Manchette

Extrême-droite / Antifascisme

LES MINEUR·ES EN CENTRE FERMÉ

Mars 2025 Depuis le début de l’année 2025, nous apprenons par des co-détenu·es, des proches et des associations, la présence de personnes mineures en centre fermé. Suite à la campagne menée en 2016 par des organisations et citoyen·nes intitulée “On n’enferme pas un enfant. Point.”, la détention des enfants pour des raisons migratoires a été interdite depuis 2024. L’État Belge ne peut donc plus enfermer des personnes mineures en centre fermé. Et pourtant, de nombreux·ses mineur·es se retrouvent écarté·es de leurs proches, et enfermé·es derrière ces murs en attendant leur expulsion. Nous partageons avec vous certaines situations dont nous avons eu connaissance. Un jeune mineur détenu à Bruges Le 20 janvier, une professeure nous signale l’arrestation de l’un de ses élèves, lors d’une interview à laquelle elle l’a accompagné pour une demande d’asile à Bruxelles. Le jeune de 16 ans vivait dans sa famille en Belgique depuis quelques mois, et avait en sa possession son passeport (qui attestait de son âge). En septembre dernier, un test osseux aurait cependant déterminé qu’il serait majeur. Encore une nouvelle preuve de la non-pertinence des tests osseux et autres examens médicaux prétendant pouvoir déterminer l’âge d’une personne. Aujourd’hui, il est menacé d’être expulsé vers la Pologne, le pays dans lequel il a déposé ses empreintes en arrivant sur le territoire européen. Trois mineurs détenus au 127bis Le 12 janvier, des détenus nous alertent de la présence de deux jeunes garçons mineurs dans le centre 127bis, à Steenokkerzeel. Ils ont respectivement 16 et 17 ans, et sont enfermés l’un depuis décembre 2024 et l’autre depuis janvier 2025. L’Office des étrangers ne reconnaît pas les documents en leur possession qui attestent de leur statut de minorité et décide d’avoir recours au test osseux. Ce test aurait déterminé leurs âges à respectivement 18 et 21 ans. Les jeunes sont menacés d’expulsion vers la Croatie et l’Autriche, les pays dans lesquels ils ont déposés leurs empreintes. Les co-détenus nous expriment leurs inquiétudes concernant la présence des deux jeunes dans un environnement imprégné de tensions et violences. Ils nous disent : “Un des jeunes pleure tout le temps. Il est vraiment en souffrance.“ Le mardi 28 janvier, l’un des deux jeunes garçons, J., est expulsé en matinée sur un vol vers la Croatie. Malgré sa volonté de résister, il a été emmené de force, menotté aux mains et pieds, accompagné par plusieurs agent·es de police. Un visiteur témoigne : “J. parlait régulièrement des dures conditions de détention et de la répression générale des personnes enfermées. Il gardait néanmoins espoir de pouvoir rester en Belgique, où résident toutes les personnes qu‘il connaît.“ L’autre jeune garçon, S., aurait fini par accepter un retour vers l’Autriche, pour mettre fin à son enfermement. Un troisième jeune garçon mineur serait arrivé au 127bis le 4 février. Un test osseux aurait été demandé pour déterminer son âge,...

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Extrême-droite / Antifascisme

#ThisPactKills - Appel à résistance contre le Pacte européen sur la migration et l’asile

[FR] Il y a un an, le 10 avril 2024, le Parlement européen a adopté le Pacte européen sur l’asile et la migration bien qu’il ne respecte pas le droit international. Le Pacte est un outil pour organiser et légitimer un système cruel de contrôle, de filtrage, d’exploitation, de détention et d’expulsion des personnes jugées indésirées. Il cherche à les isoler, invisibiliser, fragiliser et criminaliser, abolissant de facto le droit à la circulation et à l’asile en Europe. Ce pacte tue la solidarité. Ce pacte tue les droits. Ce pacte tue les gens. Comme si cela ne suffisait pas, la Commission a annoncé en mars 2025 une nouvelle proposition législative visant à accélérer les déportations. Si elle est approuvée par le Parlement et le Conseil, elle établira un régime d’expulsion élargi, néocolonial et brutal, dont les pays tiers seront les complices. Rejoins-nous pour lutter contre ce pacte et la proposition en matière de retours qui : Introduit de nouveaux contrôles et obligera les migrants à fournir leurs données biométriques dès l’âge de 6 ans. Celles-ci seront comparées à des bases de données associées à la criminalité et conservées pendant au moins 5 ans. Interdit l’entrée de certains groupes de personnes sur le territoire européen pendant la durée de traitement de leur demande d’asile. Ces personnes seront probablement détenues dans des centres frontaliers, y compris les enfants. Supprime pour un plus grand nombre de personnes en quête de protection l’examen approfondi de leurs demandes d’asile, tout en accordant moins d’assistance juridique. Généralise la détention et étend l’approche « hotspot », débouchant sur un plus grand nombre de personnes isolées dans l’attente d’une décision concernant leur statut ou leur expulsion. Crée une interopérabilité entre les bases de données criminelles et migratoires et les systèmes juridiques, renforçant ainsi une vision stigmatisante et criminalisée des personnes migrantes Ne parvient pas à établir une véritable solidarité entre les États membres de l’UE et leur permet de verser de l’argent au lieu d’accueillir des personnes. Injecte encore plus d’argent dans des régimes de contrôle des frontières brutaux, racistes et violents, dans les technologies de surveillance, dans Frontex et dans la police. Facilite et encourage les déportations massives et ferme les yeux sur les refoulements illégaux aux frontières. Perpétue une approche raciste et néocoloniale par laquelle l’UE délocalise la responsabilité de la protection des personnes vers des pays tiers qui ne sont pas sûr Expose davantage les personnes migrantes à des formes d’exploitation en leur refusant un statut légal Augmente la violence, la stigmatisation et la criminalisation des personnes en mouvement dans toute l’UE. Ce pacte inhumain entrera en vigueur en juin 2026. Les nouvelles règles sont en train d’être transposées dans les législations nationales. Les administrations nationales sont en train de changer. Des prisons et des clôtures...

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Médias

[Arpentage/Projo] « Gaslight »

Lecture et arpentage « Vérité évaporé, violence avérée », animée par Sabine Panet, rédactrice en chef d’« axelle », Céline Lellouche, féministe à l’initiative de cette soirée et Hélène Frappat, écrivaine, essayiste. Suivie de la projection du film « Gaslight » et d’une rencontre avec Hélène Frappat, autrice du livre « Gaslighting ou l’art de faire taire les femmes » Points 2025. LECTURE ARPENTAGE « VÉRITÉ ÉVAPORÉE, VIOLENCE AVÉRÉE » Dans le film « Gaslight », un homme persuade son épouse qu’elle est folle. Chaque soir, la lumière des lampes à gaz « gaslight » baisse. Lui, à la manœuvre, prétend qu’elle fabule et distille comme un poison le doute dans son esprit. Parmi l’éventail vertigineux des pièges qu’il lui tend, celui-là est à la fois symbolique et redoutable. La maison se pare d’ombre, la raison vacille. Quatre-vingts ans plus tard, le magazine féministe belge « axelle » a recueilli dans cet article le témoignage de deux femmes victimes de « gaslighteurs ». Elles ont traversé cette violence qui, à petit feu, a fissuré leur identité. Nous vous proposons, en première partie de cette soirée consacrée au Gaslighting, un moment de réflexion pour arpenter l’article publié dans « axelle » et mettre à jour une mécanique que la philosophe Hélène Frappat, décrit comme une « entreprise de déshumanisation, un crime parfait qui vise à tuer l’autre, même sans le supprimer physiquement ». Cette lecture commentée sera animée par Sabine Panet, rédactrice en chef d’« axelle », Céline Lellouche, féministe à l’initiative de cette soirée et Hélène Frappat, écrivaine, essayiste. Soirée organisée en collaboration avec le magazine « axelle ». La librairie Brin d’Acier sera présente avec une sélection de livres proposée au public en lien avec la thématique de la soirée. Le livre d’Hélène Frappat ainsi que les magazines « axelle » seront également en vente. https://www.axellemag.be/ https://www.librairiebrindacier.be/ GASLIGHT Paula, jeune bourgeoise innocente, tombe éperdument amoureuse de Gregory, pianiste d’âge mur qu’elle épouse quelques semaines après leur rencontre. Rapidement l’homme se montre fourbe et calculateur. Il parvient à faire revenir Paula dans la villa londonienne luxueuse de son enfance, hantée par le souvenir de sa tante assassinée sous ses propres yeux. Profitant des séquelles laissées par ce trauma, Gregory construit méthodiquement un système d’emprise qui piège inéluctablement son épouse. Paula se croit devenir folle. Cependant le mari est loin d’être seulement un manipulateur pervers, le film prend une tournure policière et révèle le plan machiavélique de ce sombre personnage. Remarquablement joué par Ingrid Bergmann et Charles Boyer, la finesse de la mise en scène psychologique de ce film puissant a donné naissance au terme « gaslighting ». Le gaslighting est une forme de manipulation qui vise à prendre le pouvoir sur la conscience de quelqu’un en l’empêchant d’accéder à la vérité. La projection sera suivie...

