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2 août - journée -

23 ans : YAGUINE et FODE : Qui se souvient encore d’eux ?

Le 2 août 1999, lorsque Yaguine Coita et Fodé Tounkara, deux jeunes Guinéens, ont été retrouvés morts de froid dans le train d’atterrissage d’un avion à l’aéroport de Bruxelles, au cœur de l’Europe, alors qu’ils étaient en provenance de Conakry, la capitale de la Guinée. Yaguine Koïta (né le 25 septembre 1984) et Fodé Tounkara (né le 6 avril 1985) furent le 28 Juillet 1999, les passagers clandestins du vol 520 Sabena Airlines en provenance de Conakry (Guinée), et à destination de Bruxelles (Belgique). Leurs corps, morts de froid furent découverts le 2 août, dans le train d’atterrissage arrière droit de l’appareil à l’aéroport international de Bruxelles Zaventem. Dans leurs affaires, les garçons transportaient dans des sacs plastiques leurs certificats de naissance, leurs cartes de scolarité, des photos et une lettre. La situation n’a d’ailleurs pas cessé de se détériorer, poussant ainsi, chaque année, des milliers de jeunes dans une fuite périlleuse de la misère et du désespoir vers un avenir hypothétique en Europe. Malheureusement, au fil des ans, d’autres jeunes victimes ont connu le même sort, comme Laurent Barthélémy Guibahi Ani, un jeune Ivoirien de 14 ans retrouvé mort de froid à l’aéroport de Paris en janvier 2020, ou le jeune Malien retrouvé noyé avec son bulletin scolaire cousu dans ses vêtements. [...] Lire la suite sur : Bruxelles Panthères

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Médias

[Podcast] ebullition : Matrice pénale 1&2

Matrice pénale 1/2 : Femmes et justice pénale, une défiance légitime Dans un contexte dominé par l’héritage patriarcal et la culture du viol, les femmes ont des difficultés à faire reconnaitre les violences à leur encontre. Face à cela, la réaction sociale majoritaire – y compris dans le chef de certains courants féministes - est de se tourner vers le système pénal. Un « reflexe punitif » qui se fonde dans la croyance que les femmes auraient à gagner à recourir à la justice pénale. Mais, le féminisme sera-t-il vraiment plus fort s’il y avait davantage de criminalisation des auteurs de violences ? L’appareil répressif pénal répond-il aux besoins des femmes confrontées aux oppressions et aux violences sexistes et sexuelles ? Avec : Roxane, du Collectif Féminisme Yeah Selma Benkhelifa, avocate, barreau de Bruxelles, Progress Lawyers Network Benjamine Bovy, avocate, barreau de Bruxelles, cabinet Struyven Diane Bernard, docteure en droit et philosophie, membre de Fem&Law, professeure en droit à Université Saint-Louis et membre du Grepec (Groupe de recherche en matière pénale et criminelle) Anne Le Monne, docteure en criminologie au département de criminologie de l’Institut national de criminilastistique et de criminologie (INCC) Gwenola Ricordeau, abolitionniste pénale féministe, professeure assistante en justice criminelle à la California state University, autrice de "Pour elles toutes. Femmes contre la prison" et "Crimes & Peines, penser l’abolitionnisme pénale" Irene Zeilinger, formatrice en autodéfense féministe, Garance asbl Co-réalisé par Juliette Béghin et Paola Hidalgo Noboa (Bruxelles Laïque), avec Manon Legrand (féministe, journaliste), Thomas Lambrechts (prise de son et montage) et Damien Izambar Dewulf. Matrice pénale 2/2 : Abolir la justice pénale patriarcale : entre besoins des victimes et puissances féministes Il est urgent de formuler des questions plus larges et plus inconfortables que celles liées au réflexe punitif et à la proportionnalité et la rétribution des peines. Il s’agit de poser la difficile question de l’adéquation du système pénal aux besoins réels des femmes. Les outils dont la société s’est dotée pour protéger les citoyennes, sont-ils efficaces  ? Peut-on enfermer et punir tous les hommes déviants et violents  ? Au-delà du pénal, de quelles solutions structurelles et de quelle justice rêvons-nous en tant que féministes  ? Avec : Benjamine Bovy, avocate, barreau de Bruxelles, cabinet Struyven Diane Bernard, membre de Fem&Law, professeure en droit à Université Saint-Louis et membre du Grepec (Groupe de recherche en matière pénale et criminelle) Céline Caudron, coordinatrice vie féminine asbl Juliette Moreau, avocate, membre de l’Observatoire International des Prisons – section belge francophone Irene Zeilinger, formatrice en autodéfense féministe, Garance asbl Roxane, du Collectif Féminisme Yeah Gwenola Ricordeau, abolitionniste pénale féministe, professeure assistante en justice...

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Racismes / Colonialismes

Témoignage d’une résistance à une expulsion forcée !

VOL SN BRUXELLES – CONAKRY via DAKAR 19 juillet 2022 #stopdeportation Apres plusieurs semaines ” turbulentes” , mais envers et contre tout, de bonnes énergies aussi…., enfin ce départ tant attendu. Mon cousin Moussa est en l’avance, destination Gare du Nord où on se fait une chaleureuse accolade sur le quai. A croire que tous rentrent au pays ce jour là ! Une file interminable et 3 guichets au contrôle retardent l’embarquement de 45 minutes. Enfin installés, on palabre en ouolof avec mes voisins de vol et ça les ravit. Deux fois dans l’intervalle de quelques secondes, on entend soudain un cri venant de la dernière rangée : un jeune homme entouré de 2 personnes semblant l’accompagner. Au début nous ne réalisons pas ce qui est en train de se passer, on continue à échanger dans la bonne humeur. Souhaitant faire quelques pas avant le décollage, je me dirige vers le fond de l’avion. Une dame affublée d’un gilet orange fluo m’interdit d’aller plus loin. Je la regarde d’un air perplexe. Elle réitère en précisant “police”. Et là, je comprends soudain la situation : rapatrié de force, le jeune essaie de nous avertir. Il est “escorté” de 7 policiers en civil. Je regarde ceux entourant le gamin. L’index levé, je leur dis deux fois, calmement mais fermement : ”ça je ne peux pas cautionner”. Je retourne vers mon siège. Sans m’y asseoir, je préviens les passagers alentours. Le jeune homme crie à nouveau. On réalise alors la terreur de celui-ci, cette fois deux hommes réagissent. S’ensuit un début d’émeute de par ceux-ci, quelques autres s’en mêlant. La police, secondée par l’équipage, nous intime l’ordre de nous asseoir. Ce qui se fait peu à peu. Je suis la seule encore debout, fixant les policiers, le jeune homme, et répétant : ”ça je ne peux pas cautionner “. Une hôtesse s’énerve alors sur moi en me tutoyant et me menaçant de me faire descendre (surenchérie par un des policiers). Mon voisin perd soudain son sang froid , s’en prend à cette hôtesse quant à la manière dont elle m’a parlé. Deux mamans accompagnées de leurs enfants refusent de voyager dans ce contexte, s’emportent à leur tour. Le ton monte de plus bel. Après plus d’une heure , les policiers font enfin descendre le jeune homme. Des passagers installés dans la partie centrale applaudissent. Première et seule réaction de la sorte : une Européenne me dit quelque peu exaspérée : ” il est descendu, c’est bon maintenant,vous pouvez vous asseoir”. Mais le fourgon – incognito aussi- est à l’arrêt et deux policiers sont toujours dans l’avion . Je ne cède pas,encore, et toujours debout… Après une dizaine de minutes, ils rejoignent finalement le tarmac et la camionnette démarre . Une fois assise, je me rends compte que j’ai la respiration courte et les jambes flageolantes. Que j’ai réussi à garder mon calme – extérieurement- tout en étant intransigeante… Qu’ils auraient vraiment pu m’empêcher de...

