Racismes / Colonialismes

Extrême-droite / Antifascisme

Débat-rencontre - Résistances internationales de femmes face à la montée du fascisme global

Débat-rencontre - Résistances internationales de femmes face à la montée du fascisme global Quand : jeudi 27 février à 19h00. Anglais-Français. Oú : Dk, 70b rue de Danemark à 1060 Saint-Gilles. Le féminisme est un outil indispensable pour repenser les luttes décoloniales et anti-impérialistes face à l’avalanche belliciste d’un monde déchiré par un nouveau basculement suprémaciste et la montée du fascisme. Le collectif 8 Mars organise un débat-rencontre avec des femmes qui incarnent des résistances internationales et nous parleront du rôle des femmes dans celles-ci. Une membre du mouvement des femmes kurdes parlera des attaques actuelles contre le Rojava et les femmes en Syrie, et de l’enjeu de défendre la révolution des femmes qui s’y construit depuis 2012. Une militante pour la cause palestine expliquera les enjeux a un an et demi du début du génocide en territoire palestinien. Une representante du mouvement iranien abordera des opportunités et menaces après le déclin du soulèvement révolutionnaire « Femme, Vie, Liberté » en 2022. Quel est le rôle des luttes des femmes – en particulier la lutte contre le hijab obligatoire – dans la résistance à la montée du nationalisme fasciste. Une representante de l’asbl MWASI parlera des luttes des femmes en RDC face au génocide qui dure depuis près de 30 ans, des viols comme arme de guerre, et de la nécessité d’une solidarité décoloniale et materniste . Une militante du collectif 8 mars expliquera l’avancée de l’extrême droite en Amérique Latine et des résistances aux attaques anti-droits dans la région.Debate - International women’s resistance against the rise of global fascism When : Thursday February 27 at 7:00 p.m. English-French. Where : Dk, 70b rue de Denmark at 1060 Saint-Gilles. Feminism is an essential tool for rethinking decolonial and anti-imperialist struggles as we are confronted to a world torn apart by a -new- supremacist shift and the rise of fascism and militarism. The “collectif 8 Mars” is organizing a debate with women representing international resistances and will talk to us about the role of women within them, from a feminist perspective. A member of the Kurdish women’s movement will speak about the current attacks against Rojava and women in Syria, and the challenge of defending the women’s revolution that has been growing there since 2012. An activist for the Palestinian cause will explain the issues a year and a half before the start of the genocide in Palestinian territory. A representative of the Iranian movement will discuss the opportunities and threats after the decline of the revolutionary uprising "Woman, Life, Freedom" in 2022. What is the role of women’s struggles—especially the fight against compulsory hijab— in resisting the rise of fascist nationalism. A representative of MWASI asbl will speak about the struggles of women in the DRC in the face of the genocide which has lasted for almost 30 years, about rape as a weapon of war, and...

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Table-ronde - Maladies professionnelles : quand sexisme, racisme et classisme s’en mêlent

Le 11 mars, le Poisson sans bicyclette organise une soirée autour de la question des maladies professionnelles comme enjeu syndical et féministe. Cette table ronde souhaite aborder un sujet qui paraît très spécifique mais qui impacte de nombreuses personnes et contribue à creuser les inégalités sociales. Le système de reconnaissance en maladies professionnelles est particulièrement important pour les métiers qui abîment le corps, souvent occupés par des femmes et/ou des personnes racisées et précaires. Or, nous constatons qu’il y a une lecture sexiste, classiste et raciste à faire de la NON-reconnaissance de maladies qui touchent particulièrement les femmes comme les troubles musculo-squelettiques ou les cancers hormonaux-dépendants en maladies professionnelles. Ce sujet, encore peu visible, sera abordé sous différents angles. D’abord pour comprendre le fonctionnement et les enjeux en termes de discriminations du système de reconnaissance des maladies professionnelles en Belgique. Ensuite pour faire connaître les luttes et actions de résistance qui s’organisent pour la défense des droits des travailleur·euses en Belgique et en France. La soirée se déroulera en deux parties : Une introduction sera assurée par Laurent Vogel, chercheur-associé à l’ÉTUI. L’objectif sera de comprendre comment fonctionne le système belge et de mettre en évidence les enjeux en termes d’accès à la reconnaissance et de discriminations. Une table ronde modérée par la journaliste Audrey Vanbrabant suivra. Elle réunira trois intervenantes qui luttent sur le terrain : Cannelle Fourdrinier (chercheuse), Catherine Mathy (permanente syndicale) et Caroline Verdoot (spécialiste Santé/Sécurité au travail). Programme de la soirée : 18 h 30 : Accueil et apéritif offert 19 h Introduction assurée par Laurent Vogel (chercheur associé en santé au travail à l’ÉTUI) 19 h 40 : Table ronde modérée par Audrey Vanbrabant (journaliste, experte sur les questions de genre) avec Cannelle Fourdrinier (chercheuse), Catherine Mathy (secrétaire permanente FGTB Charleroi), Caroline Verdoot (spécialiste en bien-être, santé et sécurité au travail à la FGTB). 20 h 40 : Questions-réponses 21 h : Fin Informations pratiques : 📍 Lieu : MUNTPUNT, entrée par la bibliothèque Place de la Monnaie, 6, 1000 Bruxelles. Salle : Literair Salon (1er étage). 🚃 Transports : 300m de De Brouckère, 550m de Bourse. Métros-trams : 4-10, 1-5. Bus : 71, 89, 29. 🕰️ Horaire : accueil 18 h 30, table ronde de 19 h à 21 h, clôture à 21 h 30. 🧃 Une boisson offerte et un petit buffet traiteur gratuit (le buffet reste accessible pendant la durée de la table ronde). ♿️ Accessibilité PMR / Interprétariat LSFB / Chaises format conférence / Boucle à induction et garderie gratuite sur demande (avant le 3 mars). 💸 Événement gratuit, sur inscription : https://framaforms.org/table-ronde-maladies-professionnelles-quand-le-sexis

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Grève nationale : une mobilisation massive (historique) contre le gouvernement et l’accord Arizona.

