Manchette

Patrice Émery Lumumba (1925-1961) : Honneur et Respect
Patrice Émery Lumumba (1925-1961) : Honneur et Respect Patrice Emery Lumumba (né le 2 juillet 1925) aura été une étoile filante dans le ciel de l’Afrique à peine indépendante. Élu Premier ministre en 1960, destitué quatre mois plus tard, il est assassiné le 17 janvier 1961, suite à un complot mêlant la puissance coloniale belge, la CIA et les services secrets français. Ce que toutes ces puissances ne lui pardonnaient pas, c’était de vouloir rompre avec le colonialisme qui, au Congo, fut particulièrement féroce. Patrice Lumumba a scellé son destin le jour même de l’Indépendance, par son discours, non prévu. En disant la vérité du colonialisme, il se condamnait à mort. Discours du 30 Juin 1960, jour de l’indépendance du Congo Le 30 juin 1960, jour de l’indépendance du Congo, le Palais de la Nation à Léopoldville (l’actuelle Kinshasa) reçoit les membres de la famille royale belge dont le roi Baudoin 1er, des représentants du gouvernement belge, des administrateurs coloniaux, le parlement congolais, la presse internationale pour célébrer cette nouvelle ère pour le Congo. L’évènement est radiodiffusé dans tout le pays et couvert par la presse internationale. La foule s’amasse devant le Palais de la Nation pour assister à un évènement historique. Le protocole voulait que le roi Baudoin puis le président Kasavubu fassent un discours pour l’indépendance du Congo mais le Premier ministre Lumumba élu par le parlement ne l’entendit pas de cette oreille. Le discours du roi des Belges, Baudoin 1er, fut un discours de légitimation de la colonisation, une véritable apologie de l’œuvre du roi Léopold II. « L’indépendance du Congo constitue l’aboutissement de l’œuvre conçue par le génie du roi Léopold II, entreprise par lui avec un courage tenace et continuée avec persévérance par la Belgique ». Il sonnait aux oreilles des nationalistes congolais comme une insulte à la mémoire des millions de morts générés par la politique monstrueuse du roi Lépold II, grand-oncle du roi Baudoin. « Pour caractériser le colonialisme léopoldien, les sources les plus diverses utilisaient les notions et les concepts les plus évocateurs pour l’époque, curse (« malédiction »), slave state (« Etat esclavagiste »), rubber slavery (« esclavage du caoutchouc »), crime, pillage…Aujourd’hui on n’hésite plus à parler de génocide et d’holocauste » (Elikia M’Bokolo, Le livre noir du colonialisme. XVIè-XXIè siècle : de l’extermination à la repentance, p.434). On peut d’ailleurs pour évaluer l’ampleur de la monstruosité coloniale au Congo sous Léopold II consulter de nombreuses références*. Un documentaire britannique intitulé « Le Roi blanc, le caoutchouc rouge, la mort noire » réalisé par Mark Dummett et produit par la BBC a suscité les foudres de la maison royale et du ministre des affaires étrangères Louis Michel lors de sa diffusion sur la RTBF le 8 avril 2004. Le passage incriminé était un commentaire faisant le parallèle entre la colonisation de Léopold II et...

