Belgique

Racismes / Colonialismes

Appel à soutien - campagne In My Name

Dans le cadre de la campagne In My Name, un projet de proposition de loi citoyenne pour la régularisation des personnes sans papiers, l’équipe de We Are Belgium Too adresse une lettre ouverte des personnes sans-papiers à leurs voisin-e-s. Comme expliqué sur le site de la campagne In My Name, « Après 60 jours de grève de la faim, après la récolte de plus de 46 000 signatures par la pétition We Are Belgium Too, après des années de luttes pour la dignité et des manifestations rassemblant des milliers de personnes, il est clair que le gouvernement ne veut pas trouver de solution pour les personnes sans-papiers. » Face à la non réaction du gouvernement devant ces innombrables actions du mouvement des personnes sans-papiers et de leurs soutiens (grèves de la faim, pétitions, manifs mais aussi campements, occupation de logements, de l’office étrangers, actions devant les centres fermés, marches, campagnes d’affichages sauvages...), une nouvelle stratégie est tentée avec la campagne In My Name. Il s’agit d’une proposition de loi d’initiative citoyenne, un mécanisme qui permet de déposer un projet de loi citoyenne directement au parlement fédéral. Pour faire aboutir ce projet, il faut à présent récolter 25 000 signatures de citoyens et citoyennes avant le 17 mai, ce qui permettra de déposer la proposition de loi au parlement. Le but est ainsi de forcer le débat public sur la régularisation des personnes sans-papiers : « Si les politiques ne veulent pas modifier la loi pour mettre en place des critères clairs, justes et permanents de régularisation, nous irons jusqu’au parlement pour déposer nous-même notre proposition de loi et forcer le débat. Il est urgent de mettre fin au système arbitraire actuel au profit d’une loi juste et humaine, respectueuse des droits fondamentaux et de la dignités des personnes. » précise le site de la campagne In My Name, qui appelle tous les citoyen-ne-s à devenir co-porteur.euse.s du projet de loi pour la régularisation des personnes sans-papiers. « Face à l’inaction du gouvernement fédéral et à la trahison du secrétaire d’état, nous voulons montrer aux politiques que nous sommes nombreux·euses à défendre la régularisation des personnes sans-papiers. » Ci-dessous, la lettre de l’équipe de We are Belgium too : "Cher·ère·s voisin·e·s, Une fois de plus nous nous adressons à vous pour vous demander votre soutien ! Si nous revenons vers vous aujourd’hui c’est parce que vous avez signé notre pétition pour exiger une régularisation sur base de critères clairs, justes et permanents. Aujourd’hui, nous vous demandons de nous soutenir dans un prochain pas : introduire une proposition de loi citoyenne pour la régularisation des personnes sans papiers. Nous voulons montrer aux décideur.euse.s politiques que nos concitoyen.ne.s reconnu.e.s, sont sensibles à la situation des citoyen.ne.s non-reconnu.e.s. Aujourd’hui, la campagne We are Belgium Too a récolté plus de 46 000 signatures et rassemblé des milliers...

Belgique Belgique |
Extrême-droite / Antifascisme

Belgique : Une démocratie défaillante

En décembre 2021, la Belgique passe de démocratie « ouverte » à « limitée », selon un classement établi par l’ONG CIVICUS, qui mesure notamment le respect par les États de la liberté d’expression et du droit de réunion des citoyens. Il existe de nombreux classements de ce type, établis par diverses associations et basés sur des mesures différentes, mais les conclusions y sont unanimes : la Belgique (et la plupart des États occidentaux) font face depuis quelques années à une tendance autoritaire. La catégorie « démocratie limitée » implique que les libertés démocratiques fondamentales sont respectées mais que des cas de violations sont connus. Selon une porte-parole de CIVICUS , la cause principale de cette détérioration serait la manière dont les autorités ont répondu aux manifestations récentes, abusant de la force et de la détention arbitraire de manifestant.e.s. Le fait que les violences policières semblent particulièrement viser des communautés issues de l’immigration et marginalisée est également pointé du doigt, y compris par le comité des Nations Unies pour l’élimination des discriminations raciales (CERD). Un autre indicateur incontournable est celui du journal britannique The Economist, qui publie son classement annuellement depuis 2006 (basé, en plus du respect des libertés fondamentales, sur des critères plus institutionnels comme l’alternance des partis au pouvoir ou le respect des minorités) : en 2021 la Belgique y est classée comme « démocratie incomplète » , avant-dernière du classement de toute l’Europe occidentale, juste avant la Grèce… A nouveau l’usage abusif de la force par les autorités et des règles sanitaires attentant aux libertés fondamentales sont mises en cause. Tous classements confondus, les critères qui justifient cette baisse dans le classement concernent la manière dont les états gèrent les crises socio-politiques : Dès 2008 et la crise économique mondiale qui frappe de plein fouet les classes populaires et moyennes, de nombreux mouvements sociaux émergent et manifestent massivement leur rejet des mesures d’austérité, en Europe, et des inégalités inhérentes au système capitaliste, partout dans le monde. Ces manifestations sont généralement réprimées dans la violence et font office de précédent dans la doctrine du maintien de l’ordre, chaque mouvement social ou manifestation de la décennie suivante (Loi Travail ou Gilets Jaunes en France et en Belgique, grèves, ZAD, etc.) se terminant systématiquement par des violences policières et des arrestations arbitraires. Un autre problème de fond qui amène à cette dérive autoritaire est la gestion des flux migratoires. En forte augmentation depuis 2015 , ces flux déclenchent des réaction médiatiques horrifiées de la part des nationalistes et des racistes, et instillent un climat de méfiance et de xénophobie au sein d’un partie de la population. La police, elle-même garante d’un système structurellement raciste, n’est pas épargnée par cette tendance et les...