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Médias

[Zine] CrashTest#3 Spécial Logement + prépa « CrashTest#4

CRASH-TEST = Zine noir et blanc participatif à tendance anarco-punk, ouvert sur le monde. Le titre, le contenu, l’équipage... tout peut encore changer, c’est le principe du test , et tout peut s’arrêter, c’est le principe du crash. CRASH-TEST #3 : Logement 44 petites pages en Noir et Blanc Poster détachable en cadeau ! Parfois en couleur. et une playlistthématique (youtube, déso) Où trouver Crash-Test ? Faut chercher. Mais à partir du 13 Mars un stock de zine est mis à dispo au Boom Café pour commencer, et distribuer à qui veux et pour qui prend. Leur vente à prix libre servira à l’impression de nouveaux exemplaires ou du prochain numéro. PIY (Print It Yourself) Les liens vers le PDF sont disponible si vous souhaitez gérer des impressions, des distributions ou des ventes. un fichier « Couverture » : 1p à imprimer recto-verso bords courts A4 (facultatif) un fichier « zine » : en « page par page » et en « cahier » un fichier « poster/agenda » : impression recto et verso A3 En attendant, les anciens numéro sont toujours dispo CrashTest#0 (décembre 2024) CrashTest#1 (janvier 2025) CrashTest#2 (février 2025) Crash-Test#4 : pas de thème sortie prévue le 10 Avril DEADLINE de la recolte du contenu le 3 Avril Crash-Test#5 : « SPORT » sortie prévue le 8 Mai DEADLINE de la recolte du contenu le 1er Mai On propose un thème et c’est « Sport ». Mais pas obligé d’être dans le thème non plus. Mais c’est plus marrant.PARTICIPER ? Donc pour y participer, il faut prendre contact avant les deadlines, sinon ça sera pour le zine d’après, ou d’après, ou d’après etc. C’est cool d’envoyer des trucs le plus tôt possible, comme ça d’autre personnes pourront peut être ajouter des images ou peaufiner les mises en pages toussa. mag-a-zinne@proton.me Toujours à faire, encore à faire : Print It Yourself Distribuer, faire la promo du trucs, trouver de nouvelles personnes qui pourrait aimer prendre de la place dans ces pages. Envoyez vos conseils, critiques, retours pour orienter les crash dans un meilleur axe ou vers un autre mur. Envoyer vos propositions ou contributions pour la suite. Dite nous si vous souhaitez vous occuper d’une page en particulier ou d’une rubrique en particulier. Vous pouvez rejoindre le Comité Ré(d)actionnaire pour aider à la recherche de contenus, à la compilation et à la finalisation (mise en page, impressions etc). mag-a-zinne@proton.me Le formulaire de participation est aussi toujours utilisable si vous souhaitez rejoindre l’équipage (c’est une mailing-list) sans encore trop savoir quoi y apporter (les stages d’observation sont acceptés) :https://stuut.info/IMG/pdf/formulaire_candidaturev4-2.pdf

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Écologie

Assemblée de lutte contre l’Arizona - Bruxelles

🚨 Après la grève générale du 31/3, on ne lâche rien ! 🚨 La lutte contre l’Arizona ne s’arrête pas là. Il est temps de faire le bilan, de célébrer nos victoires et surtout… d’organiser la suite. ⏰ 14h – 16h30 : Atelier « Comment articuler massification du mouvement et différents niveaux d’actions » ⏰ 17h – 19h : Assemblée de lutte Pour la première fois, notre Assemblée de Lutte sera précédée d’un atelier stratégique. L’objectif ? Réfléchir ensemble à comment élargir le mouvement, articuler différentes formes d’actions et renforcer notre impact. Grève, désobéissance civile, blocages, actions locales… Comment tout faire converger ? Viens en discuter et partager tes idées ! Puis, dès 17h, on se retrouve pour l’Assemblée de Lutte. Après une grève massive, il faut enchaîner : comment maintenir la pression ? Quelles actions mener ? Comment élargir encore le rapport de force ? 🔥 Travailleur·euses, syndiqué·es ou non, précaires, féministes, écologistes, antiracistes, étudiant·es, sans emploi, sans papiers... L’Arizona nous attaque tous·tes, nos droits, nos salaires, nos conditions de vie. Ensemble, organisons-nous et ripostons ! Si tu n’as jamais pu venir à une AG en semaine, c’est le moment ou jamais ! 😉 👶 Garderie sur place → contactez-nous en message privé sur Facebook ou Instagram en commençant le message par "Garderie" ! 📢 Viens, et ramène du monde !

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Extrême-droite / Antifascisme

1 500 personnes manifestent contre les violences policières

Ce samedi 15 mars – journée internationale de luttes contre les violences policières – 1 500 personnes se sont mobilisées à Bruxelles à l’appel de différents collectifs. La manifestation s’est élancée aux alentours de 15 heures à la place du Luxembourg et s’est clôturée vers 17 heures 30 sur la Place du Congrès. Le parcours de la manifestation est passé par une série de lieux qui symbolisent les violences policières et les violences institutionnelles. Tout le long de la manifestation, des graffitis ont été apposés sur les murs des rues que le cortège à traversé. Des manifestant·es s’en sont pris·es à plusieurs institutions et symboles des violences de l’Etat ; la statut du roi génocidaire Leopold II a été recouverte de peinture, l‘Office des Etrangers a été ciblée, une des revendications de la manifestation étant la fin de la pénalisation du séjour des personnes sans-papiers. Des bâtiments de l’Union Européenne ont également été tagués et une banque AXA a été prise pour cible. Trois camionnettes de police ont été endommagées et aspergées de peinture lorsque la manifestation est passée devant le commissariat de la place Poelaert. Par la suite, des images ont montré que ces fourgons ont été dépannés et emmenés à la réparation. Au moins 8 personnes auraient été arrêtées par les forces de l’ordre à la suite de la manifestation. Pour l’heure, nous n’avons aucune information précise concernant de potentielle arrestation judiciaire. Au moment de lire son discours, la sœur de Imad – tué le 23 mars 2023 à Seneffe – expliquait : « La justice nous considère et nous traite comme des criminels, et les policiers comme des victimes. » « Le policier qui a tué mon frère est encore en service dans la région, je me sens plus chez moi, je suis hantée par la peur de me faire contrôler par ce policier, un jour de le croiser. ». La sœur de Imad a aussi rappelé à quel point les familles des victimes de violences policières se retrouvent confronter à des machines judiciaires bien rodées, qui visent à les épuiser, économiquement, moralement et socialement. Alors qu’un non-lieu a été demandé en février dernier par le procureur pour les policiers inculpés dans le cadre du meurtre d’Imad, Ouafah sa sœur demande « A quand une justice ? Quand seront nous entendu par le système pénal ? ». Le 23 mars à 17 heures, un rassemblement aura lieu à Seneffe, au Clos des Lilas, en mémoire d’Imad ainsi que pour la lutte pour la justice. L’importante mobilisation et le degré d’opposition présent lors de cette manifestation mettent en évidence l’exaspération générale face à l’autorité policière, à ses violences et finalement son impunité. La manifestation portait plusieurs revendications telles que : l’automatisation des procédures disciplinaires en cas de décès ; la saisie automatique d’un juge d’instruction et d’une instruction publique ; l’interdiction du plaquage ventral et des fouilles à nu, en particulier pour les mineur·e·s ; la protection du (...)

