Droits sociaux / Services publics

Contrôle social / Répression

Violences policières à Liège :Une bodycam activée par erreur révèle un passage à tabac dans un commissariat

TW : VIOLENCES POLICIERES, Attention récit choquant Alors que le Tribunal Correctionnel de Liège jugeait une personne pour des faits de rébellions, de dégradation de matériel et de coups à agents, des images prises par une bodycam involontairement enclenchée ont révélé des violences policières dans un commissariat, mettant à mal la version donnée par la police. Au total, huit inspecteurs, notamment plusieurs gradés, sont impliqués, dont 2 pour coups et blessures. En mai 2022, un homme de 29 ans est attaché les mains dans le dos sur une chaise dans un commissariat du centre-ville de Liège. Des insultes sont échangées entre l’homme et les policiers qui surenchérissent. Un policier coince la gorge de l’homme, pour le maintenir contre le mur du commissariat, pendant qu’un autre le frappe avec une radio, ce qui provoque immédiatement une plaie ouverte. Plus tard, un autre policier, le maintenant au sol assis sur lui à califourchon et lui assène des gifles. Pendant ce temps, les policièr·es présent·es humilient gracieusement le jeune homme qui serait en situation d’handicap, en le traitant de « mongol », « cas social », « poisson rouge », « peine perdue ». Les inspecteurs auraient ri de ses « 45 de QI » (phrase prononcée par un policier). Une autre policière, qui venait de terminer son service, dit qu’il a été « fini à la pisse ». 8 agents assermentés humilient et tabassent un homme menotté dans une cellule, le reste du commissariat vient profiter. Dans un autre moment de la vidéo, on entend l’homme agressé dire à un des policiers « Tu m’as mis une patate dans la gueule ! ». « Une patate ? » répond celui qui l’aurait frappé. Un collègue répond « Moi j’ai rien vu. » En réalité, cette scène, bien qu’extrêmement choquante, n’a rien d’extraordinaire dans les pratiques quotidiennes policières. Ce qui change la donne dans cette affaire, c’est qu’un des agents a involontairement allumé la bodycam lors des brutalités, mettant alors des images sur les exactions, images qui manquent toujours lors des violences policières dans les commissariats (celles des systèmes de surveillance se révèlent régulièrement a posteriori « défectueuses »). Evidemment, aucun des coups, ni des insultes proférées par les agent·es n’ont été indiquées dans le PV de l’interpellation. Celui-ci soulignait seulement les faits de rébellions, dans lesquels les policiers affirmaient avoir été frappés et insultés. Les agents ont donc omis les coups et blessures, les insultes, et les discrimination psychophobes [1]. La parole et le témoignage des agent·es assermenté·es ont valeur de fait dans le cadre d’une procédure judiciaire, jusqu’à preuve du contraire. Si les images de la bodycam n’avaient pas été révélées, l’homme n’aurait certainement jamais pu prouver qu’il avait effectivement subi ces violences. Il faut cependant rester prudent avec la défense de l’usage des bodycams qui servent le plus souvent le récit policier, sauf en cas de maladresse comme ici. Les...

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Racismes / Colonialismes

Jozef Chovanec décédé en 2018 à la suite de son arrestation à l’aéroport de Charleroi : aucun•es policier•es poursuivies en justice

Trigger warning : violences policières Le 23 février 2018, Jozef Chovanec, slovaque de 38 ans, a été conduit dans une cellule de police à l’aéroport de Charleroi parce qu’il n’avait pas les documents nécessaires pour monter à bord d’un avion en direction de la Slovaquie. Il aurait également poussé un agent de bord. Cette nuit-là, dans un état de confusion, il s’est cogné la tête à plusieurs reprises contre un mur jusqu’à ce qu’il soit couvert de sang, après quoi, six policier·es sont entré·es dans sa cellule pour le maitriser de manière brutale. Des images de caméras ayant fuité en 2020 révèlent ainsi qu’il a subi un plaquage ventral pendant plus de 15 minutes, la tête enveloppée dans une couverture, mains et pieds liés par des colsons. A côté des policier·es sourient, une policière a alors fait un salut nazi en mimant la moustache d’Adolf Hitler. Ces images avaient fait beaucoup de bruit à l’époque. Après plusieurs heures d’intervention un médecin lui a injecté un calmant. Il a été transporté à l’hôpital, où il est tombé dans le coma puis décédé plusieurs jours plus tard. Selon le rapport des expert·es judiciaires, La police n’est pas responsable de la mort de Jozef Chovanec, aucun·e des agent·es de police ne seront poursuivis pour sa mort. Il se serait blessé mortellement en se cognant la tête contre les parois des cellules. La suffocation par les policier·es ne serait pas la cause du décès. Cependant, les proches de Jozef Chovanec et les expert·es, notamment le médecin légiste Win Van de Voorde, contestent cette version. En effet, ils affirment que la suffocation est la cause de décès la plus plausible et ont demandé une enquête supplémentaire. L’avocate de la famille de J. Chovanec, Ann Van de Steen, commente « La position du ministère public nous paraît incompréhensible. (…) Ce n’est pas comme si vous pouviez dire qu’il n’y a aucune preuve de culpabilité, n’est-ce pas ? Il y a tellement de contradictions. Il devrait au moins y avoir une discussion au tribunal. ». Le juge d’instruction en charge de l’affaire doit encore décider si une enquête supplémentaire sera menée. ‘il décide qu’elle ne devrait pas avoir lieu, alors la famille pourra faire appel à cette décision. Tout notre soutien et nos pensées vont à la famille Chovanec dans leur procédure et leur combat pour la justice ! L’affaire Chovanec révèle bien les guerres judiciaires qui sont menées aux familles qui luttent contre les violences policières. Les procédures sont longues, durent souvent des années et sont extrêmement couteuses pour les familles. Ce n’est pas uniquement l’institution policière qui se défend, ce sont aussi les politiques qui défendent la police, pensons à Jan Jambon (N-VA) qui après la divulgation de la vidéo en 2020 avait directement pris la défense des policiers, en disant que le rapport produit par la police était neutre, omettant qu’i avait pourtant rencontré l’ambassadeur de Slovaquie, pour éviter un incident diplomatique, tellement les (...)

