Racismes / Colonialismes

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[Brochure] Heineken en Afrique : Colonialisme, violences sexuelles et génocide

Cette brochure est inspirée d’une sélection d’article effectuée par le site internet « Sobriété et anarchisme ». Compilation de deux articles : une interview d’Olivier van Beemen lors de la parution de son livre Heineken en Afrique, une multinationale décomplexée (2018) faite par Les Inrockuptibles. Et une enquête de Mediapart sur le rôle de Heineken dans le génocide au Rwanda. * * * * * La face cachée de Heineken Les Inrockuptibles, 17 sept. 2018, Julien Rebucci Dans cet article le terme "prostitution" a été remplacé par "travail du sexe" sauf dans les citations. Le journaliste d’investigation néerlandais Olivier van Beemen a enquêté durant cinq ans sur les pratiques du brasseur Heineken en Afrique. Emploi de travailleuses du sexe, implication dans le génocide du Rwanda ou entremise dans la Cour constitutionnelle du Burundi, au fil des années, la multinationale a fait mainmise sur le continent. Heineken est l’un des fleurons de l’industrie néerlandaise. Présente dans 170 pays [En 2024 c’est 190 pays], l’entreprise est un symbole de la mondialisation galopante et du capitalisme triomphant. Après cinq années d’une enquête qui l’a conduit à mener quatre cents entretiens dans douze pays africains et à consulter des centaines de documents émis par l’entreprise elle-même, Olivier van Beemen met en évidence les pratiques de la multinationale dans une partie du monde où les Etats sont souvent défaillants. Il détaille les méthodes de Heineken pour y réaliser des profits bien supérieurs à sa moyenne mondiale, tout en prétendant participer au développement économique du continent africain. Cet ouvrage remet en cause la légende dorée construite par Heineken et brise le mythe d’une entreprise vertueuse et soucieuse du développement durable. L’auteur montre comment la firme a pu rester en place dans de très nombreux pays africains malgré la décolonisation et les guerres civiles, parfois au prix d’implications douteuses (apartheid sud-africain, génocide au Rwanda où l’entreprise brassait de la bière pour les génocidaires). Heineken a tiré profit de l’absence de réglementations en matière de marketing, de santé ou de normes environnementales, et ceci sans jamais tenir compte des dommages causés par l’abus d’alcool aux économies et aux sociétés dans lesquelles l’entreprise opère. Comme le souligne Olivier van Beemen en préambule de l’interview qu’il nous a donnée : « L’importance de ce livre est bien de montrer qu’il ne s’agit pas seulement d’actes isolés mais bel et bien d’une structure organisée sur l’ensemble du continent africain. » Que représente le marché de la bière pour le continent africain ? Olivier van Beemen – Pour les brasseurs internationaux, l’Afrique représente l’avenir. Et encore : le continent se révèle être déjà très rentable pour des entreprises comme Heineken. Car grâce à des coûts de production plus faibles que sur d’autres continents, la bière rapporte en Afrique près de 50 % de plus qu’ailleurs. Ils sont peu...

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Politique migratoire : un relai des idées d’extrême droite

Deux cent trente-neuf : c’est le nombre de jours d’âpres négociations qui furent nécessaires pour que le nouveau gouvernement fédéral nommé Arizona voie le jour. Un accord immédiatement critiqué, par l’opposition et par bon nombre de structures issues de la société civile, en particulier sur son volet asile et migration. La Ligue des droits humains parle même d’« un recul préoccupant pour les droits sociaux et pour les droits des étrangers ». C’est également le cas de deux associations, le Ciré et BelREfugees, qui alertent sur la place préoccupante des idées d’extrême droite figurant dans cet accord de gouvernement. Interview croisée de Sotieta Ngo, directrice du Ciré, et de Mehdi Kassou, porte-parole et fondateur de la plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés. Pouvez-vous nous dire quel est votre sentiment par rapport à cet accord et plus particulièrement par rapport au chapitre « asile et migration » ? Mehdi Kassou : Je pense que l’Arizona porte bien son nom. Cet accord est aride. Il est hostile au social, à la migration, aux femmes, aux personnes précaires et aux chômeurs. Nous avons un gouvernement qui annonce très clairement qu’il va cogner sur les plus fragiles. Avec l’objectif clair de renforcer les plus forts, autrement dit les plus riches. La contribution des épaules les plus larges a énormément été citée lors des négociations [de formation du gouvernement]. Et pourtant, j’ai parcouru les pages de cet accord et je ne vois pas bien où et comment l’Arizona va leur faire porter certaines responsabilités. Je vois, par contre, de manière plus nette comment les femmes vont perdre une partie de leur pension, comment les chômeurs vont être plus facilement éjectés, comment les travailleurs précaires vont être davantage fragilisés et surtout, comment la Belgique va être encore plus inhospitalière pour les personnes étrangères. Bref, c’est assez dramatique comme première lecture. « Ce serait malhonnête de dire que c’est la première fois qu’on voit des idées d’extrême droite colorer la politique migratoire belge. C’était déjà à l’œuvre avant ce gouvernement Arizona. » Sotieta Ngo : À la lecture des pages de cet accord, j’y ai constaté une espèce de fierté de nos autorités d’adopter un virage très sécuritaire, et même de se vanter d’adopter la politique migratoire la plus stricte que la Belgique ait connue. Pourquoi est-ce que je commence par-là ? C’est parce que les termes sont doux, comparés au contenu de l’accord. Quand on regarde les mesures envisagées et la présentation des personnes en exil, il y a très clairement des idées d’extrême droite assumées par ce gouvernement où, officiellement, le parti d’extrême droite flamand, le Vlaams Belang, n’est pas présent. Alors, ce serait malhonnête de dire que c’est la première fois qu’on voit des idées d’extrême droite colorer la politique migratoire belge. C’était déjà à l’œuvre avant ce gouvernement Arizona. Mais ici, il y a une espèce d’avènement d’une vision stricte qui...

