Manchette

Extrême-droite / Antifascisme

L’agence immobilière RE/MAX, grand investisseur des colonies israéliennes, prise pour cible

Lien vers le fichier vidéo Dans la nuit du 11 au 12 novembre à Bruxelles, les bureaux de l’agence immobilière RE/MAX ont été attaqués. L’action entend dénoncer la participation de l’agence dans les colonies israéliennes en Palestine et de manière plus large, toute collaborations avec des institutions ou entreprises israéliennes. Cette action contre RE/MAX n’est pas la première, une précédente avait déjà été menée dans la nuit du 13 octobre. Nous relayons ici les deux vidéos d’actions menées contre RE/MAX. RE/MAX participe au développement de nombreuses colonies comme Ma’aleh Adumin, Kokhav Ya’akov, Kokhav HaShahar, Ariel, Beit Aryeh-Ofarim, Almon, Ma’ale Shomron et bien d’autres. Ces colonies sont pour la plupart des projets de l’extrême droite israélienne, projets idéologiques auxquels participe donc l’agence immobilière. Et pour qu’elles voient le jour, des villages palestiniens sont détruits, des personnes sont chassées, depuis 76 ans, ils et elles perdent leurs maisons et leurs droits d’exister sur cette terre. Comment est-il encore possible que RE/MAX, qui se fait de l’argent sur ces colonies illégales, puisse impunément opérer à Bruxelles ? Avec les accords d’association récemment remis en place, l’Europe est l’un des principaux partenaires d’Israël, qui poursuit ses crimes en toute impunité, et cela, depuis 76 ans. Ces crimes permettent et sont permis par la colonisation continue de la terre palestinienne depuis toutes ces années. Or, au regard du droit international, ces colonies sont illégales. Elles ont été condamnées par l’Assemblée Générale des Nations Unies et sont considérées comme des crimes de guerre par l’ONU. Dernièrement, la CIJ a exigé le départ de tous les colons hors des colonies. Ces récents rapports et décisions accablantes des plus hautes instances internationales, mettent en lumière la responsabilité criminelle d’Israël dans la destruction non seulement du peuple palestinien, mais aussi de la justice au sens large et du droit international en particulier. Malgré toutes les condamnations, Israël continue. Pendant qu’il opère un génocide à Gaza, le gouvernement israélien continue à exproprier les Palestinien·nes de leurs terres en Cisjordanie. Depuis mars 2024, rien que dans la vallée du Jourdain, pas moins de 2000 hectares ont été volé par l’État colonial. Si Israël peut se permettre ces actions illégales, c’est grâce au silence de la communauté internationale et la complicité de centaines d’entreprises comme RE/MAX qui commercialise des logements illégaux. Il semble impératif d’exercer une pression sur Israël et de couper toute collaborations avec son projet colonial. L’égalité et la justice sont les seules issues favorables à une paix en Palestine. Cette seconde attaque de l’agence RE/MAX est un appel direct au boycott de l’entreprise, au boycott d’Israël en général, et un rappel de leurs lourdes responsabilités encore trop peu reconnues sur la scène internationale.

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Extrême-droite / Antifascisme

LA SAGA DES EXPULSIONS : RÉCITS DESISTANCE

THE DEPORTATION SAGA : STORIES OF RESISTANCE DEPORTATIES : VERHALEN VAN VERZET Octobre 2024 On nous a rapporté de nombreuses tentatives d’expulsion au cours de ce dernier mois. La cadence des expulsions n’est pas inhabituelle, si ce n’est que parmi ces tentatives nous avons eu connaissance de situations particulièrement violentes. Échec d’une expulsion vers le Sénégal Le samedi 5 octobre 2024, deux hommes d’origine sénégalaise ont subi une tentative d’expulsion. Tous les deux ont introduit plusieurs demandes d’asile et de régularisation par le passé, et ont vécu des détentions très longues en centre fermé. L’expulsion du 5 octobre a suivi une tactique de “réserve”, c’est-à-dire qu’une seule place était disponible dans l’avion mais qu’une personne était désignée “en réserve” dans le cas où la première expulsion échouait. Dans les deux cas, des laissez-passer ont été délivrés par l’ambassade du Sénégal le 2 octobre, et ce dans le mensonge le plus total car jusqu’au 4 octobre, l’ambassade nous affirmait n’avoir rien délivré. Aucune des deux expulsions n’a abouti. Une des personnes nous partage ce qu’il a vécu. Il s’agit déjà de son troisième passage en centre fermé, et il a donc déjà subi un grand nombre de tentatives d’expulsion à l’aéroport. Cette fois-ci, il était “prêt”, d’après ses termes, et a tenté de s’infiltrer en cellule avec un briquet caché dans sa chaussure, dans l’optique de l’avaler au moment du vol. Ce genre d’actes désespérés, qui prennent même parfois la forme d’automutilations, sont courants pour empêcher les expulsions. Arrivé au commissariat de l’aéroport, il a été fouillé et le briquet a été confisqué. Il avait cependant gardé un ressort de stylo en métal dans sa bouche. Quelques minutes avant d’être emmené, il a montré le bout en métal et a fait mine de l’avaler. Quatre gardiens se sont alors jetés sur lui et ont maintenu sa gorge. Il cachait l’objet dans ses gencives et a affirmé l’avoir avalé. Les policiers l’ont alors menacé (étaient-ils déçus de ne pas pouvoir passer leur week-end à Dakar ?), et lui ont dit que d’ici une ou deux semaines l’expulsion sera plus violente, et la fouille mieux effectuée. Emmené ensuite à l’hôpital, ils ont fait une radio et des tests, sans trouver l’objet en question. Il a été gardé au centre 127bis, et ramené au centre fermé de Merksplas le dimanche matin. Depuis, il est traumatisé, et n’arrive plus à manger ni à dormir. Nous avons récemment appris que cette même personne était de nouveau menacée d’expulsion le 29 octobre dernier. Expulsion d’une jeune femme vers le Ghana Une autre expulsion prévue vers le Ghana aurait lieu le même jour, le samedi 5 octobre. La jeune femme que l’Office des étrangers avait décidé d’expulser était enfermée depuis 8 mois au centre fermé Caricole, puis à Bruges. Elle a 25 ans, et fuyait le Ghana pour éviter un mariage qui ne lui convenait pas. Elle a été placée au cachot la veille, et ses affaires lui ont été saisies. Le jour de son...