Crédit, Lydie Nesvabda. Ce jeudi 13 février, une marée humaine a envahi les rues de Bruxelles en réponse à l’appel des syndicats et des travailleur·ses du secteur public, mais également de nombreux groupes militants. Entre 60.000 (selon la police) et 100.000 personnes (selon les organisateur·rices) ont bloqué le pays pour dénoncer les coupes budgétaires et la casse des services publics, et montrer leur désaccord avec le gouvernement De Wever. Transports, écoles, hôpitaux, culture, justice : partout, la colère monte contre un gouvernement qui détruit les conditions de travail et sacrifie les droits sociaux. Aviation clouée au sol, métros et bus à l’arrêt, audiences reportées, écoles et lieux culturels fermés : le pays a tourné au ralenti, contre l’Arizona et son gouvernement. Crédit Lydie Nesvabda. Crédit, Lydie Nesvabda. Crédit, Lydie Nesvabda. Le cortège a démarré de la Gare du Nord en fin de matinée, rassemblant des dizaines de milliers de manifestant·es venu·es de tout le pays. Professeur·ses, cheminot·es, agent·es communaux, soignant·es, travailleur·ses des transports et bien d’autres se sont joints à l’appel pour dénoncer les réformes budgétaires et les attaques contre leurs conditions de travail. Un blocage et un piquet de grève ont eu lieu dès 6h du matin sur le campus de l’ULB, pour dénoncer les coupes budgétaires et le sous-financement de l’éducation. Image d’une entrée bloquée à l’ULB. Notons également la présence en nombre des pompiers, et de plus d’un millier de militaires, malgré que Théo Francken ait annulé l’autorisation de manifester pour la profession ce jeudi, forçant la plupart d’entre eux à poser un jour de congé pour rejoindre la mobilisation. Crédit, Lydie Nesvabda. Le cortège scandait notamment « La démocratie, elle est ici, c’est pas l’Arizona qui fera la loi » et a déployé une banderole « Arizona, bras armé du patronat ». Au niveau du métro Arts-Loi, le bloc de « Commune colère »* a dévié du tracé de la manifestation pour s’avancer vers le siège du parti Les Engagés rue Joseph 2, suivi par d’autres manifestant·es. De la peinture a été jetée vers le siège du parti, pour montrer le mécontentement face à leur « trahison ». En effet, les électeur·rices dénoncent l’alliance des Engagés, qui se présentait comme centriste, avec des partis de droite et d’extrême droite. La police a répondu en chargeant et en gazant la foule devant le siège. Crédit, Lydie Nesvabda. Crédit, Lydie Nesvabda. Les forces de l’ordre ont également gazé et chargé des militaires au niveau de la place Louise et à Arts-Loi. Plusieurs interpellations ont eu lieu, dont celles de manifestant·e·s en possession de projectiles ou de pétards. Par ailleurs, de nombreux tags et d’autres dégradations ont eu lieu tout au long du chemin, notamment à la Toison d’Or, où des vitrines ont été brisées. Plusieurs enseignes ont été visées, dont le Carrefour situé devant le métro Arts-Loi, qui a été la cible de jets de projectiles, de vitres brisées,...

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[Chine] DeepSeek censure la minorité ouïghoure

L’intelligence artificielle développée en Chine soulève des interrogations sur la neutralité et l’objectivité des intelligences artificielles. DeepSeek opère une censure systématique de la situation des Ouïghours, un groupe ethnique turcophone musulman, qui vit principalement dans la région autonome du Turkestan oriental (Xinjiang), dans l’ouest de la Chine. Cette minorité est violemment réprimée par le gouvernement chinois, cette répression inclut des emprisonnements massifs dans des camps de rééducation, des sévices physiques et psychologiques, ainsi que des tentatives de destruction culturelle et religieuse. Ces actes sont passées sous silence ou minimisées dans les médias contrôlés par Pékin. DeepSeek, alimentée par d’énormes bases de données et des algorithmes sophistiqués capables d’analyser, de filtrer et de manipuler l’information, est accusée de participer activement à cette censure, cette IA semble systématiquement filtrer et bloquer les informations sur la situation des Ouïghours. Les utilisateurs ont pu remarquer que lorsque l’IA est interrogée sur le sujet, elle s’autocensure. Il y a plusieurs mois, c’est l’application TikTok qui avait été épinglée pour la censure du génocide culturel de cette minorité. Ces IA sont donc capables de détecter des termes, images ou vidéos jugés sensibles par le Parti communiste chinois, et de les bloquer, de les altérer avant la diffusion au public.

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Repression behind fashion : rencontre avec Kalpona Akter

Rencontre inédite avec Kalpona Akter, activiste et leader syndicale bangladaise. Figure de proue de la lutte pour de meilleures conditions de travail dans les filières de confection de la mode. Les travailleur·euses de l’habillement du Bangladesh sont confronté·es à une répression violente et leur droit à la liberté d’association est régulièrement bafoué. Leurs appels à une augmentation du salaire minimum national en 2023 ont été accueillis par la répression et la criminalisation de milliers d’entre elles et eux. Rendez-vous ce lundi 17 février à 18h30 pour en savoir plus ! À la lumière des efforts de campagne internationale pour soutenir les travailleur·euses de l’habillement, Kalpona Akter partagera son point de vue sur la situation, et les moyens de dénoncer l’impunité des marques de mode et de soutenir les luttes des travailleur·euses. Nous vous accueillons dès 18h30 pour une conférence en présence de Kalpona Akter suivie d’un échange avec la salle. Kalpona Akter est activiste pour les droits humains et leader syndicale bangladaise. Fondatrice et directrice exécutive du Bangladesh Centre for Worker Solidarity (BCWS), Kalpona Akter milite pour la sécurité des travailleurs, des salaires dignes et la liberté d’association et d’organisation syndicale. Elle a joué un rôle clé en incitant les marques occidentales à signer l’Accord sur la sécurité au Bangladesh après l’effondrement du Rana Plaza en 2013. Kalpona est également Présidente de la Bangladesh Garments & Industrial Workers Federation (BGIWF), une centrale syndicale nationale réputée. Une interprétation EN | FR | NL sera assurée. Sur inscription. Rue du Méridien 10, 1210 Bruxelles Cette rencontre est proposée par achACT, la Schone kleren Campagne, Clean Clothes Campaign international office.