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Racismes / Colonialismes

EXPULSION VIOLENTE ET SANS SOLUTION DE RELOGEMENT DU COLLECTIF ZONE NEUTRE

Soixante personnes, dont des familles avec enfants, intimidées et expulsées sans solution de relogement à Woluwe-Saint-Lambert ! Nederlands hieronder À 6 heures du matin, la police fédérale a fait irruption chez nous. Les habitants des étages supérieurs ont été empêchés de sortir de leurs chambres, tandis que la rue a été bouclée. Nos soutiens exterieurs n’ont pas été autorisés à nous rejoindre. Il a fallu négocier pour obtenir un délai de quelques heures, afin que les enfants puissent être emmenés à l’école. À 11h30, tout le monde était dehors, le bâtiment vidé, et aucune solution de relogement n’a été proposée. — Porte-parole du collectif Les 60 personnes, dont 9 enfants, qui vivaient au 451 avenue Georges Henri à Woluwe-Saint-Lambert ont été expulsées ce matin (jeudi 13/03), sans solution de relogement. Le collectif Roza Nera - Zone Neutre, qui rassemble des personnes sans-papiers, occupait depuis le 5 août ce bâtiment, inoccupé depuis environ trois ans et appartenant au Groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). Après plusieurs tentatives de négociation avec le propriétaire, les habitants avaient reçu un ordre d’expulsion en octobre, laquelle avait été suspendue pour permettre des négociations avec le propriétaire. Malheureusement celles-ci ont échoués, suite à quoi un second jugement d’expulsion avait été rendu. Les habitant.es se sont mis a la recherche d’alternatives, tout en attendant l’avis censé formaliser l’ordre d’expulsion et leur indiquer la date avant laquelle ils devaient quitter les lieux. Mais les occupant.es n’ont jamais reçu un tel avis, malgré les dires du huissier, ils ont donc été pris par surprise en fin de nuit. « La première tentative d’expulsion avait été menée via une requête unilatérale, une procédure souvent détournée de son objectif, qui repose sur la fausse présomption que le propriétaire n’a aucun moyen de contacter les habitants. Un jugement suspensif avait pu etre obtenu le temps du recours. L’expulsion de ce matin est illégale car elle n’a pas été dument notifiée aux habitant.es. Ce qui nous pousse à constater que la commune et d’autres acteurs aient choisi d’intervenir de manière rapide, court-circuitant toute possibilité de défense du droit au logement de ces personnes. C’est aberrant de constater à quel point de multiples institutions et procédures sont activement mobilisées pour mettre autant de personnes à la rue. » Collectif front anti expulsions Depuis le début de l’année, c’est la quatrième fois que le collectif est contraint de déménager, parfois sans véritable justification. Souvent des bâtiments reste vide pendant des mois après l’expulsion, ce qui a été le cas pour rue Linthout. Une partie du collectif avait investi un bâtiment à Etterbeek pour éviter de se retrouver à la rue, sans savoir quand l’expulsion aurait lieu. De ces logements sociaux inoccupés rue Massart 3-5-7, les occupants ont été expulsés dès mardi soir (11 Mars). Les habitants et les...

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Extrême-droite / Antifascisme

Décès de Baudouin P., deux mois après avoir été discriminé par Brussels Airlines et agressé par la police fédérale

Début février, nous apprenions le décès de Baudouin Pandikuziku. Baudouin avait été victime d’un acharnement policier d’une grande violence alors qu’il était simple passager d’un vol de la compagnie Brussels Airlines, en décembre dernier [1]. Aujourd’hui, il y a toutes les raisons de considérer une causalité directe entre les violences subies deux mois auparavant et la mort brutale de Baudouin, qui ne souffrait d’aucune pathologie connue. Malheureusement, rien ne semble avoir été mise en œuvre par les autorités judiciaires pour déterminer avec certitude les causes du décès. Dans un communiqué [2] publié suite à l’annonce du décès, les proches de Baudouin rappelaient les faits : « Le 4 décembre dernier, Baudouin Pandikuziku embarquait à bord d’un vol de Brussels Airlines à destination de Kinshasa. Ce qui aurait dû être un simple voyage s’est transformé en cauchemar lorsqu’une hôtesse de l’air lui a demandé de se chausser. Baudouin Pandikuziku s’était déchaussé pour pouvoir mieux supporter le vol à cause de la rétention d’eau dont il était sujet. Devant son incapacité immédiate à répondre à cette demande, la situation a rapidement dégénéré. Les hôtesses de l’air ont contacté la police. […] L’intervention policière qui s’en est suivie a été d’une brutalité extrême et inouïe à son encontre. » La vidéo prise lors de l’intervention contient en effet des images très violentes. Baudouin exprimait dans un témoignage les lourdes séquelles qu’il endurait depuis : douleurs, double fracture au bras, ecchymose à l’œil impactant sa vue, ainsi que des angoisses constantes ou des terreurs nocturnes liées au traumatisme psychologique. L’écrasante machine policière à l’œuvre Les faits ne se limitent pas à cette seule agression. Alors qu’il était déterminé à dénoncer les violences qu’il a subies, Baudouin a découvert qu’il était lui-même accusé par les auteurs de ces violences. La police l’accusait de « rébellion non armée, violations du droit aérien, racisme et discrimination ». Selon les policiers qui ont mené l’intervention, en dépit des images filmées et malgré les multiples traumatismes dont Baudouin a été victime, ce serait donc lui le « suspect ». Le cynisme policier n’ayant pas de limite, Baudouin s’est retrouvé face à l’un de ses agresseurs lors de l’audition à laquelle il était convoqué en tant que « suspect ». De quoi mettre en doute la supposée « impartialité » du système judiciaire. Le retournement de la culpabilité est une pratique policière bien connue. On se souvient par exemple du traitement judiciaire et médiatique de l’affaire Mawda, cette petite fille kurde de 2 ans tuée d’une balle policière dans la tête lors d’une course-poursuite en 2018. Les premières versions (honteusement mensongères) des autorités relayaient alors la prétendue responsabilité des parents dans ce drame, niant la cause évidente de la mort par balle de la part de la police. Les victimes décrites comme les coupables. On se souvient aussi de ces jeunes (...)

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Santé / Soins

Que la solidarité ici et ailleurs vivent contre nos oppresseurs !

