pompiers se soient pacifiquement déviés de la route du cortège. Ce serait la police qui aurait initié l’escalade en faisant un usage excessif de la force contre des pompiers, en effectuent des prises très violentes sur les manifestants, notamment au sol. Crédit photo Hbaash Awaad Plus récemment, lors de la grève du 31 mars, des militants syndicaux ont également été victimes de brutalités policières. Le 31 mars 2025, un nouvel épisode de violences policières est signalé lors d’une grève menée rue Neuve à Bruxelles. Des membres du syndicat chrétien, la CNE Commerce accuse la police d’avoir employé une force injustifiée pour disperser des piquets de grève. Selon le syndicat, des agents auraient tenté de forcer deux piquets de grève sans motif légal, allant jusqu’à bousculer et saisir des militants par la gorge. Manifestation contre la venue de Bardella Crédit photo Hbaash Awaad. Quelques mois plus tôt, le 13 novembre 2024, un autre incident impliquant les mêmes agents avait déjà fait polémique lors de la manifestation contre la venue de Jordan Bardella, président du Rassemblement National français. Les forces de l’ordre avaient été accusées de violence envers les manifestants, notamment une vidéaste de Zin TV qui avait été malmenée et privée de son matériel. À cela s’ajoute la condamnation récente de la zone Bruxelles-Capitale-Ixelles par la justice...

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Extrême-droite / Antifascisme

ALERTEEXPULSION COLLECTIVE VERS L’IRAK PRÉVUE CE MARDI 29/04/2025

Une expulsion collective par vol sécurisé vers l’Irak est prévue ce mardi 29 avril 2025 très tôt le matin (4h25), pour une dizaine de personnes (au moins) de nationalité irakienne enfermées dans des centres de détention en Belgique. Il s’agit d’un avion militaire financé par l’agence européenne Frontex, qui partira de l’aéroport de Francfort en Allemagne, et fera escale dans plusieurs autres pays européens afin d’y emmener d’autres personnes de nationalité irakienne. Cette expulsion depuis Francfort a été confirmée par le collectif allemand NoBorderAssembly (via leur projet d’alerte Deportation Alarm) [1]. Pour la Belgique, les personnes seront embarquée depuis la base militaire de Melsbroek (à proximité de l’aéroport de Zaventem), pour ensuite être emmenées vers Bagdad. Actuellement, une dizaine de personnes d’origine irakienne détenues dans plusieurs centres fermés belges sont concernées. Certaines ont été déjà transférées ce dimanche matin au centre 127bis, situé à proximité de la base militaire de Melsbroek. Au centre de Merksplas, on nous informe que plusieurs personnes ont été placées en cellules d’isolement. Les autres personnes en détention qui nous ont alerté du vol nous informent également qu’un retour pour ces personnes vers l’Irak est dangereux pour des raisons de sécurité, au vu des conflits et tensions en cours dans le pays. Les personnes concernées sont très inquiètes : certain·es vivent en Belgique depuis des années, et ont leur famille, et leurs enfants ici. Nous apprenons également qu’une des personnes menacées d’expulsion vient tout juste de devenir père, et a seulement pu voir le nouveau-né par appel vidéo. Une expulsion par un vol militaire implique que, tout le long du vol, les personnes déportées sont escortées par des agent·es de police belges, et qu’il n’y aucun·e autre passager·ère présent·e dans l’avion. Les violences policières y sont habituelles [2], et tout est mis en place pour forcer les personnes à monter dans l’avion et à rester calmes durant le vol. Toute résistance est rendue impossible. Les expulsions et la peur des expulsions sont le quotidien des personnes détenues en centre fermé. Nous nous opposons fermement à toutes les expulsions, actes violents commis par les États européens avec la complicité des pays d’origines. Ces déportations ont lieu dans le silence le plus complet, sans regard ni contrôle de la violence qui est commise pendant celles-ci. Notre soutien le plus total va aux personnes qui sont menacées d’expulsion vers l’Irak ce mardi, ainsi qu’à toutes les autres personnes enfermées en centres de détention et elles-mêmes constamment menacées d’expulsion. ALERT – COLLECTIVE DEPORTATION TO IRAQ SCHEDULED FOR TUESDAY, 29/04/2025 WARNING – COLLECTIEVE UITZETTING RICHTING IRAK VOORZIEN DEZE DINSDAG 29 APRIL 2025

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Extrême-droite / Antifascisme

GEORGES-LOUIS BOUCHEZ ASPERGÉ DE BIÈRE ET PROVOQUE DES TENSIONS À GEMBLOUX

À l’occasion de sa venue à Gembloux dans le cadre des conférences AZUR (qui visent à expliquer les nouvelles réformes du gouvernement wallon) , Georges-Louis Bouchez a été accueilli par un comité antifasciste et syndicaliste mobilisé contre la politique menée par le MR. Dès sa sortie de voiture, le président du MR a été aspergé de bière auquel il a réagi avec agressivité. Plutôt que de garder son calme, Georges-Louis Bouchez a immédiatement cherché la confrontation, allant jusqu’à bousculer manifestant·es et policiers. Sur les images diffusées, on le voit s’emporter, tentant de forcer le passage en se débattant contre les forces de l’ordre, qui doivent intervenir pour le retenir. Ce comportement n’est pas un dérapage isolé. Il s’inscrit dans une stratégie politique assumée par Georges-Louis Bouchez et le MR : multiplier les provocations, forcer l’affrontement (comme ce fut le cas le 8 mars dernier), et instrumentaliser ensuite les réactions pour accuser la gauche de « violence » et de censure. Une manœuvre médiatique bien rodée, qui vise à détourner l’attention des véritables violences dénoncées par les manifestant·es : celles des politiques antisociales et racistes menées par le gouvernement Arizona, auquel le MR participe pleinement. Your browser does not support the video tag.