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Droits sociaux / Services publics

Qatargate : Corruption au parlement européen

Cinq personnes ont été arrêtées vendredi 9 décembre 2022 pendant une opération de police sur fond d’une affaire de corruption impliquant le Qatar et, notamment, l’organisation de la coupe du monde. Parmi les interpellé·es figurent des responsables du Parlement européen. Au total, c’est plus d’un million et demi d’euros d’argent liquide qui a été découvert chez l’ex-eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri et l’eurodéputée grecque Eva Kaili. L’enquête, dirigée par un juge financier bruxellois, vise des faits de « corruption » et de « blanchiment d’argent » en bande organisée, d’après le parquet fédéral. Doha est soupçonné d’« influencer les décisions économiques et politiques du Parlement européen, en versant des sommes d’argent conséquentes ou en offrant des cadeaux importants »1, poursuit-il. Les bénéficiares sont des personnalités ayant « une position politique et/ou stratégique significative »2 au sein du Parlement. « Il ne s’agit pas d’un incident isolé », a réagi l’organisation Transparency International. « Depuis plusieurs décennies, le Parlement a laissé se développer une culture de l’impunité (…) et une absence totale de contrôle éthique indépendant »1. Eva Kaili s’était rendue début novembre au Qatar, peu avant le début de la Coupe du monde de football, où elle avait salué en présence du ministre qatari du Travail l’engagement du Qatar à « poursuivre les réformes du travail ». « Le Qatar est un chef de file en matière de droits du travail”1, avait aussi osé affirmer Mme Kaili le 22 novembre à la tribune du Parlement européen. Rappelons qu’au moins 6500 ouvrier·ères auraient perdu la vie sur les chantiers qataris depuis l’attribution de la compétition à Doha, selon le Guardian3. Suite à toutes ces révélations, le Parlement européen propose de créer un « comité spécial » chargé d’analyser les failles dans les règles sur la transparence, l’intégrité et la corruption, ainsi que de réformer le cadre existant. Il propose aussi de mettre en place une commission d’enquête sur le Qatargate et des actions commises par des pays tiers, une fois que la justice belge aura tranché dans cette affaire. Lundi 2 janvier, le Parlement européen a annoncé avoir lancé une procédure d’urgence pour lever l’immunité de deux eurodéputé·e·s appartenant au groupe S&D à la suite d’une demande des autorités judiciaires belges. Mercredi 18 janvier, Marc Tarabella est exclu de son groupe (S&D) et du PS le temps de l’enquête. L’universitaire Antoine Vauchez, qui travaille notamment sur ces questions de transparence et de conflit d’intérêts dans l’UE, analyse avec prudence ces résolutions : « Derrière une rhétorique de l’urgence, la résolution a essentiellement pour effet de temporiser. La commission d’enquête prévue par le Parlement n’aura sans doute pas lieu avant dix-huit mois, tandis que la commission interne promise est loin d’être mise en place. »4 Sources : (1) (...)

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Racismes / Colonialismes

[Video] La motion des travailleuses domestiques - Zin-TV

La Ligue des travailleuses domestiques a déposé une motion au Parlement bruxellois le vendredi 25 novembre 2022. La motion des travailleuses domestiques from ZIN TV Suite au Parlement des travailleuses domestiques le 16 juin dernier, la Ligue des travailleuses domestiques de la CSC Bruxelles, sans réponse politique continue de se mobiliser. A l’occasion de la journée internationale de la lutte contre les violences faites aux femmes, la Ligue a déposé une motion au Parlement Bruxellois à l’attention des chef-f-es de partis exigeant qu’iels s’engagent à défendre une résolution portant sur : La protection des travailleur-euses lors d’un dépot de plainte contre un patron abuseur ; Un accès aux formations Actiris ; Un accès à un travail légal. Les travailleuses sans-papiers en grève pour l’application de la convention 189 Le 16 juin 2022, La Ligue des travailleuses domestiques sans papiers de la CSC se met pour la première fois en grève pour protester contre l’exploitation, mettre en lumière leur travail indispensable mais invisible et exiger un permis de travail ainsi que la régularisation. La Ligue souligne que, bien que la Belgique ait ratifié la convention 189, celle-ci n’est pas complètement appliquée. Son application supposerait : un accès à la sécurité sociale (pensions, allocations de chômage, couverture maladie), la fixation d’un salaire minimum, des horaires stables, des heures supplémentaires payées et un accès à la formation. Des conditions qui impliquent, selon la Ligue, l’accès au permis de travail, l’une des revendications de cette grève adressée aux responsables politiques de la Région bruxelloise. En effet, en Belgique, les Régions sont compétentes pour la délivrance des permis de travail, alors que c’est l’autorité fédérale qui l’est pour les permis de séjour – avec toutes les difficultés administratives qu’une telle répartition peut induire. De plus, la régularisation par le travail n’existe pas en Belgique. Pour obtenir un droit de séjour par le travail, il faut signer un contrat de travail depuis son pays d’origine et faire la demande avant de s’installer en Belgique. La Ligue réclame également « l’articulation entre les politiques bruxelloises et les politiques fédérales afin d’avancer vers l’établissement des critères clairs, permanents et la mise en place d’une commission indépendante ». En effet, le statut des ressortissants étrangers est régi par la loi du 15 décembre 1980. Celle-ci prévoit, dans ces articles 9bis et 9ter, deux mécanismes de régularisation pour les personnes résidant en Belgique sans titre de séjour et ne pouvant se rendre dans leur pays d’origine pour effectuer une demande en ce sens. Dans les faits, les voies légales de régularisation du séjour en Belgique sont pratiquement inopérantes. Raison pour laquelle les collectifs de sans-papiers revendiquent l’introduction de critères de régularisation clairs et permanents à l’article 9bis et la création d’une commission...

