Manchette

La dissolution de Samidoun dans le pré-accord gouvernemental
Samidoun se retrouve une nouvelle fois dans le collimateur en raison de ses liens supposés avec l’Université populaire de Bruxelles qui a fait l’objet de plaintes au pénal suite l’occupation de locaux de l’ULB dans le campus Solbosch au printemps dernier, qui a mené à des centaines de milliers d’euros de réparations. Samidoun, une organisation de soutien aux prisonniers palestiniens issue de la gauche laïque révolutionnaire palestinienne, est interdite en Allemagne aux États-Unis et au Canada, mais pas en Belgique où elle est considérée comme une organisation « extrémiste », mais pas « terroriste », « ne présentant pas de risque direct de passage à la violence politique ». Samidoun est cependant ciblée par la coalition Arizona qui, si elle parvient à trouver un accord de gouvernement, devrait prononcer sa dissolution, à la demande de Georges-Louis Bouchez, qui souhaite aussi que ministre de l’Intérieur se substitue aux bourgemestre pour interdire certains rassemblements. Le tout accompagné palr les habituels amalgames entre antisionisme et antisémitisme.

L’agence immobilière RE/MAX, grand investisseur des colonies israéliennes, prise pour cible
Lien vers le fichier vidéo Dans la nuit du 11 au 12 novembre à Bruxelles, les bureaux de l’agence immobilière RE/MAX ont été attaqués. L’action entend dénoncer la participation de l’agence dans les colonies israéliennes en Palestine et de manière plus large, toute collaborations avec des institutions ou entreprises israéliennes. Cette action contre RE/MAX n’est pas la première, une précédente avait déjà été menée dans la nuit du 13 octobre. Nous relayons ici les deux vidéos d’actions menées contre RE/MAX. RE/MAX participe au développement de nombreuses colonies comme Ma’aleh Adumin, Kokhav Ya’akov, Kokhav HaShahar, Ariel, Beit Aryeh-Ofarim, Almon, Ma’ale Shomron et bien d’autres. Ces colonies sont pour la plupart des projets de l’extrême droite israélienne, projets idéologiques auxquels participe donc l’agence immobilière. Et pour qu’elles voient le jour, des villages palestiniens sont détruits, des personnes sont chassées, depuis 76 ans, ils et elles perdent leurs maisons et leurs droits d’exister sur cette terre. Comment est-il encore possible que RE/MAX, qui se fait de l’argent sur ces colonies illégales, puisse impunément opérer à Bruxelles ? Avec les accords d’association récemment remis en place, l’Europe est l’un des principaux partenaires d’Israël, qui poursuit ses crimes en toute impunité, et cela, depuis 76 ans. Ces crimes permettent et sont permis par la colonisation continue de la terre palestinienne depuis toutes ces années. Or, au regard du droit international, ces colonies sont illégales. Elles ont été condamnées par l’Assemblée Générale des Nations Unies et sont considérées comme des crimes de guerre par l’ONU. Dernièrement, la CIJ a exigé le départ de tous les colons hors des colonies. Ces récents rapports et décisions accablantes des plus hautes instances internationales, mettent en lumière la responsabilité criminelle d’Israël dans la destruction non seulement du peuple palestinien, mais aussi de la justice au sens large et du droit international en particulier. Malgré toutes les condamnations, Israël continue. Pendant qu’il opère un génocide à Gaza, le gouvernement israélien continue à exproprier les Palestinien·nes de leurs terres en Cisjordanie. Depuis mars 2024, rien que dans la vallée du Jourdain, pas moins de 2000 hectares ont été volé par l’État colonial. Si Israël peut se permettre ces actions illégales, c’est grâce au silence de la communauté internationale et la complicité de centaines d’entreprises comme RE/MAX qui commercialise des logements illégaux. Il semble impératif d’exercer une pression sur Israël et de couper toute collaborations avec son projet colonial. L’égalité et la justice sont les seules issues favorables à une paix en Palestine. Cette seconde attaque de l’agence RE/MAX est un appel direct au boycott de l’entreprise, au boycott d’Israël en général, et un rappel de leurs lourdes responsabilités encore trop peu reconnues sur la scène internationale.