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Des drones pour surveiller la ville ?

Ce jeudi 24 avril, la commune d’Ixelles votera l’usage de drones policiers équipés de caméras mobiles. Une mesure supposément testée déjà depuis le 15 avril, en toute discrétion, qui interroge sur l’avenir de nos libertés dans l’espace public. Ces drones pourraient être utilisés dans le cas de crimes et délits, mais aussi pour de simples contraventions, infractions ou encore desdites « incivilités ». Une notion floue, sujette à interprétation : qu’est-ce qui est jugé « incivil » ? Et par qui ? Qu’adviendra-t-il des données recueillies par ces caméras mobiles ? Qui y a accès ? Un rassemblement ? Une prise de parole publique ? Un drapeau palestinien trop visible ? Les possibilités d’intervention sont nombreuses, et les critères, flous. Qui protège-t-on ? La zone de police Bruxelles Capitale Ixelles justifie l’usage de drones avec caméras par plusieurs objectifs : Enregistrer les conditions de déroulement des interventions de police ; Améliorer la traçabilité et le compte rendu des opérations aux autorités de police administrative et judiciaire ; Accroître la sécurité des fonctionnaires de police ; Réduire le nombre de faits de violence ainsi que les plaintes infondées à l’encontre des agents ; Renforcer le professionnalisme des interventions policières. Derrière ces objectifs, a priori présentés comme neutres ou techniques, se décèle une logique orientée : des drones pour la sécurité des agent·es, pour montrer la réalité du terrain. En effet, ces dispositifs ne capturent qu’un angle, une perspective de cette prétendue réalité : celle des forces de l’ordre. Les caméras restent par contre aveugles lorsqu’il s’agit de remettre en question le point de vue policier. En effet, jusqu’ici, les images de vidéosurveillance recueillies par la police n’ont que très peu servi à l’incrimination des policier·es dans des affaires de violences. Les caméras ne fonctionnent pas : non branchées, hors service, ou avec des images « écrasées ». En 2014, Soulaïmane Archich Jimili, 15 ans, est mort écrasé par le métro à Bruxelles après un contrôle policier. Les 11 minutes de vidéo précédant sa mort, lorsqu’il est intercepté par la police, ont disparu. La STIB a simplement répondu que les images avaient été « écrasées » sans aucune autre explication. Parmi les objectifs annoncés pour le déploiement des drones, figure également la volonté de réduire les « plaintes infondées contre des agents ». Cette rhétorique contribue à discréditer la parole des plaignant·es et perpétue une culture du doute systématique envers les victimes de violences policières. Elle détourne l’attention des violences réelles, documentées depuis des années par des instances internationales et nationales comme le Comité européen pour la prévention de la torture (CPT), Médecins du Monde, Amnesty International, ou encore la Ligue des droits humains. Pour les victimes de violences policières, l’accès à la justice est semé d’embûches, dans une « jungle judiciaire et...

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Mohammed Khatib arrêté à la Bourse

Le lundi soir 21 avril, lors de la manifestation quotidienne pour la Palestine à Bourse, Mohammed Khatib a été arrêté par la police. L’arrestation est survenue à la fin de la manifestation quotidienne près de la Bourse. Mohammed Khatib est un militant palestinien bruxellois qui est menacé de perdre son statut de réfugié pour ses positions politiques. Il est coordinateur de Samidoun, une organisation de solidarité avec les prisonniers palestinien·nes. Nicole de Moore anciennement secrétaire d’état avait initié une procédure pour lui retirer son statut de réfugié. Le gouvernement Arizona s’en prend aussi à Samidoun en voulant mettre en place une loi pour permettre de dissoudre des organisations dont cette dernière. Vers 20h20, alors qu’il rentrait chez lui, Mohammed a été contrôlé par plusieurs agent·es qui l’ont privé de liberté Arrêté administrativement, il a ensuite été transféré dans un commissariat du centre de Bruxelles. La police aurait justifié son arrestation car la Sûreté de l’Etat identifie Mohammed comme “une menace pour la sécurité intérieure”. Ce, en raison de ses positions politiques en particulier son soutien à la résistance palestinienne. A la suite de son arrestation, une mobilisation spontanée s’est organisée afin de réclamer la libération de Mohammed. Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées en face du commissariat Amigo, près de la Grand Place. Elles ont été violemment expulsées par des policiers anti-émeutes. Selon des témoins de la scène, les forces de l’ordre auraient également insulté les manifestant·es en les chargeant. Plusieurs coups de matraque ont été donnés et la police a fait usage de gazeuse. Le rassemblement de soutien s’est vite transformé en une course poursuite dans le centre de Bruxelles. Malgré l’important dispositif policier, aucune arrestation supplémentaire aurait eu lieu. Mohammed a finalement été libéré tard dans la nuit vers 5h du matin et plusieurs organisations ont dénoncé son arrestation. Depuis le 18 mars on constate une augmentation des violences envers les manifestations quotidiennes pour la Palestine. Les manifestant·es des rassemblements quotidiens appellent à les rejoindre tous les jours à 19h à la Bourse.

