Technologies / Numérique

Extrême-droite / Antifascisme

La Cellule Radicalisme d’Ixelles enquête… sur des stories Instagram ! Symptôme d’une police obsédée par la surveillance

Depuis la fin de l’occupation du mouvement étudiant à l’ULB, une importante enquête de police est mise en place à l’encontre des personnes présumées être des soutiens ou membres de l’occupation. C’est la « Cellule Radicalisme » de la police d’Ixelles et son inspecteur de la police judiciaire qui mène l’enquête. Les cellules radicalismes locales, sont les task force de la Stratégie T.E.R, un plan mis en place pour lutter contre le terrorisme et le radicalisme. Cette stratégie se base sur une importante coopération et un échange d’informations à tous les niveaux de l’Etat belge. Du communal, au fédéral, en passant par les services sociaux, ainsi que les échelons communautaires et régionaux. Dans un article précédent, nous étions déjà longuement revenu·es sur les convocations de police et sur la tentative de criminalisation du soutien au mouvement de libération de la Palestine, dans le cadre de la répression mise en œuvre contre le mouvement étudiant. Le 24 septembre, la police d’Ixelles envoyait une amende administrative contre une personne ayant simplement … posté une story sur Instagram. Dans cette story, la personne avait photographié un graffiti en soutien à Gaza avec une voiture de police en arrière-plan. Elle avait inscrit « Fuck the police » dans la story. Le même inspecteur de la Cellule Radicalisme d’Ixelles, qui enquête sur le mouvement étudiant, a estimé bon d’entreprendre une action administrative pouvant coûter jusqu’à 500 euros pour une story injuriant la police. Il est plus qu’étonnant de voir un inspecteur de police judiciaire, travaillant dans une cellule radicalisme s’en prendre à des propos qui tombent sous la liberté d’expression. Voilà donc à quoi servent les moyens colossaux, financés par nos impôts, développés dans le cadre de la dite lutte contre le radicalisme et le terrorisme en Belgique ? Nous sommes partagé·es entre le ridicule et l’inquiétude. Ridicule, car on imagine que la section radicalisme de la police d’Ixelles doit avoir bien peu à faire pour perdre son temps à investiguer les stories Instagram. Ni les stories, ni le mouvement étudiant ne ressemblent à la « menace terroriste » dont devrait s’occuper la Cellule Radicalisme. L’enquête contre le mouvement étudiant ressemble à un coup de filet contre le milieu du crime organisé : près d’une centaine de personnes convoquées, des moyens de surveillance qui semblent colossaux et des devoirs d’enquêtes majeurs. Ce sont probablement des dizaines de milliers d’euros qui sont investis dans cette enquête à l’heure actuelle. Nous sommes également inquiet·ètes, car les moyens de surveillance et de répression à l’encontre du mouvement étudiant et celui en soutien à la Palestine semblent tout à fait disproportionnés et trop intrusifs par rapport à la réalité des faits. Jusqu’où ira cette répression ? Qu’apprendrons-nous sur les moyens utilisés une fois ces enquêtes terminées ? Surveillance accrue sur Internet ? Analyse des extraits bancaires ? Écoute (...)

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Comment envoyer un communiqué anonyme sans se faire prendre

Un communiqué de revendication est un message à propos d’actions directes (généralement) illégales, partagé via des sites web de contre-information ou des publications imprimées. Les médias mainstream peuvent censurer certaines tactiques ou les raisons derrière le choix d’une cible peuvent ne pas être claires : envoyer un communiqué est un moyen de directement partager des informations, tactiques, et motivations politiques. Ce guide explique comment envoyer un communiqué anonyme en ligne en toute sécurité. Il est destiné aux anarchistes, mais pourrait aussi bénéficier d’autres publics comme les journalistes ou les groupes dissidents qui partagent des informations tout en gardant leurs identités secrètes. Bien que certains communiqués soient signés par les groupes ou individus qui les publient, ce guide se concentre sur les communiqués anonymes. Rien de ce qu’on fait sur les ordinateurs ou Internet n’est jamais entièrement sécurisé, mais on peut réduire la plupart des risques liés à la technologie en appliquant quelques principes simples. Il existe de nombreuses méthodes au-delà de celles que nous partageons ici, mais on espère que les instructions qui suivent vous seront utiles. Termes clés Communiqué : Un message à propos d’actions directes (généralement) illégales, partagé via des sites web de contre-information ou des publications imprimées. Modèle de menace : Une analyse des risques qui peuvent compromettre notre sécurité, de la probabilité que ces risques surviennent, et de comment les atténuer. Tor : Abbréviation de « The Onion Router. » Tor est un puissant système d’anonymisation qui fait passer vos connexions Internet par une série de serveurs (appelés « noeuds ») contrôlés par des bénévoles et répartis sur toute la planète. Vous pouvez en apprendre plus et télécharger le navigateur Tor sur torproject.org/fr . Navigateur : Le logiciel qui vous permet d’accéder à Internet. En dehors du navigateur Tor, il y a aussi par exemple Firefox, Edge, Brave et Chrome. Système d’exploitation : Ensemble de logiciels qui disent au matériel d’un ordinateur comment fonctionner. Il y a par exemple Windows, Mac, Linux, et Tails. Tails : Un système d’exploitation qui fonctionne depuis une clé USB et laisse très peu de traces numériques sur votre ordinateur. Tails anonymise votre navigation web de manière très efficace, en la faisant entièrement passer par Tor. Vous pouvez en apprendre plus et installer Tails sur tails.net/index.fr.html . Stylométrie : Une technique de la police scientifique qui analyse le vocabulaire et le style d’un texte pour identifier ses auteurs et deviner leurs caractéristiques : dialecte, niveau d’éducation, vocabulaire/formulations/fautes d’orthographe. Métadonnées : Données à propos de données. En ce qui concerne les fichiers numériques, ce sont des données contenues dans un fichier photo ou vidéo comme le modèle d’appareil photo ou la date et l’heure où la photo a été prise. Le terme peut aussi...

