Droits sociaux / Services publics

Médias

Ensemble n°108 : Menaces sur les Organismes de Paiement du Chômage (en Ligne)

Le numéro 108 de la revue Ensemble ! - publiée par le Collectif Solidarité Contre l’Exclusion - est disponible en ligne. À son sommaire, vous trouverez notamment : Un dossier sur la crise qui plane sur les organismes de paiement (OP) des allocations de chômage, syndicaux ou publics. D’une part, le MR fait campagne en faveur du retrait de cette mission aux organisations syndicales. D’autre part, l’État fédéral ne leur accorde plus les moyens nécessaires pour offrir un service de qualité. Dans ce contexte, l’OP de la CSC Bruxelles traverse une crise emblématique. Le dossier présente à la fois les attaques du MR, la situation de l’OP de la CSC Bruxelles, les conséquences dramatiques que cela a sur les chômeurs.euses, leurs mobilisations, la position de la direction de cet OP, le point de vue d’un délégué syndical qui y travaille, le rôle des OP, leur historique et leur financement. Plusieurs articles qui couvrent la fermeture de guichets d’accueil et leur remplacement par des procédures digitales en cours ou envisagée dans de nombreux services publics. Une dynamique catastrophique pour l’accès aux droit des citoyen.ne.s, en particulier des plus précaires, et qui est de plus en plus largement contestée. Par ailleurs, un article est dédié à la situation de la Région bruxelloise au regard de la pauvreté, telle qu’elle apparait à la lecture de son Baromètre social 2021 : une personne sur quatre sous le seuil de pauvreté et une explosion des problèmes de santé mentale. Mais représente exactement ce seuil et quelles sont les autres autres façons de quantifier la « pauvreté » ? Une seconde analyse décortique cette question. Enfin, plusieurs articles abordent la crise des prix de l’énergie. Concrètement et en détail, quelle est la situation des consommateurs de gaz et d’électricité en région bruxelloise ? La crise de l’énergie révèle l’échec de l’organisation libéralisée de ce secteur. Mais qui est prêt à en tirer les conclusions ? Ce numéro peut être téléchargé ici : Ensemble108.pdf NB : La revue Ensemble ! est mise gratuitement en ligne, mais sa pérennité n’est nullement garantie à terme. Une participation financière est bienvenue. Vous pouvez vous abonner à notre revue Ensemble ! (3 numéros par an) et la recevoir par la poste au prix de 15 euros/an (travailleurs avec emploi) ou de 8 euros (tarif réduit : étudiants, chômeurs, RIS, VIPO, pensionné...). Le prix d’abonnement est de 30 euros pour les organisations, entreprises, institutions et associations. Vous serez abonné au journal dès réception du versement au compte 068-8922948-42 du Collectif Solidarité Contre l’Exclusion ASBL - 51 ch. de Haecht - 1210 Bruxelles. Merci de mentionner en communication « ABO ».

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Droits sociaux / Services publics

Situation dramatique à la prison de Saint-Gilles

Les membres de la Commission de Surveillance de la prison de Saint-Gilles adressent un courrier au Bourgmestre concernant la situation dramatique à cette prison et demandant l’intervention urgente du bourgmestre de Saint-Gilles et des juges d’instructions. Monsieur le Bourgmestre, Messieurs les juges d’instruction, Nous vous adressons la présente en notre qualité de membres de la Commission de Surveillance de la prison de Saint-Gilles. Notre Commission de Surveillance est chargée du contrôle indépendant de la prison, du traitement réservés aux personnes détenues et du respect de leurs droits. C’est dans ce contexte et face à nos constats récents sur la situation à l’intérieur de la prison de Saint- Gilles que nous nous adressons à vous. La situation à la prison de Saint-Gilles a toujours été problématique et nous en profitons pour vous rappeler les constats du Comité de Prévention pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains et dégradants (CPT) dans leurs rapports de visites à ce sujet, le dernier en date publié le 29 novembre 2022. Or, nous constatons que les conditions de détention pour les détenus et de travail pour le personnel sont pires que jamais et se dégradent de jour en jour. Ceci est clairement dû à un manque structurel et accru de personnel, à la vétusté du bâtiment et à la surpopulation aigue. En novembre, le nombre de détenus à Saint-Gilles oscillait entre 900 et 923 détenus. Si nous saluons la politique de la direction de la prison de ne pas mettre de matelas au sol, cela implique néanmoins que des cellules qui seraient normalement condamnées en raison de leur vétusté, soient quand même utilisées pour permettre aux détenus de dormir dans un lit. Il s’agit des cellules qui ont été brulées (telle qu’une des cellules de l’annexe), où la plomberie ne fonctionne pas, ou des cellules qui sont sans carreaux. Nous avons appris que près de dix cellules de l’aile B n’ont pas de carreaux. Le personnel donne du textile ou du carton aux détenus pour bloquer l’ouverture. Nous n’avons pas d’indication de réparations de ces carreaux dans l’immédiat : les fenêtres de l’ancienne prison de Forest devraient être récupérées à cet effet. Or, depuis quelques jours les températures descendent fréquemment en dessous de zéro. Dû au manque de personnel et aux nombreuses grèves, les activités les plus élémentaires auxquelles les détenus ont droit et prévues dans la loi de principe de 2005, sont régulièrement annulées. Ainsi, les douches ne sont plus organisées systématiquement (par manque d’effectif, les journées de grève ou à cause de pannes de boiler), les draps ne sont pas lavés plus d’une fois par mois. Les préaux n’ont pas lieu tous les jours, les visites sont régulièrement annulées et les détenus ne reçoivent plus de vêtements ou de linge de l’extérieur les jours de grève et les jours de service minimum. Les détenus en cellule de punition ne reçoivent plus d’eau chaude pour se laver (par...

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Racismes / Colonialismes

Vente aux enchères en Belgique de crânes humains : jusqu’où va la déshumanisation ?

