Manchette

Racismes / Colonialismes

Frontex : pas dans nos rues !

Le 1er mai, à Bruxelles, rejoignez-nous pour faire du bruit et exiger que le PS et Ecolo votent contre la loi Frontex au Parlement fédéral le 2 mai. Sur leurs stands de fête. Frontex : pas dans nos rues ! Le 1er mai, à Bruxelles, rejoignez-nous à la fête du PS et à la fête d’Ecolo pour faire du bruit et exiger que le PS et Ecolo votent contre la loi Frontex au Parlement fédéral le 2 mai Rdv Parvis de St Gilles à 11h à la fête du PS Rdv Mont des Arts à 14h30 à la fête Ecolo Plus d’infos et campagne mails : https://abolishfrontex.be/non-au-deploiement-de-frontex-en-belgique/ Ci dessous le communiqué de presse : REPORT DU VOTE DU PROJET DE LOI AUTORISANT LE DÉPLOIEMENT DE FRONTEX EN BELGIQUE : AGISSONS AVANT LE 2 MAI POUR L’EMPÊCHER DÉFINITIVEMENT ! COMMUNIQUÉ DE PRESSE Le vote du projet de loi du CD&V visant à autoriser Frontex à exercer des fonctions de police en Belgique a été reporté au 2 mai, sous la pression des manifestations d’opposition d’un grand nombre de citoyens. En commission de l’intérieur, hormis le PTB-PVBA, tous les partis se sont entendus pour voter ce projet de loi, y compris Ecolo et PS. Quelles tractactions nauséabondes les partis de gauche ont-ils pu mener pour accepter une telle compromission ? Les partis de gauche espèrent qu’il sera toujours temps après les élections, d’interjeter appel, tandis que « le gouvernement en affaires courantes ne pourrait pas faire adopter d’arrêté royal après un vote en séance plénière« . Cette stratégie est à la fois naïve politiquement et inexacte juridiquement. Le CD&V radicalisé sur la sécurisation des frontières ne nous fera pas un tel cadeau. Un vote en faveur de la loi Frontex ouvrirait un précédent extrêmement dangereux et irréversible. La Vivaldi voudrait offrir un nouveau chèque en blanc à l’agence européenne dans la Manche, en mer du Nord, à la gare du midi, à Zaventem, à Zeebruge, etc. À l’heure où activistes, journalistes d’investigation et parlementaires européens tentent de démanteler Frontex en mer Egée et en Méditerranée centrale pour complicité de crimes contre l’humanité, Fabrice Leggeri, ex-directeur de Frontex, est poursuivi pour complicité de crimes contre l’humanité et de torture par la LDH française et l’association Utopia 56. Et le gouvernement belge fait entrer le loup dans la bergerie, avec une unanimité déconcertante. Concrètement, il serait possible pour Frontex d’assurer des missions de police (arrestations, détentions et expulsions) en Belgique, à la gare du midi, à Zaventem, à Zeebrugge, etc. L’agence européenne est complice de crimes contre l’humanité, elle collabore avec les gardes-côtes libyens, elle participe aux push back en mer Egée, ne signale pas les bateaux en détresse, etc. Dans la suite du collectif Abolish Frontex, le Ciré, le Mouvement Ouvrier Chrétien, le Cracpe, le MRAX, Migrations Libres, Getting the Voice Out, ObsPol etc. appellent tous les parlementaires PS, Vooruit, Ecolo/Groen...

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Migrations / Frontières

Freedom Flotilla - Journal de bord - 28 avril 2024

Dimanche 28 avril 2024 Israël est super massif et ils ont réussi à nous faire rentrer chez nous. Après une semaine où des représentants de plusieurs nations comme les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne sont venus à Istanbul pour mettre pression sur Erdogan pour nous empêcher de partir, après les montagnes administratives qu’on a réussi à compléter, on était prêt•es. Les tonnes d’aides étaient embarquées, les bateaux étaient techniquement et administrativement prêts, nous les participant•es on était formé•es et déterminé•es., le départ était prévu pour vendredi (26 avril). Jeudi en fin de journée, alors que toutes les inspections nécessaires avaient été complétée précédemment, une équipe d’inspecteurs venant du pavillon de la Guinée-Bissau entame une ’inspection d’urgence’ de notre bateau passager principal, l’Akdeniz. Ils ont cherché partout, fouillé le bateau de fond en comble pour trouver n’importe quel petit détail, défaut technique, certificats manquants, standard non complété, ils ont cherché si on transportait des armes... N’importe quoi qui aurait pu nous faire retarder ou nous retirer le drapeau. Conclusion de l’inspection : rien. Ils n’ont rien trouvé qui pourrait compromettre notre départ ou justifier un retrait de drapeau. Pendant l’inspection même, la Guinée Bissau envoie un lettre officielle annonçant que peu importe le résultat de l’inspection, l’Akdeniz a interdiction d’aller vers Gaza. Sinon, le pavillon nous retirerait son drapeau. Toujours dans la même journée, nos deux autres bateaux, dont notre énorme cargo rempli d’aides humanitaires, enregistrés sous d’autres pavillons se voient aussi retirer soudainement leur drapeau, sans justification. Israël a réussi à mettre une pression diplomatique tellement forte sur ces pays, que nous n’avons plus de bateau. Le drapeau d’un bateau, c’est comme le passeport d’une personne, aucune autorité portuaire ne nous laisserait quitter un port sans drapeau. La coalition Freedom Flotilla est de manière très impressionnante positive et déterminée à relever ce défi là aussi. Israël ne les arrêtera pas. Les organisations qui soutiennent la coalition (environ 250 différents groupes et organisations dans le monde entier) sont déjà en train de monter des dossiers et remuer toutes les possibilités pour trouver des pavillons qui accepteraient de couvrir nos bateaux. Ces procédures vont prendre du temps, les organisateurices nous on conseillé de rentrer chez nous en attendant. Je ne peux pas expliquer la colère, la frustration et la déception. Et pourtant on est en train de subir ici seulement une infime partie du pouvoir terrifiant et tentaculaire dont Israël est capable. Et quand le peuple de Palestine résiste depuis 75 ans, et endure un génocide depuis 7 mois, nous n’avons pas le droit de baisser les bras. J’ai donc quitté Istanbul hier, et je me dis que ça nous laisse aussi du temps pour s’organiser et peut être au prochain appel, embarquer avec une...

Santé / Soins

Tou·te·s au 1ᵉʳ Mai Révolutionnaire 2024 !

Depuis plusieurs années, c’est à partir de nos luttes, lutte de travailleurs et de travailleuses, luttes anticapitaliste, décoloniale, anti-fasciste, anti-raciste, anti-patriarcale, LGBTQIA+, internationaliste, anti-répressive, écologiste, que nous convergeons au 1ᵉʳ Mai Révolutionnaire pour affirmer qu’il n’y a d’espoir que dans la destruction du capitalisme et dans la construction d’une société nouvelle. Ce n’est pas un idéal mais un projet, un projet qui a des implications pratiques : abattre une à une les défenses du système, défenses idéologiques, politiques et militaires de l’ennemi de classe. Une de ces défenses est l’illusion que ce système est aussi le nôtre. Du 13 mai au 13 octobre, les élections vont se succéder pour répandre l’idée que ce système est réformable et qu’il ne tient qu’à nous de le réformer. Notre 1ᵉʳ mai sera aussi la dénonciation vivante de cette tromperie. Ce système et cet État ne sont pas les nôtres. Ces partis et ces élections ne sont pas les nôtres. Aujourd’hui, à l’heure de la montée des forces fascistes en Europe et du génocide à Gaza, nous devons nous battre sur de nombreux fronts. Le 1ᵉʳ mai étant aussi le moment de partager nos engagements, il sera placé sous le signe du soutien à la résistance palestinienne et de la lutte antifasciste. Non pas pour obtenir un cessez-le-feu en Palestine, qui perpétuerait une situation de colonisation. Non pas pour exiger un « cordon sanitaire » qui dédouane un monde politique traditionnel appliquant déjà aux trois quarts les programmes des partis fascistes. Mais pour avancer concrètement vers la libération révolutionnaire de notre classe et de tous les peuples, dans une perspectives internationaliste, anti-impérialiste et anti-raciste. Toutes et tous au 1er Mai révolutionnaire ! Rendez-vous au Carré de Moscou à 14h pour la manifestation ! Village de stands sur la Place du Jeu de Balle 16h30 (inscriptions). Au programme : Interventions, musique, foire du livre, restauration, boissons, etc.