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BRUSSELS MARCH FOR PALESTINE #2 - LE COMBAT CONTINUE

Même si un cessez le feu est en cours, l’entité sioniste n’hésite absolument pas à commette des crimes dans d’autres villes. Il est plus que nécessaire d’être là et d’être debout et soutenir le peuple palestinien. Le 16 mars prochain, à 13h, départ place Louis Morichar, Saint-Gilles, aura lieu une manifestation en soutien au peuple palestinien organisé par le collectif UPP - Unies Pour la Palestine et its’not complicated bxl. Même si un cessez le feu est en cours, l’entité sioniste n’hésite absolument pas à commette des crimes dans d’autres villes. Il est plus que nécessaire d’être là et d’être debout et soutenir le peuple palestinien. Un cessez le feu ne veut pas dire que la paix est revenue et que les territoires occupés sont retourner aux palestiniens. N’oublions pas l’implication de la Belgique. Le gouvernement belge commence à surprotéger les sionistes, comme pour protéger l’ « humoriste » / soldat de L’IDF Yohay Sponder qui a joué le 18 février au Casino Viage de debrouckere. Celui ci était protégé par une trentaine de policier, ceux de Philipe Close. Quelques activistes étaient sur place pour protester contre la normalisation, mais ils ont fini gazé et violentés. La lutte continue et elle commence dans la rue. Faisons nous entendre ! **********EN*********** On March 16, there will be a demonstration in support of the Palestinian people organized by the collective UPP - United for Palestine and its’not complicated bxl. Even if a ceasefire is underway, the zionist entity absolutely does not hesitate to commit crimes in other cities. It is more than necessary to be there and to stand and support the Palestinian people. A ceasefire does not mean that peace has returned and that the occupied territories have returned to the Palestinians. Let us not forget the involvement of Belgium. The Belgian government is beginning to overprotect the Sionists, as if to protect the "humorist" / soldier of the IDF Yohay Sponder who played on February 18 at the Casino Viage de brouckere. This one was protected by about thirty police officers, those of Philipe Close. Some activists were on site to protest against normalization, but they ended up gassed and raped. The struggle continues and it begins in the street. Let’s be heard !

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Commune Colère - Assemblée de Lutte 4

ASSEMBLÉE DE LUTTE CONTRE LE PROGRAMME ARIZONA NOUVEAU LIEU – ON S’AGRANDIT ! C’est la 4e Assemblée de lutte, il s’agit de prolonger la magnifique énergie de ce 13 février ! Après 3 assemblées massives et une manifestation historique qui a rassemblé près de 100 000 personnes dans la rue le 13/2, une chose est claire : la lutte ne fait que commencer ! 💥 Le programme Arizona, c’est une offensive brutale contre les travailleur·euses, les allocataires sociallaux, les services publics et les femmes, qui en subiront encore plus durement les conséquences. Précarisation, austérité, répression, mépris total de l’urgence écologique : ils veulent nous faire payer leur crise, mais nous ne nous laisserons pas faire ! 🔥🔥🔥 Face à cette attaque sans précédent, l’heure est à l’organisation. Nous avons déjà prouvé notre force collective, mais il faut aller plus loin. Nous devons riposter, construire une contre-offensive et amplifier la résistance. Mettons-nous autour de la table pour faire le bilan des dernières actions, identifier les bonnes pistes, se coordonner et renforcer nos actions. Travailleur·euses, délégué·es syndicaux, militant·es féministes, antiracistes, associatives, écologistes, avec ou sans emploi, avec ou sans papiers,... ces gouvernements nous attaquent tous·tes, répondons en construisant la résistance ✊ 📣 Venez, faites passer le mot, et préparons ensemble la contre-offensive !