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Le monde académique belge pour Gaza6 700 universitaires signent une lettre pour le boycott

Ce mercredi 15 janvier, le jour de l’annonce d’un cessez-le-feu entre la résistance palestinienne et le régime colonial israélien, près de 6 700 universitaires, doyen·nes, professeur·es, chercheur·ses, et étudiant·es ont signé une lettre ouverte adressée aux conseils des recteurs néerlandophones (VLIR) et francophones (CRef) en Belgique, pour réclamer un boycott académique. Depuis des décennies, mais encore plus depuis le 7 octobre, des voix se lèvent au sein du monde universitaire pour la mise en place d’un boycott à l’encontre de l’Etat israélien. En Belgique, depuis plus d’un an, des mobilisations étudiantes et du corps académique ont eu lieu dans différentes universités du pays contre la complicité des institutions belges avec le génocide en cours et la colonisation de la Palestine. Dans cette lettre ouverte, « Belgian Universities for Palestine » explique sa démarche derrière son appel au boycott. Quelques extraits choisis : « En tant que personnel et étudiant·es des universités belges, nous nous adressons à vous parce que nous ressentons une profonde inquiétude et un besoin urgent d’assumer notre responsabilité sociale et juridique en tant que communauté universitaire. Dès le 15 octobre 2023, une semaine après les attentats du 7 octobre, 800 universitaires et experts en droit international, en études des conflits et en études sur les génocides ont mis en garde contre le risque de génocide dans une déclaration publique. Aujourd’hui, plus d’un an plus tard, nous sommes tous témoins de la façon dont leur mise en garde, fondée sur une expertise académique et des connaissances historiques approfondies, est devenue une réalité.«  « Selon l’agence des Nations unies OCHA, plus de 44 000 personnes ont déjà été tuées et plus de 100 000 blessées. Sur les 2,2 millions d’habitant·es de Gaza, 1,9 million sont déplacé·es à l’intérieur du pays, soit 90 % de la population. Plus de 340 000 d’entre eux sont confronté.es de manière catastrophique à l’insécurité alimentaire. De nombreux experts pensent que le nombre réel de victimes est beaucoup plus élevé. Des milliers de personnes sont encore ensevelies sous les décombres causés par les bombardements incessants. En outre, les chiffres officiels ne tiennent pas compte des décès indirects dus aux maladies, à la faim et au manque de soins de santé. En juin, la revue scientifique The Lancet a publié une estimation qui chiffre à 186 000 le nombre total de décès causés par la campagne militaire israélienne, soit près de 8 % de la population. Un rapport publié en octobre 2024 par l’université de Brown estimait que la faim à elle seule avait coûté la vie à plus de 65 000 personnes.«  « Si l’on inclut les victimes directes et indirectes, on obtient une image beaucoup plus complète et encore plus choquante du génocide actuel. Devi Sridhar, professeure de santé publique mondiale à l’Université d’Édimbourg, estime que plus de 335 000 personnes sont probablement déjà mortes, soit près de 15 % de la (...)

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Palestine : des militant·es juif·ves antisionistes s’en prennent au KKL/FNJ Belgique

La nuit du 2 février, des militant·es juif·ves antisionistes ont mené une action de graffiti et de collage sur le bâtiment du KKL/FNJ Belgique, branche belge du Fonds national juif, situé à deux pas de la Porte de Namur, afin de dénoncer les activités de cette organisation : les multiples branches de cette dernière collectent des fonds à l’international pour apporter un soutien financier au projet colonial sioniste. » En tant que Juifs et Juives en Belgique, refusant l’abus de notre héritage et de notre douleur, et l’instrumentalisation de l’antisémitisme par l’Etat sioniste, nous exigeons : Fermez KKL/FNJ Belgique maintenant ! KKL/FNJ doit être arrêté. «  Les militant·es dénoncent le rôle historique de l’organisation dans la colonisation de la Palestine : « Depuis sa création en 1901, le KKL/FNJ (Keren Kayemeth LeIsrael – Fonds National Juif) a été profondément impliqué dans la dépossession des Palestinien·nes. Lors de la Nakba en 1948, le KKL/FNJ a joué un rôle significatif dans le vol des terres des réfugié·es palestinien·nes déplacé·es. L’État d’Israël a accordé au KKL/FNJ des portions importantes des terres résidentielles et agricoles palestiniennes, permettant à l’organisation de transformer les villages et les terres palestiniennes en espaces « verts », souvent par le biais de projets de reforestation. En plantant des forêts sur les ruines des villages dépeuplés, l’organisation a effectivement effacé les traces de la vie et de l’histoire palestiniennes, dissimulant les vestiges de centaines de communautés. » En effet, les branches KKL/FNJ agissent sous la façade d’organisations environnementales : » Ces projets de reforestation étaient présentés comme des initiatives environnementales, mais ils étaient en réalité des efforts stratégiques pour occulter le patrimoine palestinien. En requalifiant ces terres en parcs publics ou zones de conservation, le KKL/FNJ a éliminé tout signe visible de la présence palestinienne avant 1948. L’implication de cette organisation dans la dépossession continue des Palestinien·nes, en niant aux réfugié·es leur droit de retourner chez eux et sur leur patrimoine à travers un processus de greenwashing*, doit cesser ! Bien que le KKL/FNJ tente de se présenter à l’étranger comme une organisation environnementale, son idéologie sioniste explicite, ses liens étroits avec le gouvernement israélien et son rôle dans l’expansion des colonies en font un acteur clé des politiques d’annexion et de colonisation d’Israël. » *greenwashing : procédé de marketing ou de relations publiques utilisé par une organisation pour se donner une image trompeuse de responsabilité écologique. Les militant·es soulignent que les activités de KKL/FNJ sont totalement illégales au regard du droit international : » Les activités du KKL/FNJ en Cisjordanie soulignent son rôle actif dans le soutien à l’occupation et à l’expansion des colonies israéliennes. Ces dernières ont récemment été déclarées illégales dans l’avis (...)

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Santé / Soins

Nouvel an, racisme et naufrage médiatique : La N-VA veut en profiter pour autoriser le Flash-Ball

Comme les années précédentes, la soirée du nouvel an 2024-2025 fut marquée par une série de tensions sociales dans toute la Belgique, caractérisée par des affrontements entre des jeunes, aidé·es de feux d’artifices, et les forces de l’ordre. De tels affrontements ont eu lieu à Bruxelles, à Anvers, mais aussi à Gand, Alost, Gembloux, ou encore à Tubize et probablement ailleurs. L’attention médiatique et politique s’est cependant majoritairement concentrée sur Bruxelles, épicentre des révoltes sociales, tant par leur nombre que par leur intensité le soir de la nouvelle année. Au lendemain de la nouvelle année, Théo Francken ex-secrétaire d’Etat à la migration et membre de la N-VA martelait sur X que les forces de l’ordre devaient pouvoir utiliser le FN 303, une arme à feu semi-automatique tirant des balles en caoutchouc « à létalité réduite« . 1. Le FN 303 une arme de guerre & coloniale FN303 Le FN 303 est une arme produite en Belgique. Fabriqué par la société d’armement wallonne, FN Herstal (propriété de la région wallonne), il est commercialisé à l’international, notamment vendu aux États-Unis. Les Etats-Unis ont utilisé cette arme en Irak et en Afghanistan dès 2003. Le FN 303 est une arme qualifiée de « projectile à impact cinétique ». Ce type d’arme est par exemple utilisé en Palestine par l’état colonial israélien. FN Herstal. Selon un rapport d’Amnesty (1) sur l’utilisation des armes à létalité réduite avec des projectiles en caoutchouc explique qu’en Palestine « 35 personnes palestiniennes ont été blessées par les projectiles à impact cinétique en mousse noire entre juillet 2014 et fin 2016. Seize d’entre elles étaient mineures et 28, dont 12 mineures, ont été touchées à la tête. Dix-sept ont perdu la vue à un œil ou aux deux yeux. Parmi les blessures subies par les autres, ont été répertoriées des mâchoires et des dents cassées, des fractures multiples des os du visage et du crâne, des hémorragies cérébrales et des lésions cérébrales irréversibles. […] Récemment, un enfant de 10 ans est mort après avoir reçu un projectile en mousse noire à la poitrine, le 19 juillet 2016.«  Une arme qui peut tuer : Munitions du FN303. Le FN 303, est un arme dite à « létalité réduite » et pas « non létale » comme prétendent les politiques et les médias qui reprennent leurs propos. En 2016, un enfant palestinien de 10 ans est tué par tir de flash-ball à a-Ram, au nord de Jerusalem lors d’un affrontement avec les forces armées coloniales israéliennes. En 2004, une étudiante américaine de 21 ans, décède suite à un tir de FN 303 à Boston après un match du championnat US de baseball. Au moins 2 autres personnes ont été blessées par le même type d’arme ce soir-là. S’il ne tue pas systématiquement, le FN 303 reste particulièrement dangereux car il provoque des blessures terribles : il éborgne, brise les os et mutile. L’usage croissant du FN 303 en Belgique : En Belgique, l’intégration du FN 303 au matériel des forces de...