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Logement / Squat

émission radio « A la cloche de bois » juillet 2022

Rédiffusion compilation émission radio « A la cloche de bois » sur la ZAD à Arlon ainsi que la ZAD de la Chartreuse à Liège en Belgique. Dans cet épisode on vous propose une compilation sur la ZAD d’Arlon ainsi qu’un reportage sur la ZAD de la Chartreuse à Liège. La ZAD d’ Arlon également appelée la Zablière a été occupée le 26 octobre 2019, elle a été expulsée le 15 mas 2021. Cette occupation avait pour objectif de bloquer la construction d’un zoning commercial prévue par l’intercommunale Idélux. L’objectif principal des occupant.e.s des lieux était de protéger le site de grand intérêt biologique de la sablière de Schoppach de l’urbanisation afin de préserver la biodiversité en place. Les Zadistes ont mis en place une occupation en tentant d’autres formes de vie alternative. Dans ces différents reportages, ce sont directement les Zadistes qui prennent la parole et racontent leurs pratiques, leurs difficultés... A LA CLOCHE DE BOIS est diffusée en FM à Bruxelles et en Stream partout dans le monde ! Le mercredi 13 juillet à 20h30 surRadio Air Libre 87.7 FM et rediffusée le vendredi 15 juillet à 21h surRadio Air Libre 87.7 FM Le mardi 19 juillet à 10h sur Radio Campus 92.1 FM Le mercredi 27 juillet à 19h surRadio Panik 105.4 FM Tous les podcasts sont disponibles sur https://alaclochedebois.noblogs.org/ Pour nous écrire : alaclochedeboi(AT)riseup.net

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Extrême-droite / Antifascisme

#2 Lettre du Rojava

Un ami nous envoie une lettre du Rojava. Il s’agit d’un appel de #Riseup4Rojava suite à la déclaration de l’Etat d’urgence dans la région du Rojava. Nous vous la retranscrivons. Le régime fasciste et criminel d’Erdogan, fort de ses dernières négociations dans la guerre russe en Ukraine, en particulier pour l’accès de la Finlande et de la Suède au sein de l’OTAN, réagite le spectre de la guerre. Elle n’avait jamais véritablement cessé : le harcèlement de bandes de mercenaires turcs, souvent liés à des mouvances islamistes, sur des postes kurdes, le long et lent étranglement de la région en assoiffant les populations et les troupeaux, en asséchant les champs et les terres par les barrages sur le Tigre et l’Euphrate – les deux fleuves et sources d’eau douce les plus importantes de la région – en filtrant le débit de l’eau. Sans compter, les multiples assassinat par drones à l’encontre de civils et du supposés sympathisants du Rojava – les mêmes drones qui sont offerts à l’Ukraine. Il est difficile de ne pas faire de comparaison avec l’Ukraine où une large fraction de la Communauté Internationale dénonce les crimes de guerre du régime de Poutine. Pourquoi la révolution écosocialiste et démocratique du Rojava, les populations kurdes, assyriennes, arabes, araméennes, turkmènes, persanes, syriaques, mulsumanes, juives et chrétiennes n’en bénéficient-elles pas ? Lorsqu’à Kobane ou à Afrin, la révolution kurde s’est en première battue – et en première ligne – contre Daesh, nous, occidentaux, l’avons salué unanimement. Aujourd’hui, où sommes-nous alors que le dictateur d’Ankara blesse, mutile, tue, assassine, bombarde et assoiffe ces populations ? L’Etat Belge, du fait qu’elle héberge également les institutions de l’OTAN sur son sol, a une responsabilité pour empêcher la sale guerre entamée par Erdogan et ses mercenaires ! Le 19 juillet, ainsi que le jour où l’offensive reprendra, des mobilisations se dérouleront à Liège. N’hésitez pas à nous rejoindre. [FR] APPEL DU ROJAVA « A tous les réseaux de #riseup4Rojava ; A tous les ami.e.s de la révolution au Rojava ; A tous les camarades qui combattent le fascisme, Aujourd’hui, 7 juillet 2022, l’administration autonome déclare l’état d’urgence pour toutes les régions du nord-est de la Syrie. Durant les dernières semaines, les attaques de l’Etat turc sur toutes les lignes de front du Rojava via des assauts terrestres et aériens, des bombardements massifs de l’artillerie dans la région ont augmenté intensément. En même temps, de façon quotidienne, des camarades et des civils sont ciblés par des frappes de drones. Depuis le dernier sommet de l’OTAN à Madrid, il est devenu clair que l’OTAN et ses principaux acteurs, les Etats-Unis, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la France et l’Italie ont donné leur feux vert à la Turquie pour une nouvelle invasion du Rojava au nord-est de la Syrie. En ce moment, la situation devient plus critique de jour en jour. L’armée turque et leurs groupes de (...)

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Santé / Soins

Pourquoi en tant qu’antifascistes nous ne participons pas aux mobilisations « pour la liberté »

Ce dossier a été écrit en février 2022 suite à la grande manifestation du 23 janvier à Bruxelles. Il vient d’être publié sous la forme d’une brochure de 40 pages que vous pouvez retrouver ici. L’article qui suit n’est qu’une courte introduction à ce dossier. Depuis deux ans, nous avons été dépossédé.es de nos capacités de réaction et de compréhension face à un phénomène qui a pourtant fait basculer nos vies : la pandémie de Covid19. Toute prise réelle sur ce bouleversement nous a été confisquée, à la fois par un État prétendant prendre soin de la population – alors qu’il se contentait de la gérer- mais aussi par des mouvements réactionnaires qui ont nié ou minimisé ce phénomène. Il est grand temps de sortir de la sidération face à cette double capture et il est temps que les gauches radicales se positionnent plus clairement. Après : – avoir soutenu des initiatives et collectifs qui luttent depuis les premiers instants pour des réponses sanitaires solidaires et contre les mesures gouvernementales inégalitaires ; – avoir analysé et décrypté la place des extrême droites dans l’organisation des mobilisations dites « pour la liberté » ; – avoir observé la vitesse à laquelle certaines personnes de nos entourages ont pu basculer dans des théories ou organisations opposées à leurs convictions et intérêts ; – avoir vu les luttes sociales être désertées et remplacées par des sujets futiles (comme la question des masques) et par la promotion de théories farfelues et manipulatrices ; Nous allons (ré)expliquer pourquoi, en tant qu’antifascistes, nous ne participons pas aux mobilisations dites « pour la liberté ». Pour que les choses soient bien claires, ce texte ne s’adresse pas aux quelques individus qui ont exigé (!) des mouvements de gauche qu’ils participent à ce mouvement réactionnaire, mais aux innombrables personnes qui se sont opposées à la gestion catastrophique de l’épidémie par les autorités tout en ressentant que leur place n’était pas dans ce mouvement. 1. Nous ne luttons pas dans des espaces mis en place par les courants réactionnaires Le travail nécessaire d’information a été fait et est accessible à toute personne qui désire sincèrement s’y intéresser : l’extrême droite est présente au cœur de l’organisation des manifestations « pour la liberté » depuis le début (voir l’annexe B de la brochure). On ne parle donc pas d’une « simple » présence au sein de ces rassemblements, mais bien du fait qu’elles soient organisées avec l’extrême droite. LA COMPARAISON MALHONNÊTE AVEC LE MOUVEMENT DES GILETS JAUNES Beaucoup rappellent, à raison, l’absence de la plupart des gauches au sein du mouvement des Gilets Jaunes - tout du moins à ses débuts - comme une erreur à ne pas répéter. Certains en profitent pour comparer ce mouvement populaire avec le mouvement confusionniste en cours. Le mouvement des Gilets Jaunes était pourtant d’une toute autre nature : il n’a pas été organisé par des réseaux politiques préexistants, et surtout ses...

