Belgique

Contrôle social / Répression

Rififi à la police fédérale

Une crise a récemment éclaté au sein de la police fédérale. Le syndicat libéral SLFP dénonce une “crise éthique et administrative” au sommet de la police fédérale, visant commissaire général Eric Snoeck, nommé à la tête de la police fédérale. Selon le SLFP : “Notre confiance dans le commissaire général et sa politique est inexistante.” Le syndicat libéral fait référence à un rapport qui repose sur une enquête menée auprès de plus de 1.700 policiers impliqués dans des enquêtes sur le crime organisé, la criminalité liée aux drogues, la fraude financière et la corruption. Il fait état de “conflits persistants” sur le lieu de travail et de harcèlement, mais aussi d’un manque de confiance envers la direction, de tensions avec la hiérarchie, et d’une véritable “culture de la peur”. L’enquête a été menée il y a deux ans, mais les résultats n’ont été communiqués aux syndicats que récemment. Le SLFP affirme qu’il y a eu une tentative d’étouffement de l’affaire pour protéger Snoeck : celui-ci était, entre 2019 et 2023, à la tête de la police judiciaire, ces résultats alarmants sont apparus sous sa direction. Le SLFP estime que si Snoeck ne les a pas partagés à l’époque avec les syndicats ou les membres du personnel, c’était pour ne pas compromettre sa nomination à la tête de la police fédérale. La porte-parole de la police fédérale nie toute volonté de dissimulation, Eric Snoeck

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Extrême-droite / Antifascisme

Témoignage audio “C’est pas un centre pour illégaux, c’est une prison”

Témoignage d’un homme, détenu au centre fermé de Bruges Transcription (FR) “Je voudrais témoigner pour ce qui se passe ici dans le centre parce que on est vraiment dans des mauvaises conditions. On prend la douche une fois par jour. Les repas ne sont pas bien. La sécurité se comporte mal avec nous. Et surtout, le soir quand on rentre à partir de 22h30, on n’a plus accès à notre téléphone, on ne peut plus appeler, ils nous prennent notre téléphone. Si tu parles mal avec la sécurité, ils te mettent au cachot, pour même rien du tout. Sans bagarrer, sans dire des gros mots. On te met au cachot pour même rien. Là déjà il y a quatre personnes qu’ils ont mis au cachot. Et pendant le ramadan, ils ont arrêté la nourriture qui venait de la mosquée. Ils ont refusé que ça rentre. Ça venait de la mosquée, de la part de l’imam. Ils ont dit comme quoi ça ne peut pas rentrer, on doit manger le repas qu’ils nous donnent. Hier aussi il y a quelqu’un qui a voulu se suicider. Il est pas bien, il a mal au cœur, il arrive pas à respirer du tout, il a fait un malaise deux ou trois fois. Même aujourd’hui, il a fait un malaise dehors pendant qu’on se promenait. Il a demandé à changer de centre. D’habitude c’est lui qui motive tout le monde pour se révolter, du coup ils l’ont mis au cachot. Vraiment, la sécurité se comporte mal avec nous. Du moment que tu parles mal, après ils te mettent au cachot. Et même si t’as mal et que tu demandes à aller voir un médecin dehors, ils acceptent pas. On t’emmène ici voir une infirmière, on te donne des médicaments, on te dit que tout va bien. Moi depuis que je suis là ça fait un mois j’ai mal au ventre. Je demande d’aller voir un médecin, de faire une prise de sang. Ils me disent y’a rien de grave. Et depuis lors ça ne va pas du tout. Aujourd’hui ils voulaient m’emmener à l’aéroport, mais j’ai refusé d’y aller. Ils m’ont dit après ils vont me tenir au courant si je vais aller à l’aéroport ou pas. Mais ils m’ont pas dit encore, vu que j’ai refusé. J’ai juste dit à l’assistante : moi n’y vais pas. Je ne peux pas y aller. Elle m’a dit qu’elle va voir la décision après et elle va me dire. Elle m’a encore rien dit. Vraiment, ici ça va pas, Bruges ça va pas. 19 personnes dans une chambre ! Ça dort pas la nuit. Il y a des gens malades, il y a des gens qui ronflent, y’a des gens qui vont aux toilettes toute la nuit parce qu’ils ont mal au ventre. Et ça dort pas de la nuit. Et la journée ils interdisent de dormir. C’est vraiment de la merde ici. C’est pas un centre pour illégaux, c’est une prison.Vraiment ça ne va pas du tout. Tout ce qui les arrange, c’est quand ils veulent te ramener chez toi : ils te forcent à y aller. Ici ça fait un mois, mais ça fait en tout 5 mois que je suis enfermé. En fait, j’ai été transféré de Merksplas et ils m’ont ramené ici. Le 14 [avril], ça va faire 5 mois. Ils transfèrent les gens comme ça, comme ils veulent. Ici y’a des gens ils ont des familles, des enfants. Y’en a ils sont nés ici, on leur...

