Résistances et solidarités internationales

Iran : 70e jour de soulèvement, grèves, funérailles et manifestations nocturnes
Dans la soirée du 24 novembre, 70e nuit du soulèvement, les manifestations de nuit se sont poursuivies à Téhéran dans divers quartiers. Pour créer un climat de terreur, les miliciens du Bassidj et les agents en civil ont détruit les voitures des particuliers et tiré sur des maisons dans plusieurs points de Téhéran. Les habitants de certains quartiers comme Moshiriyeh ont résisté à l’assaut des forces répressives et déclenché des accrochages. Sur les autoroutes Kashani et Hakim, de grandes banderoles du pouvoir ont été brûlées et à Pakdasht, la place Sepah a été incendiée. Des jeunes insurgés ont incendié une grande banderole de Khamenei à Ardakan, dans la province de Yazd. Les habitants des villes de Yazd, Kermanchah, Hamedan, Ahwaz, Ispahan, Oroumieh, Zahedan ainsi que Fardis, Golchar et Mehrchahr de Karadj ont allumé des feux et manifesté. Des jeunes de Jakigor, dans le Sistan-Balouchistan, ont bloqué la route en allumant des feux. À Ilam, ils ont attaqué le poste de police de Vazir Abad avec des cocktails Molotov. Les funérailles de manifestants tués se sont transformées en manifestations anti-gouvernementales (photo) au cimetière de Behecht-Zahra de Téhéran, à Khorramabad, à Kamiyaran à Semirom, à Dehgolan à Mahidasht de Kermanchah. Les commerçants dans et hors du bazar ont fait grève dans au moins 22 villes, y compris Qorveh, Divandareh, Saqqez, Kamiyaran, Sanandaj, Marivan, Baneh, Boukan, Piranchahr, Oshnavyeh, Dehgolan, Sardacht, Mahabad, Kermanchah, Sarpol Zahab, Ravansar, Salas-Babajani, Javanroud, Sarableh, Abdanan, Oroumieh, Ziveh de Margavar, Naqhadeh, Machad et Semirom. Les employés de l’entreprise Crouse de Téhéran et ceux de l’entreprise de construction automobile de Qazvine se sont mis en grève. Jeudi matin, les familles des personnes arrêtées pendant le soulèvement se sont rassemblées devant la prison d’Evine à Téhéran pour demander des informations sur leurs enfants et de leurs proches.

Palestine : Un jeune palestinien tué, cinq autres blessés
Un Palestinien de 16 ans a été abattu par les forces d’occupation lors d’affrontements dans la ville de Naplouse, en Cisjordanie, tard dans la nuit de mardi à mercredi. Plus tôt dans la soirée, cinq Palestiniens ont été blessés et des dizaines d’autres asphyxiés, mardi soir, lors d’affrontements avec l’armée israélienne dans la ville de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie. Ces tirs ont eu lieu alors que les manifestants palestiniens s’opposaient à un nouveau raid de l’armée d’occupation dans la ville de Naplouse. D’importantes forces militaires israéliennes avaient pris d’assaut plusieurs quartiers de la ville de Naplouse, accompagnées d’un bulldozer militaire. Depuis plusieurs mois, l’armée israélienne continue de mener des opérations dans le nord de la Cisjordanie, particulièrement, dans les villes de Naplouse et de Jénine, sous prétexte de poursuivre les personnes recherchées.

Soudan : Manifestation pour l’anniversaire de la répression du mouvement anti-putsch
Des milliers de Soudanais manifestaient jeudi pour l’anniversaire de la journée de répression la plus sanglante contre les partisans de la démocratie qui dénoncent le putsch du général Abdel Fattah al-Burhane. « Les militaires à la caserne », a crié la foule, comme à chaque défilé, poursuivant la mobilisation en cours depuis le coup d’Etat du 25 octobre 2021, malgré une répression qui a fait depuis 119 morts et des milliers de blessés. D’autres slogans s’en prenaient aux Forces pour la liberté et le changement (FLC), le bloc politique civil historique, qui ont partagé le pouvoir avec l’armée après la chute du dictateur Omar el-Béchir en 2019 jusqu’à ce que leurs représentants soient brutalement limogés le jour du putsch. « À quel prix les FLC ont-elles vendu notre sang ? », scandaient des manifestants dont le mot d’ordre est depuis avant même le coup d’Etat « Ni compromis, ni négociation » avec les militaires.