LA SAGA DES EXPULSIONS : RÉCITS DE RÉSISTANCE
THE DEPORTATION SAGA : STORIES OF RESISTANCE DEPORTATIES : VERHALEN VAN VERZET Octobre 2024 On nous a rapporté de nombreuses tentatives d’expulsion au cours de ce dernier mois. La cadence des expulsions n’est pas inhabituelle, si ce n’est que parmi ces tentatives nous avons eu connaissance de situations particulièrement violentes. Échec d’une expulsion vers le Sénégal Le samedi 5 octobre 2024, deux hommes d’origine sénégalaise ont subi une tentative d’expulsion. Tous les deux ont introduit plusieurs demandes d’asile et de régularisation par le passé, et ont vécu des détentions très longues en centre fermé. L’expulsion du 5 octobre a suivi une tactique de “réserve”, c’est-à-dire qu’une seule place était disponible dans l’avion mais qu’une personne était désignée “en réserve” dans le cas où la première expulsion échouait. Dans les deux cas, des laissez-passer ont été délivrés par l’ambassade du Sénégal le 2 octobre, et ce dans le mensonge le plus total car jusqu’au 4 octobre, l’ambassade nous affirmait n’avoir rien délivré. Aucune des deux expulsions n’a abouti. Une des personnes nous partage ce qu’il a vécu. Il s’agit déjà de son troisième passage en centre fermé, et il a donc déjà subi un grand nombre de tentatives d’expulsion à l’aéroport. Cette fois-ci, il était “prêt”, d’après ses termes, et a tenté de s’infiltrer en cellule avec un briquet caché dans sa chaussure, dans l’optique de l’avaler au moment du vol. Ce genre d’actes désespérés, qui prennent même parfois la forme d’automutilations, sont courants pour empêcher les expulsions. Arrivé au commissariat de l’aéroport, il a été fouillé et le briquet a été confisqué. Il avait cependant gardé un ressort de stylo en métal dans sa bouche. Quelques minutes avant d’être emmené, il a montré le bout en métal et a fait mine de l’avaler. Quatre gardiens se sont alors jetés sur lui et ont maintenu sa gorge. Il cachait l’objet dans ses gencives et a affirmé l’avoir avalé. Les policiers l’ont alors menacé (étaient-ils déçus de ne pas pouvoir passer leur week-end à Dakar ?), et lui ont dit que d’ici une ou deux semaines l’expulsion sera plus violente, et la fouille mieux effectuée. Emmené ensuite à l’hôpital, ils ont fait une radio et des tests, sans trouver l’objet en question. Il a été gardé au centre 127bis, et ramené au centre fermé de Merksplas le dimanche matin. Depuis, il est traumatisé, et n’arrive plus à manger ni à dormir. Nous avons récemment appris que cette même personne était de nouveau menacée d’expulsion le 29 octobre dernier. Expulsion d’une jeune femme vers le Ghana Une autre expulsion prévue vers le Ghana aurait lieu le même jour, le samedi 5 octobre. La jeune femme que l’Office des étrangers avait décidé d’expulser était enfermée depuis 8 mois au centre fermé Caricole, puis à Bruges. Elle a 25 ans, et fuyait le Ghana pour éviter un mariage qui ne lui convenait pas. Elle a été placée au cachot la veille, et ses affaires lui ont été saisies. Le jour de son...

