Manchette

Ellles s’appelaient Diana, Francoise, Sylwia, Marijke, Laurence, Lydia, Hagos, Christiane, Eman, Sabine, Maria, Melissa, Typhaine, Hasmik, Stéphanie, Chantal, Souad, Ingrid, Véronique, Godelieve, Hélène
Collage féministe à Bruxelles. Elle s’appelait Diana, tenancière d’un bistrot à Schaerbeek. Ce mardi 3 décembre, son ex-mari l’a poignardée, jusqu’à lui ôter la vie. Collage féministe à Bruxelles. Elles s’appelaient Francoise, Sylwia, Marijke, Laurence. Ces femmes ont vécu dans la peur. Ces violences physiques s’accompagnent souvent de harcèlement et de violences psychologiques. Les médias hésitent à utiliser le terme « féminicide ». Est-ce trop fort ? Trop politique ? Comme si ce problème était individuel et non systémique. En Belgique, des médias comme L’Avenir, La DH, La Libre, et RTL parlent de drame. Nous, nous parlons de féminicide. Carte des féminines en Belgique. Elles s’appelaient Lydia, Hagos, Christiane, Eman. Elles ont été victimes de féminicide, c’est-à-dire le meurtre d’une femme en raison de son genre, souvent commis par un proche. En 2023, 26 femmes ont été tués tuées intentionnellement en Belgique, soit une tous les 14 jours. Comme elles, plus de 14 143 femmes ont été tuées intentionnellement en Europe entre 2012 et 2022. Collage féministe à Bruxelles. Elles s’appelaient Sabine, Maria, Melissa. Dans la nuit du 15 novembre 2024, une femme et ses deux enfants, âgés de 13 et 1 an, ont été tué·es dans leur maison à Ixelles, par un conjoint qui n’aurait pas supporté la séparation. Les femmes ne sont pas les seules victimes ; de nombreux féminicides sont accompagnés d’infanticides. Elles s’appelaient Typhaine, Hasmik, Stéphanie. Combien d’autres vivent des féminicides sans que cela soit perçu comme tel ? Il est essentiel de nommer l’innommable pour pouvoir le combattre. Pourtant, à ce jour, la Belgique ne dispose pas de données officielles sur le genre des victimes d’homicides volontaires. Ce sont des collectifs comme Stop Féminicide qui prennent en charge le recensement, en épluchant la presse francophone et néerlandophone. Face au manque d’informations reprises dans les articles, certains crimes peuvent être ignorés. Tous les féminicides ne sont pas mentionnés, et tous ne sont pas identifiés comme tels. Elles s’appelaient Chantal, Souad, Ingrid. Elles ont subi la forme peut-être la plus violente des violences faites aux femmes. Ces violences font partie d’un continuum : un système de contrôle, de domination et de violence qui peut mener au féminicide. Ce meurtre physique est souvent précédé par des discours, des dispositifs et des institutions qui en préparent le terrain. Les femmes sont tuées à différents niveaux : psychologique, symbolique, linguistique. Le féminicide n’est pas seulement un meurtre physique, il commence bien avant. Elles s’appelaient Véronique, Godelieve, Hélène. Il a voulu la posséder. Elle a refusé. Pendant trop longtemps, les hommes ont cru qu’ils pouvaient posséder les femmes. Cette idée que les femmes ne sont pas des individues à part entière a contribué à instaurer un régime qui autorise la violence masculine et lui accorde une impunité quasi totale. Le...

