Résistances et solidarités internationales

Résistances et solidarités internationales

Iran : 70e jour de soulèvement, grèves, funérailles et manifestations nocturnes

Dans la soirée du 24 novembre, 70e nuit du soulèvement, les manifestations de nuit se sont poursuivies à Téhéran dans divers quartiers. Pour créer un climat de terreur, les miliciens du Bassidj et les agents en civil ont détruit les voitures des particuliers et tiré sur des maisons dans plusieurs points de Téhéran. Les habitants de certains quartiers comme Moshiriyeh ont résisté à l’assaut des forces répressives et déclenché des accrochages. Sur les autoroutes Kashani et Hakim, de grandes banderoles du pouvoir ont été brûlées et à Pakdasht, la place Sepah a été incendiée. Des jeunes insurgés ont incendié une grande banderole de Khamenei à Ardakan, dans la province de Yazd. Les habitants des villes de Yazd, Kermanchah, Hamedan, Ahwaz, Ispahan, Oroumieh, Zahedan ainsi que Fardis, Golchar et Mehrchahr de Karadj ont allumé des feux et manifesté. Des jeunes de Jakigor, dans le Sistan-Balouchistan, ont bloqué la route en allumant des feux. À Ilam, ils ont attaqué le poste de police de Vazir Abad avec des cocktails Molotov. Les funérailles de manifestants tués se sont transformées en manifestations anti-gouvernementales (photo) au cimetière de Behecht-Zahra de Téhéran, à Khorramabad, à Kamiyaran à Semirom, à Dehgolan à Mahidasht de Kermanchah. Les commerçants dans et hors du bazar ont fait grève dans au moins 22 villes, y compris Qorveh, Divandareh, Saqqez, Kamiyaran, Sanandaj, Marivan, Baneh, Boukan, Piranchahr, Oshnavyeh, Dehgolan, Sardacht, Mahabad, Kermanchah, Sarpol Zahab, Ravansar, Salas-Babajani, Javanroud, Sarableh, Abdanan, Oroumieh, Ziveh de Margavar, Naqhadeh, Machad et Semirom. Les employés de l’entreprise Crouse de Téhéran et ceux de l’entreprise de construction automobile de Qazvine se sont mis en grève. Jeudi matin, les familles des personnes arrêtées pendant le soulèvement se sont rassemblées devant la prison d’Evine à Téhéran pour demander des informations sur leurs enfants et de leurs proches.

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Contrôle social / Répression