CARTE BLANCHE : Révoquer un statut de réfugié pour des convictions politiques ?
Le 15 octobre 2024, les États-Unis et le Canada ont classé l’organisation Samidoun comme « entité terroriste ». Celle-ci est un réseau international qui travaille à construire de la solidarité avec les prisonnier·es palestinien·nes et à sensibiliser leur lutte pour la liberté et la libération de la Palestine. Cette décision préface probablement une volonté similaire au sein de l’UE, où l’organisation est déjà interdite en Allemagne. Un précédent extrêmement dangereux pour les organisations de solidarité avec la Palestine. Depuis des années, et en particulier après le 7 octobre, l’organisation internationale Samidoun est sujette d’une intense campagne de diffamation et de répression, en Europe et en Amérique du Nord. En novembre 2023, l’Etat colonial israélien envoyait deux lettres au gouvernement belge afin de réclamer l’interdiction de Samidoun sur le territoire et une surveillance accrue à l’égard de son coordinateur, Mohammed Khatib. Ce qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Le 15 avril 2024, en lien avec l’Etat israélien, la Secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration, Nicole de Moor, initiait une procédure à l’encontre du militant palestinien Mohammed Khatib, afin de retirer son statut de réfugié politique. Cette procédure était justifiée à l’aide d’un rapport de l’OCAM (organe de l’analyse de la menace terroriste belge) qui labélise Khatib comme un « prédicateur de la haine ». Cette qualification, expliquait le ministre de la justice Paul Van Tchigelt, était du à son idéologie politique de gauche révolutionnaire, et non pas car Samidoun avait effectué des faits violents, ou en planifiait, sur le territoire belge, très peu probable selon un agent de l’OCAM. En bref, Mohammed Khatib voit son statut de réfugié menacé pour les positions politiques de son organisation, qui réclame la libération de la Palestine. Dans une carte blanche publiée le 3 mai – dans un black-out médiatique le plus total – plus de 250 universitaires belges et internationaux dénonçaient fermement la volonté du gouvernement belge de retirer le droit de séjour de Mohammed Khatib. Nous relayons ci-dessous la carte blanche : “En tant qu’universitaires attachés à la justice et au respect des droits humains, nous dénonçons fermement la possibilité que le statut de réfugié·e soit révoqué pour des raisons politiques. Pour rappel, le statut de réfugié·e est défini par la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, que la Belgique a ratifiée. La Belgique est donc tenue de protéger les personnes qui en bénéficient. Mohammed Khatib a obtenu ce statut conformément à ce qui est stipulé dans la convention et du fait de la loi belge. Le statut de réfugié·e a pour but de protéger la vie des personnes et leur droit à la dignité. Il ne peut être accordé ou retiré pour des raisons politiques. Conditionner le statut de réfugié, le statut de résident·e ou la citoyenneté en fonction de l’activité ou de l’affiliation politique de la personne concernée est un...

Infrabel porte plainte pour des « dégâts volontaires » occasionnés lors de Code rouge
Le gestionnaire du réseau ferroviaire belge Infrabel va porter plainte contre l’organisation Code Rouge en raison des dommages causés sur son infrastructure à Feluy durant le week-end. Des manifestants de Code rouge avaient bloqué le site pétrolier TotalÉnergies à Feluy de samedi à dimanche, pendant près de 30 heures (voir notre article ). Ils se sont installés sur les principales voies ferrées par lesquelles les trains de marchandises transportent les combustibles fossiles vers et depuis le site de TotalÉnergies, ainsi que sur un rond-point stratégique. L’action de Feluy a mobilisé quelque 700 participants. Infrabel a constaté des « dégâts volontaires » faits à l’infrastructure ferroviaire à Feluy et a annoncé qu’elle allait porter plainte.