Fin novembre, à Bruxelles, trois crânes humains de personnes tuées au Congo pendant la colonisation belge étaient mis en vente. Un collectif de 147 signataires dénonce cette pratique, signe d’un racisme structurel, et demande l’ouverture d’une enquête. Le mardi 29 novembre, trois crânes humains de personnes tuées pendant la colonisation belge au Congo, trois crânes extorqués et ramenés en Belgique, ont été mis en vente aux enchères à Bruxelles. Vingt-quatre heures après, la vente a été retirée, suite à un article du journaliste Michel Bouffioux dans Paris Match, qui alertait de la situation proprement scandaleuse. Sur les réseaux sociaux, de nombreux acteurs de la société civile, choqués par cette énième insulte à l’égard des personnes congolaises et africaines, ont contribué à largement relayer l’information. Un deuxième article du journaliste Michel Bouffioux, toujours dans Paris Match, 30, nous apprenait par la suite que la salle de vente s’engageait à racheter les trois crânes au vendeur resté anonyme, ceci dans le but de les rapatrier vers la RDCongo. Bien que cette décision paraisse positive, le rachat par la salle de vente signifie qu’une valeur marchande continue de se voir attribuer à des crânes de personnes humaines tuées pendant la colonisation. La solution émise par la salle de vente ne met donc pas un terme mais, au contraire, perpétue l’acte de recel. Une vente aux enchères de crânes humains au 21e siècle, comment est-ce possible ? À première vue, on aurait pu croire à une fake news et pourtant, non ! Les crânes ont bien été mis en vente par l’hôtel de ventes Vanderkindere entre 750 et 1000 euros. Le déni d’humanité des peuples congolais et africains ayant été poussé à son comble, force est de constater qu’un tel acte est encore possible. De cette déshumanisation totale, la présentation de ce « lot de 3 crânes » par la salle de vente en est la démonstration : « Lot de 3 crânes humains : un crâne de Bangala anthropophage aux incisives taillées en pointes, un crâne du chef arabe Muine Mohara tué par le sergent Cassart à Augoi le 9 janvier 1893 et décoré d’un bijou frontal, et un fragment de crâne collecté au « Figuier de la mort » dans le village de Bombia dans la province de la Mongala par le docteur Louis Laurent le 5 mai 1894. Portant d’anciennes étiquettes de collection. Provenance : ancienne collection du docteur Louis Laurent à Namur. Epoque : XIXe. » Les insuffisances du projet HOME et ses responsabilités Le 8 novembre 2022, le collectif d’associations afrodescendantes associé au projet fédéral HOME (Human Remains Origins Multidisciplinary Evaluation) organisait une conférence de presse intitulée « Pour le rapatriement des dépouilles des ancêtres congolais ». Il s’agissait d’alerter l’opinion publique quant aux lacunes et à l’opacité du projet HOME. Ce projet mis en place par l’Etat belge le 15 décembre 2019, se terminant fin décembre 2022, est porté par 7 partenaires institutionnels et scientifiques. Selon...

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Droits sociaux / Services publics

Débat · Le dernier guichet

Des services publics inaccessibles, on peut accepter ça ? En Belgique, près d’une personne sur deux serait en situation de vulnérabilité numérique. La fracture numérique est avant tout une fracture sociale. La dématérialisation en cours depuis des années a multiplié le nombre d’exclus. Aux personnes qui ne maîtrisent pas les langues nationales ou en difficulté avec l’écrit s’ajoutent désormais les personnes âgées, peu diplômées et/ou vivant dans la précarité. La violence engendrée par la numérisation renforce le risque de non-recours aux droits et accentue les inégalités. Parlons-en ! Dans son dernier numéro, Médor prend la tension d’un monde numérique fracturé, entre les murs d’un lieu d’accueil des « e-largué·es ». Le Gsara nous immerge, en podcasts, dans l’envers du décor de la numérisation. Cette soirée favorisera les échanges, pour que chacun et chacune puisse participer à la discussion. Et enfin, Médor organisera un atelier « petites annonces ». Vous avez besoin de quelque chose ? Vous voulez faire passer un message, sans passer par le numérique ? Écrivez avec nous une annonce, à publier dans les pages du magazine. La communauté de lecteurs pourra vous aider ! Soirée co-organisée par Bruxelles Laïque, La Tricoterie, Le Gsara et Médor. Réservations : tiffany@medor.coop Date et horaire : Lundi 23 janvier, 20h Tarif : Entrée libre Où : La Tricoterie (Salle des Arches)

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Droits sociaux / Services publics

Voeux de réforme de la loi concernant le droit à l’intégration sociale

La Ligue des droits humains, l’ADAS, le Collectif solidarité contre l’exclusion et XXX revendiquent une refonte du droit à l’intégration sociale, précisément d’une réforme complète de la loi du 26 mai 2002. L’objectif de ce mémorandum est de lutter contre les dérives que connaît le droit à l’aide sociale et de réfléchir à ses conditions d’existence. Il constitue un socle minimal de ce que revendiquent les organisations. Les organisations ont identifié une série de règles de la loi du 26 mai 2002 qui devraient être revues pour éviter tout arbitraire par les CPAS. En effet, en plus d’être actuellement fortement conditionnalisé, le droit à l’intégration sociale est en outre très arbitraire : les règles s’appliqueront différemment selon le lieu de résidence. Les associations demandent aux autorités publiques de travailler à un droit homogène de l’aide sociale et de mettre fin à l’insécurité juridique existante. Malgré un cadre fédéral, communautaire et régional de l’aide sociale, les CPAS du pays ont une très grande autonomie au niveau local dans la mise en œuvre de ce cadre juridique. Le fait de maintenir une politique locale de l’aide sociale, dont les contours dépendent fortement des conseillers du conseil de l’action sociale, interroge fortement les associations précitées qui souhaitent voir émerger un droit de l’aide sociale plus homogène et plus juste. CAHIER DE REVENDICATIONS Eviter l’usage des circulaires. Informer et conseiller les assurés sociaux. Assurer le revenu à toute personne majeure. Etendre le droit à l’intégration sociale aux demandeurs d’asile et aux étrangers non-inscrits au registre de la population et aux personnes qui purgent leur peine de prison extra muros. Exonérer totalement les allocations familiales. Ne pas tenir compte des ressources d’un cohabitant avec ses ascendants ou ses descendants majeurs (à clarifier) Limiter le recours aux débiteurs alimentaires pour permettre l’individualisation des droits. Clarifier et réformer la procédure d’examen de la demande. Limiter l’enquête sur les ressources aux revenus. Calculer le revenu d’intégration sur la base du mois qui précède, sur base d’un paiement unique, mensuel, au plus tard le dernier jour ouvrable du mois, et sur un compte bancaire. Contraindre les CPAS à promouvoir un accompagnement professionnel et social pour les personnes volontaires dans le cadre de l’évaluation de la notion de disposition au travail qui doit elle-même être revue. Supprimer le projet individualisé d’intégration sociale (PIIS) Evaluer dans chaque région le système des contrats de travail « article 60 » et réformer le système en fonction de cette évaluation. Toujours vérifier les raisons de santé du bénéficiaire avant de décider de la suspension du revenu d’intégration, en ne demandant que les certificats nécessaires pour attester l’existence de raisons de santé et leur impact sur la disposition au travail. Revoir le calcul...