Collectif Patouche
Lancement de Patouche, collectif belge de personnes concernées par l’inceste et les violences sexuelles dans l’enfance. Le collectif Patouche est un collectif belge de personnes concernées par l’inceste et les violences sexuelles dans l’enfance. Il met en place des cercles de réconfort et des conférences sur cette thématique. Patouche, un cercle de réconfort pour les victimes d’inceste et de violences sexuelles dans l’enfance. Tu as subi l’inceste ou des violences sexuelles dans l’enfance. Tu n’as pas envie de rester seul.e. Nous avons une proposition pour toi : PATOUCHE, un cercle de réconfort créé par et pour des personnes concernées, où chaque voix mérite d’être entendue et crue. Viens partager ou écouter, c’est comme tu préfères. Viens pleurer ou rire, c’est comme tu veux. Nous t’accueillons dans une atmosphère de partage et de bienveillance dans laquelle les mains se serrent et s’entraident pour créer des liens authentiques. Rejoins-nous pour échanger librement, partager des ressources, chercher des infos et avancer ensemble vers un meilleur avenir, nous nous le souhaitons. Première rencontre : le mardi 17 juin 2025 de 19h à 21h à La Chaumière (Rue de Corroy, 2 - 1325 Chaumont-Gistoux) - https://lachaumiere1325.be OU le dimanche 22 juin 2025 de 14h à 16h à La Vieille Chéchette (Rue du Montenegro, 2 à Saint-Gilles) https://chechette.be Comme il s’agit d’un groupe de soutien, ce groupe ne disposera pas de psychologue. Le contenu des séances se construira avec les participant.e.s. Prix libre. Nombre limité de places. Réservation conseillée : patouche@riseup.net Rencontre avec Lisa Mac Manus le 20 juin à La Maison qui Chante à Ixelles. L’inceste et les violences sexuelles envers les enfants : un impensé impensable : Rencontre avec Lisa Mac Manus Dans le cadre d’un cycle de rencontres organisé par le Collectif Patouche, la psychotraumatologue Lisa Mac Manus viendra expliquer la complexité du vécu traumatique des victimes d’inceste et de violences sexuelles pendant l’enfance. En Belgique, aucune statistique officielle ne permet d’évaluer l’ampleur de ce phénomène sociétal. On estime toutefois que deux à trois élèves par classe en sont victimes. Derrière ce chiffre saisissant se cachent des êtres humains abîmés dans toutes les sphères de leur existence, qui se débattent avec les conséquences lourdes des violences subies. Un éclairage sera notamment apporté sur autant de symptômes que l’état de stress post-traumatique chronique, la dissociation ou encore l’amnésie. La difficulté de la prise en charge des victimes sera aussi abordée. La rencontre sera ponctuée d’un intermède musical et suivie d’un échange avec le public. La Maison qui chante - Rue du Viaduc, 122 à 1050 Ixelles Entrée à prix libre. Infos et inscriptions : patouche@riseup.net Patouche est soutenu par la Fondation Mycelium.

à partir du 1 juin, les agents frontex pouront opérer
ABOLISHFRONTEX Het koninklijk besluit tot vaststelling van de plaatsen waar de frontexagenten in België actief kunnen zijn, is gepubliceerd in het Belgisch Staatsblad. De wet treedt in werking op 1 juni 2025. 6 luchthavens : Brussel Nationaal (Zaventem) , Oostende , Bierset , Deurne , Gosselies , Wevelgem 6 havens : Antwerpen , Oostende , Zeebrugge , Nieuwpoort , Gent , Blankenberge De treinstation Brussel-Zuid De internationale spoorverbinding tussen het Verenigd Koninkrijk en de Belgische grens De gesloten centra en alle plaatsen waar mensen van hun vrijheid worden beroofd in verband met deportaties. The Royal Order setting out the places where frontex agents will be able to search in Belgium has been published in the Belgian Monitor. The law will come into force on 1 June 2025 6 airports : Brussel Nationaal (Zaventem) , Ostend , Bierset , Deurne , Gosselies , Wevelgem 6 ports : Antwerp , Ostend , zeebrugge , nieuport , Ghent , blankenberge-Brussels Midi railway station The international rail link between the UK and the Belgian border The detention centers and all the places of deprivation of liberty associated with deportations .

Stuut alors... Déjà trois ans !