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Écologie

Comprendre l’accord du gouvernement Arizona

Après sept mois de négociations, le gouvernement Arizona (N-VA, MR, Engagés, CD&V et Vooruit) a conclu un accord ce vendredi 31 janvier 2025. La Ligue des droits humains dénonce un « recul alarmant des droits fondamentaux » et un « tournant sécuritaire inquiétant ». L’accord est signé, cela signifie qu’il sert de guide et d’objectif pour le gouvernement durant les 5 prochaines années ; les mesures ne sont pas encore votées au parlement. Tour d’horizon des mesures fascisantes qui traversent l’accord. Tournant sécuritaire • Plus de moyens pour la police : fusion et refinancement des polices locales, y compris les six zones de Bruxelles, avec une présence accrue dans certains lieux comme les gares. • Déploiement de la reconnaissance faciale, malgré son inefficacité contre la criminalité et son impact sur les inégalités sociales. • Renforcement des pouvoirs répressifs : fouilles préventives, facilitation et augmentation des SAC (amendes qui ne passent pas par la justice), transactions pénales immédiates : les policiers peuvent proposer à des voleurs de vélos, des détenteurs de drogues ou d’armes, d’échapper à la justice moyennant le paiement immédiat d’une amende. Ces transactions, décidées sans base légale claire, inquiètent les défenseurs des droits humains, et des avocat·es qui y voient une nouvelle attaque contre l’État de droit. • Restriction du droit de grève : la protection juridique des syndicats ne s’appliquera qu’aux manifestations et grèves annoncées à l’avance. • Loi anti-manifestation : possibilité pour un juge d’interdire à une personne de participer à des actions collectives pendant plusieurs années. Cette idée reflète la loi anti-casseur qui avait poussé le monde syndical a une forte mobilisation. • Augmentation des places en prison : en en construisant des nouvelles, ou en louant des prisons à l’étranger pour les détenu·es sans titre de séjour. Augmentation du budget consacré à l’armement : en 2025, 1,39 % du PIB (7,34 milliards d’euros) sera consacré à l’armement, avec un objectif de 2 % en 2029 (11,57 milliards). Cela signifie 4,23 milliards supplémentaires pour des tanks et des obus, au détriment des pensions et de la sécurité sociale. Aucune mesure concrète n’est prévue contre les violences policières et le profilage racial, malgré de nombreux décès liés aux interventions d’agent·es. La priorité reste le maintien de l’ordre, au détriment des droits humains. Une lettre ouverte de l’Observatoire International des Prisons dénonce les violations des droits fondamentaux des détenus avec ces mesures, violations déjà en cours notamment à cause d’une surpopulation carcérale critique. Il a été démontré que l’augmentation du nombre de prisonnier·ères découle de l’insécurité économique et de politiques répressives, et non d’une hausse de la criminalité qui, elle, est en baisse ces dernières années. L’État belge fait le choix d’investir massivement dans la construction de nouvelles prisons, ultime maillon de (...)

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[Zine] Distribution CrashTest#2 + prépa « CrashTest#3 » ?

CRASH-TEST = Zine noir et blanc participatif à tendance anarco-punk, ouvert sur le monde. Le titre, le contenu, l’équipage... tout peut encore changer, c’est le principe du test, et tout peut s’arrêter, c’est le principe du crash. CRASH-TEST #2 40 petites pages en Noir et Blanc & Poster détachable en cadeau ! à partir du 13 février un stock de zine serra mis à dispo au Boom Café pour commencer. Leur vente à prix libre servira à l’impression de nouveaux exemplaires ou du prochain numéro. La distribution commence mais on manque de logistique, donc si tu veux commander un stock pour les distribuer toi même contact nous et on s’arrange. PIY (Print It Yourself) Les liens vers le PDF seront bientôt disponible si vous souhaitez gérer des impressions : En attendant, les anciens numéro sont toujours dispo CrashTest#0 (décembre 2024) CrashTest#1 (janvier 2025) LA SUITE !? Crash-Test#3 : Spécial « Logements » Ouaip, pour le numéro 3 (qui sortirait mi-mars) on propose un thème et c’est « Logement », un peu pour faire rebond avec l’actu du « Housing Day » (Rassemblement pour le droit au logement à BX le 6 avril) et parceque les gens aiment les thèmes. Et toi t’aimes les thèmes ou tu détestes les homophonies ? Mais pas obligé d’être dans le thème non plus. Pourquoi t’es bien là où t’es ? Pourquoi t’es pas bien là où t’es ? Pourquoi tu ne sais pas être là où tu pourrais être bien ? Pourquoi tu peux pas rester là où tu était bien ? Argent, amour et problème de toiture, garantie locative, voisinages en mirador et mérules avec retards de loyers. DEADLINE du moissonnage pour le 7 Mars : Donc pour y participer, il faut prendre contact avant la deadline. Si t’envois des trucs trop tard et que ça ne parle pas d’évènement à venir, ça sera pour le zine d’après, ou d’après, ou d’après etc. C’est cool d’envoyer des trucs le plus tôt possible, comme ça d’autre personnes pourront peut être ajouter des images ou peaufiner les mises en pages. Faut bien un premier jet avant d’avoir un rebond. mag-a-zinne@proton.me Toujours à faire, encore à faire : Distribuer, faire la promo du trucs, trouver de nouvelles personnes qui pourrait aimer prendre de la place dans ces pages. Envoyez vos conseils, critiques, retours pour orienter sur un meilleur axe mais vers le même mur. Vous pouvez envoyer vos propositions ou contributions pour la suite. Dite nous si vous souhaitez vous occuper d’une page en particulier ou d’une rubrique en particulier. Vous pouvez rejoindre le Comité Ré(d)actionnaire pour aider à la recherche de contenus, à la compilation et à la finalisation (mise en page, impressions etc). mag-a-zinne@proton.me Le formulaire de participation est aussi toujours utilisable si vous souhaitez rejoindre l’équipage sans encore trop savoir quoi y apporter (les stages d’observation sont acceptés) :https://stuut.info/IMG/pdf/formulaire_candidaturev4-2.pdf