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Santé / Soins

LE CRI une émission des personnes privées de libertés

Le CRI - #6 - Les détenus parlent du blocage de la prison Dans cette nouvelle émission, les participants parlent des conséquences sur leur quotidien du blocage de la prison. Réalisation : Jamal, Serhat, Ghost, Sayour, Faouzi, Gaetan, Djibril, Taoufik, avec l’aide de Ben et Despina. Arrangement sonore et Mixage : Maxime Thomas L’émission est diffusée sur : . Radio Air Libre 87.7 MHz - Dernier jeudi du mois - 19:30 Retour ligne automatiqueRetour ligne automatique . Radio Campus 92.1 FM - Premier mardi du mois - 10:00Retour ligne automatiqueRetour ligne automatique . Radio Panik 105.4 FM - Premier jeudi du mois - 11:00 Si vous avez envie de nous contacter : lecri@gsara.be Bonnes écoutes à tout.e.s. LE CRI est une émission réalisée et animée par des personnes privées de liberté. Chaque jeudi soir, un atelier d’expression radiophonique est organisé par le GSARA asbl et La Fondation pour l’Assistance Morale aux Détenus à la prison de Haren. Les participants décident ensemble d’une question ou d’une problématique sur la vie quotidienne et les difficultés de l’enfermement carcéral, puis ils préparent l’enregistrement qui se réalise dans les conditions du direct. C’est une émission de débat entre les détenus sur leur condition de vie et l’univers carcéral. L’atelier à lieu une fois par semaine et nous enregistrons une émission par mois dans les conditions d’un direct (les contraintes de la prison ne permettent pas d’enregistrer en direct). Les participants, avec l’accompagnement de l’animateur décident ensemble d’un sujet ou d’une thématique à aborder, préparent l’émission, le contenu, la conduite, l’organisation puis enregistrent. La partie technique est aux mains de l’animateur (parfois avec le soutien d’un des participants). L’émission est donc un échange d’idées et de points de vue des participants sur un sujet particulier, choisi et décidé par eux-mêmes. Il y a des parties musicales. Souvent, un ou plusieurs participants souhaitent chanter, lire un texte ou proposer un choix musical. Ces éléments viennent ponctuer les différentes parties de l’émission. Les génériques (début et fin), les virgules sonores sont réalisées et enregistrées par les participants.

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Économie / Anticapitalisme

Complex anarchism symposium

With the upcoming Complex Anarchism Symposium, we will be exploring the intersection between anarchism and complexity science. Anarchy, despite its popular definition as a state of disorder, is rather a mode of being where we organize ourselves voluntarily, that is, without coercion from a central controller or hierarchical system. Such decentralized organization happens to be a characteristic feature of many complex systems — with their many interacting components, these systems exhibit emergent patterns and self-organized goals. During the symposium, we aim to apply and explore the interplay between these practices and concepts in order to experiment with alternative ways to organize our society. (FR/NL au dessus/zie onder) About With the upcoming Complex Anarchism Symposium, we will be exploring the intersection between anarchism and complexity science. Anarchy, despite its popular definition as a state of disorder, is rather a mode of being where we organize ourselves voluntarily, that is, without coercion from a central controller or hierarchical system. Such decentralized organization happens to be a characteristic feature of many complex systems — with their many interacting components, these systems exhibit emergent patterns and self-organized goals. During the symposium, we aim to apply and explore the interplay between these practices and concepts in order to experiment with alternative ways to organize our society. Below you can find more information on suggested topics, methodology and ways to contribute. In our vision text you can find more background info on the motivations and ideas underpinning this event. Time and location Timing : May 19-23, 2025 Location : Brussels region, Belgium. From Monday evening to Friday, we will be staying at ’Den Everketel’, a scouting location in Vilvoorde, near Brussels. Sleeping options include a dormitory or tents. On Monday, we will spend the day at the Caldarium in Brussels (Wautierstraat 121, 1020 Laken). If you can only join for one day, Monday is the best option. Costs + Funding We ask for a sliding-scale or free donation, either to cover basic living costs or to support the expenses of the organizers, some speakers, and those who cannot afford to contribute as much. Sliding scale fee : 0-120 : in need → below coverage, as is made available via solidarity funds 120 : basic → covers rent / food / technical aspects 200 : standard → covers basic + travel expenses for contributors and organizers 400 : standard + solidarity / those externally funded → covers basic + expenses for contributors and organizers + those in need We’re on a shoestring budget. At the moment, production costs are low (550 euro rent for 5 days), but we are still looking for catering/technical options. We will update you as soon as the costs are confirmed. We are also applying to a couple funding options with some optimism, but we have the chance of being denied. Due to...

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Extrême-droite / Antifascisme

