Racismes / Colonialismes

« Justice pour Imad » Rassemblement 23 mars à Seneffe
Le dimanche 23 mars 2025, cela fera 2 ans qu’Imad a été tué par la police et il n’y a toujours pas de réponse ni de procès pour la famille. Nous organisons un rassemblement ce dimanche 23/3 à 17 h au clos des lilas à Seneffe, venez-nombreux pour les soutenir ! Ce 23 mars 2025, cela fera deux ans que Imad a été tué par balle par la police. Il a été abattu par les forces de l’ordre alors qu’il se rendait et que sa voiture était à l’arrêt à la suite d’une course poursuite. En janvier dernier, nous avons appris que le procureur demandais un non lieu, c’est à dire qu’il n’y même pas de procès, c’est dire que personne ne doit rendre des comptes et que les policiers qui ont tirés ne passerons même pas devant un juge. C’est une violence supplémentaire pour la famille et c’est un déni de réalité, car ça a bien eu lieu, Imad est vraiment décédé et nous demandons un procès. La famille, ses proches et le comité justice pour Imad appellent toutes celles et ceux qui luttent contre les violences policières et le racisme à les rejoindre le 23 mars à 17h au Clos des Lilas à Seneffe. Ce rassemblement sera également l’occasion de lui rendre hommage sur le lieu où il a eté tué. Nous vous invitons à prendre avec vous une bougie, une fleur, une pancarte en sa mémoire. Il y aura des prises de parole et puis nous marcherons ensemble vers la place Penne d’Agenais, où nous mangeront ensemble à l’heure de la rupture du jeune, peu après 19h. Depuis l’assassinat de Imad, le 23 mars 2023, c’est encore 5 personnes sont décédées entre les mains de la police belge* . Retrouvons nous ce dimanche 23 mars, 17h, au Clos de Lilas, pour réclamer justice et vériter pour Imad et toustes les autres tué.e.s par la police ! Plus jamais ça ! ! JUSTICE POUR IMAD ! ! JUSTICE POUR TOUSTES ! ALLAH Y RAHMO Lien cagnotte : https://fondationmariusjacob.org/les-fonds-specifiques/justice-pour-imad Rdv : ce 23 mars à 17H au clos des lilas à Seneffe 🚘 Co-voiturages : Seneffe est à 45 minutes de Bruxelles en caisse, ici au point A) du frama y a moyen de proposer une voiture, demander une place et se proposer pour conduire 🚍 Bus : trajet fun de 2h avec un premier bus (qui remplace le train pcq y a des travaux) entre bx midi et nivelles puis un deuxième bus de nivelles à seneffe centre - voir point B) du frama Frama trajet : https://mensuel.framapad.org/p/76jxscbbwb-adg8?lang=fr

[Turquie] Durcissement des conditions de détention pour les prisonniers Kurdes
À de nombreuses reprises, la prison de Silivri n° 5 d’Istanbul a fait l’objet de révélations de violations des droits des prisonniers kurdes. Ces dernières sont à nouveau mises en avant, les détenus kurdes ont transmis leurs témoignages à l’Agence de Mésopotamie (MA) par l’intermédiaire de leurs avocats. Depuis l’appel d’Abdullah Öcalan à la « paix et à la société démocratique » (voir notre article ), ils déclarent être victimes d’attaques directes, d’insultes, d’intimidations, de manquements et de pressions de la part des agents pénitentiaires. De multiples comptages sont effectués sous la présences de 30 à 40 agents, de nombreuses confiscations allant de leurs oreillers aux articles achetés à la cantine ont lieu lors des fouilles de cellules sous le motif « d’usage non prévu ». Des procès-verbaux ont été conservés en raison des objections lors de demandes, les prisonniers déclarent des falsifications de ceux-ci et font état d’enquêtes disciplinaires ouvertes pour les empêcher de bénéficier de leur droit à la probation. Actuellement, 12 prisonniers sur 30 n’ont pas été libérés. Certains prisonniers, résistants aux pressions ont été physiquement attaqués par les gardes de la « Team Ready Force » ( Force d’intervention rapide).