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Santé / Soins

APPEL À LA GRÈVE DES FEMMES, GRÈVEMINISTE 2023

⏰ : APPEL À LA GRÈVE DES FEMMES, GRÈVE FÉMINISTE 2023🔥 📢📢 Ce 8 mars 2023 le Collecti.e.f 8 Maars appelle les femmes* et minorités de genre à la grève partout en Belgique. Pour la cinquième année des milliers de femmes* se mobilisent dans le pays pour dire : « quand les femmes s’arrêtent, le monde s’arrête ». ✊🏽✊✊ Mobilisons nous entre collègues, voisines, amies, militantes. Nous sommes actuellement dans un contexte de crise sociale, énergétique, économique, climatique et politique sans précédent. Ces crises qui affectent particulièrement les femmes, les minorités de genre, les personnes racisées, migrantes ou porteuses de handicap nous obligeant à nous unir. 🧕👩🏾‍⚕️👩‍🔬👩‍🏃‍♀️👩🏽‍🦽 Nous portons un combat qui n’a pas de frontières ! Nous sommes solidaires de toutes les femmes du monde entier. La grève des femmes c’est quoi ? On reprend cet outil historique de lutte dans un contexte de mobilisation féministe internationale pour visibiliser le rôle important que joue le travail des femmes dans le fonctionnement de cette société. Nous sommes toutes des travailleuses, que ce soit des travailleuses salariées, indépendantes, informelles, non payées, domestiques, etc... 🧐🧐 Pourquoi est-ce toujours necessaire de se mobiliser et faire grève en 2013 ? 🧐🧐 Pour assurer une vie digne : salaire, pension, pouvoir d’achat 💸💸 En 2023 une femme gagne toujours annuellement 23% de moins (tous secteurs confondus) qu’un homme. 43% des femmes travaillent à temps partiel pour 11% des hommes. Pourtant, seule une minorité d’entre elles l’ont réellement choisi. 👩‍🦳🧑🏾‍🦳A la retraite, en moyenne une femme gagne en moyenne 400 euros de moins qu’un homme. La réforme actuelle des pensions minimums pourrait même augmenter encore les inégalités femmes-hommes. ❄️🛒 Dans ce contexte de crise économique, les factures deviennent impayables et le coût de la vie ne cesse d’augmenter. Nous devons bloquer l’augmentation des factures, pas nos salaires. ⛔️ Assez de ces inégalités qui nous précarisent. Pour repenser les services publics et revaloriser des métiers dans lesquels les femmes sont surreprésentées. Trouver des solutions collectives pour permettre un meilleur équilibre entre vie professionelle et vie privée.👩🏽‍🍼 🚼 🏥 Insuffisance de places dans les crèches, travailleuses sociales à bout, hôpitaux en détresse. ⛔️ Assez de la destruction des services publics et dévalorisation des métiers de soin qui font peser une responsabilité collective quasi exclusivement sur les épaules des femmes* ! Pour la libre disposition de nos corps et l’accessibilité à des services de santé pour toutes. ⚖️ 🩺 La loi de l’avortement reste toujours restrictive et peu accessible pour les plus précaires d’entre nous et les femmes migrantes. Avorter est un droit fondamental. En Belgique, nous attendons toujours la dépénalisation complète de l’#IVG. ⛔️ Protections hygiéniques taxées à 21%. Faiblesse du programme de l’éducation à la sexualité et la prévention des violences...