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Racismes / Colonialismes

ASSEMBLEE PUBLIQUE CONTRE LES FRONTIÈRES & POUR LA LIBERTÉ DE TOUSTES

On vous invite vendredi 22 novembre pour une Assemblée Générale No Borders. Nouveau pacte migratoire, refus de régularisation collective, loi Frontex, augmentation des mesures sécuritaires et des rafles, loi anti-squat, montée de l’extrême-droite,... L’actualité politique donne la rage et désespère parfois. On propose une assemblée pour se rencontrer et s’organiser ❤️‍🔥 Un moment pour que se rassemblent celles et ceux qui luttent contre les politiques migratoires racistes et nationalistes, contre l’état belge qui exclue, précarise, enferme, et déporte toujours plus. Que tu luttes parce que t’es premier.e concerné.e par les politiques migratoires racistes, ou parce que tu considères que ces problématiques nous concernent toustes. Que tu sois actifve sur ces questions depuis longtemps ou que t’aies envie de rejoindre, capter le paysage bruxellois et commencer à t’organiser .. bienvenue ! ⛓️‍💥 Pour s’identifier, visibiliser nos luttes et collectifs, et que d’autres les rejoignent ; 💥 Pour partager nos agendas, besoins, réflexions, et se renforcer entre collectifs ; 🪩 Pour créer un espace de rencontres, d’échanges et de convivialité ; 🤞Pour se coordonner, prendre du recul ensemble, envisager de construire une résistance commune, sur le long terme. Cet espace sera ce que nous en ferons ✨ Ramenez vos propositions et besoins pour l’assemblée, et textes et rage pour l’open mic ! On prolongera ensuite la soirée avec un grand repas et de la musique ! 💥 PUBLIC ASSEMBLY AGAINST BORDERS & FOR THE FREEDOM OF ALL ✊ We invite you to a No Borders General Assembly on Friday 22 November. New migration pact, refusal of collective regularisation, Frontex law, increase in security measures and raids, anti-squat law, rise of the far right,... The current political situation is infuriating and sometimes despairing. We propose an assembly to meet and organise ❤️‍🔥 It’s a chance for all those who are fighting against racist and nationalist migration policies and against the Belgian state, which excludes, makes precarious, locks up and deports ever more people. Whether you’re fighting because you’re the first to be affected by racist migration policies, or because you believe that these issues concern us all. Whether you’ve been active on these issues for a long time or you just want to join in, get to know the Brussels landscape and start organising... welcome ! ⛓️‍💥 To identify ourselves, make our struggles and collectives visible, and encourage others to join them ; 💥 To share our agendas, needs and thoughts, and strengthen each other’s collectives ; 🪩 To create a space for meetings, exchanges and conviviality ; 🤞To coordinate, take a step back together, and plan to build common resistance over the long term. This space will be what we make of it ✨ Bring your proposals and needs for the assembly, and texts and rage for the open mic ! Afterwards, we’ll extend the evening with a great meal and music !💃 💥 ALGEMENE VERGADERING...