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Contrôle social / Répression

[Projo/Conférence] Rien à déclarer ! Techniques d’interrogatoire de police

« Rien à déclarer ». Depuis des années, ce sont les seuls mots que le Secours Rouge conseille aux militant·e·s interrogé·e·s par la police de répondre. Mais la curiosité à l’égard des techniques de l’adversaire est une bonne chose et la militance doit naviguer au plus serré entre ces deux erreurs classiques face à la répression : la sur-estimer ou la sous-estimer. Comment la police envisage-t’elle les interrogatoires de son côté ? Comment les prépare-t’elle ? Pourquoi y a t’il un « bon » et un « méchant » flic dans les salles d’interrogatoire ? Ce sont à toutes ces questions que ce petit film doit répondre. À l’origine, cette conférence du Secours Rouge devait avoir lieu en avril 2020 lors des activités d’agitation pour le 1er mai révolutionnaire. Annulée par l’émergence de la pandémie de Covid, elle a finalement été transformée en une vidéo avec l’aide du « Collectif des Stagiaires ». Repoussée par la reprise des activités militantes, c’est finalement deux ans plus tard que cette vidéo sera projetée pour la première fois dans le cadre de la première édition du Festival Autonome de Bruxelles. À l’aube de nouvelles mobilisations une chose est sûre : les mois et les années qui arrivent seront remplis d’initiatives subversives et révolutionnaires, et donc de répression et de contre-insurrection. Ce document se veut donc être un outil de plus pour les militant·e·s et les collectifs qui s’organisent et se préparent contre la répression. Projection : Jeudi 14 juillet (ouverture 19h, projection 20h) Au Sacco-Vanzetti, 54 Chaussée de Forest, 1060 Saint-Gilles

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Écologie

[Balade/Rencontre] EcotopiA Biketour 2022

L’Ecotopia Biketour 2022 commencera le 3 juillet à Amsterdam et se poursuivra pendant 3 mois à travers les Pays-Bas, la Belgique, l’Allemagne et la France jusqu’à Marseille. Vous pouvez trouver un programme détaillé de l’itinéraire sur la page de l’itinéraire. Les 3 premières semaines du tour seront réservées aux personnes LGBTQIA + FLINTA (non-mixtes, sans hommes hétéro cis). Pour en savoir plus, cliquez ici. Nous avons eu notre réunion d’hiver et de printemps et un appel en ligne toutes les 2 semaines pour préparer la tournée. Si vous souhaitez participer à la planification, n’hésitez pas à nous contacter. Vous pouvez rejoindre la tournée d’où et pour aussi longtemps que vous le souhaitez, même spontanément. Dès que vous avez une idées approximative, veuillez vous inscrire si possible. Le cyclo-tour Ecotopia est un tour à vélo autogéré organisé depuis 1990 chaque année par un collectif international à travers l’Europe. Pendant le cyclo-tour, nous visitons des projets et lieux qui s’attaquent aux problemes environnementaux et sociaux, et pratiquent du militantisme/activisme et/ou des formes de vie respectueuse de l’environnement. Le tour est vegan, les décisions se font au consensus et nous souhaitons autant que possible organiser des ateliers de transmissions. Le cyclo-tour Ecotopia s’adresse à quiconque est interessé.e par l’idée de voyager à vélo, vivre en communauté, bricoler/DIY, se poser des questions environnementales et apprendre par l’expérience. Lire plus de ce qu’est l’Ecotopia Biketour.

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Racismes / Colonialismes

[Podcast] Histoire d’une image de violence policière (Radio Panik)

Quels impacts une image peut-elle avoir sur le réel ? Rencontre avec Antoine Schirer et Emile Costard (réalisateurs, motion designers et journalistes indépendants), Joke Callewaert (avocate dans le cabinet PLN ) et Nordine Saïdi (membre du comité de soutien Justice pour Lamine Bangoura et membre fondateur de Bruxelles Panthères). Quels impacts une image peut-elle avoir sur le réel ? Pour éclairer cette question, chacun des intervenants revient sur son expérience. Ensemble, ils retracent la vie des images de violence policière, celles filmées aux smartphones, celles des caméras de surveillances, celles des bodycams. De leur prise de vue à leur utilisation dans une procédure judiciaire, en passant par leur diffusion sur les réseaux sociaux et dans les enquêtes journalistiques, chaque étape a ses enjeux, tantôt concret comme le stockage des vidéos, tantôt légal comme le droit de filmer, tantôt sociologique, comme nos biais quand nous regardons une vidéo. A chaque étape ces images sont réinterprétées : c’est une guerre des récits qui se joue à travers elles. Cette rencontre s’est déroulée au cinéma nova le 12 juin 2022 au sein du cycle Screenshot Images de révolte, images révoltante : à quoi bon le cinéma ? Elle a été organisée et présentée par Maud Girault dans le cadre d’un projet de recherche FrArt « Copwatching : la guerre du storytelling » soutenu par le FNRS et l’asbl Art et Recherche. Face aux violences polciières, quelques liens en Belgique : Police Watch (de la Ligue des Droits Humains) OBSPOL - L’Observatoire des violences policières en Belgique (initiative citoyenne) Comité P : Le Comité permanent de contrôle des services de police est l’organe de contrôle externe des services de police.] parfois dit "Comité B, service blanchisserie" La discussion a porté, entre autre, sur les outils d’auto-défense médiatique disponible face à la police, rappellant l’existence de l’application UVP - « Urgence Violences Policières » Cette apllication (iOS et Android) a été lancé en France par URGENCE VIOLENCES POLICIÈRES et est disponible et utilisable en Belgique. Lancée en mars 2020, l’application UVP « Urgence Violences Policières » permet de capter en direct et d’envoyer sur nos serveurs des vidéos d’opérations policières. Cette application, disponible gratuitement au téléchargement, a été créée pour répondre à un double objectif : Éviter que les forces de l’ordre suppriment les images que vous filmez. Vos vidéos sont automatiquement enregistrées sur nos serveurs et ne peuvent donc être récupérées par les agents. Quoi qu’il arrive, que vous coupiez ou que vous soyez coupé, elles nous parviennent Permettre un meilleur suivi et traitement de vos images. Ce qui nous intéresse nous, ce ne sont pas les vidéos en tant qu’objets, c’est ce qu’elles révèlent et ce qu’elles permettent : en l’occurrence servir de preuves dans des dossiers souvent montés à charge contre les victimes. Quand vous utilisez...