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Job étudiant dès 15 ans : vers un retour du travail des enfants ?

L’abaissement de l’âge légal pour les jobs étudiants à 15 ans fait débat en Belgique et ailleurs. Alors que le ministre de l’Emploi David Clarinval (MR) se prépare à introduire cette mesure dès l’été 2025, elle est loin d’être la bienvenue. Derrière les discours de façade de modernisation et d’émancipation, cette réforme suscite l’indignation de nombreux·ses acteur·rices sociaux et politiques. David Clarinval tente de justifier ce choix en vantant l’autonomie financière des jeunes et la flexibilité du marché du travail. Mais derrière ces arguments se cache une réalité bien plus sombre : celle d’une précarisation accrue des jeunes, au profit des employeurs qui bénéficieront d’une main-d’œuvre bon marché et corvéable à merci. En augmentant le plafond des heures de travail à 650 par an et en abaissant l’âge minimum à 15 ans, on transforme insidieusement les jobs étudiants en emplois de substitution, menaçant les droits et les conditions de travail des jeunes. Les syndicats, notamment la FGTB, dénoncent fermement cette réforme qu’ils qualifient de « mise en concurrence déloyale ». Pourquoi favoriser le travail des adolescents alors que des centaines de milliers de chômeur·euses restent sur le carreau ? Plutôt que de s’attaquer aux causes profondes du chômage et de la précarité, le MR choisit de sacrifier les jeunes sur l’autel de la flexibilité. Une politique court-termiste qui occulte délibérément les risques de décrochage scolaire et de détérioration de la santé mentale des jeunes, pris dans un engrenage travail-études difficile à concilier. Cette mesure risque d’accentuer la précarité des jeunes issus de milieux modestes, contraints de travailler pour subvenir aux besoins familiaux. Cela pourrait renforcer les inégalités sociales plutôt que de les atténuer. Par ailleurs, un rapport de l’UCLouvain souligne que dès 10 heures de travail par semaine, le risque de décrochage scolaire augmente de 10 %. En effet, les associations étudiantes s’inquiètent également de l’impact psychologique sur les jeunes. Travailler dès 15 ans pourrait les priver d’un temps essentiel de développement personnel et scolaire, d’autant que ces emplois offrent peu de protection sociale. En cas de maladie, par exemple, les étudiant·es n’ont droit au salaire garanti que s’ils travaillent depuis un mois minimum chez le même employeur, une condition rarement remplie. Derrière ces politiques libérales se cache l’idéal d’un modèle économique national qui continu de favoriser la mise en place d’une main d’œuvre étudiante à la fois précaire et extrêmement bon marché. L’emploi d’étudiant·e arrange considérablement le patronat belge étant donné qu’employer une étudiant·e ne coute presque aucune taxe et qu’aucune sécurité d’emploi n’est allouée au jobeur·euse. Ainsi un·e patron·ne a le libre choix de licencier un·e étudiant·e sans le moindre préavis et les étudiant·es ne bénéficient pas de congés payés en cas de maladie. De plus, rappelons que les heures travaillées avec...

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Racismes / Colonialismes

Plusieurs manifestations pro-palestiniennes réprimées violemment par la police à Bruxelles

Mardi 8 avril, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées en face de l’ambassade israélienne, située à Uccle, contre le génocide que l’Etat colonial commet en Palestine. Propos racistes, répression brutale et violence policière : un combi fonce dans la foule et laisse une personne blessée, transférée d’urgence à l’hôpital. Le rassemblement avait réuni de jeunes réfugiés palestiniens, des familles et leurs enfants, des étudiant·es et jeunes travailleur·ses. Depuis la reprise des bombardements à Gaza, les manifestations se multiplient en face de l’ambassade israélienne. Le 18 mars, jour de cette reprise, la police avait déjà violemment réprimé les manifestant·es contre le génocide, notamment dans des bus STIB. Boris Dilliès, le bourgmestre d’Uccle (MR), était auprès de ses policiers anti-émeutes, comme à son habitude. Durant le rassemblement en face de l’ambassade, un drapeau israélien a été brûlé et le bourgmestre d’Uccle a été visé par un jet d’oeuf. Après plus d’une heure de manifestation, un cortège spontané est parti vers la Chaussée de Waterloo. Il s’est retrouvé confronté à un important dispositif policier, autopompe et policiers anti-émeutes, qui lui barrait la route. La tension est alors montée entre manifestant·es et forces de l’ordre. Pourtant, des familles et des enfants étaient encore présents, la police a durement fait usage de la force : gaz lacrymogène, canon à eau … Des légers affrontements entre manifestant·es et policiers ont eu lieu, et la police a fini par faire dévier la manifestation vers le Bois de la Cambre. Plusieurs manifestant·es affirment aussi avoir entendu des propos racistes de la part des policiers, notamment, « On va se faire tous ces Arabes » ou encore « Ils ne tiendraient pas cinq minutes à Gaza » avant de charger le cortège au niveau du croisement entre la chaussée de Waterloo et le Bois de la Cambre. Les forces de l’ordre ont par la suite poursuivi en nombre les manifestant·es à travers le Bois de la Cambre. La manifestation s’est divisée en plusieurs petits cortèges dans le quartier du Solbosch à Ixelles, près de l’ULB. La police a procédé alors à des arrestations en arrêtant notamment les transports en commun, afin d’y arrêter des personnes. Selon le témoignage de personnes dans ces bus : les policiers en rentrant criaient « Si vous avez vu des manifestant·es, dénoncez-les !« . Des arrestations ont eu lieu dans ces bus et différents témoignages rapportent qu’elles étaient au faciès. Sur des images que nous avons consultées, la police expulse violemment une jeune d’un bus, rappelant les scènes du 18 mars, où des personnes avaient déjà été agressées de la même manière. Alors que la police poursuivait un petit groupe de manifestant·es près du cimetière d’Ixelles, un combi de la police a foncé sur un groupe de manifestant·es et a renversé une personne, lui causant une blessure à la jambe. Cette conduite dangereuse s’est répétée à plusieurs reprises durant la soirée : dans...