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Racismes / Colonialismes

Convocations, interdictions, … l’ULB intimide toujours plus ses étudiant·es

Depuis le 7 octobre 2023, l’ULB s’est démarquée en intimidant à plusieurs reprises ses étudiant·es qui luttent pour la question palestinienne. Tout récemment, les autorités de l’université ont décidé d’entamer une procédure disciplinaire à l’encontre de plusieurs étudiant·es suspecté·es d’être impliqué·es dans l’occupation de l’ULB au printemps dernier. Ces procédures peuvent aller du simple avertissement à l’exclusion des personnes concernées. En outre, les autorités de l’ULB ont aussi tenté d’interdire une soirée organisée par une dizaine de cercles étudiants. Le motif ? « La sécurité des occupants » du campus. C’est la première fois que nous entendons l’ULB essayer d’interdire une soirée pour des soucis de sécurité hors de la période covid. Notons que l’Université Populaire de Bruxelles (le mouvement d’occupation de l’ULB) était invité à tenir une table d’information et à récolter de l’argent pour payer les frais d’avocat·es des étudiant·es convoqué·es par la police dans le cadre de l’enquête en cours sur l’occupation du Bâtiment B. C’est la première fois qu’une soirée dans laquelle l’UPB est invitée a lieu sur le campus. Sans certitude, il semblerait que ce soit cette situation qui motive la tentative d’interdiction de l’ULB, qui précise dans son mail aux organisateur·ices : « cet évènement de soutien à la Palestine n’est pas censé être une collecte de fond […] il s’agissait d’un simple soutien à la Palestine. C’est uniquement cela qui a été autorisé ». Ainsi, en plus de coopérer avec les forces de l’ordre et d’engager des procédures disciplinaires contre certain·es étudiant·es, l’ULB tente de garder la main mise sur le contenu politique qui émane de ses étudiant·es. Ces menaces interpellent, surtout venant de l’ULB, qui prône la liberté d’expression et le libre examen. Les autorités de l’ULB semblent vouloir d’isoler l’Université Populaire du reste des groupes étudiant, et de tenter de limiter (voir de censurer) leur travail politique sur le campus. La soirée aura cependant bien lieu, ce jeudi 6 novembre au foyer culturel, sur le campus du Solbosch. L’an dernier, les autorités de l’université avaient également menacé d’interdire une conférence sur la décolonisation totale de la Palestine organisée par le cercle BDS (Boycott Désivestissement Sanctions). Par ailleurs, l’ULB avait engagé des procédures judiciaires contre des étudiant·es pour des actes antisémites, actes pour lesquels nous n’avons trouvé aucune source, malgré le nombre important de vidéos disponibles sur le moment en question. Enfin, en 2019, après l’expulsion de la dernière occupation sur le campus du Solbosch, le Foyer de Luttes, plusieurs ancien·nes étudiant·es s’étaient vu·es interdire l’accès au campus durant plusieurs années. Sources : Une conférence pro-palestinienne avec Salah Hammouri menacée par l’ULB Instagram A post shared by Université Populaire de Bruxelles (@universitepopulairebx)

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Guerre / Antimilitarisme

CARTE BLANCHE : Révoquer un statut de réfugié pour des convictions politiques ?

Le 15 octobre 2024, les États-Unis et le Canada ont classé l’organisation Samidoun comme « entité terroriste ». Celle-ci est un réseau international qui travaille à construire de la solidarité avec les prisonnier·es palestinien·nes et à sensibiliser leur lutte pour la liberté et la libération de la Palestine. Cette décision préface probablement une volonté similaire au sein de l’UE, où l’organisation est déjà interdite en Allemagne. Un précédent extrêmement dangereux pour les organisations de solidarité avec la Palestine. Depuis des années, et en particulier après le 7 octobre, l’organisation internationale Samidoun est sujette d’une intense campagne de diffamation et de répression, en Europe et en Amérique du Nord. En novembre 2023, l’Etat colonial israélien envoyait deux lettres au gouvernement belge afin de réclamer l’interdiction de Samidoun sur le territoire et une surveillance accrue à l’égard de son coordinateur, Mohammed Khatib. Ce qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Le 15 avril 2024, en lien avec l’Etat israélien, la Secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration, Nicole de Moor, initiait une procédure à l’encontre du militant palestinien Mohammed Khatib, afin de retirer son statut de réfugié politique. Cette procédure était justifiée à l’aide d’un rapport de l’OCAM (organe de l’analyse de la menace terroriste belge) qui labélise Khatib comme un « prédicateur de la haine ». Cette qualification, expliquait le ministre de la justice Paul Van Tchigelt, était du à son idéologie politique de gauche révolutionnaire, et non pas car Samidoun avait effectué des faits violents, ou en planifiait, sur le territoire belge, très peu probable selon un agent de l’OCAM. En bref, Mohammed Khatib voit son statut de réfugié menacé pour les positions politiques de son organisation, qui réclame la libération de la Palestine. Dans une carte blanche publiée le 3 mai – dans un black-out médiatique le plus total – plus de 250 universitaires belges et internationaux dénonçaient fermement la volonté du gouvernement belge de retirer le droit de séjour de Mohammed Khatib. Nous relayons ci-dessous la carte blanche : “En tant qu’universitaires attachés à la justice et au respect des droits humains, nous dénonçons fermement la possibilité que le statut de réfugié·e soit révoqué pour des raisons politiques. Pour rappel, le statut de réfugié·e est défini par la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, que la Belgique a ratifiée. La Belgique est donc tenue de protéger les personnes qui en bénéficient. Mohammed Khatib a obtenu ce statut conformément à ce qui est stipulé dans la convention et du fait de la loi belge. Le statut de réfugié·e a pour but de protéger la vie des personnes et leur droit à la dignité. Il ne peut être accordé ou retiré pour des raisons politiques. Conditionner le statut de réfugié, le statut de résident·e ou la citoyenneté en fonction de l’activité ou de l’affiliation politique de la personne concernée est un...