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Médias

Protonmail et Wire : collabos comme les autres // Quelques conseils et alternatives sécu

Il y a quelques semaines, Protonmail a une nouvelle fois lâché des infos identifiantes aux keufs, sans tordre du cul. Wire a suivi, et Apple aussi bien évidemment. Proton Mail ne protège pas face aux polices locales européennes, il est préférable d’utiliser des services anarchistes. Il y en a sur invitation, comme Riseup, Systemli, Immerda… et d’autres ouverts tels que Autistici/Inventati, Disroot, Systemausfall Article originel sur Renverse.co C’est octobre ? C’est la rentrée ? Ça amène peut être de nouvelles activitées, de nouveaux collectifs et donc de nouvelles manières de communiquer ! C’est sûrement le bon moment pour repartir avec de bonnes bases de sécurité numérique ?! Dans cette article, on va parler de : Quelques conseils globaux quant à l’utilisation de mail à mettre en place La collaboration de Protonmail et de Wire avec les flics et comment s’en passer Quelques conseils globaux quand à l’utilisation de mail Utiliser un service de mail chouette — même s’il coopère le moins possible avec les keufs — ne protège pas de tout, loin de là. Nos pratiques peuvent nécessiter d’autres ajustements afin de réduire correctement les risques répressifs : Comprendre les risques qui pèsent sur nous pour établir une politique de sécurité Utiliser les outils numériques le moins possible Chiffrer le contenu de nos mails avec OpenPGP (pour savoir plus) Avoir différentes identités contextuelles, en évitant par exemple d’utiliser un mail unique pour toutes nos activités personnelles/professionnelles et militantes, mais plusieurs spécifiques De manière générale, rendre plus difficile l’accès à notre ordinateur personnel en utilisant un système de chiffrement (pour en savoir plus) À propos de la collaboration de ProtonMail avec les polices européennes Pour rappel, Protonmail est un service de Proton AG, une boîte suisse fondée en 2014, juste après les révélations Snowden, et qui profite de la vague “protection de la vie privée sur internet” depuis lors. Depuis quelques années, et d’autant plus depuis que la création d’invitations Riseup a été rendue plus difficile suite à de nombreux abus, plein de personnes choisissent d’utiliser Proton Mail comme fournisseur de mail, y compris pour des usages répréhensibles. Alors disons le clairement une fois de plus : Proton Mail ne nous protégera jamais des requêtes légales, qu’elles soient françaises, espagnoles, suisses, ou probablement même d’ailleurs. Proton Mail peut être un choix cohérent si l’on souhaite simplement éviter la surveillance de masse des GAFAM (Google-Amazon-Facebook-Apple-Microsoft) — bien que Proton AG reste une entreprise capitaliste — mais en aucun cas lorsque l’on souhaite réduire les risques liés à la répression d’État. En effet, comme toute entreprise, Proton AG est contrainte par les lois de son territoire, en l’occurrence la Suisse. La Suisse ce fameux pays neutre lol. Proton AG a fait sa comm’ sur des lois soi-disant en faveur de la protection des...

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Médias

Telegram : Attention danger public !

Cela fait des années que l’application de messagerie Telegram est décriée sur des questions de sécurité numérique. On a donc appris lundi qu’a présent Telegram allait collaborer avec la justice, notamment que « les adresses IP et les numéros de téléphones portables de ceux qui violent nos règles pourront être communiqués aux autorités en réponse aux requêtes judiciaires valides ». Cela fait des années que l’application de messagerie Telegram est décriée sur des questions de sécurité numérique (contenu non chiffré, application propriétaire, fondateur s’occtroyant des accès abusif aux contenus des utilisateur·ices). Malgré cela elle est de plus en plus utilisé par de nombreux collectifs militants de pleins de milieux, pour des arguments de praticité, de fonctionnalités communautaire (créer des fils d’information par exemple). Telegram entretient le flou depuis des années sur la sécurité des données (laissant croire à tout le monde que c’est une messagerie chiffrée alors qu’elle ne l’est pas par défaut et ne permet pas de faire des groupes de discussion chiffré). Et comme on pouvait s’y attendre la situation empire. En effet son fondateur et PDG Pavel Dourov a été arrêté par la police, la justice lui reprochant de ne pas répondre aux réquisitions judiciaires et d’héberger sur son site des groupes exerçant des activités illégales. On a donc appris lundi qu’a présent Telegram allait collaborer avec la justice, notamment que « les adresses IP et les numéros de téléphones portables de ceux qui violent nos règles pourront être communiqués aux autorités en réponse aux requêtes judiciaires valides ». De manière très concrète cela veut dire que la police pourra avoir accès aux adresses IP et numéro de téléphone (donc identité la plupart du temps) de toutes les personnes étant dans des groupes militants. Quand on sait que certains groupes sont composés de plusieurs dizaine de miliers de personnes, ou que d’autres regroupent des milieux très précis, c’est assez inquiétant. Nos conseils face à ça : continuer de se former sur les questions de sécurité numérique & d’antirep (c’est un travail continu et dont nos pratiques doivent changer régulièrement pour s’adapter à la repression) ne pas utiliser Telegram si besoin absolu d’avoir accès à des infos sur un fil télégram, y accéder sans compte depuis Tor (les liens en t.me/s sont consultables directement sur internet) privilégier des solutions de communication numérique réellement sécurisée (Signal nous semble être le meilleur compromis aujourd’hui ; même s’il nous semble important d’avoir en tête ses limites et de réfléchir dès maintenant à des solutions plus robustes¹) Pour quelques limites de Signal, nous vous conseillons la brochure « Signal fails » (https://we.riseup.net/assets/942362/signal-fails-fr.pdf). Il n’est pas non plus exclu que l’application soit un jour bloqué par les autorités ou qu’un changement de modèle économique, type BlaBlaCar, survienne si (...)