Belgique Belgique |
Extrême-droite / Antifascisme

Résistance : attaque et évasion des déportés du 20e convoi (1943).

Contexte : En avril 1943, la Belgique est occupée par l’Allemagne nazie depuis quasiment 3 ans. Dès 1940, les autorités allemandes mettent en place des mesures visant les populations de confession juive (ordonnances réduisant les droits des personnes juives, port de l’étoile jaune à partir de 1942, …). En Juillet 1942, la caserne Dossin à Malines est transformée en camp de transit pour les juifs de Belgique et en août de la même année, les premières déportations vers les camps de concentration situés à l’est de l’Europe débutent. Déroulé des évènements : Le 19 avril 1943, le vingtième convoi (n° 1233) quitte la caserne Dossin pour une « destination inconnue ». Il s’agit en fait du vingtième convoi quittant la Belgique à destination d’Auschwitz, avec à son bord 1 631 déportés juifs. Dans le même temps, trois jeunes bruxellois, Youra Livchitz (25 ans), Jean Franklemon (25 ans) et Robert Maistriau (22 ans) s’apprêtent à mener une action inédite dans l’histoire de la déportation des juifs au sein de l’Europe nazie. Armés d’un seul pistolet, de sept cartouches, d’une lampe-tempête posée sur les rails et recouverte d’un papier rouge, les trois résistants parviennent à immobiliser le train dans le virage de Boortmeerbeek. Une fois le train arrêté, l’escorte allemande postée en tête du train et à l’arrière ouvre le feu. Malgré la fusillade, les trois hommes parviennent à ouvrir un premier wagon, dont s’échappent 17 personnes. Un peu plus loin, d’autres déportés réussissent à ouvrir la porte de l’intérieur du wagon et, profitant de la faible allure du train suite à l’attaque, réussissent à s’enfuir. Finalement, 231 déportés prennent la fuite : 23 sont tués et 95 sont repris par la suite et déportés à Auschwitz. Au total, 113 personnes échappent à la mort. À noter le rôle majeur du conducteur Albert Dumon qui, comprenant que des déportés tentent de recouvrer la liberté, applique à la lettre le règlement ferroviaire et met au pas le train sur de nombreux kilomètres. Cette attitude, punissable de l’exécution immédiate par les nazis, permet aux déportés de ne pas se briser le cou en sautant du train. Impact : Cet acte de résistance unique en Europe permet de sauver la vie à 113 personnes. Sur les trois résistants, Youra Livchitz est arrêté par les Allemands et fusillé en février 1944, tandis que Robert Maistriau et Jean Franklemon survivent à la guerre. Simon Gronowski, 11 ans à l’époque et qui, poussé par sa maman, sauta de son wagon, devint docteur en droit, pianiste de jazz reconnu, Docteur honoris Causa de l’ULB et vit toujours aujourd’hui à Bruxelles. Il accompagne plusieurs fois des jeunes se rendant à Auschwitz, accomplissant par là “son devoir de mise en garde des jeunes contre le mépris, la haine et l’exclusion. Plus positivement, il veut leur transmettre mon amour de la tolérance”. Sources : Démocratie ou barbarie. (2022). L’ATTAQUE DU XXÈME CONVOI. Wikipedia. (2022). Convoi n° 20 du 19 avril 1943. Le Soir. (2021). Carte...

Bruxelles Bruxelles | Belgique Belgique |
Médias

Filmer la police est un droit : deux policiers jugés coupables de vol d’usage.

Nous attendions ce jugement depuis 5 ans, il a enfin été rendu. Les 2 policiers qui avaient saisi la caméra de notre équipe de reporters en octobre 2015 ont été jugés coupables de vol d’usage. Cette décision du tribunal correctionnel de Bruxelles est importante car elle confirme notre droit sans équivoque de filmer l’action policière. Le jugement de notre procès a enfin été rendu. Pour rappel, les faits se sont déroulés le 15 octobre 2015. En partenariat avec ATTAC, ZIN TV réalisait un reportage sur la manifestation paneuropéenne contre les traités de libre échange TTIP et CETA. Parmi nos reporters, Thomas Michel et Maxime Lehoux étaient en charge de couvrir l’encerclement du Conseil européen. Alors que les policiers nassent les manifestants et malgré s’être présentés aux policiers comme une équipe de tournage, ils se font embarquer et arrêter administrativement. Lorsqu’ils sont relâchés quelques heures plus tard, Thomas reprend le tournage immédiatement après être descendu du bus. C’est là, que leur caméra est saisie par un des policiers qui la transmet à son supérieur pour visionner les images. Ce dernier décide de les effacer. En saisissant cette caméra et en reformatant la carte mémoire, ces policiers policiers ont commis un acte illégal et ont détruit en quelques secondes une journée de travail. En janvier 2017, après une plainte déposée auprès du comité P, celui-ci avait réagi affirmant qu’un policier ne peut pas supprimer ou imposer la suppression d’images à une personne qui filme l’action policière (journaliste ou non) : “En ce qui concerne la saisie et la suppression des images de la caméra, l’enquête a permis de relever un dysfonctionnement tant organisationnel qu’individuel, qui a mené le chef de corps de la zone de police Bruxelles Capitale-Ixelles à diffuser à l’ensemble de son personnel une instruction générale relative à la gestion des personnes privées de liberté. Y figure notamment une fiche précisant qu’un policier ne peut pas supprimer lui-même ou imposer la suppression des images à la personne les ayant réalisées”, avait commenté le Comité P. La suite de l’article sur Zin TV ...