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Écologie

[Journal] Tchak ! #10 Agriculture sociale : réparer les vivants

Le 10° numéro de Tchak – La revue paysanne et citoyenne qui tranche (été 2022) est en vente à partir de ce lundi 20 juin [1] . À la une, notre enquête « Libramont : la foire aux préjugés ? ». En voici les éléments clés : Après deux années de pause forcée, la Foire de Libramont renouera avec le public fin juillet. Depuis sa création en 1927, elle attire un public de plus en plus large. Les dernières éditions ont réuni près de 200.000 visiteurs, sur un site qui couvre 300.000 m². Des nombres qui en font la plus grande foire agricole en plein air d’Europe. Ce développement n’a pas que des admirateurs. Ses détracteurs dénoncent un événement avant tout commercial, faisant la part belle à l’agriculture productiviste avec l’aide de deniers publics mal dépensés et sous la houlette d’administrateurs politisés. Des critiques justifiées ? Ou des reproches réducteurs, qui s’arrêtent aux images de tracteurs rutilants, de bovins aux muscles hypertrophiés et de poignées de main ministérielles ? Tchak a mené l’enquête. A la une, encore, de ce 10° numéro, notre décryptage sur l’agriculture sociale. Son objectif : faire le lien entre le monde agricole et celui de l’accueil social. En diversifiant l’accompagnement social et thérapeutique, cette alternative à l’hospitalisation produit des effets incontestables sur la santé mentale des patients, plongés dans un cadre rythmé par le vivant. Pourtant, force est de constater qu’en Wallonie, cette approche peine à se faire soutenir durablement. Au sommaire, aussi, de ce dixième numéro de Tchak, un reportage et plusieurs dossiers sur la guerre en Ukraine et ses conséquences : Transcarpatie ukrainienne : les paysans au secours des réfugiés Crise alimentaire : produire davantage ne résoudra rien Produits agricoles : les vraies raisons de la hausse des prix Agrocarburants : pourquoi il faut arrêter la nourriture dans le carburant Et également une série de décryptages : Colruyt : comment le groupe côté en bourse va pouvoir capter les aides agricoles européennes. Label bio : entre accusations et confusions Portrait en trois actes : Charles Culot, auteur de la pièce « Nourrir l’humanité » Jeunes agriculteurs : « Il faut bousculer l’ordre établi ». Maraîchage et achat-revente : des valeurs parfois bousculées. Boissons alcoolisées : que cachent les étiquettes ? Multinationale : Yara, le champion non durable des fertilisants Enfin, 15 pages sur l’actualité des régions en matière de nouveaux producteurs et d’artisans-transformateurs, de création de coopératives et de magasins à la ferme, de luttes paysannes, etc.

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Écologie

Nous voulons tout - Mobilisation 20 juin

Nous ne voulons pas de miettes mais toute la boulangerie. Ça n’aura échappé à personne, les prix ont beaucoup augmenté mais les salaires restent les mêmes, ce qui provoque un appauvrissement de masse dans la société. Au même moment, les entreprises affichent des bénéfices records et versent de généreux bonus à leurs patrons et actionnaires. La crise économique actuelle ne relève pas de la “loi économique” mais bien, comme toujours, du pillage systématique d’une classe sociale par une autre : nous sommes tout simplement volé·e·s. Ce lundi 20 juin, les syndicats appelleront à une grande manifestation pour réclamer une augmentation des salaires via la modification de la “loi de 1996”, suite à la récente explosion des prix. En tant que révolutionnaires, nous appelons à rejoindre cette mobilisation. Mais, contrairement aux syndicats nous ne demandons pas d’augmentation de salaires ou de réduction d’impôts. Nous, les travailleuses et travailleurs, faisons fonctionner toute la société. Sans nous, tout s’écroule. Ce qui nous appauvrit, ce n’est pas la “loi de 1996”, ce sont toutes les lois du capital et de la bourgeoisie, qui engraissent quelques-uns pour plonger dans la misère des milliards d’autres, sans oublier de détruire la planète au passage. Nous n’avons pas d’illusions quant à négocier avec l’ennemi de classe. Nos revendications ne se régleront pas après quelques manifs. Pour nous, l’heure est toujours à faire vivre, à visibiliser, à dynamiser l’alternative révolutionnaire et à faire exister un camp révolutionnaire. Sans proposer un bloc spécifiquement “révolutionnaire” lors de cette manif, nous appelons à rejoindre la mobilisation, aux côtés d’autres blocs comme ceux d’Ades ou de l’USE, et aux côtés de la classe des travailleuses et des travailleurs. Nous ne voulons pas de miettes mais toute la boulangerie. Lundi 20 juin 11h, Bruxelles-Nord. Alliance Révolutionnaire

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Contrôle social / Répression

Centres fermés : 127bis et Caricole un samedi après-midi - 11 juin 2022

Ce samedi 11 juin 2022, plusieurs personnes soucieuses du sort des détenu.e.s dans les centres d’enfermement dits « pour étrangers » se sont rendues aux abords du complexe de centres fermés situé en périphérie de la région bruxelloise. Ces prisons enferment des personnes pour lesquel.les les « autorités », et en particulier l’Office de Étrangers, ont décidé qu’iels devaient quitter le territoire belge. Il s’agissait de faire sortir les récits et les besoins qui restent la plupart du temps enfermés derrière ces murs lourdement surveillés. Cependant, un déploiement disproportionné de policier·e·s a bloqué les personnes qui ont été interpellées et identifiées. Retour sur un après-midi face au centre fermé de Steenokkerzeel. Le groupe de promeneur.euse.s, inquiet du sort réservé à ces détenu.e.s, décide d’aller leur faire un petit bonjour et leur faire part de leur solidarité et leur désaccord avec l’enfermement qu’iels subissent. Car oui, pendant plusieurs jours, semaines voire mois, ces personnes sont privées de liberté, par mesures administratives ! Au-delà de l’aberration de l’existence même de ces centres, les conditions de détention sont peu ou pas surveillées et peu connues ou médiatisées. Rappelons l’interdiction de visite des journalistes par exemple. Les quelques personnes se dirigent tranquillement vers le Caricole, centre fermé dit de « transit », où elles tentent malgré la distance imposée par la fosse et les grilles électrifiées, de parler avec les prisonnier.ière.s. Visiblement, ces dernier.ière.s semblent content.e.s de l’échange. Le groupe leur communique un numéro de téléphone qu’iels peuvent appeler afin de témoigner de ce qui leur arrive. Il s’agit de faire sortir les récits et les besoins qui restent la plupart du temps enfermés derrière ces murs lourdement surveillés. Le groupe retourne vers la route qui passe devant le centre fermé 127bis et mène également vers la « sortie » de ce complexe carcéral. Sur la droite, on constate que l’espace dédié aux logements « pour familles » est caché derrière des protections (de cyniques trompe-l’oeil délavés). Partout d’énormes grilles, portiques et autres grillages prévoient de barricader si nécessaire les espaces à proximité du centre. Qui craint-on donc pour prévoir un tel dispositif ? Un parking fraîchement construit, lui aussi entouré de grillages impressionnants, a remplacé les champs... Le petit groupe s’arrête pour dialoguer tant bien que mal à travers grillages et barrières multiples avec les détenu.e.s. L’un réclame ses médicaments qui ne semblent pas lui être fournis, se plaint de la manière dont il est traité sans respect, l’autre insiste qu’il est originaire d’Inde, un autre encore souhaite pouvoir téléphoner... Quelques échanges criés avec difficulté et voilà qu’une camionnette de police arrive. Certain.e.s gardien.ne.s avaient déjà fait l’aller-retour devant le groupe, via leur chemin de ronde, à l’abri du grillage extérieur et intérieur, pour faire remarquer...

