Droits sociaux / Services publics

Face au libéralisme de la Vivaldi, les cheminot·e·s montrent la voie !
Trains en retard ou supprimés, personnel épuisé, conditions de travail dégradées, sécurité ferroviaire détériorée. Le rail en Belgique est à bout de souffle ! Et pour cause… En cinq ans, les politiques gouvernementales et les conditions de travail difficiles ont fait perdre plus de 5.000 emplois à la SNCB et à Infrabel. Pourtant, le nombre de voyageurs/euses n’a cessé de croitre et les objectifs fixés par l’actuel ministre de la Mobilité Gilkinet (Ecolo) visent encore à doubler le nombre de passagers et marchandises transportés d’ici dix ans. Les travailleurs et travailleuses du rail doivent donc faire toujours plus avec toujours moins de personnel. La « solution » imposée par les gouvernements successifs ? Des journées plus longues sans pouvoir récupérer les heures : au total, ce sont près de 100.000 jours de récupération ou de contentieux qui ont été accumulés. Mais aussi, des hausses de cadence : en cinq ans, la productivité a augmenté de 20%. C’est intenable ! Un « refinancement » insuffisant et incertain Pour faire face, les syndicats demandaient des moyens supplémentaires. La Vivaldi a finalement décidé que ce sera trois milliards d’euros… sur dix ans ! Ces moyens sont largement insuffisants. En fait, ils ne compensent même pas les économies réalisées sur le dos du rail ces dernières années : trois milliards d’euros, c’est le montant des économies exigées par le premier gouvernement Michel dès son entrée en fonction, via la suppression de 2.700 postes. Et il y en a eu bien d’autres depuis. En plus d’être insuffisants, ces moyens sont aussi largement incertains : seulement 225 millions d’euros ont été budgétisés pour 2023 et 2024 ! Aucune garantie n’existe pour que le reste de l’argent soit effectivement versé après cette date. Le transport ferroviaire, vital pour stopper le désastre écologique ! Or, le transport des personnes et des marchandises par train est une nécessité absolue pour la transition écologique ! Il faut investir massivement dans le rail, dans son personnel, son matériel et son infrastructure tout en garantissant une couverture maximale du réseau et l’accès gratuit. Tout l’inverse de ce que font les gouvernements successifs. Travailleurs/euses et usager·ère·s sont les victimes de ces politiques gouvernementales qui préparent, sous la pression de la Commission européenne, la libéralisation du rail. En continuant dans cette voie, la Vivaldi et Gilkinet détruisent le rail, ferment des centaines de gares et/ou de guichets, compromettent la sécurité, détruisent des emplois et détruisent un outil essentiel pour un service public de qualité et surtout pour la lutte contre le changement climatique. Les cheminot·e·s se mobilisent pour la troisième journée de grève cette année : si le gouvernement ne plie pas, un plan d’actions crescendo pourra l’y « aider », avec deux, trois jours de grève consécutifs ! Dans un contexte de crise sociale et écologique, des mesures d’urgence sont nécessaires et la grève...

Cohabitation et chômage, enfin un espoir de changement ?
📢 Un collectif d’associations* luttant contre la précarité, pour l’égalité entre les femmes et les hommes, pour le logement et les droits humains intervient dans une question préjudicielle posée à la Cour constitutionnelle pour fustiger le caractère discriminant et appauvrissant du statut cohabitant dans le calcul des allocations de chômage. Elles comptent sur la clairvoyance de la Cour constitutionnelle pour induire un changement digne, à la hauteur des fondamentaux de la sécurité sociale. La Cour constitutionnelle vient, en effet, d’être interrogée par la Cour du travail de Liège à propos de la compatibilité du traitement des chômeur·euses cohabitant·es avec les articles 10 et 11 de la Constitution, liés à la directive 79/7 relative à l’égalité de traitement entre Hommes et Femmes dans la sécurité sociale et la Convention de sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales. « Je suis surveillée au quotidien et endettée (…) c’est déshumanisant… » Les personnes qui cohabitent sont contrôlées, traquées, soupçonnées par l’ONEM de maquiller leur cohabitation afin de recevoir les mêmes allocations que les personnes catégorisées isolées. Les associations intervenantes militent activement depuis longtemps pour dénoncer un statut cohabitant qui discrimine, appauvrit, casse les solidarités intrafamiliale, entre ami·es, amoureux·ses… malgré le système assurantiel et solidaire sur lequel est basée la sécurité sociale et l’allocation de chômage en particulier ! Le combat pour la dénonciation du système de catégorisation et de la dégressivité des allocations de chômage date de 40 ans. En 1981, le gouvernement décidait de créer trois catégories de chômeurs : les chefs de ménages (devenus les chômeurs avec personne à charge), les chômeurs sans personne à charge (actuels cohabitants) et les isolés, dans l’intention budgétaire de moins indemniser les deux dernières catégories en appliquant une dégressivité progressive de leurs allocations, passant par un forfait après quelques mois, puis à une exclusion si le chômage était réputé anormalement long. À l’époque, la catégorie des cohabitants était composée de 80 % de femmes chômeuses, alors que celle des chefs de ménage comptait 80% d’hommes. En 1986, le Comité de Liaison des Femmes avait introduit une plainte auprès de la Commission européenne dénonçant le caractère indirectement discriminatoire de la réglementation belge du chômage. Le 7 mai 1991, la Cour de Justice des Communautés européennes rendait un arrêt qui, tout en reconnaissant la discrimination, niait le caractère d’assurance sociale et de solidarité de notre système de sécurité sociale, aboutissant ainsi à une décision des plus injustes socialement. La confusion entre un mécanisme de revenu de remplacement d’un salaire perdu et l’aide sociale qui accorde des montants forfaitaires a perduré, précarisant les personnes au chômage et aggravant l’impact sur la pauvreté plus accrue des femmes. En novembre 2000, le Conseil...