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Écologie

Retour sur l’explusion de l’occupation du Wondelmeersen à Gand (EN/FR)

Personal testimony of the eviction of the forest occupation in Ghent on the 9th of October. [FRENCH BELOW] As you probably noticed we got evicted on the 9th of October. They came at 6h in the morning. We woke up in our treehouses and saw their strong lights. Hundreds of cops circled the whole Wondelmeersen. Neighbours couldn’t get near. Streets were blocked. Police was checking everyone that wanted to pass the wider area. It was still dark for a long time. But then when the sun got up, we all of a sudden saw how fucking many cops were standing below us in the forest. Also a lot of groups of anti-terror unit COPS standing there with their big guns ready in their hands. Meanwhile they were destroying our ground structures in full rage. Also 2 drones and a helicopter were checking on everything from above us. And at the same time the eviction tank was trying to get through our big barricade. (Which took quite some time) Via walkways we started spreading out in the trees, lock-ons ready, some occupiers climbing as high as possible up in the trees. Then at least 20 climbing cops came. And with them a lot of ladders to get on the kitchen platform and to get up on the lower part of the trees. The climbing unit went really fast and unsafe. They were using our structures and climbing ropes even going on our walkways. Taking a lot of risks. Bringing people in danger by wanting to cut safety lines. Pointing a gun at someone threatening to shoot if they move. Standing on the third floor of the Miss Beam tower with waaay too many cops. Just too many examples for their unprofessional and dangerous behaviour… 1 by 1 people got removed from the trees and were getting arrested. The people that climbed high up in the trees got evicted by helicopter since the climbing cops couldn’t reach them. In total 17 people got arrested and were kept in the cell for 12 hours. The neighbourhood and whole Ghent was furious for this massive police operation. The state showed its true face once again… A spontaneous but beautiful demonstration arose right next to the Wondelmeersen. At the same time trees were getting cut. Some of them were at least 100 years old. It was a shocking day. An attack on nature. An attack on all that was alive. More then 600 species had yet been discovered in the Wondelmeersen. Now they lost their place to live, if only they didn’t got killed by the machines… 😢 More protests and days of actions followed. Some tried to block the big machines of destruction. Some climbed in the trees that were still standing. At the same time the action comité from the neighbours was legally trying to stop the machines. And after some days they had succes with that !! Since then De Lijn cannot continue cutting and working in the Wondelmeersen until there’s the court decision about the permission for their busdepot. This decision should be there in a couple months. In Belgium this happens all the time, they cut forests before there’s...

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Féminismes / Antipatriarcat

Papotes du Collectif 8 mars Bxl - Rejoins-nous !

Pour nous mobiliser et organiser la grève féministe du 8 mars, un moment crucial pour mettre en lumière les combats de toutes les femmes et minorités de genre. Pour nous, la grève est bien plus qu’une simple revendication. C’est un outil de transformation sociale. Viens t’informer, proposer, t’organiser avec le collectif ! [(Rdv +/-toutes les 2 semaines les vendredis - le lieu peut changer) Rejoignez le Collectif 8 mars !! Nous sommes un collectif militant, autonome et autogéré, qui s’organise toute l’année dans l’idée de renforcés un mouvement féministe autonome fort et populaire et un féminisme anticapitaliste, antiraciste, anticolonial et inclusif. Pour nous mobiliser et organiser la grève féministe du 8 mars, un moment crucial pour mettre en lumière les combats de toutes les femmes et minorités de genre. Pour nous, la grève est bien plus qu’une simple revendication. C’est un outil de transformation sociale. Nos papotes, qui se tiennent toutes les deux semaines, sont des espaces de discussion, de partage et de construction collective. Ensemble, nous travaillons sur des projets concrets et des actions directes. Cette année, nous avons plusieurs fronts comme le travail sûr la mémoire féministe, des discussions et ateliers sûr l’inceste, des projets d’écriture collective. Par ailleurs on soutient bien évidemment les luttes et mobilisations contre le génocide en Palestine et Liban, les différentes luttes coloniales, mobilisation contre l’extrême droite et aussi pour le travail collaboratif entre plusieurs collectifs pour des mobilisations qui visibilisent plus la diversité des féminismes et les féminismes plus à la marge. Nous croyons fermement qu’un autre monde est possible, mais il se construit ensemble, dans les rues, dans nos rencontres, et à travers nos actions. Si tu veux participer à un mouvement qui agit concrètement, rejoins-nous aux papotes du Collectif 8 mars et ensemble, faisons entendre nos voix ! Parce que nos luttes sont puissantes et nos solidarités sans frontières, parce que personne ne sera libre tant que nous ne le serons pas toutes, organisons nous ! Nos colères sont légitimes. Nos solidarités sont vivantes. Nos résistances sont féministes, antiracistes, antifascistes et profondément ancrées dans la mémoire et la réinvention.