La rébellion de Noël ou la guerre Baptiste (1831-1832)
La guerre baptiste, également connue sous le nom de rébellion de Noël, est une rébellion de onze jours qui a mobilisé jusqu’à soixante mille des trois cent mille esclaves de la Jamaïque en 1831-1832. Elle est considérée comme la plus grande rébellion d’esclaves dans les Caraïbes britanniques. Le nom de Rébellion de Noël vient du fait que le soulèvement a commencé peu après le 25 décembre. Elle a également été appelée « guerre baptiste », car de nombreux rebelles étaient de confession baptiste. La Jamaïque, comme la plupart des colonies britanniques des Caraïbes, comptait une écrasante majorité d’esclaves et de Noirs. Les esclaves étaient douze fois plus nombreux que les Blancs sur l’île, de loin la plus grande colonie britannique des Caraïbes. Ils se sont révoltés en 1831, en partie à cause d’une dépression économique qui a touché certains Blancs appauvris et en a fait des alliés des rebelles. Les tensions étaient également vives parce que l’abolition de l’esclavage était débattue au Parlement britannique et que les planteurs jamaïcains, troublés par cette perspective, prononçaient des discours incendiaires et écrivaient des articles dans les journaux, s’attaquant à l’émancipation. Leur attitude et leurs actions ont contribué à l’agitation et au mécontentement de la majorité des esclaves. La planification et l’organisation de la révolte ont été confiées au chef des esclaves, Samuel « Daddy » Sharpe, qui avait bénéficié d’une liberté limitée pour se déplacer sur l’île. Sharpe a profité de cette liberté, et en particulier de la possibilité de se déplacer à l’occasion d’une fête traditionnelle ou d’un service religieux, pour discuter et planifier la révolte proprement dite. À la fin d’une réunion de prière régulière à la mi-décembre 1831, Sharpe et un groupe de dirigeants sélectionnés sont restés sur place pour discuter des plans de la révolte. Sharpe évoque des exemples de la révolte des esclaves de Demerara en 1823 en Guyane et des rébellions dans les îles des Caraïbes pour encourager ses disciples. Il leur fait ensuite jurer sur une bible de suivre le plan qu’il a défini. Le jour de Noël, les leaders de la révolte se sont mis en grève, réclamant plus de temps libre et un salaire décent. Ils refusent de reprendre le travail tant que les propriétaires des plantations n’auront pas satisfait à leurs exigences. La grève s’est transformée en véritable rébellion lorsque les planteurs ont refusé leurs demandes. Le lundi 27 décembre 1831, la rébellion a éclaté sur le domaine de Kensington, près de Montego Bay. Alors que les champs de canne à sucre étaient incendiés, les Blancs qui n’étaient pas encore en ville pour Noël ont fui vers Montego Bay et d’autres communautés. La rébellion de Noël comprenait un groupe militaire rebelle connu sous le nom de régiment noir et dirigé par un esclave connu aujourd’hui uniquement sous le nom de colonel Johnson. Le régiment noir a vaincu une unité de la milice locale le 28 décembre. La milice s’est (...)

Action contre le bureau du MR à Louvain-la-Neuve, « Face au MR fasciste, la contre-attaque est nécessaire »
Le MR de Georges-Louis Bouchez (GLB) est fréquemment pris dans des polémiques depuis le choix stratégique de son extrême-droitisation et des positions qui en découlent. A la suite des élections du 9 juin, GLB déclarait sur la télé publique que la victoire du MR était due à son choix de prendre position à l’extrême droite pour récupérer son électorat. Le parti est depuis ciblé par les critiques sur sa politique raciste et islamophobe, les positions transphobes de ses membres, ses réformes sociales en faveur des riches et contre les services publics, son soutien inconditionnel à Israël et l’apologie de ses crimes de guerre, … Une action a récemment été menée contre le bureau du MR à Louvain-la-Neuve pour dénoncer sa fascisation. Dans un communiqué qui nous a été joint, les militant·es expliquent leur action : « L’enchaînement des positions sionistes, fascistes, racistes et transphobes du parti d’extrême droite Mouvement Réformateur ne nous laisse plus le choix, nous ne pouvons laisser leurs agents continuer à dérouler leur programme macabre et leur propagande inversant les réalités. Plus que nécessaire, la riposte est un impératif ! ». « Concernant la Palestine et Israël, le MR est le parti ayant pris toutes les positions en faveur de la poursuite des massacres, de l’armement d’Israël et du déni des droits les plus fondamentaux des Palestiniens, jusqu’à la ligne de vie la plus minimale de l’aide humanitaire. Suite aux attaques terroristes de grande ampleur orchestrées par Israël, impliquant l’explosion de milliers de bombes au sein de la population civile, Georges-Louis Bouchez parle d’un « coup de génie ». Tout ceci s’inscrit dans la montée fasciste et de défense de l’entité coloniale et génocidaire que nous observons dans tout l’Occident. Nous avons dit assez !« , conclut le communiqué de l’action. Pour rappel, le vendredi 4 octobre, le siège du MR à Bruxelles avait également été pris pour cible lors d’une manifestation étudiante. Les manifestant·es avaient brisé la vitrine du siège du parti et graffé « Mouvement Raciste » ainsi que « c’est un coup de génie », en référence aux déclarations de GLB. Source : Communiqué.