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Urbanisme / Transports

Face au fiasco de la mégaprison de Haren

Alors que le projet de mégaprison de Haren fait couler beaucoup d’encre, son ouverture prématurée a causé une détérioration catastrophique des conditions de détention à Saint-Gilles où trois détenus sont morts récemment. L’établissement est en infraction urbanistique et le contrat public-privé à l’origine du projet est toujours caché. Les associations signataires demandent des actions de remédiation urgente et que toute la lumière soit faite sur la mégaprison. Les associations signataires de ce communiqué estiment que la méga-prison est un fiasco annoncé. Cette prison hypertrophiée est loin d’être un lieu neutre et porte dans son ADN la responsabilité des situations inhumaines et dégradantes qui pourraient faire dérailler le « procès du siècle ». Il s’agit de la plus grande prison du pays (1200 places), qui connaît un nombre très important de ratés depuis son ouverture jugée largement précipitée par de nombreux professionnels de la justice et les syndicats. Elle a été conçue sur un mode ultra-sécuritaire. Ainsi notamment, son triple mur d’enceinte, la vidéosurveillance étendue, les portes commandées à distance par un système informatisé, le minutage strict de l’organisation des journées des détenus, le caractère écrasant de l’architecture, l’accès réduit à l’extérieur où s’inflige le bruit assourdissant des avions passant en basse altitude, et la présence de cellules de punition, de cellules d’isolement et de lits de contention dont la légalité pose question, font de cette prison un lieu tout entier orienté vers une répression accrue des détenus [1]. En outre, cette prison géante continue de baigner dans une opacité préoccupante. Ainsi : La mégaprison a ouvert alors que son permis d’urbanisme n’était pas respecté [2]. Le contrat de Partenariat-Public-Privé conclu entre la régie des bâtiments et le consortium Cafasso est toujours inaccessible. Le motif commercial invoqué pour ne pas rendre public ce contrat pendant la phase des négociations est désormais caduc, puisque le contrat est bel et bien signé. Personne pourtant, pas même les députés fédéraux, pas mêmes les membres de la Commission de la Justice de la Chambre, ne semble pouvoir avoir accès à ce contrat, aux chiffres qui en prévoient le coût et aux modalités de renégociations de ce contrat. Le calendrier d’ouverture complet de la mégaprison est inconnu, parce qu’il manque toujours des gardiens pour pouvoir faire fonctionner l’établissement. La prison de Saint-Gilles reste donc ouverte dans des conditions abominables et pour une durée inconnue. Les sous-effectifs de gardiens y atteignent des records puisque plusieurs dizaines sont mobilisés à Haren, elle-même en sous-effectifs. Trois morts, depuis l’ouverture de la mégaprison, sont déjà à déplorer à la prison de Saint-Gilles, à cause de conditions de détention inhumaines. Signataires : Haren Observatory Inter-Environnement Bruxelles La Ligue des Droits Humains

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Contrôle social / Répression

Les transactions pénales immédiates écornent-elles l’État de droit ?

Depuis plus d’un an, les policiers peuvent proposer à des voleurs de vélos, des détenteurs de drogues ou d’armes, d’échapper à la justice moyennant le paiement immédiat d’une amende. Ces transactions, décidées sans base légale très claire, inquiètent les défenseurs des droits humains, et des avocats qui y voient un nouveau coup de boutoir contre l’État de droit. En Belgique, le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, ne rigole pas avec le vol de vélos. Il y a un an, ce dernier annonçait vouloir mettre fin à « l’impunité » des malfrats de la bicyclette. Comment ? Grâce à un outil méconnu : la transaction pénale immédiate, qui permet à un policier de réclamer sur-le-champ à l’auteur d’une infraction la somme de 250 euros. Un virement, un QR code ou le paiement par Bancontact suffisent pour être quitte. Le contrevenant échappe ainsi à des poursuites judiciaires. Le ministre avait décrit les bienfaits d’une telle mesure : « L’avantage de ce système est que la ‘petite criminalité’ est punie rapidement et sans surcharger la police et la justice. Actuellement, lorsqu’un vélo est volé en flagrant délit, la police doit d’abord interroger le suspect, en présence ou non de son avocat, avant que le ministère public n’entame des poursuites. » Et puis la justice est engorgée jusqu’au cou. Un tel système aurait aussi pour vertu, toujours selon le ministre Van Quickenborne, de soulager les cours et tribunaux qui croulent sous les dossiers. Par ailleurs, ces amendes pénales alimentent les caisses de l’État, mises à rude épreuve. Dans son discours de rentrée, le président du parquet de Bruxelles, Johan Delmulle, plaidait en faveur de la création d’un fonds pour la justice, alimenté en partie par les recettes des transactions pénales immédiates, afin de refinancer cours et tribunaux du pays, sans oublier la police fédérale judiciaire. « Il s’agit d’un moyen de lutte efficace contre la petite délinquance », nous dit Erwin Denicourt, procureur général de Gand. « La transaction pénale immédiate est présentée comme une alternative aux poursuites judiciaires, mais en réalité c’est une alternative au classement sans suite. Les procureurs utilisent un système extralégal pour élargir le filet pénal. » Un magistrat anonyme Derrière l’effet d’annonce du ministre de la Justice contre les larcins de deux-roues se cache une circulaire controversée du collège des procureurs généraux, adoptée en 2021. Une décision prise en catimini dont les impacts sur le système judiciaire n’ont rien d’anodin. Le recours à la transaction pénale immédiate, tel que décidé par les procureurs du Roi, sous autorité du ministre, fut même qualifié de « déni de démocratie » par Xavier Van Gils et Peter Callens, représentant les ordres des barreaux du nord et du sud du pays, dans une carte blanche publiée dans Le Soir, le 30 septembre 2021. « C’est une question de principe fondamental, précise aujourd’hui Xavier Van Gils, qui n’est plus président de l’ordre...