Écologie

[Azerbaïdjan] Répression en vue de la COP-29

Mi-juin, l’Union pour la liberté des prisonniers politiques d’Azerbaïdjan dressait une liste de 303 prisonniers politiques. Tout ce que le gouvernement considère comme critique provoque une persécution, qui va de la menace à une longue peine d’emprisonnement, décrétées sans que le condamné ai eu accès à un avocat, et sur base de preuves obtenues par les mauvais traitements et la tortures. C’est toute campagne d’intimidation qui a visé la société civile à l’approche de la COP-29. Les personnes ciblées sont des défenseurs des droits de l’homme, des journalistes enquêtant sur la corruption, les universitaires qui écrivent des articles scientifiques – notament des études ethnographiques ne correspondant pas à la propagande nationaliste officielle… et des militants éconlogistes. Ceux qui enquêtent sur la version officielle de la mine d’or de Gedabek sont ainsi visés. Une commission d’enquête, mise en place, à la demande du président Ilham Aliyev, avec à sa tête : Moukhtar Babaïev, ministre de l’Écologie, et désormais président de la COP29, avait affrimé que les analyses ne révèlaient aucune présence de cyanure dans le nouveau lac artificiel de stockage des déchets de la mine. C’est en prélevant des échantillons sur le site de Gedabek que Kanan Khalilzade, 27 ans, ingénieur en énergies renouvelables et membre de l’ONG Ecofront, a été appréhendé et emprisonné.

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Extrême-droite / Antifascisme

[Italie] Un décret-loi permet les inspections des téléphones portables des demandeurs d’asile

Lors de la réunion du Conseil des ministres italien de mercredi, le gouvernement Meloni a approuvé un nouveau décret-loi concernant les migrations. Cette loi, connue sous le nom de « Decreto flussi » (décret sur les flux), introduit, entre autres des dispositions permettant aux autorités d’inspecter les téléphones portables des demandeuses et demandeurs d’asile. L’objectif de cette inspection serait de vérifier la véracité des informations que ces personnes fournissent. Les autorités ne seraient ainsi autorisées à accéder qu’à des données spécifiques liées à l’identification ou à la détermination de l’origine des demandeurs d’asile. On ignore cependant comment un tel tri sera fait dans la pratique. Quoi qu’il en soit l’accès aux contenus des communications présents sur les appareils sera interdit. En outre, toute inspection doit être autorisée au préalable par les autorités judiciaires compétentes. Parmi les autres mesures du décret-loi, on peut citer : L’obligation de fournir les empreintes digitales pour les étrangers qui demandent des visas nationaux (ce qui n’est prévu aujourd’hui que pour les visas Schengen), la suppression de l’obligation pour les consulats de notifier formellement le rejet des demandes de visa, l’obligation d’effectuer des contrôles avant la délivrance du visa ou, s’il a déjà été délivré, après la délivrance du visa, pour les citoyens du Bangladesh, du Pakistan et du Sri Lanka où les irrégularités auraient été plus importantes. En pratique la délivrance des visas de travail pour les ressortissant·es de ces pays sera suspendue afin de permettre des vérifications efficaces en Italie. Notons que la liste de ces pays pourrait être étendues par un décret du ministère des affaires étrangères. Image : Présentation du décret loi sur les flux par le gouvernement italien (octobre 2024)

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Écologie

Ode aux perdants (ploum.net)

Ode aux perdants Le Fediverse est-il pour les perdants ? se demande Andy Wingo fedi is for losers (wingolog.org) La question est provocante et intelligente : le Fediverse semble être un repère d’écologistes, libristes, défenseurs des droits sociaux, féministes et cyclistes. Bref la liste de tous ceux qui ne sont pas mis en avant, qui semblent « perdre ». Je n’avais jamais vu les choses sous cet angle. Pour moi, le point commun est surtout une volonté de changer les choses. Or, par définition, si on veut changer les choses, c’est qu’on n’est pas satisfait avec la situation actuelle. On est donc « perdant ». En fait, tout révolutionnaire est, par définition, un·e perdant·e. Dès qu’iel gagne, ce n’est plus un·e révolutionnaire, mais une personne au pouvoir ! Être progressiste implique donc d’être perçu comme perdant selon le filtre d’Andy. Le progrès nait de l’insatisfaction. Le monde ne sera jamais parfait, il faudra toujours l’améliorer, toujours lutter. Mais tout le monde n’a pas l’énergie de lutter tout le temps. C’est humain, c’est souhaitable. Lorsque l’énergie me manque, lorsque je ne suis pas un révolutionnaire, je me concentre sur un objectif minimal : ne pas être un obstacle à celleux qui mènent la lutte. Je ne suis pas végétarien, mais lorsqu’un restaurant propose des menus végés, je félicite le personnel pour l’initiative. Ce n’est pas grand-chose, mais, au moins, j’envoie un signal. Si vous n’avez pas la force de quitter les réseaux sociaux propriétaires, encouragez celleux qui le font, ayez un compte sur les réseaux libres, mettez-les au même niveau que les autres. Vous ne serez pas révolutionnaire, mais, au moins, vous ne serez pas un obstacle. Le coût de la rébellion Je suis conscient que tout le monde n’a pas le loisir d’être rebelle. J’enseigne à mes étudiants qu’ils vont avoir un des meilleurs diplômes sur le marché, que les entreprises se battent pour les embaucher (je le sais, j’ai moi-même recruté pour mes équipes). Qu’ils sont donc, pour la plupart, immunisés contre le chômage longue durée. Et ce luxe vient avec une responsabilité morale : celle de dire « Non ! » lorsque notre conscience nous le dicte. D’ailleurs, j’ai suffisamment dit « Non ! » (et pas toujours très poliment) pour savoir que le risque est vraiment minime lorsqu’on est un homme blanc avec un beau diplôme. Remarquez que je ne cherche pas à vous dire ce qui est bien ou mal ni comment vous devez penser. C’est votre affaire. Je pense juste que le monde serait infiniment meilleur si les travailleurs refusaient de faire ce qui est contraire à leur conscience. Et arrêtez de vous raconter des histoires, de vous mentir à vous-même. Non, vous n’avez pas une « mission ». Vous cherchez juste à aider à construire un système pour vendre de la merde afin de pouvoir acheter votre propre merde. Après, dire « Non », ce n’est pas toujours possible. Parce qu’on a vraiment quelque chose à perdre. Ou à gagner. Que le compromis moral nous semble...