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Racismes / Colonialismes

Soirée Sound Of SWANA au Magasin 4

Samedi 15 février, Sound Of SWANA présente : Use Knife + Monstera Occulta + Araf + Bahar Khatar @ Magasin 4 Sound of SWANA présente : Use Knife + Monstera Occulta + Araf + Bahar Khatar @ Magasin 4 Use Knife Use Knife est une entité passionnante dans laquelle Stef Heeren, Kwinten Mordijck et Saif Al-Qaissy libèrent leur amour pour les machines analogiques et modulaires, tout en invoquant des percussions Arabes puissantes et des sermons vocaux transcendantaux. https://www.youtube.com/watch?v=q3EQecTL4IA https://useknife.bandcamp.com Monstera Occulta (DJ set) Oscillant entre ses héritages Marocains et Belges, Monstera Occulta se dévoue à révéler et mélanger des perles musicales principalement issues de la région du SWANA. En tant que férue du vinyle, elle s’immerge elle même dans des sons de toutes les régions et de toutes les périodes, parcourant les genres et traversant les barrières musicales. Prenez le temps d’aller écouter ses émissions régulières sur radios Kiosk et Bruzz. https://soundcloud.com/monst.../sound-of-swana-for-palestine https://www.instagram.com/monstera_occulta/ https://www.instagram.com/monstera_occulta/ Araf Araf, dégoûtant en arabe, est un groupe composé de Othman Cherradi (Prophän) et de Joseph Jadam (Maltash) qui pratique un post-punk noise aux influences du Maghreb et du Levant enveloppé par un chant profond en arabe. Alors que le sombre et le dégoûtant sont des choses qui inspirent peur et rejet, ils nous invitent à explorer ce qui semble étranger et dangereux, pour y trouver au contraire profondeur et beauté. Leur but est également d’apporter une vision différente d’une scène musicale généralement euro-centrée. Araf - هاك وارا (Official Video) Lecture https://arafband.bandcamp.com/album/bathrah Bahar Khatar Méfiez-vous de l’eau qui dort !! Bahar Khatar est un quatuor de spoken noise formé par les musiciens et poètes migrateurs sortis de l’asile Suiker Zuiker (Oli et Tom), la batteuse martiale de Daïne Merry Haddock et l’explorateur radioactif Jong Oisif. Le groupe vous fera plonger dans ses mers dangereuses. Sound Of SWANA est un collectif ayant pour but de : d’augmenter la diversité, l’égalité et l’inclusivité dans la scène musicale alternative, de mettre en valeur l’abondance créative et la richesse culturelle du SWANA (South West Asia North Africa) et de sa diaspora, de combattre le racisme en encourageant les échanges entre les personnes et les cultures, d’aider au développement d’artistes peu connu.e.s. Informations pratiques : Samedi 15 février Ouverture des portes - 20h Préventes - 12€ Sur place - 14€ ou plus. Seulement en cash. Stand d’illustrations par Uncanny Bee Magasin 4 Rue des Goujons 158, Anderlecht, Belgium Poster by Uncanny Bee https://www.instagram.com/uncanny.bee/ https://www.instagram.com/uncanny.bee/ Préventes :

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Extrême-droite / Antifascisme

Le MR recrute à l’extrême droite (et le devient tranquillement…)

On n’arrête plus le MR dans son extrême-droitisation. En effet, plusieurs membres du parti d’extrême droite ‘Chez Nous’ ont dernièrement adhéré au MR sous l’aval personnel de Georges Louis Bouchez. Il s’agit principalement de Noa Pozzi, tête de liste de’ Chez Nous’ dans la circonscription de Liège pour les élections législatives de juin 2024. Adepte du blackface, Noa Pozzi a été jusqu’à l’été 2024 coordinateur belge du réseau néofasciste international « Patriots Network ». Un réseau soutenant entre autres le parti d’extrême droite allemand AFD ainsi que le Vlaams Belang et saluant récemment la carrière de Jean Marie Lepen. Noa Pozzi n’a évidemment aucunement renié ses valeurs et son engagement depuis son passage au MR. Le 10 décembre, donc après son adhésion au MR qui date de novembre, le nouveau membre retweetait sur X un post du syndicat étudiant francais d’extrême droite l’UNI-Lille et appelait à une convergence entre les jeunes MR et ce mouvement. En haut à gauche, Matheo Besson et GLB. En haut à droite, Noa Pozzi et GLB. En bas Raphaël Cormann et GLB. D’autres individus comme Matteo Besson, l’un des premiers cadres de Chez Nous issu du Hainaut, ou encore Raphaël Cormann, militant actif (que l’on peut notamment apercevoir sur des vidéos tenant une banderole « Stop Immigration) ont également adhéré récemment au MR. Raphaël Cormann, Noa Pozzi, Matheo Besson. D’autres informations interpellantes, révélées par le journaliste Michel Henrion, indiquent que des membres du parti ‘Chez Nous’ sont aussi démarchés par des membres du MR pour rejoindre leurs rangs. C’est le cas notamment à Couvin, où un attaché parlementaire du MR a personnellement contacté Adrien Roger, ex-tête de liste du parti d’extrême-droite dans la région et connu pour ses propos racistes, pour qu’il rejoigne le Mouvement Réformateur. Publication du journaliste Michel Henrion. Publication du journaliste Michel Henrion. Ces cas récents sont loins d’être isolés au MR. Ces dernières années plusieurs personnalités d’extrême droite ont tranquillement rejoint ce parti, comme l’ex-animateur radio Marc Isaye (partageant des posts aux contenus racistes sur les réseaux sociaux), Georges Pierre Tonnelier (ex-membre du FN belge, condamné à 6 mois ferme pour antisémitisme), ou encore Chantal Deltour et Gérald vanderlin (transfuges de l’ex-Parti Populaire). Si ces personnalités rejoignent le MR, c’est parce qu’elles s’y sentent bien et en cohérence avec leurs convictions profondes. Sous la conduite d’un Georges Louis Bouchez à droite toute, le fond de l’air est devenu bien rance dans ce parti. Depuis des années, le président du MR multiplie les déclarations et positionnement chocs, poussant la fenêtre d’Overton toujours plus loin à droite en Belgique francophone. Par exemple, on notera son soutien indéfectible à la politique génocidaire d’Israël, son admiration pour la « constance d’un Eric Zemmour », son support envers...