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Logement / Squat

[Vidéo] Décès de l’Etat de droit (1830 — 2022)

Plusieurs centaines d’avocate.s , magistrat.es, associations et demandeurs et demandeuses d’asile étaient présents à la cérémonie funéraire de l’Etat de droit devant le cabinet du Ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne. Le Ministre a refusé de recevoir une délégation alors que l’Etat belge est condamné depuis des mois. C’est le gouvernement dans son ensemble qui est responsable de la situation critique des jeunes, femmes et hommes qui sont laissés à la rue dans des conditions indignes. Depuis plus d’un an, la Belgique ne respecte pas le droit à l’accueil des personnes qui demandent une protection internationale. La Ligue des droits humains et 9 autres associations dont le CIRé, la Plateforme citoyenne, Médecins du Monde, Vluchtelingenwerk Vlaanderen, l’Ordre des Barreaux francophones et néerlandophones de Belgique, ont assigné l’État belge en justice pour cette violation de la loi. Malgré une condamnation en janvier 2022 par le tribunal de première instance de Bruxelles, rien n’a bougé. Pire : la situation s’est dégradée. Les 5000 condamnations du tribunal du travail francophone de Bruxelles n’y changent rien non plus ; il faut attendre plusieurs mois pour qu’une place se libère dans le réseau d’accueil de Fedasil. Des familles, des mineurs étrangers non accompagnés, des hommes seuls sont laissés à la rue. Selon MSF, ils seraient plus de 2300 sans le toit alors que l’hiver est là. Des cas de gale et de diphtérie ont été rapportés. Le 15 novembre dernier, c’était au tour de la Cour européenne des droits de l’homme d’enjoindre l’État belge à respecter le droit à l’accueil. Ça pourrait être désespérant, mais le collectif d’avocat.e.s Progress Lawers Network et les associations de terrain, ont décidé de ne pas lâcher le morceau et de demander des comptes à la Belgique. Une plainte a été envoyée à la Commission européenne, les actions en justice se poursuivent. Des solutions d’urgence peuvent et doivent être trouvées rapidement !

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Droits sociaux / Services publics

Don’t Pay Belgium : où en est-on ?

Le 17 octobre 2022, la campagne « Don’t Pay Belgium » se lançait officiellement en Belgique en organisant une action symbolique devant le siège de Engie à Gare du Nord (voir notre vidéo à ce sujet). La campagne Don’t Pay Belgium, qui s’inspire de celle au Royaume-Uni qui regroupe plusieurs dizaines de milliers de personnes, se donne pour ambition de sortir des routines de contestations pour explorer la voie du boycott des factures énergétiques. Depuis lors, la campagne s’était montrée plutôt discrète sur Bruxelles. Il en est tout autre en Flandre et en Wallonie où le groupe local de Liège a par exemple déjà pu tenir deux assemblées ; une dynamique locale semble s’y construire. Ce temps a été mis à profit par la campagne pour produire du matériel d’information sur les procédures de coupure de compteur ou encore sur le moyen d’obtenir le statut de client protégé (nous vous invitons à découvrir ces brochures(2)). Le samedi 26 novembre, c’était au tour de Bruxelles d’accueillir sa première assemblée de ville. Celle-ci a réuni plus de 60 personnes pour la plupart déjà militant.es mais venant d’une myriade de collectifs, associations, syndicats différents. Après une première partie faisant un point général sur l’état de la campagne, l’assemblée s’est divisée en plusieurs groupes de travail pour avancer dans le concret. Il en est ressorti que, si la campagne voulait être un succès, il fallait qu’elle tente de s’implanter, non pas à l’échelle de la ville mais bien quartier par quartier. L’ambition étant de construire un maillage de solidarité fort. Les militant.es proposaient pour ce faire d’utiliser la campagne pour renforcer les initiatives locales de solidarité qui existent déjà pour faire face à la crise énergétique. Le but étant que toute personne qui fait le choix (contrainte par manque d’argent ou volontairement dans une démarche politique) de ne plus payer ses factures ne se retrouve plus seule face à son fournisseur ou les huissiers. Une telle perspective est-elle réaliste ? Cela est à mettre en perspective avec le sondage de l’institut Kansar qui relevait que un belge sur trois se déclarait prêt à ne pas payer ses factures3. Le potentiel d’une telle campagne semble donc indubitable. Par ailleurs, cette possibilité d’une désobéissance de masse semble particulièrement sortir des pires cauchemars des classes dominantes. Elles savent très bien que malgré les moyens les plus sophistiqués de répression à leur disposition elles ne parviendraient pas à arrêter un tel mouvement. Il est clair qu’il s’agit d’une proposition pleine de promesse. Cependant, il faudra que les personnes et les militant·e·s parviennent à dépasser leurs divisions habituelles qui ont l’habitude de torpiller ce type de campagne. Au vu de la tâche qui semble immense pour populariser une telle proposition à l’échelle d’un pays, la campagne devra compter sur toutes les forces disponibles. Retrouvez en sources le site de la campagne Don’t Pay Belgium. Sources :...