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Extrême-droite / Antifascisme

AVRIL ANTIFASCISTE

[🔻 AVRIL ANTIFASCISTE 🔻 - 27/04 au DK] Nous avons le plaisir de vous inviter à la deuxième édition d’"Avril antifasciste international", un événement qui rassemble diverses organisations pour célébrer et renforcer les luttes antifascistes de manière intercommunautaire. Plusieurs organisations rassemblées, mais aussi plusieurs histoires tissées par le fil rouge de la résistance : ▪️ celle qui débute le 19 avril 1943 et qui donne naissance au soulèvement du ghetto de Varsovie contre les n4zis, qui sera commémoré ce samedi ; ▪️ celle du 25 avril 1945, fête nationale de libération du n4zi fascisme en Italie ; ▪️ mais aussi celle du 25 avril 1974, la Révolution des Œillets contre la dictature salazariste au Portugal. Trois histoires différentes, mais qui parlent de la même histoire : celle de la libération des peuples des régimes fascistes et nazie en Europe. Ce programme est conçu pour garder vivante la mémoire du passé, discuter des formes actuelles du fascisme et explorer comment les combattre. Programme (en évolution) : 15h00-16h30 : Débat avec Cédric Claeys (Coalition 8 Mai), Alex Bayot (Front antifasciste d’ADES), Juliette Léonard (Activiste féministe) 16h30-19h30 : Les Voix Errantes - G4z4 Edition” performance audio participative de Medeber Teatro en collaboration avec Said Hassan et Radio NFO, qui aura lieu tout au cours de l’événement 16h30-17h00 : Fanfare à Place Bethleem (le DK) 17h00-17h20 : Présentation de la journée 17h20-17h30 : Point sur le cinquantenaire de la Révolution des Œillets (Jeunes FGTB) 17h30-17h50 : Lectures sur les résistances (Incendiarie) 17h50-18h00 : Présentation de la bande dessinée de Zerocalcare sur Ilaria Salis en français, "Au fond du puits une histoire de n4zis, de taule et de responsabilité" 18h00-18h25 : Présentation de la mission de Mediterranea dans la Méditerranée (Mediterranea Bxl) 18h25-18h45 : L’UPJB et sa chorale interprètent trois chansons : "El Pueblo Unido", "Gorizia", "Bella Ciao". 18h45-19h30 : Concert acoustique de Beppe Giampà (Arci Bxl) 19h30-22h00 : Repas antifasciste et playlist-musique N.B. Il n’y aura pas de garderie, mais un coin enfant sera mis en place. Casi-Uo| Le Dk | Incendiarie |ARCI Bruxelles |Union des Progressistes Juifs de Belgique - UPJB | Mediterranea Bruxelles | Medeber Teatro | Jeunes FGTB | Potere al Popolo - Bruxelles

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Féminismes / Antipatriarcat

Ouverture d’un refuge femmes, familles et LGBTQ+ en migration

Depuis mars 2024, un groupe de femmes et de queers, faisant partie du réseau Brussels for Palestine (B4P) en Belgique, ont décidé de collecter leurs ressources afin d’ouvrir un refuge informel pour accueillir les femmes, les familles et les personnes LGBTQ+ en situation de migration. Ce projet a été initié par l’urgence de la situation à Gaza, et très vite nous avons décidé que ce lieu de transit serait ouvert à toute personne du Sud. L’objectif du refuge est d’offrir un soutien global à long terme, et pas seulement un hébergement. En effet, nous nous engageons à soutenir nos hôtes dans leurs besoins médicaux, juridiques, matériels et de logement, ainsi que financièrement pour leur permettre d’être autonomes. Nos ressources individuelles cumulées sont évidemment insuffisantes pour couvrir l’ensemble de ces frais en plus des loyers et des charges. Nous avons volontairement évité de publier des communications officielles sur le projet. Partager plus de détails et d’informations sur le projet peut représenter un danger pour les personnes que nous hébergeons et peut rapidement conduire à l’épuisement de nos capacités et de nos ressources limitées. Pourtant, nous devons mobiliser davantage de ressources (principalement financières) pour continuer à offrir un espace et un soutien. Aidez-nous à maintenir le refuge en faisant un don ponctuel ou mensuel. Et bien sûr, PARTAGEZ cet article avec vos amis et alliés !🙏🏿 Les dons peuvent être faits sur le compte @brusselsforpalestine Compte Marius Jacob BE65 5230 8110 3896 Communication : free Palestine- SHELTER

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Guerre / Antimilitarisme

Solidarité avec Mohamed Khatib. Solidarité avec Samidoun.

COMMUNIQUÉ DE L’UNION DES PROGRESSISTES JUIFS DE BELGIQUE C’est avec sidération que l’Union des Progressistes Juifs de Belgique (UPJB) a pris connaissance de la montée en force de la répression subie par une partie de la communauté palestinienne en Belgique, engagée aux côtés de la résistance palestinienne, ainsi que par ses soutiens. Le 5 avril, ZinTV, média d’information et association d’éducation permanente publiait un communiqué de presse alarmant, faisant état d’intimidations et de menaces subies à l’occasion de l’organisation d’un événement sur la résistance palestinienne. Cette semaine, c’est par le journal Le Soir que nous apprenons que Mohamed Khatib, porte-parole de Samidoun Europe, mouvement arabe internationaliste qui lutte pour la libération des prisonnier.es politiques palestinien.nes, est menacé de perdre son statut de réfugié et d’être expulsé de Belgique. Quels que soient les différends politiques que l’on peut avoir avec ce mouvement, cette menace est intolérable et vient secouer les fondements mêmes de notre démocratie. Nous écrivons ces lignes en connaissance de cause. Au mois de mars de cette année, une délégation de l’UPJB a rencontré Samidoun Bruxelles dans nos locaux, pour discuter de deux incidents. D’une part, les violences subies par leurs membres lors de manifestations co-organisées par l’UPJB (drapeaux arrachés, coups et gifles portés par des membres du service d’ordre). D’autre part, l’intervention d’un des membres de notre association dans l’émission du 7 décembre 2023 « Café sans filtre » sur la chaîne LN24, où, mis sous pression par le journaliste, il avait affirmé que Samidoun « posait problème » et qu’on travaillait à « les minoriser ». Lors de cette rencontre, les échanges entre les deux délégations ont été francs et cordiaux. L’occasion de discuter de nos points de convergence et de divergence et aussi pour notre membre de clarifier ses intentions, de prendre des distances vis-à-vis de ses propos et présenter ses excuses (il s’en est, depuis, expliqué sur sa page Facebook). Bien qu’il y ait des différences politiques entre nos deux mouvements, nous nous battons pour la même cause : la défense des droits des Palestinien-nes. Et nous réfutons catégoriquement les accusations portées à l’encontre de M. Khatib. Cette campagne de diffamation ne le cible pas seulement lui, personnellement ; elle met en danger la liberté d’expression, la liberté de la presse et la liberté d’association de tout un chacun en Belgique. La vague répressive qui s’abat sur le mouvement et ses soutiens ainsi que sur des médias d’information belges qui travaillent à créer, dans le respect de la diversité d’opinions, des espaces de réflexion, d’échange et de débat, est d’autant plus inquiétante qu’elle fait suite à des pressions exercées par l’ambassade d’Israël. Cette ambassade représente aujourd’hui un gouvernement d’extrême droite raciste et fasciste, qui, depuis plus de six mois, bombarde la population de Gaza dans une...