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Racismes / Colonialismes

[4 février 1794] La France a galèré à voter l’abolition de l’esclavage

Le 4 février 1794, la Convention nationale vote à l’unanimité l’abolition de l’esclavage dans toutes les colonies françaises, arrachée par la révolte des esclaves à Saint-Domingue. Cinq ans après le vote de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, la République reconnaît enfin outre-mer ses principes universels de liberté et d’égalité. La révolution française était blanche... Pourquoi l’esclavage n’est pas aboli dès 1789 ? Le 26 août 1789, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen est adoptée. De portée universelle, elle affirme dans son article 1er « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. », un principe qui aurait dû conduire immédiatement à l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises, où plus de 700 000 personnes sont maintenues en servitude. Les premiers révolutionnaires sont en effet divisés sur la question coloniale, un enjeu qui met en exergues leurs propres contradictions, et le régime d’exception dans lequel ce système a été installé par l’Etat, depuis la promulgation du Code Noir par Louis XIV en 1685. Pendant que les blancs de France débattent de la liberté ou non des esclaves dans leurs colonies, il faudra attendre un coup de pied au cul par le Soulèvement des esclaves à Haïti en 1791 pour que les lignes bougent (enfin). Dans les débats des blancs entre 1789 et 1791, Mirabeau et la Société des Amis des Noirs (sic.) veulent interdire la traite et posent l’abolition de l’esclavage comme un objectif de très long terme, un combat que porte également la révolutionnaire féministe Olympes de Gouges. Mais le jacobin Barnave, l’homme fort de la Révolution en 1790-91, est un soutien du parti colonial, représenté par le Club de Massiac, lobby qui s’est formé dès août 1789 pour s’opposer à l’application de la DDHC dans les colonies. A plusieurs reprises, il convainc l’Assemblée de refuser la citoyenneté aux « libres de couleur » noirs ou métis qui revendiquent au nom des Droits de l’Homme la fin des discriminations qu’ils subissent dans les colonies. Quel a été le rôle des esclaves ? Pour une histoire racontée en BD de la révolution à Haiti, voir : Toussaint Louverture : The Story of the Only Successful Slave Revolt in History, Cyril Lionel Robert Jame. « Il n’y a pas eu d’esclavage sans révolte, sans résistance de multiples formes » explique l’historien Marcel Dorigny, spécialiste de la Révolution. Les personnes en esclavage ont eu un rôle décisif dans cette première abolition : c’est en effet leur soulèvement à Saint-Domingue (aujourd’hui Haïti), à partir de 1791, qui a permis de renverser le pouvoir esclavagiste outre-mer, et de d’emporter les résistances à l’abolition en métropole. Chaque territoire conserve néanmoins une histoire spécifique, aux issues différentes (abolition de l’esclavage à Saint-Domingue et en Guadeloupe, maintien en Martinique et dans l’Océan Indien à La Réunion et Maurice) : « Il n’y a pas eu de « Révolution française » dans les colonies. Il y...

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Guerre / Antimilitarisme

Congo : l’ambassade de Belgique attaquée pour dénoncer la complicité de l’ex-puissance coloniale

Depuis quelques jours, l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) est le théâtre d’affrontements violents. Dans la région du Nord-Kivu, le M23, milice armée et soutenue par le Rwanda, progresse dans la région et a pris possession de la ville centrale de Goma. Ce conflit armé voit s’affronter les rebelles du M23 face à une coalition armée côté RDC. Les civil·es sont les premières victimes. Des manifestations ont eu lieu dans de nombreuses villes du pays pour dénoncer les crimes de guerre commis par le M23. Lors d’une manifestation à Kinshasa le 28 janvier, les manifestant·es se sont attaqués à l’ambassade belge et ont tenté d’y mettre feu. Les ambassades du Rwanda, de l’Ouganda, des États-Unis et de la France ont aussi été ciblées. Ces attaques ont pour but de dénoncer la complicité de ces pays face à un génocide passé sous silence depuis 25 ans. Attaquer les ambassades occidentales relève d’une volonté de dénoncer les responsabilités coloniales et néocoloniales de ces pays dans la situation actuelle à l’Est de la RDC. Un conflit qui tire ses origines de la colonisation belge au Congo et au Rwanda, et qui dorénavant est alimenté par les convoitises occidentales autour des minerais abondants à l’Est de la RDC. De son côté, le M23 justifie sa présence dans le but de défendre les populations tutsis réfugiées dans la région du Nord-Kivu en RDC à la suite du génocide perpétré par les Hutus. Cependant, la RDC accuse le M23 et le Rwanda de mener une opération armée et violente afin de s’accaparer les ressources naturelles du Nord-Kivu. En effet, la RDC possède 80% des réserves mondiales de coltan et 60% de la production mondiale de cobalt provient des mines congolaises. Elle possède en outre des ressources prisées telles que l’or, le cuivre, le lithium, et le diamant. Les crimes de guerres commis par le M23 et financés par le Rwanda sont entre autres le fruit d’une guerre transnationale autour des minerais. Le Rwanda, qui ne possède pas une seule mine de coltan, est aujourd’hui le premier exportateur mondial de ce minerai, le plus prisé au monde. C’est d’ailleurs toute la complicité occidentale qui est dénoncée dans les récentes mobilisations en RDC. L’exploitation des ressources minières congolaises est notamment soutenue par des accords entre l’UE, des grandes multinationales comme Apple, Samsung, Microsoft, Google… et le Rwanda. Le 19 février 2024, l’Union Européenne et le Rwanda signaient un nouvel accord afin « de renforcer le rôle du Rwanda » dans le développement de « chaînes de valeur durables et résilientes pour les matières premières critiques ». Prétextant la mise en place de mesures sur la transparence de l’origine des minerais, l’UE et les multinationales profitent en réalité de la fragmentation de la RDC, déjà opérée lors de la colonisation, afin de préserver leurs profits. Par-là, elles soutiennent les massacres en cours commis par le M23 ainsi que les affrontements qui ont entrainé la mort et le déplacement de...