Retour sur l’explusion de l’occupation du Wondelmeersen à Gand (EN/FR)
Personal testimony of the eviction of the forest occupation in Ghent on the 9th of October. [FRENCH BELOW] As you probably noticed we got evicted on the 9th of October. They came at 6h in the morning. We woke up in our treehouses and saw their strong lights. Hundreds of cops circled the whole Wondelmeersen. Neighbours couldn’t get near. Streets were blocked. Police was checking everyone that wanted to pass the wider area. It was still dark for a long time. But then when the sun got up, we all of a sudden saw how fucking many cops were standing below us in the forest. Also a lot of groups of anti-terror unit COPS standing there with their big guns ready in their hands. Meanwhile they were destroying our ground structures in full rage. Also 2 drones and a helicopter were checking on everything from above us. And at the same time the eviction tank was trying to get through our big barricade. (Which took quite some time) Via walkways we started spreading out in the trees, lock-ons ready, some occupiers climbing as high as possible up in the trees. Then at least 20 climbing cops came. And with them a lot of ladders to get on the kitchen platform and to get up on the lower part of the trees. The climbing unit went really fast and unsafe. They were using our structures and climbing ropes even going on our walkways. Taking a lot of risks. Bringing people in danger by wanting to cut safety lines. Pointing a gun at someone threatening to shoot if they move. Standing on the third floor of the Miss Beam tower with waaay too many cops. Just too many examples for their unprofessional and dangerous behaviour… 1 by 1 people got removed from the trees and were getting arrested. The people that climbed high up in the trees got evicted by helicopter since the climbing cops couldn’t reach them. In total 17 people got arrested and were kept in the cell for 12 hours. The neighbourhood and whole Ghent was furious for this massive police operation. The state showed its true face once again… A spontaneous but beautiful demonstration arose right next to the Wondelmeersen. At the same time trees were getting cut. Some of them were at least 100 years old. It was a shocking day. An attack on nature. An attack on all that was alive. More then 600 species had yet been discovered in the Wondelmeersen. Now they lost their place to live, if only they didn’t got killed by the machines… 😢 More protests and days of actions followed. Some tried to block the big machines of destruction. Some climbed in the trees that were still standing. At the same time the action comité from the neighbours was legally trying to stop the machines. And after some days they had succes with that !! Since then De Lijn cannot continue cutting and working in the Wondelmeersen until there’s the court decision about the permission for their busdepot. This decision should be there in a couple months. In Belgium this happens all the time, they cut forests before there’s...

Action Code Rouge Rood
Action de blocage en cours dans le cadre de Code Rouge : plusieurs centaines d’activistes bloquent le site de Total Energies à Feluy ! Notre cible est TotalEnergies ! #StopTotal ✊💚 L’industrie fossile fait des profits records année après année, sans payer le coût de sa destruction. 😡🤑 Our target is TotalEnergies ! #StopTotal ✊💚 The fossil fuel industry makes record profits year after year without paying for the cost of its destruction. 😡🤑 Total Energies : ❌ Ignores the urgency of the social and climate crisis / Ignore l’urgence de la crise climatique et sociale ❌ Third largest refinery in Europe / 3e plus grande raffinerie en Europe ❌ Largest petrol station network in Belgium / Plus grand réseau de stations essence en Belgique ❌ Makes huge profits off the backs of the most vulnerable / Fait d’immenses profits sur le dos des plus vulnérables ❌ Champions of greenwashing and subsidy appropriation / Champions du greenwashing et de l’appropriation des subsides ❌ Employees have an uncertain future / Le futur des employé-es est incertain 👉 Partagez ceci le plus possible 👉 Share this as much as possible Pour suivre l’action : @coderougerood sur Instagram

Un militant pro-palestinien risque 4 ans de prison pour avoir incendié 2 chars militaires belges
Fin septembre se tenait le procès d’un militant pro-palestinien ayant incendié deux chars de l’armée belge en 2022. Ces tanks avaient été produits par une entreprise d’armement israélienne, OIP Sensor System, une filiale de la multinationale israélienne ELBIT System. Le procureur fédéral du tribunal de Dendermonde a requis 4 ans de prison contre ce militant, avec des conditions de sortie probatoire (c’est-à-dire une possibilité de sortir avant la fin de sa peine, sous conditions). Nous sommes le 28 août 2022, lorsqu’un militant pro-palestinien se rend sur les locaux de l’entreprise d’armement OIP à Audenaarde en Flandre. Après avoir tenté de lancer un cocktail molotov à l’intérieur du bâtiment, le militant a mis le feu à deux chars belges. Ces derniers devaient être équipés avec du matériel d’OIP-Elbit, entreprise israélienne qui produit la majorité des armes et technologies militaires utilisées par Israël et qui sont utilisées dans la colonisation et le génocide en cours en Palestine. À l’issue de l’incendie, les deux chars sont complètement détruits, menant à des dégâts évalués à 2,4 millions d’euros. Deux tags avaient également été apposés sur la façade du bâtiment, « Shut Elbit Down » ainsi que « One State Palestina » (« Neutralisez ELBIT » et « Un État en Palestine »). Le procureur du roi a requis 4 ans de prison, expliquant que l’action était bien préparée et commentant « Il n’y a rien de mal à avoir des pensées radicales en soi, mais c’est problématique lorsqu’elles conduisent à des actions violentes. » L’avocat du militant a cependant expliqué qu’il s’agissait d’un acte spontané après l’écoute d’un podcast au sujet de la cause palestinienne « J’ai eu l’impression que personne ne se souciait de la situation sur place, et cela m’a bouleversé« . Le prononcé du tribunal devrait tomber le 23 octobre. Sources : brusselstimes.com/1240429 vrt.be/vrtnws/nl/2024/09