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Extrême-droite / Antifascisme

Palestine : La manifestation de samedi 12 avril attaquée

Ce samedi 12 avril, une centaine de personnes se sont rassemblées place de la Bourse à 19h, en soutien à la Palestine. Plusieurs collectifs appellent à se rassembler quotidiennement à 19h à la Bourse. Assez rapidement, un groupe d’ultras du Wydad AC (club de foot de Casablanca, au Maroc) ont rejoint le rassemblement pour craquer des fumigènes et entamer des chants en soutien à la Palestine. La manifestation s’est ensuite mise en mouvement. Au croisement entre la Bourse et le Boulevard Anspach, un groupe de personnes extérieur au cortège a volé un drapeau palestinien. Des insultes auraient fusé en anglais. La situation s’est alors tendue et une bagarre a éclaté. Des chaises, des bâtons, des bières et des bouteilles en verre ont été lancés en direction de la manifestation, qui s’est défendue. Des enfants ont reçu des projectiles, des femmes portant le hijab se sont fait bousculer et insulter, au moins quatre personnes présentes dans le cortège de la manifestation ont été légèrement blessées. Des passant·es se seraient mêlé·es à l’altercation, puisque des insultes en français se sont fait entendre (alors que les premiers agresseurs parlaient en anglais). La police est arrivée quelques minutes après le début de la bagarre. Elle s’est placé devant les agresseurs, boucliers et matraques vers les manifestants, et a ordonné à la manifestation de se disperser. Par son attitude, elle a de fait protégé les auteurs des violences, tout en intimidant les membres de la manifestation. L’un des agresseurs a été mis dans un fourgon par la police ; il semblerait qu’il se soit fait relâcher après que la manifestation ait quitté la Bourse. Le cortège s’est alors dirigé vers Lemonnier, suivi par un autopompe, des combis et des policiers en civil. La manifestation a ensuite bifurqué vers la porte de Hal et la place Bethléem, pour finir au Parvis de Saint-Gilles aux alentours de 21h30. Si le motif de l’agression n’est pas connu, l’attaque est indéniablement islamophobe et pro sioniste, comme en témoignent les vols de drapeaux palestiniens et les insultes islamophobes. L’attaque a été d’une rare violence dans le contexte politique bruxellois, bien que la manifestation ait réussi à se défendre et limiter les dégâts. Le lendemain, dimanche, environ 400 personnes se sont rassemblées et ont spontanément manifesté jusqu’au Parvis de Saint-Gilles, sans encombre cette fois. Les rassemblements spontanés organisés chaque soir par la communauté palestinienne de Bruxelles sont de plus en plus ciblés par une répression croissante, marquée par des actes d’intimidation et de violences systématiques. Si le mouvement de soutien à la Palestine semble déterminé à maintenir ces mobilisations quotidiennes, il est évident que ces violences visent à briser cette dynamique et à décourager les personnes mobilisées. Sources : Témoignages

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Décès de Sourour : la zone de police bientôt inculpée ? Une déresponsabilisation des policier·ères

Le 12 janvier 2023, Sourour Abouda, Belgo-Tunisienne de 46 ans, décédait dans la cellule du commissariat de la rue Royale à Bruxelles. Début avril 2025, le Procureur du roi*, a affirmé qu’il existait « des charges suffisantes contre la zone de police Bruxelles-Capitale-Ixelles en ce qui concerne l’inculpation d’homicide involontaire »2. Le Procureur du roi demande donc que la zone de police soit renvoyée devant le tribunal correctionnel pour homicide involontaire. Une première dans la justice belge. En revanche, le Procureur du roi demande qu’aucun·e policier·ère ne soit inculpé·e en tant qu’individu·e. Ainsi, si la zone de police en venait à être inculpée dans son entièreté, la justice belge reconnaîtrait, en quelques sortes, un problème de fonctionnement dans cette partie de l’institution policière, puisqu’elle ne tiendrait pas pour responsable les individu·es, malgré leurs fautes. C’est un problème de structure qui est pointé ici, dans le réquisitoire du Procureur du roi. D’un côté, après trois décès en cellule dans le même commissariat entre 2021 et 2023, l’annonce d’un problème structurel au sein de la zone de police a de quoi marquer les esprits. D’un autre côté, ce réquisitoire ôte la responsabilité aux policier·ères en charge ce soir-là, puisqu’il ne charge aucun·e policier·ère en particulier. Selma Benkalifa, avocate de la famille, explique : « Depuis le temps qu’on réclame que soit pris en compte le problème structurel à la police, on est très content d’un renvoi au pénal de la Zone, parce que ça signifie bien que le problème n’est pas seulement un problème d’individu, mais aussi un problème structurel. Selon moi, c’est la première fois que ça arrive, et donc c’est une avancée pour le droit des victimes. Cela dit, le fait que le problème soit structurel n’enlève rien au fait qu’il y ait des responsabilités individuelles ». Cependant, le Procureur semble passer outre ces responsabilités individuelles : malgré des mensonges policiers répétés (notamment concernant un pseudo-suicide de Sourour), la présence de coups sur le corps de Sourour, des années de pressions policières, … aucun·e policier·ère ne sera poursuivi·e si le réquisitoire du Procureur est accepté. En somme, le Procureur refuse de se poser la question : « la faute à qui ? ». Et la famille de Sourour s’indigne. Soumaya, sa sœur, explique : « Moi je veux que les policiers (certains gens) se rendent compte du tort qu’ils ont fait, que leur responsabilité soit reconnue ». Par ailleurs, le avocat·es sont dans un flou : puisque la situation n’est jamais arrivée en Belgique, difficile d’y voir clair, de savoir qui va être accusé derrière cette « Zone de police ». Son chef ? Philippe Close, le Bourgmestre en charge ? Personne ? » Le 13 juin se déroulera l’audience devant la chambre du conseil, qui décidera de la charge retenue et des personnes inculpées. Elle devrait amener certaines réponses aux proches de Sourour et aux personnes qui s’intéressent de...

