Résistances et solidarités internationales

Écologie

¡Fraguas Libertad ! Parce que repeupler n’est pas un crime.

Des personnes qui se sont réinstallées dans un village exproprié par le régime franquiste sont condamnées par le gouvernement régional espagnol après 10 années de bataille juridique. Lien vers le crowdfunding https://www.goteo.org/project/fraguas-libertad Cet article est une traduction de la description sur la page du crowdfunding Informations générales En 2013, le projet Fraguas Revive est né dans un village abandonné depuis 1968, exproprié (de force et frauduleusement) par le régime franquiste et détruit par les pratiques militaires. Le projet visait à reconstruire le village de Fraguas autour de valeurs telles que l’autosuffisance, l’écologie, la récupération du patrimoine et la vie communautaire. Bien qu’il s’agisse d’un projet ayant un impact positif sur la démographie et l’économie locales, (car situé dans l’une des zones les plus dépeuplées d’Europe avec moins de 2 habitants au km²), bien qu’ayant le soutien et l’aide des anciens habitants et bien qu’étant fortement soutenu par la société civile, la Junta de Castilla la Mancha (ndlt : gouvernement de Castille-La Manche, une région du nord de l’Espagne), propriétaire du terrain, ne le voit pas d’un bon œil. En 2017, 6 d’entre nous ont été condamnés comme spéculateurs immobiliers alors que les conditions requises pour cela n’étaient pas remplies, nous n’avions pas construit de nouveaux bâtiments, il n’a pas été urbanisé et tout peut être autorisé. De plus, nous n’avons pas été autorisés à faire appel de la condamnation auprès de la Cour suprême, violant ainsi nos droits de la défense. La communauté scientifique, qui a alerté à plusieurs reprises l’administration et le juge sur l’illégalité de la sentence, qui vise à démolir Fraguas, entraînant une perte irrécupérable de patrimoine, n’a pas non plus été écoutée. La sentence impose le coût de la démolition du village, évalué à 110.000 euros, ou que 6 personnes aillent en prison pour 2 ans et 3 mois. C’est injuste et exorbitant, mais c’est désormais définitif. Aujourd’hui, après 10 ans de bataille juridique et après avoir épuisé toutes les voies possibles, le projet de Fraguas vise à éviter l’emprisonnement de 6 personnes et c’est pourquoi nous sommes obligés de faire ce crowdfunding. Il est inconcevable que nous allions en prison pour repeupler un village abandonné alors que de véritables attaques écologiques comme l’Algarrobico ou l’Isla Valdecañas sont toujours en cours. Pour éviter l’emprisonnement de Lxs 6 de Fraguas et faire face à cette lourde peine, nous appelons à la solidarité en lançant ce crowdfunding. Description du projet. Caractéristiques, points forts et différentiels. Il est impensable qu’un projet comme Fraguas Revive, récompensé par Ecologistas en Acción et ayant un impact positif dans toutes ses lectures, soit persécuté et condamné pour avoir repeuplé et valorisé le patrimoine. Pour lutter contre cette injustice et sauvegarder la liberté des 6 personnes condamnées, Fraguas...

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Écologie

EXPOSITION - FEMMES, VÊTEMENTS ET SOCIÉTÉS - REGARDS CROISÉS MAGHREB/BELGIQUE

Entre héritages culturels du Maghreb, vêtements du quotidien ou des grandes occasions, venez découvrir le résultat du travail des créatrices de la Maison des Femmes de Molenbeek - MOVE asbl mêlant couture et réflexion autour du féminisme et de la symbolique du vêtement. "𝐅𝐞𝐦𝐦𝐞𝐬, 𝐯ê𝐭𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭𝐬 𝐞𝐭 𝐬𝐨𝐜𝐢é𝐭é𝐬 - 𝐑𝐞𝐠𝐚𝐫𝐝𝐬 𝐜𝐫𝐨𝐢𝐬é𝐬 𝐌𝐚𝐠𝐡𝐫𝐞𝐛/𝐁𝐞𝐥𝐠𝐢𝐪𝐮𝐞" Exposition textile - Textiel tentoonstelling EXPO 08/03 > 21/03 Lu/Ma > Ve/Vr 09:00 > 17:00 - Sa/Za 10:00 > 13:00 - Fermé le dimanche/zondag gesloten VERNISSAGE 08/03 - 18:00 > 21:00 Concert de la Chorale Zâaman AWSA à 19h et buffet convivial ! Etape finale d’un projet d’un an à cheval sur le Maroc, la Tunisie et Bruxelles mené par AWSA-Be (Arab Women’s Solidarity Association-Belgium), l’exposition "Femmes, vêtements et sociétés" met à l’honneur les créations des femmes de la Maison des Femmes - MOVE asbl ayant participé à des ateliers mêlant couture et réflexion sur les fonctions du vêtement dans notre société, les messages qu’il porte, son pouvoir d’émancipation ou les injonctions qu’il traduit. Quels sont les enjeux féministes, sociaux, environnementaux, et les combats historiques liés aux vêtements, à leur production et à leur consommation, au Maghreb et en Belgique ? Autant de questions que se sont posées les couturières lors de leur processus de création. 🎤 Chorale Zamâan AWSA à 19h 😎 Rencontre avec les 9 créatrices 🥂 Buffet convivial par Heritage Des Femmes 🎊 Entrée gratuite et sans réservation ! Avec le soutien de Wallonie-Bruxelles International. Wat zijn de feministische, maatschappelijke en milieu-uitdagingen en wat zijn de historische strijdpunten met betrekking tot kleding, de productie en de consumptie ervan, in de Maghreb en in België ? De vzw AWSA-Be (Arab Women’s Solidarity Association - Belgium) belicht met de tentoonstelling « Vrouwen, kleding en samenlevingen - een kruisbestuiving tussen de Maghreb en België » de creaties van de vrouwen van het Vrouwenhuis - MOVE vzw.