Iran : Vague de grèves au 62e jour du soulèvement

Dans la nuit de mercredi 16 novembre, 62e nuit du soulèvement, Téhéran et de nombreuses villes ont été le théâtre de manifestations nocturnes. À Izeh, les agents en civil ont mitraillé les gens, faisant un grand nombre de morts et de blessés. A Arak, les jeunes ont mis le feu au siège de la police des mœurs avec des cocktails Molotov. La jeunesse d’Abdanan a brûlé une statue de la milice du Bassidj. A Izeh, les gens ont mis le feu à un séminaire de mollahs. À Junqan, des jeunes ont attaqué une base de la milice du Bassidj. A Sari, des agents en civil ont tiré sur la foule. A Tabriz dans le quartier Shahnaz, les agents ont tiré sur les manifestants. À Kamiyaran, les pasdarans ont tué à bout portant un homme, Burhan Karam. Des manifestations nocturnes ont agité Gohardasht et Ferdis de Karadj, Racht, Babol, Behchahr, Saqqez, Boukan, Chahrekord, Hafshejan, Doroud, Bijar, Abdanan, Khonj, Larestan, Bandar-Abbas, Sar-Bandar de Mahshahr et Abadeh. À Shahryar, Ilam et Mehran, les manifestations ont conduit à des affrontements avec les forces répressives. À Saveh, les manifestants ont incendié un bus d’agents de la répression. Les manifestations nocturnes de Kermanchah ont conduit à de violents affrontements avec les agents. À Mahabad et à Oroumieh, les agents ont tiré sur la foule. À Machad, les gens se sont battus avec les forces de sécurité. ,À Sabzevar, les manifestants ont incendié une moto de miliciens du Bassidj et une grande banderole du pouvoir. À Lakan de Racht, les gens ont arraché des panneaux et bloqué la route. Des manifestations nocturnes avec des affrontements ont eu lieu à Hamedan, à Foulad-Shah, à Kerman, à Larestan, et à Semirom a connu de vastes affrontements avec les forces répressives. Dans la nuit de mercredi, les pasdarans ont annoncé que deux miliciens du Bassidj avaient été tués et sept policiers et un milicien du Bassidj ont été blessés. Dans la matinée du mercredi les bazars de Téhéran, les commerçants étaient toujours en grève au Grand Bazar, au bazar Sepahsalar, aux bazars de la verrerie, du fer, des fournitures de bureau et au bazar Chouch. En province les bazars qui pour la plupart étaient hier en grève, ont poursuivi le mouvement aujourd’hui malgré les menaces du régime. Cela s’est passé dans 45 villes notamment à Racht, Anzali, Lahidjan, Some’eh Sara, Sari, Gorgan, Babol, Tabriz, Machad, Arak, Qazvine, Ispahan, Zarinechahr, Najafabad, Fouladchahr, Falavarjan, Abdanan, Chahinchahr, Kermanchah, Sanandaj, Mahabad, Marivan, Boukan, Baneh, Saqqez, Oshnaviyeh, Javanroud, Qorveh, Ravansar, Kamiyaran, Bijar, Yassoudj, Divandareh, Miandoab, Khorramabad, Boroudjerd, Yazd, Kazeroun, Marvdasht, Eghlid, Behbahan, Ahwaz, Bandar-Abbas, Guenaveh, Boroujen, Kerman, Rassak, Iranshahr, Ispahan, Chiraz et Sari. La grève des sidérurgistes d’Ispahan est entrée dans son deuxième jour. À Téhéran, les gens ont manifesté dans divers points de la ville. Ils ont affronté les agents répressifs qui ont ouvert le feu et fait des blessés. (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

[Rencontre] Ukraine - Iran - Italie : résistance féministe internationale !

Dans la foulée de la manifestation nationale contre les violences faites aux femmes et dans la perspective d’une grève des femmes le 8 mars prochain en Belgique et à l’international, Féministes Anticapitalistes [1] vous invite à discuter des liens entre violences d’Etat, patriarcat et luttes féministes anticapitalistes avec la participation de féministes ukrainienne, iranienne et italienne. Si les violences faites aux femmes sont fréquemment réduites à leur manifestation dans le cadre privé (du couple ou de la famille), plus rares sont les mentions des violences engendrées par les Etats eux-mêmes envers les femmes. Pourtant, un rapide coup d’œil à l’actualité internationale brûlante rend compte de ces violences : en Ukraine où les violences envers les femmes font partie intégrante des stratégies de guerre de la Russie ; en Iran où la République islamique s’est fondée sur la ségrégation sexuelle et l’oppression systématique des femmes depuis 43 ans ; en Italie, où l’accession récente de Giorgia Meloni (Fratelli d’Italia) au poste de première ministre, est une avancée de plus pour le néofascisme en Europe et laisse craindre le pire pour les femmes italiennes. Mais, partout, la violence d’Etat rencontre des résistances et l’opposition de mouvements d’émancipation dans lesquels les féministes jouent un rôle clé ! Comment s’organise cette résistance ? Que signifie concrètement une solidarité féministe internationale ? Nous en discuterons avec vous et nos invitées : Aliona Liasheva, co-éditrice du journal « Commons », militante à Mouvement Social Ukraine Fariba Amirkhizi, militante à collectif 8 march women of Iran-Afghanistan et Zan, zendegi, azadi. Chiara Filoni, militante à Collecti.e.f 8 maars BXL, du CADTM, et de la campagne Don’t Pay Alexia, militante à Féministes anticapitalistes (Féminisme Yeah !) Les interventions seront en anglais avec une interprétation en français Une soirée organisée par Féministes anticapitalistes, en collaboration avec la Formation Léon Lesoil et la Gauche anticapitaliste

