Belgique

Santé / Soins

Les grèves de la faim en centre fermé

Dans le centre fermé de Merksplas, ce 5 décembre 2024, plus de dix détenus ont entamé une grève de la faim depuis déjà plusieurs jours. Six d’entre eux ont été ce jour mis en “isolation”. Hunger strikes in detention centres Hongerstakingen in gesloten centra Très régulièrement, notre collectif est alerté de grèves de la faim (et parfois de la soif) dans les différents centres. Ces personnes réclament pour certaines leur libération, estimant leur incarcération injuste. D’autres protestent contre leur expulsion vers un pays où elles ne veulent ou ne peuvent plus retourner. Ces derniers mois, il en allait de même avec beaucoup de personnes d’origine marocaine, suite aux déportations de masse de ces personnes vers le Maroc [1]. Deux détenus à Merksplas avaient été libérés après 40 jours de grève. D’autres avaient été expulsés malgré leur état de santé. D’autres encore ont été transférés dans d’autres centres. Ce mode d’action fait tache d’huile, et se répand de plus en plus. On nous rapporte ce 5 décembre que plus de dix personnes (de diverses nationalités) ont entamé une grève de la faim. Elles dénoncent lors des appels les conditions “indignes” d’enfermement : insalubrité, situation d’hygiène et sanitaire déplorable, manque de prise en charge médicale, … Plusieurs détenus mentionnent des cas d’automutilation et l’absence de soins médicaux : “La liberté n’a pas de prix.“ “Je mets ma vie entre parenthèses, je meurs ou je vis, c’est à eux à décider.“ “J’ai pas trouvé d’autre solution.” “Un détenu : “C‘est mon droit et mon choix de décider de me nourrir ou pas.“ La direction : “Vous êtes obligé de manger, sous la contrainte s’il faut.” “Il y en a plusieurs en grève de la faim. Moi aussi je crois que je vais arrêter de manger, c’est tout ce qu’il me reste à faire pour obtenir la liberté. Un homme est en grève de la faim depuis quarante jours. Il va crever madame, et on est là à ne rien pouvoir faire. C’est de la torture de voir ça.” “C’est affreux ici madame. On reçoit pas nos médicaments, mais des calmants, on en reçoit tant qu’on veut. La nourriture est de très petite quantité. On est mis au cachot pour un oui ou un non. Des hommes enfermés ici ont des enfants dehors (l’un d’eux en a six), d’autres ont des papiers en règle dans un autre pays d’Europe. C’est pas normal tout ça madame.” Les grèves de la faim représentent pour les personnes détenues en centres fermés un ultime moyen de résistance quand il n’y a plus d’autres issues. Les différentes directions des centres, elles, appellent ces actions des actes de rébellion. Ces actions ne sont pas à minimiser. Ces personnes mettent leur vie en danger par désespoir, ne sachant plus comment sortir de ce piège créé par les politiques migratoires. Ces actions sont souvent individuelles,quand une personne n’envisage plus d’autre issue possible. Les détenu·es sont alors mis·es en isolement médical, parfois sans téléphone, leurs proches n’ayant plus aucun contact...