Iran : Vague de grèves au 62e jour du soulèvement
Dans la nuit de mercredi 16 novembre, 62e nuit du soulèvement, Téhéran et de nombreuses villes ont été le théâtre de manifestations nocturnes. À Izeh, les agents en civil ont mitraillé les gens, faisant un grand nombre de morts et de blessés. A Arak, les jeunes ont mis le feu au siège de la police des mœurs avec des cocktails Molotov. La jeunesse d’Abdanan a brûlé une statue de la milice du Bassidj. A Izeh, les gens ont mis le feu à un séminaire de mollahs. À Junqan, des jeunes ont attaqué une base de la milice du Bassidj. A Sari, des agents en civil ont tiré sur la foule. A Tabriz dans le quartier Shahnaz, les agents ont tiré sur les manifestants. À Kamiyaran, les pasdarans ont tué à bout portant un homme, Burhan Karam. Des manifestations nocturnes ont agité Gohardasht et Ferdis de Karadj, Racht, Babol, Behchahr, Saqqez, Boukan, Chahrekord, Hafshejan, Doroud, Bijar, Abdanan, Khonj, Larestan, Bandar-Abbas, Sar-Bandar de Mahshahr et Abadeh. À Shahryar, Ilam et Mehran, les manifestations ont conduit à des affrontements avec les forces répressives. À Saveh, les manifestants ont incendié un bus d’agents de la répression. Les manifestations nocturnes de Kermanchah ont conduit à de violents affrontements avec les agents. À Mahabad et à Oroumieh, les agents ont tiré sur la foule. À Machad, les gens se sont battus avec les forces de sécurité. ,À Sabzevar, les manifestants ont incendié une moto de miliciens du Bassidj et une grande banderole du pouvoir. À Lakan de Racht, les gens ont arraché des panneaux et bloqué la route. Des manifestations nocturnes avec des affrontements ont eu lieu à Hamedan, à Foulad-Shah, à Kerman, à Larestan, et à Semirom a connu de vastes affrontements avec les forces répressives. Dans la nuit de mercredi, les pasdarans ont annoncé que deux miliciens du Bassidj avaient été tués et sept policiers et un milicien du Bassidj ont été blessés. Dans la matinée du mercredi les bazars de Téhéran, les commerçants étaient toujours en grève au Grand Bazar, au bazar Sepahsalar, aux bazars de la verrerie, du fer, des fournitures de bureau et au bazar Chouch. En province les bazars qui pour la plupart étaient hier en grève, ont poursuivi le mouvement aujourd’hui malgré les menaces du régime. Cela s’est passé dans 45 villes notamment à Racht, Anzali, Lahidjan, Some’eh Sara, Sari, Gorgan, Babol, Tabriz, Machad, Arak, Qazvine, Ispahan, Zarinechahr, Najafabad, Fouladchahr, Falavarjan, Abdanan, Chahinchahr, Kermanchah, Sanandaj, Mahabad, Marivan, Boukan, Baneh, Saqqez, Oshnaviyeh, Javanroud, Qorveh, Ravansar, Kamiyaran, Bijar, Yassoudj, Divandareh, Miandoab, Khorramabad, Boroudjerd, Yazd, Kazeroun, Marvdasht, Eghlid, Behbahan, Ahwaz, Bandar-Abbas, Guenaveh, Boroujen, Kerman, Rassak, Iranshahr, Ispahan, Chiraz et Sari. La grève des sidérurgistes d’Ispahan est entrée dans son deuxième jour. À Téhéran, les gens ont manifesté dans divers points de la ville. Ils ont affronté les agents répressifs qui ont ouvert le feu et fait des blessés. (...)

Grèce : Affrontements à Thessalonique pour les commémoration du 17 novembre 1973
Des milliers de personnes ont manifesté jeudi 17 novembre à Athènes lors de la commémoration annuelle de la révolte estudiantine de 1973 contre la junte militaire soutenue par les États-Unis. Quelque 5700 policiers avaient été mobilisés à Athènes, ainsi que des drones, un canon à eau et un hélicoptère. Le trafic a été interdit dans une grande partie du centre-ville, et des stations de métro fermées pour des raisons de sécurité. De nombreux policiers ont également été déployés dès la matinée dans le quartier d’Exarcheia pour protéger des sites de projets de rénovation comprenant une nouvelle station de métro controversée. Il y a eu bien des heurts à Athènes mais c’est surtout à Thessalonique que des affrontements ont opposé policiers anti-émeutes qui ont usé de gaz et de grenade et manifestants qui ont lancé des cocktails Molotov. Cinq personnes ont été arrêtées, 85 détenues et deux policiers ont été légèrement blessés. L’école polytechnique de l’université Aristote de la ville a subi quelques dégâts au cours de la même marche.