LES MINEUR·ES EN CENTRE FERMÉ

Mars 2025 Depuis le début de l’année 2025, nous apprenons par des co-détenu·es, des proches et des associations, la présence de personnes mineures en centre fermé. Suite à la campagne menée en 2016 par des organisations et citoyen·nes intitulée “On n’enferme pas un enfant. Point.”, la détention des enfants pour des raisons migratoires a été interdite depuis 2024. L’État Belge ne peut donc plus enfermer des personnes mineures en centre fermé. Et pourtant, de nombreux·ses mineur·es se retrouvent écarté·es de leurs proches, et enfermé·es derrière ces murs en attendant leur expulsion. Nous partageons avec vous certaines situations dont nous avons eu connaissance. Un jeune mineur détenu à Bruges Le 20 janvier, une professeure nous signale l’arrestation de l’un de ses élèves, lors d’une interview à laquelle elle l’a accompagné pour une demande d’asile à Bruxelles. Le jeune de 16 ans vivait dans sa famille en Belgique depuis quelques mois, et avait en sa possession son passeport (qui attestait de son âge). En septembre dernier, un test osseux aurait cependant déterminé qu’il serait majeur. Encore une nouvelle preuve de la non-pertinence des tests osseux et autres examens médicaux prétendant pouvoir déterminer l’âge d’une personne. Aujourd’hui, il est menacé d’être expulsé vers la Pologne, le pays dans lequel il a déposé ses empreintes en arrivant sur le territoire européen. Trois mineurs détenus au 127bis Le 12 janvier, des détenus nous alertent de la présence de deux jeunes garçons mineurs dans le centre 127bis, à Steenokkerzeel. Ils ont respectivement 16 et 17 ans, et sont enfermés l’un depuis décembre 2024 et l’autre depuis janvier 2025. L’Office des étrangers ne reconnaît pas les documents en leur possession qui attestent de leur statut de minorité et décide d’avoir recours au test osseux. Ce test aurait déterminé leurs âges à respectivement 18 et 21 ans. Les jeunes sont menacés d’expulsion vers la Croatie et l’Autriche, les pays dans lesquels ils ont déposés leurs empreintes. Les co-détenus nous expriment leurs inquiétudes concernant la présence des deux jeunes dans un environnement imprégné de tensions et violences. Ils nous disent : “Un des jeunes pleure tout le temps. Il est vraiment en souffrance.“ Le mardi 28 janvier, l’un des deux jeunes garçons, J., est expulsé en matinée sur un vol vers la Croatie. Malgré sa volonté de résister, il a été emmené de force, menotté aux mains et pieds, accompagné par plusieurs agent·es de police. Un visiteur témoigne : “J. parlait régulièrement des dures conditions de détention et de la répression générale des personnes enfermées. Il gardait néanmoins espoir de pouvoir rester en Belgique, où résident toutes les personnes qu‘il connaît.“ L’autre jeune garçon, S., aurait fini par accepter un retour vers l’Autriche, pour mettre fin à son enfermement. Un troisième jeune garçon mineur serait arrivé au 127bis le 4 février. Un test osseux aurait été demandé pour déterminer son âge,...

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Extrême-droite / Antifascisme

Politique sécuritaire répressive de l’Arizona

Les mesures envisagées par le gouvernement Arizona visent à « renforcer » la présence et « l’efficacité » policières, la surveillance et l’approche répressive. l’Arizona annonce comme « priorité absolue », une politique de sécurité claire et intégrée. 445 millions d’euros supplémentaires pour l’Intérieur. Certaines tâches policières seront attribuées à des sociétés privées. Mise en place d’une évaluation récurrente de l’efficience de la police fédérale. Fusion « volontaire » des zones de police. Les cibles de ces mesures : les vendeurs et consommateurs de stupéfiants, la jeunesse, avec la mise en place d’une « politique ferme à l’encontre de la délinquance juvénile », les personnes sans droit de séjour, « les émeutiers » et les ASBL « suspectes » ou « radicales dangereuses », et citent en exemple Samidoun, un réseau de solidarité aux prisonniers palestiniens. Ils renforcent le contrôle et la répression du monde associatif, en collaboration avec les CSIL (Cellules de Sécurité Intégrales Locales), ils veilleront à ce que les communes puissent surveiller les ASBL ou les associations suspectes actives sur leurs territoires. Ils mettront en place un cadre juridique permettant d’interdire les organisations radicales « dangereuses », ils citent une nouvelle fois l’organisation Samidoun. Retour de l’interdiction judiciaire de manifester, abandonnée sous le gouvernement précédent. L’élargissement légales de la surveillance et de l’usage de caméras intelligentes. Bafouant le droit à la vie privée et à l’intégrité des individus, la possibilité de tracer les messages dans des groupes fermés. Les autorités locales pourront demander à la police de la zone d’organiser des fouilles préventives ciblées dans le temps et dans l’espace. Ils mettent aussi en place, le renforcement des politiques de sanction immédiate, sans passage par la justice, une optimisation du recours à la législation SAC (Sanction Administrative Communale) et notamment la mise en place de SAC pour les mineurs dès 14 ans. Ils élargiront le concept de « secret professionnel partagé » à des fins sécuritaires entre police, justice et assistance. Ils visent la mise en place d’une criminalisation accrue des réfugiés, avec présomption de « terrorisme ». Tout étrangers qui auront commis des délits, délits non décrits dans le texte, ou qui représentent un danger pour l’ordre public ou à la sécurité nationale perdront leur droit de séjour et seront rapatriés de force.