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Économie / Anticapitalisme

Solidarité avec la grève des travailleur.euse.s domestiques sans papiers

Le 16 juin 2022 aura lieu une grève des travailleur.euse.s domestiques, suite à l’appel lancé par la Ligue des travailleuses domestiques sans papiers de la CSC. Voici quelques ressources à lire, écouter et regarder pour mieux comprendre les enjeux de leur lutte, ainsi que des pistes pour se solidariser avec celle-ci en tant que travailleur.euse avec papiers. « La grève de la ligue des travailleuses domestiques sans papiers le jeudi 16 juin à Bruxelles », une émission radio par Tranche d’Anar sur Radio Air Libre, rediffusée ici par Radio Panik, dans laquelle sont interviewées Magali Verdier du MOC Bruxelles et Evelyne de la Ligue des travailleuses domestiques sans papiers de la CSC. « La Ligue des travailleuses domestiques de la CSC Bruxelles fera grève le 16 juin à l’occasion de la journée internationale du travail domestique. Cette décision constitue une étape importante dans son processus de lutte. Faire grève lorsque l’on est travailleuse domestique, sans papiers, et qui plus est lorsqu’elles sont isolées dans les maisons de leur patron ou patronne n’est pas chose simple. » « Nous, les domestiques modernes // Wij, het hedendaagse huispersoneel », un documentaire réalisé par des membres de la Ligue avec ZIN TV. « Ce film livre un autoportrait collectif de femmes combatives. Dans l’intimité du groupe, ces femmes sans papiers témoignent de leurs craintes et de leurs espoirs. Elles s’emparent de la caméra pour rendre compte des différentes formes de violences subies au quotidien, mais aussi de leurs combats. Les peurs ne disparaissent pas, nous apprenons à vivre avec, elles nourrissent notre lutte - nous disent-elles » Le manifeste de la Ligue des travailleuses domestiques. « Nous pallions la pénurie de l’offre de l’accueil en termes de services publics (malades, enfants, personnes âgées). Que nous soyons avec ou sans papiers, nous réclamons la reconnaissance de l’utilité et de la pénibilité de ce travail invisible. Nous voulons la régularisation pour avoir accès à nos droits et la dignité. Comme Ligue des travailleuses, nous combattons en solidarité avec tous les sans-papiers. » « Vos toilettes propres, nos propres papiers », un court métrage de la Ligue, visible ici sur youtube, dans lequel des travailleuses domestiques sans papiers témoignent de leurs conditions de travail et de l’impact sur leur vie quotidienne à Bruxelles. Une interview (réalisée en avril 2022) de quatre membres de la Ligue qui sont depuis le début parties prenantes de la grève, sur leurs motivations, craintes et forces, et un entretien (réalisé en novembre 2020) avec une représentante de la Ligue des travailleuses domestiques de la CSC Bruxelles. « Sans nous, notre économie pourrait s’effondrer ! Cela peut sembler ridicule ou absurde, mais c’est la vérité. Il y a une forte demande de travailleuses domestiques dans le monde entier. Si nous arrêtons de travailler, l’économie s’arrêtera aussi ! Que ce soient des politiciens, des capitalistes ou simplement...

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Santé / Soins

L’interminable attente de régularisation des personnes étrangères malades

Être sous dialyse, en attendant une régularisation qui permettrait de s’inscrire sur la liste d’attente des greffes. En Belgique, il existe un article de loi permettant aux personnes gravement malades qui se trouvent sur le territoire d’y demander une autorisation de séjour - des personnes qui ne peuvent être soignées dans leur propre pays parce que les infrastructures y sont inexistantes, défaillantes ou parce qu’elles sont trop fragiles pour envisager un voyage de retour. Mais depuis 2011, presque toutes les demandes ont été refusées. Pour beaucoup, ce retour forcé au pays n’a qu’une seule conséquence : la mort. C’est cette situation dont parle le film En attendant le déluge de Chris Pellerin - qui vient de remporter le Prix Sabam de la meilleure réalisatrice au Festival Millenium. On y découvre la réalité de Meruzhan, Nedzhib, Ardiana et Dranafil, originaires d’Arménie, du Kosovo ou encore d’Albanie. Tou·tes sont atteint·es d’une insuffisance rénale chronique et sont sous dialyse en attendant une régularisation qui leur permettrait de s’inscrire sur la liste d’attente des greffes. Mais cette régularisation ne vient pas. Après des années à se battre face à la machine bureaucratique, l’espoir est ténu, la lassitude a tout recouvert. La dialyse est un processus lourd qui consiste à filtrer le sang pour le nettoyer et compenser le travail que les reins ne peuvent plus assurer. Trois fois par semaine, il faut passer quatre heures à l’hôpital à regarder son sang tourner dans une machine. Sans la dialyse, aucune chance de survivre bien longtemps. Meruzhan calcule, gratte les chiffres sur un papier. Depuis qu’il est arrivé en Belgique, ça représente 948 dialyses, 2 000 piqûres, 3 792 heures passées à l’hôpital. Originaire d’Arménie, Meruzhan dit être reconnaissant de pouvoir être soigné ici malgré la difficulté d’avoir dû quitter son pays, sa famille, ses amis. Souvent, il pense au Mont Ararat, ces montagnes entre l’Arménie et la Turquie, qui revêtent une aura mythologique. C’est là que Noé aurait stoppé son arche en attendant que les pluies s’apaisent. Lui aussi attend la fin du déluge et dans son imaginaire, les sommets enneigés deviennent un lieu fantasmé, synonyme d’espoir. Pour Ardiana aussi, cette attente infinie est compliquée. Elle a commencé la dialyse en 2005, à 22 ans, alors qu’elle venait de fuir la guerre : « Ça a commencé par mon visage, il a gonflé, je ressemblais à un papillon. Il était rouge, mais je ne savais pas ce que c’était. Un docteur m’a dit “Tu dois sortir d’ici, ici, on ne peut pas te soigner ici.” Au début, je n’ai pas accepté, je savais que si je commençais [la dialyse], ça serait pour toute la vie ensuite. » Réfugiée du Kosovo, elle souffre d’une maladie auto-immune, le lupus. C’est la dialyse qui l’a sauvée, in extremis. « On est en vie, même si on fait la dialyse, on vit encore, dit-elle. C’est comme ça que j’ai commencé à accepter. Maintenant, je suis tranquille. Je vois ça comme un travail. Tu fais (...)