Racismes / Colonialismes

BOYCOTT CARREFOUR : Écrivez/envoyez un message au Groupe Carrefour

Écrivez/envoyez un email/lettre à votre supermarché ou magasin Carrefour local pour lui faire part de vos préoccupations et faire pression sur la direction du magasin pour qu’elle écrive à sa société mère au sujet de la campagne. Voici une lettre type : "A l’attention de… Madame la gérante, Monsieur le gérant, J’apprends que le groupe Carrefour a signé un contrat de franchise avec deux sociétés israéliennes du groupe Electra : Electra Consumer Products et sa filiale, la chaîne de magasins Yenot Bitan. Ces deux sociétés sont très actives dans la colonisation israélienne du Territoire palestinien. Le groupe Electra est de surcroît inscrit dans la base de données du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies qui répertorie les entreprises impliquées dans l’activité illégale de la colonisation israélienne [1]. Pour rappel, les Principes directeurs de l’ONU relatifs aux entreprises et aux droits de l’Homme entérinés en 2011 à l’unanimité du Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies imposent aux entreprises de respecter les droits humains partout où elles opèrent. La colonisation est un crime de guerre au regard du Droit International. Selon l’ONG Human Rights Watch, tout investissement dans les colonies israéliennes en Territoire occupé contribue aux violations des droits humains. En plus de contribuer aux violations du droit international, ce partenariat avec des sociétés israéliennes actives dans les colonies est contraire aux engagements en matière d’éthique, de respect des droits humains et de responsabilité sociétale des entreprises (RSE), pris par la société Carrefour elle-même. En effet, deux de vos documents intitulés « Gouvernance et méthode de la responsabilité sociétale des entreprises et de la transition alimentaire » et « Respect des droits humains », stipulent clairement que : « Depuis 1995, Carrefour s’engage pour promouvoir, respecter, faire respecter et protéger les Droits de l’Homme dans son domaine d’activité et sa sphère d’influence. La démarche Carrefour s’appuie sur les instruments internationaux, universellement reconnus en matière de Droits de l’Homme, les principaux référentiels et normes internationaux reconnus en matière de Droits de l’Homme… (…) Carrefour reconnaît que la promotion des Droits est fondamentale pour mener ces activités de manière responsable et dans la durée. ». Le Groupe Carrefour agit ainsi en contradiction totale avec les valeurs dont il se prévaut et se discrédite en se rendant complice des crimes de guerre, du colonialisme de peuplement et de l’apartheid infligés au peuple palestinien. Je vous demande dès lors de relayer auprès de la direction du Groupe Carrefour ma volonté de voir sa pratique mise en conformité avec ses valeurs proclamées et de mettre fin à ce partenariat et, plus largement, de cesser la vente des produits issus des colonies israéliennes, illégales au regard du Droit International. Sachez également que vous risquez de vous exposer à des...

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Racismes / Colonialismes

Succès de la soirée de Samidoun Bruxelles sur la libération de la Palestine de la mer au Jourdain

