Droits sociaux / Services publics

France : Immense mobilisation, heurts à Paris
De nombreuses manifestations ont eu lieu toute la journée d’hier en France contre la réforme des retraites. D’après la CGT, il y a eu deux millions de manifestants dans toute la France dont 400.000 à Paris. Selon le ministère de l’Intérieur, 1,12 million de personnes ont manifesté en France. C’est plus que ce qui était prévu par les syndicats ou les autorités avant le début du mouvement, ce jeudi matin. Des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont eu lieu à Paris, en début de soirée, alors que les derniers manifestants arrivaient place de la Nation. Des manifestants ont incendié plusieurs vélos en libre service. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes, essuyant des jets de projectiles. Au cours de la journée, 44 personnes ont été interpellées pour port d’armes prohibé, outrage et rébellion et jets de projectiles notamment.

Violences policières à Liège :Une bodycam activée par erreur révèle un passage à tabac dans un commissariat
TW : VIOLENCES POLICIERES, Attention récit choquant Alors que le Tribunal Correctionnel de Liège jugeait une personne pour des faits de rébellions, de dégradation de matériel et de coups à agents, des images prises par une bodycam involontairement enclenchée ont révélé des violences policières dans un commissariat, mettant à mal la version donnée par la police. Au total, huit inspecteurs, notamment plusieurs gradés, sont impliqués, dont 2 pour coups et blessures. En mai 2022, un homme de 29 ans est attaché les mains dans le dos sur une chaise dans un commissariat du centre-ville de Liège. Des insultes sont échangées entre l’homme et les policiers qui surenchérissent. Un policier coince la gorge de l’homme, pour le maintenir contre le mur du commissariat, pendant qu’un autre le frappe avec une radio, ce qui provoque immédiatement une plaie ouverte. Plus tard, un autre policier, le maintenant au sol assis sur lui à califourchon et lui assène des gifles. Pendant ce temps, les policièr·es présent·es humilient gracieusement le jeune homme qui serait en situation d’handicap, en le traitant de « mongol », « cas social », « poisson rouge », « peine perdue ». Les inspecteurs auraient ri de ses « 45 de QI » (phrase prononcée par un policier). Une autre policière, qui venait de terminer son service, dit qu’il a été « fini à la pisse ». 8 agents assermentés humilient et tabassent un homme menotté dans une cellule, le reste du commissariat vient profiter. Dans un autre moment de la vidéo, on entend l’homme agressé dire à un des policiers « Tu m’as mis une patate dans la gueule ! ». « Une patate ? » répond celui qui l’aurait frappé. Un collègue répond « Moi j’ai rien vu. » En réalité, cette scène, bien qu’extrêmement choquante, n’a rien d’extraordinaire dans les pratiques quotidiennes policières. Ce qui change la donne dans cette affaire, c’est qu’un des agents a involontairement allumé la bodycam lors des brutalités, mettant alors des images sur les exactions, images qui manquent toujours lors des violences policières dans les commissariats (celles des systèmes de surveillance se révèlent régulièrement a posteriori « défectueuses »). Evidemment, aucun des coups, ni des insultes proférées par les agent·es n’ont été indiquées dans le PV de l’interpellation. Celui-ci soulignait seulement les faits de rébellions, dans lesquels les policiers affirmaient avoir été frappés et insultés. Les agents ont donc omis les coups et blessures, les insultes, et les discrimination psychophobes [1]. La parole et le témoignage des agent·es assermenté·es ont valeur de fait dans le cadre d’une procédure judiciaire, jusqu’à preuve du contraire. Si les images de la bodycam n’avaient pas été révélées, l’homme n’aurait certainement jamais pu prouver qu’il avait effectivement subi ces violences. Il faut cependant rester prudent avec la défense de l’usage des bodycams qui servent le plus souvent le récit policier, sauf en cas de maladresse comme ici. Les...