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Féminismes / Antipatriarcat

Déclaration de « Women Defend Rojava » (campagne féministe de soutien au Rojava)

✊Le rassemblement du dimanche 20 novembre a réuni plus de 100 personnes. La représentante du mouvement des femmes kurdes en Belgique y a lu la déclaration de "Women Defend Rojava" (campagne féministe de soutien au Rojava) que vous trouvez ci-dessous. 💥Les attaques sur le Rojava continuent ! Restez attentif-ve-s aux futurs appels à action ! Ne laissons pas ces attaques sans réponse ! "Descendez dans les rues ! Défendez la révolution des femmes au Rojava ! Dans la nuit de samedi à dimanche, l’État turc a attaqué de nombreuses cibles au Rojava (Kurdistan de l’Ouest/Nord de la Syrie) et au Başûr (Kurdistan du Sud/Nord de l’Irak). Les attaques, menées depuis les airs, sont dirigées au Rojava contre toute la bande frontalière du nord de la Syrie, notamment Kobanê, Dêrîk, Şehba, Girê Spî et Dirbesiyê. Dans le sud du Kurdistan, des bombardements sont signalés à Qendîl ainsi qu’à Şengal. Après l’attentat d’Istanbul, que le régime turc a désespérément essayé de mettre sur le dos du PKK et des YPG avec une très mauvaise mise en scène, la question était surtout de savoir, ces derniers jours, quand et avec quelle intensité ces attaques auraient lieu. Après samedi soir, nous pouvons dire : Les attaques sont considérables ! Elles ont pour but de détruire la révolution au Kurdistan. Elles ont pour but de mettre fin à la lutte pour la liberté et l’autodétermination. Elles ont pour but de faire avancer et de mettre en œuvre la destruction de l’identité kurde, de la culture kurde et de sa terre. Ces attaques sont une attaque contre toutes les personnes qui sont aux côtés du mouvement de liberté kurde. Elles sont une attaque contre la révolution des femmes, contre la vie en harmonie avec la nature, contre l’autodétermination sociale et l’autodéfense. Elles sont une attaque contre le vivre ensemble loin de l’État, du pouvoir et de la violence. Ces attaques sont une attaque contre l’émancipation sociale, les acquis féministes et la solidarité internationale. Lorsque le Kurdistan est attaqué, l’objectif est d’étouffer la lueur d’espoir de la révolution au Rojava. La lueur d’espoir qui a montré aux gens du monde entier qu’une autre façon de vivre ensemble est possible et qu’il vaut la peine de se battre – ensemble et de manière internationaliste. Les attaques ont lieu à un moment où le slogan “Jin, Jiyan, Azadî (Femmes, Vie, Liberté)” brille à nouveau dans le monde entier avec les protestations actuelles en Iran et au Kurdistan oriental. Il est de notre devoir et de notre responsabilité de défendre les idées sur lesquelles se fonde “Jin, Jiyan, Azadî”. Aujourd’hui plus que jamais. Car nous savons que ce n’est pas seulement l’État turc qui mène ces attaques. Elles sont menées au nom de l’OTAN. Elles sont menées avec des armes européennes. Elles sont menées avec le soutien diplomatique de l’État. C’est pourquoi nous appelons toutes les personnes à descendre dans la rue pour exprimer leur solidarité avec le mouvement de libération kurde....