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Extrême-droite / Antifascisme

Palestine : un cri étouffé jusque dans le monde associatif et médiatique bruxellois

Est-il acceptable que la tenue d’une conférence portant sur la résistance palestinienne entraîne la descente d’une brigade anti-terroriste dans un lieu culturel et dans la rédaction d’un média ? Analyser les enjeux fondateurs qui sous-tendent la situation actuelle en Palestine est une entreprise d’intérêt général. Il est évident que le débat public est actuellement influencé par certains effets de cadrage et des mécanismes de légitimation/délégitimation qui doivent être mis en perspective. ZIN TV travaille depuis de longues années sur ces mécanismes de propagande. Nous sommes même subsidiés pour accomplir ce travail et pour le promouvoir. La nécessité d’entendre d’autres récits que celui proposé par la diplomatie israélienne est pour le moins légitime. Pourtant, les propositions d’analyses qui s’écartent du récit imposé depuis le 7 octobre 2023, sont silenciées, criminalisées, accusées de faire l’apologie du terrorisme ou de l’antisémitisme. Face à ce manque de pluralité médiatique, il nous semblait important de soutenir l’expression de voix qui ne s’inscrivent pas dans ce « bruit médiatique ». En ce sens, dans le cadre de la Per­ma­nence Vidéo des Luttes Sociales, nous avons docu­men­té depuis les pre­mières mobi­li­sa­tions la soli­da­ri­té popu­laire exem­plaire qui s’exprime en sou­tien à la Pales­tine. Afin de rendre compte de la situa­tion avec plus de pro­fon­deur et de sen­si­bi­li­té, nous avons éga­le­ment mis en place un cycle de pro­jec­tions de films docu­men­taires autour de cette ques­tion. Nous avons aus­si réa­li­sé une émis­sion qui per­met­tra de décons­truire les biais majeurs et récur­rents du trai­te­ment média­tique israé­lien, en essayant d’as­su­mer au mieux ce rôle délais­sé de contre-pou­voir (bien­tôt en publi­ca­tion sur notre site). Entre­temps, le col­lec­tif Sami­doun, un réseau inter­na­tio­nal de soli­da­ri­té avec les mil­liers pri­son­niers poli­tiques pales­ti­niens déte­nus dans les geôles israé­liennes, nous a deman­dé d’ac­cueillir un de leurs évé­ne­ments dans nos locaux au CBO à Jette (il s’agit d’une occu­pa­tion tem­po­raire qui regroupe une dizaine de col­lec­tifs et associations). L’é­vé­ne­ment en ques­tion por­tait sur la cri­mi­na­li­sa­tion crois­sante des orga­ni­sa­tions (pro-)palestiniennes en Europe. En tant que média d’action col­lec­tive, culti­vant une proxi­mi­té avec le ter­rain asso­cia­tif et mili­tant, nous esti­mions que cela entrait en adé­qua­tion avec nos mis­sions et qu’il s’a­gis­sait d’un sujet d’in­té­rêt géné­ral. Nous avons donc accep­té la demande. A peine Sami­doun a‑t-il publié une annonce fai­sant la pro­mo­tion de cet évè­ne­ment, que nous rece­vions un appel de la com­mune de Jette disant avoir été infor­mée par l’ambassade israé­lienne qu’un évè­ne­ment “pro­blé­ma­tique” avait été pro­gram­mé au CBO. Nous appre­nions qu’une enquête de police et de l’OCAM avait été dili­gen­tée pour déter­mi­ner si cette confé­rence repré­sen­tait un dan­ger (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

Actu Prison - Mars 2024

Compilation non-exaustive d’actualités et de productions politiques, scientifiques ou culturelles autour des lieux de privations de libertés et des systèmes pénaux, en Belgique et ailleurs. Si vous voulez contribuer en envoyant des informations et ressources qui vous semble pertinentes et qui touchent de près ou de loin à l’enfermement, écrivez-nous à actuprison_be@riseup.net Ces informations seront reprises et partagées dans l’actualité du mois suivant. CENTRES FERMÉS La violence de la politique migratoire belge et des retours forcés - Février 2024 Getting The Voice Out Selon les rapports de l’Office des Etrangers, en 2022, il y aurait eu 2 918 retours forcés. Pour l’année 2023 le nombre de retours forcés s’élevaient déjà à 3.097 en novembre . Actuellement, nous sommes témoins de nombreuses tentatives d’expulsion forcées qui ont lieu “par surprise”. Iels ne sont donc pas toujours en mesure d’avertir leur avocat.e ni contacter leur famille avant d’être mis.es au cachot et subir la brutalité d’une expulsion forcée dans un contexte de violences physiques et psychologiques. Un homme s’est suicidé dans l’enceinte du centre fermé 127bis Le 12 mars / La DH Le détenu venait d’Éthiopie. Il s’est pendu dans les toilettes la nuit de samedi à dimanche 10 mars. Suicide au centre fermé 127bis : les détenus sous le choc nous alertent 12 mars /Getting The Voice Out Les personnes détenues au centre fermé 127bis (à Steenokkerzeel, tout près de l’aéroport de Zaventem) nous apprennent qu’un homme âgé d’une trentaine d’années, monsieur A., s’est donné la mort ce samedi 9 mars 2024. Rassemblement organisé à la suite de la nouvelle d’un décès au centre 127bis 31 mars / Stuut.info Dans la dernière Brèche, on parlait de l’impact de l’emprisonnement sur la santé mentale 12 mars / La brèche Dans la dernière Brèche, on parlait de l’impact de l’emprisonnement sur la santé mentale et du nombre de suicides terriblement plus élevé entre les murs qu’à l’extérieur. Et c’est aussi le cas dans les centre fermés pour personnes sans papier, qui sont des prisons qui ne disent pas leur nom. Les prisons tuent, les frontières tuent. Témoignage d’une expulsion violente par vol militaire (cargo) 27 mars : Getting The Voice Out [TW violences policières] Au cours des derniers mois, nous avons été en contact régulier avec une personne de nationalité djiboutienne qui a été détenue au centre fermé Caricole pendant près de quatre mois et demi. Tuberculose au centre ferme de Bruges : les détenus dénoncent le manque de précautions et de soins adaptés 25 mars / Getting The Voice Out Les personnes détenues au centre fermé de Bruges nous disent qu’un de leurs co-détenus a été mis en isolement médicale récemment car il a été diagnostiqué positif à la tuberculose. La personne était malade depuis longtemps [...] PRISONS Saint-Gilles Une gardienne de la prison de Saint-Gilles écartée à la suite de violences sur un détenu 18 mars / La Libre Une...

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Économie / Anticapitalisme

SNPC clashé : A bas le syndicat national des propriétaires

Housing action days : SNPC clashé A BAS LE SYNDICAT NATIONAL DES PROPRIETAIRES, QUI AGIT CONTRE LE DROIT AU LOGEMENT ET POUR LES INTERETS DES RENTIERS En marge du Housing Action Day, journée de lutte pour le droit au logement, le syndicat national des propriétaires (SNPC) a été recouvert de peinture cette nuit par des militants pour le droit au logement. En écrivant : « vous empochez, on crève », ils pointent du doigt le SNPC en tant que représentant des bailleurs rentiers. A Bruxelles, une population déjà plus pauvre que dans le reste du pays doit se loger sur un marché en moyenne plus cher que partout ailleurs. Les loyers ne cessent d’augmenter, bien au-delà de l’inflation (+20% net entre 2004 et 2018 selon l’observatoire des loyers). Pour les ménages précaires, nombreux dans la capitale, la part du revenu alloué au paiement du loyer dépasse souvent les 50%. Autant d’argent qui ne sera pas dépensé dans les soins de santé, la scolarité des enfants ou les activités extra-scolaires, les loisirs, une nourriture de qualité, etc. Les logements abordables et salubres manquent cruellement, ce qui créé une forte concurrence entre les locataires aux revenus modestes, prêts à accepter n’importe quel logement pour n’importe quel loyer. Ceci ouvre la porte à tous les abus de la part des propriétaires bailleurs et des marchands de sommeil. Face à la peur de perdre leur logement, les locataires n’envisagent souvent pas de défendre des droits pourtant inscrits dans le code du logement, et quand bien même ils le font, la justice de classe reste clairement en faveur des propriétaires. Les politiques de rénovation urbaine (Contrats de quartier, etc.) des quartiers populaires aggravent encore plus cet envol des loyers au nom de la mixité sociale, concept donnant aux riches le pouvoir magique d’apporter aux pauvres leur salut (en leur raflant la mise). La situation devient insoutenable, au point que même l’OCDE (organisme pas spécialement réputé pour ses vues antilibérales) ait publié un rapport accablant sur l’augmentation des loyers à Bruxelles. Cette augmentation est en premier lieu opérée par les bailleurs, qui déterminent librement le prix des loyers. Ceci n’a pas empêché le SNPC d’écrire une carte blanche ultralibérale et complètement fallacieuse, pointant du doigt les manquements de soi-disant politiques en faveur du logement social (qui sont pourtant à l’état de stase depuis les années 80, laissant les 50.000 ménages en attente d’un logement social sur le carreau) et en soutenant l’idée que c’est à l’investissement privé de répondre à cette crise, en en facilitant les mécanismes. Cette argumentation perverse démontre leur hypocrisie et surtout le rôle dont ils ne se cachent pas : défendre l’intérêt des bailleurs et leur garantir des rentes toujours plus outrancières, ponctionnées sur le revenu (allocations ou salaires) des locataires. Concrètement, le SNPC revendique une taxation plus faible du revenu locatif, une baisse des droits de (...)