Jozef Chovanec décédé en 2018 à la suite de son arrestation à l’aéroport de Charleroi : aucun•es policier•es poursuivies en justice
Trigger warning : violences policières Le 23 février 2018, Jozef Chovanec, slovaque de 38 ans, a été conduit dans une cellule de police à l’aéroport de Charleroi parce qu’il n’avait pas les documents nécessaires pour monter à bord d’un avion en direction de la Slovaquie. Il aurait également poussé un agent de bord. Cette nuit-là, dans un état de confusion, il s’est cogné la tête à plusieurs reprises contre un mur jusqu’à ce qu’il soit couvert de sang, après quoi, six policier·es sont entré·es dans sa cellule pour le maitriser de manière brutale. Des images de caméras ayant fuité en 2020 révèlent ainsi qu’il a subi un plaquage ventral pendant plus de 15 minutes, la tête enveloppée dans une couverture, mains et pieds liés par des colsons. A côté des policier·es sourient, une policière a alors fait un salut nazi en mimant la moustache d’Adolf Hitler. Ces images avaient fait beaucoup de bruit à l’époque. Après plusieurs heures d’intervention un médecin lui a injecté un calmant. Il a été transporté à l’hôpital, où il est tombé dans le coma puis décédé plusieurs jours plus tard. Selon le rapport des expert·es judiciaires, La police n’est pas responsable de la mort de Jozef Chovanec, aucun·e des agent·es de police ne seront poursuivis pour sa mort. Il se serait blessé mortellement en se cognant la tête contre les parois des cellules. La suffocation par les policier·es ne serait pas la cause du décès. Cependant, les proches de Jozef Chovanec et les expert·es, notamment le médecin légiste Win Van de Voorde, contestent cette version. En effet, ils affirment que la suffocation est la cause de décès la plus plausible et ont demandé une enquête supplémentaire. L’avocate de la famille de J. Chovanec, Ann Van de Steen, commente « La position du ministère public nous paraît incompréhensible. (…) Ce n’est pas comme si vous pouviez dire qu’il n’y a aucune preuve de culpabilité, n’est-ce pas ? Il y a tellement de contradictions. Il devrait au moins y avoir une discussion au tribunal. ». Le juge d’instruction en charge de l’affaire doit encore décider si une enquête supplémentaire sera menée. ‘il décide qu’elle ne devrait pas avoir lieu, alors la famille pourra faire appel à cette décision. Tout notre soutien et nos pensées vont à la famille Chovanec dans leur procédure et leur combat pour la justice ! L’affaire Chovanec révèle bien les guerres judiciaires qui sont menées aux familles qui luttent contre les violences policières. Les procédures sont longues, durent souvent des années et sont extrêmement couteuses pour les familles. Ce n’est pas uniquement l’institution policière qui se défend, ce sont aussi les politiques qui défendent la police, pensons à Jan Jambon (N-VA) qui après la divulgation de la vidéo en 2020 avait directement pris la défense des policiers, en disant que le rapport produit par la police était neutre, omettant qu’i avait pourtant rencontré l’ambassadeur de Slovaquie, pour éviter un incident diplomatique, tellement les (...)