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Extrême-droite / Antifascisme

Un militant pro-palestinien risque 4 ans de prison pour avoir incendié 2 chars militaires belges

Fin septembre se tenait le procès d’un militant pro-palestinien ayant incendié deux chars de l’armée belge en 2022. Ces tanks avaient été produits par une entreprise d’armement israélienne, OIP Sensor System, une filiale de la multinationale israélienne ELBIT System. Le procureur fédéral du tribunal de Dendermonde a requis 4 ans de prison contre ce militant, avec des conditions de sortie probatoire (c’est-à-dire une possibilité de sortir avant la fin de sa peine, sous conditions). Nous sommes le 28 août 2022, lorsqu’un militant pro-palestinien se rend sur les locaux de l’entreprise d’armement OIP à Audenaarde en Flandre. Après avoir tenté de lancer un cocktail molotov à l’intérieur du bâtiment, le militant a mis le feu à deux chars belges. Ces derniers devaient être équipés avec du matériel d’OIP-Elbit, entreprise israélienne qui produit la majorité des armes et technologies militaires utilisées par Israël et qui sont utilisées dans la colonisation et le génocide en cours en Palestine. À l’issue de l’incendie, les deux chars sont complètement détruits, menant à des dégâts évalués à 2,4 millions d’euros. Deux tags avaient également été apposés sur la façade du bâtiment, « Shut Elbit Down » ainsi que « One State Palestina » (« Neutralisez ELBIT » et « Un État en Palestine »). Le procureur du roi a requis 4 ans de prison, expliquant que l’action était bien préparée et commentant « Il n’y a rien de mal à avoir des pensées radicales en soi, mais c’est problématique lorsqu’elles conduisent à des actions violentes. » L’avocat du militant a cependant expliqué qu’il s’agissait d’un acte spontané après l’écoute d’un podcast au sujet de la cause palestinienne « J’ai eu l’impression que personne ne se souciait de la situation sur place, et cela m’a bouleversé« . Le prononcé du tribunal devrait tomber le 23 octobre. Sources : brusselstimes.com/1240429 vrt.be/vrtnws/nl/2024/09

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Extrême-droite / Antifascisme

Palestine : un sniper ucclois au sein d’un « escadron de la mort » à Gaza

Une longue enquête de Younis Tirawi, un journaliste d’investigation palestinien, vient de révéler l’implication de A.B. dans une unité de tireurs d’élite de l’armée israélienne. Cet Ucclois, belgo-israélien, est accusé de faire partie d’un véritable « escadron de la mort », très actif à Gaza depuis plus d’un an maintenant. L’unité de snipers se fait appeler « Refaim », c’est-à-dire « fantôme » en Hébreu. Plusieurs photos montrent la présence de A.B. en compagnie d’autres membres de l’escadron, dont notamment un Italien, un Allemand, plusieurs Américains, et un Français. Si l’enquête ne révèle pas de vidéos d’A.B. en train de tirer, il existe en revanche une photo de lui en train de manipuler un fusil à lunette. Interviewé, un membre de cet escadron décrit les instructions données à l’unité d’élite : tirer à vue sur tout homme « en âge de porter une arme » dans certaines zones. Que l’homme soit armé ou non ne fait aucune importance. Toute personne tentant de fouiller ou d’évacuer un corps qui a été pris pour cible peut également devenir une cible des snipers. Ils sont capables d’effectuer des tirs à plus de 1 200m de distance. Âgé d’une vingtaine d’année, A.B. ne réside plus en Belgique depuis 2022. Une enquête à son sujet vient tout juste d’être ouverte par le parquet fédéral belge pour de potentiels crimes de guerre. L’an dernier, nous nous interrogions déjà sur le nombre de Belges parti·es participer au génocide en Palestine. Jusque-là resté passif, le parquet fédéral a adopté une posture complaisante envers les Belges membres de l’armée israélienne. Le fait que tout un travail d’investigation a dû être effectué par un journaliste afin d’établir les preuves démontre toute la passivité de la justice belge. Sources : lesoir.be demorgen.be

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Écologie

[Gand] la police expulse violemment une occupation qui protégeait un espace vert de 14 hectares menacé de destruction