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Extrême-droite / Antifascisme

[USA] Un nouveau système d’espionnage policier

La police américaine teste le système Elsag EOC Plus, développé par la société Leonardo. Ce système scanne les voitures en mouvement pour détecter tous les appareils émettant un signal, comme les smartphones, le Bluetooth, les montres intelligentes, et les casques, mais aussi tous les objets équipés de puces RFID : carte bancaires, passeports, badges d’accès pour entrer dans des bâtiments sécurisés, étiquettes de vêtements, livres de bibliothèque, titres de transport, étiquettes de bagages ou d’inventaire, bracelets de festival ou de concert, puces des animaux de compagnie, etc. Il identifie les composants des véhicules comme les capteurs de pression des pneus, les capteurs de sécurité, ainsi que les systèmes d’info-divertissement et les points d’accès Wi-Fi des véhicules et des appareils. Chaque puce et appareil émet une signature électronique unique et en combinant ces signatures avec le numéro de plaque d’immatriculation, on obtient véritable empreinte digitale complexe du véhicule et de ses occupants. Le système capture les fréquences des appareils émises, identifie les appareils (sans accéder à leur contenu ou à leurs communications) et puces RFID, et stocke ensuite toutes les données sur des serveurs où elles peuvent ensuite être interrogées et analysées. Leonardo affirme avoir plus de 4 000 clients pour ses lecteurs de plaques d’immatriculation Elsag à travers les États-Unis.

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Extrême-droite / Antifascisme

Répression du mouvement étudiant pour la Palestine : 90 personnes convoquées pour être auditionnées, des moyens colossaux utilisés

Fin août 2024, plus d’une trentaine de personnes (étudiantes et non-étudiantes) ont été convoquées par la police locale d’Ixelles. Ces convocations, déposées en main propre pour certain·es, ont lieu dans le cadre d’une enquête sur le mouvement étudiant, en particulier sur l’occupation d’un bâtiment de l’ULB renommé Walid Daqqa. Cette occupation revendiquait la suppression de tout lien entre l’ULB et l’Etat colonial israélien. Les 9 et le 10 septembre, une seconde vague de convocation est tombée, élevant le nombre de personnes ciblées à 60. Dans les jours qui ont suivi, une vingtaine d’autres convocations ont été envoyées, portant le nombre total à plus de 90 personnes convoquées, selon les informations dont nous disposons. Il s’agit donc d’une enquête d’envergure, mobilisant des outils de lutte contre le « radicalisme », pour laquelle beaucoup de moyens financiers, humains et technologiques ont du être alloués très rapidement. Le point commun à toutes les convocations est qu’elles reprennent le chef d’accusation : « Appartenance à un groupe prônant la ségrégation ou la discrimination raciale ». Ce type d’accusation pourrait mener à des peines de prison. En plus de s’apparenter à une des premières étapes d’un important procès politique, ces convocations s’inscrivent dans une stratégie d’intimidation pour tenter de mettre un coup d’arrêt au mouvement. Une chose est sûre, l’intention policière et judiciaire derrière cette enquête est définitivement de réprimer, voir criminaliser, le soutien à la libération de la Palestine en Belgique. L’angle de cette criminalisation semble être celui d’une instrumentalisation de l’antisémitisme, au travers du chef d’accusation d’ « Appartenance à un groupe prônant la ségrégation ou la discrimination raciale ». Cette situation ressemble à la répression des mêmes mouvements dans les pays voisins, en Allemagne et en France notamment. Pourtant, les communications et les actes de l’Université Populaire (UPB) indiquent un engagement contre l’antisémitisme, comme contre toute autre forme de racisme. Le collectif Juif et antisioniste belge, AJAB, a dénoncé et fermement rejeté cette instrumentalisation de l’antisémitisme et l’accusation « Appartenance à un groupe prônant la ségrégation ou la discrimination raciale » portée par l’enquête de police : « Si les accusations portent sur une prétendue ségrégation raciale sur le campus, nous rejetons avec force l’instrumentalisation de l’antisémitisme ou de la sécurité comme moyen de mettre fin aux mouvements de solidarité » a commenté AJAB dans un communiqué. Le collectif a également affirmé que l’occupation a pris au sérieux la question de l’antisémitisme au sein du mouvement. Le nombre massif de suspect·es identifié·es interroge sur les moyens impressionnants qui semblent être déployés dans le cadre de cette enquête. Un nombre important de personnes suspectées et convoquées n’ont, selon nos informations, jamais eu de contact avec la police ou les services...