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Racismes / Colonialismes

Comprendre et résister au Pacte européen sur l’asile et la migration

Le pacte migratoire européen sera soumis aux votes du Parlement européen, pour approbation finale, le 10 avril prochain. Mais qu’est-ce que ce pacte ? D’où vient-il ? Que contient-il ? Qui l’a voulu et voté jusqu’ici ? Quelles conséquences aura sa mise en pratique pour les personnes en migration ? Et puis aussi (et surtout) comment pouvons-nous y résister ? 𝐋𝐞 𝐯𝐞𝐧𝐝𝐫𝐞𝐝𝐢 𝟓 𝐚𝐯𝐫𝐢𝐥 𝐥𝐚 𝐜𝐚𝐦𝐩𝐚𝐠𝐧𝐞 𝐀𝐛𝐨𝐥𝐢𝐬𝐡 𝐅𝐫𝐨𝐧𝐭𝐞𝐱 𝐞𝐧 𝐁𝐞𝐥𝐠𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐚𝐭𝐭𝐞𝐧𝐝 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐌𝐚𝐢𝐬𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐏𝐚𝐢𝐱 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐞𝐧 𝐝𝐢𝐬𝐜𝐮𝐭𝐞𝐫 𝐞𝐧𝐬𝐞𝐦𝐛𝐥𝐞. Ne fermons pas les yeux sur cet accord européen qui aura pour effet d’accélérer le processus de déshumanisation et de répression massive des personnes en migration. 𝐒𝐨𝐲𝐨𝐧𝐬 𝐧𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞𝐮𝐱.𝐬𝐞𝐬 𝐚̀ 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐝𝐨𝐧𝐧𝐞𝐫 𝐝’𝐨𝐫𝐬 𝐞𝐭 𝐝𝐞́𝐣𝐚̀ 𝐫𝐞𝐧𝐝𝐞𝐳-𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐥𝐞 𝐦𝐞𝐫𝐜𝐫𝐞𝐝𝐢 𝟏𝟎 𝐚𝐯𝐫𝐢𝐥, 𝐝𝐞 𝟏𝟓𝐡 𝐚̀ 𝟏𝟖𝐡, 𝐩𝐥𝐚𝐜𝐞 𝐝𝐮 𝐋𝐮𝐱𝐞𝐦𝐛𝐨𝐮𝐫𝐠 (𝐞𝐧 𝐟𝐚𝐜𝐞 𝐝𝐮 𝐏𝐚𝐫𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐞𝐮𝐫𝐨𝐩𝐞́𝐞𝐧) 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐜𝐥𝐚𝐦𝐞𝐫 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐬𝐨𝐥𝐢𝐝𝐚𝐫𝐢𝐭𝐞́ 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐥𝐞𝐬 𝐩𝐞𝐫𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞𝐬 𝐞𝐧 𝐦𝐢𝐠𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐭 𝐦𝐚𝐫𝐪𝐮𝐞𝐫 𝐥𝐞 𝐝𝐞́𝐛𝐮𝐭 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐫𝐞́𝐬𝐢𝐬𝐭𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐚̀ 𝐜𝐞 𝐩𝐚𝐜𝐭𝐞. ➡️ https://bit.ly/4arvjLW 📅 Vendredi 5 avril 2024 ⏰ 19h-21h 📍Maison de la Paix (Rue Van Elewyck, 35 - 1050 Bruxelles) ✉️ abolishfrontexbelgium@riseup.net

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Extrême-droite / Antifascisme

La communauté kurde attaquée par un groupe fasciste dans le Limbourg, affrontements à Bruxelles

Dimanche 24 mars, une famille d’origine kurde de Heusden-Zolder, dans la province du Limbourg, a été attaquée par les membres d’un groupe d’extrême droite turque. Plus d’une centaine de membres du groupe nationaliste et fasciste turc des « Loups Gris » ont attaqué la fête du Newroz, le nouvel an kurde. L’attaque a notamment donné lieu à des destructions de voitures, des tabassages d’une rare violence, ainsi que tentative de brûler la maison d’une famille kurde, alors que celle-ci était enfermée à l’intérieur. « Des familles qui rentraient tranquillement chez elles après la fête du printemps ont été attaquées par des Turcs parce qu’elles avaient des drapeaux kurdes dans leur voiture. […] Il est presque certain que l’attaque a été planifiée. Il est impossible de mobiliser une centaine d’hommes en dix minutes »1 a expliqué une militante kurde. Au moment de l’agression devant le domicile de la famille, des drapeaux kurdes ont été brûlés et des de voitures stationnées aux alentours ont été vandalisées alors que des membres du groupe des Loups Gris proféraient des insultes et des signes racistes. La famille kurde a finalement été exfiltrée par la police alors que des dizaines de fascistes continuaient d’essayer de s’en prendre à eux en attaquant la maison. Après l’attaque, de violents affrontements ont eu lieu entre les communautés kurdes et turcs qui ont duré jusqu’à 23h. Un hélicoptère, un canon à eau ainsi qu’un large dispositif policier ont été mobilisés. Au lendemain de l’agression, ce lundi 25 mars, un rassemblement a été organisé par la communauté kurde devant la Comission Européenne à midi. Plus de 200 personnes se sont réunies pour protester face aux attaques qui ont eu lieu à Heusden-Zolder. Des affrontements ont eu lieu avec les forces de l’ordre à la Place du Luxembourg, après que des turcs soient venus provoquer le rassemblement. Une manifestation sauvage est aussi partie de la place du Luxembourg. La police a fini par déloger le rassemblement, en faisant usage de gaz lacrymogène et du canon à eau. Ces faits ont laissé place à une large désinformation médiatique à l’égard du peuple kurde et de ses luttes. En effet, le journal « Nouvelle Aube » préférait qualifier le parti des travailleurs kurdes (PKK) de « terroriste », plutôt que de pointer du doigt les responsabilités des groupes trucs d’extrême droite ainsi que la politique raciste de la Turquie envers le peuple kurde. Dans la même lignée, une partie de la presse belge pointe du doigt les responsabilités de l’Etat belge dans le fait de ne pas condamner les personnes qui militent pour le PKK. Dans ce contexte, rappelons que le Parti des travailleurs Kurdes (PKK) ainsi que la lutte de libération kurde en Syrie, en Turquie, en Irak ou en Iran, est en opposition directe avec les politiques réactionnaires fascisantes qui existent dans la région. Les luttes kurdes, et particulièrement le projet porté par le PKK, défendent un projet révolutionnaire centré sur la...