Belgique Belgique |
Histoire / Archives

Les Grèves de 1932 - Mémoires des luttes belges

Contenu réalisé par Irruption-Webmedia Contexte La crise financière de 1929 déclenche une série de mesures protectionnistes pour protéger les industries nationales. La Belgique, pays exportateur, est lourdement affectée par ce contexte international. Des réductions de salaire et des mises au chômage partiel sont décidées partout dans le pays, notamment dans le secteur minier (qui connaît déjà des baisses de salaires depuis plusieurs années). La misère plane de nouveau sur le pays, particulièrement dans la région du Borinage déjà frappée par des restructurations et des fermetures de puits. Un nombre croissant de familles ouvrières peine à nourrir leurs enfants et est forcé de boire de l’eau stagnante des citernes car les redevances ne sont plus payées. Les conditions de travail se délitent à mesure que les charbonnages négligent les mesures de sécurité pour économiser sur les frais d’exploitation. En 1932, on recense 204 ouvriers morts dans le cadre de leur travail. Déroulé des évènements Des grèves éclatent à la fin du mois de juin dans le Borinage et s’amplifient à la suite d’une décision gouvernementale de diminuer les allocations de chômage. Le 5 juillet, la centrale des mineurs du Borinage décrète la grève générale. Le lendemain, les mineurs du Centre suivent le pas. Les femmes participent activement aux grèves et aux manifestations. Elles bloquent l’entrée des mines pour empêcher les « jaunes » d’aller travailler et se couchent sur des rails pour empêcher certains tramways de circuler. D’autres secteurs industriels se joignent ensuite au mouvement et la grève se propage dans toute la Wallonie. On compte plus de 150 000 ouvriers en grève. La partie social-démocrate et réformiste de la gauche est fustigée par le mouvement et plusieurs maisons du peuple socialistes sont l’objet d’attaques et d’occupations. Un sentiment révolutionnaire s’empare de la Wallonie en ce début d’été 1932. Le drapeau rouge titre : « Pour la victoire des Mineurs, pour la victoire de la classe ouvrière, Vive la grève générale dans toutes les industries ! » La violence répressive de l’État ne tarde pas à arriver pour mater la violence révolutionnaire, elle-même conséquence de la violence institutionnelle qui ne cessait de s’enraciner dans le quotidien ouvrier. Le gouvernement des « affameurs » envoie l’armée dans le Hainaut et arrête près de 300 personnes entre le 11 et le 13 juillet. Julien Lahaut, membre éminent du Parti communiste de Belgique, est arrêté. Deux ouvriers furent tués par les balles de la gendarmerie. Au secours, organe mensuel de la section belge du secours rouge international : « Au cours d’une manifestation parcourant les rues de Roux, les grévistes se heurtèrent aux forces de gendarmerie ; ils réclamaient du pain, la bourgeoisie leur envoya du plomb. Plusieurs travailleurs sont blessés, l’un d’eux succombe. C’est un jeune homme de 20 ans, Louis Tayenne, membre du syndicat socialiste de Marchienne ». Impact À partir de la (...)

Belgique Belgique |
Histoire / Archives

Grève de 1960 : il y a 62 ans, la Belgique au bord de l’insurrection

Au milieu de l’année 1960, le gouvernement essaye de reporter les pertes qu’occasionne l’indépendance du Congo sur les travailleur.se.s belges : “un effort spécial doit être engagé” suite aux “dommages économiques importants” de l’indépendance du Congo. C’est dans ce but qu’il propose le projet de la loi unique au parlement en septembre 1960. C’est une loi qui voulait redresser l’économie belge par l’austérité [1], portée sur les travailleur.se.s du public et du privé : l’idée était de s’en prendre aux chômeurs, au secteur de la santé, aux pensions, … tout en mettant en place une politique favorable aux entreprises. Article paru sur Bruxelles Dévie Au départ, cette loi fait réagir les travailleur.se.s. Pourtant, les syndicats nationaux [2] n’ont jamais déclaré la grève générale, ni la CSC (fédération de syndicats chrétiens), ni la FGTB (fédération de syndicats socialistes). M. Cool, président de la CSC refuse de s’opposer à la loi unique dans son ensemble et propose de négocier avec le gouvernement. Le Parti Socialiste Belge, quant-à-lui, s’oppose à la loi unique et demande la démission du gouvernement. Pourtant, à la suite du mouvement de grève, il demande aux grévistes de retourner au travail et de laisser cette affaire entre les mains des parlementaires. Ni les directions syndicales, ni les partis politiques n’ont vraiment soutenu la grève, mis à part le Parti communiste belge. Le 14 décembre, ils sont 100.000 travailleur.se.s à prendre la rue. Dès le 20 décembre, date des débuts des débats parlementaires sur la loi, plusieurs secteurs (“sous-groupes”) de syndicats se lancent dans la grève générale, majoritairement en Wallonie. Le lendemain, le Secrétaire National de la FGTB déclare “Nous avons essayé, M. Le Premire Ministre, par tous les moyens, même avec l’aide des patrons, de limiter la grève à un secteur particulier”. Rien n’y fait : la colère des travailleur.se.s est trop grande ; un immense mouvement de grève générale embrase le pays dès le 21 décembre, après que de nombreux.ses ouvrier.ère.s aient appelé, dans pratiquement toutes les usines, à rejoindre le mouvement. De nombreuses centrales syndicales qui n’avaient pas suivi le mouvement se voient presque forcées de déclarer la grève générale dans les jours qui suivent, comme à Charleroi. Des rassemblements et manifestations se déroulent dans tout le pays. Le 22 décembre, le président de la CSC déclare au Premier Ministre : “je ne tiens plus mes troupes en main, en dépit de nos consignes, les syndicats chrétiens fraternisent de plus en plus avec leurs collègues socialistes”. A la suite de la grève, de nombreuses communes se retrouvent sans aucun employé communal, ni pour l’administration, ni pour le ramassage des déchets, ni même, dans certains cas, pour la police. Pendant toute la période de la grève, donc, ce seront les syndicats, organisés en conseils, qui remplaceront le pouvoir communal dans ces communes, en se divisant les tâches, comme dans la ville de Liège par...