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Extrême-droite / Antifascisme

Campagne de propagande de grande envergure contre les sites Internet kurdes

Une enquête menée par des spécialistes de la cybersécurité qui travaille pour l’entreprise Sekoia.IO révèle qu’au moins 25 sites Web kurdes ont été victimes de quatre variantes différentes d’un script malveillant, la plus simple obtient la localisation de l’appareil, la plus complexe, incite les utilisateurs sélectionnés à installer une application Android malveillante. Les enquêteurs disent ne pas être en mesure de savoir qui se trouve derrière ces attaques, côté kurde, on pointe de doigt l’État turc qui a des armés de trolls dont le travail est de hacker les sites kurdes d’information. Début 2024, une équipe de détection et de recherche des menaces de Sekoia a été contactée au sujet d’un script suspect sur un site Web kurde, celui-ci incitait les utilisateurs à activer leurs webcams et à partager leurs positions. En l’absence de techniques sophistiquées, la campagne s’est distinguée par son ampleur et sa durée avant d’être remarquée. Les premiers signes de compromission remontent à la fin de l’année 2022. Cette campagne particulière ne correspond à aucun des TTP ( Tactiques, Techniques et Procédures ) connus associés aux attaques précédentes dans la région. Cela suggère l’émergence d’un groupe d’activités jusqu’alors inconnu ciblant la communauté kurde. L’intégralité de l’enquête ici (en anglais )

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Santé / Soins

[Etats-Unis] L’industrie agrochimique fiche des centaines de scientifiques et militants jugés « gênants »

Les adresses personnelles, la valeur de leur logement, leurs hobbys, leur opinion politique, l’état de santé de leurs proches… Des informations personnelles concernant plus de 500 scientifiques, journalistes, militants écologistes ou experts auprès de l’ONU, jugés « gênants » de l’agriculture intensive, ont été partagées sur une plateforme américaine privée, cette accumulation est destinée aux cadres de l’industrie chimique. L’échelle, la précision et le caractère international du fichier, révélé par le média d’investigation Lighthouse Reports est d’une ampleur inédit. L’enquête révèle qu’environ 500 scientifiques et militants critiques de l’industrie agrochimique ont été fichés dans une base de données pour « contrer l’opposition aux pesticides » , ceci rappelle le scandale des fichiers Monsanto. Quelques militants écologistes célèbres, comme l’indienne Vandana Shiva ou le nigérian Nnimmo Bassey y sont mentionnés, les autres personnes fichées sont des scientifiques inconnus du grand public, mais qui ont travaillé sur les dégâts des pesticides sur l’environnement et sur la santé humaine, ou encore sur l’impact de l’agrochimie sur les abeilles et sur la fertilité masculine. S’y trouve aussi deux ex-rapporteurs spéciaux de l’ONU, qui ont proposé en 2017 un traité international pour règlementer et bannir les pesticides dangereux en agriculture, ainsi que deux critiques culinaires du New York Times. La plateforme Bonus Eventus, qui compile les données très personnelles sur toutes ces personnes à destination de l’industrie des pesticides, est pilotée par v-Fluence, une entreprise de gestion de réputation spécialisée dans la défense de l’agro-industrie. v-Fluence a obtenu entre 2013 et 2019 plus de 400 000 dollars du gouvernement américain dans le cadre de son programme de promotion des OGM en Afrique et Asie. On ignore l’étendue des usages, privés ou publics, qui peuvent être faits de ces informations, la nature des informations collectées laisse peu de doute sur la volonté de discréditer les cibles ou de les déstabiliser en mettant à disposition des membres de Bonus Eventus un arsenal d’arguments ou d’informations parfois sensibles. Le patron de Bonus Eventus, un ancien de la firme Monsanto, assure que toutes ces informations sont publiquement accessibles. Néanmoins, cette base de données ressemble à une réserve de munitions pour tenter de décrédibiliser ou nuire à celles et ceux que l’agrochimie considère comme ses opposants.

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Santé / Soins

Semaine internationale d’actions contre Frontex

Le 6 octobre 2024 marque le 20e anniversaire de l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex. Pendant ces 20 longues années, cette institution a semé la mort et l’insécurité. Nous comptons et déplorons plus de 48,647 people décès causés par le régime frontalier de l’UE depuis 1993. Frontex est un acteur clé dans la guerre contre les personnes en mouvement et un symbole de son échec. Abolir Frontex appelle à une semaine internationale d’actions du 30 septembre au 6 octobre. Nous vous invitons, vous et vos groupes locaux, à organiser une action contre Frontex et le régime frontalier meurtrier de l’UE. 💡 Comment puis-je participer ? La manière la plus simple de participer est de prendre part à notre action de cartes postales de 10 minutes. Si vous êtes actif dans un groupe local, vous pouvez organiser une session collective de rédaction de cartes postales - soit en interne au sein de votre groupe, soit dans le cadre d’une action publique où vous informez les gens sur les crimes de Frontex et leur demandez d’écrire eux-mêmes des cartes postales. Sur notre site web, vous trouverez toutes les informations et le matériel relatifs à l’action cartes postales. Parmi les autres idées et actions passées, citons la distribution de tracts, la pose de banderoles, de grafs, d’affiches de rue, les rassemblements, les discours, les installations artistiques, les manifestations, les occupations, les blocages, les sabotages, les barrages forcés, et bien d’autres choses encore. Il y a de nombreuses façons d’agir et nous pouvons être créatifs ! Vous trouverez plus d’informations sur le mouvement Abolissons Frontex et des idées d’actions, ainsi qu’une liste des sites institutionnels et opérationnels de Frontex sur notre site web. Veuillez nous informer si quelque chose se passe dans votre ville à cette occasion en envoyant un courriel à info[at]abolishfrontex.org afin que nous puissions l’intégrer dans notre travail médiatique.