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Racismes / Colonialismes

Carte (incomplète) des personnes mortes en Belgique suite à l’intervention de la police (1998 – 2023)

Cette carte répertorie les personnes mortes en Belgique au cours ou à la suite d’une opération policière (interpellation, arrestation, course-poursuite, etc.), selon les zones de police impliquées. Il s’agit ici des conséquences de cet acte, à savoir le décès brutal d’une personne qui ne serait pas morte s’il n’y avait pas eu d’intervention policière. Une zone de police est placée sous la supervision d’un Chef de Corps. Ce dernier travaille sous l’autorité du Bourgmestre dans le cas d’une zone mono-communale ou sous l’autorité d’un collège de police dans le cas d’une zone pluri-communales. Nous sommes remontés à Semira Adamu, la première victime dont la mort (en 1998) a été filmée en Belgique, et dont le retentissement médiatique a entraîné la démission du ministre de l’Intérieur, Louis Tobback, et un changement législatif avec l’interdiction de l’utilisation de la « technique du coussin » lors des expulsions. Malheureusement, avant elle, de nombreuses personnes sont également décédées à la suite de violences policières [1]. Cette liste a été établie en mai 2023, et si elle tend à être exhaustive, elle ne l’est certainement pas : « souvent les difficultés d’accès à la justice, à la possibilité de se constituer partie civile, la précarité et la peur des représailles empêchent que soient élucidées les conditions de la surmortalité des personnes non blanche en Belgique par l’intermédiaire de procès publics, particulièrement lorsqu’elles sont sans-papiers [2] ». De plus, les données concernant la Flandre sont probablement incomplètes. Face à ces manques, nous prions les familles de victimes qui n’y trouveraient pas leur proche de bien vouloir nous excuser. Nous avons décidé de préciser « l’origine ethnique [3] » des personnes, malgré l’ambiguïté de ce terme, car cela permet de pouvoir observer des biais racistes à l’œuvre dans le comportement des policier.es : ainsi, plus de 90% des victimes sont des personnes non blanches. (L’élaboration de cette liste s’est appuyée sur un dépouillement de coupures de presse, un travail de terrain et les recoupements des recensements d’ObsPol, de Bruxelles Panthères, de Getting the Voice Out et de Cécile Guypen. Ce travail de cartographie mené par Théodora Jacobs et Maud Girault s’inspire de celui de Boabab Van de Teranga qui a travaillé sur la zone de Bruxelles capitale.) Source : https://surveillances.be

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Santé / Soins

Violences policières : 2000 personnes dans la rue pour le 15 mars

Ce samedi 15 mars, 2000 personnes se sont rassemblées dans les rues de Bruxelles pour manifester contre les violences policières et les violences d’Etat. Le parcours de la manifestation a traversé le centre-ville en passant aux abords des commissariats où Sourour, Ilyes, Mohammed-Amine et Ibrahima, sont décédé•es. La famille de Sourour et la famille de Ouassim et Sabrina, ont pris la parole à la place du Congrès. En face du commissariat de la Gare du Nord, où Ibrahima a été tué, sa soeur Aïcha a prononcé un discours. 3 ans après sa mort, les premières audiences arrivent enfin le 10 mai prochain. La famille a appelé les manifestant•es à rejoindre cette date. La manifestation s’est également arrêtée en face de l’ancienne occupation fédérale, ouverte dans le cadre de la Saga de la Honte où des centaines de demandeur.ses d’asile avaient été mis illégalement à la rue par l’Etat belge. Lors de prises de paroles du Comité des Femmes Sans-Papiers et de Getting The Voice Out, ont été mises en lien les violences policières avec celles que subissent les personnes exilées et sans-papiers, notamment dans les centres fermés. Dans sa prise de parole, la représentante de l’organisation a expliqué qu’une membre du Comité, Aïcha Toure, a été emprisonnée il y a plus d’un mois et est à l’heure actuelle encore enfermée dans un centre fermé à Holsbeek (des informations sont disponibles dans la description pour la soutenir.) Le Comité des Femmes Sans-papiers a également rappelé en plus des violences de l’Etat, la déshumanisation quotidienne des personnes sans-papiers en Belgique. Le refus de l’Etat belge de leur donner l’accès à la citoyenneté et aux services sociaux essentiels, et a appelé à une régularisation totale des personnes sans-papiers en Belgique. Place De Brouckère, la famille d’Imad a également pris la parole. Elle a invité les manifestant•es à rejoindre le rassemblement Justice pour Imad le samedi 23 mars à Seneffe, date des un an de sa mort. La maman de Domenico a également pris la parole à la place De Brouckère. Les autorités de la commune de la ville de Bruxelles (PS – Philippe Close) ont refusé que la manifestation traverse le piétonnier et passe par la bourse pour rejoindre le terrain Mehdi Bouda, où la manifestation s’est terminée. Pour finir, la famille de Mehdi a pris la parole en fin de manifestation. Elle a appelé les manifestant•es à se montrer solidaires et à rejoindre les premières audiences de l’affaire le 26 mars au Palais de justice. Ayoub, le frère de Mehdi a conclu sur l’importance de la solidarité entre les différentes luttes en rappelant la situation en cours en Palestine occupée. Plusieurs tags appelant à la justice et à la vérité pour les personnes tuées par la police ont été aperçu le long du parcours. En 2023, au moins 9 personnes ont été tuées en Belgique après avoir croisé le chemin de la police. Comment soutenir ? ! Rejoignez les prochains rassemblements le 23 mars à Seneffe, pour soutenir la famille (...)

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Résistances et solidarités internationales

Communiqué de presse : Les escaliers de Bueren à Liège repeints aux couleurs de la Palestine

Durant la nuit du 17 au 18 mars 2024, un groupe de personnes a repeint les célèbres escaliers de Bueren (374 marches), à Liège, aux couleurs du drapeau de la Palestine. Solidarité avec le peuple et la résistance palestiniennes Contre le génocide et la colonisation israéliennes. Ce geste symbolique, qui s’inscrit à la suite d’actions similaires dans plusieurs villes de France et de Belgique (Marseille, Paris, Lyon, Nantes, Bruxelles,...), vise à montrer la solidarité de Liège avec le peuple Palestinien qui subit la colonisation, l’apartheid et les violences au quotidien de l’Etat israélien et de ses alliés depuis plus de 75 ans, ainsi qu’un génocide depuis le 7 octobre 2023. Il vise aussi à soutenir les revendications du peuple Palestinien : un arrêt immédiat des meurtres et des violences à Gaza et en Cisjordanie ainsi qu’un retrait total et inconditionnel de l’armée israélienne de ces territoires occupés. Doivent s’en suivre un processus de décolonisation, de réhabilitation des territoires de la Palestine et de réparation pour toutes les pertes humaines, matérielles et écologiques provoquées par la colonisation. Plus de 31.000 Palestinien·nes assassiné·es, 70 000 autres blessés, plus de 17 000 orphelins qui ont pour certains vu leurs parents se faire tuer sous leurs yeux ! La famine de masse comme arme de guerre, l’usage d’armes au phosphore blanc (qui continuent à tuer longtemps après leur explosion dévastatrice), la destruction délibérée de terres agricoles et d’équipements d’assainissement des eaux, la pollution durable volontaire des sols et des nappes phréatiques, plus de 60% des bâtiments réduits en poussière, la contamination des eaux qui « menace de redéfinir l’épidémiologie de la résistance aux antimicrobiens à Gaza et au-delà (source : OMS), des centaines de milliers d’enfants gravement malades, une santé mentale des habitant·es décimée, des parties entières de la bande de Gaza rendues inhabitables. Selon l’OMS les agissements de l’armée israélienne indiquent que »nous verrons plus de gens mourir de maladies que nous n’en voyons tués par les bombardements". Et sans oublier toutes les destructions délibérées du patrimoine culturel et humain palestinien (écoles, universités, mosquées, lieux historiques, etc.) et de toutes les infrastructures de santé. C’est un peuple entier et tout son avenir que le gouvernement israélien d’extrême droite cherche à détruire ! Et face à celà, nous sommes révolté·es par l’immobilité du gouvernement et des partis belges, qui malgré les belles déclarations d’intentions de certains, n’ont toujours RIEN fait de concret pour tenter d’y mettre fin. L’Europe doit prendre ses responsabilités et assumer que ce n’est pas en sacrifiant les Palestinien·nes qu’elle règlera ses propres crimes antisémites d’hier et d’aujourd’hui. Par ailleurs, nous refusons le discours binaire selon lequel soutenir la résistance et les droits fondamentaux des palestinien·nes équivaudrait à renier les...