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Médias

[Zine] CrashTest#3 Spécial Logement + prépa « CrashTest#4

CRASH-TEST = Zine noir et blanc participatif à tendance anarco-punk, ouvert sur le monde. Le titre, le contenu, l’équipage... tout peut encore changer, c’est le principe du test , et tout peut s’arrêter, c’est le principe du crash. CRASH-TEST #3 : Logement 44 petites pages en Noir et Blanc Poster détachable en cadeau ! Parfois en couleur. et une playlistthématique (youtube, déso) Où trouver Crash-Test ? Faut chercher. Mais à partir du 13 Mars un stock de zine est mis à dispo au Boom Café pour commencer, et distribuer à qui veux et pour qui prend. Leur vente à prix libre servira à l’impression de nouveaux exemplaires ou du prochain numéro. PIY (Print It Yourself) Les liens vers le PDF sont disponible si vous souhaitez gérer des impressions, des distributions ou des ventes. un fichier « Couverture » : 1p à imprimer recto-verso bords courts A4 (facultatif) un fichier « zine » : en « page par page » et en « cahier » un fichier « poster/agenda » : impression recto et verso A3 En attendant, les anciens numéro sont toujours dispo CrashTest#0 (décembre 2024) CrashTest#1 (janvier 2025) CrashTest#2 (février 2025) Crash-Test#4 : pas de thème sortie prévue le 10 Avril DEADLINE de la recolte du contenu le 3 Avril Crash-Test#5 : « SPORT » sortie prévue le 8 Mai DEADLINE de la recolte du contenu le 1er Mai On propose un thème et c’est « Sport ». Mais pas obligé d’être dans le thème non plus. Mais c’est plus marrant.PARTICIPER ? Donc pour y participer, il faut prendre contact avant les deadlines, sinon ça sera pour le zine d’après, ou d’après, ou d’après etc. C’est cool d’envoyer des trucs le plus tôt possible, comme ça d’autre personnes pourront peut être ajouter des images ou peaufiner les mises en pages toussa. mag-a-zinne@proton.me Toujours à faire, encore à faire : Print It Yourself Distribuer, faire la promo du trucs, trouver de nouvelles personnes qui pourrait aimer prendre de la place dans ces pages. Envoyez vos conseils, critiques, retours pour orienter les crash dans un meilleur axe ou vers un autre mur. Envoyer vos propositions ou contributions pour la suite. Dite nous si vous souhaitez vous occuper d’une page en particulier ou d’une rubrique en particulier. Vous pouvez rejoindre le Comité Ré(d)actionnaire pour aider à la recherche de contenus, à la compilation et à la finalisation (mise en page, impressions etc). mag-a-zinne@proton.me Le formulaire de participation est aussi toujours utilisable si vous souhaitez rejoindre l’équipage (c’est une mailing-list) sans encore trop savoir quoi y apporter (les stages d’observation sont acceptés) :https://stuut.info/IMG/pdf/formulaire_candidaturev4-2.pdf

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Racismes / Colonialismes

LE CRI une émission des personnes privées de libertés

LE CRI est une émission réalisée et animée par des personnes privées de liberté. Chaque jeudi soir, un atelier d’expression radiophonique est organisé par le GSARA asbl et La Fondation pour l’Assistance Morale aux Détenus à la prison de Haren. Les participants décident ensemble d’une question ou d’une problématique sur la vie quotidienne et les difficultés de l’enfermement carcéral, puis ils préparent l’enregistrement qui se réalise dans les conditions du direct. L’émission est diffusée sur : . Radio Air Libre 87.7 MHz - Dernier jeudi du mois - 19:30 Retour ligne automatique . Radio Campus 92.1 FM - Premier mardi du mois - 10:00Retour ligne automatique . Radio Panik 105.4 FM - Premier jeudi du mois - 11:00 Si vous avez envie de nous contacter : lecri@gsara.be Bonnes écoutes à tout.e.s. Le Cri est une émission mensuelle réalisée par des détenus de la prison de Haren, dans le cadre d’un atelier d’éducation permanente organisé par le GSARA asbl et la FAMD (Fondation d’Assistance Morale aux Détenues) au sein de la prison de Haren. C’est une émission de débat entre les détenus sur leur condition de vie et l’univers carcéral. L’atelier à lieu une fois par semaine et nous enregistrons une émission par mois dans les conditions d’un direct (les contraintes de la prison ne permettent pas d’enregistrer en direct). Les participants, avec l’accompagnement de l’animateur décident ensemble d’un sujet ou d’une thématique à aborder, préparent l’émission, le contenu, la conduite, l’organisation puis enregistrent. La partie technique est aux mains de l’animateur (parfois avec le soutien d’un des participants). L’émission est donc un échange d’idées et de points de vue des participants sur un sujet particulier, choisi et décidé par eux-mêmes. Il y a des parties musicales. Souvent, un ou plusieurs participants souhaitent chanter, lire un texte ou proposer un choix musical. Ces éléments viennent ponctuer les différentes parties de l’émission. Les génériques (début et fin), les virgules sonores sont réalisées et enregistrées par les participants. Contact : lecri@gsara.be Réalisation : Faouzi, Jamal, Mehdi, Taoufik, Dylan, Serhat, Frédéric, Karim Arrangement sonore et Mixage : Jean-Noël Boissé Un atelier mené par Benjamin Durand (GSARA asbl) et Despina Psimarnou (FAMD). Une production du GSARA asbl en partenariat avec la FAMD.

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Extrême-droite / Antifascisme