[DONTPAY] Suite et complément de la lettre signée par plusieurs fédérations d’artisan·es
Ce qui nous parle le plus dans cet appel c’est : ✅ Imposer un plafonnement des prix (eux proposent 50€/MgwH) ✅ Se mettre ensemble pour le faire* ✅ Individuellement, suivre +- les mêmes étapes que celles qu’on propose ✅ S’adresser aux ménages mais aussi aux petit·es indépendant·es ✅ Refuser le fonctionnement du marché actuel qui est construit pour être au service des actionnaires et exiger à minima le découplage des prix entre la production de gaz et des autres formes d’énergies ✅ Refuser de vider les caisses publiques et de la sécurité sociale *Dans la lettre des fédérations en question il y avait ce passage qui illustre très bien la différence entre être organisé·es ou être isolé·es face aux fournisseurs et aux huissiers : « Nous demandons à nos membres de nous signaler toute coupure ou résiliation du contrat de fourniture d’énergie dont il serait victime. Nos fédérations respectives contesteront ces décisions au niveau politique et judiciaire. » Collectif pour le JUSTE PRIX de l’ELECTRICITE

Lancement de la Campagne : Pas de salaire, pas de stagiaires !
Signe la pétition et rejoins-nous dans le combat. Les stages se retrouvent dans la plupart des cursus d’enseignement professionnel ou supérieur et demandent un investissement considérable de la part des stagiaires. Ces stages ne sont pas rémunérés et constituent une forme de travail gratuit. De plus, les stages renforcent la précarité étudiante, les frais de déplacement, de logement et de matériel étant à la charge des stagiaires. Celleux-ci peuvent aussi perdre le revenu de leur job étudiant, les stages empêchant de nombreux·ses jeunes de jobber. Et en contrepartie de ces heures prestées gratuitement : pas de protection liée au droit du travail ni d’accès à la sécurité sociale. Pourtant, les stagiaires effectuent dans la majorité des cas le même travail que le personnel salarié. C’est dans les secteurs sociaux et hospitaliers qu’on comptabilise le plus grand nombre d’heures de stages, les secteurs publics étant sous-financés et reposant en grande partie sur une main d’œuvre gratuite. Et ce sont majoritairement les femmes, surreprésentées dans ces secteurs, qui subissent cette exploitation. Il est urgent de reconnaître le travail des stagiaires en tant que tel, de le rémunérer et de débanaliser l’exploitation des femmes et des stagiaires. Nous luttons pour : Un salaire pour toustes les stagiaires (équivalent au moins au salaire minimum) ; Une prise en compte de ce salaire dans les dispositifs de sécurité sociale (droit au chômage et pension), ainsi qu’une prise en compte du stage scolaire dans la période de stage d’insertion ; Un remboursement des frais engendrés par le stage ; Une meilleure prise en charge des stages par les établissements d’enseignement et la création d’une cellule d’encadrement des stages ; Un refinancement des services publics pour mettre fin à l’utilisation abusive des stagiaires dans les secteurs du soin. Signer la pétition n’est qu’un début, rejoins-nous et luttons ensemble pour une rémunération des stages ! Signe la pétition et rejoins-nous dans le combat : https://change.org/salaire-stagiaires Nos réseaux sociaux pour suivre l’évolution de la campagne : Instragram : Union syndicale étudiante & Jeunes FGTB Facebook : Union syndicale étudiante & Jeunes FGTB Une campagne commune de l’Union syndicale étudiante et des Jeunes FGTB