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Les mineurs isolés qui occupent la Gaîté lyrique, célèbre salle de spectacle parisienne, et luttent pour leurs droits

Salut ! Ce mercredisoir 19 février 2025 à 20h30 émission Tranche d’Anar avec la diffusion du podcast réalisée le 30 décembre 2024 par Lundi Matin « Avec les mineurs isolés qui occupent la Gaîté lyrique », célébre salle de spectacle parisienne. Et on termine avec l’agenda militant de stuut.info . Merci à Lundimatin pour nous donner libre accès à ce podcast. Depuis le 10 décembre 2024, ils sont environs 300 « mineurs non accompagnés » à occuper la Gaîté Lyrique, célèbre salle de spectacle parisienne. Après avoir rejoint la France seuls, souvent au péril de leur vie, ils se sont retrouvés confrontés à toute l’inhumanité des politiques migratoires françaises et au déni de l’accès aux droits les plus élémentaires. Sur le papier, tout mineur présent sur le sol français doit pouvoir bénéficier d’une prise en charge minimale : l’accès à l’école, à des soins, à un toit. Ils sont pourtant des milliers d’enfants sur le territoire à se retrouver à la rue, sans ressource et sans possibilité de se soigner, ils ont donc décidé de lutter. Les mineurs isolés de la Gaîté lyrique ont eu pour réponse ce jeudi 13 février un ordre d’évacuer le théâtre parisien. Ce dernier a été prononcé par la justice qui a été saisie par la mairie de Paris, propriétaire du lieu. La mairie a de son côté indiqué qu’elle ne ferait néanmoins pas appel à la force publique, affirmant avoir lancé cette procédure pour forcer l’État, compétent en matière d’hébergement d’urgence, à « prendre ses responsabilités ». Les mineurs isolés ont un mois pour évacuer le centre culturel parisien, mais d’ici-là, ils continuent se mobiliser pour le respect de leurs droits. L’équipe du théâtre a appelé le 30 janvier à une « résolution rapide de la situation par une mise à l’abri », jugeant « impensable de rejeter plus de 400 personnes à la rue sans solution ». Les 300 mineurs étrangers non accompagnés regroupés en collectif et soutenus par plusieurs organisations associatives ou syndicales ont manifesté samedi 15 février dans la capitale. Voici leur récit d’une heure et vingt minutes. Bonne écoute ! Musique : « On lâche rien » de HK&Saltimbanks Pour plus d’info : podcast sur site internet de lundimatin Lundimatin : une presse écrite, audio et vidéo gratuit et sans publicité chaque lundi, souvent le matin depuis 10 ans. rfi : article manifestation 15 février 2025 : " manifestation de soutien de soutien aux migrants de la Gaîté lyrique après une décision de justice"

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Décès de Baudouin Pandikuziku : une violence policière aux conséquences dramatiques

Le 4 décembre dernier, Baudouin Pandikuziku embarquait à bord d’un vol de Brussels Airlines à destination de Kinshasa. Ce qui aurait dû être un simple voyage s’est transformé en cauchemar lorsqu’une hôtesse de l’air lui a demandé de se chausser. Baudouin Pandikuziku s’était déchaussé pour pouvoir mieux supporter le vol à cause de la rétention d’eau dont il était sujet. Devant son incapacité immédiate à répondre à cette demande, la situation a rapidement dégénéré. Les hôtesses de l’air ont contacté la police. Baudouin Pandikuziku était calmement assis dans l’avion, quand la situation a rapidement dégénérée. L’intervention policière qui s’en est suivie a été d’une brutalité extrême et inouïe à son encontre. Une vidéo témoigne de l’usage d’une force démesurée contre Baudouin Pandikuziku, alors même qu’il ne montrait aucune résistance et exprimait clairement son absence d’intention d’opposer la moindre obstruction. Plaqué à son siège, immobilisé avec violence, il a subi un traumatisme physique (double fracture du bras, ecchymose dans la région de l’œil et douleurs aux épaules et au dos) et psychologique ( qui a entrainé une prise en charge par un psychologue) d’une gravité telle qu’il ne s’en est jamais remis. Moins de deux mois après ces événements, dans la nuit du 1er au 2 février, Baudouin Pandikuziku est décédé. Il ne souffrait d’aucune pathologie connue auparavant. Loin de se limiter à des blessures physiques, les violences subies ont profondément traumatisé Baudouin Pandikuziku sur le plan psychologique. Depuis son agression, il vivait dans un état de stress intense, hanté par le souvenir de son interpellation brutale. Il souffrait de terreurs nocturnes, de crises d’angoisse et de douleurs persistantes qui l’empêchaient de retrouver une vie normale. Il confiait à ses proches qu’il ne se sentait plus en sécurité et qu’il revivait sans cesse l’horreur de ce 4 décembre 2024. L’humiliation et l’injustice qu’il a subies ont encore aggravé son état. Alors qu’il tentait de dénoncer les violences dont il avait été victime, il a découvert qu’il était lui-même visé par une plainte des policiers l’ayant agressé. Ceux-ci l’accusaient de « rébellion non armée, violations du droit aérien, racisme et discrimination » dans un procès-verbal mensonger visant à inverser la responsabilité. Cette pratique, connue et documentée, vise à criminaliser les victimes pour les empêcher de réclamer justice. Mais l’acharnement ne s’est pas arrêté là. Convoqué en tant que suspect par la police, Baudouin Pandikuziku s’est retrouvé face à l’un de ses agresseurs, chargé de mener son audition. Déjà profondément traumatisé, il a dû affronter un climat oppressant et une pression psychologique insoutenable, sans aucun soutien ni garantie d’une procédure impartiale. Des séquelles physiques et psychologiques irréversibles L’agression subie par Baudouin Pandikuziku a laissé des traces indélébiles. Il souffrait de plusieurs fractures et avait perdu une partie de ses...