Depuis le 20 juin dernier, des militant·es écologistes ont occupé la zone de la Wondelgemse Meersen au nord de Gand pour s’opposer à un projet de bétonisation. Cette réserve naturelle de 14 hectares figure aujourd’hui comme une des dernières parcelles encore en friche* d’un ancien terrain marécageux et est menacée par le projet de construction d’un dépôt de bus et de trams De Lijn (transports en communs flamands). Notons que 6 autres possibilités d’emplacement pour ce futur dépôt sont possibles mais elles ont toutes été écartées sans raison apparente. En plus de la zone naturelle, ce sont plus de 40 espèces animales protégées qui sont menacées par ce projet de bétonisation d’une zone en friche. Après plus de trois mois d’occupation, ce mercredi 9 octobre à l’aube, les forces de l’ordre ont décidé d’intervenir et de mettre fin à cette occupation. 14 militant·es ont été arreté·es lors de l’intervention policière. Le dispositif policier présent sur la zone le jour de l’expulsion était composé d’une quinzaine de combis de police, de drones, d’un hélicoptère et de nombreux chiens. Les militant·es qui ont construit cette occupation se sont installé·es en hauteur dans les arbres. En installant des habitations en hauteur pour empêcher la démolition du site forestier, les personnes présentes ont rendu impossible la destruction des arbres pour des raisons de sécurité humaine. Depuis le début de cette occupation, les personnes présentes sur place ont reçu un important soutien tant de la part d’habitant·es du quartier que d’autres organisations écologistes. En occupant cette zone, les militant·es ont permis de retarder considérablement la date à laquelle le défrichage de la zone aurait dû commencer. Initialement, à la demande de De Lijn, le juge avait ordonné que la forêt soit défrichée à la mi-juillet. Vu le retard occasionné par l’occupation dans la construction de ce dépôt, De Lijn a exigé des pouvoirs publics qu’ils imputent des amendes aux occupant·es de la zone naturelle. Cela fait plus d’une dizaine d’années que des luttes similaires ont lieu en Belgique, pour la préservation de sites naturels rares et menacés par des projets de bétonisation. Des zones à défendre (ZAD) ont par exemple récemment été organisées à Arlon ou à Liège pour protéger des sites naturels. En occupant un terrain de la sorte, les occupant·es arrivent souvent à retarder des projets de bétonisation de plusieurs mois, voire de les faire annuler. Cela avait par exemple été le cas à la ZAD de la Chartreuse à liège qui avait permis de faire plier un projet de construction immobilière. Rappelons également que les rares espaces verts encore en friche à Bruxelles sont souvent menacés de destruction au profit de projets immobiliers. C’est par exemple le cas à Laeken dans la friche de l’ilot Donderberg ou encore au marais de Biestebroeck. Dans certains cas, la défense de logement, qu’il soit public ou social est essentielle pour répondre à la crise du logement à (...)

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Médias

Telegram : Attention danger public !

Cela fait des années que l’application de messagerie Telegram est décriée sur des questions de sécurité numérique. On a donc appris lundi qu’a présent Telegram allait collaborer avec la justice, notamment que « les adresses IP et les numéros de téléphones portables de ceux qui violent nos règles pourront être communiqués aux autorités en réponse aux requêtes judiciaires valides ». Cela fait des années que l’application de messagerie Telegram est décriée sur des questions de sécurité numérique (contenu non chiffré, application propriétaire, fondateur s’occtroyant des accès abusif aux contenus des utilisateur·ices). Malgré cela elle est de plus en plus utilisé par de nombreux collectifs militants de pleins de milieux, pour des arguments de praticité, de fonctionnalités communautaire (créer des fils d’information par exemple). Telegram entretient le flou depuis des années sur la sécurité des données (laissant croire à tout le monde que c’est une messagerie chiffrée alors qu’elle ne l’est pas par défaut et ne permet pas de faire des groupes de discussion chiffré). Et comme on pouvait s’y attendre la situation empire. En effet son fondateur et PDG Pavel Dourov a été arrêté par la police, la justice lui reprochant de ne pas répondre aux réquisitions judiciaires et d’héberger sur son site des groupes exerçant des activités illégales. On a donc appris lundi qu’a présent Telegram allait collaborer avec la justice, notamment que « les adresses IP et les numéros de téléphones portables de ceux qui violent nos règles pourront être communiqués aux autorités en réponse aux requêtes judiciaires valides ». De manière très concrète cela veut dire que la police pourra avoir accès aux adresses IP et numéro de téléphone (donc identité la plupart du temps) de toutes les personnes étant dans des groupes militants. Quand on sait que certains groupes sont composés de plusieurs dizaine de miliers de personnes, ou que d’autres regroupent des milieux très précis, c’est assez inquiétant. Nos conseils face à ça : continuer de se former sur les questions de sécurité numérique & d’antirep (c’est un travail continu et dont nos pratiques doivent changer régulièrement pour s’adapter à la repression) ne pas utiliser Telegram si besoin absolu d’avoir accès à des infos sur un fil télégram, y accéder sans compte depuis Tor (les liens en t.me/s sont consultables directement sur internet) privilégier des solutions de communication numérique réellement sécurisée (Signal nous semble être le meilleur compromis aujourd’hui ; même s’il nous semble important d’avoir en tête ses limites et de réfléchir dès maintenant à des solutions plus robustes¹) Pour quelques limites de Signal, nous vous conseillons la brochure « Signal fails » (https://we.riseup.net/assets/942362/signal-fails-fr.pdf). Il n’est pas non plus exclu que l’application soit un jour bloqué par les autorités ou qu’un changement de modèle économique, type BlaBlaCar, survienne si (...)