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Racismes / Colonialismes

COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA COORDINATION DES SANS-PAPIERS DE BELGIQUE

La politique d’asile et migration belge : rien que du laisser mourir Les personnes sans-papiers ont traversé l’année 2022 avec une boule à la gorge. Elles sont vraiment assommées, car depuis 2014, rien n’a été décidé pour leur intégration dans l’Etat de droit belge. En effet, voilà déjà une décennie qu’elles continuent à toujours être la crise oubliée en Belgique. Mêmes les médias belges se refusent d’étaler leurs réalités de vie. Ils attendent toujours les actions de désespoir de ces personnes déjà très vulnérables pour essayer de parler d’elles. Installées de façon préméditée dans un trou noir, dans l’invisibilité totale, les personnes sans-papiers n’ont bénéficié d’aucun regard bienveillant des différents gouvernements qui se sont succédés. Comme d’accoutumée, à l’aube de cette nouvelle année, aucune entité d’Etat ne leur a formulé des vœux de bonheur. Les responsables politiques belges ignorent que « le bonheur est la seule chose qui se double si on le partage ». Bien qu’il ait accordé un accueil bienveillant aux réfugiés ukrainiens en 2022, le gouvernement d’Alexander De Croo est en panne d’inspiration et d’initiative en matière d’asile et migration. Son programme a été de ne pas avoir de programme au sujet des personnes sans-papiers. De leur côté, la société civile et les citoyens belges se sont souvent mobilisés pour exhorter ce gouvernement à mettre en place une politique d’asile humaine et juste pour les personnes sans-papiers et à agir face à l’urgence de la crise de l’accueil. Le comble est de constater que celui-ci s’inscrit toujours dans le déni de toutes ces mobilisations citoyennes. Il refuse la nécessité de mener de profondes et minutieuses réflexions, d’ouvrir un dialogue concerté entre les différents acteurs de terrain, en vue de trouver des solutions durables et définitives à la situation des personnes sans-papiers ou encore à celle des demandeurs d’asile. Le gouvernement a délibérément fait le choix du laisser souffrir et du laisser mourir. Le constat est que, le refus des droits humains renforce l’exclusion sociale, la perte de l’identité sociale et individuelle, et la marginalisation de ces milliers de femmes, hommes et enfants qui ont choisi la Belgique comme pays d’exil. De nos jours, le spectacle de l’occupation de demandeurs d’asile sise rue des Palais à Schaerbeek, est ahurissant et à en mourir. Voilà là, une poudrière sanitaire qui montre que nous sommes en face d’un gouvernement fédéral totalement défaillant. Par ailleurs, la Coordination des sans-papiers ne comprend pas l’ambivalence de certains partis dont les promesses ne se traduisent pas dans les faits. Au niveau local, ces partis se disent favorables à l’accueil des migrants, mais restent pourtant complices au niveau fédéral en cautionnant une politique d’asile et migration qui n’est que du laisser mourir. Actuellement, ces élus du peuple se souhaitent les meilleurs vœux avec faste aux frais des contribuables. Sont-ils conscients de ce qui se passe...

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Racismes / Colonialismes

Femmage à Sourour Abouda

Sourour Abouda a perdu la vie dans la nuit du 11 au 12 janvier dernier, dans les locaux de la police (Rue Royale 202A - 1000 Bruxelles) alors qu’elle avait été interceptée plus tôt dans la nuit sur la voie publique. Les circonstances de son décès sont floues et interpellantes : que s’est-il passé entre sa mise en cellule et le lendemain matin, où son corps sans vie a été retrouvé ? Des raisons officielles sont évoquées par les autorités, mais balayées d’un revers de la main par l’avocate de la famille de Sourour. Nous sommes au plus près de ses proches dans la recherche nécessaire et légitime d’informations claires sur les circonstances de son décès. La lumière devra être faite sur les évènements qui ont précédé le drame et sur le degré de responsabilité des autorités de police. D’autant que dans un passé récent, deux jeunes hommes ont également perdu la vie dans ce même commissariat et que des enquêtes sont en cours. Afin de commémorer sa mémoire, sa joie de vivre et son profond attachement aux relations humaines positives, constructives et motivées par de meilleurs lendemains, nous vous proposons de lui rendre femmage. Un rassemblement de deuil et de recueillement est organisé ce dimanche 15 janvier, à 18h, devant le commissariat où Sourour est décédée (Rue Royale 202A - 1000 Bruxelles). Toutes les associations qui souhaiteraient collaborer dans cette action sont invitées à nous contacter, afin que nous puissions les ajouter en tant que co-organisatrices Nous invitons tous ceux et celles qui l’appréciaient et qui ont croisé sa route lumineuse à nous rejoindre avec des fleurs et des bougies. Les mères Veilleuses : Ce soir commémoration en la mémoire de Sourour qui est morte dans des circonstances troubles dans un commissariat de police. Nous sommes de tout ❤️ avec sa famille et nous les soutiendrons pour obtenir la vérité. Nous avions été en contact avec Sourour il y a quelques années et elle nous avait souhaité longue vie. Aujourd’hui, nous sommes attristées de sa disparition si brutale. Elle était une maman solo et s’était engagée à soutenir les familles monoparentales. Dans la presse : Mort suspecte d’une femme de 46 ans au commissariat de la police de Bruxelles : la famille conteste la thèse du suicide par auto-étranglement (RTBF) Bruxelles : une femme décède dans un commissariat de la police locale (Le Soir)