Histoire de l’antisémitisme en Belgique - Chapitre I : côté flamand

Pour l’Université Populaire de Bruxelles, la lutte contre l’antisémitisme mérite une réflexion plus sérieuse que les instrumentalisations politiques ou médiatiques qui en sont faites. Après avoir étudié l’histoire, il est temps de décrypter les formes d’expression actuelles de l’antisémitisme en Belgique. Au vu de l’actualité défrayée par l’arrivée au pouvoir de Bart de Wever, le procès en appel contre Schild & Vrienden, et la manifestation du NSV à Gand le 27 Mars, nous commencerons par retracer l’histoire des mouvements nationalistes de Flandre pour comprendre le danger qu’ils représentent aujourd’hui. De la collaboration avec l’occupant nazi jusqu’à leurs incarnations présentes dans la NVA et le Vlaams Belang, les mouvements nationalistes flamands ont structuré leur identité moderne autour de l’antisémitisme et du racisme plus globalement. Photographie d’une manifestation du Vlaams Belang en 2020 A l’origine, le mouvement flamand ( Vlaamse Beweging ) est né au 19e siècle sous une forme démocratique et progressiste, visant à défendre les droits linguistiques de la moitié nord du pays contre une bourgeoisie belge adepte du français comme langue unique. Mais la première guerre mondiale divise le mouvement en deux. Les "minimalistes" rejettent la collaboration avec l’Allemagne, tandis que les "activistes" y voient une opportunité d’alliance avec ce pays également de langue germanique. Par conséquent, des mouvements nationalistes anti-allemands comme pro-allemands émergent, et l’antisémitisme devient un facteur d’unité des différentes tendances. Responsabilité des nationalistes flamands dans la Shoah : La ville d’Anvers est un centre idéologique de l’antisémitisme flamand. En 1930 s’y crée la Vlaamsche Militie, milice d’environ quarante hommes vêtus d’un uniforme kaki et d’une casquette et bottes de couleur noire. En Décembre 1931, la Milice Flamande deviendra le premier noyau de la Verdinaso, organisation fasciste dirigée par Joris Van Severen qui formera l’essentiel des futurs Vlaamse-SS pendant l’occupation. Proche de l’idéologie nazie et profondément antisémites, ils visent cependant une nation Thioise séparée de l’Allemagne, c’est-à-dire l’union des Flamands et Néerlandais. Pour éviter les tensions avec les nationalistes belges (comme le parti Rex francophone fondé en 1936 par Léon Degrelle ) ou les pan-germaniques, l’antisémitisme est mis en avant comme la priorité. A l’époque, la Belgique et Anvers en particulier étaient une terre d’asile pour les juifves fuyant l’Europe de l’Est, ainsi qu’un port de départ vers le Royaume-Uni ou l’Amérique. Fabriquant une panique de submersion migratoire, les journaux et discours du parti affirment que « là où le Juif s’installe, l’air devient irrespirable » ou encore que « le danger juif croît chaque jour ». Cette xénophobie s’exprime aussi envers les autres immigrés de l’époque, tels que les italiens ou les polonais non-juifs. On retrouve également les complots classiques du (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

1 500 personnes manifestent contre les violences policières

Ce samedi 15 mars – journée internationale de luttes contre les violences policières – 1 500 personnes se sont mobilisées à Bruxelles à l’appel de différents collectifs. La manifestation s’est élancée aux alentours de 15 heures à la place du Luxembourg et s’est clôturée vers 17 heures 30 sur la Place du Congrès. Le parcours de la manifestation est passé par une série de lieux qui symbolisent les violences policières et les violences institutionnelles. Tout le long de la manifestation, des graffitis ont été apposés sur les murs des rues que le cortège à traversé. Des manifestant·es s’en sont pris·es à plusieurs institutions et symboles des violences de l’Etat ; la statut du roi génocidaire Leopold II a été recouverte de peinture, l‘Office des Etrangers a été ciblée, une des revendications de la manifestation étant la fin de la pénalisation du séjour des personnes sans-papiers. Des bâtiments de l’Union Européenne ont également été tagués et une banque AXA a été prise pour cible. Trois camionnettes de police ont été endommagées et aspergées de peinture lorsque la manifestation est passée devant le commissariat de la place Poelaert. Par la suite, des images ont montré que ces fourgons ont été dépannés et emmenés à la réparation. Au moins 8 personnes auraient été arrêtées par les forces de l’ordre à la suite de la manifestation. Pour l’heure, nous n’avons aucune information précise concernant de potentielle arrestation judiciaire. Au moment de lire son discours, la sœur de Imad – tué le 23 mars 2023 à Seneffe – expliquait : « La justice nous considère et nous traite comme des criminels, et les policiers comme des victimes. » « Le policier qui a tué mon frère est encore en service dans la région, je me sens plus chez moi, je suis hantée par la peur de me faire contrôler par ce policier, un jour de le croiser. ». La sœur de Imad a aussi rappelé à quel point les familles des victimes de violences policières se retrouvent confronter à des machines judiciaires bien rodées, qui visent à les épuiser, économiquement, moralement et socialement. Alors qu’un non-lieu a été demandé en février dernier par le procureur pour les policiers inculpés dans le cadre du meurtre d’Imad, Ouafah sa sœur demande « A quand une justice ? Quand seront nous entendu par le système pénal ? ». Le 23 mars à 17 heures, un rassemblement aura lieu à Seneffe, au Clos des Lilas, en mémoire d’Imad ainsi que pour la lutte pour la justice. L’importante mobilisation et le degré d’opposition présent lors de cette manifestation mettent en évidence l’exaspération générale face à l’autorité policière, à ses violences et finalement son impunité. La manifestation portait plusieurs revendications telles que : l’automatisation des procédures disciplinaires en cas de décès ; la saisie automatique d’un juge d’instruction et d’une instruction publique ; l’interdiction du plaquage ventral et des fouilles à nu, en particulier pour les mineur·e·s ; la protection du (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