Belgique Belgique |
Santé / Soins

2 ans de pandémie : au sujet du « monde d’après »

Deux ans déjà. Deux ans qu’une pandémie s’est abattue sur nos quotidiens, provoquant des morts par centaines de milliers. Deux ans qu’on nous a confiné pour la première fois. Bruxelles entièrement verouillée. Le couvre-feu comme motif de contrôle arbitraire. Les amendes qui ciblent toujours les mêmes populations. Les applaudissements pour les soignant.e.s. Article de Bruxelles Dévie Il y a deux ans, on parlait du « monde d’après ». On disait qu’on allait tout réinventer. Que le covid remettait en question notre manière d’habiter la terre et de vivre ensemble. Même Macron se permettait de glisser : « Il nous faudra interroger le modèle de développement dans lequel s’est engagé notre monde depuis des décennies » et de dire que « le jour d’après ne sera pas le jour d’avant ». [1] Et entre-temps. Entre-temps, un autre confinement, doublé d’un couvre-feu. Entre-temps, les morts d’Adil, d’Ibrahima, et de tant d’autres. L’explosion des violences conjugales. Les interdictions de manifester. Le refus outrageux du refinancement du système de santé. La montée du fascisme, partout. L’explosion du prix de l’énergie et de l’essence. « Le monde d’après », c’est une des plus grande supercherie du 21e siècle. C’est une des promesses qui a permis de garantir l’obéissance d’une partie de la population. Elle l’aura aussi empêchée de réfléchir à ce qui se passait, ici et maintenant. Pourtant, il existe bien un avant et un après covid. Les deux années écoulées ont été un laboratoire formidable pour la répression. On a vu surgir, pêle-mêle, des drônes qui ordonnent aux gens de se disperser, des murs anti-émeute mobiles, des interdictions de manifester qui n’avaient aucune légitimité scientifique, des politicien.ne.s en roue-libre dont les mesures sont contredites par les épidémiologistes, ... Tout est clair maintenant. Nous savons que le gouvernement peut se donner le droit de légiférer sans passer par le parlement. Nous savons que lorsque ce même gouvernement est condamné par la justice belge, rien ne change véritablement. Nous savons qu’il est possible de nous demander un QR code pour rentrer dans un bar, un cinéma, et même un train. Nous savons qu’il est possible d’appeler à l’unité du pays, sans prendre aucune mesure réelle pour aider les personnes les plus durement touchées par la crise. Nous savons que, en temps de crise, les plus riches s’enrichissent et les pauvres s’appauvrissent. Nous savons avoir perdu du terrain de tous les côtés. Tout est clair maintenant. Nous disons : technofascisme. Ce texte est un appel à ne plus se faire avoir. Un rappel des deux années que nous venons de vivre et de l’approfondissement des moyens de contrôle des corps qu’elles ont permis. Nous ne pouvons plus perdre, ni attendre, nous n’en avons simplement plus le temps. A bientôt dans la rue, camarades.

Belgique Belgique |
Racismes / Colonialismes

Je ne suis pas un menteur - Mineurs étrangers. 18 ans, âge maudit

Être mineur ou majeur pour un demandeur d’asile, ça change tout. Les enfants et les adolescents bénéficient d’une protection et d’un accompagnement spécifiques, jusqu’à leurs 18 ans. Pour déterminer leur âge, les autorités réalisent des tests osseux très contestés. Dont les lourdes conséquences collent à la peau des jeunes migrants. Article publié par Médor Textes : Sang-Sang Wu Quand un jeune étranger arrive en Belgique sans parent (ou sans tuteur légal), se dit mineur et souhaite demander l’asile, il doit passer par la case «  Petit-Château  ». C’est le centre d’arrivée où tous les exilés s’enregistrent pour demander l’asile. Zico, ancien mineur étranger non accompagné (Mena), en garde un souvenir douloureux. «  On m’a fait un examen pour voir si j’avais la tuberculose, on m’a pris en photo, j’ai dû mettre mes empreintes et répondre à des questions pendant des heures.  » Il sort de là avec une Annexe 26, un accusé de réception faisant office de carte d’identité temporaire. Le Service des tutelles est alors immédiatement informé de son inscription et, si le jeune est reconnu comme mineur – ce qui n’est pas toujours le cas –, il désigne un tuteur qui deviendra son représentant légal. Cet organisme attaché au SPF Justice doit aussi lui offrir un accompagnement légal, un accès à l’éducation, un hébergement dans une structure distincte de celles réservées aux adultes. «  Les tables de maturation qui sont utilisées en Belgique [pour les tests osseux] reposent sur la base d’une population blanche occidentale.  » Centre de référence en santé mentale Par contre, si un doute est émis quant à la minorité du jeune, par le Service des tutelles ou toute autre autorité comme la police ou l’Office des étrangers, un triple test osseux (radiographie du poignet, de la clavicule et de la dentition) est effectué pour vérifier son âge. Un chauffeur du Service des tutelles vient le chercher et le conduit dans un des quatre hôpitaux habilités à effectuer ces tests. [1] Il s’agit d’une étape critique pour plusieurs raisons. D’abord, c’est un traumatisme supplémentaire pour celui qui se dit mineur. Marcelline Cols, tutrice, se souvient d’un jeune à qui on avait coupé trois doigts, qui avait été abusé sexuellement et avait vu son papa se faire exécuter. «  Il s’est fait traiter de menteur, les autorités se sont acharnées sur lui. J’en ai été malade, je l’ai vu se taper la tête contre le mur et ne plus pouvoir dormir.  » Par ailleurs, de nombreux experts médicaux, le Parlement européen et même l’Ordre des médecins remettent en cause la fiabilité de ce triple test. «  L’utilisation de radiographies permet de donner un âge à un squelette, qui ne correspond pas nécessairement à l’âge civil. Faire correspondre ces deux âges relève d’une appréciation de diagnostic qui est faillible. D’autant plus que les tables de maturation qui sont utilisées en Belgique reposent sur la base d’une population blanche occidentale. Les origines ethniques, le...