[Koweït] 42 000 déchéances de nationalité
Depuis décembre, 42 000 Koweïtiens et Koweïtiennes ont été déchus de leur nationalité au mépris du droit international. Suite au virage autoritaire du nouvel émir du Koweït, Mechaal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, officiellement, il invoque la lutte contre la fraude, « atteinte à la morale » ou « menace à la sécurité de l’État ». Opposants, tribus nomades, femmes étrangères mariées à des Koweïtiens sont privées de leur nationalité et transformées en fantômes administratifs. Plus de papiers, plus de soins, plus d’écoles pour leurs enfants. Idem pour les bidouns, 100 000 sans-patrie coincés depuis des générations dans un vide juridique. Le souverain de 83 ans a décidé de suspendre le Parlement le 10 juin 2024 et veut modifier la constitution, il affirme qu’il ne laissera pas la démocratie « détruire l’État ». Plusieurs personnes ayant critiqué cette initiative ont été arrêtées, des députés ont été poursuivis dans une vague de répression.

[Inde] La contre-guérilla tue un tribal et le prétend maoiste
Le 9 mars, les forces de sécurité de l’état du Madhya Pradesh (photo) ont abattu un homme lors d’une opération anti-guérilla dans le district de Mandlaet. elles ont affirmé que cet homme était un guérillero maoïste. L’homme, Hiran Singh Partha (38 ans), père de cinq enfants appartenait à la communauté tribale Baiga, une communauté particulièrement vulnérable, et n’avait rien à voir avec l’insurrection maoïste. Le Parti du Congrès (dans l’opposition) a exigé une enquête de haut niveau et une enquête judiciaire sur la mort de cet homme. La police avait également arrêté deux personnes accusées de ravitailler les guérilleros, ce qui est nié par eux et par leurs proches.

[UE] Le PKK reste sur la liste des « organisations terroristes »
La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a rejeté le recours du PKK contre la décision du Conseil de l’Europe de maintenir le PKK sur sa liste des organisations terroristes. Dans son arrêt du 13 mars, la CJUEa déclaré que ce maintien était légal et a rejeté cinq objections principales soulevées par les avocats du PKK. Les avocats du PKK avait fait appel de la décision du Conseil de l’Europe, arguant qu’elle contenait des erreurs de droit, que les motifs invoqués étaient obsolètes et que les mesures prises étaient disproportionnées. La Cour a rejeté le recours, arguant qu’il existait suffisamment de preuves pour maintenir le PKK sur la liste. Avec cette décision, le PKK restera sur la liste des organisations terroristes de l’Union européenne. C’est la cinquième fois que la Cour de justice confirme la décision de l’UE concernant la liste des organisations terroristes.

Lettre de Daniela Klette à la Conférence Rosa Luxemburg
Chers participants à la Conférence Rosa Luxemburg – Chers camarades, Je vous salue aujourd’hui depuis la prison de Vechta. Il y a près d’un an, après des décennies de clandestinité, j’ai été arrêtée. Devant moi se trouvent plusieurs années de procès, où je suis accusée d’avoir participé à des expropriations armées. Par ailleurs, la justice poursuit un autre procès contre moi, où je serai accusée d’avoir participé à des actions de guérilla urbaine contre le capitalisme et l’impérialisme. J’avais 17 ans lorsque la lutte de libération vietnamienne a vaincu l’impérialisme mené par les États-Unis. Cette incroyable victoire a été obtenue grâce à la solidarité mondiale – malgré le napalm, malgré l’immense machine militaire qui s’est dressée contre le mouvement de libération et malgré les massacres de la population vietnamienne commis par l’armée américaine avec l’aide et la complicité de l’Occident, en particulier de l’Allemagne. J’avais 16 ans lorsque j’ai appris le meurtre d’un homme en détention, en grève de la faim contre la torture de l’isolement. Il s’agissait d’Holger Meins, qui s’était élevé contre le système et avait été tué en prison, victime d’une malnutrition délibérée et du refus de soins médicaux lors d’une alimentation forcée ordonnée par l’État. C’était une époque de tentatives de libération et de luttes anticoloniales dans de nombreux pays : par exemple, les Black Panthers contre l’oppression raciste et pour la révolution aux États-Unis, la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud, ou le FSLN au Nicaragua contre la dictature. J’ai commencé à comprendre ce que l’humanité pouvait attendre du capitalisme et de l’impérialisme. Oui, je me considérais comme faisant partie des mouvements mondiaux luttant pour la libération de l’exploitation et de l’oppression, contre le capitalisme et le patriarcat, et contre la guerre et le militarisme. Le système judiciaire examine actuellement ma culpabilité au sens juridique du terme. Pour moi, il ne s’agit pas de culpabilité, mais de ce qui a mobilisé et continue de mobiliser des millions de personnes : comment surmonter les conditions mondiales qui engendrent la guerre, les déplacements, l’exploitation, l’oppression patriarcale et raciste, la pauvreté et la destruction écologique totale ? Les puissants se préparent à la grande guerre pour préserver leur pouvoir. La société est marquée par une pauvreté croissante, la militarisation et une dérive vers la droite. Le capitalisme court à la catastrophe écologique. L’état du monde actuel montre sans équivoque que les questions sur la manière de surmonter ces conditions étaient justifiées et demeurent nécessaires. Ces questions nous concernent tous, et nous ne pouvons y répondre que collectivement et par des mouvements de grande ampleur. J’aimerais être avec vous pour travailler ensemble sur ces questions. Mais la répression et la détermination de l’État à condamner l’histoire de l’opposition fondamentale empêchent une telle chose. (...)