COMITE 1312 - NUIT D’ACTIONS
Contre l’Etat, ses frontières, sa police et sa justice carcérale Communiqué du Comité 1312 L’état tel que nous le connaissons aujourd’hui réprime et tue. La police, les prisons, les frontières, la surveillance, et touxtes ces acteurices étatiques, ainsi que les violences systémiques racistes, sexistes, queerophobes, validistes, classistes, et toutes celles que nous n’avons pas citées, opressent ! Producteur.ices de violences invisibilisées, dissimulées et perpétrées à l’encontre de personnes dont les revendications sont passées sous silence / tuent / mise sous le tapis. Le comité 1312 est un comité de coordination qui s’est crée pour dénoncer cet état de fait révoltant. En ce jour du 1312, nous appelons à la multiplication d’action contre toutes formes d’oppressions étatiques, que cette date devienne un évènement annuel pour rappeler à touxtes ce qu’est l’état et ce qu’il représente. Nous savons que la police assassine. Nous voyons l’enfermement massif des personnes sans-papiers dans les centres fermés, l’arrivée de frontex à Bruxelles et la construction de méga-prison. Nous observons la prolifération de caméras dans nos rues, doté de reconnaissance faciale. Nous vivons la criminalisation grandissante des militant.es, la répression policières et judiciaires des mouvements pro-palestiniens, les expulsions répétées, toujours plus violentes, d’occupations temporaires et de squats. Nous constatons le harcélement de la police contre les TDS (Travailleur.euses du sexe). Et quelle justice reçoit-on en retour ? Où est l’état à l’heure du deuil ? de l’exil ? de la réparation ? de la protection ? Nulle part, car il est de celui qui oppresse. Ce soir, si des structures sont visées, c’est d’abord parce qu’elles sont les premières à produire cette violence contre touxtes personnes minorisées ! Mais c’est aussi pour affirmer que nous souhaitons les voir disparaitre et imaginer un futur où elles n’existeront plus, n’auront plus de pouvoir et seront abolies. Sans oublier que la lutte est quotidienne, qu’une date n’écrasera ni le capital, ni les prisons, ni les frontières, profitons de cette date pour faire sa fête à l’état oppresseur ! A l’année prochaine ! Le comité 1312

Nouvelles actions simultanées pour la Palestine
Dans la nuit du 27 au 28 novembre, une série d’actions ont eu lieu à Bruxelles dans le cadre d’un appel international à intensifier la lutte contre le génocide en Palestine. Plusieurs agences de la banque BNP Paribas Fortis ont ainsi été visées dans Bruxelles. Les militant·es ont brisé des vitres et tagué l’agence située à Stéphanie. Une grande banderole a également été déployée sur le Palais de Justice : « Stop funding genocide ». https://www.instagram.com/reel/DDMYNNLqj_c/?utm_source=ig_embed&utm_campaign=loading" s A post shared by BRUXELLES INTIFADA (@bxl_intifada) Dans un communiqué, l’action est expliquée : « Cette action vise à répondre à l’appel du peuple palestinien et de la résistance d’intensifier le niveau d’action (escalate) et de mettre la pression sur nos institutions qui sont complices dans le génocide en cours. Des compagnies belges, des banques et des institutions prennent encore part au génocide malgré les mobilisations de masse partout en Belgique depuis plus d’un an. Notre gouvernement refuse de prendre des actions matérielles concrètes pour couper les liens avec l’entité sioniste. Ces liens sont tâchés du sang des peuples palestinien et libanais.