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Écologie

L’Actu des Oublié.es • S III > EP 5 • Le stade final de l’impérialisme

Tous les deux lundis, l’Actu des Oublié.es surfe sur la déferlante des luttes dans les monde. Cette semaine, la première partie d’un double épisode consacré aux luttes contre l’industrie extractive sur le continent. Le stade final de l’impérialisme Première partie : L’empire contre attaque Si le player ne fonctionne pas, cliquez ici ! La COP 27 a été un nouveau révélateur de l’absence totale de volonté politique de prendre les décisions qui s’imposent en matière de réchauffement climatique. Tout en haut de la liste de ce qu’il faudrait faire tomber sans délai, l’industrie des énergies fossiles a pourtant le vent en poupe et l’impunité bravache, particulièrement sur le continent africain. Kwame Nkrumah nous avait pourtant prévenu dès 1973 : « Le néo-colonialisme aujourd’hui représente l’impérialisme à son stade final, peut-être le plus dangereux ». En deux épisodes, l’Actu des Oublié.es surfe sur les scandales ambulants - Bolloré, Perenco et Pannier Runacher n’en étant pas des moindres - pour revenir sur les résistances qui en Afrique s’opposent aux multinationales toutes puissantes et à leurs projets écocidaires. Le premier s’attache à présenter comment le système Françafrique permet d’établir une prédation des entreprises françaises sur les ressources du continent, au détriment de ses écosystèmes politiques, sociaux et naturels. Avec Amzat Boukari Yabara, co-directeur de l’ouvrage collectif : « Un empire qui ne veut pas mourir. Une histoire de la françafrique. » MEDIAS Exactions des multinationales françaises en Afrique : Survie, Les Amis de la Terre, Sherpa, Multinationales.org. Disclose et son dossier Perenco Files. Mediapart, Lundi Matin MUSIQUE 1’35 MC Yallah – M’pambana (Ouganda) 10’21 Brisky James – N’Dambo (Zambie) 19’04 MPR (Mouvement Populaire pour la Révolution) – Congo 25’35 Ciana – Ozeille N’Chiengo (Cameroun) VISUEL Wikimedia Commons. Crocodylus niloticus dans le parc national des Murchison Falls menacé par le projet pétrolier de Total. Ouganda. Auteur : Kenneth Tumwine Tous les épisodes de l’Actu des Oublié.es en écoute ici !!

Féminismes / Antipatriarcat

Marche aux flambeaux contre le féminicide

Pour la journée de lutte contre les violences faites aux femmes, le mouvement des femmes du Kurdistan vous invitent à venir marcher avec elles pour commémorer toutes celles dont le système patriarcal a pris la vie aux quatre coins du monde. Nous descendrons toutes ensemble les marches du Mont des Arts à 16h30, une chandelle et le portrait d’une femme tombée martyr à la main. Alors qu’être réunies nous réchauffera le cœur, il y aura aussi du thé et du café pour nous réchauffer le corps ! Pour la journée de lutte contre les violences faites aux femmes, le mouvement des femmes du Kurdistan vous invitent à venir marcher avec elles pour commémorer toutes celles dont le système patriarcal a pris la vie aux quatre coins du monde. Nous descendrons toutes ensemble les marches du Mont des Arts à 16h30, une chandelle et le portrait d’une femme tombée martyr à la main. Une fois arrivées à la place de la gare centrale, chacune des organisations de femmes invitées aura l’occasion de prendre la parole et/ou de réaliser une performance commémorative. Alors qu’être réunies nous réchauffera le cœur, il y aura aussi du thé et du café pour nous réchauffer le corps ! Les organisations qui seront présentes sont le Mouvement des femmes du Kurdistan, Nous, les femmes du quartier et Solidaridad sin Fronteras. Nous avons plus d’une centaine de portraits de femmes, aidez-nous à visibiliser leur féminicides : parlez-en à votre entourage, et marchons, chantons, crions ensemble pour celles qui ne le peuvent plus. / !\ Les hommes ne participeront pas à la marche, mais pourront la suivre par derrière, pour rentrer en solidarité avec les femmes.