Samedi 11 février, Samidoun Bruxelles a organisé une conférence « De la mer au Jourdain : visions de la libération de la Palestine » autour d’une discussion sur l’avenir de la lutte de libération palestinienne en partant du point de vue de la nécessité de la libération totale de la Palestine. Une salle pleine a accueilli les orateurs au DK, où des personnes solidaires et des militants de diverses organisations ont partagé leurs points de vue sur la lutte de libération palestinienne et les prochaines étapes. L’événement a également été l’occasion d’annoncer le lancement public de la section bruxelloise du réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens Samidoun. Parmi les intervenants figuraient Mohammed Khatib, coordinateur de Samidoun en Europe et membre du comité exécutif de Masar Badil (Mouvement palestinien de la voie alternative révolutionnaire), Myriam De Ly de Plate-forme Charleroi-Palestine, Nermin Hwaihi du Mouvement des réfugiés palestiniens pour les droits et la justice, Eitan Bronstein de De-Colonizer et également membre de l’Union des Juifs progressistes de Belgique, ainsi que des représentants de Classe Contre Classe et Bruxelles Panthères. Au cours de sa présentation, Mohammed Khatib a souligné que la libération de la Palestine, de la mer au Jourdain, a toujours été une position centrale du mouvement de libération palestinien, en particulier au plus fort de la révolution palestinienne. Il a rappelé que le besoin d’une alternative est aussi contre la voie de la liquidation de la cause palestinienne telle que représentée par les Accords d’Oslo et l’Autorité Palestinienne, et cette alternative est en fait un retour aux principes du mouvement de libération. Il a aussi souligné l’importance pour les Palestiniens de la diaspora de travailler ensemble avec le mouvement de solidarité et toutes les forces travaillant pour la libération de la Palestine, en rejetant la soi-disant « solution à deux États ». Le champ de bataille des idées en Europe, en Amérique du Nord, en Amérique latine, en Afrique et ailleurs est particulièrement important, et les forces sionistes considèrent aussi ces espaces comme cruciaux, notamment les centres impérialistes en Amérique du Nord et en Europe. Dans ce contexte, il a noté la nécessité de créer des liens avec les luttes populaires et anti-impérialistes dans le monde, chaque victoire de ces mouvements étant aussi une victoire pour la Palestine. Dans sa présentation, Myriam de Ly de Plate-forme Charleroi-Palestine (une organisation membre du réseau Samidoun) a évoqué l’histoire de la révolution palestinienne et la manière dont la lutte armée est devenue un symbole de la dignité du peuple palestinien. Elle a également évoqué l’histoire de la lutte ouvrière anti-impérialiste et des délégations de mouvements sociaux européens au Liban et en Palestine. S’appuyant sur cette histoire, elle a dénoncé le soi-disant « processus de paix » d’Oslo et a noté que la résistance continue, comme en (...)

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Résistances et solidarités internationales

Italie/Bruxelles : Rififi pour un graffiti

Vendredi 24, peu après la fin de la manifestation de soutien à Alfredo Cospito devant l’ambassade d’Italie, un camarade s’est fait arrêter par des policiers en civil. Ceux-ci ont dû être protégé par des policiers en uniforme lorsque d’autres manifestants sont venu au secours du camarade arrêté. Finalement, celui-ci a été embarqué. Le camarade a été remis en liberté après que son identité ai été établie et que lui ai été remis une convocation pour une affaire de « graffiti ». Comme l’arrestation a eu lieu après la manifestation pour Alfredo Copito, et que la date des faits mentionnée sur la convocation est celle du la nuit du 16 février, il y a lieu de supposer penser que le dossier concerne les tags et jets de peintures effectués sur l’ambassade d’Italie en solidarité avec Alfredo Cospito. Les policiers affirment se baser sur la ressemblance entre les chaussures portées par le camarade et celles visibles sur la vidéo de l’action. Cette initiative avait été l’occasion d’un emballement politico-médiatique en Italie : articles de presse, déclarations de politiciens, et jusqu’à un tweet indigné de Giorgia Meloni le 17 février… Les initiatives de soutien à Alfredo continue à se multiplier : rassemblements et manifestations, tags (sur le consulat d’Italie à Marseille, sur l’ambassade d’Italie au Portugal, un peu partout en Italie), et actions directes (attaque à l’explosif contre un tribunal de Pise, action contre la Casa d’Italia à Zurich, etc.). Voici une vidéo tentant de récapituler les initiatives solidaires à Bruxelles : Bruxelles solidaire avec Alfredo Cospito ! – YouTube

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Résistances et solidarités internationales

Italie : Alfredo Cospito restera au 41bis

Les juges suprêmes ont avancé à deux reprises la date de la chambre du conseil, compte tenu de l’état de santé de Cospito, en grève de la faim depuis quatre mois et qui avait perdu plus de 45 kilos. L’anarchiste a été détenu dans la prison de Sassari, puis il a été transféré au pénitencier d’Opera (Milan) parce qu’il dispose d’un service de soins intensifs, et enfin il a été conduit à l’hôpital San Paolo, qui dispose d’une salle pour les détenus en prison. Des rassemblements solidaires avaient lieu à Turin et à Rome. 65 personnes s’étaient aussi rassemblées devant l’ambassade d’Italie à Bruxelles. Après la manifestation, un des participants a été brièvement arrêté, le temps de se faire inculper pour tag. Finalement, Alfredo reste au 41 bis. C’est ce qu’a décidé la Cour de cassation, qui a rejeté le recours déposé par la défense contre le régime carcéral dur. La décision a été rendue à l’issue de la séance du conseil, qui a débuté à 10 heures ce vendredi. L’accès au tribunal, conjointement avec la salle du conseil, était surveillé par la force publique et la séance n’a pas été suivie, ce qui signifie que ni les avocats ni les représentants de l’accusation n’étaient présents. Ils avaient auparavant déposé des actes d’accusation écrits. Dès qu’ils ont appris la nouvelle, les manifestants pro-Cospito ont crié « assassins » à l’extérieur de la Cour d’appel.