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Santé / Soins

Suicide au centre fermé 127bis : les détenus sous le choc nous alertent

Les personnes détenues au centre fermé 127bis (à Steenokkerzeel, tout près de l’aéroport de Zaventem) nous apprennent qu’un homme âgé d’une trentaine d’années, monsieur A., s’est donné la mort ce samedi 9 mars 2024. Zelfmoord in 127bis : ontredderde gevangenen waarschuwen ons Suicide at the 127bis detention centre : the inmates alert us in shock Il s’agit d’un homme d’origine éthiopienne, en Belgique depuis 12 ans. Il était enfermé depuis une dizaine de jours au centre. D’après ses codétenus, il désirait rentrer dans son pays d’origine, et se serait rendu à la police afin de demander un retour volontaire vers l’Ethiopie. Il aurait été arrêté au commissariat suite à sa demande, et enfermé au 127bis. A. a été découvert par un codétenu à 5 heures du matin, dans les toilettes. La direction du centre a fait le tour des différentes ailes du bâtiment pour confirmer le décès par pendaison, et pour demander aux détenus de “rester calmes par respect pour l’homme décédé”. Le détenu qui a découvert le corps aurait été transféré dans un autre centre, contre son gré. Ses codétenus décrivent A. comme un homme “joyeux et triste en même temps”. Ils ajoutent que, même si A. ne semblait pas avoir exprimé d’idée suicidaire, son état mental était interpellant : ses codétenus confirment qu’il recevait beaucoup de médicaments dans le centre, et qu’il ne semblait pas dans son état normal, tremblant en permanence. Les détenus nous alertent en exprimant leur méfiance envers le personnel du centre, et le climat de répression et de violence quotidienne qui y règne. Ils demandent que l’affaire soit médiatisée, et qu’une enquête soit ouverte. Ce décès fait tristement écho aux deux décès qui ont eu lieu l’année passée au centre fermé de Merksplas, avec le suicide d’un homme qui a eu lieu le 25 décembre dernier [1], ainsi que la mort de Tamazi [2] il y a maintenant un an, en février 2023. Ces tentatives de suicide et autres comportements auto-agressifs sont des conséquences directes de l’enfermement et des conditions de détention que subissent les personnes sans-papiers détenues dans les centres. Les centres fermés plongent les personnes détenues dans un climat hostile, et produisent une violence quotidienne qui doit être prise en compte dans la compréhension de ces drames. Toutes nos pensées vont vers les proches de A. et vers ses codétenu·es. #NoBorder #FreedomForAll #LibertéPourToustes

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Santé / Soins

Actu Prison - février 2024

Compilation non-exaustive d’actualités et de productions politiques, scientifiques ou culturelles autour des lieux de privations de libertés et des systèmes pénaux, en Belgique et ailleurs. Si vous voulez contribuer en envoyant des informations et ressources qui vous semble pertinentes et qui touchent de près ou de loin à l’enfermement, écrivez-nous à actuprison_be@riseup.net Ces informations seront reprises et partagées dans l’actualité du mois suivant. Centres fermés Actions de protestations dans les centres fermés Article en français Article en néerlandais Article en anglais Centre fermé 127 bis - Grève de la faim massive Une grève de la faim massive a eu lieu au 127 bis depuis le 10 février. Environ 60 personnes dans deux ailes différentes sont en grève et demandent à renconter l’Office des étrangers en personne et réclament la liberté de toustes ! Face à l’absence de réaction et prise en considération de ce qu’ils vivent, ils tentent alors d’autres moyens de revendications. En réaction à ces mouvements de protestation et par crainte de l’ampleur que cela pourrait prendre, le 127 bis fait venir la police. Certaines personnes sont expulsées et beaucoup d’autres ont été mises au cachot puis transférés dans d’autres centres centres fermés. Centre fermé de Caricole - action de protestation collective En réaction à des violences policières subies par une un détenu lors de sa tentative d’expulsion , des co-détenu.es avaient entrepris une action de protestation collective qui visait tant à dénoncer les violences mais également le manque de soutien juridique ainsi que l’absence de soins et de prise en charge médicale au sein des centres fermés. (gettingthevoiceout.org). Le 13 février, de nombreuses personnes se sont rendues devant les centres fermés du Caricole et du 127 bis pour montrer leur solidarité et crier leur soutien. Construction d’un nouveau centre fermé à Jumet : 26 février / stuut.info “Il faut que ces personnes qui sont en séjour illégal sur notre territoire et qui nuisent à la sécurité de nos concitoyens soient reconduits vers leurs pays d’origine." Ce sont les mots du bourgemestre Paul Magnette (PS) qui a lâchement renoncé à ses engagements contre la construction d’un nouveau centre fermé. Il reprend une réthorique raciste mensongère. [vidéo] "UNE PRISON QUI NE DIT PAS SON NOM" (5’) zintv.org Les centres fermés existent depuis 30 ans. Y sont enfermées des personnes dont le seul délit est de ne pas avoir de papiers. Le 9 décembre 2023, un rassemblement s’organise devant les centres 127bis et le centre caricole. C’est la première mobilisation autorisée dans la zone depuis cinq ans. Des échanges ont lieu par téléphone entre les manifestant.e.s et des personnes détenues qui témoignent depuis l’intérieur. Réforme migratoire : Le gouvernement ne tient pas ses engagements ! 20 février / CIRÉ-asbl En mars 2023, après plus de deux ans de « crise de l’accueil » des demandeur·euses d’asile et...

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Féminismes / Antipatriarcat

Bloc féministe anarcho-queer

Quand ? Vendredi 08 mars 17h Où ? Mont des Arts Il n’y aura pas de service de sécurité (propre au bloc anarcho-queer) pour protéger et non-contrôler les agissements de chacun.e. Nous demandons à chacun.e de ne pas attirer inutilement l’attention de la police pour garantir une sécurité aux personnes plus visées par les violences policières. Nous appelons à se soutenir en cas de problème. ⚠️ Important : Marche en mixité choisie (sans homme cisgenre et hétéro) - Nous vous demandons de ne pas présupposer le genre des personnes que vous croiserez. ⚠️ 🔥Communiqué du FQ et sympathisant.e.s🔥 En ce jour de grêve féministe, nous voulons marquer notre soutien et adelphité pour toutes les personnes qui vivent au quotidien les violences patriarcales. Nous serons dans la rue le 8 mars pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, crier notre rage, retrouver les personnes que nous aimons et se soutenir, se réchauffer et s’organiser. Cette année, comme souvent, nous ne nous retrouvons pas dans les blocs existants dans la manifestation du 8 mars. Nous refusons de nous allier aux institutions ou aux partis, mais nous trouvons qu’il est important d’offrir un espace militant pour nos adelphes qui se sentent proche de nos idées anarchistes révolutionnaires et anti-autoritaires. Le 8 mars a d’abord été initié par Theresa Serber Makiel, une suffragette juive migrante. Il est important de se souvenir que le 8 mars n’est pas uniquement une journée de lutte pour les femmes cisgenre hétérosexuelle et blanches, que beaucoup d’autres ont besoin de représentation, de solidarité, de soutien et de soin ce jour-là. N’oublions pas que les personnes trans, non-binaire, les bi, les pan, les lesbiennes, les ace et les aro, toutes les personnes queers, les exclu.e.s, les bizarres et n’oubions pas les personnes racisé.e.s, précaires, les travailleurs.euses du sexe, ... Etc. qui peuvent subir des violences au sein de nos communautés et de nos luttes. Marchons ensemble dans le bloc Feministe Anarcho-Queer et essayons de rendre cette journée révolutionnaire, joyeuse, de solidarité et de lutte pour toutes les personnes qui en ont besoin. ⚡ TERF / SWERF NOT WELCOME ! ⚡ 🔥Un bloc anarchiste, queer-feministe, anti-autoritaire, contre les violences policières et contre la banalisation de l’Extrème-Droite. Lors de la dernière manifestation feministe le 21/11/2023 ( marche contre les violences sexistes et sexuelles), la police ont violemment intimidé, agressé et arrété certaines militant.e.s du bloc révolutionnaire avant même que la manifestation ne commence. Nombreuxses colleurs.euses ont également été arrêté.e.s ’préventivement’. Cette augmentation de la répression policière agit dans un contexte particulièrement violent. Les récents procès de meurtriers ont montrés a quel point notre justice est raciste, classiste et violente. Nous exprimons notre solidarité envers les familes des victimes de violences policières et dénoncons les agissements de la...