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Faut-il ACcABler les personnes qui dénoncent la répression policière ?

𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗲𝘁 𝗔𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗖𝘂𝗹𝘁𝘂𝗿𝗲𝗹𝗹𝗲𝘀 et le 𝗙𝗿𝗼𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗺𝗲̀𝗿𝗲𝘀 𝗕𝗲𝗹𝗴𝗶𝗾𝘂𝗲 vous invitent à faire résonner et rayonner vos ACAB lors d’une soirée avec pour objectifs de découvrir des écrits d’auteur•ices de tous horizons mais aussi 𝗱𝗲 𝘀’𝗼𝘂𝘁𝗶𝗹𝗹𝗲𝗿 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗮 𝗱𝗲́𝗰𝗼𝗻𝘀𝘁𝗿𝘂𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝗱𝗶𝗳𝗳𝗲́𝗿𝗲𝗻𝘁𝘀 𝗺𝗲́𝗰𝗮𝗻𝗶𝘀𝗺𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗱𝗼𝗺𝗶𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻. Intimidations, racisme, transphobie, violences… les crimes commis et impunis par l’institution policière sont de plus en plus visibles et dénoncés. La police est une institution aux coûts sociaux et financiers énormes, tandis que la mission qu’elle entend s’attribuer (assurer la sécurité publique) est fortement remise en question aujourd’hui. 🗓️𝗔𝗨 𝗣𝗥𝗢𝗚𝗥𝗔𝗠𝗠𝗘 𝗗𝗘 𝗖𝗘𝗧 𝗔𝗧𝗘𝗟𝗜𝗘𝗥 🔎Nous explorerons les racines d’une institution profondément ancrée dans le système colonial au travers de diverses ressources littéraires, multimédias, bd, cinéma ou sonores. La fin de l’atelier proposera un temps de création de visuels sur différents supports (t-shirt, slogans) qui viendront colorer nos rues. ✍️𝗜𝗻𝘀𝗰𝗿𝗶𝗽𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗿𝗲𝗰𝗼𝗺𝗺𝗮𝗻𝗱𝗲́𝗲 via formulaire : https://miniurl.be/r-5z67 ✅Activité gratuite Cette soirée est organisée en solidarité avec des militant•es qui dénoncent les violences policières et se retrouvent poursuivi•es pour ces dénonciations, mais aussi en préparation de la mobilisation du 15 mars contre les violences policières. 📗🎙️ Au cours de cet atelier, nous explorerons des extraits de textes, articles, podcasts (liste non exhaustive) suivants : « La domination policière » de Mathieu Rigouste, « Mais d’où vient la police ? » de Barricade, « 1312 raison d’abolir la police » Gwenola Ricordeau, Les Jours Heureux « Justice partout, police nulle part », Rachida Brahim « La race tue deux fois », « Crime raciste – L’impunité tue deux fois » – Binge Audio, Kiffe ta race.

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[Livre] PAS DE CAPITULATION SPIRITUELLE, ANARCHIE AUTOCHTONE ENFENSE DU SACRÉ, DE KLEE BENALLY