Belgique Belgique |
Prisons / Anticarcéral

Le mécano de l’évasion // Un podcast de Mayday

Sa première évasion, c’est un agent pénitentiaire qui lui en a donné l’idée. Depuis, il n’a pas arrêté de chercher les moyens de fuir la prison. Dans ces 2 podcasts préparés par la branche bruxelloise de Mayday, Nordin est derrière notre micro pour nous raconter plus de 20 années derrières les barreaux et les multiples évasions qui ont jalonné ses incarcérations. Nordin part du principe que s’il n’y a pas beaucoup de personnes qui s’évadent en Belgique, ce n’est pas parce que ce n’est pas possible, mais que c’est encore un bon filon. Dans ces premiers épisodes il revient sur ses premières incarcérations et comment il a d’abord trouvé le moyen de s’enfuir. Plusieurs fois. épisode 1 Le Mécano de l’Évasion : Plaine de jeux (1/9) by acsr Lecture épisode 2 Le Mécano de l’Évasion : « Cours, Nordin, cours » (2/9) by acsr Lecture épisode 3 Le Mécano de l’Évasion : Ennemi Public (3/9) by acsr Lecture épisode 4 Le Mécano de l’Évasion : 12 petits pas (4/9) by acsr Lecture Les conditions de détention se resserrent, fuir, les contacts extérieurs sont interdits, s’échapper, quartier d’isolement en verre, se faire la belle, hallucinations, sortir. Dans ces cinq derniers épisodes Nordin n’abandonne pas ses projets d’évasion, les mène jusqu’au bout avant d’être à nouveau rattrapé. épisode 5 Le Mécano de l’Évasion : Évasion en hélico (5/9) by acsr Lecture épisode 6 Le Mécano de l’Évasion : Cage de verre (6/9) by acsr Lecture épisode 7 Le Mécano de l’Évasion : Le bruit du silence (7/9) by acsr Lecture épisode 8 Le Mécano de l’Évasion : « Moi, j’ai eu de la chance » (8/9) by acsr Lecture épisode 9 Le Mécano de l’Évasion : Sortir (9/9) by acsr Lecture Le mécano de l’évasion a d’abord était diffusé en 9 épisodes d’une petite dizaine de minutes chacun. Il s’écoute sur ce format par exemple ici : https://soundcloud.com/acsr/sets/le-mecano-de-levasion ou sur le site de radiola : https://www.radiola.be/serie/le-mecano-de-levasion/ Toutes les émissions de Mayday s’écoutent ici ou sur les applis de podcast : https://audioblog.arteradio.com/blog/98875/mayday On a récemment parlé de pain et de miettes, de soin et de corps, de l’histoire de Douarnenez, de lutte contre l’agrochimie ou de Saint-Etienne. Mais surtout Mayday c’est tous les mercredi à 18h en direct sur Radio Canut ! https://radiocanut.org/

Belgique Belgique |
Racismes / Colonialismes

Mémoire des luttes en Belgique - Grève de la faim des travailleurs et travailleuses immigré.e.s (1974)

Contenu produit par IRRUPTION, webmédia engagé couvrant la Belgique francophone, indépendant et apartisan Contexte Au sortir de la 2e guerre, la Belgique a besoin de main d’œuvre pour travailler dans ses mines. Elle passe des accords avec divers pays (Italie, Maroc, Turquie...), recrutant des milliers de travailleur.euse.s utiles à son développement, dans les secteurs miniers, de la métallurgie ou encore de la construction. L’immigration est alors fortement encouragée à travers des mesures permettant de rapides régularisations et les regroupements familiaux. Ces mesures contentent à la fois l’Etat et le patronat, parce qu’ en plus de fournir la main d’œuvre nécessaire aux différents secteurs, elles permettent de la fixer et de limiter le vieillissement de la population. Cependant, dès la fin des années 1960, le ministre de l’Emploi et du travail, à l’époque en charge de la migration, prend des mesures restrictives en la matière : refus de délivrance d’un permis de travail et de régularisation des étranger.e.s arrivé.e.s comme touristes, interdiction d’accéder à un autre emploi que celui pour lequel une autorisation a été accordée, et retour dans le pays d’origine des étranger.e.s au chômage. Malgré la suppression de ces mesures grâce, notamment, à la pression mise par les syndicats FGTB et CSC, le sort des travailleur.euse.s immigré.e.s se détériore et nombreux.ses d’entre eux.elles deviennent clandestin.e.s. Déroulé des évènements En février 1973, un groupe de travailleurs et travailleuses sans-papiers organise une manifestation devant l’Eglise St.Jean-Baptiste à Molenbeek. Ces manifestant.e.s, se regroupant sous le nom de “groupement de travailleurs marocains”, protestent contre les arrestations d’illégaux.ales, et réclament l’octroi d’un permis de travail et de séjour pour ces dernier.e.s. La manifestation est fortement réprimée par la police. En mars, 9 de ces militants entament une grève de la faim, cette fois-ci dans l’église St. Jean-Nicolas à Schaerbeek. « … Nous qui connaissons tous les jours les rafles policières dans nos quartiers, les expulsions, le travail clandestin sans sécurité, sans aucun droit, nous disons que cela doit cesser (...) Ici en Belgique, des milliers de nos frères se trouvent dans des conditions difficiles, sans papiers, sans aucun droit en tant que travailleurs immigrés (...) Nous ne pouvons plus nous taire sur une pareille situation, nous ne pouvons plus accepter l’esclavage. C’est le devoir de tout frère immigré de rejoindre notre combat, c’est aussi le devoir de la population belge de nous soutenir. » Le soutien au mouvement s’étend petit à petit à plus de 70 associations, quelques Belges se lancent également dans une grève de la faim, et une pétition recueille plus de mille signatures en quelques jours. Mais les grévistes sont interrompus par la police et expulsés vers le Maroc et la Tunisie dans les jours qui suivent. Suite à ces expulsions, plusieurs manifestations (...)