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Extrême-droite / Antifascisme

GLB contre la Palestine : Décryptage d’une stratégie médiatique

Depuis la tenue d’une manifestation à Bruxelles pour la libération de la Palestine le samedi 29 octobre 2022, George-Louis-Bouchez (GLB) fait feu de tout bois contre cette manifestation en l’accusant d’antisémitisme et d’avoir été organisée par le Hamas. Il reprend ici les accusations de Idit Rosenzweig-Abu, l’ambassadrice d’Israël en Belgique, qui déclarait le jour même : “Dégoûtée par la marche de la haine autorisée aujourd’hui à Bruxelles. Affiches de terroristes meurtriers, appels à l’anéantissement d’Israël, appels contre l’Autorité palestinienne. » “Israël ne doit pas exister, les tueurs d’enfants israéliens sont des héros […]. » [1] Celle-ci avait d’ailleurs tenté de faire interdire la manifestation (sans succès) la semaine précédente comme elle le déclarait sur Radio Judaica [2] sous prétexte qu’elle allait donner lieu à des attaques antisémites et créait un climat de haine envers la communauté juive. De l’aveu même du bourgmestre d’Ixelles (commune où se tenait la manifestation) il n’y avait pas de raison d’interdire la manifestation et, au vu des images récoltées par les autorités, la manifestation n’a pas dérapé et il n’y a donc pas de raison jusqu’ici d’entamer des poursuites [3]. Pourquoi GLB fait il preuve d’un tel acharnement contre cette manifestation ? Il y a la mise en place d’une stratégie politique depuis qu’il a pris le contrôle du MR : celle de se lancer dans une droitisation extrême de son parti. Cette droitisation passe souvent par des prises de position opposées à la gauche, au sens large. Dans ce cas-ci, cette obsession est surtout une tentative d’allumer un contre-feu médiatique pour faire oublier l’énième scandale qui vient d’éclabousser son parti : une conférence tenue dans les locaux de son parti par la branche internationale du MR, le MRI, qui a relativisé les crimes du régime fasciste de Mussolini. Un ancien député du parti ayant déclaré : « Mussolini a fait des conneries, s’allier avec Hitler, adopter sur instance de Hitler des lois à propos de la communauté juive et la guerre en Éthiopie, qui a été particulièrement meurtrière et catastrophique […] mais par ailleurs, il faut aussi savoir que Mussolini a redonné de la fierté à l’Italie, qui était dans une situation économique catastrophique ». « Il y a effectivement toutes les erreurs et les drames qu’il a effectués, mais les Italiens conservent encore pour certains tout un souvenir qui n’est pas si négatif. » [4] ». Face à ces déclarations, une partie de la gauche et du monde associatif a durement critiqué le MR. Il s’agit ici donc pour GLB, d’agir en bon politicien et de tenter d’attaquer la gauche alors que les gens qu’il vise n’ont aucunement participé à cette manifestation (notons l’absence de la gauche institutionnelle lors de la marche du 29 octobre) et de relayer les mensonges de l’ambassadrice d’Israël ainsi que de diverses personnalités d’extrême-droite comme le président du VB* ou Théo Francken. A côté de ce martelage de fake news sur...

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Guerre / Antimilitarisme

France : Le gouvernement va acheter des millions de grenades lacrymogènes

Le 10 novembre, le Ministère français de l’Intérieur a lancé le plus gros appel d’offre jamais passé de munitions pour réprimer la population. Il prévoit 38 millions d’euros de budget pour acquérir entre 4,5 et 13,4 millions de grenades pour les quatre années à venir. L’appel d’offre comprend des grenades lacrymogènes de deux types : celles de 56 millimètres et 40 millimètres, qui jonchent le sol après les manifestations, et qui peuvent être tirées jusqu’à 200 mètres. Quantité maximum prévue ? 9,44 millions d’unités. L’autre lot est celui des grenades explosives. Les GM2L – Grenade Modulaire à Double effet Lacrymogène –, qui contiennent du C4, un explosif militaire. Ces grenades ont déjà arraché deux mains en deux ans. La France est sans doute le pays occidental qui utilise le plus massivement le gaz lacrymogène contre sa population. Plus de 10.000 grenades tirées rien qu’à Paris le 1er décembre 2018 contre les Gilets Jaunes. 13.000 grenades lacrymogènes ont été tirées en une semaine, au printemps 2018, sur la ZAD. Des milliers de grenades ont été tirées à Nantes, Toulouse, Rennes ou Montpellier lors de fortes mobilisations. À Sainte-Soline dernièrement : 2000 grenades pour 7000 manifestant-es qui s’approchaient d’un chantier. Sans parler des munitions utilisées presque chaque semaine dans les quartiers populaires. Le gaz lacrymogène est loin d’être un produit anodin. Selon une étude, les molécules du composant chimique de ce gaz se métabolisent une fois absorbées par le corps humain en deux molécules de cyanure, très toxique. Cette absorption se fait notamment par voie respiratoire, mais aussi par voie cutanée. Aucune étude officielle n’est produite sur le sujet.