En novembre 2023, l’auteur Diné (Navajo) Klee Benally, a publié un livre magnifique sur la révolte radicale contre l’oppression capitaliste et coloniale. Le 30 décembre 2023, il nous a quitté, emporté par une maladie dont, officiellement, la cause est inconnue, mais dont on ne peut s’empêcher de penser qu’elle avait tout à voir avec les mines d’uranium et le nucléaire contre lesquels il avait lutté toute sa vie. Klee était né dans la réserve Navajo, le 6 octobre 1975. Sa famille était originaire d’une région appelée Big Mountain. En 1974, les Républicains, conduits par Barry Goldwater, avaient profité du scandale du Watergate pour faire passer une loi qui attribuait Big Mountain à la réserve Hopi, à la suite de quoi 10 000 Navajos ont été expulsés de chez eux. Des femmes âgées, armées de fusils de chasse, avaient résisté longtemps à la déportation. La grand-mère et des tantes de Klee avaient participé en première ligne à la résistance. Aujourd’hui, seule sa tante Louise Benally, beaucoup plus jeune que les autres, résiste toujours. Klee avait donc grandi dans la révolte et éprouvait une grande colère qu’il ne savait pas comment exprimer. Jusqu’à l’âge de 10 ans, quand il a découvert le punk. Sa mère était une ancienne chanteuse folk, et elle a formé un groupe avec Klee, son frère et sa sœur. Klee n’avait que 13 ans, mais il pouvait enfin exprimer sa rage. En Europe, il était surtout connu comme chanteur-guitariste du groupe punk-rock Blackfire. Son frère et sa sœur pensaient que c’était le meilleur moyen de faire connaître leurs problèmes. Klee avait des doutes, tandis qu’il devenait de plus en plus anarchiste. Il a acquis la conviction que l’action directe était préférable à la musique. Le groupe s’est séparé au printemps 2011. Klee a continué à écrire et enregistrer des morceaux aux paroles plus révolutionnaires et sorti trois albums, mais a consacré de plus en plus de temps à la lutte. Comme il vivait en Arizona, l’état le plus raciste des États-Unis, il a souvent été arrêté et poursuivi. Il a pourtant continué à lutter jusque dans les toutes dernières semaines de sa vie. Entre autres, il a soutenu les Palestiniens dès le 7 octobre 2023, jusqu’à ce qu’il soit vaincu par la maladie. Dans son livre, il exprime avant tout que rien n’est possible dans le système capitaliste, qu’il ne faut rien en espérer, que ce soit sauver la nature, combattre les inégalités les plus criantes, trouver un peu de justice. Il faut « détruire ce qui nous détruit ». Il avait une personnalité et un charisme exceptionnels. Il était surdoué, avait beaucoup de talents, et se disait lui-même musicien, réalisateur, artiste et – par-dessus tout – anarchiste Diné (Navajo). Il manque terriblement à tous ceux qui ont eu la chance de le connaître et à ceux qui continuent le combat. Christine Prat, (la traductrice) Un extrait du tout dernier article qu’il a publié 10 jours avant de se taire pour toujours : « …Ils sont autorisés par les Service des...

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Dissolution du Collectif Palestine Vaincra : répression politique contre le soutien de la Palestine

Le 27 février 2025, le Conseil d’État francais examinait le décret de dissolution du Collectif Palestine Vaincra, une décision initiée par le l’ex-ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Cette audience marque une nouvelle étape dans la volonté du gouvernement français de criminaliser le soutien à la cause palestinienne et toujours plus de répression des mouvements militants en France. Le Collectif Palestine Vaincra, créé en soutien à la résistance du peuple palestinien contre plus de 76 ans de colonialisme de peuplement en Palestine, fait face depuis plusieurs années à une pression croissante des autorités françaises. En 2022, une première tentative de dissolution avait déjà été invalidée par le Conseil d’État. Mais le gouvernement persiste et revient à la charge contre le collectif. Tom Martin, porte-parole du Collectif, souligne la dangerosité de cette procédure : « Ce n’est pas seulement notre organisation qui est visée, mais toutes celles et ceux qui s’engagent pour la justice en Palestine. Accepter cette dissolution, c’est ouvrir la porte à une répression généralisée des mouvements de solidarité. » Au-delà du cas du Collectif Palestine Vaincra, cette décision crée un précédent inquiétant. Depuis plusieurs années, le gouvernement français multiplie les dissolutions administratives d’associations et de collectifs militants, notamment dans le cadre de la loi contre le séparatisme. Cette stratégie vise à museler toute forme d’opposition politique sous couvert de lutte contre « l’extrémisme ». Ce durcissement répressif s’inscrit également dans un contexte où les mobilisations pro-palestiniennes sont de plus en plus surveillées, les manifestations interdites et les prises de parole criminalisées. Pourtant, en France comme ailleurs, le soutien à la Palestine ne faiblit pas. La répression contre les organisations de soutien à la Palestine s’intensifie également en Belgique. Le nouveau gouvernement envisage d’interdire le collectif Samidoun, actif dans le soutien aux prisonniers palestiniens, en s’appuyant sur le projet de loi Ducarme (MR). Ce projet de législation, souhaite permettre la dissolution administrative d’associations accusées de menacer l’ordre public ou de servir de relais à des organisations qualifiées de terroristes. Présentée comme un outil contre « l’extrémisme », cette future loi sera utilisée pour restreindre la liberté d’association et de mobilisation en faveur de la Palestine. Comme en France, ces mesures illustrent une volonté politique de criminaliser la solidarité avec le peuple palestinien. Face à cette attaque contre les libertés fondamentales, le Collectif Palestine Vaincra appelle à une large mobilisation. Une pétition a été lancée pour dénoncer cette dissolution et défendre le droit d’exprimer une solidarité avec le peuple palestinien.