Belgique Belgique |
Histoire / Archives

Mémoire des luttes en Belgique - L’insurrection wallonne de 1886

Contenu produit par IRRUPTION, webmédia engagé couvrant la Belgique Francophone, indépendant et apartisan. Contexte En 1886, le suffrage censitaire masculin est d’application en Belgique. Seuls ceux qui payent le plus d’impôts disposent du droit de vote, c’est-à-dire … 2% de la population. Dans le même temps, les conditions de vie du monde ouvrier sont déplorables. Les législations sociales sont alors quasiment inexistantes en Belgique. De plus, en 1886, la Belgique traverse une grave crise économique : forte baisse des salaires, licenciements massifs, chômage généralisé, journée de treize heures …. pour celles et ceux qui ont du travail. Déroulé des évènements Le 18 mars 1886, à Liège, une manifestation est organisée place Saint-Lambert par un comité anarchiste. Celle-ci, visant à commémorer l’anniversaire de la Commune de Paris, tourne à l’émeute généralisée. Affrontements avec les gendarmes et pillages durent toute la nuit. Le lendemain, le bassin liégeois s’embrase. Les charbonnages sont à l’arrêt, la grève est générale, des destructions ont lieu. Dans les jours suivants, les autorités rassemblent une véritable petite armée venue des quatre coins de la Belgique. La région liégeoise est en état de siège, on ne peut circuler sans « laissez-passer », et les arrestations des meneurs se succèdent. Aux alentours du 25 mars, la situation commence à se calmer dans la cité ardente. Néanmoins, à la même date, c’est au tour du Hainaut de s’enflammer. La grève se répand comme une traînée de poudre dans tout le bassin industriel. Le 26, des affrontements et saccages d’usines ont lieu à Gilly et à Jumet, où des milliers d’ouvriers détruisent la verrerie Baudoux et incendient le château du propriétaire. Dans la soirée, les soldats font usage de leurs armes à Roux, faisant 5 tués et 10 blessés graves. Le 27 mars, la région de Charleroi est à son tour placée en état de siège. 22 000 réservistes de l’armée sont rappelés. L’ordre est donné de tirer sur les grévistes sans sommation. Le lendemain, toujours à Roux, les militaires abattent une dizaine d’ouvriers manifestant près des verreries. Le 29 mars 1886, les autorités triomphent sur les ouvriers. On recense une vingtaine de tués dans la population. Au tournant de mars-avril, les ouvriers résignés, reprennent le travail, faute d’argent. Impacts Après la révolte de 1886 et la peur qu’elle a suscitée, la bourgeoisie au pouvoir ne peut plus fermer les yeux sur les conditions de la classe ouvrière. Une commission est chargée d’étudier la « situation du travail industriel dans le royaume ». Plusieurs législations sociales sont votées à partir de 1887 : interdiction du travail des enfants de moins de 12 ans, limitation du travail des jeunes entre 12 et 16 ans, interdiction du travail de nuit pour les hommes de moins de 16 ans et les femmes de moins de 21 ans. La Belgique reste néanmoins fortement à la traîne en termes de droit social, en comparaison à des pays comme l’Allemagne. De plus, le pouvoir...

Belgique Belgique |
Éducation populaire / Partage de savoirs

Pourquoi faut-il en finir avec les prisons ? (brochure)