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Écologie

[Expo ZAD & Rencontre] Ce soir : La lutte de la forêt de Hambach au DK avec des camarades allemands !

Rencontre - Discussion : "Tous les villages restent !" Focus sur des luttes de territoires en Allemagne : Hambacher Forst et Lützerath Lebt En présence de camarades venus d’Allemagne ZAD nulle part, ZAD partout, ZAD toujours !! AUJOURD’HUI : : VENDREDI 18 NOV 19h @ DK (St Gilles) Welcome à : "Tous les villages restent !" Focus sur des luttes de territoires en Allemagne : Hambacher Forst et Lützerath Lebt À l’occasion du 3e anniversaire du lancement de l’occupation de la ZAD d’Arlon, les Acteurs.ice.s des temps présents* vous invite à une expo et participer à la 4e rencontre d’un cycle de 5 rencontres sur les ZAD. Pour revenir sur les zones à défendre et autres luttes de territoires comme manière pour vivre, habiter nos paysages et les défendre en solidarité avec le vivant, contre le vieux monde...et ses complices. En ville comme en milieu rural, tout ça bien sûr en lien avec l’actualité que nous traversons...et qui nous traverse, ce qui nous arrive ici et ailleurs. Accueil et bar ouvert : 18h45-19h30 Présentation des luttes : 19h30 - 20h30 Discussions et perspectives de luttes : 20h30 - ... Adresse : au Dk - 70b rue de Danemark, 1060 Bruxelles. Elles et ils viendront parler de leur(s) lutte(s) contre la déforestation et la destruction des villages au profit de l’industrie du charbon. Luttes gagnées et /ou en cours (et, pour celles en cours : besoin de renforts urgent). Elles et ils viennent d’une forêt occupée depuis 2002 ainsi que d’une ferme occupée, menacée d’être rasée dans les semaines prochaines pour faire place aux pelleteuses de la multinationale RWE. Elles et ils tiennent bon, malgré leur situation difficile, et viennent témoigner et discuter chez nous. Venez nombreuses. Occasion aussi de voir ou de revoir une très belle exposition ayant comme sujet les Zones à Défendre. Sera également disponible la brochure « ZAD d’Arlon – Écrits solidaires » compilée par les Actrices et les Acteurs des Temps Présents, à prix libre bien entendu.

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Écologie

[ZAP GAMES JOUR 6 - Politique et Art : 1000 - Pub : 0 !]

Mais que faire de tous ces espaces libérés pendant la nuit ? Les équipes ont la réponse : des luttes et de l’art ! Contre les traités énergétiques dégueulasses, pour une Palestine Libre et pour plus d’Art, les équipes de cette nuit sont bluffantes ! Quel plaisir également de retrouver des habitué.e.s des Zap Games ! Pas moins de 7 actions à vous partager ajd ! Oh yeah !🔥 ✊😈🔥 ➡️ Iels nous avaient bluffés lors du 1er Round, le Slow Gang est de retour avec ses magnifiques affiches : De l’art, pas de la Pub ! Le quartier Meiser-Dailly se réveille un peu plus beau ce matin🤩 ➡️ People against TCE s’attaquent au MR et à la N-VA... avec la complicité de JC Decaux !La NVA et le MR bloquent la sortie de la Belgique du Traité sur la Charte de l’Énergie – le traité le plus scandaleux du siècle, qui protège les multinationales de l’énergie contre toute tentative de sortie des énergies fossiles ! #StopECT #ExitECT Même JCDecaux est d’accord ➡️ L’équipe Cani Erranti s’est attaquée aux panneaux pour les remplacer par de jolis mots et de belles image ! Merci à elle ! ➡️ Des militant.e.s pour une Palestine Libre se sont attaqué.e.s aux panneaux aux alentours de l’ULB ! Bravo à elleux et #FreePalestine ! ➡️ Les Bichettes Sauvageonnes, équipe star du ROUND II sont de retour ! See you soon ;-) ➡️ Les Topinambourgeois continuent de nous impressioner par leurs talents dans les rues de Bruxelles ! Hell yeah ! ➡️ Et bien sur, les Perroquets Fringants sont toujours là ! C’est sur, le métro de Beaulieu leur appartient !