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Festival Bruxelles, Terre d’asile

Un festival pour mettre en avant la richesse multiculturelle de Bruxelles tout en montrant les problèmes auxquels sont confrontées les personnes migrantes, réfugiées, sans-papiers. Au programme : spectacles, films, expos, concerts, danse, ateliers participatifs, cuisine du monde. Retrouvez le programme complet via : https://transe-en-danse.org/bxlterredasile2025.pdf CONTACT, INFOS ET RÉSERVATIONS : info@transe-en-danse.be - donacoppi@hotmail.com Vendredi 21 février Dès 18h : Vernissage des expositions accessibles à toustes, durant les 3 jours du festival À CONTRE-COURANT DES PRÉJUGÉS - Réalisée par la commune de Jette, elle vous invite à découvrir les témoignages de dix femmes et hommes ayant un lien avec Jette sur leur parcours de migration, depuis le Maroc, le Tchad, l’Arménie, le Népal, la Guinée, l’Algérie, le Nigeria, leGuatemala ou le Rwanda. DIGNES ET DEBOUT - Réalisée par la Maison des Femmes – MOVE : Depuis 2018, ce projet réunitune 20aine de femmes issues de l’immigration pour s’interroger, comprendre, découvrir ou apprendre à décortiquer leurs situations de vie à travers la lorgnette des discriminations multiples et de la lutte contre ces dernières. NOS DROITS EN CAGE - Réalisée par Getting the Voice Out : Des détenus de nos centres fermés témoignent… TISSONS DES LIENS PAS DES MENOTTES - Une œuvre collective solidaire, qui transforme les liens colsons, parfois utilisés comme des menottes, en un filet de solidarité envers les personnes exilées, avec ou sans papiers. À 20h : SCÈNE OUVERTE MULTICULTURELLE : contes, chants, danses, slams, musique de tous pays... Professionnel ou amateur, envie de partager quelque chose ? Bienvenue à tous les âges ! Samedi 22 février INTER-EX-CHANGE ! Les réalisations des ateliers seront partagées sur scène dimanche à 19h ! 10h30 – 13h30 : Atelier créatif JOUER, IMAGINER ET RACONTER POUR CONSTRUIRE LA PAIX avec Michal Malinowski (Intercultural Storyteller Muzeum, Pologne) - Pédagogie non linéaire de l’imaginaire :construire des murs plutôt que des ponts : constructions collectives avec des blocs de bois, pour partager nos histoires personnelles ou imaginaires, les relier entre elles, et inventer un futur inclusif commun. 14h – 16h : Atelier bien-être DOUNADANCE avec Aissé Traoré : un mélange de chants et danses du monde qui met en valeur la lumière intérieure de chacun.e et permet à toustes de se rencontrer elles/eux-mêmes. 16h - 17h : Atelier découverte DABKE avec Main et Mahmoud Alghruz : Cette danse traditionnelle de Palestine de danse en cercle, toustes sur un même pied d’égalité : se tenir la main, battre le pied dans un rythme commun. Taper du pied ensemble, affirmer qu’on existe et célébrer la joie et l’unité, malgré tout... Apprenez les pas de base de cette danse et monter sur scène avec nous à la fin du spectacle de samedi soir ! À 14h et à 15h : animation ESCAPE GAME CONTRE L’EXTRÊME DROITE par la CSC Diversité (15ans+) De 14h à 17h : animations pour petits...

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Congo Éteint : rencontre avec Alexandre Mulongo Finkelstein