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Migrations / Frontières

Entre non respect des droits humains et indifférence : Situation déplorable pour les demandeurs d’asiles à Bruxelles

Depuis plus d’un an, le Petit-Château, centre d’arrivée pour les demandeur·ses de protection internationale en Belgique (géré par Fedasil), est surchargé et ne prend plus compte d’une grande partie des demandes d’asile. On y décompte en moyenne 120 nouvelles demandes chaque jour. Ces exilé·e·s venu·e·s de loin sont pour l’immense majorité d’entre elleux en situation d’extrême précarité et donc dans la nécessité de trouver un accueil digne. En « temps normal », l’Etat belge a l’obligation, par les directives européennes et la loi belge, d’héberger toute personne introduisant une demande d’asile sur son sol depuis le traité de Genève. Cela fait donc plus d’un an que le centre d’accueil et de répartition des demandeur·ses d’asile enfreint la loi. Cette situation est catastrophique et témoigne de la volonté de l’Etat belge à ne pas mettre les moyens nécessaires dans l’accueil des personnes exilées. En janvier 2022, le Tribunal de première instance bruxellois l’a attaqué en justice pour non-respect des droits fondamentaux concernant l’accueil des demandeur·ses d’asile. De plus, on décompte aujourd’hui plus de 7000 condamnations par le Tribunal francophone du travail de Bruxelles et plus de 150 par la Cour européenne des Droits de l’homme à l’encontre de l’Etat belge(1). Alors que nous sommes en plein hiver et que le thermostat passe très régulièrement sous les températures négatives. Les politiques belges continuent de laisser des centaines de personnes en attente de prise en charge de leur demande d’asile dans la rue. De nombreux campements se sont construits en face du Petit-Château depuis plusieurs semaines. On décompte à l’heure actuelle une cinquantaine de personnes campant dans des conditions dramatiques. Ceci est en opposition totale avec les politiques migratoires belges ainsi qu’avec les valeurs défendues par Fédasil qui prétend offrir à tous demandeur·ses un trajet uniforme et « humain ». Face à cette polémique très médiatisée, Nicole de Moor (CD&V) secrétaire d’Etat à l’Asile et la migration, annonçait le financement de 1200 places dans les centres d’accueil ainsi que l’ouverture de près de 500 places au sein des infrastructures de Fedasil. Il est regrettable que ces solutions n’arrivent qu’en réaction à de fortes polémiques et qu’une grande partie de ces « nouvelles » places ne soit en réalité que temporaires en attendant la fin de la vague de froid. Un autre partie de ces « 1200 » places ne représentent en réalité qu’un toit suite à cette situation d’urgence. Mais dans les faits, Fedasil doit accueillir les demandeur.ses d’asile et pas uniquement les loger. De plus, la majeure partie des personnes présentes dans ces campements refusent toute offre de logement alternative au Petit-Château, tant ils et elles sont inquièt·e·s de voir leur procédure oubliée s’iels ne sont pas présent·e·s en tout moment pour s’assurer que leur demande soit bien prise en charge. En contradiction à cela s’ajoute le fait que Théo Francken (...)

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Logement / Squat

Nous ne quitterons pas le 16 Rue de la Loi ...

⚠️🚨⚠️ Communication importante : nous ne quitterons pas le 16 Rue de la Loi sans que la proposition que nous formulons ce matin au Premier Ministre ne soit acceptée ! Ce lundi 19 décembre à 11h, nous, représentants de la Plateforme Citoyenne -BelRefugees- Burgerplatform, du CIRÉ-asbl de Médecins Du Monde Belgique, Doctors Without Borders/Médecins Sans Frontières (MSF), de VluchtelingenWerk Vlaanderen et du Hub humanitaire, rencontrerons pour la troisième fois le cabinet du Premier Ministre Alexander De Croo. À la différence de nos deux précédentes rencontres (que nous jugeons insatisfaisantes), nous avons décidé - cette fois - de ne quitter le 16 Rue de la Loi qu’à la condition que la proposition que nous formulerons soit acceptée et signée par le Premier ! Nous nous rendons donc à la rencontre avec une proposition concrète et réaliste qui devrait permettre de gérer la situation et limiter les dégâts humains déjà trop nombreux qu’à causé cette crise. À savoir : 1° déclenchement de la phase fédérale de gestion de crise dans les 48h et jusqu’à ce que l’ensemble des personnes exerçant leur droit à l’accueil bénéficient d’une place d’accueil dans le réseau Fedasil 2° Mise à disposition effective d’une structure d’au moins 1000 places d’ici la fin de la semaine, pour commencer. Ces places devront au minimum consister en un dispositif de pré-accueil permettant l’hébergement 24/24 des demandeur.euses de protection internationale et ce jusqu’à leur transfert vers Fedasil Pour rappel, en septembre dernier, nos organisations adressaient au gouvernement une feuille de route apportant des pistes concrètes et réalistes permettant de sortir de la crise. Nous regrettons que celles-ci n’aient pas été mises en œuvre et déplorons qu’aux manques de solutions soient venues s’ajouter un viol flagrant de l’état de droit. Attention, nous demandons à nos membres et soutiens de NE PAS se rassembler devant le 16 Rue de la Loi, celui-ci se trouvant en zone neutre.

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Logement / Squat

L’état belge expulse, solidarité avec les occupant.e.s

En pleine crise de l’accueil et du logement, alors que les températures sont devenues mortelles, l’Etat Belge veut encore mettre des personnes à la rue. Rendez-vous devant le tribunal de première instance (13, rue des Quatre Bras) ce lundi 19 décembre à 13h30 pour soutenir les 18 personnes menacées d’expulsion. 18 personnes, dont des enfants, des personnes âgées, des hommes et des femmes sont menacées d’expulsion. Ils et elles occupent depuis 3 ans un bâtiment dont l’Etat Belge est propriétaire. Aujourd’hui, l’État estime qu’ils ne peuvent plus y rester, malgré le fait qu’aucun projet n’est prévu prochainement pour le bâtiment et qu’aucune urgence ne justifie cette expulsion. Les habitant.e.s et leur conseil ont réussi, in extremis, a reporter l’expulsion initialement prévue le 20 octobre. Sans la résistance des habitant.e.s, la mobilisation et l’intervention d’un avocat, l’État belge les aurait expulsé sans leur laisser l’occasion de se faire entendre face au jugement d’expulsion. Aujourd’hui, ils vont en appel au tribunal de première instance. Un rassemblement a lieu devant le tribunal, soutenu par le Front Anti-Expulsion. « L’état belge estime qu’ils ne peuvent pas prendre la responsabilité de laisser les habitants dans le bâtiment qui n’est pas aux normes et justifient ainsi l’expulsion. Mais quand l’alternative c’est la rue, cela ne tient pas la route. Vu la présence d’enfants, de personnes âgées et de personnes en situation de précarité sociale et économique, au coeur de l’hiver, il parait impensable que soit procédé à une expulsion. Au lieu d’expulser, d’autres solutions pourraient être proposées par l’Etat : sécuriser le bâtiment et proposer une convention d’occupation, mettre un accompagnement social en place pour reloger les habitant.e.s, ou proposer des vraies solutions de relogement. » Une requête d’appel a donc été déposée par l’avocat des habitants pour solliciter la suspension de l’expulsion ou, à tout le moins, un délai de grâce permettant de trouver une solution de relogement. Diverses décisions internationales épinglent le comportement fautif des autorités étatiques qui ont expulsé des personnes occupant un terrain sans titre ni droit sans recherches sérieuses d’alternatives. A Bruxelles, 4000 expulsions ont lieu par an, soit 11 par jour. Le rôle de l’Etat devrait être de protéger ces personnes, non pas de les expulser. Pour dénoncer cette injustice et soutenir les habitant.e.s, rendez-vous devant le tribunal de première instance (rue des Quatre Bras 13) lundi 19 décembre à 13h30.