Tunisie : Répression d’une manifestation de proches de migrants disparus en mer
Le 21 septembre dernier, le contact a été perdu avec une embarcation transportant des migrants clandestins à travers la Méditerranée, avec à son bord 18 personnes, dont la plupart étaient originaires de la ville de Zarzis. Les habitants de Zarzis ainsi que les familles des migrants disparus ont voulu se rendre à Djerba pour faire entendre leurs voix et appeler les autorités à intervenir pour révéler la vérité sur la disparition de leurs enfants. C’est sur l’Ile de Djerba que se tenait le Sommet de la Francophonie en présence de 89 délégations officielles. Cette en marche en direction de Djerba s’est arrêtée au niveau de la zone touristique de Zarzis en raison des barrières sécuritaires mis en place pour empêcher les protestataires de rejoindre Djerba. Les protestataire ont jeté des pierres sur les forces de l’ordre qui ont fait usage du gaz lacrymogène et procédé à des arrestations. Les maisons et écoles alentours ont été noyées de gaz et ont dû être évacuées.

Rojava : Bombardements turcs, manifestations de solidarité
La Turquie a lancé une vague d’attaques aériennes sur le Rojava à 22h00 heure locale samedi soir. Les autorités autonomes kurdes font jusqu’ici état d’au moins 29 morts – 11 civils, 15 soldats syriens, deux gardiens d’un silos de blé et un combattant kurde, mais les pertes pourraient être plus graves. Les frappes ont visé principalement la ville de Kobané (nord) et ses environs, près de la frontière turque, notamment des silos à grains près d’Al-Malikiyah (nord-est) et une centrale électrique située dans une zone sous contrôle des Forces démocratiques syriennes (FDS). De nombreuses manifestations ont eu lieu dans de nombreuses villes pour dénoncer les bombardements turcs et la provocation des services secrets turcs voulant faire passer le PKK pour responsable de l’attentat d’Istanbul. A Hambourg, les forces de police ont attaqué la manifestation parce qu’on y brandissait des drapeaux YPG et YPJ dont l’interdiction fait en Allemagne l’objet de nombreux procès (avec des décisions en sens divers).

France : Le gouvernement va acheter des millions de grenades lacrymogènes
Le 10 novembre, le Ministère français de l’Intérieur a lancé le plus gros appel d’offre jamais passé de munitions pour réprimer la population. Il prévoit 38 millions d’euros de budget pour acquérir entre 4,5 et 13,4 millions de grenades pour les quatre années à venir. L’appel d’offre comprend des grenades lacrymogènes de deux types : celles de 56 millimètres et 40 millimètres, qui jonchent le sol après les manifestations, et qui peuvent être tirées jusqu’à 200 mètres. Quantité maximum prévue ? 9,44 millions d’unités. L’autre lot est celui des grenades explosives. Les GM2L – Grenade Modulaire à Double effet Lacrymogène –, qui contiennent du C4, un explosif militaire. Ces grenades ont déjà arraché deux mains en deux ans. La France est sans doute le pays occidental qui utilise le plus massivement le gaz lacrymogène contre sa population. Plus de 10.000 grenades tirées rien qu’à Paris le 1er décembre 2018 contre les Gilets Jaunes. 13.000 grenades lacrymogènes ont été tirées en une semaine, au printemps 2018, sur la ZAD. Des milliers de grenades ont été tirées à Nantes, Toulouse, Rennes ou Montpellier lors de fortes mobilisations. À Sainte-Soline dernièrement : 2000 grenades pour 7000 manifestant-es qui s’approchaient d’un chantier. Sans parler des munitions utilisées presque chaque semaine dans les quartiers populaires. Le gaz lacrymogène est loin d’être un produit anodin. Selon une étude, les molécules du composant chimique de ce gaz se métabolisent une fois absorbées par le corps humain en deux molécules de cyanure, très toxique. Cette absorption se fait notamment par voie respiratoire, mais aussi par voie cutanée. Aucune étude officielle n’est produite sur le sujet.

USA : Arrêté pour avoir pris le bateau de son patron pour retourner à Cuba
L’immigrant cubain Christian Torres Perez, 30 ans, a été arrêté lundi à Marathon, dans les Florida Keys, après s’être emparé d’un bateau de pêche commerciale d’une valeur de 60 000 dollars qui appartenait à son patron. Le propriétaire du bateau a prévenu la police après avoir reçu un message indiquant que l’alerte d’urgence du bateau était activée, déclarant en outre qu’un de ses travailleurs avait démissionné quelques instants auparavant et avait déclaré qu’il retournait à Cuba parce qu’il n’aimait pas vivre aux États-Unis. L’alerte d’urgence a permis aux autorités de localiser le suspect en mer. Les garde-côtes qui ont survolé la zone en hélicoptère ont trouvé Perez à environ 80 km au sud de Key West. Son moteur était tombé en panne. Le Cubain est en garde à vue et fait face à des accusations de vol et de vol qualifié.