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Contrôle social / Répression

Rencontres avec un militant sidérurgiste iranien

L’assassinat de Zhina (Mahsa) Amini, une jeune femme kurde, par la « police des mœurs » en Iran a provoqué un mouvement de masse audacieux et explosif, défiant le pouvoir des mollahs et le régime ! Depuis lors, les actions de révolte et de lutte se sont succédées sous le slogan « femme, vie, liberté ! » issu du mouvement des femmes kurdes. De la mort est né le désir d’une vie plus libre. Les gens se sont tout d’abord rassemblés pour les funérailles de la jeune Zhina et ont ensuite continué à se rassembler pour lutter contre le hijab obligatoire, puis pour leur liberté : les femmes brûlaient ou enlevaient leur hijab, des sittings et des grèves dans les universités ont été organisées et des travailleurs du secteur pétrochimique se sont mis en grève dans le sud du pays. Malgré la répression intense, le mouvement, bien qu’affaibli, continue. Comparé au début du mouvement, il y a moins de manifestations. Mais les mobilisations se poursuivent tout de même. Des comités de quartiers organisent et invitent à la manifestation, des médecins et des membres du personnel soignant s’organisent clandestinement pour soigner les manifestants, des syndicalistes appellent à la grève… Il semblerait que le régime ne soit pas prêt de s’écrouler cela dit. La dictature déploie toutes les armes à sa disposition pour freiner l’élan révolutionnaire. Rien ne les effraie, y compris le meurtre. Le régime a pour l’instant condamné à mort pas moins de 11 personnes ; deux d’entre-elles ont déjà été exécutées, dont un mineur. Plus de 400 personnes sont mortes pendant les soulèvements et 16.000 personnes ont été arrêtées. Se pose alors la question : quelles perspectives pour la suite du mouvement ? Sans aucun doute, le mouvement ouvrier a un rôle à jouer. Il reste la seule force sociale capable de mettre fin au régime des Mollah et à la structure économique sur laquelle il se repose, à savoir le capitalisme. Les manifestations en Iran ont d’ailleurs pris un caractère de classe. Nous en discuterons avec Meysam Al-Mahdi, vétéran de la lutte syndicale iranienne, travailleur depuis 15 ans dans la sidérurgie. Il est l’un des ouvriers les plus connus d’Ahvaz National Steel Company, car il était leur porte-parole au plus fort du mouvement contre la privatisation de l’entreprise. Il a commencé son travail dans ce complexe en 2007 en tant qu’employé de service journalier (à la cantine) puis il a commencé à travailler comme ouvrier avec des contrats temporaires dans le secteur de production et y a travaillé jusqu’en 2018. Après avoir été arrêté à plusieurs reprises, il a été emprisonné en tant que porte-parole des travailleurs. Après un certain temps passé en prison, Il vit désormais dans la clandestinité. Aujourd’hui, il vient porter le vocabulaire et la littérature de sa classe. Il vient porter la parole des opprimés d’Iran. Il vient nous rappeler que la lutte est internationale et que, en tant qu’étudiant.e, en tant que femme ou en tant que travailleur.euse, il y a une...

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Résistances et solidarités internationales

France : Poursuites pour « tentative d’homicide volontaire » pour un jet de cocktail Molotov

Des affrontements ont eu lieu samedi dans la capitale bretonne lors de la manifestation organisée contre la réforme des retraites du gouvernement (voir notre article). Le parquet de Rennes a annoncé lundi avoir « ouvert une enquête criminelle confiée à la sûreté départementale pour tentative d’homicide volontaire sur personnes dépositaires de l’autorité publique s’agissant du jet d’un cocktail Molotov place de la République ayant blessé trois CRS, dont un plus sérieusement (à la suite de l’inflammation de sa tenue) ». Les policiers sont en ITT pour 8 à 10 jours. Par ailleurs, quatre personnes interpellées samedi, âgées de 18 à 24 ans et sans antécédents judiciaires, ont été déférées. Poursuivi en comparution immédiate des chefs de « violences sur fonctionnaires de police » et « port sans motif légitime d’artifice détonant », un homme a obtenu le renvoi de son affaire au 20 mars et est placé jusqu’à cette date sous contrôle judiciaire. Deux autres seront poursuivies le 7 mars, notamment pour « violences sur fonctionnaires de police », et sont également placées d’ici-là sous contrôle judiciaire. Une quatrième a été condamnée lundi pour rébellion à 105 heures de travaux d’intérêt général à effectuer dans les 18 mois dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (Crpc).