Bruxelles adopte une résolution pour des sanctions à l’encontre d’Israël

Le Parlement bruxellois a adopté une résolution exigeant des sanctions contre Israël, dénonçant les massacres perpétrés à Gaza et en Cisjordanie comme génocidaires et appelant à des actions concrètes pour mettre fin à l’impunité. C’est l’une des premières initiatives parlementaires de ce type à l’échelle mondiale. Alors que des manifestations massives ont envahi les rues de Bruxelles ces derniers mois pour exiger des sanctions contre Israël, ce texte, porté par une coalition de partis de gauche (PTB, PS, Ecolo, Groen) constitue une évolution majeure dans la position de la Région bruxelloise sur la question palestinienne. Le MR, DéFI, Les Engagés, le CD&V et la N-VA ont choisi l’abstention, refusant de soutenir un texte qui, pourtant, ne fait que rappeler l’obligation de respecter le droit international. Le texte adopté prévoit une série de mesures restrictives, à savoir : L’arrêt des exportations d’armes vers Israël, y compris les équipements à double usage civil et militaire. L’interdiction des missions économiques vers Israël tant que les violations du droit international se poursuivent. La suppression des subventions aux entreprises collaborant avec l’armée israélienne ou impliquées dans la colonisation de la Palestine Un appel au gouvernement fédéral et à l’Union européenne pour imposer des sanctions économiques et politiques à Israël, notamment en suspendant l’accord d’association UE-Israël. Le texte souligne également la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat, durable et stable et d’une réponse judiciaire internationale aux crimes de guerre en cours, rejoignant ainsi les positions exprimées récemment par l’ONU et la Cour internationale de Justice. Cette initiative bruxelloise s’inscrit dans un contexte international où la pression sur Israël s’intensifie à travers le monde. De plus en plus d’institutions et d’organisations humanitaires dénoncent des crimes de guerre et le génocide en cours à Gaza et en Cisjordanie. L’ONU et plusieurs États membres de l’Union européenne ont commencé à durcir leur position, et certain·es observateur·rices estiment que la résolution bruxelloise pourrait influencer d’autres gouvernements régionaux ou nationaux à lui emboiter le pas. Sources : Belga. Le parlement bruxellois demande la reconnaissance du « caractère génocidaire des massacres perpétrés par Israël ». La Libre Belgique, 4 février 2025, https://www.lalibre.be . Association France Palestine Solidarité. Vote historique : le Parlement bruxellois adopte des sanctions contre Israël. 10 février 2025, https://www.france-palestine.org/Vote-historique-le-Parlement-bruxellois-adopte-des-sanctions-contre-Israel. BX1. Le Parlement bruxellois adopte une résolution qui demande des sanctions envers Israël. 15 février 2025, https://bx1.be .

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Logement / Squat

Expulsion violente à la Ferme du Biéreau (Louvain-la-Neuve)

Le 11 mars dernier, après 50 ans de présence à la Ferme du Biéreau (Louvain-la-Neuve), les habitant·es de l’ASBL Corps et Logis ont été expulsé·es par la commune, celle-ci justifiant un risque imminent d’incendie. Les habitant·es, quant à elles et eux, contestent cette urgence, estimant que la situation ne justifiait pas une telle précipitation et dénoncent une intervention brutale et disproportionnée. Le jour de l’expulsion, mardi 11 mars, à 11h30 était reçue une délégation des habitant.es à la maison communale pour discuter de la situation du bâtiment. Mais alors que l’entretien se veut constructif, ils et elles apprennent qu’un important dispositif policier est déployé autour du corps de logis. Plusieurs fourgons, policiers équipés de matériel anti-émeute, forment un cordon de sécurité et les portes d’entrée du logement sont grillagées de l’extérieur, enfermant certains résidents et empêchant d’autres d’entrer. Le bourgmestre, Nicolas Van der Maren (MR), a profité du fait que les habitant·es étaient en réunion, réduisant ainsi leur présence dans la maison, pour lancer cette opération policière, une manœuvre particulièrement sournoise. Initialement prévue à 15h, l’évacuation a finalement eu lieu à 18h, retardée par la mobilisation de nombreu·ses·x sympathisant·es venu·es en soutien aux habitant·es. Ces dernier·es ont été contraint·es de quitter la ferme en emportant uniquement le strict nécessaire. Depuis, les accès ont été grillagés, les portes et fenêtres condamnées. L’ASBL Corps et Logis, qui organise des événements culturels accessibles à tout·tes, est présente dans la ferme depuis 1972. Depuis 2011, les habitant·es occupaient les lieux via une convention d’occupation* signée avec la ville, le bâtiment lui appartenant. Une visite de la zone de secours avait été effectuée en 2023, mais le rapport de prévention incendie n’a été transmis qu’en août 2024. Ce retard a freiné la mise en place des travaux nécessaires. Face aux recommandations du rapport, les habitant·es avaient pourtant soumis plusieurs propositions de travaux à la commune. Alors que le bourgmestre parle de risque d’incendie « imminent », les habitant·es dénoncent une exagération de la situation. Ceux-ci et celles-ci parlent d’ajustements mineurs, tels que la peinture d’un tuyau de gaz en jaune, le déplacement d’une vanne de gaz d’un mètre, l’installation de détecteurs de fumée et de prises sécurisées. Autant d’actions qui ne justifiaient en rien une expulsion aussi brutale. De plus, étant donné que le bâtiment appartient à la commune, il lui incombe d’en assurer l’entretien et les travaux nécessaires. Si le danger était réellement imminent, pourquoi avoir attendu le dernier moment pour expulser les habitants au lieu d’engager, en amont, des travaux de maintenance ? Une gestion proactive aurait permis d’éviter une expulsion brutale tout en garantissant un cadre de vie sûr et salubre pour les résident·es. Aujourd’hui, les habitant·es de la ferme demandent un (...)