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Économie / Anticapitalisme

Actions Anticapitalistes des Gilets Jaunes contre le MERCOSUR

Affiches et peintures contre les dogmes néolibéraux et la pollution qu’ils nous imposent. Dans la nuit du 5 au 6 décembre 2024, nous, Gilets Jaunes namurois et d’ailleurs, avons ; à l’occasion de notre 6e anniversaire, entrepris une action symbolique de solidarité avec les agriculteurs°ices ainsi qu’avec la population en Belgique francophone. En effet, nous avons tagué et placardé sur bon nombre de supermarchés des centaines d’affiches comportant les messages suivants : « MERCOSUR NON MERCI ! » « MERCOSUR = cancers garantis pour tous » « le MERCOSUR c’est les capitalistes qui s’engraissent en nous empoisonnant » « Produisons local et durable, non au MERCOSUR ! » « le MERCOSUR est un cancer capitaliste ! Nous voulons une Économie planifiée par la base et l’autogestion de la société »,« MERCOSUR NON MERCI ! » « MERCOSUR = cancers garantis pour tous » « le MERCOSUR c’est les capitalistes qui s’engraissent en nous empoisonnant » « Produisons local et durable, non au MERCOSUR ! » Par ces actions symboliques, nous voulons affirmer notre soutien à tous les paysans qui se battent contre la folie destructrice du capitalisme à outrance autant en Europe qu’en Amérique du Sud. Par sa logique de libre marché, l’application forcée de ces dogmes néolibéraux va encore détruire des milliers voire des millions d’emplois, ici comme là-bas, et toujours niveler par le bas la qualité des produits que nous consommons. Et ce, dans une mesure encore plus conséquente pour les franches les plus fragilisée de la population. L’abaissement des normes va détériorer la santé de tous et de toutes et ce, au risque d’attraper un cancer, chose promise pour une personne sur deux selon le généticien Axel Kahn, le nouveau président français de la Ligue nationale contre le cancer (1). Cette logique, similaire à celles des tumeurs cancéreuses, de croissance infinie doit être entravée pour aller vers un monde plus juste pour tous et une économie basée sur les besoins essentiels des populations locales. De plus cela n’a strictement aucun sens d’importer des denrées venant d’un autre continent alors que nous en produisons de meilleures en Europe, que ce soit en termes de qualités, de durabilités comme d’empreintes carbones. Nous avons conscience que les dogmes productivistes de l’industrie engendrent une pollution de nos corps comme de nos écosystèmes, c’est pour cela que nous désirons une société où la consommation et la production sont réglées et planifiées par la population en veillant à respecter les droits humains ainsi que les besoins de générations futures. Nous sommes toujours là, et prêt à battre le pavé, NON AU MERCOSUR NON AU CAPITALISME INDUSTRIEL La lutte continue ! Les Gilets Jaunes de Namur et d’ailleurs

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Extrême-droite / Antifascisme

Nouvelles actions simultanées pour la Palestine

Dans la nuit du 27 au 28 novembre, une série d’actions ont eu lieu à Bruxelles dans le cadre d’un appel international à intensifier la lutte contre le génocide en Palestine. Plusieurs agences de la banque BNP Paribas Fortis ont ainsi été visées dans Bruxelles. Les militant·es ont brisé des vitres et tagué l’agence située à Stéphanie. Une grande banderole a également été déployée sur le Palais de Justice : « Stop funding genocide ». https://www.instagram.com/reel/DDMYNNLqj_c/?utm_source=ig_embed&utm_campaign=loading" s A post shared by BRUXELLES INTIFADA (@bxl_intifada) Dans un communiqué, l’action est expliquée : « Cette action vise à répondre à l’appel du peuple palestinien et de la résistance d’intensifier le niveau d’action (escalate) et de mettre la pression sur nos institutions qui sont complices dans le génocide en cours. Des compagnies belges, des banques et des institutions prennent encore part au génocide malgré les mobilisations de masse partout en Belgique depuis plus d’un an. Notre gouvernement refuse de prendre des actions matérielles concrètes pour couper les liens avec l’entité sioniste. Ces liens sont tâchés du sang des peuples palestinien et libanais.«  Action visant une agence BNP. Les militant·nes décrivent le choix de leur cible : « BNP est indispensable dans le projet colonial sioniste. Aujourd’hui, c’est la seule banque qui continue à prêter de l’argent à Elbit system, la plus grande entreprise d’armement de l’entité sioniste, qui produit et teste des armes sur les palestinien·nes. BNP est également le plus gros créditeur européen aux compagnies qui opèrent dans les colonies illégales en Cisjordanie. En 2023 seulement, BNP a fourni l’équivalent de 22,19 milliards en prêts et 3,89 milliards en investissements à des entreprises comme Airbnb, Caterpillar, Carrefour, Re/Max et Solvay ». Banderole affichée sur le Palais de Justice de Bruxelles « Stop funding genocide ». Le communiqué souligne également les liens entre la Belgique et BNP : « l’Etat belge est le deuxième actionnaire le plus important de BNP (5,3%) et profite donc activement du génocide en cours. Une partie de l’argent utilisé pour massacrer et déplacer les Palestinien·nes et les Libanais·es viennent de nos épargnes, de nos fonds de pensions et de nos investissements privés. Notre argent, via BNP, sert de fonds pour le projet colonial sioniste. Il est de notre responsabilité de montrer que nous refusons d’être rendu complice de l’effort de guerre sioniste. Vandaliser des agences de BNP n’est rien en comparaison avec les destructions en Palestine et au Liban, mais cela envoie un signal clair : BNP continuera à être prise pour cible tant qu’elle ne se désinvestira pas de la colonisation en Palestine« . Banderole « Stop funding genocide » sur la Palais de Justice de Bruxelles. Sources : Communiqué