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Racismes / Colonialismes

Action d’info à Carrefour, entreprise coloniale en Palestine

“Armé.e.s” de drapeaux de la Palestine et de Samidoun (*), de flyers, d’autocollants, de panneaux et de beaucoup de motivation, quelques membres de la Plate-forme Charleroi-Palestine se sont rendu.e.s ce samedi matin, 18 février, au Carrefour de Gosselies pour informer la clientèle de la collaboration du groupe Carrefour avec Israël. Les clients ont été surpris d’apprendre que Carrefour fait du business en Israël même et dans les colonies. Sur nos flyers, nous avons écrit que Carrefour a signé un accord avec les entreprises israéliennes Electra Consumer Products et Yenot Bitan. Que les produits Carrefour sont déjà disponibles sur le site internet de Yenot Bitan et dans ses 150 magasins et que l’accord se traduira également par la conversion progressive des supermarchés Yenot Bitan en magasins Carrefour. En plus, les magasins de Yenot Bitan sont présents dans au moins trois colonies illégales israéliennes : Ariel, Alfie Menashe et Ma’ale Adumim. Avec l’argent des consommateurs, le groupe Carrefour devient non seulement complice de l’apartheid et du nettoyage ethnique en Palestine, mais aussi un acteur direct de la colonisation et l’occupation israéliennes. Carrefour doit mettre fin à ce partenariat ! Notre message a été très bien perçu par les clients. Nous leur avons proposé d’interpeller le gérant du magasin ou de téléphoner à un conseiller du service clientèle au 0800 910 11 pour exprimer leur opinion. Pour celles et ceux que nous n’avons pas pu atteindre, nous avons laissé quelques traces dans les rayons et sur les caddies. Envie de participer à un moment d’action pour le boycott d’Israël ? Ecrivez-nous à charleroi.palestine@gmail.com. (*) La Plate-forme Charleroi-Palestine est membre de Samidoun

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Médias

1er appel au mouvement anarchiste international pour la participation au Salon du livre anarchiste des Balkans 2023

Nous sommes heureux d’annoncer que le prochain Salon du Livre Anarchiste des Balkans (BAB) aura lieu du 7 au 9 juillet 2023 à Ljubljana, en Slovénie. Cette décision a été prise par l’assemblée générale du dernier BAB (Balkan Anarchist Bookfair) qui a eu lieu le 24 au 26 juin 2022 à Cluj, en Roumanie (vous pouvez lire la déclaration complète de l’assemblée ici). 20 ans du Salon du Livre Anarchiste des Balkans : Par-dessus les murs du nationalisme et de la guerre ! Il s’agira de la 15e édition du BAB, mais elle marquera également les 20 ans de sa création, le premier BAB ayant eu lieu à Ljubljana en 2003 avant de voyager dans tous les Balkans (en Croatie, en Serbie, en Bulgarie, en Bosnie-Herzégovine, en Macédoine, en Grèce et en Roumanie). Il revient maintenant dans notre ville après 2013, année où nous l’avons accueilli pour la dernière fois. Nous voulons profiter de cet anniversaire pour organiser un rassemblement anarchiste international fort – un rassemblement où nous pourrons aborder les questions importantes de notre temps de manière collective et dans une perspective d’organisation et de lutte futures. Pour nous, le concept du BAB n’a jamais été uniquement lié aux livres. Nous l’avons toujours compris comme un outil pour renforcer nos groupes, organisations, relations et réseaux au niveau local, régional et international. Nous le comprenons comme un espace où nous échangeons nos idées, nos analyses, nos perspectives et confrontons nos pratiques, nos modèles d’organisation et nos expériences de lutte, de nos participations aux mouvements sociaux et de l’insertion de nos idées dans ceux-ci. Tout cela dans l’intention de formuler des propositions significatives pour les étapes futures qui peuvent nous aider à relever les défis auxquels nos mouvements et nos sociétés sont confrontés dans le contexte des réalités politiques, économiques et sociales ainsi que dans celui du potentiel révolutionnaire. L’état actuel des choses au niveau mondial confirme notre analyse du passé et donne à notre programme politique de changement social radical encore plus d’urgence pour l’avenir. Il est clair que le système capitaliste – basé sur l’esclavage, l’exploitation, la domination et en cohérence avec d’autres oppressions comme le racisme et les nationalismes, le patriarcat et le sexisme – détruit nos vies, nos sociétés et l’environnement. Toutes les crises récentes, l’intensification constante des attaques du capital contre les classes populaires, la radicalisation de la répression policière et de la violence d’Etat, et enfin la militarisation et la guerre confirment notre affirmation que le capitalisme est en crise. Il est clair que les privilèges des classes dominantes, la distribution coercitive de la richesse commune, les hiérarchies existantes et le système lui-même ne peuvent survivre et être reproduits que par le règne de la force brute et de la violence. A partir de là, nous pouvons facilement étendre notre affirmation précédente : le (...)