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Santé / Soins

Podcast : Dis les termes : racisme à l’hôpital

Les discriminations racistes infligées aux patients dans le milieu médical belge sont nombreuses. Plusieurs témoins raconte qu’on leur a attribué un "syndrome méditerranéen". par Jihane Bufraquech / Logo : Charlotte Ecker (CC BY NC ND) Dans l’inconscient collectif, la médecine est intrinsèquement humaniste. Il est difficile de s’imaginer qu’un soignant, à qui on attribue les intentions les plus louables telles que sauver des vies, soit l’auteur de discriminations. Pourtant, nombreux sont les témoignages de patients racisés qui ont subi des négligences ou des violences médicales en raison de leur appartenance raciale. Pire, certains d’entre eux sont morts à cause de ces biais et pratiques racistes. En Belgique, aucune étude n’a été réalisée à ce sujet et le traitement médiatique autour de cette problématique reste relativement faible. C’est pour cette raison que nous avons décidé de lancer un premier podcast Dis les termes, une production sonore qui retrace l’avènement du racisme dans le domaine médical et qui met en lumière les témoignages d’individus qui ont été, directement ou indirectement, confrontés à un traitement différentiel raciste effectué au détriment d’un patient. Docteurs, patients, sociologues ou juristes, des témoins au profils très divers prennent la parole aux côtés d’experts afin de vous donner les outils nécessaires à une meilleure appréhension de ce fléau qu’est le racisme et ce, toujours sans filtre, histoire de vraiment « dire les termes ». Partie 1 : L’histoire liée de la médecine et du racisme by Mammouth Lecture Partie 2 : Le syndrome méditerranéen by Mammouth Lecture Prologue by Mammouth Lecture

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Économie / Anticapitalisme

Belgique : La crise s’installe, les mobilisations aussi

Lentement mais sûrement, la crise s’installe en Belgique. L’inflation, en particulier sur les prix de l’énergie, frappe durement les classes populaires. Les mobilisations se multiplient mais manquent d’une riposte coordonnée et combative, capable de faire trembler le gouvernement et le patronat. Le 9 novembre, une grève nationale interprofessionnelle mettait le pays partiellement à l’arrêt, à l’appel du front commun syndical. Le mouvement a été largement suivi dans de nombreux secteurs et régions. Ce fut le cas par exemple dans le secteur aérien : avant même le début de la grève, tous les vols au départ et à destination de l’aéroport de Charleroi étaient annulés, plus de la moitié des vols étaient annulés préventivement à Brussels Airport (ce qui montre par ailleurs l’efficacité redoutable que pourrait avoir une intervention décidée de la classe travailleuse dans la lutte climatique !) Ce fut le cas également dans le commerce (centres commerciaux), les titres-services (secteur du nettoyage), la santé (hôpitaux), les transports en commun, l’enseignement, les administrations publiques, la pétrochimie et l’industrie en général (site de TotalEnergies dans le zoning industriel de Feluy, port d’Anvers, Alstom à Charleroi, Audi à Forest, etc.) Les raisons de la colère sont multiples mais convergent toutes vers une même conséquence : les fins de mois sont de plus en plus difficiles pour la classe travailleuse et les classes populaires. Les prix de l’énergie explosent, entraînant avec eux l’inflation ; la loi de 1996 bloque toute marge de négociation pour des augmentations salariales [1] ; l’indexation automatique des salaires sur l’inflation est constamment remise en cause par le patronat ; et les quelques mesures gouvernementales annoncées sont des mesures ponctuelles qui ne permettent pas de compenser de manière structurelle la hausse du coût de la vie. À titre d’exemple, d’après un sondage de la RTBF, une personne sur trois serait prête à ne pas payer ses factures d’énergie, près d’une personne sur deux chez les 18-34 ans ! À la base, combativité et volonté de continuer C’était sur toutes les lèvres le 9 novembre, lors de la journée de grève interprofessionnelle : « Il ne faut pas s’arrêter là ». Et les mobilisations du monde du travail se multiplient : après une grève du rail du 5 octobre, les cheminots de la SNCB étaient de nouveau en grève le 29 novembre, et le Syndicat autonome des Conducteurs de train appelait à prolonger la grève les 30 novembre et 1er décembre. Les cheminots réclament plus de moyens et d’investissements dans rail, mais aussi « de mettre un terme à la dégradation persistante des conditions de travail, principalement le manque de personnel ». Le 16 novembre, c’était les CPAS [2] de la région bruxelloise qui étaient en grève. Et un appel est à nouveau lancé pour le 15 décembre. Les travailleurs et travailleuses de ces institutions voient exploser le nombre de demandes d’accès au revenu d’intégration sociale (ce...