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Santé / Soins

[Rencontre/Echanges] Internement, santé mentale et abolition pénale

Pourquoi les personnes internées sont encore plus mal traitées que les condamnées, alors même qu’ils et elles sont jugées irresponsables de leurs actes ? Si l’on souhaite pouvoir se passer de l’enfermement, comment faire avec des situations de crise dont la violence dépasse les capacités d’accueil ou d’accompagnement ? Quelles alternatives à l’internement ont été pensées et expérimentées ? Quelles forces se mobilisent pour changer la situation ? Qu’ont-elles obtenu depuis qu’elles combattent ? Et enfin quelles voies praticables suggèrent-elles pour les temps à venir ? « On confond dangerosité et dérangemosité » Jean-Paul Noël, Psytoyen. Quel lien entre santé mentale et abolition pénale ? On enferme toujours les fous par défaut, depuis la loi de défense sociale de 1930. Cette loi avait pour but d’éviter la dégénérescence supposée de la société par la purge des « anormaux » et des récidivistes en les enfermant, à défaut de les castrer, puisque cette dernière option suscita trop de problèmes éthiques. Aujourd’hui près de 3.800 personnes ont le statut d’internés sous le régime de la défense sociale en Belgique (contre 11.000 personnes en prison environ) ; c’est à dire dont le « trouble mental » les rendent légalement irresponsables des faits justifiant leur enfermement. Si depuis 2016 on ne les enferme plus à durée indéterminée pour un vol de pomme, mais uniquement pour des atteintes graves aux personnes, la logique sécuritaire et pénale reste la même. Leur internement est basé sur le régime des condamnés. Les annexes psychiatriques des prisons sont d’ailleurs surnommées « les oubliettes de la justice ». On a beau s’arranger avec le vocabulaire, l’internement est bien une peine. Et la logique pénale reproduit et amplifie la violence et la souffrance dans un cercle sans fin, sur ceux et celles qui les subissent déjà le plus. 15h – Table ronde au Pianocktail, organisée avec Mounia Ahammad. Ce que (me) fait ma violence, ce que suscite mon trouble. En présence d’usagères et usagers du Pianocktail et du Canevas. Sur inscription. – Quant on est en crise et qu’on devient violent, qu’est-ce qu’il se passe pour nous ? – De quoi a-t-on le plus besoin à ce moment-là ? Qu’est-ce qui a pu nous faire du bien ? Et qu’est-ce qui a su nous apaiser ? – Qu’est-ce qui au contraire a déclenché plus de souffrance et de violences, dont certaines considérées comme des infractions ? – Quelles sont les réactions habituelles des institutions au moment de la crise ? – Quels sont les comportements et les réactions les plus fréquentes du personnel hospitalier, de celui des urgences, des psychiatres… – Et le comportement de la police, du personnel lors de de l’internement ou des juges ? – Quelles sont les comportements et réactions plus exceptionnelles ? (cette table ronde fera l’objet d’un compte-rendu anonymisé qui sera accessible sur demande) 19h – Discussion au Steki avec Eleni Alevanti et Aurélie Ehx. Internement, santé mentale et abolition...

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Logement / Squat

SOIRÉE RAP DE SOUTIEN pour La Bougie

🔥Du rap, une kishta pour la bougie et du fun 🔥 🚀 Le merveilleux centre social occupé et autogéré La bougie situé au coeur du quartier Cureghem à besoin d’aide ! Notre collectif, formé il y a trois ans, offre son temps et son énergie à l’accueil de personnes et à proposer des services et des activités aux habitant.x.s du quartier (réparation de vélo, friperie gratuite, épicerie solidaire, école de devoirs, ...). Nous avons également accompagné des personnes dans leurs démarches administratives ou pour leur proposer un endroit au chaud le temps de reprendre des forces. ET TOUT ÇA GRATUITEMENT ! Après l’accord signé avec le propriétaire (la Région Bruxelles Capitale), voilà qu’une réalité nous tombe sur la tête : nous devrons quitter notre lieu (La Bougie) le 28 février 2023. Pour ajouter à cette triste nouvelle, nous devons nous acquitter d’une facture de gaz mirobolante s’élevant à un peu plus de 20 000 euros pour la période de juillet 2021 à décembre 2022. Se chauffera-t-on cet hiver ? C’est une question abordée. Votre soutien est très important afin de permettre la continuité de notre projet. 🎤🎤 C’est pour cela que nous organisons une soirée rap de soutien le 28 janvier à la poissonnerie avec à l’affiche🎤🎤 Rok & Dudu Dialectik Music M4uv3 Achille & T- Tchi & Pada Friche ainsi qu’un open mic, un infokiosque, des tatoos et de la bouffe vegan délicieuse🥦✨🏚️ ouverture des portes à 16 heures on vous attend nombreu.x.ses évidemment c’est prix libre :)))

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Migrations / Frontières

YEAM - Formation initiale à l’accompagnement admin & juridique d’une personne sans papiers

Le contexte politique en Belgique inflige aux personnes sans papiers une multitude de conditions administratives et de violences institutionnelles. Le projet Y EN A MARRE (YEAM) est né du constat de la mécanique de découragement et de la nécessité pour les personnes sans papiers de s’organiser elles-mêmes. YEAM propose de mettre en lien un.e membre de la Voix des Sans Papiers de Bruxelles avec une personne soutien pour accompagner et renforcer la personne « sans papiers » dans ses démarches juridiques et administratives ainsi que dans sa trajectoire personnelle vers de meilleures conditions de vie et de réappropriation de ses droits. Dans le cadre de ce projet, la Voix des Sans Papiers de Bruxelles propose une journée et demie de formation initiale basée sur les enjeux suivants : Quelle est l’histoire de la lutte politique des sans-papiers en Belgique ? Qu’est-ce que la Voix des Sans-Papiers ? Le projet YEAM ? Sur quels principes reposent la demande d’asile et de régularisation et comment fonctionnent-elles ? Qu’est qu’un accompagnement YEAM ? Cette formation proposera une méthodologie participative. Les connaissances seront co-construites à partir des pratiques, expériences et témoignages des formateur.rices (sans et avec papiers) et participant.es. Elle entend apporter des outils en termes de savoir-faire et savoir-être et une réflexion sur l’éthique de la relation de soutien aux sans papiers. Objectifs A la fin de la formation, les participant·es auront : Une meilleure connaissance de la lutte des personnes sans-papiers, de la Voix des Sans-Papiers et du projet Y EN A MARRE !!! Une meilleure connaissance des procédures juridiques en lien avec la demande d’asile et la demande de régularisation ; Une meilleure connaissance de ce qu’est un accompagnement et des différentes étapes qui le compose ; Travaillé sur leurs attentes en lien avec le projet Y EN A MARRE et l’accompagnement. Public Cette formation s’adresse à toute personne intéressée par le projet Y EN A MARRE et désireuse d’entamer un accompagnement d’une personne sans-papiers, membre de la Voix des Sans-Papiers. Le groupe est limité à 20 participant.es Informations pratiques Quand ? Le samedi 28 janvier de 9h30 à 16h30 Le dimanche 29 janvier de 10h à 14h Où ? à la Voix des Sans Papiers (VSP Ixelles), 47 rue Fritz Toussaint à 1050 Ixelles - proche gare d’Etterbeek et hôpital d’ixelles. P.A.F : La formation est gratuite. Une contribution libre et consciente est bienvenue, y compris pour le repas proposé par des membres de la Voix des Sans Papiers le samedi et les objets politiques et artistiques créés par des membres du collectif. Le projet YEAM (Si vous n’êtes pas libre à ces dates de formation, une prochaine sera proposée mi 2023 et il est possible de venir rencontrer des membres du comité de pilotage 2 dimanches par mois) Cette formation vous intéresse ? Informations et inscriptions par mail vspenamarre@gmail.com (une personne...