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Racismes / Colonialismes

La violence de la politique migratoire belge et des retours forcés - Février 2024

Selon les rapports de l’Office des Etrangers, en 2022, il y aurait eu 2 918 retours forcés. Pour l’année 2023 le nombre de retours forcés s’élevaient déjà à 3.097 en novembre . Actuellement, nous sommes témoins de nombreuses tentatives d’expulsion forcées qui ont lieu “par surprise”. Iels ne sont donc pas toujours en mesure d’avertir leur avocat.e ni contacter leur famille avant d’être mis.es au cachot et subir la brutalité d’une expulsion forcée dans un contexte de violences physiques et psychologiques. Le 21 février, S., un jeune homme d’environ 30 ans de nationalité irakienne, qui se trouvait en Belgique depuis plus de 6 ans, a été violemment expulsé vers Bagdad. S. avait une partenaire en Belgique et travaillait régulièrement. En septembre 2023, la police belge est allée le chercher chez lui au milieu de la nuit. Depuis, S. a été enfermé en centre fermé et a subi deux tentatives d’expulsion auxquelles il a résisté. Les jours précédant cette dernière expulsion, S. a entamé une grève de la faim pour s’opposer à la violence et au racisme des gardiens et de la police. Deux jours avant l’expulsion, il a consulté un médecin qui lui a conseillé de manger parce qu’il était très faible et malade. Le 21 février au matin, sans aucun avertissement préalable, la police a informé S. qu’il serait expulsé quelques heures plus tard sur un vol vers l’Autriche. S. a essayé de résister une fois de plus. Mais l’escorte de quatre policiers l’a contraint à embarquer par la force et la violence. Aujourd’hui, il se trouve en Irak dans une situation totalement précaire, dans un pays politiquement instable où il risque sa vie. Le 22 février 2024 Francis a subi sa 5e tentative d’expulsion violente vers Abidjan via Istanbul. Il a résisté et face à cette violence, des passager.ère.s sont intervenu.e.s. Il a finalement été ramené au centre de Merksplas et a, à nouveau, été violenté par la police fédérale. Francis est enfermé depuis 14 mois dans divers centre fermés. Trois personnes originaires du Sri-Lanka ont été refoulées de force en Sierra Leone, pays par lequel ils avaient transité. Ils ont été laissés-pour-compte à la sortie de l’avion, n’ont pas été accueilli ni certainement pris en charge. Ils se sont retrouvés sans ressource ni soutien dans un pays qu’ils ne connaissent pas et doivent faire face, dans ce contexte, à de nombreuses difficultés. Ainsi, l’un d’entre eux a contracté le paludisme et tous les trois sont toujours quotidiennement en galère. Nous apprenons par une personne co-détenue au Caricole qu’ “ils sont venu prendre Marwa ce soir (le 02/02) à 21 heures.” Ainsi, Marwa a été expulsée de force et par surprise le 3 février vers la Tunisie via Rome après un an d’enfermement dans le centre fermé de Holsbeek. L’Etat belge l’a donc rapatriée de force dans un pays qu’elle avait fuit pour échapper à un mariage forcé ! Témoignage du fils d’une dame cubaine détenue à Holsbeek et expulsée ce dimanche 25 février :”Ma mère a vécu beaucoup de...

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Guerre / Antimilitarisme

Palestine : Des entreprises d’armement liées à Israël bloquées en Belgique.

Aujourd’hui, Mardi 4 Mars, depuis 6h ce matin, dans une action coordonnée, des collectifs bloquent les entrées de plusieurs entreprises d’armements. Deux entreprises sont complètement bloquées en Belgique : OIP-Elbit à Oudenaarde et Thalès à Herstal. Un siège d’Elbit ont aussi été taggués à Tournai. D’autres actions ont également lieu en Suède contre les mêmes entreprises. Les collectifs expliquent : ces deux entreprises « produisent des armes, des technologies militaires ou de surveillance utilisées par le régime d’apartheid israélien et sont complices du génocide en cours à Gaza ». Chez OIP (Oudenaarde), près d’une centaine de personnes ont bloqué l’entrée, se sont enchaînées aux portes et occupent le toit de l’entreprise ; chez Thalès (Herstal), 60 personnes bloquent totalement les portes et les accès logistiques de l’entreprise. Le personnel est dans l’impossibilité d’entrer sur les sites et les entreprises sont à l’arrêt. Les activistes rappellent que « OIP est détenu à 100 % par le producteur d’armes israélien Elbit Systems, qui est le plus grand fabricant d’armes privé d’Israël. Elbit fournit 85 % des drones et la plupart des équipements militaires terrestres utilisés par l’armée israélienne. La multinationale de l’armement française Thalès entretient quant à elle des relations de longue date avec Israël et collabore avec Elbit System ». Les collectifs cherchent à empêcher l’exportation de matériel militaire vers Israël, comme le souligne un participant : « Sans les envois d’armes par les pays occidentaux, les bombardements et le génocide à Gaza s’arrêteraient au bout de 3 jours. Ces actions directes s’inscrivent dans un vaste mouvement international de solidarité qui vise à imposer un cessez-le-feu et à couper les vivres à l’armée israélienne ». L’objectif est aussi d’interpeller le gouvernement belge sur sa complicité avec les massacres en cours : « La Belgique ne peut pas appeler de manière crédible à un cessez-le-feu tout en soutenant l’industrie militaire israélienne ». Sur place, un participant ajoute : « Ces actions sont à la fois un appel à notre gouvernement et un appel à l’action pour nos concitoyens : dans l’immédiat, il faut un cesser le feu et un embargo militaire, mais aussi demander la fin de la colonisation, de l’occupation, de l’apartheid en Palestine. Nous vivons un moment critique. Nous devons intensifier nos efforts. Nous avons tous et toutes un rôle à jouer pour changer cette période historiquement sombre. » Une nouvelle journée d’action internationale contre le commerce des armes avec Israël est prévue lundi prochain, le 11 mars. Les collectifs précisent également : « Les employés d’OIP prétendent souvent qu’ils produisent principalement des composants et des technologies pour l’exploration spatiale. Cependant, seuls 18 % des composants qu’ils produisent sont destinés à l’espace, tandis que 82 % sont destinés à un usage militaire. Le bénéfice d’OIP augmente de 15 % chaque année, dont 72 % proviennent de...

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Extrême-droite / Antifascisme

Retour sur la mobilisation à Leuven contre le NSV

Mercredi 28 février, une dizaine de participant.es du Front Antifasciste de Liège s’est déplacée à Leuven pour répondre à l’appel de camarades antifascistes flamand·es qui se mobilisaient depuis plusieurs semaines contre la venue de Dries Van Langenhove [1] à l’Université de la KULeuven. Sa venue, pour une conférence sur « l’agriculture regénérative » (sic), était organisée par le cercle étudiant d’extrême droite NSV (Nationalistische Studenten Verbond), dont sont issus la plupart des cadres du Vlaams Belang, et qui avait déjà organisé l’année dernière une conférence de Martin Sellner [2] à la même KULeuven. Les camarades de Leuven se sont mobilisé·es pendant plusieurs semaines pour essayer d’empêcher que Dries Van Langenhove déverse sa haine dans les auditoires de l’Université : via une pétition signée par plus de mille personnes, via la presse locale, via une lettre ouverte de travailleur·euses de l’Université, via des interpellations d’étudiant·es, et finalement via le rassemblement d’hier où nous étions une centaine. Au lendemain de cette mobilisation la KULeuven se réveille enfin et interdit pour au moins 2 ans avec effet immédiat les activités publiques du cercle étudiant NSV à l’Université. Cela pourrait signer la fin de la reconnaissance du NSV en tant que cercle étudiant officiel à Louvain et ailleurs, et Now Loko, la structure étudiante qui verse des soutiens financiers à tous les cercles étudiants va réévaluer sa position concernant le NSV. Outre cette victoire d’une vieille revendication du mouvement antifasciste, elle porte plainte pour racisme contre Dries Van Langenhove qui a tenu un discours nauséabond hier soir dans l’auditoire : propos colonialistes, suprémacistes, négationnistes, racistes, islamophobes et sexistes : « Sans « l’homme blanc et raciste », les Noirs attendraient toujours en Afrique en se demandant si une tribu viendra les découper, les manger ou les vendre à un commerçant d’esclaves arabe. » (Exemple de propos tenus par Dries Van Langenhove lors de cette conférence à la KUL). Les néo-fascistes se sentent de plus en plus décomplexés. Le cordon sanitaire médiatique a été brisé depuis longtemps en Flandres, et on en paie aujourd’hui les frais (27% d’intentions de votes pour le Vlaams Belang). Seule une mobilisation antifasciste de terrain permettra de stopper les néo-fascistes et leurs crimes. Cette mobilisation antifasciste se doit d’être large, comme hier, malgré nos divergences : il y avait des militant.es politiques de toutes les couleurs de la gauche, des militant.es syndicalistes rouges et vert·es, des académicien·nes, des étudiant·es, des citoyen·nes, des associations, etc. Nous voudrions remercier les personnes et groupes qui ont été à l’initiative de cette mobilisation : Platform Antifascistische Activisten Leuven, Parti Socialiste de Lutte PSL – LSP Linkse Socialistische Partij, Het Groot Verzet, 8-meicoalitie, Masereelfonds Leuven – Bierbeek, Comac Leuven, Leuven Anarchistische Groep, ABVV KU (...)