« Action visant une agence BNP. Les militant·nes décrivent le choix de leur cible : « BNP est indispensable dans le projet colonial sioniste. Aujourd’hui, c’est la seule banque qui continue à prêter de l’argent à Elbit system, la plus grande entreprise d’armement de l’entité sioniste, qui produit et teste des armes sur les palestinien·nes. BNP est également le plus gros créditeur européen aux compagnies qui opèrent dans les colonies illégales en Cisjordanie. En 2023 seulement, BNP a fourni l’équivalent de 22,19 milliards en prêts et 3,89 milliards en investissements à des entreprises comme Airbnb, Caterpillar, Carrefour, Re/Max et Solvay ». Banderole affichée sur le Palais de Justice de Bruxelles « Stop funding genocide ». Le communiqué souligne également les liens entre la Belgique et BNP : « l’Etat belge est le deuxième actionnaire le plus important de BNP (5,3%) et profite donc activement du génocide en cours. Une partie de l’argent utilisé pour massacrer et déplacer les Palestinien·nes et les Libanais·es viennent de nos épargnes, de nos fonds de pensions et de nos investissements privés. Notre argent, via BNP, sert de fonds pour le projet colonial sioniste. Il est de notre responsabilité de montrer que nous refusons d’être rendu complice de l’effort de guerre sioniste. Vandaliser des agences de BNP n’est rien en comparaison avec les destructions en Palestine et au Liban, mais cela envoie un signal clair : BNP continuera à être prise pour cible tant qu’elle ne se désinvestira pas de la colonisation en Palestine« . Banderole « Stop funding genocide » sur la Palais de Justice de Bruxelles. Sources : Communiqué

Déportations en masse de personnes d’origine marocaine
Mass deportations of people of Moroccan origin Collectieve uitzetting van mensen van Marokkaanse afkomst Nous apprenons que huit personnes d’origine marocaine ont été mises de force sur un vol vers le Maroc ce mardi 19 novembre 2024. La veille, le lundi 18 novembre 2024, des agent·es de sécurité sont venu·es chercher violemment et par surprise plus d’une dizaine de détenu·es d’origine marocaine dans les centres fermés de Merksplas et de Steenokkerzeel. Ils et elles ont été emmené·es au centre 127bis, et l’Office des étrangers a essayé de les mettre de force sur un vol le lendemain, le mardi 19 novembre. Certaines personnes ont réussi à éviter l’expulsion en faisant une demande de protection internationale, d’autres en s’automutilant avant le départ. Il semblerait que les personnes qui ont été sélectionnées pour cette expulsion collective étaient des hommes et femmes qui résistaient contre leur enfermement dans les centres fermés (par des tentatives d’évasion, des passages à l’action, des résistances à des précédentes tentatives d’expulsion, des grèves de la faim). Huit personnes ont finalement été expulsées. Un accord avec le Maroc Nicole de Moor, secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, s’était rendue au Maroc en avril dernier pour conclure un accord avec les autorités marocaines. Cet accord avait pour objectif de trouver un compromis afin d’expulser des personnes marocaines en situation dite « illégale » en Belgique.1 Plus récemment, il y a quelques jours, de Moor se félicitait d’avoir, en 2024, multiplié par quatre le nombre d’expulsions de personnes ressortissantes du Maroc, témoignant d’un travail conjoint entre l’Office des étrangers et les ambassade et consulat du Maroc. Sur son compte Twitter, elle affirme : « La gestion de la migration ne se fait pas toute seule. Une approche globale de l’économie, de la sécurité, de la migration et du retour après la mission d’avril porte ses fruits. »2. Suite à cet accord entre la Belgique et le Maroc, de nombreuses personnes marocaines ont donc été arrêtées, placées en détention en centres fermés, et également trop souvent expulsées. Beaucoup d’entre elles vivent d’ailleurs en Belgique avec leur famille depuis parfois des dizaines d’années, et n’ont pas forcément d’attaches dans leur « pays d’origine ». Certain·es résistent à ces enfermements par des manifestations et des actions. D’autres, en signe de protestation ou de désespoir, entament des grèves de la faim, s’automutilent, ou vont jusqu’à tenter de mettre fin à leurs jours. La double peine : de la prison vers le centre fermé Récemment, Nicole de Moor affirmait que « Cette année, 203 personnes ont déjà été renvoyées de force, dont 113 personnes après avoir été libérées de prison. »3. Cette affirmation illustre l’amalgame fait par l’État raciste et répressif, qui entretient l’image publique négative des personnes privées de titre de séjour en les présentant comme des « criminel·les ». En réalité, les...