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Contrôle social / Répression

[France/Australie/etc.] Fin de la plate-forme Ghost

La plateforme Ghost permettait à ses utilisateurs d’échanger des messages de manière confidentielle en utilisant une triple couche de chiffrement. En outre, elle proposait un système de destruction automatique des messages, effaçant toute preuve aussi bien du côté de l’expéditeur que du destinataire. Les abonnements, facturés 2.350 dollars pour six mois, comprenaient également un smartphone modifié (photo) et des services de support technique. Le paiement s’effectuait en cryptomonnaie, renforçant l’anonymat des transactions. À son apogée, la plateforme était utilisée par des milliers de personnes à travers le monde, avec environ 1.000 messages échangés quotidiennement. Elle bénéficiait d’un réseau global de revendeurs qui la proposaient à des clients potentiels, notamment des réseaux de trafiquants internationaux. L’enquête, menée par l’Operational Taskforce (OTF) d’Europol depuis mars 2022, a mobilisé des agents de neuf pays, dont la France, l’Italie, le Canada, les États-Unis et l’Australie. Cette collaboration a permis de localiser les serveurs de la plateforme en France et en Islande, d’identifier ses propriétaires en Australie et de découvrir des actifs liés à l’infrastructure de Ghost aux États-Unis. Les informations recueillies ont conduit à 51 arrestations, dont 38 en Australie, 11 en Irlande, une au Canada et une autre en Italie. Les responsables de la plateforme font face à cinq chefs d’accusation, avec des peines pouvant atteindre 26 ans de prison. Cette opération contre Ghost est la dernière du genre (et probablement pas la dernière) menée par Europol pour cibler des plateformes de communication cryptée, comme Sky ECC, EncroChat et Exlu.

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Écologie

Les vieux cons (ou L’humaine imperfection de la perfection morale)

Les vieux cons (ou L’humaine imperfection de la perfection morale) Idéaliser nos idoles L’écrivain de SF John Scalzi réagit au fait que certaines personnes semblent faire de lui une idole, surtout depuis que Neil Gaiman est accusé d’agressions sexuelles. Son argument principal : tous les humains sont imparfaits et vous ne devriez prendre personne pour idole. Et surtout pas ceux qui le souhaitent. Please Don’t Idolize Me (or Anyone, Really) (whatever.scalzi.com) Ce qui est intéressant, ce que nous avons tendance à idéaliser les personnes que nous suivons en ligne et qui font des choses que nous aimons. Je ne suis pas le millionième de John Scalzi, mais, à mon échelle, j’ai constaté parfois certaines réactions effrayantes. Comme lorsqu’un lecteur qui me rencontre s’excuse auprès de moi d’utiliser un logiciel propriétaire. Mais bon sang, j’utilise aussi des logiciels propriétaires. Je lutte pour le logiciel libre, mais je ne suis (heureusement) pas Richard Stallman. Je cède comme tout le monde à la praticité ou à l’effet de réseau. C’est juste que j’essaye de conscientiser, de dénoncer la pression sociale. Mais, comme tout le monde, je suis très imparfait. Lorsque j’écris sur mon blog, c’est à propos de l’idéal que je souhaite atteindre au moment où j’écris, pas ce que je suis. Retenez également qu’un idéal n’est pas censé être atteint : il n’est qu’un guide sur le chemin et doit pouvoir être changé à tout moment. Un idéal gravé dans le marbre est morbide. Ceux qui vous font miroiter un idéal sont souvent dangereux. L’hypocrisie de la perfection publique D’une manière générale, les combats d’une personne sont très révélateurs de son obsession. Les homophobes sont souvent des homosexuels refoulés. Les scandales sexuels touchent le plus souvent ceux qui ont une image publique de rigueur. Personnellement, je parle beaucoup des dangers de l’addiction aux réseaux sociaux. Je vous laisse deviner pourquoi le sujet m’obsède à ce point… Je me reconnais également dans ce que Scalzi raconte au sujet des conventions et des conférences : tout le monde le trouve sympa et puis, en rentrant chez lui, il s’écroule et s’enferme dans sa solitude. Je fais exactement pareil. J’ai un personnage public très différent du Ploum privé. Ma femme déteste le Ploum public : « Tu es plus sympa avec tes lecteurs qu’avec ta propre famille ! ». Les zones d’ombre de chaque être humain Je déteste également cette propension à sur analyser la perfection d’un individu, surtout à travers ses supposés liens sociaux. Combien de fois n’ai-je pas entendu que « Tu as partagé ce texte de machin, mais sais-tu que machin a lui-même partagé des textes de untel et que untel est en fait très limite au niveau de l’antisémitisme ? » Réponse : non, je ne le sais pas. Et je n’enquête pas sur toutes les personnes qui publient parce que toutes, sans exception, ont leurs zones d’ombre, leurs erreurs de jeunesse, leurs œuvres qui appartiennent à une époque, mais ne sont plus du...