Ce 8 mars à Namur, lors de la grève féministe contre le patriarcat une paysanne a pris la parole. Nous nous permettons de donner écho à ses mots ! Le monde agricole, comme tous les secteurs de notre société est patriarcal et capitaliste. Encore et toujours, les femmes sont discriminées, utilisées, rabaissées, discréditées. Les Etats et dirigeants occidentaux ont créé de toute pièce une agriculture puissante et destructrice, de spéculations, chiffres et technologies. Le patriarcat est une culture qui a pourri nos identités en y intégrant la division, la propriété et l’aliénation. L’homme est autant un esclave que nous. Nous ne pouvons pas nous libérer de ce système esclavagiste sans le combattre tous ensemble. Ce sont les grands oppresseurs qui doivent périr avec les ruines de l’Europe dont ils font partie. Je sais que les hommes libres nous accompagnent, que les autres se démerdent ! Nous n’avons pas le temps ! Nous sommes entrain de vivre l’élimination de tous les travailleureuses de la terre, les êtres humains du monde rural qui en sont a leurs derniers souffles. Le nettoyage culturel commencé depuis l’après guerre donne son coup final. Le capitalisme et le patriarcat marchent main dans la main en se saisissant de nos avenirs, nous imposant toujours les même outils que sont l’exploitation, la possession et la violence comme moyens soi-disant constructifs ! Les dernières fermes humaines, les dernières paysannes et paysans doivent répondre à l’injonction de devenir des gestionnaires, des entrepreneurs d’exploitation ; rentabilisées, ultra mécanisées, industrielles. Les rares nouveaux qui y arrivent c’est la même chose ! Nous vivons l’accaparement de chaque mètre carré de terre jour après jour par les industries agroalimentaires, les producteurs d’énergies, les promoteurs immobilier, la bourgeoisie. Ces m2, c’est notre vie à tous, nos savoirs faire, notre émancipation, notre milieu, tout le monde vivant non humain, notre nourriture et notre futur qui en dépend ! Il y a parfois encore des brèches, des chemins de coté possibles et nous ne sommes plus dupe à force de connaître cette révolution industrielle néfaste depuis si longtemps et cette farce de l’austérité pragmatique sur nos dos depuis 40 ans ! Nous n’avons pas le choix que de refuser ce nouveau tournant et d’urgemment relire notre histoire ! Nous ne pouvons pas ignorer que les même oppresseurs imposent un model agricole morbide partout sur la terre. M’exprimer ici aujourd’hui, c’est le devoir de rappeler que l’on doit nos acquis sociaux aux résistants et aux luttes des travailleurs pour la liberté. Mais aussi que cette période de brèche économique dégelasse ici en Belgique a été possible grâce aux milliers d’immigrés déportés et à la colonisation ! Cette période de repli sur soit en occultant le reste du monde laisse dans la misère des milliers de personnes exploités, des millions de vies éteintes et a enrichit des monstres. Comble ! Le fascisme...

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Violences policières

Manifestation internationale contre les violences policières

Le samedi 15 mars 2025 marque la Journée internationale contre les violences et répressions policières. Pour cette raison, nous appelons à une grande marche à Bruxelles. Rejoignez-nous à 14 h à la place du Luxembourg ! Zaterdag 15 maart 2025 is de Internationale Dag tegen Politiegeweld en Repressie. Om deze reden roepen wij op tot een grote mars in Brussel. Sluit je bij ons aan om 14.00 uur op het Luxembourg plein ! UPDATE : le rdv ne sera pas place Fernand Cocq mais bien place du Luxembourg Le 15 mars, descendons dans la rue pour exiger : La fin des courses-poursuites, l’interdiction du plaquage ventral et des fouilles à nu, surtout pour les mineur·e·s. L’automatisation des procédures disciplinaires en cas de décès impliquant des policier·ère·s, afin d’assurer une réponse immédiate et systématique. La mise à l’instruction devrait également être automatique dans ces cas, pour que cette charge ne revienne pas aux familles. Le retrait du Code pénal des infractions d’outrage et de rébellion, qui criminalisent souvent les victimes de violences policières et permettent un renversement de culpabilité via des PV mensongers « en miroir ». La mise en place d’un récépissé obligatoire pour chaque contrôle d’identité effectué par la police, afin de lutter contre le problème endémique du profilage racial. La réduction de la présence policière dans nos rues au profit d’un refinancement des quartiers. Nous devons tendre vers un désarmement des forces de police, notamment par l’interdiction des flashballs et des armes à impulsion électrique (tasers). Contrairement à ce qu’affirment les autorités, ces « armes à létalité réduite » terrorisent et tuent. L’interdiction des dispositifs technologiques de surveillance et de contrôle, notamment la vidéosurveillance algorithmique permettant la détection de comportements, la catégorisation des corps, la reconnaissance faciale, etc. Ce type de surveillance renforce les injustices sociales et raciales et expose encore davantage les groupes marginalisés, tout en enrichissant des entreprises comme BriefCam, qui développe ses logiciels dans les territoires palestiniens occupés. La protection et le renforcement du droit de filmer la police et de diffuser des images d’interventions policières dès lors que ces images participent à un débat d’intérêt général. La fin de la pénalisation du séjour des personnes sans papiers et la mise en place de leur régularisation. Cette manifestation est un moment crucial pour les familles des victimes, les mouvements sociaux et tou·te·s les citoyen·ne·s soucieux·ses de construire une société plus juste et plus sûre. Ensemble, nous devons nous rassembler et faire entendre nos voix contre l’impunité et la brutalité policières. Nous marcherons ensemble contre le racisme, pour la dignité humaine des victimes, la justice et le respect des droits de chacun·e. Ensemble, nous pouvons faire la différence. Ne restons pas silencieux·ses. Agissons ensemble. #JusticePourTous·tes (...)

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Santé / Soins

Le gouvernement Arizona contre les femmes et les minorités de genre

Pour revendiquer leurs droits et dénoncer les oppressions auxquelles elles font face, les collectives, syndicats et associations appellent à une mobilisation et une grève féministe, à l’occasion du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes et des minorités de genre. L’objectif de la grève est en particulier de rendre visible le travail, trop souvent ignoré, des femmes et minorités de genre. Cette année, l’appel à la grève et la mobilisation est également une réponse aux attaques du gouvernement Arizona (N-VA, MR, Engagés, CD&V et Vooruit) qui prévoit des mesures particulièrement discriminatoires pour les femmes et minorités de genre. La composition de ce gouvernement illustre son mépris des inégalités : seules quatre femmes sur quinze ministres, et aucune au Kern*, organe politique clé. Ce vendredi 7 mars, des blocages et piquets de grève sont organisés par différents syndicats et associations, et le samedi 8 mars, une manifestation est organisée au départ de la gare centrale, à 15h. A cette occasion, voici un décryptage du projet sexiste de l’Arizona, en trois parties : droits sociaux, tournant sécuritaire et droits des personnes sans papiers. 1. Droits sociaux Interruption volontaire de grossesse (IVG) Le gouvernement bloque la réforme de la loi sur l’avortement qui vise à faire passer le délai légal de 12 à 18 semaines. En effet, en Belgique, l’IVG est légale jusqu’à 12 semaines, avec un délai de réflexion obligatoire de 6 jours. Le CD&V (dans la majorité) s’oppose fermement à toute extension au-delà de 14 semaines. Pourtant, selon l’asbl LUNA**, un allongement de deux semaines ne permettrait qu’à une femme sur cinq d’avorter en plus de celles qui peuvent déjà dans le délai des 12 semaines. Qu’en est-il des autres ? Devraient-elles se tourner vers des pratiques clandestines, l’étranger ou une grossesse imposée ? Le maintien du délai de réflexion perpétue l’idée que les femmes ne seraient pas complètement aptes à décider par elles-mêmes. Ces journées imposées sont par ailleurs régulièrement difficiles pour les personnes qui souhaitent avorter, tant en termes de santé physique que de santé mentale. Le Luxembourg a supprimé ce délai pour mieux respecter l’autonomie et réduire le stress des personnes qui souhaitent avorter. Flexibilité du travail Les nouvelles mesures permettent d’embaucher pour seulement quelques heures par mois, d’imposer jusqu’à 360 heures supplémentaires annuelles « volontaires » sans compensation, et d’étendre le travail de nuit et du dimanche sans obligation de négociation avec les syndicats. Ce type changements a un impact sur la santé et/ou la vie de famille des travailleuses. L’annualisation du temps de travail est particulièrement inquiétante : au lieu d’être calculée sur la semaine, la durée moyenne de travail s’étendra sur un an. Une travailleuse à temps partiel pourra être contrainte d’effectuer des semaines à temps plein lors des périodes de forte...