Ça fait un peu plus de trois ans que Stuut.info a vu le jour ! Dans ce texte anniversaire, le Stuut revient sur l’année écoulée et les perspectives futures Image en en-tête : Manifestation en Turquie contre Erdogan, tirée d’un article du Projet Evasions C’EST QUOI CE STUUT ? Stuut : nom indéfini (bruxellois) 1. Truc, machin, bizarrerie. 2. Imprévu, contrariété, problème. Stuut.info, c’est une plateforme indépendante et participative de publications d’infos et de luttes sur Bruxelles et alentours, qui existe depuis 2022. Le projet est porté par un collectif anonyme anarchiste et autonome, il s’inscrit dans la continuité de l’histoire militante des médias autogérés en ligne et fait partie du réseau de sites collaboratifs Mutu. Depuis le début, le but du Stuut reste le même : tisser des liens entre les luttes (locales et internationales, actuelles et passées), visibiliser les cultures anti-autoritaires, autonomiser les personnes et collectifs en lutte et sécuriser leurs outils en ligne. Pour en savoir plus, check le manifeste. ÉTAT DES LIEUX DE LA MONTÉE DU FASCISME 2022 est déjà loin derrière et ce n’est une nouvelle pour personne : le système capitaliste s’enfonce de plus en plus dans le fascisme. Les fachos et les nazis, de plus en plus désinhibés et protégés par la police, descendent parader dans les rues - comme ce fut le cas à Gand le 27 mars dernier. Au delà du sensationnalisme préoccupant des groupuscules d’extrême droite, il ne faut pas oublier que la majorité des sièges du nouveau gouvernement Arizona et du parlement fédéral belge sont maintenant occupés par la fachosphère. La NVA a d’ailleurs bien montré de quel côté penchait sa généalogie historique, en bloquant la proposition de faire du 8 mai (jour de la capitulation de l’Allemagne nazie en 1945) une date de commémoration et de célébration de la résistance durant la seconde guerre mondiale. Image : Infographie pour un événement antifasciste - avril 2025 Même si la NVA, le MR ou encore Vooruit essaient de faire figure « normale » et ne sont pas très inquiétés par les partis de gauche, ces partis n’ont de normal que : la banalisation des discours de haine - racistes, transphobes, sexistes, classistes... Le résultat de ces discours transparaît dans la rue et la société de manière générale, avec une augmentation des agressions racistes, transphobes/homophobes, sexistes, de la chasse aux pauvres ; la destruction de la sécurité sociale (chômage, pensions et assurance maladie en tête) ; l’attaque du milieu associatif et militant et la mise en oeuvre de projets de lois criminalisant les mouvements sociaux de gauche : réduction ou suppression des budgets, interdictions des associations et organisations jugées trop « radicales », outils de répression expéditifs ; le retour en grâce des discours militaristes et guerriers, avec les budgets et idées mégalos qui enflent - comme la réinstauration du service militaire volontaire ciblant tout...

Tous·te·s au 1er Mai Révolutionnaire 2025 !
Combien de pas encore ? Combien faudra-t-il encore de pas vers le fascisme pour décréter que, cette fois, on y est ? Et finalement, est-ce bien ce qui importe ? La question qui devrait nous préoccuper serait plutôt comment chacun de ces pas ces dernières années a été fait dans cette direction. Comment chaque crise — économique, climatique, sanitaire — et chaque “solution” portée par la bourgeoisie a permis de converger vers un repli réactionnaire. La précarisation des populations, la répression qui s’abat sur les militant·e·s et sur les jeunes dans les quartiers, la normalisation des idées d’extrême droite et leur implantation dans les politiques gouvernementales sont autant de conséquences des mesures prises en réponse à des crises que le capitalisme a lui-même créées. Tout cela ne vise en réalité qu’à diviser notre classe pour mieux régner et les solutions proposées par les réformistes ne servent qu’a refouler temporairement l’arrivée de la prochaine crise. En Europe et au-delà, le fascisme et la guerre semblent être, à nouveau, le seul salut pour un système capitaliste en crise. L’augmentation de ces violences nous laisse dans un état de sidération. Nous sommes tristes, en colère et effrayé·e·s. Mais cela ne doit pas pour autant nous mettre à terre. Face à l’accélération de ces attaques, nous n’avons plus le temps pour l’indignation : il est temps de passer à l’action. L’État mène une guerre de classes permanente sur son territoire contre les travailleur·euse·s, contre les chômeur·euse·s, les personnes précaires, les minorités de genre, les jeunes, les vieux, les personnes racisées, les sans-papiers. Mais aussi hors de ces frontières, par ses politiques imperialistes-coloniales contre les migrant·e·s, contre les peuples palestinien, kurde, soudanais, congolais, et même contre la biosphère en général… Là où le mythe du “camp de la démocratie” est de moins en moins crédible, l’impérialisme montre son vrai visage. Le capitalisme entre dans une phase de guerre totale et nous n’avons plus vraiment le choix : la seule question qui importe aujourd’hui est de savoir comment nous allons résister, ensemble, contre lui. De fortes mobilisations ont vu le jour ces derniers temps, avec la démonstration de force du 13 février, le mouvement pour la libération totale de la Palestine, l’organisation de fronts antifascistes, les piquets de grève (Audi, Delhaize, 8 mars, etc.) les comités contre les violences policières, etc. Nous devons investir ces espaces de résistance, renforcer la solidarité entre eux et coordonner nos actions. Refusons de céder à cette injonction à nous replier sur nous-mêmes, restons uni·e·s face à la violence de l’État, organisons-nous, luttons, ne reculons pas. Nous appelons tout le monde à nous rejoindre pour ne faire qu’un contre les attaques de l’État capitaliste. Plus de temps pour l’indignation, passons à l’organisation. 1ER MAI TOUTE L’ANNÉE.