Version PDF : « Pourquoi faut-il en finir avec les prisons ? Introduction Nous avons un tas de représentations sur les prisons, au moins quelques idées et un avis. Ces représentations répondent à un besoin humain : comprendre ce qui se passe autour de nous, y compris concernant les institutions. On a donc toutes et tous un avis sur la prison. Pourtant sa réalité est assez méconnue et, assurément, plus le flou sur une situation est grand, plus des préjugés lui collent à la peau. Ces idées préconçues nous servent à comprendre, ou en tout cas à faire comme si on comprenait, comme si on avait des réponses à toutes les questions. Car en effet, chacun.e se pose des questions sur la prison : que s’y passe- t-il ? Quelle est son utilité ? Qui va en prison ? Nous protège-t- elle ? Rien de plus naturel que le questionnement. Le problème est que les réponses que l’on nous sert aujourd’hui sont en fait très éloignées de la réalité carcérale. Un exemple est l’idée que « la prison nous protège ». Si tel était le cas, quoi de plus naturel que d’adhérer au système carcéral ? En effet, le besoin de protection est capital pour tout le monde. Mais si la prison ne nous protège pas, à quoi sert-elle ? Comment nous protéger pour vivre en collectivité ? C’est parce que les auteur.e.s de cette brochure se sont posé.e.s ces questions qu’iels [1] se sont rassemblé.e.s pour la rédiger. Si les préjugés servent à comprendre la réalité et s’y repérer, ils la construisent aussi et maintiennent donc le système carcéral en place. La démarche vise donc la déconstruction des préjugés farouches sur cette institution opaque qu’est la prison tout en tenant compte des besoins de protection et de justice sociale. Ce qui est écrit est issu de nombreuses réflexions et discussions, d’échanges avec des détenu.e.s et des proches de détenu.e.s. À cela s’ajoute l’expérimentation de luttes anti-carcérales, où les réactions des autorités révèlent les réelles lignes politiques gestionnaires de l’Etat tant dans son aspect répressif que dans son attitude déniant la réalité. Beaucoup ont du mal à s’imaginer un monde sans prison. On nous donne l’impression que ce châtiment a toujours existé, qu’il va de soi. Ce n’est cependant pas le cas : il y a bien eu un « avant » prison et il y aura un « après ». Car cette institution n’est ni indispensable, ni même utile et participe aux inégali- tés des sociétés actuelles. Il est temps de déconstruire toutes nos idées préconçues sur les prisons pour ensuite pouvoir les décon- struire brique par brique. Table des matières Introduction Est-ce si dur que ça la prison ? Alors que les détenu.e.s sont logé.e.s, nourri.e.s et qu’iels ont même la télévision ? Mais la prison est indispensable pour notre sécurité ? Mais il faut bien punir les criminel.le.s ! Et les grand.e.s criminel.le.s dangereux.ses alors ? Qu’est-ce qu’on ferait de Marc Dutroux ? Si la prison ne marche pas, pourquoi on l’a inventée ? N’a-t-elle vraiment aucun sens...

Belgique Belgique |
Écologie

Global strike - People over profit !

organisé par : Youth For Climate Ineos Will Fall Extinction Rebellion Belgium Rise for Climate Belgium : Citizen Mobilization to save Humanity Teachers For Climate Youth for Climate Leuven Grootouders voor het Klimaat Be FAITES PASSER LE MESSAGE : Nous descendons à nouveau dans la rue le 25 mars et nous avons besoin de vous ! Cela fait maintenant plus de deux ans que nous faisons grève, et cela a eu un énorme impact politique. Donc ce que nous faisons fonctionne. Mais nous devons continuer à le faire. Cette grève mondiale se concentrera sur #PeopleNotProfit. En soulignant le fait que la lutte pour le climat est une lutte de classe et que, depuis des années, la classe dirigeante, principalement à travers les entreprises et les gouvernements du Nord global, a exercé son pouvoir, acquis par le colonialisme, la suprématie blanche et l’exploitation, pour détruire la terre et ses occupants sans remords. Ils ont délibérément sacrifié les écosystèmes et les peuples du Sud global au nom de leur soi-disant « développement » et de leur éternelle « croissance économique ». Pendant ce temps, la classe ouvrière est utilisée comme des outils pour construire le système même qui les détruit. Alors nous refusons de faire partie de ce système et nous frappons à nouveau, dans tous les pays du monde. Rejoignez-nous à Bruxelles. Et n’oubliez pas d’amener des amis ! Le lieu exact et les autres détails pratiques seront annoncés prochainement ! VERSPREID HET WOORD : Op 25 maart gaan we opnieuw de straat op en we hebben jullie nodig ! We staken nu al meer dan twee jaar, en het heeft een enorme politieke impact gehad. Dus wat we doen, werkt. Maar we moeten het blijven doen. Deze wereldwijde staking zal zich richten op #PeopleNotProfit. We benadrukken het feit dat de klimaatstrijd een klassenstrijd is en dat de heersende klasse, voornamelijk via bedrijven en regeringen uit het Noorden van de Wereld, jarenlang hun macht hebben uitgeoefend, verkregen door kolonialisme, blanke suprematie en uitbuiting, om de aarde en haar bewoners zonder wroeging te vernietigen. Zij hebben doelbewust de ecosystemen en de volkeren van het Zuiden opgeofferd ten behoeve van hun zogenaamde « ontwikkeling » en eeuwigdurende « economische groei ». Ondertussen wordt de arbeidersklasse gebruikt als gereedschap om het systeem op te bouwen dat hen juist vernietigt. Dus weigeren we deel uit te maken van dit systeem en slaan we opnieuw toe, in alle landen over de hele wereld. Ga met ons mee naar Brussel. En neem zeker wat vrienden mee ! De exacte locatie en verdere praktische details worden binnenkort meegedeeld !