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Santé / Soins

Un écho du centre fermé de Merksplas

Echoes from closed centre in Merksplas Ce dimanche 23 février, un groupe de personnes s’est rendu devant le centre fermé de Merksplas (dans la région d’Anvers) pour crier leur soutien aux personnes qui y sont enfermées, et leur rêve d’un monde sans frontières ni prisons. Suite à la mobilisation des militant·es, de nombreuses personnes ont contacté la centrale téléphonique de Getting the Voice Out, pour témoigner de leurs situations ainsi que de la vie à l’intérieur du centre. On vous partage quelques échos de derrière les murs. “Nous ne sommes pas des animaux, nous sommes des humains. Quand eux viennent chez nous, ils sont légaux. Nous, quand on demande une protection internationale, même avec des preuves claires et authentiques, on ne nous fait pas confiance. Et on veut nous chasser comme ça.” “On nous traite comme des chiens. Il faudrait au moins respecter l’humain… Ils prennent les gens d’un coup pour les enfermer, en ne leur donnant aucun délais pour régler leurs affaires. Ils nous mettent dans l’avion comme ça. Ils veulent nous faire retourner sans rien, sans argent, sans vêtements. On est intégrés ici. On a des choses ici, notre vie ici. Ils nous jettent comme des poubelles, ils nous renvoient les mains vides. Il n’y a aucun respect, il n’y a pas de vie : il n’y a rien. J’ai pas choisi d’être noir. Ils n’ont pas choisi d’être blancs. Ils nous mettent en prison en disant qu’on n’a “pas de papiers”, mais la majorité d’entre nous a des identités. On ne peut pas faire de mal en Belgique : pourquoi nous enfermer ? On n’est pas des dangers pour le pays.” “Même une prison c’est mieux qu’ici” Lors des différentes appels, chaque personne détenue nous a parlé de conditions de détention désastreuses. Les sujets récurrents sont : les horaires stricts et réducteurs la nourriture fade et insuffisante l’accès difficile (voire impossible) aux soins médicaux la violence de la répression… La peur constante de la déportation Toutes les personnes qui sont enfermées dans le centre partagent la même crainte : celle d’être expulsées par avion, dans des conditions violentes, parfois vers un pays qu’elles ne connaissent même pas. Les personnes détenues nous parlent de la peur constante de recevoir un avis d’expulsion, souvent donné en dernière minute. Elles nous partagent leur épuisement des démarches administratives floues et contradictoires, qui les balancent d’audience en audience. Demande d’asile, décision négative, nouvelle demande, introduction systématique de recours par l’Office des étrangers, … Des démarches volontairement décourageantes, et déshumanisantes. Deux jeunes garçons mineurs dans le centre Les détenus nous informent de la présence de deux jeunes garçons mineurs (entre 16 et 17 ans), originaires d’Afghanistan. Les tests médicaux leur ont attribué 21 ans, et l’Office des étrangers a décidé de les enfermer. Les co-détenus s’indignent de la présence d’enfants dans le centre, et plaident pour leur libération. L’enfermement...

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Santé / Soins

Grève nationale : une mobilisation massive (historique) contre le gouvernement et l’accord Arizona.

Crédit, Lydie Nesvabda. Ce jeudi 13 février, une marée humaine a envahi les rues de Bruxelles en réponse à l’appel des syndicats et des travailleur·ses du secteur public, mais également de nombreux groupes militants. Entre 60.000 (selon la police) et 100.000 personnes (selon les organisateur·rices) ont bloqué le pays pour dénoncer les coupes budgétaires et la casse des services publics, et montrer leur désaccord avec le gouvernement De Wever. Transports, écoles, hôpitaux, culture, justice : partout, la colère monte contre un gouvernement qui détruit les conditions de travail et sacrifie les droits sociaux. Aviation clouée au sol, métros et bus à l’arrêt, audiences reportées, écoles et lieux culturels fermés : le pays a tourné au ralenti, contre l’Arizona et son gouvernement. Crédit Lydie Nesvabda. Crédit, Lydie Nesvabda. Crédit, Lydie Nesvabda. Le cortège a démarré de la Gare du Nord en fin de matinée, rassemblant des dizaines de milliers de manifestant·es venu·es de tout le pays. Professeur·ses, cheminot·es, agent·es communaux, soignant·es, travailleur·ses des transports et bien d’autres se sont joints à l’appel pour dénoncer les réformes budgétaires et les attaques contre leurs conditions de travail. Un blocage et un piquet de grève ont eu lieu dès 6h du matin sur le campus de l’ULB, pour dénoncer les coupes budgétaires et le sous-financement de l’éducation. Image d’une entrée bloquée à l’ULB. Notons également la présence en nombre des pompiers, et de plus d’un millier de militaires, malgré que Théo Francken ait annulé l’autorisation de manifester pour la profession ce jeudi, forçant la plupart d’entre eux à poser un jour de congé pour rejoindre la mobilisation. Crédit, Lydie Nesvabda. Le cortège scandait notamment « La démocratie, elle est ici, c’est pas l’Arizona qui fera la loi » et a déployé une banderole « Arizona, bras armé du patronat ». Au niveau du métro Arts-Loi, le bloc de « Commune colère »* a dévié du tracé de la manifestation pour s’avancer vers le siège du parti Les Engagés rue Joseph 2, suivi par d’autres manifestant·es. De la peinture a été jetée vers le siège du parti, pour montrer le mécontentement face à leur « trahison ». En effet, les électeur·rices dénoncent l’alliance des Engagés, qui se présentait comme centriste, avec des partis de droite et d’extrême droite. La police a répondu en chargeant et en gazant la foule devant le siège. Crédit, Lydie Nesvabda. Crédit, Lydie Nesvabda. Les forces de l’ordre ont également gazé et chargé des militaires au niveau de la place Louise et à Arts-Loi. Plusieurs interpellations ont eu lieu, dont celles de manifestant·e·s en possession de projectiles ou de pétards. Par ailleurs, de nombreux tags et d’autres dégradations ont eu lieu tout au long du chemin, notamment à la Toison d’Or, où des vitrines ont été brisées. Plusieurs enseignes ont été visées, dont le Carrefour situé devant le métro Arts-Loi, qui a été la cible de jets de projectiles, de vitres brisées,...

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Écologie

Comprendre l’accord du gouvernement Arizona

Après sept mois de négociations, le gouvernement Arizona (N-VA, MR, Engagés, CD&V et Vooruit) a conclu un accord ce vendredi 31 janvier 2025. La Ligue des droits humains dénonce un « recul alarmant des droits fondamentaux » et un « tournant sécuritaire inquiétant ». L’accord est signé, cela signifie qu’il sert de guide et d’objectif pour le gouvernement durant les 5 prochaines années ; les mesures ne sont pas encore votées au parlement. Tour d’horizon des mesures fascisantes qui traversent l’accord. Tournant sécuritaire • Plus de moyens pour la police : fusion et refinancement des polices locales, y compris les six zones de Bruxelles, avec une présence accrue dans certains lieux comme les gares. • Déploiement de la reconnaissance faciale, malgré son inefficacité contre la criminalité et son impact sur les inégalités sociales. • Renforcement des pouvoirs répressifs : fouilles préventives, facilitation et augmentation des SAC (amendes qui ne passent pas par la justice), transactions pénales immédiates : les policiers peuvent proposer à des voleurs de vélos, des détenteurs de drogues ou d’armes, d’échapper à la justice moyennant le paiement immédiat d’une amende. Ces transactions, décidées sans base légale claire, inquiètent les défenseurs des droits humains, et des avocat·es qui y voient une nouvelle attaque contre l’État de droit. • Restriction du droit de grève : la protection juridique des syndicats ne s’appliquera qu’aux manifestations et grèves annoncées à l’avance. • Loi anti-manifestation : possibilité pour un juge d’interdire à une personne de participer à des actions collectives pendant plusieurs années. Cette idée reflète la loi anti-casseur qui avait poussé le monde syndical a une forte mobilisation. • Augmentation des places en prison : en en construisant des nouvelles, ou en louant des prisons à l’étranger pour les détenu·es sans titre de séjour. Augmentation du budget consacré à l’armement : en 2025, 1,39 % du PIB (7,34 milliards d’euros) sera consacré à l’armement, avec un objectif de 2 % en 2029 (11,57 milliards). Cela signifie 4,23 milliards supplémentaires pour des tanks et des obus, au détriment des pensions et de la sécurité sociale. Aucune mesure concrète n’est prévue contre les violences policières et le profilage racial, malgré de nombreux décès liés aux interventions d’agent·es. La priorité reste le maintien de l’ordre, au détriment des droits humains. Une lettre ouverte de l’Observatoire International des Prisons dénonce les violations des droits fondamentaux des détenus avec ces mesures, violations déjà en cours notamment à cause d’une surpopulation carcérale critique. Il a été démontré que l’augmentation du nombre de prisonnier·ères découle de l’insécurité économique et de politiques répressives, et non d’une hausse de la criminalité qui, elle, est en baisse ces dernières années. L’État belge fait le choix d’investir massivement dans la construction de nouvelles prisons, ultime maillon de (...)