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Médias

[émission radio] « A la cloche de bois » - Rediffusion épisode 11

L’émission radiophonique "A la cloche de bois", vous parle des luttes pour l’accès au logement pour toutes et tous et en soutien aux lieux de vie alternatifs "occupés" et autonomes, avec ou sans papiers, à Bruxelles et ailleurs. Annonce mois de juin 2022 Rédiffusion de l’épisode 11 pour à la cloche de bois. Cet 11e épisode de l’émission « À La cloche de bois » est un peu spécial.On a été pioché chez les radios voisines ; cette émission a été diffusée au mois d’août 2021 et sera rediffusée pendant le mois de juin 2022 parce que l’équipe de À la cloche de bois est tellement prise ce mois-ci qu’elle n’a pas encore pu créer l’épisode 21. Cet 11e opus de À la cloche de bois commencera par quelques extraits de l’émission "Minuit Décousu"de Radio Canut situé à Lyon, ensuite on enchaînera avec un sujet à nous (À la cloche de bois) avec les copains-copines de Montreuil et pour terminer on écoutera quelques extraits de "Mayday" de Radio Canut. Et bien sûr plein de chouettes morceaux de musique. Les émissions "Minuit Décousu" et "Mayday" sont des anciennes émissions, mais vous pouvez retrouver leurs podcasts sur le site de Radio Canut. Radio Canut est née des luttes pour la libération des ondes FM à travers plusieurs radios pirates : d’abord Radio Canut-Guignol puis Radio Lézard et Radio Pipelette, qui laisseront la place à radio Léon, qui, elle, verra l’ouverture de la bande FM.5. Tout ça à grand coup de résistance à la répression et de lutte contre le monopole. À LA CLOCHE DE BOIS est diffusée en FM à Bruxelles et en Stream partout dans le monde ! Le mercredi 8 juin à 20h30 sur Radio Air Libre 87.7 FM et rediffusée le vendredi 10 juin à 21h sur Radio Air Libre 87.7 FM. Le mardi 14 juin à 10h sur Radio Campus 92.1 FM Le mercredi 22 juin à 19h sur Radio Panik 105.4 FM.

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Écologie

Appel au mouvement écologiste – Passons à l’offensive

Le ravage écologique est en cours. La croissance « verte », le solutionnisme technologique ou la transition douce par l’État sont des mythes réconfortants dont il faut maintenant faire le deuil. Deux possibilités se présentent alors à nous : l’effondrement des écosystèmes ou celui du système capitaliste. Dans le premier cas, les conditions nécessaire à la vie sur Terre se trouvent extrêmement réduites. Dans le deuxième cas, c’est-à-dire si le système capitaliste s’effondre, les écosystèmes reprennent vie, les communautés humaines et non-humaines peuvent s’épanouir. Face au ravage écologique nous devons démanteler le capitalisme et les infrastructures sur lequel il repose. Le mouvement écologiste actuel Le mouvement écolo emploi une stratégie défensive, consistant essentiellement à limiter la casse. Cela se traduit par des manifestations/actions non-violente visant une législation plus respectueuse des milieux naturel, par des occupations de lieux d’implantations de grands projets inutiles et destructeurs, ou, dans une logique libérale, par la sensibilisation des individus afin qu’ils opèrent des changements personnels dans leurs modes de vie. Ces stratégies posent plusieurs problèmes. La modification législative à pour l’instant prouvé son inefficacité, les politiques feront tout pour conserver leurs intérêts et ceux des capitalistes (ré-introduction des néonicotinoïdes, une seule proposition gardée parmi les 146 de la Convention citoyenne pour le climat…). La désobéissance civile peut être un mode d’action excluant pour les personnes ne pouvant se permettre de se livrer à visage découvert à la répression de l’État. De plus en l’absence de flanc radical (partie offensive du mouvement) les actions de désobéissance ne peuvent créer un rapport de force suffisant au changement. Par rapport aux occupations (par exemple les ZAD), elles nécessitent que nous soyons toujours plus nombreux·ses pour maintenir un rapport de force, faute de moyens face à l’État et les multinationales. Nous mobilisons donc toutes nos forces sur quelques luttes localisées et pendant ce temps la destruction continue partout ailleurs sans que les infrastructures du ravage en cours ne soient touchées. De plus, la perte de mobilité engendrée par les occupations nous rend facilement localisable, nous perdons l’initiative et l’avantage de la surprise dont notre ennemi obtient le monopole. Aussi, cette stratégie demande du temps, énormément de temps, et ce temps nous ne l’avons plus. Nous devons lutter contre le réflexe rituel qui nous amène à choisir automatiquement cette tactique et requestionner sa pertinence dans chaque contexte de lutte. Victoire ? Au final, nos victoires, ou du moins absences de défaite, se résument à éviter une énième destruction mais en aucun cas les piliers du système ne sont affectés. Nous devons nous réapproprier ce que le système capitaliste à déjà conquis et détruit et le rendre inapte à détruire quoi que ce soit de plus....

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Contrôle social / Répression

Police : vers une nouvelle gestion des manifestations

Fin mars, Annelies Verlinden (Ministre de l’intérieur, CD&V) et Vincent Van Quickenborne (Ministre de la justice, OPEN VLD) ont approuvé le nouveau Plan National de Sécurité 2022-2025 (PNS) [1] [2]. Celui-ci se penche sur de nombreux sujets dont ce qu’il appelle le « New way of protesting » (nouvelle manière de protester). Article de Bruxelles Dévie Ainsi, les forces de l’ordre identifient des évolutions dans les formes que prennent les manifestations. La complication principale : de nombreux mouvements sociaux récents n’ont ni dirigeant.e ni représentant.e, ce qui empêche la « gestion négociée de l’espace public », autrement dit la mise en place d’un dialogue entre un représentant.e.s de la manifestation et la police. Ce dialogue permet notamment la création d’un service d’ordre par les manifestant.e.s : des personnes qui encadrent la manifestation et tentent d’empêcher les débordements, jouant donc le rôle de la police. Ce dialogue a aussi permis à la police de faire pression sur les organisateur.trice.s à de nombreuses reprises, en expliquant que toute dégradation leur serait imputée légalement (par exemple à la famille d’Ibrahima qui organisait un rassemblement en sa mémoire), ce qui n’est pourtant pas vrai et s’apparente à de l’intimidation. Par ailleurs, le Plan National de Sécurité (PNS) explique que les manifestant.e.s ont « gagné en rapidité et en créativité », et que les réseaux sociaux « confèrent aux organisateurs un pouvoir de mobilisation élevés ». Les forces de l’ordre vont donc accroître leur capacité de mobilisation et mettre en place « de nouvelles formes de « collaboration et communication ». Pour cela, la police prévoit l’utilisation de nouvelles technologies comme les drônes, les analyses de métadonnées (big data), ainsi que les bodycams. Elle compte aussi écumer les réseaux sociaux. Par ailleurs, le PNS insiste sur l’importance pour la police « d’assurer une communication externe à l’issue de l’évènement » (la manifestation), communication qui jusqu’ici s’était souvent avérée au moins partiellement mensongère. Plus loin, le PNS pointe les menaces auxquelles il entend : le mouvement des Gilets Jaunes, Black Lives Matter, les ZAD (zone à défendre) ainsi que certaines manifestations contre les mesures Covid, notamment. Aucune trace des manifestations climats, qui pratiquaient la « gestion négociée de l’espace public ». En conclusion, ce sont les mouvements sans représentant.e clair.e qui ont représenté la plus grande menace pour les autorités ces dernières années. La police compte s’adapter au « new way of protesting ». Les contestataires devront donc prendre garde à leur utilisation des réseaux sociaux (notamment les lives et toute image de manifestation) ainsi qu’à leurs métadonnées (localisation du téléphone, …).

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Écologie

TEGENGASGAZE CYCLOTOUR 2022



Pendant le week-end prolongé de l’Ascension - du 25 au 29 mai - Dégaze organise un tour à velo afin d’ aller à tous les endroits où des projets de nouvelles centrales à gaz sont prévus, ainsi qu’aux deux centrales nucléaires (Doel et Tihange) dont la décision de prolonger la durée de vie a été prise récemment. INSCRIPTION : https://tinyurl.com/cyclotour2022 Nous faisons cela pour dire NON à ces projets et à notre système énergétique actuel qui est catastrophique pour notre santé et pour la planète, qui est de plus en plus inabordable pour les familles et qui alimente les guerres et les conflits. 