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Santé / Soins

Avortement sans frontières

Comment féministes et anarchistes bravent les lois anti-avortement polonaises L’article suivant a initialement été publié par CrimethInc. en anglais le 14 novembre 2022. Il a depuis été traduit en français, espagnol et italien. En espérant qu’il inspire des initiatives de solidarité locales avec les collectives citées ici, ainsi qu’avec toutes les personnes en lutte pour garantir l’accès à l’avortement - en Pologne et ailleurs. Il faut savoir que l’avortement est toujours inscrit comme crime dans le code pénal belge et que, au vu de la montée en puissance de l’extrême droite en Belgique et partout en Europe, nous ne sommes pas à l’abri d’une évolution négative de la situation dans une futur proche. Continuons donc à lutter pour l’avortement accessible et gratuit, et à nous organiser pour l’avortement libre et autonome ! En Pologne, l’avortement a été presque complètement interdit depuis 2020. Néanmoins, un réseau d’anarchistes et d’autres féministes s’efforcent de garantir l’accès à l’avortement pour les personnes qui en ont besoin – que ce soit de manière légale ou non. Maintenant que l’avortement a également été interdit dans de nombreux États des États-Unis d’Amérique, les personnes en Amérique du Nord ont tout à gagner à mieux connaître l’expérience de celleux qui affrontent cette situation depuis des années. Afin de savoir comment les activistes de Pologne utilisent l’action directe et l’entraide pour que l’avortement reste accessible, nous avons interviewé des participant-e-s à ce réseau. Maintenir un large accès – légal ou non – à l’avortement est crucial pour sauver des vies et pour que les personnes ciblées par les structures de pouvoir patriarcales conservent leur autonomie. C’est aussi une composante essentielle de la lutte pour la légalisation de l’avortement. Comme nous l’avions développé en juin, après que la Cour Suprême ait invalidé Roe v. Wade, « La décision de l’arrêt Roe v. Wade n’a pas été due au fait qu’une majorité de la population états-unienne de 1973 était favorable à l’accès à l’avortement. Vu la mobilisation de groupes tels que le Jane collective – qui a selon les estimations pratiqué 11.000 avortements illégaux, nous pouvons plutôt conclure que cette loi a été une réponse à l’intensité avec laquelle une partie spécifique de la population luttait pour l’accès à l’avortement, et à leur réussite à remettre en question le monopole du pouvoir détenu par l’État en maintenant la possibilité d’avorter malgré les efforts de la police et des juges pour l’empêcher. » Nous voici une fois de plus à l’époque à laquelle le Jane collective a fait face – avec en plus la possibilité de la pilule abortive. Comme les gens en Pologne l’ont prouvé, il est possible de maintenir un large accès à l’avortement quelles que soient les lois en vigueur. Une des possibilités pour soutenir l’accès à l’avortement en Pologne est de faire un don à Ciocia Basia. Aux États-Unis, il est possible d’obtenir la pilule abortive ici et des (...)

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Racismes / Colonialismes

Conseil Socio-Juridique : Amoureux, Vos Papiers !

La prochaine séance conseil aura lieu ce samedi 7 janvier à 10h en visioconférence avec juriste et assistante sociale. Pour vous inscrire, envoyez un mail à amoureuxvospapiers@gmail.com « Amoureux, vos papiers ! » est un réseau de soutien aux couples victimes des politiques migratoires belges. Le réseau est né en 2015 du constat que les couples avec/sans papiers sont presque toujours soupçonnés de fraude dès qu’ils décident d’officialiser leur relation. Le législateur belge, de plus en plus suspicieux à l’égard des étrangers, a donné la possibilité aux officiers d’état civil de refuser de célébrer les mariages « visant à l’obtention d’un titre de séjour ». Par conséquent, les couples se voient soumis à différentes enquêtes visant à tester l’ « authenticité » de leur amour. En pratique, ces enquêtes sont effectuées à la commune et par la police. Certaines peuvent représenter une intrusion traumatisante dans la vie de couple des personnes. À ces contrôles s’ajoutent des échanges d’informations entre le Parquet, les officiers d’état civil et la police, qui réduisent à néant la notion de vie privée et de confidentialité des données. L’Etat multiplie les ressources au service de la chasse aux “mariages blancs”, aux “mariages gris”, et désormais aussi aux “bébés-papiers”. Un arsenal répressif qui rend la vie de centaines de couples un enfer : ils font face à un véritable parcours du combattant pour faire reconnaître leur droit à s’aimer et vivre ensemble. Envie de poser une question, de témoigner, de rejoindre les autres couples en lutte ? Écrivez-nous : amoureuxvospapiers@gmail.com Ce site recueil des témoignages, offre des conseils et dénonce l’arbitraire et le harcèlement dont font l’objet les couples avec/sans papiers en Belgique.