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Guerre / Antimilitarisme

UKRAINIAN QUEERS FACING RUSSIA’S WAR(SCREENING)

Almost three yeas into the full-scale invasion of Ukraine by the Russian army,this event sheds light on one of the many faces of Ukrainian resistance to aggression, namely queer resistance, both military and civilian. French and Dutch below ⬇⬇⬇ Almost three yeas into the full-scale invasion of Ukraine by the Russian army, this event sheds light on one of the many faces of Ukrainian resistance to aggression, namely queer resistance, both military and civilian. As they sometimes struggle to find recognition within their own society, queers in Ukraine are now involved in a vital fight for survival in the face of brutal reactionary military invasion. To support queer and anti-authoritarian left in Ukraine, join us on 14th of December at 18:30 at DK(Rue de Danemark - Denemarkenstraat, 70B). We will screen 3 short films about queer resistance in Ukraine (military and civilian) and hold an online Q&A session with the director Angelik Ustymenko. Ukrainian Queer Fighters For Freedom (doc.) Directed by : Angelik Ustymenko Length : 00:29:04 « On February 24 at 6:31am my partner called me and said »please don’t panic, but they started bombing Kyiv.« At that moment a new reality started. The reality full of horror and pain. » This documentary is about the experiences of Ukrainian queer people during the war. Queer Fighters of Ukraine (doc.) Directed by : Angelik Ustymenko and Alex King Length : 00:29:30 When their country and their community comes under attack, non-binary artist and filmmaker Angelik Ustymenko aka Rebel Queers resolves to document the experiences of queer Ukrainians during wartime. On the first anniversary of the full-scale invasion, Angelik begins a new phase of their documentary project, collaborating with Huck Docs to collect queer soldiers’ reflections after a year of war and exploring the many forms of queer resistance. Before Curfew (fiction) Directed by : Angelik Ustymenko Length : 00:23:27 Two queer people meet on the train and spontaneously decide to get out in Kyiv and spend the day together.They hear explosions while talking about intimacy and tenderness. They share thoughts about living in this cruel reality. They share their pain.Their youth was stolen from them. All profits will go to Solidarity Collectives - an Ukrainian grassroot organisation that actively supports anarchist and anti-authoritarian activists on the frontline, and among them queer fighters. They also organize humanitarian missions to towns close to the frontline where they help civilians and animals. You will have the opportunity to buy their merch on the event. Français Près de trois ans après l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, cet événement vise à mettre en lumière un des nombreux aspects de la résistance ukrainienne face à cette agression : la résistance queer, qu’elle soit militaire ou civile. Tandis que les personnes queers en Ukraine continuent de se battre pour être pleinement reconnues dans...

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Extrême-droite / Antifascisme

Projets sécuritaires du futur gouvernement

Dans le cadre des négociations visant à la formation d’une nouvelle coalition gouvernementale de droite (N-VA, MR, CD&V, Vooruit, Les Engagés), une note présentée par le formateur Bart De Wever révèle l’importance du tournant sécuritaire du futur gouvernement. Le ministre de l’Intérieur serait remplacé par un ministre de la « Sécurité » qui centraliserait toutes les compétences liées à la sécurité. Les fonctions de la police fédérale seraient réduites pour qu’elle se concentre sur les missions spécialisées (crime organisé, anti-terrorisme, cybercrime, …). Les zones de polices de Bruxelles seraient fusionnées. La lutte contre la drogue sera une priorité avec une tolérance zéro et des sanctions immédiates pour les consommateurs comme pour les vendeurs. L’utilisation de l’IA pour lutter contre le trafic de drogue, fermeture de la salle de consommation de drogues à Bruxelles complètent le dispositif. Des investissements sont prévus pour la police judiciaire, pour la lutte contre la drogue et le terrorisme. Des personnes pourraient être interdites de manifestation. Est aussi prévu le retrait de la nationalité belge à toute personne ayant une double nationalité et condamnée pour terrorisme ainsi que la suppression du jury populaire dans les procès pour terrorisme. Le cadre juridique des agents de sécurité privée serait » assoupli », l’armée déployée pour la défense des infrastructures et des institutions critiques, et la reconnaissance faciale autorisée. Enfin, un nouveau cadre juridique faciliterait les dissolutions d’associations – Samidoun étant expressément dans le collimateur.