Le 1er mai, fais ce qu’il te plait. Adresse à tous, pour un 1er mai politiquement offensif.
Rejoignons-nous, parlons-nous même, organisons en amont, partout où c’est possible, des assemblées. Tenons-nous au courant, ou pas, à l’occasion. Pour un minimum de cohésion, pour les mots d’ordre qui nous conviennent, pour la banderole, pour nous prémunir de la répression et des provocations de la police (et de leurs nervis fascistes), pour virer les flics et les journalistes (et leurs nervis…) infiltrés dans nos cortèges festifs (et nos assemblées). La farine et les œufs pour les imposteurs ! Pour ne pas juste marcher 500m et puis rentrer chez soi, sans même avoir aucun réel moment d’échange collectif. Marchons plutôt sur la tête des rois ! Soyons là, faisons du bruit, ou du son, avec nos paillettes, nos couleurs, nos feux d’artifices, sifflets, cotillons… Sortons nos masquards de clown et nos habits de gueux. Buvons à l’indépendance du monde et à la disparition de celui-ci ! A bas le capitalisme, l’impérialisme et le militarisme. Vive l’égalité et la fraternité/sororité entre tous les peuples de la terre ! Pour éviter les sempiternelles récupérations politiciennes et la vacuité des manifs syndicales qui se profilent comme un éternel retour du même, formons le peuple à la tête de la journée de lutte internationale des exploité-e-s. Pour en finir avec ce maudit capitalisme, qui pue la mort et le fascisme. Le carnaval n’est pas terminé. Le grand jour de fête et de révolte approche, d’affirmation d’une autre vie, une vie non entièrement vouée à la survie et à l’angoisse de la mort sociale, ou même à un bonheur parfaitement factice. Ni officiel, ni reconnu, le 1er Mai est aussi une journée d’affranchissement provisoire de l’ordre existant, dévastateur, inégalitaire et oppressif. Une journée de célébration et d’hommage à celles et ceux qui nous ont précédés, aux enfermé-e-s d’aujourd’hui, et à l’avenir pressant du communisme déjà là. C’est le printemps, sortons un moment de la nuit sécuritaire, de cette démocratie de marché, fondée sur la guerre, le racisme, le contrôle, les expulsions, les lois scélérates, la justice de classe et son système pénitentiaire… Une parodie de liberté universelle au profit d’une minorité d’accapareurs et d’héritiers, usant des pires moyens pour prolonger leur petit règne. Sans ouvrir l’horizon d’un dépassement du capitalisme le combat contre le fascisme et pour la démocratie est une escroquerie, l’instrumentalisation habituelle de l’antifascisme par la gauche bourgeoise, à des fins électoralistes. Il ne peut pas non plus y avoir de véritable « rupture » avec le capitalisme, ni de réelle « démocratie », sans s’affranchir du chantage de la dette et de l’emploi, sans que chacun puisse avoir prise sur les moyens et les fins de son activité, afin au moins qu’elle ait du sens. L’ « unité populaire » est à ce prix. Cela suppose, sinon d’abolir l’économie, certaines transformations radicales (comme sortir de la valeur travail, socialiser un certain nombre de secteurs clés…). L’économie...