Des activistes placardent le siège de la N-VA et le cabinet de Hadja Lahbib
Les militants exigent que la Belgique quitte le Traité sur la charte de l’énergie le plus rapidement possible. Des personnes rassemblées sous la bannière « People Against ECT » ont ciblé lundi matin le siège de la N-VA et les bureaux de la ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib (MR), à Bruxelles, « pour dénoncer leurs positions en faveur du Traité sur la charte de l’énergie (TCE) ». Vers 7h30, ils sont allés coller des affiches sur les façades et fenêtres, accusant le ministre-président flamand Jan Jambon d’agir « contre le climat » et la ministre fédérale libérale de « parler à la COP27 » tout en soutenant la modernisation d’un traité « climaticide ». Plusieurs pays européens ont récemment laissé entendre vouloir se retirer du TCE, qui permet aux géants énergétiques d’attaquer les Etats quand ceux-ci mettent en danger leurs profits. Le dernier en date est l’Allemagne, qui a confirmé en fin de semaine dernière son intention de se retirer du traité. Le traité, pensé pour protéger et sécuriser les investissements dans le domaine de l’énergie, a été utilisé ces dernières années par des industries du fossile cherchant des dédommagements auprès des Etats limitant leurs activités pour favoriser la transition énergétique. Face aux critiques et à l’évolution de la société (le traité date des années 1990), un travail de réforme, ou de « modernisation » du texte a été entamé. Cette réforme sera votée le 22 novembre à une Conférence annuelle des parties au Traité. Les activistes armés lundi d’affiches plaident pour une sortie de la Belgique du TCE, plutôt qu’une approbation de sa version modernisée.

Colombie : Affrontements à une manifestation étudiante contre les frais d’inscription
De nouvelles manifestations ont eu lieu dans les environs de l’Universidad Pedagógica Nacional, à Bogota. Les étudiants de l’Universidad Javeriana manifestaient en raison des frais de scolarité élevés pour le premier semestre de 2023. Ils ont bloqué des carrefours. Les étudiants ont affronté la police anti-émeute (ESMAD) à l’angle de la Calle 72 et de la Carrera 11 lorsque des manifestants cagoulés se sont emparé d’un bus du Service intégré de transport public (SITP), en ont brisé les vitres et ont tenté d’y mettre le feu.

Le CADTM Afrique exige des réparations, la fin des conditionnalités et l’annulation des dettes illégitimes du continent
Au regard de l’enlisement des États d’Afrique dans le piège de l’endettement malgré l’énorme potentialité et la diversité de leurs richesses, la fuite de leurs capitaux à travers la fraude et l’évasion fiscales, la perte d’importantes sommes d’argent qu’ils subissent à travers le libre-échange et l’échec avéré des fausses solutions à la crise de la dette africaine, le CADTM reste intransigeant pour exiger l’annulation pure et simple de la dette africaine, publique extérieure illégitime. Ainsi, rappelant que de nombreuses dettes sont illégitimes ou odieuses et ont déjà été remboursées à de multiples reprises, le CADTM considère, aux côtés de mouvements sociaux de plus en plus nombreux, qu’il faut se battre pour la mise en œuvre d’un vaste programme anticapitaliste qui inclut une série de mesures fondamentales : Annuler les dettes et s’opposer aux conditionnalités des créanciers Il faut passer d’une logique d’allègement à une logique d’annulation des dettes (ainsi qu’à l’abandon des conditionnalités macro-économiques qui les accompagnent), qu’elles soient publiques ou privées, en commençant par les paiements qui ont déjà été suspendus ; Il faut utiliser tous les leviers pour obliger le secteur privé à prendre sa part dans les opérations de restructuration, incluant la piste législative ; Selon les calculs de l’ONG Jubilee Debt Campaign, l’annulation des dettes dues au FMI et à la Banque mondiale par les pays éligibles à l’Initiative ISSD dans la période allant d’octobre 2020 à décembre 2021 pourrait être financée très facilement par les bénéfices provenant de la seule vente de 6,7 % de l’or détenu par le FMI. Cela rapporterait jusqu’à 8,2 milliards de dollars US aux pays éligibles à l’ISSD. Si cela était fait immédiatement, le FMI disposerait encore de 164,5 milliards de dollars US de réserves. Procéder à un audit de la dette publique avec participation citoyenne Il faut mettre en place un audit de la dette de tous les pays débiteurs, piloté par les Organisations de la société civile d’en bas du pays créancier et des pays débiteurs. Cela permettrait alors de révéler les irrégularités et l’illégitimité de certaines dettes dont les créanciers continuent à percevoir le remboursement aujourd’hui ; Pour ce faire, il faut mettre à disposition des populations des pays africains à travers leurs associations/organisations autonomes, l’ensemble des documents, y compris ceux classés « secret défense », pouvant permettre de faire la lumière sur l’origine des dettes réclamées par les différentes catégories de créanciers. Poser des actes unilatéraux pour assurer une protection effective des droits humains Le droit international donne aux États la possibilité de poser des actes unilatéraux afin de libérer des ressources financières susceptibles de protéger leur population et d’assurer la satisfaction des droits humains fondamentaux. Face au fardeau la dette, les États peuvent suspendre immédiatement son remboursement pour...