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Racismes / Colonialismes

Une catastrophe naturelle indissociable de ses tenants politiques

Une analyse de la Commune internationaliste du Rojava. La peine et la douleur ressenties suite à la catastrophe des deux séismes qui ont secoué la Turquie, la Syrie et le Kurdistan ne doivent pas nous faire oublier les conditions politiques, économiques et coloniales dans lesquelles surviennent ceux-ci. Les discours humanitaristes universels invisibilisent la situation des populations touchées précédant le séisme et les responsabilités des États dans l’ampleur de la catastrophe. Face à cela, il est vital de tisser des liens de solidarité internationalistes. Depuis la Commune internationaliste du Rojava, nous sommes extrêmement touchés par la tragédie que représente ce tremblement de terre. Nos pensées vont à toutes les familles durement frappées, quelle que soit leur origine. À l’endroit où nous nous trouvons, nous avons senti la terre trembler, mais sans les dramatiques conséquences que connaissent d’autres régions. Si les frontières marquent des lignes parfois infranchissables, la connexion entre les peuples, elle, n’en a cure. Ici, au nord-est de la Syrie (Kurdistan de l’Ouest/Rojava) vivent des milliers de personnes qui ont une relation forte avec d’autres, ailleurs dans le pays, mais aussi avec les populations du sud de la Turquie (Nord-Kurdistan/Bakûr). Nous pensons que les émotions ne doivent pas pour autant nous faire oublier de porter un regard politique sur la situation. Ce qui arrive aujourd’hui n’est pas un événement naturel déconnecté de la façon dont est organisée la société, dont les lignes de fracture nationalistes et racistes divisent les peuples, dont l’économie capitaliste privilégie le profit au bien-être, dont les politiques des États-nations sont guidées par le court-termisme et l’électoralisme. Bien des voix s’élèvent, en ce moment, pour faire appel à des sentiments solidaires, à des valeurs universalistes. Nous soutenons ces appels, mais sans pour autant accepter de mettre de côté le contexte sociopolitique dans lequel ces évènements se produisent. Les responsabilités passées, présentes et futures ne peuvent être effacées sous couvert d’une vision humaniste qui n’a jamais existé, aux yeux des régimes politiques dans les États-nations de la région et du reste du monde. Les grands médias s’émeuvent à raison de la situation, mais ces mêmes médias étaient silencieux, il y a peu, quant aux souffrances de ces mêmes populations et le seront probablement, à nouveau, dans quelques semaines. Contexte géographique et politique la suite à lire ici [...]

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Guerre / Antimilitarisme

Solidarité avec la résistance du peuple ukrainien & avec la société civile ukrainienne tant en Belgique qu’en Ukraine

Manifestons en masse le samedi 25 février ! Pourquoi manifester à Bruxelles le samedi 25 février ? Le 24 février : premier anniversaire de l’invasion massive de l’Ukraine par les troupes russes et les mercenaires du groupe Wagner. Après l’échec de la « blitzkrieg » (guerre-éclair) de Poutine, l’armée russe se venge par des massacres de la population civile, les viols comme armes de guerre. La contre-offensive ukrainienne récupère une partie des territoires occupés – c’est le résultat d’une mobilisation populaire sans précédent, avec un niveau élevé d’initiative de la société civile. À partir du 10 octobre, l’armée russe cherche à écraser la résistance populaire en concentrant son action contre la population civile. Elle vise à détruire l’infrastructure vitale de manière à transformer l’hiver en arme de destruction massive. Sur le terrain strictement militaire, elle procède en lançant des vagues humaines pour briser les lignes de défense. Les généraux, à l’arrière, envoient à la mort des milliers de soldats, à peine formés et recrutés de force lors de la mobilisation partielle de cet automne. Aux premiers rangs, des anciens détenus à qui on a promis la liberté s’ils s’engagent parmi les mercenaires du groupe Wagner Un an déjà ! Nos voix doivent se faire entendre aux côtés de la résistance populaire ukrainienne. Quel message envoyer après un an de guerre ? Le régime de Poutine est l’agresseur. Il faut arrêter son élan meurtrier vers la restauration de l’empire tsariste. Tchétchénie, Syrie, Iran, combien de crimes commis impunément par Poutine et ses alliés ? Si Poutine arrête la guerre, c’est la fin de la guerre. Si les Ukrainiens arrêtent la guerre, c’est la fin de l’Ukraine. Comme nation mais aussi comme société ouverte à la possibilité d’un avenir meilleur. Nous sommes ensemble, avec les principales organisations ukrainiennes en Belgique, avec les organisations de la société civile en Ukraine : syndicats, féministes, LGBT, écologistes, anti-racistes, journalistes, artistes et intellectuels qui veulent créer librement, sans qu’aucun Etat ne leur impose une censure. Les deux mots d’ordre centraux de la manifestation du samedi 25 février sont : Retrait immédiat des troupes russes hors de l’Ukraine Arrêt immédiat des bombardements contre l’Ukraine Une guerre contre les femmes La guerre contre l’Ukraine est une guerre du patriarcat. Pourquoi veulent-ils détruire l’Ukraine ? Parce que l’existence de la société ukrainienne telle qu’elle se développe depuis 2014 serait une « menace existentielle » contre la Russie. Poutine et le groupe Wagner envoie des recrues au front, avec très peu de préparation militaire mais une séance obligatoire d’éducation militaro-patriotique : la chair à canon envoyée mourir en Ukraine reçoit le message suivant : « sauvons nos enfants des perversion sataniques que sont la liberté sexuelle, l’égalité entre hommes et femmes, « l’idéologie du genre ». En Ukraine, depuis les revers...