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Économie / Anticapitalisme

Mobilisation syndicale : journée d’actions le 19 décembre et manifestation nationale le 31 janvier

Le front commun syndical lance un plan d’action dans le non marchand avec une journée nationale d’actions dans les institutions le lundi 19 décembre et une grande manifestation nationale le mardi 31 janvier. CNE, CSC Services publics, Setca, CGSP et CGSLB dénoncent la pénurie “invivable” de personnel dans l’ensemble des métiers du non marchand, faute d’attractivité et de tenabilité. La pénurie est constatée essentiellement selon deux axes, développent, respectivement, les syndicats chrétiens, socialistes et libéral. Il y a, d’abord, de moins en moins de personnel sur le terrain, avec des collègues en incapacité de travail en raison de problèmes physiques ou psychiques, un passage au temps partiel pour tenir le coup, une fuite vers d’autres secteurs en recherche de meilleures conditions de travail et salariales ou par perte de sens, énumèrent les cinq organisations. Le second axe consiste en des difficultés de recrutement “de plus en plus insurmontables”, déplorent-elles. “Pas de candidat à l’embauche malgré des postes vacants, nos professions ne sont plus attractives.” Le front commun exige des différents gouvernements un refinancement important de tous les secteurs du non marchand. Cela afin de permettre des conditions de travail satisfaisantes (contrats stables, horaires stables et connus à l’avance, effectifs suffisants, remplacement immédiat et systématique du personnel absent, mise en place de mesures concrètes pour diminuer la charge mentale et pour induire le bien-être et la sécurité au travail et conditions qui permettent de tenir jusqu’au bout de la carrière sans aucun préjudice physique ou moral). Les syndicats demandent également une meilleure conciliation du travail et de la vie privée et des salaires corrects garantissant un pouvoir d’achat décent pour tous, y compris pour les jeunes travailleurs, en début de carrière. Enfin, les organisations souhaitent, via leur entremise, la prise en compte des avis des travailleurs dans les prises de décisions politiques.

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Droits sociaux / Services publics

[Conf-Débat] Passer l’hiver au chaud : perspectives pour les luttes des travailleur.se.s

Deux jours avant la grande manifestation nationale du 16 contre la vie chère et le blocage des salaires, la Formation Léon Lesoil et la Gauche anticapitaliste vous invitent à une rencontre sur les perspectives des luttes syndicales en Belgique. 🔴 Conférence-débat le mercredi 14 décembre à Maxima, 144, rue du Montenegro, 1190 Forest (salle Polyvalente) Ces derniers mois, avant et après la journée de grève interprofessionnelle du 9 novembre, plusieurs grèves sectorielles ont ponctué l’actualité : grèves des agents de sécurité de l’aéroport de Charleroi en octobre, grèves des cheminots en mai, en octobre et en novembre, grèves des CPAS bruxellois en novembre et en décembre... Tous ces mouvements sont reliés par un contexte global d’appauvrissement de la classe travailleuse à cause de l’explosion des prix : la nouvelle manifestation nationale en front commun syndical du 16 décembre met bien en lumière ces enjeux qui traversent les frontières entre syndicats, entre centrales et entre secteurs. L’inflation, le prix de l’énergie, l’impossibilité de négocier librement les salaires dans les entreprises privées, le sous-financement dramatique des services publics... les ingrédients sont là pour mettre en place un puissant mouvement social d’ensemble, qui s’inscrirait dans la durée, pour enfin renverser les tendances imposées par 40 ans de néolibéralisme. ❓Comment nos organisations syndicales se situent-elles dans cette dynamique ? L’annonce de la CSC qui dit qu’elle couvrira « toutes les actions qui se dérouleront jusqu’à la fin du mois de mars », est elle un signe avant-coureur qu’un conflit social de cette ampleur pourrait bel et bien s’installer en Belgique ? Comment ces enjeux socio-économiques globaux s’incarnent au quotidien dans différents secteurs d’activité ? Comment la question des salaires, des prix et des profits s’inscrit-elle dans les transports publics, les hôpitaux ou l’industrie, les services et le non-marchand ? ✊Et surtout comment, à partir de ces réalités spécifiques, construire un plan d’action commun qui unisse nos forces ? Quelles sont les difficultés à surmonter pour y parvenir ? Nous vous invitons chaleureusement à débattre de ces questions avec nos invité.e.s : 🔥Marc Lancharro Rodriguez (délégué CGSP ALR hôpital Saint Pierre), 🔥 Vylma Tchiakpé, déléguée SETCa non-marchand aux Petits Riens 🔥Philippe Dubois, secrétaire régional de la CGSP cheminots pour Bruxelles, 🔥Arnaud Levèque, secrétaire fédéral la Centrale générale FGTB, en charge notamment de l’industrie du papier et des entreprises de travail adapté

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Droits sociaux / Services publics

Accord UBT-Uber : l’uberisation du syndicalisme

Un accord qualifié « d’historique » a été signé le 20 octobre 2022 entre l’UBT-FGTB et Uber pour permettre la représentation des chauffeurs et des livreurs. Pour le Collectif des coursier·e·s, celui-ci méprise les travailleurs de la plateforme étatsunienne, « [il] représente en somme la caricature d’un syndicalisme d’accompagnement plus proche du patronat que des travailleurs   ». Cet article fait partie d’un ensemble de réactions publiées conjointement. Elles reposent d’abord sur un article de Jean-Paul Gailly et comprend également une réaction de la CSC et de l’UBT-FGTB. Le 21 octobre dernier, nous avons appris, par voie de presse, l’accord secret entre le patron de la centrale syndicale UBT-FGTB et les dirigeants de la plateforme Uber [1]. Le Collectif des coursier·e·s, présent sur le terrain depuis 2016, a dénoncé cet accord dans la foulée [2]. Un accord historique ? Le timing de sa signature permet de penser que l’entreprise cherche avant tout à redorer son image, écornée par les Uber files qui mettent en évidence des années de lobbying à la limite de la légalité [3]. Cet accord a lieu dans un contexte bien particulier : quand l’Union européenne, sous l’impulsion parlementaire, et le gouvernement belge aspirent à donner un cadre à la relation entre les livreurs et la plateforme qui les emploie. L’accord UBT-Uber cherche avant tout à mystifier l’opinion publique en donnant l’image d’une entreprise capable de « dialogue social » [4]. Et cela alors que l’accord a été signé sans consulter ses travailleurs : quelle ironie [5] ! Le président de l’UTB, Franck Moreels, qualifie cet accord secret d’historique [6]. Au-delà du mépris que représente sa décision vis-à-vis des travailleurs eux-mêmes, nous nous demandons quelle capacité de négociation le syndicat détiendra puisque la présence de l’UBT dépend de la volonté des dirigeants d’entreprise ? Le Collectif des coursier·e·s n’a jusqu’à présent jamais eu besoin d’un accord secret pour rencontrer les représentants de l’entreprise. M. Moreels affirme aussi qu’il y aurait enfin un syndicat présent pour représenter les chauffeurs et les livreurs, alors même que son organisation n’était pas sur le terrain toutes ces années durant et que le Collectif des coursier·e·s ainsi que United Freelancers (UF, section d’indépendants liés à la CSC) se mobilisent depuis des années. Nous cherchons avant tout à mobiliser les travailleurs et à constituer une base solide pour que les représentants des livreurs aient la force du nombre dans le cadre d’une négociation collective, et non d’un dialogue social. C’est pourquoi, nous avons mis en place dernièrement un lieu d’accueil : la Maison des livreurs. Ce lieu sert à fournir tous les services nécessaires : réparation de vélo, conseils syndicaux et administratifs, etc. Nous y avons mis en place des permanences trois fois par semaine en front commun avec l’UF-CSC, les Jeunes FGTB et le Collectif des coursier·e·s. Même si ce n’est pas toujours simple,...