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Racismes / Colonialismes

Arpentage du tome 1 de « Papiers pour tous » suivi d’une discussion avec l’auteur

17h : Arpentage 19h : Discussion Le livre : Ce second volume a pour objet la mobilisation sociale en faveur de la régularisation des sans-papiers qui s’est déroulée en Belgique entre 2014 et 2020. Il analyse les modalités d’organisation de la Coordination des sans-papiers de Belgique, ainsi que la nature des relations qu’elle entretient avec les acteurs solidaires de la société civile. Cet ouvrage met ainsi en exergue la coexistence de deux logiques complémentaires sur lesquelles se greffe la mobilisation des premiers concernés. L’auteur : Youri Lou Vertongen, actuellement professeur-invité à l’Université Saint-Louis Bruxelles, est docteur en sciences politique et sociale. Ses recherches portent sur les mobilisations collectives autour des questions migratoires en Belgique et en Europe. Sa thèse tente d’approfondir la question de l’articulation entre les sans-papiers et leurs soutiens au sein des pratiques de résistances aux mesures restrictives des politiques migratoires belges. Et un arpentage, c’est quoi ? Il s’agit d’une lecture collective d’une œuvre. Cette technique issue des milieux ouvriers facilite l’accès à un ouvrage ; permettant de se l’approprier en développant collectivement son analyse critique. Nous alternerons entre « temps de lecture individuel » (au rythme de chacun·e) et « discussion collective ». L’idée est de se mettre au travail ensemble, pour aborder une thématique en douceur et de manière conviviale. Arpentage sur inscriptions, limité à 12 personnes. https://framaforms.org/inscriptions-arpentage-papiers-pour-tous-le-cas-de-la-coordination-des-sans-papiers-1738241849

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Racismes / Colonialismes

Prise de parole du bloc juif lors de la manifestation du 26 janvier

C’est en tant que Juives et Juifs que nous sommes là, aujourd’hui, pour le dire, le redire : Stop au génocide. Plus jamais ça, pour qui que ce soit. Plus jamais : l’anéantissement d’un peuple. Parce que nous savons où mène la déshumanisation. Où a mené, il y a quatre-vingt ans, l’antisémitisme, la haine des Juifs, hommes femmes et enfants. Où mène aujourd’hui, après des décennies de colonisation, de racisme, d’islamophobie, la déshumanisation des Palestiniens, hommes femmes et enfants. Là-bas, comme ici. Si nous manifestons, aujourd’hui, en tant que Juives et Juifs, c’est aussi parce que c’est en notre nom, au nom des Juifs, que l’État d’Israël colonise, incarcère, assassine, le peuple palestinien. C’est aussi pour ça que le monde occidental consent aux massacres, livre des armes. C’est notre mémoire, celle du judéocide, tout comme la lutte contre l’antisémitisme, qui sont instrumentalisés -et donc affaiblies- pour faire peur, pour faire taire, pour criminaliser, diaboliser les mouvements et les personnes solidaires. Nous refusons que notre identité soit manipulée pour justifier de bafouer les droits humains. Le racisme, l’islamophobie, la déshumanisation sont aussi au cœur de nos politiques migratoires : des centaines de demandeurs d’asile Palestiniens, victimes de l’inaction de Bruxelles à Gaza, dorment dehors, dans nos rues, dans des conditions indicibles, et l’État belge, lui aussi, assume de ne pas respecter le droit. Alors, en ces temps de montée du fascisme en Europe comme aux Etats-Unis, nous sommes là pour ne pas laisser notre mémoire être souillée, profanée : pour dire notre solidarité, pour nous battre pour l’égalité des droits, l’égalité des vies, là-bas comme ici. Parce que si la lutte pour la liberté de la Palestine résonne autant, c’est parce qu’elle nous rappelle notre histoire, singulière et plurielle, la fragilité de nos droits, de nos vies. Elle nous rappelle pourquoi nous scandons Black Lives Matter ; Justice pour Toutes et Tous ; pourquoi nous marchons aux côtés de nos amis et camarades sans-papier pour la régularisation. Le combat pour l’égalité, pour la dignité humaine, est un seul et même combat. Aujourd’hui, il en va de la survie du peuple palestinien et il en va de notre dignité à toutes et tous. Alors vive la Palestine. The post Prise de parole du bloc juif lors de la manifestation du 26 janvier first appeared on UPJB .

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Racismes / Colonialismes

[Dijon] Suite à un incendie survenu mercredi 29 février...

Suite à un incendie survenu mercredi 29 février aux Lentillères, la mairie mène une instrumentalisation abjecte contre le Quartier Libre. Dans un communiqué, l’assemblée des Lentillères revient sur les événements et appelle à un rassemblement samedi 8 février. [Article initialement publié sur Dijoncter.info >https://dijoncter.info/%E2%9A%A0%EF%B8%8F-incendie-aux-lentilleres-la-mairie-tente-d-en-profiter-faisons-face-5996] Un incendie s’est déclaré mercredi matin au quartier libre des Lentillères. C’est un habitat où vivaient deux personnes qui a pris feu, et ni les tentatives des habitants pour éteindre l’incendie, ni celles des pompiers qu’ils ont appelé immédiatement, n’ont pu en venir à bout. Heureusement, personne n’a été blessé dans l’accident, mais les conséquences matérielles sont nombreuses. Deux personnes ont perdu leur maison et toutes leurs affaires, une autre maison a été endommagée, et, surtout, l’électricité a été coupée par la Mairie sur une partie importante du quartier, laissant une trentaine de personnes sans lumière ni chauffage en plein hiver. Nous, habitant·es et usager·es du quartier, nous affairons actuellement à déblayer, à reconstruire, et à faire en sorte que les personnes les plus touchées par l’incendie retrouvent un peu de confort. C’est ce moment dramatique que la mairie a choisi pour attaquer le quartier libre des Lentillères. Dans une telle situation, on attendrait des élu·es qu’ils et elles affichent tout leur soutien aux personnes sinistrées, et non pas que soit publié un communiqué truffé de mensonges, déformant la réalité de la vie aux Lentillères et menaçant ses habitant·es. Comment la mairie a-t-elle pu écrire un tel communiqué ? M. Hoareau, premier adjoint au maire, est venu constater les dégâts et a choisi de décrire les Lentillères comme un endroit où des gens dormiraient à même le sol dans des conditions inhumaines, où des militant·es maintiendraient des personnes « hébergées » sous leur emprise, les empêchant d’accéder aux solutions que leur apporteraient les travailleur·euses sociaux et l’État. Ses propos ont profondément choqué les usager·ères et les habitant·es du quartier ainsi que leurs soutiens. Nous souhaitons dénoncer la récupération politique que la mairie fait de cet accident dramatique et rétablir la vérité. Au quartier libre des Lentillères, on a choisi l’ouverture et la solidarité. Ici comme ailleurs, il y a des formes de précarité, ça veut pas dire qu’on dort à même le sol – parce que la société produit bien plus de lits qu’il n’en faut, donc c’est pas un souci d’en trouver ! Personne n’est payé pour faire vivre cette solidarité et pourtant on arrive à des choses extraordinaires, des marchés foisonnants à prix libre, des constructions respectueuses de l’environnement, des fêtes rayonnantes, grâce à de l’ingéniosité, de la débrouillardise et de la générosité. L’autre pendant de l’ouverture et de la solidarité, c’est que si le monde va mal et que la vie se durcit, que l’État...