Logement / Squat

Une occupation de sans-papiers menacée d’expulsion par le syndicat CSC

Depuis le 30 septembre, 37 personnes sans-papiers sont menacées d’expulsion par la CSC, parmi lesquelles plusieurs familles et 12 enfants. Ces derniers occupent un bâtiment vide situé à Saint-Gilles, appartenant à la branche enseignement du syndicat chrétien, la CSC. Le secrétaire général de la CSC-Enseignement, Roland Lahaye, a entrepris une procédure en référé, qui lui permet de faire une requête d’expulsion unilatérale. L’expulsion unilatérale* n’est possible que lorsque le propriétaire ne connaît pas l’identité des personnes occupantes, ce qui en l’occurrence n’est pas le cas ici. Les occupant·es ont rapidement pris contact avec la CSC-Enseignement, et une manifestation a même été organisée le 18 septembre devant les bureaux bruxellois de la CSC. Depuis plusieurs mois, les occupant·es proposent de signer une convention d’occupation temporaire afin de garantir une solution de logement temporaire, bien que précaire. Une solution qui n’a pas été considérée par la CSC, ce que les occupant·es estiment par ailleurs en contradiction avec les valeurs de solidarité prônées par le syndicat. Lundi 30 septembre à l’aube, un groupe de militant a redécoré la façade du bâtiment occupé de la CSC dénonçant les prises de position de la CSC et leur volonté d’expulser des personnes sans-papiers. Car en effet, la dénonciation de ces prises de position ne s’arrête pas uniquement à l’expulsion. Le groupe de militant dénonce également le retrait de la CSC de la contestation contre la construction d’un centre fermé à Jumet, et la collaboration de la CSC avec le patronat d’Audi plutôt qu’avec les travailleur·ses. Face à la mobilisation du 30 septembre, la commune de Saint-Gilles et son bourgmestre Spinette (PS) ont décidé de ne pas procéder à l’expulsion de l’occupation. Une démonstration que les mobilisations populaires portent leur effet. L’occupation reste néanmoins expulsable à tout moment. Légende : Expulsion unilatérale : Pour qu’une procédure unilatérale ait lieu, il faut que la·e propriétaire démontre qu’iel n’a pas les moyens de connaître l’identité des occupant·es. La procédure d’expulsion est lancée en justice de paix, cette fois contre X, sans tenir au courant les occupant·es et ce, jusqu’à la réception de l’avis d’expulsion. Sources : Communiqué du Front Anti Expulsion Communiqué de l’action contre la CSC

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Extrême-droite / Antifascisme

Un an de génocide, 76 ans de nettoyage ethnique : Honte à l’Occident

Cela fait un an tout juste que la résistance palestinienne a lancé l’opération « déluge d’Al Aqsa ». Cela fait tout juste un an que l’Etat colonial israélien a recommencé à attaquer la bande de Gaza presque sans répit. S’il a fallu quelque temps pour que nous comprenions ce qui se jouait, tout semble désormais clair. Depuis un an, Israël tente d’achever son entreprise vieille de 76 ans, à savoir le nettoyage ethnique le plus complet possible de la Palestine. Par tous les moyens, génocide compris. L’Etat colonial n’essaye pas seulement de s’accaparer toute la bande de Gaza : il a aussi amplifié son contrôle et ses attaques en Cisjordanie occupée, où les Palestinien·nes résistent corps et âme. La colonisation n’a pas commencé le 7 octobre, elle a simplement pris une tournure plus radicale. Les récentes attaques du Liban laissent également présager le pire. Elles se déroulent sous le même mode opératoire que le début de l’attaque de la bande de Gaza en octobre dernier : Israël prétend s’en prendre au Hezbollah, qu’elle qualifie d’organisation terroriste, pour légitimer des bombardements incessants dans le Sud du pays. Les rapprochements sont trop évidents que pour être expliqués. Et, à nouveau, nos politiques restent inactif·ves, voir, carrément, légitiment les attaques du Liban, comme Georges Louis-Bouchez (MR), qui s’est permis de qualifier l’attaque des bipeurs de « coup de génie ». Depuis un an, le monde politique belge a oscillé entre soutenir ouvertement le génocide et se contenter de paroles ou de demi-mesures… soutenant par là le génocide. Les horreurs de la droite et de l’extrême droite ne se comptent plus. Du côté gauche de l’échiquier politique, le PS a interdit et réprimé de nombreuses manifestations, à Bruxelles via Philippe Close, mais aussi par exemple à Liège, sous les ordres de Willy Demeyer. Ecolo se refuse à rompre totalement les partenariats entre la commune d’Ixelles et Megido, une commune israélienne. Par ailleurs, le mouvement social de soutien au peuple palestinien a été réprimé et criminalisé ; plus de 90 personnes sont convoquées par la police pour « Appartenance à un groupe prônant la ségrégation et la discrimination raciale » dans le cadre de l’occupation de l’ULB ; fin septembre, un squat de réfugié·es palestinien·nes était à nouveau expulsé violemment par les forces de l’ordre ; Mohammed Khatib, réfugié palestinien et militant politique, est visé par une procédure demandant le retrait de son statut de réfugié et son droit de séjour ; … La liste est longue, trop longue pour que nous puissions l’établir complètement. Une chose est sûre : l’Etat belge semble avoir choisi son côté de l’histoire. Pourtant, ici, les manifestions, actions, et occupations se sont succédées durant toute l’année. Le mouvement de soutien n’est pas prêt d’abandonner la Palestine. Les victoires sont petites, peu nombreuses, mais elles existent. Chaque fois qu’un partenariat avec Israël saute, c’est un pas en avant. Chaque fois que la (...)