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[Brochure] Technologie et prison

Emission audio disponible ici . Introduction Une des caractéristiques des prisons modernes c’est d’être équipées de toujours plus de technologies. Ces avancées technologiques sont présentées comme des améliorations pour les prisonnier·es et, par opposition aux vieux cachots vétustes, ce serait carrément humanisant. En réalité les technologies servent globalement à augmenter la sécurité de la prison, synonyme de plus d’isolement pour les prisonnier·es, en limitant les contacts humains et en tentant de ne laisser plus aucun angle mort, en mettant chaque endroit et chaque interaction sous contrôle. Que ce soit la protection des murs d’enceinte, le contrôle des visiteur·euses, le contrôle des mouvements dans la détention et des communications des détenu·es entre elleux et avec l’extérieur, les outils technologiques visent à restreindre au max le peu de marge de manoeuvre qui existent dans les prisons et empêcher la débrouille. Pour cela on va voir que les dispositifs de brouillage d’ondes et les caméras se multiplient, les détecteurs d’objets sur les personnes se perfectionnent, l’utilisation de la biométrie se banalise, le traitement des données se numérise, se centralise, s’automatise. On parlera aussi de l’accès des détenu·es aux technologies, car comme à l’extérieur la soi-disant émancipation par la technologie aide à faire passer la pillule de la société sécuritaire que nous promet le tout numérique. Après cet état des lieux de l’usage de la technologie dans les prisons françaises on ira voir ce qui se passe du côté des entreprises privées et de certaines prisons étrangères, car les deux ont une influence sur le futur d’ici. Pour finir on parlera de luttes et résistances à l’intérieur des prisons contre les avancées technologiques. Panorama de l’usage de la technologie dans les taules françaises La détection des téléphones À partir des années 2000, la présence de portables dans les taules s’est multipliée et jusqu’à aujourd’hui l’administration pénitentaire (AP) tente au maximum de limiter leur nombre. En 2023, par exemple, c’est 53 000 portables qui ont été saisis dans les taules en France. Mais les portables introduits étant pour certains très petits, il est difficile d’empêcher leur entrée, les détecteurs de masse métallique ne détectant les métaux qu’à partir d’un certain poids. Il est donc facile de trouver des portables miniatures dans le commerce et de les faire entrer. Une nouvelle génération de portiques plus efficaces, similaires à ceux des aéroports, a été mise en place depuis 2011 dans les maisons centrales, à Lannemezan, Saint Maur, Moulins, Clairvaux, Condé-sur-Sarthe, Arles, Réau, Vendin-le-Vieil, Lille-Annoeullin, Valence et Fresnes. Ces POM, portiques à ondes millimétriques, détectent les surfaces et permettent de voir à l’écran la présence d’objets métalliques, plastiques, liquides, semi-liquides, et en papier, y compris lorsqu’ils sont dissimulés entre les vêtements et la peau de la personne contrôlée....

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Foire du livre anarchiste à Gand le 17 et 18 mai