Belgique Belgique |
Racismes / Colonialismes

Centres fermés : déportations à la chaine

De nombreux.ses détenu.es en centres fermés sont ou vont être expulsé.es ces jours-ci, principalement vers l’Afrique subsaharienne. De nombreux.ses détenu.es en centres fermés sont ou vont être expulsé.es ces jours-ci, principalement vers l’Afrique subsaharienne. Il s’agit en majeure partie de personnes qui ont été arrêtées à l’aéroport et à qui une demande d’asile a été refusée. Elles sont désespérées et nous disent être en danger dans le pays quitté mais que le CGRA ou l’Office des étrangers n’ont pas jugé leur demande valable pour diverses raisons. Tout est basé sur les preuves écrites, leur parole n’est pas entendue, sur le fait qu’elles.ils proviennent de pays dits « sûrs » etc. Ces détenu.es affolé.es nous appellent constamment pour demander de l’aide. Nous jonglons avec leurs avocat.e.s qui sont pour certain.e.s aux abonné.e.s absent.e.s ou qui pour d’autres ne parviennent plus à trouver de solution juridique pour empêcher ces expulsions. Dernières déportations effectives à notre connaissance : 28/12/2021 : Expulsion forcée vers l’Iran 28/12/2021 : Déportation forcée vers le Cameroun. 18/01/2022 : Expulsion à 2 reprises vers Istanbul pour un Irakien, à 2 reprises la Turquie l’a refusé et il a été ramené en CF en Belgique 19/02/2022 : Vol collectif vers la RDC avec à notre connaissance 3 hommes et une femme (plus d’infos suivent) Déportations prévues à notre connaissance : 21/02/2022 : vers le Cameroun 22/02 : vers le Bénin 22/02 : vers la Côte d’Ivoire 25/02 : vers le Sénégal Leur seul moyen d’empêcher leur expulsion est de refuser un test Covid que beaucoup de pays et/ou de compagnies aériennes exigent. Mais, là aussi, la pression monte dans les centres : ceux qui refusent le test sont mis en quarantaine, et leur expulsion annulée est alors considérée comme refusée, ce qui aura comme conséquence qu’ils/elles seront accompagné.es d’une escorte lors de la prochaine tentative. Parole de détenus : « J’ai un billet pour le refoulement demain le 21 et hier j’ai refusé de faire le test. Ils cherchent à le faire par tous les moyens. » TOU.TE.S ont une raison légitime de vouloir quitter leur pays. Tout est fait pour empêcher que des « étranger.e.s » viennent s’installer chez nous. Liberté de circulation et d’installation pour tou.te.s ! NO BORDER !

Belgique Belgique |
Extrême-droite / Antifascisme

Extrêmes droites impliquées dans les mobilisations « Covid » en Belgique

Le but de cet article n’est pas de faire une analyse [1] mais de fournir des informations. Des syndicats de personnels soignants, collègues, délégué.es, groupes de gilets jaunes, etc. se font actuellement approcher par des collectifs ou individus d’extrême droite opportunistes et nous ont demandé de les aider à les reconnaître. Cette liste sera régulièrement mise à jour et nous la compléterons avec des groupes confusionnistes, qui font le jeu de l’extrême droite sans que cela ne soit toujours de manière consciente. Toutes les images utilisées sont publiques. Vous pouvez déjà retenir les noms suivants (cela va de la droite populiste au néo-nazisme) : Civitas, En Colère, éVeil, L’Éveil du Peuple Belge, Feniks, Indépendants Citoyens (InCi), Project Thule, Nation, Nationale Beweging, PNE (Parti national européen), Réaction 19, Samen Voor Vrijheid / Ensemble pour la Liberté, Schild & Vrienden, Valeurs Nationales, United People, Voorpost, Viruswaanzin + Cédric Zachariou, David Bouillon, Frédéric Baugniet « Fred Panpan », Grégory Bourguignon, Leticia Knevels, Michael Verstraeten, Olivier Leboutte « Être Souverain », Valeria Appeltans. Samen voor Vrijheid / Ensemble pour la Liberté Organisation de la manifestation du 21 novembre 2021 à Bruxelles. Les personnes qui se présentent comme figures publiques de Samen voor Vrijheid sont : Sarah Melis, Sacha Vliegen et Ezra Armakye. Ils administrent ensemble le groupe fermé « Protest tegen de coronamaatregelen » sur facebook. La première était déjà impliquée dans les mobilisations confusionnistes de Europeans United, elle est proche de Feniks et de Dries Van Langenhove, qui l’a conseillée sur la façon de parler à la presse. Le deuxième est membre de Feniks et de Schild & Vrienden, ancien du NSV (Nationalistische Studentenvereniging) l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang. Pour tenter maladroitement de cacher cela, il utilise les fausses identités de « Stephan Vanderbingen » et « Stephan Patrick » sur facebook. Le troisième est un allumé qui veut nous sauver de l’apocalypse pour nous amener « à la pleine lumière », et ce en s’alliant avec des néo-nazis… La banderole des organisateurs en tête de manifestation était portée par les membres de Feniks, groupe issu de Schild & Vrienden (voir plus bas). Détails si cela était encore nécessaire : les chasubles bleues et les talkies-walkies des organisateurs. Continuer à nier cette implication de l’extrême droite au cœur de l’organisation et prétendre que sa présence n’aurait été qu’anecdotique n’est plus de la naïveté mais un aveuglement complice. Feniks Feniks est un groupe issu de Schild & Vrienden, qui est le nom d’une organisation néo-nazie déjà trop connue pour pouvoir faire de la récupération sur internet et dans la rue de manière efficace. Feniks est né sur les réseaux sociaux en… novembre 2021, probablement à l’occasion de cette marche. C’est la première fois qu’on les voyait en rue. Sur la photo ci-dessous, tous les (...)

Belgique Belgique |

| 1 | ... | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 | 24 | 25 | 26 | 27 | 28 |

Suivre tous les articles "Belgique"

Publiez !

Comment publier sur Stuut ?

Stuut est un média ouvert à la publication.
La proposition d'article se fait à travers l’interface privée du site.
Si vous rencontrez le moindre problème ou que vous avez des questions,
n’hésitez pas à nous le faire savoir par e-mail: contact@stuut.info