Solidarité avec les femmes* enfermées !
Solidarity with women* in detention ! Solidariteit met vrouwen* in gesloten centra ! Aujourd’hui, ce dimanche 24 novembre 2024, en cette journée de mobilisation contre les violences faites aux femmes* et aux minorités de genre, un groupe de militant·es s’est rassemblé devant le centre fermé pour femmes de Holsbeek (dans la région de Louvain). Cette action avait pour objectif d’exprimer de la solidarité envers les femmes enfermées dans le centre, et dénoncer les violences qu’elles subissent quotidiennement dans leurs démarches administratives, dans leur situation d’enfermement et dans leur parcours migratoire. Ouvert en 2019, le centre pour femmes de Holsbeek est le premier centre fermé pour femmes seules en situation de séjour dit « illégal », dans l’attente de leur expulsion par l’Office des étrangers vers leur « pays d’origine ». Doté d’une cinquantaine de places, le centre compte actuellement plus d’une vingtaine de femmes enfermées. Il est aussi important de rappeler que d’autres femmes sont également incarcérées dans des ailes spéciales des centres fermés de Bruges et de Caricole. Les personnes qui se sont rendues à Holsbeek aujourd’hui ont pu entrer en contact direct avec les détenues, qui étaient ensemble dans le réfectoire pour l’heure de midi. Le groupe a lancé des messages de soutien et de courage, et les femmes enfermées ont pu partager quelques éléments comme leurs noms, leurs histoires et leurs situations. Elles sont enfermées depuis des durées diverses, parfois une dizaine de mois. Certaines d’entre elles sont enceintes, d’autres dans des états de santé critiques. Nous partageons le communiqué de presse publié par le groupe organisateur du rassemblement : Ce dimanche 24 novembre, plusieurs dizaines de militant·es se sont réuni·es devant le centre fermé pour femmes de Holsbeek, près de Louvain. Alors que des milliers de personnes défilaient dans les rues de Bruxelles pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles, les militant·es présent·es souhaitent exprimer leur solidarité aux femmes détenues et dénoncer les politiques racistes de détention et d’expulsion. Les militant·es tiennent aussi à marquer, par cette action, les liens qui existent entre les violences exercées à l’égard des femmes et des personnes LGBTQIA+, et les violences engendrées par les politiques migratoires et l’enfermement. En effet, les réalités des femmes détenues sont trop souvent absentes du champ des revendications féministes. Ces dernières cumulent pourtant de nombreuses oppressions. Les violences de genre avant, pendant et après le parcours d’exil sont nombreuses : mariage forcé, mutilations, viols, prostitution forcée, persécutions en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre, violences administratives, violences policières, … Et ces violences ne s’arrêtent pas aux portes de l’Europe. Par les choix politiques de non-accueil, de détention et d’expulsion des personnes privées de papiers, l’État belge maintient les...