Bienvenue à toutses pour cette 21e édition de la foire du livre anarchiste à Gand ! Retrouvez des stands d’ici et d’ailleurs - en français aussi ! Le programme des discussions sera bientot dispo à abgent.noblogs.org (english below) De zon schijnt opnieuw en de anarchistische boekenbeurs is terug ! De 21ste editie al weer. We willen nog steeds het papier in onze handen vieren, ver weg van de digitale nachtmerrie die in onze intiemste kringen kruipt. Op de boekenbeurs vind je naast boeken tal van andere publicaties, brochures, pamfletten, posters en stickers. Van oude romans en revolutionaire klassiekers, over filosofie en poëzie tot hedendaagse sociale kritiek of de nieuwste oproepen tot strijd : ze vertrekken vanuit de wil om de wereld ingrijpend te veranderen. Ze delen ideeën en proberen die te verdiepen. Ideeën : geen vermarktbare, like-bare, brave opinies zonder inzet. Maar de boekenbeurs is nog veel meer ! De anarchistische boekenbeurs is ook een internationale bijeenkomst van anarchisten en anti-autoritairen, met discussies, workshops en informele uitwisseling. We willen met de boekenbeurs bijdragen aan het versterken van de anarchistische beweging in de lage landen. We zien het als een instrument om ideeën te verdiepen, een gelegenheid om voorstellen te lanceren en om banden te smeden tussen individuen en groepen. We willen onze passies met elkaar delen en een context creëren waar woorden en daden met elkaar dansen en elkaar versterken. Onze anarchie draagt een offensieve positie tegenover de macht en een wil tot subversie in zich. Oorlog en militarisering zijn overal rondom ons. De regering smeedt plannen om oorlogsfabrieken te bouwen, voert opnieuw de militaire dienst in en wil van het land de logistieke draaischijf van oorlogsvoorbereiding maken. Besparingen op alle fronten gaan rechtstreeks naar de oorlogskas. Oorlogsretoriek wordt het nieuwe normaal. Om het militair-industrieel complex vorm te geven, hebben de staten en het kapitalisme niet enkel kanonnenvlees en werkmensen nodig, maar moeten ze ook de aarde alsmaar diepgaander plunderen. Overal in de wereld worden mijnen uitgebreid of heropend, op zoek naar grondstoffen om hun economie te voeden. Het zijn sombere tijden, waar angst en wanhoop nooit ver zijn. Overal ter wereld vechten mensen tegen deze mechanismen van macht en geld. Voor ons is de boekenbeurs een plek om deze strijden te delen, te verdiepen, te versterken. Welkom op 17 en 18 mei 2025 op de boekenbeurs ! Hou je oren en ogen open voor het volledige programma op abgent.noblogs.org Tot dan en leve de anarchie ! The sun is shining again and the anarchist book fair is back ! The 21st edition already. We still want to celebrate the paper in our hands, far away from the digital nightmare that creeps into our most intimate circles. At the book fair, you will find plenty of other publications besides books, brochures,...

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Extrême-droite / Antifascisme

Témoignage audio “C’est pas un centre pour illégaux, c’est une prison”

Témoignage d’un homme, détenu au centre fermé de Bruges Transcription (FR) “Je voudrais témoigner pour ce qui se passe ici dans le centre parce que on est vraiment dans des mauvaises conditions. On prend la douche une fois par jour. Les repas ne sont pas bien. La sécurité se comporte mal avec nous. Et surtout, le soir quand on rentre à partir de 22h30, on n’a plus accès à notre téléphone, on ne peut plus appeler, ils nous prennent notre téléphone. Si tu parles mal avec la sécurité, ils te mettent au cachot, pour même rien du tout. Sans bagarrer, sans dire des gros mots. On te met au cachot pour même rien. Là déjà il y a quatre personnes qu’ils ont mis au cachot. Et pendant le ramadan, ils ont arrêté la nourriture qui venait de la mosquée. Ils ont refusé que ça rentre. Ça venait de la mosquée, de la part de l’imam. Ils ont dit comme quoi ça ne peut pas rentrer, on doit manger le repas qu’ils nous donnent. Hier aussi il y a quelqu’un qui a voulu se suicider. Il est pas bien, il a mal au cœur, il arrive pas à respirer du tout, il a fait un malaise deux ou trois fois. Même aujourd’hui, il a fait un malaise dehors pendant qu’on se promenait. Il a demandé à changer de centre. D’habitude c’est lui qui motive tout le monde pour se révolter, du coup ils l’ont mis au cachot. Vraiment, la sécurité se comporte mal avec nous. Du moment que tu parles mal, après ils te mettent au cachot. Et même si t’as mal et que tu demandes à aller voir un médecin dehors, ils acceptent pas. On t’emmène ici voir une infirmière, on te donne des médicaments, on te dit que tout va bien. Moi depuis que je suis là ça fait un mois j’ai mal au ventre. Je demande d’aller voir un médecin, de faire une prise de sang. Ils me disent y’a rien de grave. Et depuis lors ça ne va pas du tout. Aujourd’hui ils voulaient m’emmener à l’aéroport, mais j’ai refusé d’y aller. Ils m’ont dit après ils vont me tenir au courant si je vais aller à l’aéroport ou pas. Mais ils m’ont pas dit encore, vu que j’ai refusé. J’ai juste dit à l’assistante : moi n’y vais pas. Je ne peux pas y aller. Elle m’a dit qu’elle va voir la décision après et elle va me dire. Elle m’a encore rien dit. Vraiment, ici ça va pas, Bruges ça va pas. 19 personnes dans une chambre ! Ça dort pas la nuit. Il y a des gens malades, il y a des gens qui ronflent, y’a des gens qui vont aux toilettes toute la nuit parce qu’ils ont mal au ventre. Et ça dort pas de la nuit. Et la journée ils interdisent de dormir. C’est vraiment de la merde ici. C’est pas un centre pour illégaux, c’est une prison.Vraiment ça ne va pas du tout. Tout ce qui les arrange, c’est quand ils veulent te ramener chez toi : ils te forcent à y aller. Ici ça fait un mois, mais ça fait en tout 5 mois que je suis enfermé. En fait, j’ai été transféré de Merksplas et ils m’ont ramené ici. Le 14 [avril], ça va faire 5 mois. Ils transfèrent les gens comme ça, comme ils veulent. Ici y’a des gens ils ont des familles, des enfants. Y’en a ils sont nés ici, on leur...