Iran : 58e jour de manifestations insurrectionnelles
Dans la nuit de vendredi 11, 57e nuit du soulèvement, plusieurs quartiers de Téhéran et d’autres villes ont été le théâtre de manifestations nocturnes, d’incendies, de barrages routiers et d’affrontements avec les forces de répression. Les habitants d’Ispahan, Sanandaj, Bouchehr, Khorramabad, Sardasht, Mahabad et Boukan ont également organisé des manifestations nocturnes. Au Chaharbagh d’Ispahan, des affrontements ont éclaté avec les agents de la répression. À Bouchehr, les jeunes se sont heurtés aux agents. À Sardacht, les manifestants ont mis le feu à une voiture des forces de sécurité et à une base de la milice du Bassidj. De jeunes insurgés ont mis le feu à une base de la milice du Bassidj à Kazeroun avec des explosifs artisanaux. À Chabahar, l’autoroute de transit de Sarbaz a été bloquée par des feux. La cérémonie funéraire de Sepehr Biranvand s’est déroulée au village de Dehsefid avec une grande foule venue de Khorramabad qui scandait « à bas Khamenei ». Les forces de répression ont tiré des gaz lacrymogènes et ouvert le feu sur la foule. Des jeunes ont attaqué une base de la milice du Bassidj à Bivaran. Samedi 12 novembre, les étudiants de la faculté de droit de l’Université Melli ont manifesté, tout comme ceux de la faculté de gestion et d’économie de l’université Charif, des facultés d’électricité et de pétrochimie, d’informatique et de sciences économiques de base de l’université Razi de Kermanchah, de l’université Kharazmi de Karadj, de la faculté de médecine d’Hormozgan et de nombreuses autres universités. À Ardebil, dans le nord-ouest, de jeunes insurgés ont mis le feu à un grand poster de Qassem Soleimani. À Astara, dans le nord-ouest, de jeunes rebelles ont mis le feu à un portrait de Khamenei avec un cocktail Molotov. À Babolsar, dans le nord, des jeunes ont attaqué la base de la milice du Bassidj avec des cocktails Molotov. À Saqqez, dans l’ouest, les commerçants se sont mis en grève générale. Des familles de manifestants arrêtés se sont rassemblées devant la prison d’Evine à Téhéran pour protester contre l’arrestation de leurs proches et demander où ils se trouvent. À Ilam, dans l’ouest, des jeunes ont mis le feu à la permanence d’un député du régime. À Sardasht, dans l’ouest, des habitants ont attaqué une base de la milice du Bassidj et y ont mis le feu ainsi qu’à un véhicule appartenant aux forces de répression.

Café antifasciste #15 : Extrême-droitisation outre-Atlantique
Mercredi 30 novembre 2002 à partir de 18h00 (début de visio à 18h30) @ Peuple et Culture, 45 rue du Beau-Mur 4030 Grivegnée (Liège) Lors de ce Café Antifasciste, nous nous réfèrerons à la « Fenêtre d’Overton » - concept inventé par le lobbyiste américain JP Overton – pour comprendre comment les idées d’extrême-droite se sont propagées jusqu’à devenir acceptables dans nos sociétés. La fenêtre d’Overton -qui regroupe l’ensemble des propositions politiques jugées acceptables à un instant t. - a aussi pour particularité de changer et de s’ajuster continuellement. Avec deux sympathisants du collectif Montréal Antifasciste, qui nous rejoindrons en visio, nous analyserons la « période Trump » et ses conséquences sur l’évolution des mentalités tant sur le continent nord-américain (États-Unis, Canada, Québec) qu’en Europe. Serait-il possible que les partis d’extrême droite forcent l’agrandissement de la fenêtre d’Overton pour rendre tolérables des idées autrefois jugées « intolérables » et comment s’y prennent-ils ?