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Écologie

Festival Outre-Mondes

Outre-Mondes questionne les transitions sociales et écologiques déjà l’œuvre sur le territoire de Charleroi. En ces temps marqués par des crises écologiques, sociales et économiques, les termes comme polycrise et anthropocène témoignent des bouleversements profonds, et la plupart du temps subis et anxiogènes, de nos existences. Alors que l’année n’est pas encore terminée, notons l’enchaînement des « mois le plus chaud jamais enregistré », l’accélération de la sixième extinction de masse, la montée en puissance des extrêmes politiques, l’intensification de conflits (Ukraine, Proche Orient), l’accélération de l’inflation, la poursuite de la bétonisation des terres,… Le festival Outre-Mondes prend le contrepied de ce contexte morose pour explorer les transformations en cours et les perspectives d’avenir (proche et lointain) à travers plus d’une trentaine d’activités : conférences, tables rondes, ateliers créatifs et DIY, performances artistiques, expositions,… La plupart sont gratuites, rendant accessible à tou·te·s la possibilité de penser et d’agir face aux défis contemporains. Une quarantaine de partenaires vous proposent d’imaginer et façonner les mondes actuels et futurs en rassemblant intellectuel·le·s, artistes et habitant·e·s autour de trois grandes thématiques : territoire, faire société et écologie (en prolongement de Carolotopia). À cela s’ajoutent des parcours, des suggestions d’activités variées autour de l’alimentation « de la terre à l’assiette », des activités à faire « en famille », et un dernier pour (re)découvrir « Charleroi ». À une semaine des élections communales et provinciales, le festival se définit comme un lieu de démocratie à travers les paroles et actions habitant·e·s et non par la voix des politicien·ne·s. Coordonné par l’Eden | Centre Culturel de Charleroi En partenariat avec l’Ancre, Bibliothèque Arthur Rimbaud, Carol’Or, Carolotopia, Charleroi Métropole, Ceinture Alimentaire Charleroi-Métropole, CAL Charleroi, Ce Qui Nous Arrive, ChanGements pour l’égalité, Cheminsdesterrils, Coopéco, CPAS Charleroi, COP4AFRICA, Imagine Demain le Monde, Festival AlimenTERRE, Financité, Foire du Livre de Bruxelles, Food C, GRACQ-Charleroi, GSARA, Haute École Condorcet, Haute École Louvain en Hainaut, Jumet.bio, MAD, Maison médicale Espace-temps Gilly, Manger Demain, Médor, Présence et Action Culturelles, Réseau Jaquady MPA, SAW-B, Sentiers de Grande Randonnée, Terril 31, Terril-bles, Terre Ouverte, Vecteur, VRAC Charleroi

Écologie

RASSEMBLEMENT CONTRE LE GENOCIDE AU CONGO

Boycottons l’Iphone 16 : STOP au consumérisme et au génocide des Congolais pour le pillage des minerais comme le coltan extraits en RDC. Rendez-vous le 20 septembre à 17h30 au square Lumumba à Porte de Namur pour protester contre la sortie de l’Iphone 16 Un génocide économique est en cours en République Démocratique du Congo(RDC), alimenté par le pillage systématique de ressources minières telles que le coltan, essentiel à la fabrication des smartphones. Ce conflit a provoqué la mort de plus de dix millions de personnes et le viol de centaines de milliers de femmes. Ces minerais, extraits dans des conditions inhumaines, se retrouvent dans tous nos appareils électroniques, notamment les Iphones. Pour réduire cet impact, garder vos appareils le plus longtemps possible ou optez pour des téléphones reconditionnés. Pourquoi boycotter Apple de manière ciblée ? Les Iphones représentent à eux seuls 52% des revenues globaux de la société. Les minerais utilisés dans la fabrication des Iphones proviennent souvent de régions en guerre, ou l’exploitation minière illégale et violente alimente le cycle de massacres et d’atrocités. Pourquoi l’Iphone 16 ? Tous les géants de la technologie, comme Samsung et Huawei utilisent des minérais extraits illégalement mais l’Iphone 16 est le produit-phare . En visant le chiffre d’affaire d’Apple ( l’Iphone 16 représente 50% des ses revenus) le boycott est ciblés et plus efficaces. Quelques chiffres clés sur l’Iphone d’Apple 1.3 milliard d’utilisateurs d’Iphone actifs dans le monde 231.8 millions d’Iphones vendus en 2023 39% de marge bénéficiaire par Iphones 52% des revenus d’Apple proviennet des ventes d’Iphones

Bruxelles Bruxelles |
Écologie

[Brochure] Switch-Off, interventions radicales contre la destruction de la planète.

Switch-Off, interventions radicales contre la destruction de la planète. Documentation, analyses et discussion, (traduit de l’allemand), septembre 2024, 80 pages A4 La brochure que vous tenez entre les mains est la traduction de celle disponible sur le site « Switch Off the System of Destruction » : Eteindre le système de dévastation (de la planète). A l’exception d’un texte d’analyse dont l’économicisme dépassait nos compétences, on trouvera donc ici l’intégralité de ce volumineux recueil paru en allemand début avril 2024. Il contient, outre un mot d’introduction et l’appel initial de l’initiative Switch-Off ! lancée un an plus tôt par des « anarchistes, autonomes et révolutionnaires sociales/aux des pays germanophones », plusieurs nouveaux textes de réflexion ainsi qu’un long entretien avec différents individus participant au projet, le tout ponctué de communiqués d’attaques (certains traduits pour l’occasion) ou de traces de celles qui n’ont laissé aucun mot. Aussi bien contre l’industrie fossile, celles du béton, de l’automobile, de la guerre et de l’aérospatial, que contre les éoliennes du capitalisme vert, des pylônes électriques et des antennes-relais ; autant contre l’infrastructure du rail et les chantiers d’autoroutes qu’en défense des forêts occupées, ou contre le patriarcat et le néocolonialisme du Tren Maya au Mexique. « Ce dont nous avons besoin dans la lutte contre la dévastation de la nature et la misère sociale qui en découle, c’est la quête commune d’une véritable rupture révolutionnaire et de la liberté pour toutes et tous. La poursuite d’une initiative qui rejette tous les compromis et les corrections cosmétiques de l’État et qui entraîne une transformation de nos relations sociales… » (mai 2023) switchoff.noblogs.org Sommaire Quelques mots d’introduction (3) Switch off ! – the system of destruction – Un appel (4-8) Les villages vivent… les forêts aussi (9-13) Lutte déterminée contre la destruction industrielle de la planète (14-16) Agitations bavaroises 1 (15-17) Saboter les sources d’énergie fossile (20-28) Space Tech Expo (28-29) Le véhicule vert pour l’offensive de l’IA (30-35) Antennes-relais brûlantes (35-37) Agitations bavaroises 2 (36-37) Méga-projet « transition énergétique » – Localiser les points faibles (38-40) Infrastructure de la Deutsche Bahn & Tren Maya (42-48) La farce « verte » partout et nulle part ailleurs… (50-53) Agitations bavaroises 3 (50-51) Usines à béton et à gravier (63-67) Une conversation… (68-77) Contributions à Switch-off venues d’ailleurs (78-79) Switch-Off, interventions radicales contre la destruction de la planète. Documentation, analyses et discussion, (traduit de l’allemand), septembre 2024, 80 pages A4