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Extrême-droite / Antifascisme

Chronique d’une occupation : 1 an après

Réflexion autour de nos luttes à travers l’article « Intifada étudiante de mai 2024 » Au Kodacafebar Rue du Monténégro 44 à Saint-Gilles 1060. Un an après le début de l’occupation du bâtiment Walid Daqqa sur le campus de l’ULB et de la création de l’Université Populaire de Bruxelles dans un contexte d’intensification du génocide mené en Palestine ... et à une semaine du premier mai révolutionnaire, un atelier de réflexion autour des moyens de résistance à notre échelle est hébergé à Koda. On réfléchira à dire quelle place la créativité a dans nos luttes pour échapper à la capture idéologique ? Comment contextualiser à travers des territorialités l’action politique et quels sont les enjeux sous-jacents ? Créer et penser la résistance à partir de nouveaux agencements collectifs d’énonciation. Ces concepts et problématiques sont des points de départ ouverts, des lieux que l’on quitte ou que l’on retrouve pour mieux amorcer un échange commun autour des questionnements qui animent nos luttes et afin d’ouvrir des multiplicités politiques subversives. Nous prendrons appui sur un article paru dans LundiMatin (lien plus bas). Les auteurs sont présents pour exposer les principaux concepts du texte et lancer la réflexion. Si ça te dit, tu peux venir avec un texte, des images susceptibles d’alimenter la réflexion (à envoyer avant la date de l’événement à rhizomechimerique@proton.me pour pouvoir l’exposer en veillant à l’anonymisation). La librairie et maison d’édition Météores sera présente à l’événement et un exemplaire actualisé et augmenté de l’article sera fourni à chaque participant•es à l’entrée. L’entrée est à prix libre (l’argent collecté sera reversé au fond de soutien de l’UPB, auquel tu peux aussi faire un virement sur le compte hébergé par la fondation Marius Jacob : BE65 5230 8110 3896 avec la communication : FONDS SOLIDAIRE). L’événement ne sera ni filmé, ni enregistré, ni photographié pour garantir la sécurité de tous•tes. Lien vers l’article : https://lundi.am/Zerrouky-Madjid-Mas-Liselotte-A-Gaza-les-cimetieres-ne-sont-pas-epargnes-Le

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Extrême-droite / Antifascisme

Enquête : la brigade cycliste de Bruxelles Capitale Ixelles au cœur de nombreuses affaires de violences policières ?

En novembre dernier, nous avons lancé un appel à témoignages sur les violences policières attribuées à la brigade cycliste de la police de Bruxelles Capitale Ixelles. Après une enquête approfondie et de nombreux récits recueillis, nous publions aujourd’hui un article exclusivement consacré à ces abus. Depuis 2003, la zone de police de Bruxelles Capitale Ixelles s’est munie d’une brigade cycliste. La création de cette brigade a, selon les forces de l’ordre, pour but de renforcer les dynamiques de proximité entre policier·es et habitant·es tout en se consacrant principalement à la réglementation des flux routiers. Cependant, la réalité est toute autre, car il semblerait que la brigade cycliste soit coutumière des violences policières. De manière générale, il est ressorti des différents témoignages que les membres de la brigade cycliste ont eu un usage particulièrement important et régulier de la violence dans le cadre de manifestations. Les témoignages que nous avons reçus font allusion à des faits qui se sont déroulés dans le cadre de la manifestation contre les violences sexistes et sexuelles le 26 novembre 2023, dans le cadre du mouvement pro-palestinien en face de l’ambassade américaine le 31 mai dernier, à la Grand-Place de Bruxelles le 24 juillet 2024 toujours dans le cadre du mouvement palestinien et finalement lors de la manifestation contre la venue de Jordan Bardella le 13 novembre dernier. L’ensemble des faits décrits dans cet article se sont déroulés sur la zone de police de Bruxelles Capitale Ixelles, mais il est probable que des brigades cyclistes d’autres zones de police soient venues en renfort lors de diverses manifestations. Elles seraient alors aussi concernées par ces faits de violences policières. Nos vérifications, basées sur les témoignages reçus, confirment que des policiers à vélo de la zone de Police de Bruxelles Capitale Ixelles ont bien été reconnus à la fois lors de la pratique quotidienne de leur fonction de « policier à vélo » et aussi au moment de violences policières lors de manifestations. Nous pouvons aussi identifier que ces policiers sont bien membres de brigades de police locale par la présence de lignes bleues et bleu clair qui sont présentes à la fois sur leurs uniformes et sur leurs vélos. Cette brigade, qui serait à minima constitué de 53 policier.es à vélo a, à de nombreuses reprises, été ciblée par des plaintes concernant des violences policières. Parmi les membres de la brigade, les témoignages que nous avons reçus nous ont permis d’identifier une série de policier.es qui ont été violents physiquement lors de l’exercice de leurs fonctions. Un policier avec une corpulence assez forte, une barbe et des cheveux de couleur rousse, a été systématiquement décrit comme étant « particulièrement violent ». Les méthodes de la brigade cycliste de Bruxelles Capitale Ixelles sont loin du narratif politique et policier La zone de police de Bruxelles Capitale Ixelles est loin d’être la seule...