 Participes à une ou plusieurs étapes d’une journée. Plusieurs activités sont prévues en cours de route - plus d’informations suivront ! ETAPES : 
 JOUR 1 - 25/05 : ANVERS - GAND via centrale nucléaire Doel projet de centrale à gaz Wondelgem
 Infos action Doel : https://fb.me/e/2vZOuNNxg - JOUR 2 - 26/05 : GAND - VILVORDE via projet centrale à gaz Vilvorde Infos action Vilvoorde : https://fb.me/e/1T0yCxKJE - JOUR 3 - 27/05 : DIEST - TESSENDERLO via projet centrale à gaz Tessenderlo
 Plus d’infos : https://fb.me/e/1FpscEwOJ - JOUR 4 - 8/05 : BRUXELLES - CHARLEROI via projet centrale à gaz Manage et Roux
 Info action à Roux : https://fb.me/e/1QW2sd9IG - JOUR 5 - 29/05 : LIEGE - HUY via projet centrale à gaz Seraing et Les Awirs et centrale nucléaire de Tihange

 Plus d’infos : https://fb.me/e/9LNOLv2p7 - Chauffez déjà bien les jambes et inscrivez-vous via ce formulaire : https://tinyurl.com/cyclotour2022 Et suivez Dégaze via notre canal Telegram : https://t.me/DegazeTegengas actions aux centrales de Luminus à Seraing et de Engie à Flémalle action à la centrale de Vilvoorde en décembre 2021

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Féminismes / Antipatriarcat

[Brochure] Ex Masculus, Réflexions critiques sur les groupes d’hommes pro-féministes

Cette brochure est une compilation de voix s’exprimant sur le thème du « travail des hommes pro-féministes », sur ce que c’est, pourquoi nous en avons besoin et comment s’y prendre. Les textes de cette brochure proviennent d’une myriade de personnes incluant des queers, des trans, des femmes et des hommes. Nous avons des vécus différents, sommes issu·es d’horizons, de perspectives, d’environnements, de gènes immensément variés, et de so- cialisations que des gouffres séparent. Pourtant il y a un nous, une manière dangereusement omniprésente de généraliser le nous, qui a besoin de changer. Des vies sont en jeu et des vies s’éteignent ; enlevées, ensevelies sous l’avalanche de traumas, de honte et d’impuissance. Parce que les modèles d’apprentissage social ne sont pas remis en cause, nos corps (et nos esprits, inextricables) deviennent des terrains accidentés et peuplés de mines pour les attentes et les jugements des autres, pour leur violence et leur propre impuissance intériorisée. Les corps des femmes et des personnes trans sont confrontés à des risques disproportionnés et incroyablement variables dus à la violence étatique et extralégale¹. Ce n’est pas nouveau et cela n’a jamais été tolérable. Pourtant, cette violence est communément acceptée aux niveaux micro et macro-sociaux². L’objectification des corps est devenue monnaie courante ; la piqûre que l’on ressent des regards lourds et indiscrets, des attouchements et des réflexions sexistes nous agresse immanquablement et de façon insidieuse. Et nous perdons nos ami·es, nos mères, nos sœurs et nos fils. Le désespoir a été étouffé à la fois par le climat de complaisance à l’égard du harcèlement et des agressions sexuelles et par la consécration de l’objectification par l’état, l’église, la famille et la communauté qui renforcent ces attentes et ces schémas en ne reconnaissant pas, en n’abordant pas et en n’attaquant pas la réalité des abus dans nos vies quotidiennes. Les hommes (ou les personnes qui font l’expérience de privilèges masculins) doivent être tenus pour responsables. Les hommes doivent se tenir mutuellement responsables et assumer leurs responsabilités vis-à-vis des privilèges qu’ils possèdent et de leur socialisation. En reconnaissant les écarts de pouvoir inhérents à nos interactions sociales, les hommes peuvent commencer à s’intéresser de façon critique à nos identités en étant activement à l’écoute des femmes et des personnes trans. Ces voix ne sont pas considérées sur un pied d’égalité, parce que nous vivons avec les réalités du passé et sous le poids écrasant et sans pareil du présent, de ses insuffisances et de ses brutalités. Nous devons concevoir un monde en nous ancrant dans le présent à partir des conditions dans lesquelles nous vivons et agissons toutes et tous. Les hommes doivent se pencher de manière critique sur ce que signifie être « un homme » et sur les conceptions actuelles de la masculinité en incluant nos fils, nos frères, nos pères et nos...

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Extrême-droite / Antifascisme

Le MR ouvre la voie à l’extrême-droite, Bouchez en première ligne

Georges-Louis Bouchez, sénateur et président du MR, s’est fait connaître par ses sorties dénigrantes envers les classes populaires et les personnes racisées. Il est aussi en train de pousser son parti à ouvrir la voie à l’extrême-droite, en forçant le débat avec le Vlaams Belang et en se réappropriant ses termes et ses idées. Cet article est de Bruxelles Dévie Le président du MR fait partie de la frange du MR qui a défendu corps et âme le gouvernement MR NV-A (2014-2018) qui s’est effondré parce que le parti de droite extrême avait refusé de signer un pacte international sur la migration qui n’engageait à aucune action concrète (pacte de Marrakech). Il avait donc lutté pour l’alliance entre son parti et un parti connu pour être ouvertement raciste et homophobe. Il fait maintenant parti de la droite qui utilise à outrance le vocabulaire de l’extrême-droite dans les médias. Il a par exemple plusieurs fois attaqué les « wokistes », nom utilisé par l’extrême-droite pour dénoncer notamment les antiracistes et les féministes. Il est aussi de ceux qui manipulent le concept de laïcité pour justifier des politiques islamophobes (comme l’interdiction du port du voile dans certains lieux publics). Reprendre le vocabulaire et la rhétorique de l’extrême-droite est dangereux. Cela donne du crédit à son discours, et cela participe au processus de fascisation en cours en Belgique et ailleurs. En France, le gouvernement a utilisé à outrance le discours de l’extrême-droite les cinq dernières années. Le résultat est clair : les organisations fascistes ou fascisantes se sont renforcées dans tout le pays et Le Pen a obtenu le plus gros score de l’histoire de l’extrême-droite en France. Cette comparaison avec la France n’est pas hasardeuse. Bouchez semble s’inspirer énormément de Macron et de sa politique fascisante ultra-libérale. Il a aussi expliqué avoir « plus de respect pour Zemmour que pour Valérie Pécresse » (candidate de droite à l’élection française) [1]. Pour lui, il est donc tout à fait légitime de respecter un fasciste, malgré le danger qu’il représente et les idées nauséabondes qu’il porte. Autre ressemblance, Bouchez a récemment été débattre avec Van Crieken, président du Vlaams Belang sur la chaîne flamande VRT. Cela faisait pourtant plus de vingt ans que les partis francophones avaient signé et respecté un code de bonne conduite interdisant tout débat dans les médias avec l’extrême-droite. Quelques jours plus tard, Bouchez appelait à « adapter [ce code] à l’époque moderne ». A l’heure où le fascisme monte, il appelle donc à ouvrir le dialogue … (Par ailleurs, Bouchez n’hésite pas à magner l’art du mensonge, comme de nombreux.ses dangereux.ses politicien.ne.s à l’heure actuelle. Dans un tweet du 5 février, il expliquait avoir vécu chez sa grand-mère pour des raisons économiques et ne pas avoir besoin de leçon de misérabilisme. Le 14 mai, il déclarait pourtant « je n’ai pas connu mes grands-parents » à Sudinfo [2].) La...