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Racismes / Colonialismes

[RADIO] Manifestation contre la violence policière à BXL

Reportage sonore A l’émission Tranche d’Anar de ce mercredisoir 19 mars 2025 sur Radio Air Libre et 87.7 FM à Bruxelles, nous diffusons les prises de paroles de la manif contre les violences et répressions policières qui a eu lieu le samedi 15 mars 2025 à Bruxelles et on terminera en lisant le tract pour Ramy en Italie et l’agenda militante de stuut.info ! Vous allez entendre des prises de paroles suivantes : Justice pour Sourour, Sabrina et Ouassim et discours des madres et le front des mères à la place du Luxembourg, Justice pour Imad, Domenico et discours de la ligue des droits humaines à la place Poellaert. Justice pour Medhi et Ibrahima devant la gare centrale et discours du collectif gettingthevoiceout concernant les décès dans les centres fermés et du collectif Samidoun pour les décès au Gaza à la place de Congrès à Bruxelles. Notez déjà dans votre agenda ! “justice pour Imad et pour toutes” rendez vous ce dimanche 23 mars 17h à Seneffe au clos des Lilas. Audience pour justice pour sabrina et Ouassim aura lieu le mercredi 26 mars au cours de cassation avec petit rassemblement, info suivra Le dimanche 30 mars à 14h30 manifestation Justice pour Medhi à la place Medhi Bouda (nouveau marché aux graines) à Bruxelles. Dernière audience au tribunal palais de justice lundi 1 avril à 16h30. Soutien financier pour les procès demandé ! soutien financier pour les procès demandé ! voici les différentes pages Facebook, Instagram Justice pour... et sur osvp Ecoutez sur radioairlibre.net ou 87.7 FM à Bruxelles ou ici :

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Histoire / Archives

Cinémardi Collectives Screenings - AL FATAH PALESTINA

SE RÉUNIR, DÉPLACER SON REGARD, SE RENCONTRER Collective screening and discussion 20H at BOSCH AL FATAH PALESTINA by Luigi Pirelli, 1970, 79 min (Italian and arabic with english subtitles) Entrée prix libre / Pay what you can entrance 25 MARS // 20H // BOSCH, rue des tanneurs 116 AL FATAH PALESTINA by Luigi Pirelli, 1970 (italian and arabic with english subtitles) The screening will be followed by a discussion with Mohanad Yacubi, Omar Salamanca and Marianita Palumbo and then a time to have diner together. "Ce rare documentaire retrace les premiers jours de la révolution palestinienne en se concentrant sur le mouvement Al Fatah. Il montre les activités quotidiennes des cadres dans les camps de réfugiés et illustre l’organisation politique de la résistance, de l’organisation du travail et de l’entraînement militaire au développement des infrastructures d’éducation, de santé et de presse. Rassemblant des témoignages de dirigeants politiques et militaires ainsi que des personnes elles-mêmes, le film offre une perspective unique sur la façon dont les militants ont donné un sens à la révolution alors qu’elle se développait, inspirant un mouvement de masse au sein de la population palestinienne réfugiée. Luigi Perelli est un réalisateur et scénariste italien né le 26 octobre 1937 à La Spezia. Perelli a commencé sa carrière au sein du bureau des affaires étrangères du Parti communiste italien. Son documentaire Al Fatah Palestina répondait à un intérêt croissant pour la guérilla palestinienne dans la gauche révolutionnaire italienne depuis 1968. Le film a consolidé une relation construite tout au long des années 1970 entre l’Organisation de libération de la Palestine et la société de production audiovisuelle du Parti communiste italien, Unitelefilm. À l’époque, de jeunes cinéastes de gauche, pour la plupart fraîchement diplômés du Centro Sperimentale de Cinematografia, contribuaient à développer des productions importées des pays socialistes, des nations du tiers-monde en lutte contre la domination impérialiste et de divers mouvements sociaux à travers le monde. Après une brève carrière de réalisateur de documentaires pour Unitelefilm, Perelli a travaillé pour la RAI, où il a réalisé de nombreuses émissions télévisées, dont quelques saisons de la célèbre série La Piovra. "

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Extrême-droite / Antifascisme

Régularisation des sans-papiers : retour sur 40 ans de mobilisation. Entretien avec Youri Lou Vertongen

À l’heure d’une nécessité absolue de déployer des contre-discours (et des contre-conduites !) à même d’ébranler l’offensive réactionnaire de #Arizona, Pascal De Gendt a eu le courage d’écouter longuement Youri Lou Vertongen, membre de la commission Migrations et Solidarités de l’UPJB, et de synthétiser son propos dans un entretien de 16 pages pour le Sireas-Sasb-Fae asbls. Plus j’avance dans mes travaux, plus je me rends compte que l’exclusion des sans-papiers résulte de la rencontre entre une logique d’exploitation capitaliste, qui nécessite de maintenir ces personnes dans un système d’exploitation économique, et une logique xénophobe, qui vise à rejeter celles et ceux qui n’ont pas la même culture que le corps dominant en Belgique hors du corps social. L’objectif est de les reléguer dans une sorte de sous-catégorie : idéalement à l’extérieur des frontières, ou, s’ils les ont déjà franchies, dans des espaces où ils n’ont pas voix au chapitre. (…) Or, les partisan·e·s de la régularisation ne trouvent jamais la bonne parade. Ils et elles choisissent de se concentrer sur l’un de ces discours alors qu’il faudrait parvenir à la fois à déjouer le système d’exploitation socio-économique dont ces personnes sont victimes et à contredire le logiciel xénophobe qui tend à maintenir les étranger·ère·s en dehors de nos frontières. Papiers pour tous ! A lire en ligne : google.drive

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Extrême-droite / Antifascisme

Décès de Baudouin P., deux mois après avoir été discriminé par Brussels Airlines et agressé par la police fédérale