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Écologie

Des activistes placardent le siège de la N-VA et le cabinet de Hadja Lahbib

Les militants exigent que la Belgique quitte le Traité sur la charte de l’énergie le plus rapidement possible. Des personnes rassemblées sous la bannière « People Against ECT » ont ciblé lundi matin le siège de la N-VA et les bureaux de la ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib (MR), à Bruxelles, « pour dénoncer leurs positions en faveur du Traité sur la charte de l’énergie (TCE) ». Vers 7h30, ils sont allés coller des affiches sur les façades et fenêtres, accusant le ministre-président flamand Jan Jambon d’agir « contre le climat » et la ministre fédérale libérale de « parler à la COP27 » tout en soutenant la modernisation d’un traité « climaticide ». Plusieurs pays européens ont récemment laissé entendre vouloir se retirer du TCE, qui permet aux géants énergétiques d’attaquer les Etats quand ceux-ci mettent en danger leurs profits. Le dernier en date est l’Allemagne, qui a confirmé en fin de semaine dernière son intention de se retirer du traité. Le traité, pensé pour protéger et sécuriser les investissements dans le domaine de l’énergie, a été utilisé ces dernières années par des industries du fossile cherchant des dédommagements auprès des Etats limitant leurs activités pour favoriser la transition énergétique. Face aux critiques et à l’évolution de la société (le traité date des années 1990), un travail de réforme, ou de « modernisation » du texte a été entamé. Cette réforme sera votée le 22 novembre à une Conférence annuelle des parties au Traité. Les activistes armés lundi d’affiches plaident pour une sortie de la Belgique du TCE, plutôt qu’une approbation de sa version modernisée.

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Racismes / Colonialismes

Le CADTM Afrique exige des réparations, la fin des conditionnalités et l’annulation des dettes illégitimes du continent

Au regard de l’enlisement des États d’Afrique dans le piège de l’endettement malgré l’énorme potentialité et la diversité de leurs richesses, la fuite de leurs capitaux à travers la fraude et l’évasion fiscales, la perte d’importantes sommes d’argent qu’ils subissent à travers le libre-échange et l’échec avéré des fausses solutions à la crise de la dette africaine, le CADTM reste intransigeant pour exiger l’annulation pure et simple de la dette africaine, publique extérieure illégitime. Ainsi, rappelant que de nombreuses dettes sont illégitimes ou odieuses et ont déjà été remboursées à de multiples reprises, le CADTM considère, aux côtés de mouvements sociaux de plus en plus nombreux, qu’il faut se battre pour la mise en œuvre d’un vaste programme anticapitaliste qui inclut une série de mesures fondamentales : Annuler les dettes et s’opposer aux conditionnalités des créanciers Il faut passer d’une logique d’allègement à une logique d’annulation des dettes (ainsi qu’à l’abandon des conditionnalités macro-économiques qui les accompagnent), qu’elles soient publiques ou privées, en commençant par les paiements qui ont déjà été suspendus ; Il faut utiliser tous les leviers pour obliger le secteur privé à prendre sa part dans les opérations de restructuration, incluant la piste législative ; Selon les calculs de l’ONG Jubilee Debt Campaign, l’annulation des dettes dues au FMI et à la Banque mondiale par les pays éligibles à l’Initiative ISSD dans la période allant d’octobre 2020 à décembre 2021 pourrait être financée très facilement par les bénéfices provenant de la seule vente de 6,7 % de l’or détenu par le FMI. Cela rapporterait jusqu’à 8,2 milliards de dollars US aux pays éligibles à l’ISSD. Si cela était fait immédiatement, le FMI disposerait encore de 164,5 milliards de dollars US de réserves. Procéder à un audit de la dette publique avec participation citoyenne Il faut mettre en place un audit de la dette de tous les pays débiteurs, piloté par les Organisations de la société civile d’en bas du pays créancier et des pays débiteurs. Cela permettrait alors de révéler les irrégularités et l’illégitimité de certaines dettes dont les créanciers continuent à percevoir le remboursement aujourd’hui ; Pour ce faire, il faut mettre à disposition des populations des pays africains à travers leurs associations/organisations autonomes, l’ensemble des documents, y compris ceux classés « secret défense », pouvant permettre de faire la lumière sur l’origine des dettes réclamées par les différentes catégories de créanciers. Poser des actes unilatéraux pour assurer une protection effective des droits humains Le droit international donne aux États la possibilité de poser des actes unilatéraux afin de libérer des ressources financières susceptibles de protéger leur population et d’assurer la satisfaction des droits humains fondamentaux. Face au fardeau la dette, les États peuvent suspendre immédiatement son remboursement pour...