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Guerre / Antimilitarisme

Police belge : bientôt un taser entre les mains ?

En 2018, Jan Jambon (N-VA) a lancé une phase pilote pour l’utilisation de pistolets électriques (taser) par la police belge. Le test se terminera en décembre 2022, mais Annelies Verlinden (CD&V), Ministre de l’Intérieur, a donné un premier avis positif il y a quelques jours. Le taser est une arme dite « à létalité réduite », ce qui signifie qu’elle a moins de chance de tuer qu’un pistolet classique, mais que la mort par décharge de taser n’est pas impossible. Il est particulièrement dangereux pour les personnes cardiaques et/ou sous stupéfiant. Pourtant, nombreux.ses. sont ceux et celles qui catégorisent encore cette arme comme « non-létale ». Amnesty international a par exemple décompté 334 décès liés au taser aux Etats-Unis entre 2001 et 2008 [1]. L’ONG explique aussi que « les impulsions électriques suscitent divers degrés de douleur et de neutralisation et engendrent parfois la mort » et que les aiguillons peuvent « entraîner des lésions par pénétration de la peau, des yeux, du crâne et des organes internes, qui peuvent être graves » [2]. Verlinden veut en faire un arme « collective », c’est-à-dire qu’elle ne serait pas donnée individuellement à certain.e.s policier.ère.s mais bien à un ensemble de policier.ère.s appartenant au même service. Les unités spéciales d’intervention fédérales et des grandes villes ainsi que les équipes qui interviennent dans les prisons pourraientêtre prochainement équipées de tasers. Il est à noter que les premières évaluations positives ont été effectuées par la commission armement de la police ; le règlement d’utilisation sera, lui, rédigé par la direction de la police. Ce sont donc des policier.ère.s qui vont définir le cadre dans lequel ils et elles pourront utiliser cette arme. Dans le contexte actuel, où les décès qui surviennent peu de temps après une action policière sont nombreux, l’intronisation d’une nouvelle arme à létalité réduite dans l’arsenal policier nous paraît dangereux et inapproprié. Désarmons la police [3]. sources : [4] ; [5] ; [6] ; [7]

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Logement / Squat

[émission radio] « A la cloche de bois » - épisode 20

L’émission radiophonique « A la cloche de bois », vous parle des luttes pour l’accès au logement pour toutes et tous et en soutien aux lieux de vie alternatifs « occupés » et autonomes, avec ou sans papiers, à Bruxelles et ailleurs. Dans cette émission on donne la parole aux squatteuses et aux squatteurs, aux précaires du logement. Le tout est pimenté par des fulgurances sonores. Cette émission est réalisé une fois par mois et est une collaboration entre Radio Air libre, Radio Panik et Radio Campus. Dans ce 20e épisode de « A la cloche de bois », on commencera l’émission avec la première partie de l’actualité sur la question du logement. Puis on vous présentera un reportage sonore d’une action contre la gentrification à Bruxelles : « la digue du canal rouvre ses portes » : BPI et Immobel dans le canal". Ensuite on lance l’interview avec nos 2 invités en studio, un squatteur de Liège et une personne sans papiers qui vit dans une occupation ; ils nous parleront de leur expérience de vie dans les squats. On terminera l’émission avec la deuxième partie des actus. Et pour accompagner tout ça, M. Paul et ses amis mettront du son sur les mots avec des impros en live. A LA CLOCHE DE BOIS est diffusée en FM à Bruxelles et en Stream partout dans le monde ! Le mercredi 11 mai à 20h30 sur Radio Air Libre 87.7 FM et rédiffusée le vendredi 13 mai à 21h surRadio Air Libre 87.7 FM.  Le mardi 17 mai à 10h surRadio Campus 92.1 FM Le mercredi 25 mai à 19h sur Radio Panik 105.4 FM.  Tous les podcasts sont disponibles sur https://alaclochedebois.noblogs.org/ Pour nous écrire : alaclochedeboi(AT)riseup.net

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Extrême-droite / Antifascisme

Appel : refaisons du 8 mai un jour férié officiel

Pourquoi le 8 mai n’est-il plus un jour férié en Belgique ? Il s’agit pourtant d’une date historique. C’est le jour où l’Allemagne nazie a été vaincue en 1945. Aujourd’hui, l’extrême droite revient, d’abord en chaussons, ensuite avec ses bottes. Faisons à nouveau du 8 mai un jour férié, pour nous souvenir et pour rester en alerte. 1933. Les syndicalistes, les militants de gauche et les démocrates sont déportés dans les premiers camps de concentration nazis. Sur tout le continent, des gens décident d’agir, dans l’unité contre le fascisme. En Belgique, ils se mobilisent lorsque le Vlaamsch Nationaal Verbond (VNV) et REX [1] sèment la haine et lorsque le port de l’étoile jaune est imposé aux juifs. Quand l’occupant nazi inflige une dure répression, ils organisent la résistance. Douze ans plus tard, ils réalisent l’impossible : avec les alliés, ils emportent la victoire contre le fascisme. 8 mai 1945, jour de la Victoire : l’Allemagne nazie capitule. Le nouveau vent de liberté conduit à la Déclaration universelle des droits de l’homme et donne du souffle à la lutte pour la sécurité sociale et au mouvement de décolonisation. Pour beaucoup, le racisme, l’antisémitisme et le négationnisme sont désormais des crimes, même s’il faudra encore attendre des décennies pour que cela soit coulé dans des textes légaux. Aujourd’hui, le 8 mai est un jour férié dans de nombreux pays européens, comme en France par exemple. Aux Pays-Bas, on célèbre le jour de la libération le 5 mai. Jusqu’en 1974, les écoliers ont bénéficié en Belgique d’un jour de congé le 8 mai, mais le ministère de l’Éducation nationale de l’époque l’a supprimé. Aujourd’hui, la mémoire du 8 mai s’est estompée. Les syndicats ont formé leurs militants aux droits fondamentaux, aux droits syndicaux et à la menace de l’extrême droite. Les organisations sociales et citoyennes se sont dressées contre l’exclusion et le racisme. Des membres de la résistance et des survivants des camps nazis ont témoigné dans les écoles. Nous voulons garder vivante leur résistance. Car qui n’a pas de mémoire n’a pas d’avenir. Il est temps de redonner au 8 mai la place que ce jour mérite comme jour férié supplémentaire en Belgique. Comme le dit un ancien résistant : « Les mouvements d’extrême droite reviennent, d’abord en pantoufles, mais on entendra bientôt de nouveau le bruit des bottes. » Dans différents pays européens, ils ravivent leurs vieilles idées et bouleversent la politique traditionnelle. En Flandre, ils menacent d’arriver au pouvoir en 2024, au moins au niveau local. Leur image faussement sociale dissimule leur programme de diviser pour régner. Dans le même temps, l’espace démocratique se réduit, les droits humains, les syndicats et la société civile sont menacés et la séparation des pouvoirs s’effrite. Le racisme, la discrimination, le négationnisme, le sexisme, l’extrême nationalisme, l’islamophobie et l’homophobie montent. Tout ceci se joue dans un contexte où des choses évidentes comme...

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