Début février, nous apprenions le décès de Baudouin Pandikuziku. Baudouin avait été victime d’un acharnement policier d’une grande violence alors qu’il était simple passager d’un vol de la compagnie Brussels Airlines, en décembre dernier [1]. Aujourd’hui, il y a toutes les raisons de considérer une causalité directe entre les violences subies deux mois auparavant et la mort brutale de Baudouin, qui ne souffrait d’aucune pathologie connue. Malheureusement, rien ne semble avoir été mise en œuvre par les autorités judiciaires pour déterminer avec certitude les causes du décès. Dans un communiqué [2] publié suite à l’annonce du décès, les proches de Baudouin rappelaient les faits : « Le 4 décembre dernier, Baudouin Pandikuziku embarquait à bord d’un vol de Brussels Airlines à destination de Kinshasa. Ce qui aurait dû être un simple voyage s’est transformé en cauchemar lorsqu’une hôtesse de l’air lui a demandé de se chausser. Baudouin Pandikuziku s’était déchaussé pour pouvoir mieux supporter le vol à cause de la rétention d’eau dont il était sujet. Devant son incapacité immédiate à répondre à cette demande, la situation a rapidement dégénéré. Les hôtesses de l’air ont contacté la police. […] L’intervention policière qui s’en est suivie a été d’une brutalité extrême et inouïe à son encontre. » La vidéo prise lors de l’intervention contient en effet des images très violentes. Baudouin exprimait dans un témoignage les lourdes séquelles qu’il endurait depuis : douleurs, double fracture au bras, ecchymose à l’œil impactant sa vue, ainsi que des angoisses constantes ou des terreurs nocturnes liées au traumatisme psychologique. L’écrasante machine policière à l’œuvre Les faits ne se limitent pas à cette seule agression. Alors qu’il était déterminé à dénoncer les violences qu’il a subies, Baudouin a découvert qu’il était lui-même accusé par les auteurs de ces violences. La police l’accusait de « rébellion non armée, violations du droit aérien, racisme et discrimination ». Selon les policiers qui ont mené l’intervention, en dépit des images filmées et malgré les multiples traumatismes dont Baudouin a été victime, ce serait donc lui le « suspect ». Le cynisme policier n’ayant pas de limite, Baudouin s’est retrouvé face à l’un de ses agresseurs lors de l’audition à laquelle il était convoqué en tant que « suspect ». De quoi mettre en doute la supposée « impartialité » du système judiciaire. Le retournement de la culpabilité est une pratique policière bien connue. On se souvient par exemple du traitement judiciaire et médiatique de l’affaire Mawda, cette petite fille kurde de 2 ans tuée d’une balle policière dans la tête lors d’une course-poursuite en 2018. Les premières versions (honteusement mensongères) des autorités relayaient alors la prétendue responsabilité des parents dans ce drame, niant la cause évidente de la mort par balle de la part de la police. Les victimes décrites comme les coupables. On se souvient aussi de ces jeunes (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

Le mr peut-il se prétendre féministe ?

Lors de la manifestation du 8 mars, des membres du MR, arborant des messages transphobes et provocateurs, ont été écartées du cortège par des militantes féministes, entraînant des altercations verbales et physiques. Vidéos et témoignages ont rapidement circulé, déclenchant une vague de réactions sur les réseaux sociaux et dans la presse. Ces militantes du MR cherchaient à provoquer et susciter des réactions. Elles se sont ensuite présentées comme des victimes, pour capter l’attention médiatique et imposer leur narratif. Résultat : on parle davantage d’elles que du véritable combat féministe dont il était question à l’occasion de cette manifestation : lutter contre les discriminations faites aux femmes et minorités de genre, en particulier celles portées par le projet politique de la coalition Arizona, dont le MR fait partie. LES FAITS : plusieurs provocations et violences Un groupe de militant·es du MR était rassemblé devant la scène principale de la place Albertine, brandissant des pancartes défendant l’IVG alors que leur parti a voté contre l’allongement du délai à 18 mois, arborant des slogans tels que « féminisme universaliste » – une rhétorique invisibilisant les oppressions croisées et servant souvent d’écran à des discours racistes – ou encore un t-shirt avec un message transphobe, affirmant que « les femmes sont une réalité biologique » ( mettre l’image du t shirt de magali). Rapidement, des manifestant·es les ont encerclé, scandant des slogans comme « MR, raciste, hors de la manif ! » ou encore « MR, dégage ! ». Les militantes du MR affirment avoir été agressées. Toutefois, plusieurs vidéos disponibles montrent une réalité plus nuancée : si des manifestant·es ont cherché à les écarter, les représentantes du MR ont eu des gestes agressifs envers la foule. Par exemple, Melissa Amirkhizy (Conseillère communale à Ganshoren) multiplie les gestes obscènes, adressant plusieurs doigts d’honneur aux manifestant·es, tandis que d’autres s’en prennent verbalement à la foule. Les pancartes des militant·es du MR vont finir par être arrachées et jetées au sol. C’est à ce moment que Magali Cornelissen (échevine sortante de Ganshoren), fonce sur la foule, semblant vouloir frapper les manifestant·es*. Sur d’autres images, on aperçoit Melissa Amirkhizy, furieuse et agressive, hurlant sur les manifestant·es. Les militantes du MR ont poursuivi leur offensive sur les réseaux sociaux, publiant des photos de leurs prétendus agresseurs et encourageant à les retrouver. Certaines vont jusqu’à insulter et harceler des militant·es féministes ayant dénoncé leur présence. ACCAPARER L’ATTENTION MÉDIATIQUE : UNE STRATÉGIE DE L’EXTRÊME-DROITE Par leurs publications provocatrices, ces membres du MR focalisent une attention médiatique, en se plaçant en victime et en occultant leur propre comportement violent, ainsi que la violence de leur projet politique. Cette stratégie est caractéristique de l’extrême-droite : faire parler, faire réagir, sans...

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