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Résistances et solidarités internationales

Iran : 58e jour de manifestations insurrectionnelles

Dans la nuit de vendredi 11, 57e nuit du soulèvement, plusieurs quartiers de Téhéran et d’autres villes ont été le théâtre de manifestations nocturnes, d’incendies, de barrages routiers et d’affrontements avec les forces de répression. Les habitants d’Ispahan, Sanandaj, Bouchehr, Khorramabad, Sardasht, Mahabad et Boukan ont également organisé des manifestations nocturnes. Au Chaharbagh d’Ispahan, des affrontements ont éclaté avec les agents de la répression. À Bouchehr, les jeunes se sont heurtés aux agents. À Sardacht, les manifestants ont mis le feu à une voiture des forces de sécurité et à une base de la milice du Bassidj. De jeunes insurgés ont mis le feu à une base de la milice du Bassidj à Kazeroun avec des explosifs artisanaux. À Chabahar, l’autoroute de transit de Sarbaz a été bloquée par des feux. La cérémonie funéraire de Sepehr Biranvand s’est déroulée au village de Dehsefid avec une grande foule venue de Khorramabad qui scandait « à bas Khamenei ». Les forces de répression ont tiré des gaz lacrymogènes et ouvert le feu sur la foule. Des jeunes ont attaqué une base de la milice du Bassidj à Bivaran. Samedi 12 novembre, les étudiants de la faculté de droit de l’Université Melli ont manifesté, tout comme ceux de la faculté de gestion et d’économie de l’université Charif, des facultés d’électricité et de pétrochimie, d’informatique et de sciences économiques de base de l’université Razi de Kermanchah, de l’université Kharazmi de Karadj, de la faculté de médecine d’Hormozgan et de nombreuses autres universités. À Ardebil, dans le nord-ouest, de jeunes insurgés ont mis le feu à un grand poster de Qassem Soleimani. À Astara, dans le nord-ouest, de jeunes rebelles ont mis le feu à un portrait de Khamenei avec un cocktail Molotov. À Babolsar, dans le nord, des jeunes ont attaqué la base de la milice du Bassidj avec des cocktails Molotov. À Saqqez, dans l’ouest, les commerçants se sont mis en grève générale. Des familles de manifestants arrêtés se sont rassemblées devant la prison d’Evine à Téhéran pour protester contre l’arrestation de leurs proches et demander où ils se trouvent. À Ilam, dans l’ouest, des jeunes ont mis le feu à la permanence d’un député du régime. À Sardasht, dans l’ouest, des habitants ont attaqué une base de la milice du Bassidj et y ont mis le feu ainsi qu’à un véhicule appartenant aux forces de répression.

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