Qatargate : Corruption au parlement européen
Cinq personnes ont été arrêtées vendredi 9 décembre 2022 pendant une opération de police sur fond d’une affaire de corruption impliquant le Qatar et, notamment, l’organisation de la coupe du monde. Parmi les interpellé·es figurent des responsables du Parlement européen. Au total, c’est plus d’un million et demi d’euros d’argent liquide qui a été découvert chez l’ex-eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri et l’eurodéputée grecque Eva Kaili. L’enquête, dirigée par un juge financier bruxellois, vise des faits de « corruption » et de « blanchiment d’argent » en bande organisée, d’après le parquet fédéral. Doha est soupçonné d’« influencer les décisions économiques et politiques du Parlement européen, en versant des sommes d’argent conséquentes ou en offrant des cadeaux importants »1, poursuit-il. Les bénéficiares sont des personnalités ayant « une position politique et/ou stratégique significative »2 au sein du Parlement. « Il ne s’agit pas d’un incident isolé », a réagi l’organisation Transparency International. « Depuis plusieurs décennies, le Parlement a laissé se développer une culture de l’impunité (…) et une absence totale de contrôle éthique indépendant »1. Eva Kaili s’était rendue début novembre au Qatar, peu avant le début de la Coupe du monde de football, où elle avait salué en présence du ministre qatari du Travail l’engagement du Qatar à « poursuivre les réformes du travail ». « Le Qatar est un chef de file en matière de droits du travail”1, avait aussi osé affirmer Mme Kaili le 22 novembre à la tribune du Parlement européen. Rappelons qu’au moins 6500 ouvrier·ères auraient perdu la vie sur les chantiers qataris depuis l’attribution de la compétition à Doha, selon le Guardian3. Suite à toutes ces révélations, le Parlement européen propose de créer un « comité spécial » chargé d’analyser les failles dans les règles sur la transparence, l’intégrité et la corruption, ainsi que de réformer le cadre existant. Il propose aussi de mettre en place une commission d’enquête sur le Qatargate et des actions commises par des pays tiers, une fois que la justice belge aura tranché dans cette affaire. Lundi 2 janvier, le Parlement européen a annoncé avoir lancé une procédure d’urgence pour lever l’immunité de deux eurodéputé·e·s appartenant au groupe S&D à la suite d’une demande des autorités judiciaires belges. Mercredi 18 janvier, Marc Tarabella est exclu de son groupe (S&D) et du PS le temps de l’enquête. L’universitaire Antoine Vauchez, qui travaille notamment sur ces questions de transparence et de conflit d’intérêts dans l’UE, analyse avec prudence ces résolutions : « Derrière une rhétorique de l’urgence, la résolution a essentiellement pour effet de temporiser. La commission d’enquête prévue par le Parlement n’aura sans doute pas lieu avant dix-huit mois, tandis que la commission interne promise est loin d’être mise en place. »4 Sources : (1) (...)

Café Antifasciste #17 : Interdiction Préventive de Manifester ?
Retour sur une circulaire sécuritaire qui bouscule un droit fondamental. Depuis Septembre dernier, (et sous l’impulsion de Philippe Close, bourgmestre de Bruxelles), une circulaire* autorise les bourgmestres à priver les personnes susceptibles de troubler l’ordre public de leur droit de manifester, et cela de manière préventive. Quel sens peut-on donner à « arrestation préventive » ? Sur quoi celle-ci se base-t-elle ? Peut-on être puni pour quelque chose qui n’a pas été commis ? Quel avenir pour l’exercice de nos contre-pouvoirs citoyens ? Et si demain la volonté de traduire la circulaire en projet de loi s’affirmait, que pourrions-nous faire pour défendre notre droit de manifester ? Ensemble décortiquons les raisons, les enjeux mais aussi les conséquences possibles. Sommes-nous prêt.e.s à vivre l’univers de Minority Report ? * texte transmis par une autorité administrative (ministre, recteur, préfet, etc.) aux services placés sous son autorité hiérarchique, voire aux administrés, pour les informer d’une nouveauté législative ou réglementaire. Leur valeur, leur rang dans la hiérarchie des normes, est inférieure à celles des décrets et arrêtés.