[Canada] Manifestation contre la brutalité policière
La manifestation annuelle contre la brutalité policière s’est soldée par six arrestations de samedi après-midi à Montréal. Rassemblés devant la station de métro Lionel-Groulx à Montréal, 300 militants ont scandé une poignée de slogans, tels que « tout le monde déteste la police » ou encore « trouvez-vous un vrai travail ». Des policiers ont lancé des insultes aux manifestants, allant jusqu’à arracher leurs pancartes pour ensuite les détruire. D’autres agents lourdement armés ont violemment poussé des militants qui suivaient le trajet de la manifestation. Peu de temps après s’être mis en marche le cortège, déjà escortés de près par les escouades anti-émeutes, ont trouvé sur leur chemin une rangée de policiers. La trajectoire du cortège a alors changé mais rapidement, les forces de l’ordre ont lancé des grenades lacrymogènes. Les manifestants se sont dispersés, mettant fin à la manifestation qui aura duré un peu plus d’une heure.

Régularisation des sans-papiers : retour sur 40 ans de mobilisation. Entretien avec Youri Lou Vertongen
À l’heure d’une nécessité absolue de déployer des contre-discours (et des contre-conduites !) à même d’ébranler l’offensive réactionnaire de #Arizona, Pascal De Gendt a eu le courage d’écouter longuement Youri Lou Vertongen, membre de la commission Migrations et Solidarités de l’UPJB, et de synthétiser son propos dans un entretien de 16 pages pour le Sireas-Sasb-Fae asbls. Plus j’avance dans mes travaux, plus je me rends compte que l’exclusion des sans-papiers résulte de la rencontre entre une logique d’exploitation capitaliste, qui nécessite de maintenir ces personnes dans un système d’exploitation économique, et une logique xénophobe, qui vise à rejeter celles et ceux qui n’ont pas la même culture que le corps dominant en Belgique hors du corps social. L’objectif est de les reléguer dans une sorte de sous-catégorie : idéalement à l’extérieur des frontières, ou, s’ils les ont déjà franchies, dans des espaces où ils n’ont pas voix au chapitre. (…) Or, les partisan·e·s de la régularisation ne trouvent jamais la bonne parade. Ils et elles choisissent de se concentrer sur l’un de ces discours alors qu’il faudrait parvenir à la fois à déjouer le système d’exploitation socio-économique dont ces personnes sont victimes et à contredire le logiciel xénophobe qui tend à maintenir les étranger·ère·s en dehors de nos frontières. Papiers pour tous ! A lire en ligne : google.drive