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Résistances et solidarités internationales

ISME | Solidarité et repression au Kurdistan

Plusieurs responsables d’associations de la diaspora kurde en Europe insistent sur les chaines d’information Kurdes : il faut privilégier les dons en argent plutôt que d’organiser des collectes de biens de première nécessité. Le coût et le temps du trajet réduisent l’efficacité de ceux-ci. Par ailleurs, les organisations kurdes ont fait l’expérience, lors du séisme de 2011 dans la région de Van (Wan) de camions retenus aux postes frontières à l’entrée en Turquie ou de cargaisons données d’office au Croisant rouge turc. En 2011, l’État turc, pour essayer de gagner en popularité auprès de la population avait refusé l’aide internationale. De nombreux convoyages d’aide depuis d’autres villes du Kurdistan et de Turquie ont aussi disparu dans les mains des autorités provinciales de l’AKP. Hier un camion d’aide de la municipalité HDP de la petite ville de Patnos (District d’Agri) a été saisi par le gouverneur du district (AKP). Une instrumentalisation politique de l’aide humanitaire alors des que milliers sont encore sous les décombres et dans le froid. Si le gouvernement turc peine à organiser les secours, en revanche il a déjà placé 4 personnes en garde à vue pour des publications jugées trop critiques au sujet du séisme sur les réseaux sociaux. Les journalistes kurdes et d’opposition sont écartées des lieux de sauvetage, alors que la police turque autorise les médias proches du gvt. « On veut pas de toi ici » s’est entendue dire une journaliste de, l’agence de presse des femmes. Les policiers ont aussi pressurisé la population pour qu’elle ne leur accorde pas d’interview, les menaçant même d’arrestation. Voici les coordonnées du Croissant rouge du Kurdistan en Belgique : Koerdische Rode Halve Maan - België - Croissant Rouge du Kurdistan - Belgique IBAN : BE04 0013 2448 9631 https://www.koerdischerodehalvemaan.be/ Info@koerdischerodehalvemaan.be Tel : 0032470946419

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Racismes / Colonialismes

Palestine : Les colons assassinent un Palestinien

Un Palestinien a été abattu par des colons sionistes en Cisjordanie samedi. Un groupe important de colons armés, arrivés de l’avant-poste sioniste illégal d’Havat Yaïr, ont attaqué des Palestiniens à la périphérie de la ville voisine de Qarawat Bani Hassan. Un des résidents palestiniens, Mithkal Abd al-Halim Rayan, 27 ans, a été mortellement touché à la tête. Mithqal était le père de trois jeunes enfants : un garçon de 4 ans, un fils de deux ans et une petite fille. Il a été tué d’une balle dans la tête alors qu’il rentrait du travail, une usine de béton à Salfit. Ces colons ont ciblé à plusieurs reprises le village de Qarawat Bani Hassan, à l’ouest de Salfit, pour l’expansion de leur colonie. Plus tôt dans la journée de samedi, ces colons israéliens avaient déraciné des dizaines d’oliviers palestiniens et détruit un bâtiment agricole dans le cadre de leur prise de contrôle des terres palestiniennes à Qarawat Bani Hassan. La mort de Mithqal porte à 45 le nombre de Palestiniens tués par des tirs israéliens depuis le début de cette année, dont neuf enfants et une femme âgée. Quatre des Palestiniens tués l’ont été par des colons israéliens illégaux. En plus des 45 Palestiniens tués, un prisonnier palestinien, Ahmad Abu Ali, 48 ans, de la ville de Yatta, au sud d’Hébron, dans le sud de la Cisjordanie occupée, est mort dans un centre médical israélien après s’être vu refuser un traitement médical essentiel et n’avoir été transféré au centre médical Soroka qu’à l’approche de la mort. Ahmad n’était plus qu’à deux ans de la fin de sa peine de douze ans de prison.

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Contrôle social / Répression