[Gand] la police expulse violemment une occupation qui protégeait un espace vert de 14 hectares menacé de destruction
Depuis le 20 juin dernier, des militant·es écologistes ont occupé la zone de la Wondelgemse Meersen au nord de Gand pour s’opposer à un projet de bétonisation. Cette réserve naturelle de 14 hectares figure aujourd’hui comme une des dernières parcelles encore en friche* d’un ancien terrain marécageux et est menacée par le projet de construction d’un dépôt de bus et de trams De Lijn (transports en communs flamands). Notons que 6 autres possibilités d’emplacement pour ce futur dépôt sont possibles mais elles ont toutes été écartées sans raison apparente. En plus de la zone naturelle, ce sont plus de 40 espèces animales protégées qui sont menacées par ce projet de bétonisation d’une zone en friche. Après plus de trois mois d’occupation, ce mercredi 9 octobre à l’aube, les forces de l’ordre ont décidé d’intervenir et de mettre fin à cette occupation. 14 militant·es ont été arreté·es lors de l’intervention policière. Le dispositif policier présent sur la zone le jour de l’expulsion était composé d’une quinzaine de combis de police, de drones, d’un hélicoptère et de nombreux chiens. Les militant·es qui ont construit cette occupation se sont installé·es en hauteur dans les arbres. En installant des habitations en hauteur pour empêcher la démolition du site forestier, les personnes présentes ont rendu impossible la destruction des arbres pour des raisons de sécurité humaine. Depuis le début de cette occupation, les personnes présentes sur place ont reçu un important soutien tant de la part d’habitant·es du quartier que d’autres organisations écologistes. En occupant cette zone, les militant·es ont permis de retarder considérablement la date à laquelle le défrichage de la zone aurait dû commencer. Initialement, à la demande de De Lijn, le juge avait ordonné que la forêt soit défrichée à la mi-juillet. Vu le retard occasionné par l’occupation dans la construction de ce dépôt, De Lijn a exigé des pouvoirs publics qu’ils imputent des amendes aux occupant·es de la zone naturelle. Cela fait plus d’une dizaine d’années que des luttes similaires ont lieu en Belgique, pour la préservation de sites naturels rares et menacés par des projets de bétonisation. Des zones à défendre (ZAD) ont par exemple récemment été organisées à Arlon ou à Liège pour protéger des sites naturels. En occupant un terrain de la sorte, les occupant·es arrivent souvent à retarder des projets de bétonisation de plusieurs mois, voire de les faire annuler. Cela avait par exemple été le cas à la ZAD de la Chartreuse à liège qui avait permis de faire plier un projet de construction immobilière. Rappelons également que les rares espaces verts encore en friche à Bruxelles sont souvent menacés de destruction au profit de projets immobiliers. C’est par exemple le cas à Laeken dans la friche de l’ilot Donderberg ou encore au marais de Biestebroeck. Dans certains cas, la défense de logement, qu’il soit public ou social est essentielle pour répondre à la crise du logement à (...)