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Médias

C’est plus sur en première ligne : Prendre l’offensive contre la Tyrannie

Face à l’intensification de la répression et de la violence de l’État, il est compréhensible que l’on cherche à se mettre à l’abri en évitant la confrontation. Mais ce n’est pas toujours la stratégie la plus efficace. « Aussi contre-intuitif que cela puisse paraître, dans une situation confuse, souvent le meilleur endroit, ou au moins le plus sûr, est souvent celui où l’on se trouve en première ligne, afin d’avoir une vision claire de ce qui se passe autour de soi. » « Ce que je fais dans la vie », récit des manifestations contre le sommet de l’Union européenne à Thessalonique en 2003, publié dans Rolling Thunder #1 . Le grand-père de mon ami a grandi en Allemagne dans les années 1920. Juif, il s’est engagé dans des organisations radicales et a parfois eu des altercations physiques avec des nazis. Dans les mémoires qu’il a rédigés pour sa famille des décennies plus tard, il décrit la situation au moment où les nazis ont pris le pouvoir : « En janvier 1933, Hitler est devenu chancelier. Je pensais que nous allions commencer une révolution, mais en fait rien ne s’est passé. Les communistes ont fait défection - souvent en masse - au profit des nazis et les sociaux-démocrates ont résisté un peu plus longtemps, mais ont fini par dissoudre leurs organisations ». En mai 1933, alors qu’il a vingt ans, il apprend qu’il est sur le point d’être poursuivi pour avoir cassé le nez d’un nazi lors d’une bagarre de rue. Plutôt que d’être jugé dans un système judiciaire contrôlé par les nazis, il se procure immédiatement un passeport et prend un train pour la Hollande le soir même à 20 heures. Quelques années plus tard, le reste de sa famille meurt dans le camp de concentration d’Auschwitz. Cette histoire illustre succinctement un phénomène étonnamment courant. Si le grand-père de mon ami n’avait pas participé aux confrontations ouvertes avec les nazis dès le début, s’il avait gardé la tête baissée et évité les ennuis, il serait surement resté à Berlin et aurait connu le même sort que ses proches. En prenant l’offensive, il s’est mis en danger, mais paradoxalement, à long terme, cela a mieux marché que d’être prudent. De même, les participants à la guérilla clandestine de la résistance juive ont été parmi les seuls à survivre à l’anéantissement du ghetto juif de Varsovie par les nazis. En s’organisant pour faire face à la menace nazie, ils ont développé une relation solide avec leur agence, ce qui leur a été utile lorsque la seule issue a été d’organiser une fuite audacieuse du ghetto assiégé et en flammes par le réseau d’égouts. Pour les membres des groupes ciblés, l’impulsion initiale est souvent de se retirer, de se cacher. Pourtant, lorsqu’il s’agit de préserver l’individu et la collectivité, il peut être plus sage d’agir avec assurance dès le début, lorsqu’il est encore possible d’influencer le cours des événements. Même si cela tourne mal, il peut être préférable de mettre fin au conflit immédiatement, avant que l’adversaire ne...

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Résistances et solidarités internationales

TADAMOON تضامن - Célébration & récolte de fonds pour les citoyen.nes de Palestine et du Liban

(English below) TADAMOON تضامن Célébration & récolte de fonds pour les citoyen.nes de Palestine et du Liban. Portée par la collective bruxelloise Coming Soon* et ses allié·es, cette première édition de TADAMOON ouvre la porte à une série d’événements où nous, artistes, animateur·ices et soignant·es, tous·tes venu·es d’horizons différents et rassemblé·es autour de l’envie de prendre soin de nos solidarités. À travers 12 heures de programmation culturelle, festive, informative et de soin, nous voulons apporter notre soutien aux citoyen·nes de Palestine et du Liban en valorisant leurs cultures et en récoltant des fonds au profit d’associations féministes et LGBTQIA+ agissant sur le terrain. TADAMOON est une initiative citoyenne et un événement accueilli par l’aimable équipe de l’Estaminet à Schaerbeek. Rejoignez-nous samedi 15 février de 15h à 3h, chaussée de Haecht 147, Bruxelles. PROGRAMME 🌙 ☀️ Atelier de danse palestinienne ☀️ Atelier d’éducation permanente ☀️ Espace care ☀️ Plateau Radio ☀️ Vente solidaire de tirages photo ☀️ Point info 🌙 Performance 🌙 Concerts et Djs set 🌙 Bar et restauration sur place.... Les artistes invité·es ainsi que la programmation détaillée seront dévoilé·es les prochains jours ⚡ STAY TUNED !!! ⭐ Infos pratiques ⭐ 🗓️ 15/02/25 📌 L’Estaminet / Maison des arts, Chaussée de Haecht 147, Bruxelles 🕒 15:00 - 03:00 💰 10€ / 15€ / 20€ Graphisme : Anouck Constant Coming soon : womxn dj collective (BE) TADAMOON تضامن Celebration & Fundraiser for the Citizens of Palestine and Lebanon. We are proud to present the first edition of TADAMOON, an initiative led by the Brussels-based collective Coming Soon* and its allies. This event marks the beginning of a series dedicated to fostering solidarity, where artists, facilitators, and caregivers from diverse backgrounds come together, united by the shared mission of nurturing and strengthening our communities. Over the course of 12 hours, TADAMOON will offer a rich program of cultural, festive, and informative activities, alongside opportunities for care and connection. This event is dedicated to supporting the citizens of Palestine and Lebanon by celebrating their vibrant cultures and raising funds for feminist and LGBTQIA+ organizations actively working in these regions. TADAMOON is a citizen-driven initiative, graciously hosted by the warm and welcoming team at L’Estaminet in Schaerbeek. Join us on Saturday, February 15, from 3 PM to 3 AM, at 147 Chaussée de Haecht, Brussels. PROGRAM 🌙 ☀️ Workshop on Palestinian Dance ☀️ Lifelong Learning Workshop ☀️ Care Space ☀️ Radio Platform ☀️ Solidarity Sale of Photo Prints ☀️ Info Point 🌙 Performance 🌙 Concerts and DJ Sets 🌙 On-site Bar and Food The invited artists and detailed program will be revealed in the coming days⚡ STAY TUNED !!! ⭐ Practical Information ⭐ 🗓️ 15/02/25 📌 L’Estaminet / Maison des Arts, 147 Chaussée de Haecht, Brussels 🕒...