France : Mobilisation massive pour les retraites et affrontements avec la police

Selon la CGT, 2,5 millions de personnes ont manifesté samedi en France contre la réforme des retraites, dont 500 000 dans la capitale. Avec la quatrième journée d’action contre la réforme des retraites samedi, les syndicats espèrent se faire entendre enfin de l’exécutif, faute de quoi ils se disent prêts à « mettre la France à l’arrêt » le 7 mars. En province aussi, les cortèges ont rassemblé plus de monde que le 7 février. Il y a eu des affrontements à Rennes, Lyon, Nantes et Paris. 10 000 policiers et gendarmes étaient mobilisés, dont 4 500 dans la capitale. A Paris, les heurts ont commencé peu avant 15 h 30 quand un groupe de manifestants a tenté de partir en cortège sauvage en direction de la rue de Charonne. Après l’intervention des forces de l’ordre, les heurts se sont poursuivis sur le boulevard Voltaire, avec des feux de poubelles et de vélos électriques, des conteneurs à verre renversés et une voiture incendiée. Des abribus et des vitrines de banques, de compagnies d’assurances et d’un fast-food ont été pris pour cible. Le cortège de tête a été plusieurs fois chargé par les forces de l’ordre et noyé sous les gaz lacrymogènes. Au total, dix personnes ont été interpellées, selon un bilan donné à 18 h 30 par la police. A Lyon, des heurts ont eu lieu entre le cortège de tête et forces de l’ordre. Une banque Société Générale a été prise pour cible et saccagée sur le cours Emile Zola ce qui a donné lieu à deux interpellations. Des affrontements ont éclaté à l’arrivée du cortège au niveau de l’hôtel de ville. Des incendies ont été déclenchés sur la place place Lazare Goujon. Les CRS ont essuyé des jets de projectiles et de pétards et ont tiré du gaz lacrymogène et mené des charges. Deux personnes ont été interpellées portant le total à quatre ce samedi pour Lyon. A Rennes (photo), les premiers heurts ont eu lieu boulevard Magenta. Les affrontements ont ensuite éclatés devant les Galeries Lafayette alors que les forces de l’ordre faisaient un usage massif de gaz lacrymogène et d’un canon à eau au milieu des manifestants. Les forces de l’ordre ensuite attaqué les manifestants place de la République avec l’usage du canon à eau. Des manifestants se sont rassemblés en soirée place Sainte-Anne où il y a eu de nouveaux heurts. Il y a eu 23 interpellation à Rennes, selon la préfecture. A Nantes, les affrontements ont commencé dès 16 h, cours des 50-Otages, avec des échanges de tirs de lacrymogène et de mortiers d’artifice. Puis les affrontements se sont concentrés en fin de manifestation, peu avant 17 heures, au pied du pont Anne-de-Bretagne. La police a effecxtué de nouveaux tirs de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants, qui ont résisté pendant une heure. Des heurts ont encore eu lieu vers le centre-ville. En soirée, la police avait interpellé huit personnes.

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Racismes / Colonialismes

La Belgique expulse vers la Croatie, pays ciblé pour de nombreux faits de violences à l’égard des personnes migrantes.

Dans le cadre de la procédure Dublin, plusieurs personnes enfermées en centre fermé ont été expulsées vers la Croatie où elles y avaient déjà subi des faits de violences graves. D’autres risquent d’être expulsées dans les jours prochains. 09/02/2023 Depuis plusieurs mois des personnes de nationalité burundaise sont régulièrement arrêtées dans des lieux d’hébergement (centre ouvert, samusocial, centre Arianne, centre Fedasil, domicile, adresse de référence ) ou à l’Office des étrangers. Toutes ces personnes font l’objet d’un “Dublin Croatie”, ce qui signifie que la Croatie est le premier pays de l’Union européenne où elles ont été contraintes de donner leurs empreintes digitales et que par conséquent, la Croatie est considéré comme le pays européen “responsable” de traiter leur demande de protection internationale.De manière générale, ces arrestations font partie d’une stratégie de l’Office des étrangers qui vise à renforcer les expulsions de personnes “dublinées” et à les enfermer de manière systématique en centre fermé. L’un des objectifs visé par cette stratégie est de dissuadé de nouvelles arrivées. Nous avons récemment été en contact avec cinq femmes enfermées au centre fermé de Holsbeek. A ce jour, deux d’entre elles ont été expulsées vers Zagreb. Trois hommes burundais sont également enfermés au centre fermé 127 bis. Des recours en extrême urgence contre l’Office des étrangers ont été introduits pour contester ces expulsions. Iels témoignent : “On est dans le couloir de la mort”. “On ne peut pas se rendre compte de ce que l’on a subi lors de notre passage en Croatie”. “C’est de la torture”. La situation des personnes migrantes en Croatie est largement commentée par Human Rights Watch : l’organisation rapporte que les autorités croates sont rendues responsables à de multiples reprises de refoulement illégaux de personnes ayant tenté de rejoindre la Croatie depuis la Serbie ou la Bosnie-Herzégovine. En outre, de nombreux témoignages font état de violences physiques de la part de la police croate ainsi que d’entrave à l’accès à la procédure d’asile.(HRW, 2023) Un communiqué, daté du 8 décembre 2022 et signé par plusieurs organisations internationales (Amnesty International, Border Violence Monitoring Network, Centre for Peace Studies, Danish Refugee Council, ECRE, Human Rights Watch, Oxfam, International Rescue Committee) déplore la décision du Conseil de l’Europe d’admettre la Croatie dans l’espace Shengen malgré de nombreuses preuves de non-respect des droits humains. “Entre le début du mois d’août et la fin du mois de novembre, un total de 1 395 personnes ont déclaré avoir été repoussées illégalement de Croatie vers la Bosnie-Herzégovine, selon les données recueillies dans le cadre du programme de surveillance de la protection en Bosnie-Herzégovine du Conseil danois pour les réfugiés”. (HRW, 2022) De plus,l’ONG note que les autorités croates n’ont mené aucune enquête concernant les allégations de violences (...)

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