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Logement / Squat

Assemblée Saint-Gilloise - Don’t Pay Belgique

Une première assemblée de quartier à Saint-Gilles consacrée aux factures d’énergie impayables. Venez partager vos craintes et questionnements, venez rencontrer et vous organiser avec d’autres personnes affectées par la hausse des prix de l’énergie. Nous sommes des habitant.e.s de Saint Gilles et.ou nous y travaillons. Nous ne sommes pas affilié.e.s à un parti politique ou à un syndicat en particulier. Nous voulons partager ensemble des outils et conseils pour nous défendre face à la hausse des prix de l’energie et mettre fin à ce vol organisé qui nous étouffe. Cette assemblée sera l’occasion de : Se rencontrer et partager nos expériences. Faire connaitre la campagne Don’t Pay Belgique et les outils qu’elle met à notre disposition. Nous organiser ensemble pour ceux et celles qui le souhaitent. Le DK est accessible aux PMR. Les enfants sont bienvenus, un espace leur sera réservé. Nous tentons de faire en sorte que la discussion puisse être menée en francais, en espagnol, en arabe (darija) et peut-être d’autres langues en fonction des personnes présentes et des désirs et besoins de traduction. La participation à cette assemblée est gratuite. Café et thé seront offerts. BIENVENUE A TOUTES ET TOUS ! LE PROBLEME DES FACTURES D’ENERGIE EST COLLECTIF ET NON INDIVIDUEL. NE RESTONS PAS SEUL(E), ORGANISONS-NOUS ! infos : www.dont-pay.be / @dontpaybelgique

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Droits sociaux / Services publics

Pour la suppression du STATUT DE COHABITANT·E ! AGISSONS, MAINTENANT !

770 personnes & organisations sont déjà mobilisées pour la suppression du STATUT DE COHABITANT·E ! Supprimer le statut de cohabitant·e, c’est : Récupérer des droits fondamentaux Exiger la fin de cette injustice et de cette discrimination que constitue le fait de percevoir un montant plus faible quand on cohabite, ce qui constitue une réduction du droit pour lequel les cohabitant·es ont cotisé ni plus ni moins que les autres catégories comme les isolé·es et les chefs de ménage. Diminuer les inégalités hommes-femmes Diminuer les situations de dépendance contraires à l’égalité entre hommes et femmes et à l’autonomie de celles-ci, car ce sont le plus souvent les femmes qui sont amenées à renoncer à leur activité professionnelle ou à leur indemnisation en cas de chômage ou d’invalidité en cas de temps partiel et de bas salaire, dès lors que le statut de chef de ménage est financièrement plus avantageux pour la famille. Amorcer la fin des contrôles domiciliaires Mettre fin aux contrôles domiciliaires, qui posent question notamment en termes de respect de la vie privée, de réduire la méfiance à l’égard des institutions sociales censées accompagner les personnes en difficulté qui conduisent celles-ci à éviter d’y recourir et d’éviter l’incertitude juridique (et l’inégalité de traitement qu’elle engendre) liée à la multiplicité des règles suivant les types d’allocation et de leurs interprétations. Créer un levier efficace face à la crise Mettre en place un levier efficace face à la crise énergétique que nous connaissons actuellement, afin de lutter contre l’appauvrissement. Une telle mesure permettrait à certain·es citoyen·nes de respirer un peu plus et/ou d’envisager d’autres formes d’habitat. Elle allégerait indéniablement un quotidien devenu difficile pour beaucoup d’entre nous. La suppression du statut de cohabitant·e permettrait en outre de lutter efficacement contre le mal-logement, les passoires énergétiques, les « marchands de sommeil », avec également des gains non négligeables en termes de santé publique. Lire tout les arguments détaillés

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Santé / Soins

[Theâtre-débat] On se lève et on (se) casse !

Dans le cadre d’un cycle de soirées sur la prévention et la réduction des inégalités sociales de santé en première ligne, le groupe Nord & Sud de l’Igl et l’intergroupe liégeois des maisons médicales vous invitent à une soirée sur les luttes et l’engagement. La soirée débutera avec la représentation de « On se lève et on (se) casse ». Un spectacle qui raconte l’histoire de plusieurs luttes dans l’histoire, de combats, principalement de femmes et à travers différentes époques. Cette illustration permettra de nous mettre en réflexion sur le sens de l’engagement, aujourd’hui. Ça veut dire quoi, s’engager ? On lutte encore ? Elle est où ou elles sont où, les luttes, aujourd’hui ? Et est-ce que ça a encore du sens, de s’engager ? Ça sert à quoi, de s’engager ? Ça va vraiment changer quelque chose ? Autant de questions que nous aborderons ensemble, au cours d’un échange qui suivra le spectacle. Venez découvrir une pièce qui réchauffera nos cœurs (et nos luttes 🙌 !), à l’écoute du récit de différents combats sociaux (notamment celui des femmes). En pratique : 🤜 Theâtre-débat sur les luttes sociales et l’engagement 🤛 📅 Le 20 janvier 2023 à 20h. Ouverture des portes à 19h. 📍 À L’An Vert (Liège). Informations et inscriptions indispensables : igl@fmm.be Participation gratuite. Accréditation pour les médecins généralistes. Organisé et proposé par le groupe Nord & Sud de l’Igl et l’intergroupe liégeois des maisons médicales. 💪

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