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Racismes / Colonialismes

Mobilisation agricole : Blocages dans le quartier européen, la police dépassée

Photos : Lydie Nesvadba Suite à l’annonce d’un sommet européen concernant la situation agricole en Europe, des centaines d’agriculteur·trices se sont rendu·es à Bruxelles ce lundi 26 février. Il s’agissait principalement de Belges, de Francais·es et d’Italien·nes. Dès huit heures, des centaines de tracteurs affluaient en direction du Parlement européen à Bruxelles, jusqu’à former une masse de 900 tracteurs aux alentours de 11h. Des affrontements ont éclatés entre la police et les agriculteur·trices. Les forces de l’ordre ont été dépassés en plusieurs points, et la rue de la Loi a été bloquée. 3 policier·ères ont été blessé·es. Cette mobilisation avait lieu alors que les ministres agricoles des 27 pays membres de l’Union Européenne se réunissaient à Bruxelles, un mois après la large mobilisation qui avait eu lieu à la place du Luxembourg le 1er février dernier. Depuis, la situation n’a pas beaucoup évolué, et les agriculteur·trices mobilisé·es expliquent vouloir réitérer tant que des mesures ne seront pas prises. Face à la précarité alarmante du secteur agricole aujourd’hui, les agriculteur·trices demandent notamment des mesures concrètes pour sortir les bien agricoles des accords de libre-échange. En se rendant à nouveau devant le Parlement européen, le mouvement agricole pointe du doigt les responsabilités des politiques européennes dans l’importante crise agricole actuelle.

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Santé / Soins

Actions de protestations dans les centres fermés - Février 2024

PROTESTACTIES IN DE GESLOTEN CENTRA Protests in the closed centers Centre fermé 127 bisGrève de la faim massive Dans une aile du centre fermé 127 bis à Steenokkerzeel, en réaction à leur détention et aux conditions inhumaines dans lesquelles ils sont détenus, certaines personnes tentent de former un syndicat. Pour mettre à mal ce mouvement de mobilisation et de revendication, ils subissent des répressions et de la censure. Il est alors particulièrement difficile d’être en contact avec eux. Ils parviennent toutefois à nous faire savoir que, suite à cela, 35 personnes débutent, le 10 février, une grêve de la faim. Ils demandent à renconter l’Office des étrangers en personne et réclament la liberté de toustes ! Le 13/02/2024, dans une deuxième aile du centre fermé 127bis, 28 hommes entament également une grève de la faim, contre leur détention et par solidarité. Les employé.es ne semblent d’abord pas se préoccuper de leurs revendications ni de leur état de santé : “La sécurité n’en a rien à foutre et nous regarde comme des bêtes”. Le 19/02/24, de nombreuses personnes détenues sont encore en grève de la faim. Face à l’absence de réaction et prise en considération de ce qu’ils vivent, ils tentent alors d’autres moyens de revendications. En réaction à ces mouvements de protestation et par crainte de l’ampleur que cela pourrait prendre, le 127 bis fait venir la police. Certaines personnes sont expulsées et beaucoup d’autres ont été mises au cachot puis transférés dans d’autres centres centres fermés. Ces personnes sont toujours en isolement. Quelle liberté d’expression et de manifestation reste-t-il à ces personnes dont les droits sont sans cesse bafouer ?! Ils témoignent : “On a le droit de rien” “Aidez nous on va mourir. C’est de la torture madame” “Il y a des gens qui ont des papiers, qui payent des taxes, ils ont rien à faire ici” “Ils ramènent 10 [nouvelles] personnes pour en lâcher 5, parfois ils ramènent 5 [nouvelles] personnes pour en lâcher 2 ou 3”. “C’est le système du centre qui pousse les gens à faire des conneries dehors quand ils sortent, à devenir des criminels”. Un mineur détenu au 127 bis Un jeune de 16 ans a été violemment arrêté à l’Office des étrangers et est détenu au 127 bis, depuis le 7 février. Un recours contre sa détention a été introduite mais ne semble pas encore avoir abouti. Ce samedi 24 février, il est toujours en détention et heureusement soutenu par ces co-détenus. Centre fermé de CaricoleAction de protestation collective Une personne détenue à Caricole nous relate les violences physiques et verbales qu’il a subies lors d’une tentative d’expulsion : Les policiers l’ont mis dans une pièce noire et lui ont dit “tu vas retourner, on va te forcer, tu vas voir”. Ils lui donnent des vêtements et une vingtaine de minutes plus tard, 5 policiers entrent, le menottent, lui attachent les pieds et tentent de le mettre dans la camionnette. Il tombe à deux reprises sur le dos. Un policier lui...

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Racismes / Colonialismes

Centre fermé de Jumet : la rhétorique raciste de Magnette pour justifier ses arrangements avec De Moor

Le 22 janvier 2024, une question était posée au bourgmestre Paul Magnette (PS) à propos du projet de futur centre fermé à Jumet lors d’un Conseil communal [1]. Ce projet, qui semble à présent soutenu par Magnette, apparaissait en 2017 dans le “masterplan centres fermés”, lancé à l’époque par l’ancien secrétaire d’Etat Théo Francken (NVA). En réponse à la question d’un conseiller communal, Paul Magnette entame ce point en annonçant que la secrétaire d’État à l’asile et à la migration Nicole de Moor (CD&V) l’a informé que la Régie des bâtiments va demander prochainement un permis d’urbanisme pour un terrain qui jouxte la police fédérale à Jumet. Selon lui, il n’est pas contradictoire d’accueillir un centre ouvert et un centre fermé. Il trace de la sorte une distinction entre les ‘bons et les mauvais migrants’, stratégie empruntée à la droite et l’extrême droite. Il justifie ses propos en disant qu’ils ont obtenu dans l’accord de gouvernement qu’aucun enfant ne serait enfermé, ce qui serait un ‘grand progrès’. Cela en invisibilisant au passage les campagnes d’associations réformistes ainsi que les nombreuses actions militantes et autonomes contre l’enfermement des enfants en centres fermés. D’un ton ferme, il conclut en disant assumer qu’il faut exécuter les Ordres de quitter le territoire pour les personnes en séjour illégal qui ont commis des actes criminels (il mentionne le trafic de drogue et la traite des êtres humains). Il ajoute : “Il faut que ces personnes qui dont en séjour illégal sur notre territoire et qui nuisent à la sécurité de nos concitoyens soient reconduits vers leurs pays d’origine. Je n’ai à cet égard aucun état d’âme. On doit renvoyer les criminels vers leurs pays d’un côté, et accueillir ici d’un autre côté les familles qui fuient la guerre et la dictature […]” Un retournement de veste opportuniste Selon la presse en 2019, le collège communal de Charleroi était “fermement opposé au projet” et disait vouloir faire “tout ce qui était en son pouvoir pour barrer ce projet, voulu et imposé par le gouvernement fédéral”. Entre temps, le PS a rejoint le gouvernement fédéral et la Vivaldi vaut mieux que la vie des personnes sans-papiers. Magnette a alors lâchement renoncé à ses engagements et, pire encore, il reprend d’une manière complètement décomplexée les termes et les mensonges de l’extrême droite. Populisme et mensonges racistes L’idée reçue selon laquelle les personnes détenues en centres fermés seraient des criminel·les est un mensonge. Une très grande partie d’entre elles n’ont commis aucun crime, et se retrouvent pourtant détenu·es pour l’unique raison qu’iels se sont vu·es refuser un titre de séjour par un État qui réduit toujours plus les possibilités de vivre dignement et légalement en Belgique. Aussi, pour celles et ceux qui ont effectivement été condamné·es, les propos de Magnette ne valent pas mieux que ceux de la droite qui s’assume. De tels propos, et plus largement ces condamnations,...

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