APPEL À LA GRÈVE DES FEMMES, GRÈVE FÉMINISTE 2023
⏰ : APPEL À LA GRÈVE DES FEMMES, GRÈVE FÉMINISTE 2023🔥 📢📢 Ce 8 mars 2023 le Collecti.e.f 8 Maars appelle les femmes* et minorités de genre à la grève partout en Belgique. Pour la cinquième année des milliers de femmes* se mobilisent dans le pays pour dire : « quand les femmes s’arrêtent, le monde s’arrête ». ✊🏽✊✊ Mobilisons nous entre collègues, voisines, amies, militantes. Nous sommes actuellement dans un contexte de crise sociale, énergétique, économique, climatique et politique sans précédent. Ces crises qui affectent particulièrement les femmes, les minorités de genre, les personnes racisées, migrantes ou porteuses de handicap nous obligeant à nous unir. 🧕👩🏾⚕️👩🔬👩🏃♀️👩🏽🦽 Nous portons un combat qui n’a pas de frontières ! Nous sommes solidaires de toutes les femmes du monde entier. La grève des femmes c’est quoi ? On reprend cet outil historique de lutte dans un contexte de mobilisation féministe internationale pour visibiliser le rôle important que joue le travail des femmes dans le fonctionnement de cette société. Nous sommes toutes des travailleuses, que ce soit des travailleuses salariées, indépendantes, informelles, non payées, domestiques, etc... 🧐🧐 Pourquoi est-ce toujours necessaire de se mobiliser et faire grève en 2013 ? 🧐🧐 Pour assurer une vie digne : salaire, pension, pouvoir d’achat 💸💸 En 2023 une femme gagne toujours annuellement 23% de moins (tous secteurs confondus) qu’un homme. 43% des femmes travaillent à temps partiel pour 11% des hommes. Pourtant, seule une minorité d’entre elles l’ont réellement choisi. 👩🦳🧑🏾🦳A la retraite, en moyenne une femme gagne en moyenne 400 euros de moins qu’un homme. La réforme actuelle des pensions minimums pourrait même augmenter encore les inégalités femmes-hommes. ❄️🛒 Dans ce contexte de crise économique, les factures deviennent impayables et le coût de la vie ne cesse d’augmenter. Nous devons bloquer l’augmentation des factures, pas nos salaires. ⛔️ Assez de ces inégalités qui nous précarisent. Pour repenser les services publics et revaloriser des métiers dans lesquels les femmes sont surreprésentées. Trouver des solutions collectives pour permettre un meilleur équilibre entre vie professionelle et vie privée.👩🏽🍼 🚼 🏥 Insuffisance de places dans les crèches, travailleuses sociales à bout, hôpitaux en détresse. ⛔️ Assez de la destruction des services publics et dévalorisation des métiers de soin qui font peser une responsabilité collective quasi exclusivement sur les épaules des femmes* ! Pour la libre disposition de nos corps et l’accessibilité à des services de santé pour toutes. ⚖️ 🩺 La loi de l’avortement reste toujours restrictive et peu accessible pour les plus précaires d’entre nous et les femmes migrantes. Avorter est un droit fondamental. En Belgique, nous attendons toujours la dépénalisation complète de l’#IVG. ⛔️ Protections hygiéniques taxées à 21%. Faiblesse du programme de l’éducation à la sexualité et la prévention des violences...

Les transactions pénales immédiates écornent-elles l’État de droit ?
Depuis plus d’un an, les policiers peuvent proposer à des voleurs de vélos, des détenteurs de drogues ou d’armes, d’échapper à la justice moyennant le paiement immédiat d’une amende. Ces transactions, décidées sans base légale très claire, inquiètent les défenseurs des droits humains, et des avocats qui y voient un nouveau coup de boutoir contre l’État de droit. En Belgique, le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, ne rigole pas avec le vol de vélos. Il y a un an, ce dernier annonçait vouloir mettre fin à « l’impunité » des malfrats de la bicyclette. Comment ? Grâce à un outil méconnu : la transaction pénale immédiate, qui permet à un policier de réclamer sur-le-champ à l’auteur d’une infraction la somme de 250 euros. Un virement, un QR code ou le paiement par Bancontact suffisent pour être quitte. Le contrevenant échappe ainsi à des poursuites judiciaires. Le ministre avait décrit les bienfaits d’une telle mesure : « L’avantage de ce système est que la ‘petite criminalité’ est punie rapidement et sans surcharger la police et la justice. Actuellement, lorsqu’un vélo est volé en flagrant délit, la police doit d’abord interroger le suspect, en présence ou non de son avocat, avant que le ministère public n’entame des poursuites. » Et puis la justice est engorgée jusqu’au cou. Un tel système aurait aussi pour vertu, toujours selon le ministre Van Quickenborne, de soulager les cours et tribunaux qui croulent sous les dossiers. Par ailleurs, ces amendes pénales alimentent les caisses de l’État, mises à rude épreuve. Dans son discours de rentrée, le président du parquet de Bruxelles, Johan Delmulle, plaidait en faveur de la création d’un fonds pour la justice, alimenté en partie par les recettes des transactions pénales immédiates, afin de refinancer cours et tribunaux du pays, sans oublier la police fédérale judiciaire. « Il s’agit d’un moyen de lutte efficace contre la petite délinquance », nous dit Erwin Denicourt, procureur général de Gand. « La transaction pénale immédiate est présentée comme une alternative aux poursuites judiciaires, mais en réalité c’est une alternative au classement sans suite. Les procureurs utilisent un système extralégal pour élargir le filet pénal. » Un magistrat anonyme Derrière l’effet d’annonce du ministre de la Justice contre les larcins de deux-roues se cache une circulaire controversée du collège des procureurs généraux, adoptée en 2021. Une décision prise en catimini dont les impacts sur le système judiciaire n’ont rien d’anodin. Le recours à la transaction pénale immédiate, tel que décidé par les procureurs du Roi, sous autorité du ministre, fut même qualifié de « déni de démocratie » par Xavier Van Gils et Peter Callens, représentant les ordres des barreaux du nord et du sud du pays, dans une carte blanche publiée dans Le Soir, le 30 septembre 2021. « C’est une question de principe fondamental, précise aujourd’hui Xavier Van Gils, qui n’est plus président de l’ordre...