Lancement de la plateforme #StopStatutCohabitant
Cette plateforme veut visibiliser toutes les organisations engagées dans le combat contre le statut de cohabitant et visibiliser leurs actions respectives et/ou conjointes, et, ainsi, faire front commun et additionner des forces parfois dispersées. La gestion de cette plateforme et l’enrichissement de son contenu sont assurés par les organisations qui le désirent. Écrire à contact@sw-stop-sc.be "Le statut de cohabitant·e a été promulgué par arrêté royal le 24 décembre 1980 sous le gouvernement Martens IV. Déjà à l’époque le but avoué était de réaliser des économies. Le fait que le statut de cohabitant·e interdise toute solidarité a contribué au renforcement des inégalités et de l’appauvrissement de celles qui étaient déjà les plus fragiles." ON VEUT VIVRE - EN FINIR AVEC LE STATUT COHABITANT Lecture

Manifestation Nationale : Trop is te Veel !
Trop is te veel est un collectif qui veut combattre la crise actuelle et transformer la colère en action. Ce collectif est initié par des personnes du monde syndical, associatif, artistique et de l’entreprise. Nous en avons marre que le gouvernement n’ait pas apporté de réponse suffisante alors que des multinationales font des bénéfices record sur notre dos. C’est à nous de prendre notre sort en main pour imposer des changements structurels. Et cela commence par activer nos collègues, nos familles, nos amis. Dans nos entreprises, nos associations et nos quartiers. Carte Blanche “Ça suffit”, “‘genoeg”. “Trop is te veel”. L’idée selon laquelle un travail permet de boucler les fins de mois est morte. Aujourd’hui, des travailleuses et travailleurs doivent faire la file dans les banques alimentaires aux côtés de pensionnés qui ont travaillé toute leur vie. De plus en plus d’enfants se rendent à l’école avec une boîte à tartine vide. De plus en plus d’étudiants voient leurs loyers et factures énergétiques exploser. Dans certaines entreprises, on se bat pour faire des heures supplémentaires pour payer leurs factures. Un boulanger s’excusait récemment de devoir hausser les prix, sous peine de devoir fermer boutique. Des salles de spectacles annulent des représentations parce que leur budget est phagocyté par le chauffage. Aujourd’hui la crise énergétique plonge des dizaines de milliers de familles qui n’avaient jamais pensé connaître une telle situation dans la précarité. Elles rejoignent celles qui connaissent des difficultés depuis longtemps – particulièrement des familles monoparentales, souvent des femmes – et pour qui l’explosion des factures est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. La classe moyenne s’effrite, pendant que les riches s’enrichissent comme jamais. Il y a désormais un fossé de plus en plus clair entre les superriches d’un côté, et tous les autres. Nous refusons d’être pauvres. Encore plus parce que cette pauvreté est la conséquence de l’avidité de quelques-uns. Trop is te veel est un collectif qui veut combattre la crise actuelle et transformer notre colère en action. Ce collectif est initié par des personnes du monde syndical, associatif, artistique et de l’entreprise. Nous en avons marre que le gouvernement n’ait pas apporté de réponse suffisante alors que des multinationales font des bénéfices record sur notre dos. C’est à nous de prendre notre sort en main pour imposer des changements structurels. Et cela commence par activer nos collègues, nos familles, nos amis. Dans nos entreprises, nos associations et dans nos quartiers. Nos 5 revendications pour sortir de la crise : 1. Écrasons les prix du gaz et de l’électricité pour tous les ménages, l’associatif, le culturel, les écoles, les commerces, les PME…. Pour toute la société, les prix actuels de l’énergie sont impayables. Il faut revenir à la situation du printemps 2021. Le gouvernement belge a le pouvoir d’agir pour reprendre le...