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Migrations / Frontières

Lancement de la campagne STOP CRISE DE L’ACCUEIL

🔥🔥🔥 Lancement de la campagne STOP CRISE DE L’ACCUEIL / STOP DE OPVANGCRISIS par differents collectifs militants. On a besoin de toi pour en faire parler et pour agir sur : stopcriseaccueil.be 👈 Face aux politiques migratoires racistes qui à tous les niveaux bafouent la dignité et les droits des personnes et alors que l’hiver se fait plus rude et que plus de 2000 personnes sont sans hébergement, nous appelons à se mobiliser : ➡️ Nous rejoindre au rassemblement ce dimanche 18 décembre afin de faire entendre au gouvernement notre solidarité avec tou.te.s les migrant.e.s et notre colère à l’égard de la politique d’asile actuelle ➡️ Soutenir une « saisie solidaire » : Si le gouvernement fédéral ne prend pas rapidement ses responsabilités, de nouveaux bâtiments pourraient être occupés pour loger les personnes demandeuses de protection. Il y aura besoin d’aide. Rejoins le groupe Telegram ou Whatsapp pour plus d’info ➡️ Interpeller directrement la secrétaire d’État à l’asile et la migration (par mail) QUELQUES INFOS SUR LA SITUATION En deux mots, cette campagne est née du constat d’une violence étatique qui se perpétue vis-à-vis des personnes demandeuses d’asile. Malgré les nombreuses condamnations de l’Etat belge par la Cour européenne des droits de l’Homme et les tribunaux belges, le gouvernement continue de bafouer les droits les plus élémentaires des demandeur.euse.s d’asile en n’investissant pas dans des solutions d’hébergement pour chacun.e d’entre elle.ux. Face à cette crise de l’accueil, une occupation d’une ampleur sans précédent s’est créée rue des Palais à Schaerbeek. Plus de 700 demandeur.euse.s d’asile y logent actuellement, dont des mineurs étrangers non-accompagnés (MENA). Les conditions de vie dans le bâtiment sont plus que précaires et le lieu représente maintenant un véritable danger sanitaire pour ses occupant.e.s. Avec la promiscuité et la surpopulation, des maladies comme la galle ou la diphtérie s’y répandent. Par ailleurs, de nombreuses personnes sont encore dans la rue alors qu’elles ont obtenu un jugement obligeant l’état belge à leur fournir un logement. 🤝🏼✊Face à cette situation, l’auto-organisation et la solidarité semble notre force !

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Éducation populaire / Partage de savoirs

Manifestation nationale - Rejoins le bloc jeunes !

Ce vendredi, la jeunesse syndicale sera à nouveau dans la rue pour pour revendiquer une hausse conséquente des salaires ainsi qu’une baisse et un blocage des prix de l’énergie. Nous ne sommes pas écouté.es, alors que des mesures concrètes doivent être prises (urgemment) contre la crise et ses conséquences sur les travailleur.euses, les précaires, les jeunes, les retraité.es. Nous (les jeunes) sommes également touché.es par cette crise économique. Logements, courses, énergie, ... tant de choses essentielles qui deviennent inaccessibles (si elles ne l’étaient pas déjà !). Pourtant, des solutions existent. Nous ne nous laisserons pas faire et continuerons de nous mobiliser, descendre dans la rue, organiser des grèves, tant qu’il le faudra Manifestation nationale - Rejoins le bloc jeunes ! Nous revendiquons : Une baisse et un blocage des prix de l’énergie et des loyers Une nationalisation du secteur de l’énergie aux mains du public Une augmentation conséquente des salaires bruts Le maintien de l’indexation automatique des salaires et une indexation plus forte pour les bas salaires Une revalorisation du secteur public Une taxe des grosses entreprises qui font du profit sur notre pauvreté La fin des contre-réformes sur les pensions La fin de la flexibilisation du marché du travail. Jeunes, précaires, déters et en colère ! INFOS PRATIQUES : RDV 9h30 à gare du nord (devant le exki) pour rejoindre le bloc jeunes !

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Contrôle social / Répression