Avortement sans frontières
Comment féministes et anarchistes bravent les lois anti-avortement polonaises L’article suivant a initialement été publié par CrimethInc. en anglais le 14 novembre 2022. Il a depuis été traduit en français, espagnol et italien. En espérant qu’il inspire des initiatives de solidarité locales avec les collectives citées ici, ainsi qu’avec toutes les personnes en lutte pour garantir l’accès à l’avortement - en Pologne et ailleurs. Il faut savoir que l’avortement est toujours inscrit comme crime dans le code pénal belge et que, au vu de la montée en puissance de l’extrême droite en Belgique et partout en Europe, nous ne sommes pas à l’abri d’une évolution négative de la situation dans une futur proche. Continuons donc à lutter pour l’avortement accessible et gratuit, et à nous organiser pour l’avortement libre et autonome ! En Pologne, l’avortement a été presque complètement interdit depuis 2020. Néanmoins, un réseau d’anarchistes et d’autres féministes s’efforcent de garantir l’accès à l’avortement pour les personnes qui en ont besoin – que ce soit de manière légale ou non. Maintenant que l’avortement a également été interdit dans de nombreux États des États-Unis d’Amérique, les personnes en Amérique du Nord ont tout à gagner à mieux connaître l’expérience de celleux qui affrontent cette situation depuis des années. Afin de savoir comment les activistes de Pologne utilisent l’action directe et l’entraide pour que l’avortement reste accessible, nous avons interviewé des participant-e-s à ce réseau. Maintenir un large accès – légal ou non – à l’avortement est crucial pour sauver des vies et pour que les personnes ciblées par les structures de pouvoir patriarcales conservent leur autonomie. C’est aussi une composante essentielle de la lutte pour la légalisation de l’avortement. Comme nous l’avions développé en juin, après que la Cour Suprême ait invalidé Roe v. Wade, « La décision de l’arrêt Roe v. Wade n’a pas été due au fait qu’une majorité de la population états-unienne de 1973 était favorable à l’accès à l’avortement. Vu la mobilisation de groupes tels que le Jane collective – qui a selon les estimations pratiqué 11.000 avortements illégaux, nous pouvons plutôt conclure que cette loi a été une réponse à l’intensité avec laquelle une partie spécifique de la population luttait pour l’accès à l’avortement, et à leur réussite à remettre en question le monopole du pouvoir détenu par l’État en maintenant la possibilité d’avorter malgré les efforts de la police et des juges pour l’empêcher. » Nous voici une fois de plus à l’époque à laquelle le Jane collective a fait face – avec en plus la possibilité de la pilule abortive. Comme les gens en Pologne l’ont prouvé, il est possible de maintenir un large accès à l’avortement quelles que soient les lois en vigueur. Une des possibilités pour soutenir l’accès à l’avortement en Pologne est de faire un don à Ciocia Basia. Aux États-Unis, il est possible d’obtenir la pilule abortive ici et des (...)