Le 22 février 2025 à WisuKama. À l’ère du tout-électrique qui réduit l’infrastructure des réseaux planétaires à l’échelle d’un écran tactile dans les mains de nos enfants, al est facile de perdre de vue les évidences existentielles de notre évolution. Prêtons l’oreille aux échos de la racine de ce « progrès ». Ils s’élèvent à travers les imaginaires d’un octet d’autaires Congolaiz, redessinant les contrastes des rapports de force et les luttes ouvrières face aux ambitions multinationales. Congo Éteint est un recueil de nouvelles écrites par sept autaires de Lubumbashi lors d’une résidence d’écriture conduite par les petites singularités sur l’invitation des Ateliers Picha (RDC) en novembre 2023. Variations minérales autour de Kasulo, elles mettent en scène les affres de la vie quotidienne dans la région minière du Katanga d’où proviennent les métaux (cuivre et cobalt notamment) indispensables à nos technologies, et en exergue les luttes pour la dignité qui en résultent. Ces nouvelles originales, écrites par des habitanz (écrivans, journalistes, scientifiques et artistes), engagent la colonisation et sa poursuite par d’autres moyens, la dangerosité et l’exploitation impitoyable, mais aussi les traditions et les espoirs de la lutte en solidarité pour la souveraineté et le respect des travaillaires. Au cœur d’une région marquée par la richesse de son sous-sol et les cicatrices de son exploitation, si hier, des humanz étaient déracinæs de leurs terres, aujourd’hui, c’est le sous-sol qui est dérobé sous les pieds de leurs descendanz, emportant avec lui une part de l’âme ancestrale congolaise, camouflée dans un système disproportionné et inéquitable. Pour ceux qui osent regarder au-delà des apparences, Congo Éteint est une introspection de l’équité et du devenir d’une contrée généreuse qui a tant donné ; qu’a-t-elle reçu en retour ? La réalité dépasse souvent la fiction, et ici, les imaginaires résonnent bien au-delà de ses frontières. Rejoignez-nous pour une soirée spéciale dédiée à la littérature et à la découverte culturelle lors de la présentation du livre "Congo Éteint" par Alexandre Mulongo Finkelstein, organisée par WisuKama. Cet événement aura lieu le 22 février 2025, de 18h à 22h, au 30 rue Anoul, 1050. Venez rencontrer l’un des autaires, écouter une présentation captivante de son œuvre, et profitez d’une séance de dédicace. Un petit buffet sera a votre dispot pour agrémenter cette soirée littéraire. Ne manquez pas cette occasion unique de plonger dans l’univers poignant du "Congo Éteint". Nous espérons vous y voir nombreux !

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[Projo] « L’incinérateur de cadavres » : l’univers inquiétant de Juraj Herz, une analyse de Tessa Pazenczewski

De janvier à juin 2025, l’UPJB projette un cycle de films : « La Shoah dans le cinéma d’Europe de l’Est ». Dans ce cadre, nous projetterons le film « L’incinérateur des cadavres » le dimanche 23 février à 16h Tourné à Prague en 1968 par Juraj Herz, d’après un roman de Ladislav Fuks, dans la foulée du renouveau du cinéma tchécoslovaque, sorti en 1969, mais bientôt interdit dans tout le territoire de la Bohême, la normalisation imposée par les chars russes est passée par là, ce film d’une férocité rare, nous plonge dans l’univers inquiétant d’un entrepreneur de pompes funèbres, monsieur Kopfrkingl, pour qui l’incinération semble un sacerdoce. Dès les premières images, visite familiale au zoo, serpents, panthères en gros plans, prédateurs à l’affût dans leurs cages, le ton est donné. Nous suivons Kopfrkingl dans son quotidien. Vie familiale, petite bourgeoisie banale, détails anodins. Mais rien n’est anodin, lentement le malaise s’installe. L’entreprise se développe, la promotion de l’incinération pour remplacer les funérailles traditionnelles progresse et… les temps changent. Les nazis sont à Prague. Kopfrkingl monte en grade, son efficacité impressionne. Et pourquoi ne pas voir plus grand ? Des immenses fours crématoires ? L’heure est aussi à la célébration du sang pur, Kopfrkingl serait-il un peu allemand ? Et sa femme, un peu juive ? Le film brasse une foule de questions. Et surtout, comment une idéologie pernicieuse et criminelle parvient-elle à imprégner totalement certains individus ? Rudolf Hrusinsky qui incarne Kopfrkingl ne quitte pas l’écran. Mielleux, machiavélique, souvent en gros plans, il exprime toute la charge maléfique du scénario. On n’oubliera pas de sitôt les visites récurrentes dans le Palais de la Crémation, aux cercueils richement ornementés, parfois ouverts… Rarement film a été reçu de façons aussi diverses. Certains y ont vu de l’humour noir, d’autres uniquement de la férocité, mais au-delà des appréciations subjectives, reste un art cinématographique magistral, une manière de filmer jamais gratuite, sans temps morts, où le noir et blanc renforce l’intensité des images et des acteurs qui tous ont littéralement intériorisé l’immense malaise qui baigne tout le film. Tessa Pazenczewski

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Extrême-droite / Antifascisme