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Économie / Anticapitalisme

Services publics, soins de santé, … les futurs gouvernements préparent l’austérité budgétaire

Services publics, soins de santé, enseignement, biodiversité… autant de piliers qui risquent de s’effriter avec le budget décidé par les gouvernements aux différents niveaux de pouvoir en Belgique , alors même que des milliards supplémentaires sont alloués à la défense. Au niveau fédéral, le budget 2025 n’a toujours pas été décidé. La coalition Arizona (N-VA, Vooruit, CD&V, MR et Engagés) ont récemment repris les négociations en vue de la formation d’un gouvernement fédéral. Néanmoins, les prédictions vont elles aussi vers l’austérité, alors que les budgets militaires, eux, continuent de gonfler. Depuis quelques années, les dépenses de la Défense ont explosé : +9,2 milliards d’euros sous Charles Michel en 2019, +10,2 milliards sous Alexander De Croo en 2022. En 2024, les partis négociateurs de l’Arizona envisagent encore une augmentation de 2 milliards pour l’armée belge. Sous la nouvelle coalition politique Azur (MR-Engagés), les gouvernements wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) ont dévoilé leur budget pour les cinq prochaines années. Au cœur de ce plan, une promesse de ne pas instaurer de nouvelles taxes, mais des économies drastiques annoncées pour 2025 à 268 millions d’euros en Wallonie, et à 110 millions pour la FWB. Une politique d’austérité qui, sous des airs de rigueur budgétaire, pourrait fragiliser les services publics et les secteurs essentiels à la population. En effet, les économies budgétaires envisagées affectent directement les citoyen·nes : hôpitaux, écoles, crèches, ou encore politiques sociales. Ce déséquilibre illustre l’orientation néolibérale actuelle, qui réduit les dépenses publiques tout en justifiant ces coupes par un discours alarmiste sur la dette nationale. L’objectif avancé pour ces « plans de relance économique » est de faire « moins en mieux ». Pourtant, pour de nombreu·ses·x expert·es, cette austérité compromet la qualité de vie et aggrave les inégalités. Dans les faits, ces réductions budgétaires signifient moins de moyens pour les secteurs clés. Le non-marchand, les hôpitaux et l’enseignement seraient particulièrement touchés. Aucun budget supplémentaire n’a d’ailleurs été prévu pour le secteur non-marchand, malgré une pénurie criante qui affecte les travailleur·ses et la qualité des services. Le 7 novembre dernier, 35 000 travailleur·ses du secteur des soins, de l’aide sociale et du socioculturel ont manifesté dans les rues de Bruxelles. Ils et elles revendiquaient : plus de moyens, de temps et des conditions de travail dignes. Mais le gouvernement reste sourd à leurs revendications, piégeant ces professions dans un cercle vicieux de pénurie et d’épuisement. La situation des hôpitaux est également alarmante. En 2023, les établissements belges ont cumulé une perte de 174 millions d’euros. 63 % des hôpitaux publics sont désormais en déficit. Dans ce contexte, l’absence de validation du budget santé pour 2025 par le gouvernement fédéral aggrave encore la crise. Les...