Elections BEA : Une opération de charme qui ne dupe personne

Ce mardi 6 décembre 2022, et pendant 4 jours, auront lieu les élections étudiantes à l’ULB. Tous les deux ans, les étudiant·es sont appelé·es à élire leurs représentant·es qui siégeront dans les divers organes de l’ULB. Chaque élection est un combat de plus en plus dépolitisé contre le quorum plutôt qu’un moment de débat entre les différent·es candidat·es. En effet, pour que l’élection soit validée, il faut qu’un minimum de 20% des étudiant·es (fac par fac) glisse son bulletin dans l’urne, faute de quoi l’élection est reportée à plusieurs mois (avec un nouveau quorum à 15%). En cas de nouvel échec, aucun·e délégué·e n’est élu·e dans la fac concernée. En 2013, avec la réforme de la gouvernance, malgré l’opposition des étudiant·es (dont le Bureau des Étudiant·es Administrateur·trices - BEA), l’ULB a réduit le poids dont disposait celui-ci. En effet, le nombre de sièges accordés aux étudiant·e·s administrateurs et administratrices au CA est passé de 11 à 4 (le poids relatif restant toutefois inchangé). Les étudiant·e·s administrateur·trices sont ces étudiant·e·s à qui l’on demande de cogérer l’Université, de voter les coupes budgétaires, d’appliquer les politiques néolibérales de l’enseignement, mais aussi d’être des patrons ayant sous leur autorité des permantent·e·s. Même si celles et ceux-ci étaient de bonne volonté, le recteur, dans sa bonne grâce, ne leur accorde que 20 % des voix dans un système où tout se joue à la majorité. C’est donc pour cet enjeu-là que nous votons tous les deux ans. Impossible donc d’instaurer un rapport de force dans les instances. L’USE a toujours été critique des élections étudiantes. Pour nous, les élections peuvent être un moyen d’obtenir des informations dans les (hautes) instances de l’Université, afin de s’en servir dans nos luttes. Nous revendiquons par exemple la fin de la « majorité substantielle » du corps professoral, avec l’instauration d’une représentativité des étudiant-e-s à 50% des voix au sein des instances décisionnelles des établissements académiques. Contre la vision d’un enseignement supérieur où les étudiant.e.s seraient de simple bénéficiaires des services professoraux (ce qui légitimerait leur mainmise sur la gestion de l’unif), nous réaffirmons la place des étudiant.e.s dans le monde universitaire, le caractère de travailleurs.ses que nous endossons et par conséquent notre ambition à être maîtres de notre lieu de travail. Néanmoins, il n’est pas question de cogérer l’université main dans la main avec ses managers, appliquant des mesures néolibérales. L’USE considère que les améliorations de nos conditions de vie, de travail et d’étude sont le fruit de notre action collective et de notre rapport de force face aux directions des établissements et aux gouvernements. Nous ne nous contentons pas de vouloir être de bons porte-paroles, nous favorisons l’organisation de rassemblements, d’occupations et d’autres actes de grèves étudiantes qui nous permettent de porter plus fort...

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Logement / Squat

Festiv’Assemblée #3 : Housing Action Day rencontre Living Rent !

On monte en puissance pour construire le mouvement belge pour le droit au logement Vous vous demandez comment combattre l’augmentation folle des loyers ? Lutter contre les expulsions ? Comment s’organiser entre locataires pour pouvoir faire pression sur les propriétaires et les décideurs afin de faire respecter nos droits ? C’est le moment de nous rejoindre Nous accueillons Emma Saunders, venue spécialement d’Écosse, pour nous parler du syndicat de locataires ‘Living Rent’. Lancé courant 2016, ‘Living Rent’ est un syndicat de locataires qui compte aujourd’hui plusieurs milliers de membres partout en Ecosse mais aussi et surtout de nombreuses victoires ! La dernière en date ? Un gel de toutes les augmentations de loyers jusqu’à mars 2023 ! De quoi s’inspirer en Belgique… // AU PROGRAMME // 18h30-19h : Accueil et bar ouvert 19h-19h30 : Présentation du Belgian Housing Action Day - où en est-on ? comment on s’organise ? quel est notre regard politique sur la situation ? quelles sont nos exigences ? 19h30-20h15 : Le blocage des loyers ? Une réalité en Ecosse ! avec Emma Saunders de ‘Living Rent’ 20h15-22h : Débat publique et suite informelle autour du bar Accès : Tram 81 : arrêt "Bethléem" - Tram 82, 97 & Bus 48, 49, 50 : arrêt "Avenue du Roi" - Train : gare “Bruxelles-Midi” Accessibilité : Langue : chacun·e parle sa langue (NL/FR) plus traduction en aparté si nécessaire Pour toute question, suggestion et remarque : info@housing-action-day.be

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Racismes / Colonialismes

Belgique : papa ou maman en prison

Chaque année, 20 000 enfants voient l’un ou leurs deux parents incarcérés. Comment assurer le maintien du lien familial  ? L’incarcération sépare des familles. Des enfants se retrouvent sans contact avec leur parent, un père dans 95 % des cas. Les droits de l’enfant prévoient que l’enfant puisse vivre une vie de famille même si l’un de ses parents est détenu. Le Relais enfants-parents (REP) vient rendre possible l’exercice de ce droit. L’association, indépendante de l’administration pénitentiaire, supervise des visites, collectives et individuelles en prison, dans le but de maintenir un lien familial. Maurice Jansen est le directeur de la partie francophone de l’association. Il organise les actions dans une dizaine d’établissements pénitentiaires. Prison Insider lui pose trois questions. Prison Insider. Comment se déroule une visite en prison entre un parent et son enfant  ? Maurice Jansen. Il faut distinguer les visites collectives des visites individuelles, ou visites encadrées. Les visites collectives rassemblent plusieurs parents incarcérés et les intervenants du REP. Les visites encadrées réunissent un parent, son enfant et un membre du relais. Dans ce deuxième cas, le REP est très attentif à ce qui se passe lors de la visite : cette dernière peut être une reprise de contact par étapes, soit après un mandat judiciaire, soit après des propos ou des actions qualifiées de “problématiques” selon un intervenant du REP lors d’une visite précédente ou encore après une rupture longue entre le parent et son enfant. Les visites collectives ont lieu deux fois par mois, le mercredi après-midi, car les enfants n’ont pas école ce jour-là. Ce sont les grands-parents, l’autre parent ou le service d’accueil, qui emmènent l’enfant jusqu’à l’établissement. Si personne n’est disponible dans l’entourage, le réseau itinérance de la Croix Rouge et ses bénévoles s’en chargent. Un ou deux psychologues sont présents à l’entrée ou dans le sas de la prison. Ensuite, il y a des étapes habituelles de vérification et de sécurité. Par exemple, les autorités vérifient qu’ils sont tous mineurs, qu’il y a bien un lien de parenté avec le détenu, etc. En salle de visite, les enfants arrivent en premier, avec les accompagnants du relais. La salle de visite est à la disposition de l’association, elle peut être aménagée par les intervenants. En temps normal, l’enfant n’a droit qu’à un contact physique au début et à la fin de la visite. Mais dans ce contexte, les tables sont repoussées, des tatamis sont installés, des vélos et des jouets peuvent être apportés, selon l’accord passé avec l’établissement pénitentiaire. Le REP a développé le “tri-lieu” un endroit plus calme, cherchant à recréer un environnement familial et surtout, non carcéral. Une fois que les enfants sont entrés, les papas (principalement, car il y a 95% d’hommes détenus) arrivent au fur et à mesure. Ils vont interagir avec leurs enfants, les voir,...

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