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Résistances et solidarités internationales

ACTION POUR LA LIBERATION DE GEORGES ABDALLAH - BRUXELLES

Dans la nuit du 6 au 7 octobre, des militant•es ont redécoré le Service Public Fédéral (SPF) Justice à Bruxelles pour réclamer la libération de Georges Ibrahim Abdallah et saluer la résistance des peuples opprimés par le colonialisme et l’impérialisme. LIBÉREZ GEORGES ABDALLAH ! VIVE LA RESISTANCE PALESTINIENNE ET LIBANAISE (Vidéo de l’action ci-dessous) Dans la nuit du 6 au 7 octobre, des militant•es ont redécoré le Service Public Fédéral (SPF) Justice à Bruxelles pour réclamer la libération de Georges Ibrahim Abdallah et saluer la résistance des peuples opprimés par le colonialisme et l’impérialisme. Aujourd’hui, lundi 7 octobre, se tient une audience pour la libération de Georges Abdallah. Cela fait près de 40 ans que ce résistant et révolutionnaire libanais est emprisonné en France pour son combat contre l’impérialisme occidental et le régime colonial israélien. Il est le plus vieux prisonnier politique européen. Malgré qu’il soit libérable pour la justice française depuis plus de 20 ans, l’État français persiste a le garder enfermé sous demande des Etats-Unis. Ne reniant en rien son identité et son idéologie révolutionnaire, l’impérialisme occidental voit en Georges Abdallah une menace sécuritaire et un affront intolérable. Le 7 octobre marque également les un an de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » mené par la résistance palestinienne. Malgré les 12 mois de génocide, toute l’horreur déployée par le fascisme sioniste n’a pas réussi à briser la résistance. Ni à Gaza, ni en Cisjordanie, ni au Liban. Comme l’impérialisme occidental n’a pas su briser Georges et lui faire abdiquer son combat. Libérez Georges Abdallah ! Vive la résistance palestinienne et libanaise !

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Extrême-droite / Antifascisme

Anti-fête d’anniversaire pour les 20 ans de Frontex

[FR] LES 20 ANS DE FRONTEX, ÇA NE SE CÉLÈBRE PAS ! REJOIGNEZ-NOUS POUR UNE ANTI-FÊTE D’ANNIVERSAIRE LE 3 OCTOBRE À BRUXELLES Il y a 20 ans, une nouvelle agence de l’Union européenne était créée dans le but de coordonner le travail des garde-côtes et garde-frontières des États membres. En deux décennies, Frontex a réussi l’exploit de devenir l’agence disposant du plus gros budget (859 millions d’euros en 2024) et la seule institution de l’UE nantie de personnel armé. Son mandat ne cesse de s’étendre sur le plan géographique et juridique, hors de tout réel contrôle démocratique. Bien au-delà de sa mission initiale de coordination, Frontex met en œuvre l’approche sécuritaire, xénophobe et hostile à la migration défendue désormais par la plupart des États membres de l’UE et des pays tiers : quand elle ne couvre pas les actions illégales commises par les gouvernements européens pour repousser les personnes exilées hors de leurs frontières, elle y participe activement et a été accusée et reconnue à plusieurs reprises de violations des droits fondamentaux. Après vingt ans d’activité, Frontex peut se targuer d’être l’agence la plus dangereuse pour les citoyennes et citoyens extra-européens. Nous croyons qu’une telle institution n’a aucune raison d’être. Son existence ne fait que renforcer au niveau européen des "valeurs" et pratiques discriminatoires, antidémocratiques et létales. Frontex est en cela un outil au service des partis de droite qui se multiplient dans les capitales européennes, avec la complicité de la gauche européenne. Nous contestons son existence tout en reconnaissant qu’elle n’est que le produit de politiques et tendances bien plus anciennes au sein de l’UE. Le jeudi 3 octobre - jour qui marque aussi le commémoration du naufrage de Lampedusa de 2013 - à Bruxelles nous organiserons une anti-fête d’anniversaire comme il se doit. Rendez-vous à 18h00 au rond-point Schuman, au croisement entre la rue de la Loi et le boulevard Charlemagne (metro Schuman, sortie Berlaymont). Contact : AbolishFrontexBelgium@riseup.net Retrouvez ici les « 20 raisons pour abolir Frontex » ainsi que l’appel à une semaine d’action internationale lancé par la campagne Abolish Frontex. Ce rendez-vous est ouvert à tout le monde. Venez nombreux.ses ! [NL] FRONTEX IS 20 JAAR OUD EN ER VALT NIETS TE VIEREN SLUIT JE AAN BIJ ONS ANTI-VERJAARDAGSFEEST OP 3 OKTOBER IN BRUSSEL Twintig jaar geleden werd een nieuw agentschap van de Europese Unie opgericht met als doel de kust- en grenswachten van de lidstaten te coördineren. In twee decennia is Frontex er in geslaagd om het agentschap met het grootste budget te worden (€859 miljoen in 2024) en de enige EU-instelling die beschikt over gewapend personeel. Haar mandaat blijft zich geografisch en juridisch uitbreiden, zonder echte democratische controle. Ver voorbij haar oorspronkelijke coördinatietaak voert Frontex het veiligheidsgerichte, xenofobe en migratievijandige beleid uit dat nu...

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