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Santé / Soins

“Pire qu’une prison” : Témoignage d’une visiteuse du centre fermé de Bruges

24 janvier 2025 Nous relayons ici le témoignage d’une visiteuse du centre fermé de Bruges, qui nous raconte les conditions de détention déplorables, le manque d’intimité et l’atmosphère tendue. Elle nous raconte également la présence d’un jeune garçon mineur (de 15 ans) dans le centre. J‘ai été au centre de Bruges aujourd’hui. Cela faisait très longtemps que je n’y avais plus été. La situation était plus choquante que jamais. J’avais déposé un sac en plastique pour une personne qui était expulsée le lendemain, avec dedans un smartphone et du dentifrice.Le dentifrice a été refusé… Puis j’ai dû signer un papier qui marquait “sac en plastique“, sans mentionner ce qu’il y avait à l’intérieur. Je l’ai fait corriger par une jeune femme très aimable en sortant, elle a aussi accepté le dentifrice. Puis, malgré le fait que j’avais passé le détecteur de métal sans aucun problème, on m’a fouillée de la tête aux pieds (intérieur des chaussettes, manches, etc.). J’ai pu ensuite me diriger vers la salle de visite, accompagnée par deux gardiens. Chaque porte était verrouillée avant de passer à la suivante. C’est pire qu’une prison. Les conditions de détention sont intolérables. Les détenus dorment dans une grande salle, dans des lits superposés. Il n’y a aucune intimité. Ils sont obligés de se lever à 8h, avec une extinction des lumières à 22h, sans plus aucune possibilité de faire quoique ce soit. Tout est contrôlé, minuté. J’apprends qu’il y a un tout jeune garçon (15 ans environ) qui est enfermé dans le centre. Il a pourtant des papiers avec sa date de naissance, attestant sa minorité.En plus de ça, physiquement, il semble extrêment jeune. Il a été enlevé de la famille chez laquelle il logeait car des examens médicaux (qui sont tout sauf basés sur de la science) le déterminent comme majeur. J’ai eu le gamin au téléphone après ma visite, et j’ai contacté sa famille d’accueil, qui ira le visiter ce week-end. Heureusement le jeune garçon est accompagné par une avocate, mais qui est débordée… En tout cas : dans quel pays on vit ! ‘Worse than a prison‘ : a visitor’s testimony at Bruges’ closed centre “Erger dan een gevangenis” : de getuigenis van een bezoeker in het gesloten centrum van Brugge

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Guerre / Antimilitarisme

Temps pour la Révolution !

Une présentation par le Magazine Lêgerîn Viens apprendre de la première révolution du 21e siècle et comment elle peut guider les mouvements de lutte en Belgique ! 📍70b Rue de Danemark (DK) 📅 28-01 - 18:00 La Révolution du Rojava a commencé en 2012 avec la déclaration d’autonomie de Nord et de l’Est de la Syrie. Plus d’une décennie après le début de cette révolution sociale, multiculturelle et féministe continue de se développer et de s’étendre. L’État turc tente actuellement de mener une invasion militaire du territoire autonome afin d’en terminer avec cette expérience révolutionnaire, mais la résistance historique des peuples de la région empêche toute progression de l’invasion. Le paradigme de la Modernité Démocratique sur lequel se base la Révolution du Rojava reste souvent peu connus. Développé par Abdullah Öcalan, il sert de guide au Mouvement de libération du Kurdistan. Rejetant l’État-nation, ce paradigme propose un projet de société basé sur la démocratie radicale, la libération des femmes et l’écologie sociale. Au delà du Moyen-Orient comment ce paradigme pourrait-il servir de guide pour le développement de nouvelles dynamiques révolutionnaires ? Comment depuis plusieurs années des jeunes s’organisent pour construire le confédéralisme démocratique internationalement ? Cette soirée est proposée par Lêgerîn, un magazine fondé au Rojava, qui aujourd’hui est développé de manière autonome par des jeunes présents sur tous les continents.

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Économie / Anticapitalisme

Les grèves en janvier : une éducation sous tension

À l’appel du front commun syndical des enseignant·es, une série d’actions, et en particulier des grèves générales, rythmeront les trois semaines à venir pour les établissements scolaires de Wallonie-Bruxelles. L’objectif ? Protester contre les mesures du nouveau gouvernement MR-Engagés, jugées destructrices pour le système éducatif. Pour rappel, les syndicats de l’enseignement avaient déjà organisé une journée de grève le 26 novembre, qui avait rencontré un certain succès dans les écoles de Wallonie et de Bruxelles. Ce lundi 13 janvier, les services de transport en commun ont été perturbés, dans le cadre d’une action en front commun syndical et d’une manifestation à Bruxelles pour défendre des « pensions décentes ». Ce 15 janvier avaient lieu des initiatives locales visant à illustrer les conséquences des réformes dans l’enseignement : réforme du statut, contrat à durée indéterminée pour les nouve·aux·lles enseignant·es, réforme de l’enseignement qualifiant, diminution des financements, etc. La semaine suivante, des arrêts de travail en front commun mettront en avant l’importance de préserver le statut des enseignant·es pour garantir égalité et protection sociale. Enfin, les 27 et 28 janvier marqueront un point culminant de la mobilisation avec une grève générale et une manifestation à Bruxelles. Les syndicats FGTB, CSC et CGSLB ont des revendications claires : des salaires plus élevés, des conditions de travail dignes, et un financement équilibré, sans toucher à la sécurité sociale ni aux services publics. En effet, le nouveau gouvernement fédéral peine à convaincre. Sous couvert d’une modernisation du secteur public, le plan du formateur Bart De Wever prévoit des coupes budgétaires significatives. L’enseignement qualifiant est particulièrement ciblé : la ministre souhaite réduire le nombre d’options, jugeant certaines redondantes ou trop peu fréquentées. Si elle assure que cette rationalisation ne causera aucune perte d’emploi « sèche », les syndicats estiment que cela pourrait impacter 500 emplois et exclure 2 000 élèves de l’enseignement. L’enseignement qualifiant représente souvent une précieuse accroche sociale, une porte d’entrée vers un métier et une réelle formation pour nombre d’enfants de classe sociale plus pauvre. Ces réformes envisagées risquent de transformer le modèle belge en modèle qui pousse directement le ou la jeune vers l’apprentissage en entreprise. Le maintien de ces filières est donc un enjeu démocratique, social et économique, car elles offrent un parcours scolaire diversifié. Par ailleurs, les réductions budgétaires prévues pour les établissements publics et supérieurs, à hauteur de 6,5 millions d’euros, aggravent un contexte déjà tendu. En 2022, une enquête révélait que 86 % des directions scolaires considéraient le manque de personnel comme un obstacle majeur à la qualité de l’enseignement. La colère des enseignant·es ne se limite pas à ces mesures. Christian Maroy, sociologue de l’éducation,...

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Racismes / Colonialismes

YEAM : formation initiale à l’accompagnement admin & juridique d’une perosnnes sans papiers