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Santé / Soins

LE CRI une émission des personnes privées de libertés

Le CRI - #6 - Les détenus parlent du blocage de la prison Dans cette nouvelle émission, les participants parlent des conséquences sur leur quotidien du blocage de la prison. Réalisation : Jamal, Serhat, Ghost, Sayour, Faouzi, Gaetan, Djibril, Taoufik, avec l’aide de Ben et Despina. Arrangement sonore et Mixage : Maxime Thomas L’émission est diffusée sur : . Radio Air Libre 87.7 MHz - Dernier jeudi du mois - 19:30 Retour ligne automatiqueRetour ligne automatique . Radio Campus 92.1 FM - Premier mardi du mois - 10:00Retour ligne automatiqueRetour ligne automatique . Radio Panik 105.4 FM - Premier jeudi du mois - 11:00 Si vous avez envie de nous contacter : lecri@gsara.be Bonnes écoutes à tout.e.s. LE CRI est une émission réalisée et animée par des personnes privées de liberté. Chaque jeudi soir, un atelier d’expression radiophonique est organisé par le GSARA asbl et La Fondation pour l’Assistance Morale aux Détenus à la prison de Haren. Les participants décident ensemble d’une question ou d’une problématique sur la vie quotidienne et les difficultés de l’enfermement carcéral, puis ils préparent l’enregistrement qui se réalise dans les conditions du direct. C’est une émission de débat entre les détenus sur leur condition de vie et l’univers carcéral. L’atelier à lieu une fois par semaine et nous enregistrons une émission par mois dans les conditions d’un direct (les contraintes de la prison ne permettent pas d’enregistrer en direct). Les participants, avec l’accompagnement de l’animateur décident ensemble d’un sujet ou d’une thématique à aborder, préparent l’émission, le contenu, la conduite, l’organisation puis enregistrent. La partie technique est aux mains de l’animateur (parfois avec le soutien d’un des participants). L’émission est donc un échange d’idées et de points de vue des participants sur un sujet particulier, choisi et décidé par eux-mêmes. Il y a des parties musicales. Souvent, un ou plusieurs participants souhaitent chanter, lire un texte ou proposer un choix musical. Ces éléments viennent ponctuer les différentes parties de l’émission. Les génériques (début et fin), les virgules sonores sont réalisées et enregistrées par les participants.

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Écologie

[Zine] CrashTest#4 ! + prépa #5

CRASH-TEST = Zine noir et blanc participatif à tendance anarco-punk, ouvert sur le monde.Automatic word wrap Le titre, le contenu, l’équipage... tout peut encore changer, c’est le principe du test , et tout peut s’arrêter, c’est le principe du crash. CRASH-TEST #4 44 petites pages en Noir et Blanc Où trouver Crash-Test ? PIY (Print It Yourself) Les liens vers le PDF sont ou seront bientôt disponibles ICI si vous souhaitez gérer des impressions, des distributions ou des ventes. Crash-Test#5 : SPORT On propose un thème et c’est « Sport ». Mais pas obligé d’être dans le thème non plus. Mais c’est plus marrant. Et tout ce qui est envoyez en retard sera publié en retard. DEADLINE de la recolte du contenu le 1er MAI PARTICIPER ? C’est cool d’envoyer des trucs le plus tôt possible, comme ça d’autre personnes pourront peut être ajouter des images ou peaufiner les mises en pages toussa. mag-a-zinne@proton.me Toujours à faire, encore à faire : Print It Yourself (cf plus haut) Distribuer, faire la promo du trucs, trouver de nouvelles personnes qui pourrait aimer prendre de la place dans ces pages. Envoyez vos conseils, critiques, retours pour orienter les crash dans un meilleur axe ou vers un autre mur. Envoyer vos propositions ou contributions ou thune pour la suite. Dite nous si vous souhaitez vous occuper d’une page en particulier ou d’une rubrique en particulier. Vous pouvez rejoindre le Comité Ré(d)actionnaire pour aider à la recherche de contenus, à la compilation et à la finalisation (mise en page, impressions etc). mag-a-zinne@proton.me Le formulaire de participation est aussi toujours utilisable si vous souhaitez rejoindre l’équipage (c’est une mailing-list) sans encore trop savoir quoi y apporter (les stages d’observation sont acceptés) :https://stuut.info/IMG/pdf/formulaire_candidaturev4-2.pdf

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[Italie] Verdict au procès du Bezmotivny

Le 8 avril est tombée la sentence du procès avec jugement immédiat en cours à Massa contre quatre anarchistes, inculpés pour la publication du bimensuel anarchiste internationaliste Bezmotivny. Les inculpés – visés par l’opération avec six autres, pour lesquels la procédure est restée dans la phase d’enquête – étaient accusés de provocation aux crimes et délits et d’apologie de délits de terrorisme, avec la circonstance aggravante de la finalité de terrorisme, pour la publication de la soixantaine de numéros de Bezmotivny, ainsi que d’offense à l’honneur ou au prestige du Président de la République (art. 278), pour un article précis. Tous les inculpés ont été acquittés du chef d’inculpation de provocation aux crimes et délits avec des circonstances aggravantes, « parce que les faits n’ont pas eu lieu », tandis que le seul Luigi a été condamné à huit mois, sans application de la récidive, pour offense à l’honneur ou au prestige du Président de la République (les trois autres inculpés ont été acquittés de cette accusation aussi, « pour ne pas avoir accompli le fait »). En outre, la demande d’indemnisation des dommages-intérêts présentée par l’avocat de l’État a été rejetée. A l’audience précédente (voir notre article ), le 1er avril, le procureur avait demandé sept ans de prison pour Gino, six ans pour Luigi, ainsi que cinq ans et six mois chacun pour Gaia et Paolo.

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