Violences policières – Plaquage ventral et arrestation violente raciste

Your browser does not support the video tag. Le 1er février, dans la commune de Woluwé Saint-Lambert, un jeune homme congolais de 22 ans a été plaqué au sol par des policiers, sur le ventre et avec un genou derrière le cou. Un témoin a voulu dénoncer la violence de l’acte au moment des faits. Il a lui aussi été violemment plaqué au sol, face contre terre. Il nous raconte la scène . Le jeune homme passait par une rue où les policiers barrait le chemin et lui ont demandé de faire demi-tour, et d’emprunter un autre chemin. Un peu plus loin, d’autres policiers lui ont donné une information contraire. Le jeune homme en question a expliqué au policier que ses collègues lui avaient dit de passer par ici, ce à quoi le policier a répondu en lui disant qu’il « ne fallait pas les prendre pour des cons » et il lui a fait une balayette. Le jeune homme a évité la balayette et c’est alors que plusieurs policiers se sont jetés sur lui. Un témoin raconte l’avoir entendu crier « Je coopère, faites doucement ! J’ai un problème au genou, regardez ma genouillère ». Le témoin en question explique être ensuite intervenu, car les policiers » […] lui faisaient la même prise que celle subie par George Floyd. Il criait de douleur. » Son intervention s’est limitée à interpeller les policiers sur la violence de ce qu’ils étaient en train de faire, mais il a pourtant également été plaqué au sol, avec un genou sur la nuque. « c’est brutal, on avait du mal à respirer ». C’est cet acte que l’on voit se produire sur la vidéo. Les personnes arrêtées ont finalement été relâchées un peu plus loin de l’endroit de leur arrestation, sur ordre d’un commissaire. Ces violences commises par des policiers envers des personnes non-blanches n’avaient aucune motivation apparente. La police a répondu par la violence à une incompréhension d’indications contradictoires (de sa part). Et pas n’importe quelle violence : le placage ventral est une technique d’immobilisation dangereuse ayant déjà tué, y compris en Belgique. En 2018, les forces de l’ordre venues adresser un arrêté d’expulsion pour des retards de loyer, tuaient Lamine Bangura chez-lui après l’avoir asphyxié durant des longues minutes en utilisant la technique du plaquage ventral – comme celle qu’a subie Georges Floyd aux États-Unis en 2020. Sources : Témoignage lesoir.bes lemonde.frl

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Donald Trump et « Gaza, la Côte d’Azur du Proche-Orient » : un traitement médiatique déshumanisant de la RTBF

Ce mardi 4 février, lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche, Donald Trump a surpris en proposant de vider Gaza de sa population et reconstruire le territoire pour en faire une « Côte d’Azur du Proche-Orient » sous contrôle américain. « Et tout le monde à qui j’en ai parlé – ce n’est pas une décision prise à la légère – tout le monde à qui j’en ai parlé aime l’idée que les Etats-Unis prennent le contrôle de ce territoire, le développent et créent des milliers d’emplois pour en faire quelque chose qui sera magnifique » a déclaré le président américain. La manière dont l’émission belge « C’est vous qui le dites » a traité l’information illustre le traitement médiatique déshumanisant des Palestinien·nes. L’émission de micro-trottoir de la RTBF a ainsi interrogé ses auditeur·rices en présentant le projet de Trump comme une possibilité sérieuse, la décrivant comme telle : « Le but est de démanteler toutes les bombes et les armes présentes sur le territoire puis d’aplanir la zone pour ensuite la développer économiquement et créer de l’emploi. C’est une bonne nouvelle ? » Une question qui normalise un discours de colonisation forcée en omettant complètement la volonté et les droits des habitant·es de Gaza ainsi que le génocide en cours. Cette déshumanisation s’inscrit dans une tendance plus large du traitement journalistique de la question palestinienne. L’Observatoire des médias en France, Acrimed, a consacré son numéro 49 de la revue « Médiacritiques » sur la thématique « Israël – Palestine. Le Naufrage du débat Public ». Le constat est sans appel : nombreux médias occidentaux usent de doubles standards dans leur manière de présenter les victimes des conflits, de compassion sélective, d’invisibilisation de la tragédie de Gaza et de déshumanisation. Les Palestinien·nes sont trop souvent réduits à des chiffres, des « terroristes » ou des entités sans voix. L’utilisation d’un lexique chargé d’émotions pour certaines victimes et distant pour d’autres renforce cette invisibilisation. Les victimes palestiniennes ne sont pas dignes d’une véritable information. « La situation telle qu’elle est présentée quotidiennement par les médias est trop souvent distante et déshumanisée. Or, voir nos histoires réduites à des chiffres et des statistiques me rend triste. La vie d’un Palestinien s’apparente à un parcours infernal entre les contrôles incessants aux checkpoints et les prisons. C’est la, la réalité de la colonisation de peuplement et ses conséquences sur nous autres qui avons eu la mauvaise idée de naitre ici ». Mohammad Sabaaneh De plus, l’émission de la RTBF a présenté la proposition de Trump sans analyse critique, ni contre-discours immédiat. La présentation brute de ce projet donne l’impression qu’il pourrait être bénéfique, sans souligner ses implications coloniales violentes, son irrespect complet pour le droit international et omettant la violence du génocide en cours. Cela va a l’encontre du cordon sanitaire médiatique mis...

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