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Extrême-droite / Antifascisme

ARMÉE DANS LES RUES, INTERDICTION DE MANIFESTER, RECONNAISSANCE FACIALE, DISSOLUTION, DÉCHEANCE DE NATIONALITÉ ET MINISTRE DE LACURITÉ : RETOUR SUR LA NOTE SUPER-SÉCURITAIRE DU FUTUR GOUVERNEMENT BELGE

Rétablir l’armée dans la rue, interdictions de manifester, reconnaissance faciale à tout-va, dissolution du collectif Samidoun, déchéance de nationalité, sécurité privée à la place de la police, l’IA pour des tâches de surveillances, davantage de financement pour la surveillance et la répression, plus de contrôle, de pouvoir et de centralisation au sein du futur ministre fédéral de la « Sécurité ». Que cache la note sécuritaire du futur gouvernement ? Cela fait bientôt 6 mois que les élections ont eu lieu et la Belgique n’a toujours pas de gouvernement fédéral, et peut-être cela n’est pas plus mal… Dans le cadre du futur gouvernement très à droite, une nouvelle coalition surnommée « Arizona » (N-VA, MR, CD&V, Vooruit, Les Engagés) propose plusieurs « notes », dont une particulièrement sécuritaire, présentée par le formateur du gouvernement, Bart De Wever (N-VA). Ces notes sont censées encadrer et définir les futurs accords du gouvernement en formation. Voici ce que laisse présager la note ultra-sécuritaire de Bart De Wever, un véritable tournant autoritaire en 10 points, et rapporté par Le Soir . Bart de Wever en 2012, président du parti d’extrême droite N-VA. 1. Remplacer le ministre de l’Intérieur par un ministre de la « Sécurité ». Cette première mesure illustre parfaitement l’intention du futur gouvernement de faire régner « l’ordre » en Belgique. Nous pouvons y voir une façon pour l’État de renforcer son contrôle et sa capacité de répression sur ses citoyen·nes L’idée proposée par la N-VA (parti d’extrême-droite), est de centraliser toutes les compétences liées à la sécurité au sein d’une fonction, celle de ce nouveau ministre de la sécurité. Mauvaise nouvelle pour la Belgique, on parlerait de Georges-Louis Bouchez pour occuper cette nouvelle fonction. Georges-Louis Bouchez (GLB), dans l’émission Spécial forces. Président du MR. 2. Les fonctions de la police fédérale vont être réduites, cette dernière devrait se concentrer uniquement sur les missions spécialisées (missions spéciales, comme des interventions nécessitant des moyens techniques particuliers et ou des situations particulièrement périlleuses, crimes organisés, anti-terroriste, cybercrime). Jusqu’ici, la police fédérale encadrait d’autres fonctions, comme le recrutement des policier.es y compris de la police locale. 3. La fusion des zones de police de Bruxelles. C’est un sujet épineux et qui revient souvent sur la table côté néerlandophone. Ces derniers estiment que Bruxelles aurait besoin d’un commandement centralisé pour faire face aux enjeux « sécuritaires » posés par la capitale selon le futur gouvernement. À Bruxelles, le monde politique et les commandements de la police y sont plutôt opposés. Sauf du côté d’Ecolo qui étonnement se positionne pour. Si cette mesure est adoptée, cela voudrait dire que la gestion du maintien de l’ordre ne sera plus uniquement de l’autorité des bourgmestres locaux, mais centralisée au sein d’un commandement de police pour la (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