Extrême-droite / Antifascisme

Georges-Louis Bouchez et le MR : le choix de l’islamophobie décomplexée

Le Mouvement Réformateur (MR) est-il encore un parti libéral ou a-t-il définitivement viré vers l’extrême droite ? Sous la houlette de Georges-Louis Bouchez, la réponse semble claire : le MR s’enfonce tête baissée dans une stratégie islamophobe et populiste, inspirée des tendances de l’extrême droite européenne. Les dernières déclarations de Bouchez ne sont pas des accidents maladroits, mais bien symptomatiques d’une stratégie assumée, celle du choix politique de l’extrême-droitisation de son parti, le MR. Lors d’une conférence organisée par le centre Jean Gol le 17 décembre dernier, Bouchez a déclaré vouloir : « inscrire l’islamophobie comme délit pénal, c’est d’une débilité sans nom. » Il a poursuivi en comparant l’islamophobie à l’arachnophobie, insinuant que les musulman·es seraient comparables à des araignées, qu’on pourrait légitimement craindre et détester. Bouchez s’est donné des airs de défenseur de la liberté d’expression : « On a le droit d’avoir peur de l’islam et de critiquer l’islam. » Ce discours ne relève pas d’une maladresse, mais d’une stratégie cynique : nourrir la haine pour engranger des voix. En légitimant la peur et la discrimination, Bouchez s’inscrit pleinement dans la rhétorique raciste des partis d’extrême droite européens. L’islamophobie ne se limite pas à une peur irrationnelle comme veut le faire croire Georges-Louis Bouchez. Ce terme, largement étudié, désigne une forme spécifique de racisme qui cible les musulman·es en tant qu’individus et en tant que groupe religieux. L’islamophobie englobe les préjugés, les discours haineux, la marginalisation et les violences dirigées contre des personnes perçues comme musulman·es. Elle va même jusqu’à engendrer la mort de musulman·es ou de personnes identifiées comme telles dans l’espace public, tué·es parfois par la police, d’autres fois par des citoyen·es racistes animé·es par des idéologies de haine. Elle engendre, avec d’autres facteurs systémiques, l’enfermement massif des personnes dans des centres fermés et des prisons, où elles sont détenues sans aucune forme de justice ni procès équitable, simplement en raison de leur existence ou de leur statut perçu.* Elle justifie des politiques ségrégationnistes qui visent à empêcher certaines parties de la population, en particulier les personnes de confession musulmane, d’accéder aux études et au travail, en raison de leur religion ou de leur apparence. Chaque année, en Belgique, des attentats planifiés par des groupes d’extrême-droite sont déjoués. Ces attaques ciblent des musulman·es ou des lieux liés à l’Islam, révélant une menace constante et organisée. Cette violence systémique ne se limite pas à des actes isolés, mais s’inscrit dans un climat de normalisation et de banalisation du racisme, alimenté par des discours politiques et médiatiques stigmatisants, comme ceux du MR et de Gloub. Ces discours façonnent une perception publique où les musulman·es et les personnes perçues comme telles sont constamment...

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Racismes / Colonialismes

Commemor’Action à Bruxelles - Ni oubli ni pardon. Liberté de circulation !

Le 6 février, journée mondiale de lutte contre le régime de mort aux frontières et pour exiger la vérité, la justice et la réparation pour les victimes de la migration et leurs familles, Abolish Frontex Belgium et Alarm Phone Bruxelles participeront à la mobilisation internationale lancée par le réseau Commémor-Action. Le 6 février 2014, environ 200 personnes parties des côtes marocaines tentèrent de rejoindre à la nage Ceuta, enclave espagnole dans le nord du Maroc. La police espagnole, avec pour objectif de les repousser à tout prix, se servit d’une pluie de lacrymogènes et de projectiles en caoutchouc, causant la mort d’au moins 14 personnes. Nous connaissons le nom de treize d’entre elles : Yves, Samba, Daouda, Armand, Luc, Roger Chimie, Larios, Youssouf, Ousmane, Keita, Jeannot, Oumarou, Blaise. Une victime décédée n’a pas été identifiée, et les disparu.e.s sont bien plus nombreux.ses. Leurs familles attendent toujours que justice leur soit rendue. Ni « accident » ni « tragédie », le massacre de Tarajal (du nom d’une plage de Ceuta) est commémoré chaque année, depuis cette date, dans de nombreux pays. Beaucoup d’événements similaires ont eu lieu avant et après celui-ci, et sont le résultat de politiques délibérement meurtrières et ouvertement racistes menées par les gouvernements européens. Ces politiques n’ont fait que se renforcer. Ce qui change, c’est l’ampleur des moyens mis à leur disposition et la désinvolture croissante avec laquelle l’UE externalise le contrôle de ses frontières. Récemment, l’Espagne a encore une fois payé le Maroc pour qu’il freine « l’immigration irrégulière » (2,5 millions d’euros débloqués début janvier 2025). Et les massacres se poursuivent quotidiennement. Certains plus visibles, comme celui du 22 juin 2022 à Melilla, dont l’Espagne n’a pas eu honte d’attribuer toute la responsabilité au Maroc. La plupart de ces horreurs demeurent invisibles : selon l’organisation Caminando Fronteras, en 2024, 10.457 personnes victimes des politiques migratoires européennes sont décédées en tentant d’atteindre l’Espagne, soit en moyenne près de 30 personnes par jour. Et ces données ne concernent que l’Espagne. De la mer Égée à la Méditerranée, de la Manche à la Pologne, pour ne citer que quelques routes, l’UE déploie un arsenal militaire toujours plus aberrant contre des civils en quête de protection. Nous dénonçons ces persécutions, comme toutes les formes d’intimidation terrifiantes ciblant des personnes considérées comme indésirables. Ce 6 février 2025, de 16h00 à 18h00, Abolish Frontex Belgium et Alarm Phone Bruxelles vous donnent rendez-vous à la Place de la Monnaie à Bruxelles pour une lecture publique des noms des personnes mortes aux frontières. Contact : abolishfrontexbelgium@riseup.net Website Abolish Frontex Page des Commemor’Actions internationales

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