Le contexte politique en Belgique inflige aux personnes sans papiers une multitude de conditions administratives et de violences institutionnelles. Le projet Y EN A MARRE (YEAM) est né du constat de la mécanique de découragement et de la nécessité pour les personnes sans papiers de s’organiser elles-mêmes. YEAM propose de mettre en lien un.e membre de la Voix des Sans Papiers de Bruxelles avec une personne soutien pour accompagner et renforcer la personne « sans papiers » dans ses démarches juridiques et administratives ainsi que dans sa trajectoire personnelle vers de meilleures conditions de vie et de réappropriation de ses droits. Dans le cadre de ce projet, la Voix des Sans Papiers de Bruxelles propose une journée et demie de formation initiale basée sur les enjeux suivants : Quelle est l’histoire de la lutte politique des sans-papiers en Belgique ? Qu’est-ce que la Voix des Sans-Papiers ? Le projet YEAM ? Sur quels principes reposent la demande d’asile et de régularisation et comment fonctionnent-elles ? Qu’est qu’un accompagnement YEAM ? Cette formation proposera une méthodologie participative. Les connaissances seront co-construites à partir des pratiques, expériences et témoignages des formateur.rices (sans et avec papiers) et participant.es. Elle entend apporter des outils en termes de savoir-faire et savoir-être et une réflexion sur l’éthique de la relation de soutien aux sans papiers. Objectifs A la fin de la formation, les participant·es auront : une meilleure connaissance de la lutte des personnes sans-papiers, de la Voix des Sans-Papiers et du projet Y EN A MARRE !!! une meilleure connaissance des procédures juridiques en lien avec la demande d’asile et la demande de régularisation ; une meilleure connaissance de ce qu’est un accompagnement et des différentes étapes qui le compose ; pu travailler sur leurs attentes en lien avec le projet Y EN A MARRE et l’accompagnement. Public Cette formation s’adresse à toute personne intéressée par le projet Y EN A MARRE et désireuse d’entamer un accompagnement d’une personne sans-papiers, membre de la Voix des Sans-Papiers. Le groupe est limité à 20 participant.es, sans et avec papiers. Informations pratiques Quand ? Le samedi 18 janvier 2025 de 9h30 à 16h30 Le samedi 25 janvier de 10h à 14h30 Où ? Occupation des Femmes sans papiers, chaussée d’Alsemberg 215 - 1190 Forest (Arrêt Albert) (habituellement, elle se déroule à l’occupation de la Voix des sans papiers de Bruxelles à Ixelles) P.A.F : La formation est gratuite, y compris pour le repas et catering proposés par des membres de la Voix des Sans Papiers. le samedi, des objets politiques et artistiques seront présentés créés par des membres du collectif. Un prix libre et solidaire de participation peut être versé sur le compte du collectif. Le projet YEAM (si vous n’êtes pas libre à ces dates de formation, d’autres séances sont proposées (3 fois / an). Il est possible de venir...

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Extrême-droite / Antifascisme

Deux jeunes garçons mineurs en centre fermé

Two minors in a detention centre Twee minderjarige jongens in een gesloten centrum 12/01/2025 Nous apprenons par des co-détenus que deux jeunes hommes mineurs d’origine afghane ont été emmenés au centre fermé 127bis à Steenokkerzeel, où ils sont enfermés l’un depuis le 23 décembre 2024 et l’autre depuis le 3 janvier 2025. Ils ont respectivement 16 ans et 17 ans (nés en 2007 et en 2008). Ils ont tous les deux en leur possession les documents qui attestent de leur statut de mineurs, mais l’Office des étrangers ne reconnaît pas la validité de ces documents. L’Office a demandé un test osseux, suite auquel leurs âges ont été définis à 21 ans et 18 ans et demi. L’Office les considère donc comme des personnes majeures, ce qui justifie leur détention en centre fermé, en attente de leur expulsion. Ils ont été enfermés en centre car ils ont déposé leurs empreintes digitales respectivement en Croatie et en Autriche, pays dans lesquels ils ont demandé l’asile. Suite au règlement de Dublin, qui stipule que le pays d’entrée en Europe est responsable de la demande d’asile, l’Office des étrangers veut les expulser tous les deux vers ces pays. Au niveau de leur fiabilité, les test osseux sont scientifiquement très discutés et montrent des marges d’erreur importantes. La recherche médicale [1] utilisée en Belgique a en effet été fortement critiquée par la communauté médicale. Elle remonte à des recherches dépassées qui ont eu lieu dans des circonstances et à des fins très différentes. Par exemple, les tests osseux ne tiennent pas compte des différences de croissance osseuse qui sont dues à l’ethnicité, aux expériences de pauvreté et de traumatisme, aux grossesses, à l’environnement, etc. Cependant, plusieurs études indiquent que chacun de ces facteurs a un impact sur la croissance osseuse des adolescent·es. Ainsi ces tests peuvent les amener à être estimé·es plus âgé·es ou plus jeunes qu’ils et elles ne le sont en réalité. Dans le centre L’ambiance dans le centre 127bis est actuellement très tendue. Les détenus dénoncent des violences graves de la part des gardiens, des mises au cachot systématiques dès qu’un détenu manifeste une réaction. Les douches ont été coupées pendant plusieurs jours, ce qui a amené les détenus à mener une grève de la faim pendant une journée, en signe de protestation. Des tentatives d’expulsion ont souvent lieu par surprise, sans délivrance de ticket d’avion au préalable. Des détenus souffrant d’instabilités psychiques sont mis au cachot. La détention de personnes mineures ne fait qu’ajouter des éléments supplémentaires à l’ambiance stressante et violente des enfermements. Les co-détenus nous alertent : “Un des jeunes pleure tout le temps. Il est vraiment en souffrance.“ “On ne croit plus en la justice.“ Les co-détenus des deux jeunes garçons nous expriment tous avec solidarité leur vive inquiétude concernant leur présence à tous les deux dans le centre. L’enfermement et l’expulsion ne...

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Économie / Anticapitalisme

Audi Forest, il reste 15 jours de lutte, « Ce sont des vies qui sont en jeu »

Appel des intérimaires, des sous-traitants et des travailleur·ses à venir les soutenir au 201 boulevard de la deuxième armée britannique ! Le 9 juillet 2024, la direction d’Audi Brussels a annoncé la délocalisation de l’usine de Forest au Mexique. Celle-ci menace directement l’emploi et la vie de plus de 4 000 personnes. Après 5 mois de lutte, le combat des travailleur·euses du site d’Audi à Forest rentre dans sa dernière ligne droite : d’ici la fin de janvier, les négociations des indemnités seront terminées. Des travailleur·ses avec une santé brisée – après des années de travail au sein de l’usine – voient leur indemnité baissée à 20 000 euros, là où une lutte triomphante pourrait les faire repartir avec 100 000 euros. Durant ces deux dernières semaines décisives pour les travailleur·ses, ces dernièr·es appellent à se joindre à elles et eux tous les jours, au 201 boulevard de la deuxième armée britannique. « Audi a tout mis en œuvre pour casser la résistance et éviter la mauvaise publicité : retenir les informations, mentir, diviser. Toutes les stratégies pour nous désunir, les travailleurs d’Audi d’un côté, les sous-traitants et les intérimaires de l’autre. Nous séparer ça arrange bien les patrons, parce qu’ils ont prévu d’en avoir fini avec nous pour Noël, d’être bien contents en famille, félicités par leurs actionnaires de les avoir enrichis, et de bien en profiter. Pendant que nous ici on n’a pas été payés. […] C’est la dernière ligne droite. Viens, ramène toi, ramenez vous ! » Communiqué des travailleur·ses 1. »Diviser pour mieux exploiter » : Cela fait des années que la direction de l’usine d’Audi à Forest prépare cette délocalisation. En organisant l’éclatement des travailleur·ses, de leurs avantages, ainsi que de leurs conditions de travail au sein de l’usine. Cette division vise à diminuer la solidarité entre les ouvrier·es de l’usine, et donc leur capacité à résister face aux manœuvres patronales, tout en ayant pour objectif de réduire le coût du travail (diminution du salaire pour les sous-traitants et les intérimaires, moins d’avantages pour ces dernier·es, plus de contrôle pour les travailleur·ses Audi interne, …) et donc d’augmenter les profits de l’entreprise. L’éclatement de la chaine de production entre différentes entreprises a pour résultat que les employé·es partagent moins les mêmes espaces, les mêmes conditions de travail, les mêmes horaires, etc … Concrètement, cela diminue la capacité d’organisation de ces dernier·es en réduisant les espaces et le temps de rencontre entre eux. Cette division permet aussi aux employeurs de tenter d’opposer les intérêts des différents groupes d’ouvrier·es (en leur faisant différentes propositions et en les faisant travailler selon différentes conditions). Cela rend alors le choix d’une stratégie unitaire de lutte plus compliquée. Des conditions de surveillance graves sont également imposées au sein de l’usine pour empêcher la propagation des mouvements de...

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