[Amérique du Nord] DÉTRUIRE LE COMPLEXE À BUT NON LUCRATIF ! DÉTRUIRE LE CAPITALISME !
Ce texte a été publié en brochure en octobre 2021, durant la crise du COVID. Des lecteurs ont demandé une nouvelle publication du texte en anglais sur Censored News. Étant donné que la plupart des gouvernements occidentaux coupent dans les budgets sociaux, de plus en plus de gens vont tomber dans la pauvreté et avoir recours aux associations-à-but-non-lucratif. Les petites associations locales sont généralement honnêtes, les grandes, qui touchent de grosses sommes, sont contaminées ou tenues par le capitalisme. DÉTRUIRE LE COMPLEXE AUTOCHTONE À BUT NON LUCRATIF ! DÉTRUIRE LE CAPITALISME ! Les organisations Autochtones à but non-lucratif sont le problème. Le Complexe Industriel Non-Lucratif [Non-profit Industrial Complex – NPIC – ci-après CINL] est un système de relations conçu par les forces coloniales et capitalistes pour gérer et neutraliser les véritables organisations radicales. Le Complexe Industriel Non-Lucratif [CINL] est par essence profiteur et colonial. Le CINL a été établi pour gérer les groupes sociaux et environnementaux avec la même structure que les grandes entreprises. Les Organisations à But Non-Lucratif [Non-Profit Organizations – NPOs – ci-après OBNL] cooptent la dynamique du mouvement dans des campagnes qu’ils arrivent à contrôler et à capitaliser. Fondées sur le modèle de la charité, les OBNL concentrent leurs ressources dans la construction du pouvoir organisationnel, et non du pouvoir de la communauté, et par là dépouillent l’organisation radicale libératoire de première ligne de ressources essentielles, tout en reproduisant ou prolongeant l’inégalité et les hiérarchies sociales. Le Complexe Industriel Non-Lucratif entretient le capitalisme. Des familles, des individus, des fondations riches, des classes possédantes et des grandes compagnies utilisent le CINL pour protéger leur fortune des impôts. Ces capitalistes donnent des millions mais économisent bien plus de millions en profitant de la déductibilité des impôts des CINL. Ils n’ont pas le but sincère de mettre un terme aux injustices qu’ils ont souvent perpétuées et dont ils profitent. Les Organisations à But Non-Lucratif sont responsables devant leurs donateurs, pas leurs communautés. les rapports sur le financement de la plupart des OBNL ne sont pas transparents. Elles opèrent avec un certain niveau de secret pour s’assurer que les communautés désespérées, auxquelles elles imposent leur représentation, ne voient pas quel profit ils tirent de leur misère. Ils conçoivent souvent des budgets gonflés pour leur gain personnel et ne sont pas créatifs de ressources. En dernière analyse, ils créent des incitations à exploiter les luttes. Les Organisations à But Non-Lucratif encouragent des relations de pouvoir abusives. À cause de leur structure artificielle, et de la nature de l’attribution de postes comme ‘emplois’ du mouvement ou comme titres professionnels, la culture de la sécurité et les pratiques intersectionnelles sont presque...

[Kanaky] Violences au col de la Pirogue
Le matin du dimanche 9 mars, de violents affrontements sont survenus entre les forces de l’ordre et une trentaine de personnes à Païta. La situation était très tendue au col de la Pirogue. Des habitants provenant de la tribu de Saint-Laurent avaient pris possession de la RT1, route qui relie Nouméa à l’aéroport de Tontouta, empêchant toutes circulations. Un véhicule de la gendarmerie a voulu forcer le passage et a été la cible de jets de pierres. Ils ont appelés des renforts sur la zone mais la situation a mené à de violents face-à-faces entre les militaires et les manifestants. Les forces de l’ordre ont fait usage de LBD (lanceurs de balles de défense) et de grenades lacrymogènes pour repousser les habitants vers la tribu et réouvrir la route, qui a été fermée à la circulation pendant une demi-heure. Quatre gendarmes ont été légèrement blessés par les jets de pierres.

[France] La parquet en cassation contre la libération de Georges Abdallah !
Le parquet général a formé un pourvoi en cassation contre l’arrêt de la cour d’appel de Paris du 20 février dernier. Cette cour d’appel, sans remettre en cause la libération de Georges obtenue en première instance le 15 novembre 2024, avait inventé de l’ajourner à une nouvelle audience, fixée au 19 juin prochain, afin qu’il « justifie d’un effort conséquent d’indemnisation des parties civiles », une « mesquinerie juridique » inédite selon l’avocat de Georges. Dans cette nouvelle démarche le parquet (qui dépend directement du pouvoir) est dans son rôle qui consiste depuis toujours à tout faire pour maintenir Georges Abdallah en prison. La Cour de cassation, elle, si elle ne rejette pas ce pourvoi, pourra décider ou non de casser la décision de la cour d’appel, totalement ou partiellement. Elle pourrait aussi décider de renvoyer l’affaire devant une autre cour d’appel pour qu’elle soit rejugée.