Partout Partout |
Contrôle social / Répression

[Union Européenne] Plusieurs chaines Telegram progressistes et pro-palestiniennes censurées

Durant la dernière semaine du mois d’août, plusieurs chaînes Telegram pro-palestiniennes ont été bloquées dans les pays européens, notamment la chaîne « Palestine Archive », qui compte plus de 15 000 abonnés, et le « Resistance News Network » (RNN), qui compte plus de 166 000 abonnés. La justification exacte de l’interdiction n’est pas connue. Toute personne qui tente d’accéder à la chaîne dans les pays de l’Union Européenne reçoit une notification l’informant qu’elle ne peut pas être affichée car elle « viole les lois locales ». Il y a déjà eu des incidents dans lesquels différents pays ont bloqué des canaux Telegram individuels dans le passé. Dans certains cas, la pression est exercée directement sur Telegram, mais parfois aussi via les systèmes d’exploitation iOS et Android. On ne sait rien de l’interdiction de RNN ou de Palestine Archive, pas même s’il s’agit d’une action de plusieurs États membres de l’UE ou si le blocage a été encouragé par une institution de l’UE. Si la base juridique du blocage reste floue, les raisons politiques sont évidentes. Rappelons que le PDG de Telegram, Pavel Durov, a été arrêté à l’aéroport de Paris-Le Bourget juste un jour après ces fermetures (voir notre article ). La justification officielle était que Telegram ne lutterait pas contre la criminalité en ligne telle que la pornographie infantile, le trafic d’armes et de drogues. Toutefois, il existe des soupçons que la proactivité moindre de Telegram (par rapport à d’autres plateformes) au niveau de la censure des contenus politiques, ait été une des raisons principales pour son arrestation. La censure ne s’est pas arrêtée aux chaines pro-palestiniennes : La semaine dernière, Telegram a supprimé (sans avertissement, ni notification aux administrateurs) la chaine « No Border Info – Calais & more » pour « diffusion de contenus illégaux ». Si on ne connait la raison précise de cette censure, les militant·es qui anime la chaine soupçonne que celle-ci a été supprimée suite à des signalements de fascistes qui se plaignaient qu’elle ait diffusé un appel à contre-manifester face à un projet d’attaque contre les migrant·es présent·es sur les plages de Calais. Plus d’infos ici . Bref que ce soit au niveau de la sécurité ou de résistance à la censure, Signal reste la meilleure option.

Partout Partout |
Migrations / Frontières

[France : Calais] Telegram censure le compte “No Border Calais"

🤬 Depuis une semaine, l’application Telegram a supprimé la chaîne publique @nobordercalais (“No Border infos – Calais & more”) sans aucun avertissement. Les admin’ se sont juste rendu-es compte fin août que la chaîne n’apparaissaît plus et qu’un compte admin’ a été restreint (sans en être notifié) à cause de signalements d’utilisateur-ices pour diffusion de “contenu illégal”. Rien de plus précis… (in English : calaismigrantsolidarity.wordpress.com) On soupçonne – mais sans aucune preuve – un raid de fachos, comme la chaîne avait relayé le mois dernier un appel à contre-mobilisation face à leur projet d’attaque sur les plages. L’équipe de Telegram a été contactée pour contester cette décision mais n’a à ce jour toujours pas répondu. Avec la mise en examen de son patron il y a quelques semaines, Telegram est dans le viseur des autorités françaises qui la jugent trop laxiste sur, entre autres, la diffusion de contenus terroristes et pédopornographiques. L’extrême-droite pullule également sur la plateforme en toute impunité. Mais par contre quelques signalements sur des posts d’une chaîne de luttes et de solidarité suffisent pour une censure automatique et sans contradictoire… Belle vision de la liberté d’expression, Telegram ! De toute façon, nik (tous) les réseaux sociaux. Restons vigilant-es à ce que nos luttes en dépendent le moins possible. Pour s’informer sur Calais et la frontière fr-uk en général, il existe toujours de nombreux canaux, qu’on vous invite à suivre : Le blog de Calais Migrant Solidarity : https://calaismigrantsolidarity.wordpress.com/ Le blog “Passeuses d’hospitalité” : https://passeursdhospitalites.wordpress.com/ Lille Indymedia : https://lille.indymedia.org/ Pour les appels à soutien aux camarades des autres villes, certaines infos tournent sur les sites des réseaux Mutu : paris-luttes.info à Paris, stuut.info à Bruxelles… On en profite pour mettre un petit document avec plein de ressources utiles sur la frontière, qui venait d’être publié sur la chaîne Telegram juste avant sa censure ! Hésitez pas à partager 😉

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