Pour la suppression du STATUT DE COHABITANT·E ! AGISSONS, MAINTENANT !
770 personnes & organisations sont déjà mobilisées pour la suppression du STATUT DE COHABITANT·E ! Supprimer le statut de cohabitant·e, c’est : Récupérer des droits fondamentaux Exiger la fin de cette injustice et de cette discrimination que constitue le fait de percevoir un montant plus faible quand on cohabite, ce qui constitue une réduction du droit pour lequel les cohabitant·es ont cotisé ni plus ni moins que les autres catégories comme les isolé·es et les chefs de ménage. Diminuer les inégalités hommes-femmes Diminuer les situations de dépendance contraires à l’égalité entre hommes et femmes et à l’autonomie de celles-ci, car ce sont le plus souvent les femmes qui sont amenées à renoncer à leur activité professionnelle ou à leur indemnisation en cas de chômage ou d’invalidité en cas de temps partiel et de bas salaire, dès lors que le statut de chef de ménage est financièrement plus avantageux pour la famille. Amorcer la fin des contrôles domiciliaires Mettre fin aux contrôles domiciliaires, qui posent question notamment en termes de respect de la vie privée, de réduire la méfiance à l’égard des institutions sociales censées accompagner les personnes en difficulté qui conduisent celles-ci à éviter d’y recourir et d’éviter l’incertitude juridique (et l’inégalité de traitement qu’elle engendre) liée à la multiplicité des règles suivant les types d’allocation et de leurs interprétations. Créer un levier efficace face à la crise Mettre en place un levier efficace face à la crise énergétique que nous connaissons actuellement, afin de lutter contre l’appauvrissement. Une telle mesure permettrait à certain·es citoyen·nes de respirer un peu plus et/ou d’envisager d’autres formes d’habitat. Elle allégerait indéniablement un quotidien devenu difficile pour beaucoup d’entre nous. La suppression du statut de cohabitant·e permettrait en outre de lutter efficacement contre le mal-logement, les passoires énergétiques, les « marchands de sommeil », avec également des gains non négligeables en termes de santé publique. Lire tout les arguments détaillés

[Theâtre-débat] On se lève et on (se) casse !
Dans le cadre d’un cycle de soirées sur la prévention et la réduction des inégalités sociales de santé en première ligne, le groupe Nord & Sud de l’Igl et l’intergroupe liégeois des maisons médicales vous invitent à une soirée sur les luttes et l’engagement. La soirée débutera avec la représentation de « On se lève et on (se) casse ». Un spectacle qui raconte l’histoire de plusieurs luttes dans l’histoire, de combats, principalement de femmes et à travers différentes époques. Cette illustration permettra de nous mettre en réflexion sur le sens de l’engagement, aujourd’hui. Ça veut dire quoi, s’engager ? On lutte encore ? Elle est où ou elles sont où, les luttes, aujourd’hui ? Et est-ce que ça a encore du sens, de s’engager ? Ça sert à quoi, de s’engager ? Ça va vraiment changer quelque chose ? Autant de questions que nous aborderons ensemble, au cours d’un échange qui suivra le spectacle. Venez découvrir une pièce qui réchauffera nos cœurs (et nos luttes 🙌 !), à l’écoute du récit de différents combats sociaux (notamment celui des femmes). En pratique : 🤜 Theâtre-débat sur les luttes sociales et l’engagement 🤛 📅 Le 20 janvier 2023 à 20h. Ouverture des portes à 19h. 📍 À L’An Vert (Liège). Informations et inscriptions indispensables : igl@fmm.be Participation gratuite. Accréditation pour les médecins généralistes. Organisé et proposé par le groupe Nord & Sud de l’Igl et l’intergroupe liégeois des maisons médicales. 💪

Appel à participation : Une expo sur les soins de santé !
La santé en Lutte collabore avec le CAL Liège à la préparation d’une expo sur les soins de santé qui aura lieu en Mars 2023. Pour nous aider à illustrer cette expo, envoyez nous des photos de situations absurdes, de matériel inadapté ou défectueux pour fin janvier 2023, merci ! Envoyez vos images : lasantéenlutte@gmail.com