Un an de génocide, 76 ans de nettoyage ethnique : Honte à l’Occident
Cela fait un an tout juste que la résistance palestinienne a lancé l’opération « déluge d’Al Aqsa ». Cela fait tout juste un an que l’Etat colonial israélien a recommencé à attaquer la bande de Gaza presque sans répit. S’il a fallu quelque temps pour que nous comprenions ce qui se jouait, tout semble désormais clair. Depuis un an, Israël tente d’achever son entreprise vieille de 76 ans, à savoir le nettoyage ethnique le plus complet possible de la Palestine. Par tous les moyens, génocide compris. L’Etat colonial n’essaye pas seulement de s’accaparer toute la bande de Gaza : il a aussi amplifié son contrôle et ses attaques en Cisjordanie occupée, où les Palestinien·nes résistent corps et âme. La colonisation n’a pas commencé le 7 octobre, elle a simplement pris une tournure plus radicale. Les récentes attaques du Liban laissent également présager le pire. Elles se déroulent sous le même mode opératoire que le début de l’attaque de la bande de Gaza en octobre dernier : Israël prétend s’en prendre au Hezbollah, qu’elle qualifie d’organisation terroriste, pour légitimer des bombardements incessants dans le Sud du pays. Les rapprochements sont trop évidents que pour être expliqués. Et, à nouveau, nos politiques restent inactif·ves, voir, carrément, légitiment les attaques du Liban, comme Georges Louis-Bouchez (MR), qui s’est permis de qualifier l’attaque des bipeurs de « coup de génie ». Depuis un an, le monde politique belge a oscillé entre soutenir ouvertement le génocide et se contenter de paroles ou de demi-mesures… soutenant par là le génocide. Les horreurs de la droite et de l’extrême droite ne se comptent plus. Du côté gauche de l’échiquier politique, le PS a interdit et réprimé de nombreuses manifestations, à Bruxelles via Philippe Close, mais aussi par exemple à Liège, sous les ordres de Willy Demeyer. Ecolo se refuse à rompre totalement les partenariats entre la commune d’Ixelles et Megido, une commune israélienne. Par ailleurs, le mouvement social de soutien au peuple palestinien a été réprimé et criminalisé ; plus de 90 personnes sont convoquées par la police pour « Appartenance à un groupe prônant la ségrégation et la discrimination raciale » dans le cadre de l’occupation de l’ULB ; fin septembre, un squat de réfugié·es palestinien·nes était à nouveau expulsé violemment par les forces de l’ordre ; Mohammed Khatib, réfugié palestinien et militant politique, est visé par une procédure demandant le retrait de son statut de réfugié et son droit de séjour ; … La liste est longue, trop longue pour que nous puissions l’établir complètement. Une chose est sûre : l’Etat belge semble avoir choisi son côté de l’histoire. Pourtant, ici, les manifestions, actions, et occupations se sont succédées durant toute l’année. Le mouvement de soutien n’est pas prêt d’abandonner la Palestine. Les victoires sont petites, peu nombreuses, mais elles existent. Chaque fois qu’un partenariat avec Israël saute, c’est un pas en avant. Chaque fois que la (...)

[Namur] Manifestation pour la défense des sans chez-soi
Le syndicat autonome liégeois des sans chez-soi actifs (SALSA) appelle à les rejoindre pour une manifestation de défense aux personnes sans chez-soi le 10 octobre à Namur ! Le 10 octobre c’est la journée internationale de lutte contre le sans-abrisme*. ➡️ Nous irons à Namur devant le siège du parlement wallon pour rappeler que nous ne sommes pas des sans-droits ! Les camarades de Bruxelles, Les IMMENSES, seront à nos côtés ! Vous souhaitez nous rejoindre dans cette mobilisation, contactez-nous ! Nos revendications : 📌 Contrôle du prix des loyers ! 📌 Pas de sortie d’institution ni d’expulsion sans vraie solution de logement ! 📌 Quand on sort de la rue, moratoire de 5 ans sur les dettes faites avant et pendant la rue 📌 Pas de statut cohabitant quand tu sors de la rue *Nous préférons parler de « sans chez-soi », ça colle mieux à la réalité : on peut avoir un abri (chez des proches, dans sa voiture, ...) mais ne pas avoir de chez-soi. Nous luttons pour avoir un « chez-soi » pas pour avoir un abri.