Retour sur la 2e édition des « Rencontres autour des souffrances psychiques » qui se sont tenues en octobre sur le Plateau des Millevaches.
🎙 Radio Zinzine – Psypsy tagada soin soin 🎙 Retour sur la 2e édition des « Rencontres autour des souffrances psychiques » qui se sont tenues en octobre sur le Plateau des Millevaches. Le but de cet évènement est de créer une culture commune autour des souffrances psychiques pour construire un réseau de soutien fort. Au fil de 4 émissions très intéressantes, Radio Zinzine donne la parole à différents collectifs présents durant ces journées et nous permet de découvrir de riches initiatives empreintes d’entraide et d’humanité : 🔎 Le réseau PsyPsy : constitué uniquement de bénévoles, ce réseau propose aux personnes en souffrance psychique (suite à des violences, une séparation, des troubles psychiques) un soutien dans la vie quotidienne en s’appuyant sur un réseau d’entraide local (qui peut soulager une personne en s’occupant 2 heures de ses enfants ou la conduire à un rendez-vous parce qu’elle n’a pas l’argent pour faire le plein) et en travaillant en lien avec des professionnels du soin. (épisode 1) 🔎 Le projet Open-dialogue : cette approche développée en Finlande et testée à l’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille permet de repenser les pratiques professionnelles en organisant et articulant les soins autour de l’usager et de son réseau. (épisode 2) 🔎 Le CoFor : ce centre de formation en rétablissement s’adresse aux personnes en souffrance psychique ainsi qu’à celles qui s’intéressent à cette problématique. (épisode 2) 🔎 Soutien et Rétablissement : ce mouvement transnational né aux Pays-Bas s’adresse aux activistes et propose des outils de prévention adaptés au stress lié à l’organisation des actions et à la répression subie, en amont, pendant ou après les mobilisations. (épisode 2) 🔎 CLE Autistes : cette association organise la solidarité entre personnes autistes et lutte contre la prise de pouvoir des institutions et le validisme. (épisode 3) 🔎 La psychothérapie institutionnelle : comment traiter les dispositifs de soin de leurs aliénations ? Le psychiatre Mathieu Bellahsen témoigne des sanctions qu’il a subies pour avoir dénoncé pendant le premier confinement des pratiques institutionnelles portant atteinte aux droits des patients hospitalisés, il porte une vision politique de la psychiatrie, s’opposant au modèle voulu par le néolibéralisme qui détruit le soin. (épisode 4) 🎙 Episode 1 (fichier mp3) 🎙 Episode 2 : (fichier mp3) 🎙 Episode 3 : (fichier mp3) 🎙 Episode 4 : (fichier mp3) Pour plus d’info sur ces initiatives et approches : PsyPsy Open-Dialogue CoFoR Soutien et Rétablissement CLE Autistes #SouffrancesPsychiques #Entraide #Réseau #Validisme

Grèce : Affrontements lors de la grève générale contre la hausse des prix
Des milliers de personnes ont manifesté à travers la Grèce dans le cadre d’une grève générale contre la hausse des prix. Les travailleurs du secteur public et de certains secteurs privés ont débrayé pendant 24 heures mercredi pour protester contre la hausse des taux d’inflation. La grève a perturbé les services dans tout le pays, les écoles publiques étant fermées et certains hôpitaux publics fonctionnant avec un personnel réduit. La plupart des transports publics grecs sont également à l’arrêt, y compris les services de ferry vers les petites îles, tandis que les compagnies aériennes ont déjà annulé des dizaines de vols. Quelques affrontements ont éclaté entre des groupes de manifestants et la police anti-émeute lors de marches à Athènes et Thessalonique. Les manifestants ont lancé des cocktails Molotov et des pierres sur la police, qui a répondu par des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes.

France : Le refus de communiquer le code de déverrouillage d’un téléphone portable peut constituer un délit
Un homme interpellé en possession de cannabis a refusé, pendant sa garde à vue, de donner les mots de passe de ses deux téléphones portables. Il est renvoyé en correctionnelle pour cette affaire, mais aussi pour avoir refusé de remettre la « convention secrète de déchiffrement d’un moyen de cryptologie » susceptible d’avoir été utilisée pour commettre l’infraction, un délit passible de trois ans d’emprisonnement. Le tribunal correctionnel de Lille, puis la cour d’appel de Douai l’avaient relaxé de cette dernière infraction, considérant que le code n’était pas une « convention de déchiffrement », car il ne servait pas à décrypter des données mais uniquement à débloquer un écran d’accueil. Saisie une première fois, la chambre criminelle de la Cour de cassation censure en 2020 la décision de la cour d’appel, estimant qu’elle a eu un raisonnement « général et erroné ». L’affaire est renvoyée à la cour d’appel de Douai qui refuse, en 2021, de suivre cette jurisprudence et confirme la décision de relaxe. Après un pourvoi du parquet général, c’est en assemblée plénière que la Cour de cassation a réexaminé cette question le 14 octobre. La haute juridiction a a statué, lundi 7 novembre que, dès lors qu’un téléphone portable était équipé d’un « moyen de cryptologie », le code de déverrouillage de son écran d’accueil pouvait constituer une « clé de déchiffrement » si « l’activation de ce code a[vait] pour effet de mettre au clair les données cryptées que l’appareil contient ou auxquelles il donne accès ». Son détenteur est donc tenu de donner aux enquêteurs le code de déverrouillage. En cas de refus, le suspect commet l’infraction de « refus de remettre une convention secrète de déchiffrement ».