Déportations en masse de personnes d’origine marocaine

Mass deportations of people of Moroccan origin Collectieve uitzetting van mensen van Marokkaanse afkomst Nous apprenons que huit personnes d’origine marocaine ont été mises de force sur un vol vers le Maroc ce mardi 19 novembre 2024. La veille, le lundi 18 novembre 2024, des agent·es de sécurité sont venu·es chercher violemment et par surprise plus d’une dizaine de détenu·es d’origine marocaine dans les centres fermés de Merksplas et de Steenokkerzeel. Ils et elles ont été emmené·es au centre 127bis, et l’Office des étrangers a essayé de les mettre de force sur un vol le lendemain, le mardi 19 novembre. Certaines personnes ont réussi à éviter l’expulsion en faisant une demande de protection internationale, d’autres en s’automutilant avant le départ. Il semblerait que les personnes qui ont été sélectionnées pour cette expulsion collective étaient des hommes et femmes qui résistaient contre leur enfermement dans les centres fermés (par des tentatives d’évasion, des passages à l’action, des résistances à des précédentes tentatives d’expulsion, des grèves de la faim). Huit personnes ont finalement été expulsées. Un accord avec le Maroc Nicole de Moor, secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, s’était rendue au Maroc en avril dernier pour conclure un accord avec les autorités marocaines. Cet accord avait pour objectif de trouver un compromis afin d’expulser des personnes marocaines en situation dite « illégale » en Belgique.1 Plus récemment, il y a quelques jours, de Moor se félicitait d’avoir, en 2024, multiplié par quatre le nombre d’expulsions de personnes ressortissantes du Maroc, témoignant d’un travail conjoint entre l’Office des étrangers et les ambassade et consulat du Maroc. Sur son compte Twitter, elle affirme : « La gestion de la migration ne se fait pas toute seule. Une approche globale de l’économie, de la sécurité, de la migration et du retour après la mission d’avril porte ses fruits. »2. Suite à cet accord entre la Belgique et le Maroc, de nombreuses personnes marocaines ont donc été arrêtées, placées en détention en centres fermés, et également trop souvent expulsées. Beaucoup d’entre elles vivent d’ailleurs en Belgique avec leur famille depuis parfois des dizaines d’années, et n’ont pas forcément d’attaches dans leur « pays d’origine ». Certain·es résistent à ces enfermements par des manifestations et des actions. D’autres, en signe de protestation ou de désespoir, entament des grèves de la faim, s’automutilent, ou vont jusqu’à tenter de mettre fin à leurs jours. La double peine : de la prison vers le centre fermé Récemment, Nicole de Moor affirmait que « Cette année, 203 personnes ont déjà été renvoyées de force, dont 113 personnes après avoir été libérées de prison. »3. Cette affirmation illustre l’amalgame fait par l’État raciste et répressif, qui entretient l’image publique négative des personnes privées de titre de séjour en les présentant comme des « criminel·les ». En réalité, les...

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Économie / Anticapitalisme

COLÈRE AGRICOLE FACE AU LIBRECHANGELES TRACTEURS DE RETOUR À BRUXELLES

Depuis deux semaines, la colère des agriculteur·rices fait parler d’elle, en Belgique et en France. Ce mercredi 13 novembre, près de 100 agriculteur·rices et leurs allié·es de la société civile se sont rassemblé·es dans le quartier européen de Bruxelles pour dénoncer la concurrence déloyale causée par l’importation de produits agricoles sudaméricains. Des syndicats agricoles belges et français comme la FUGEA et la Confédération Paysanne demandent un encadrement de cette concurrence, et un moyen d’assurer un revenu digne pour les personnes qui nous nourrissent. Les promesses des pouvoirs publics qui avaient calmé les mobilisations en février 2024 n’ont pas été tenues, et de nouvelles menaces de libre-échange* inquiètent le monde agricole. Pour rappel, les tracteurs avaient fait beaucoup de bruit il y a quelques mois, en exigeant notamment un revenu décent et un accompagnement financier pour rendre les exploitations agricoles plus respectueuses de l’environnement, en particulier en ce qui concerne l’utilisation de pesticides. Cependant, les gouvernements et l’agro-industrie ont détourné la colère agricole pour éviter de répondre aux demandes en termes de revenus, de conditions de travail et de libre-échange. Les tracteurs menacent donc de revenir arracher leur revendications. Plus précisément, c’est aujourd’hui l’accord commercial du Mercosur qui est visé. Il s’agit d’un accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay et Bolivie) : l’idée est que les échanges commerciaux entre les pays partenaires sont facilités, en limitant les réglementations et contrôles aux frontières. Pour faire simple, retenons que la vente de véhicules et produits chimiques européens est facilitée dans les pays du Mercosur, en échange de l’importation de produits agricoles de ces mêmes pays du Mercosur vers l’UE. Cependant, ce type d’accords de libre-échange met à mal la paysannerie européenne parce qu’ils installent une concurrence déloyale entre les agriculteur·rices sud-américain·es et européen·nes. Les législations, les normes sociales, sanitaires et environnementales ne sont pas les mêmes en UE et dans les pays du Mercosur, ce qui implique des coûts de production différents. Dans les pays du Mercosur, on parle notamment de l’utilisation de pesticides et hormones pour animaux dangereux pour la santé et la biodiversité, alors même que ces agents chimiques sont interdits en UE. Par ailleurs, les salaires et conditions de travail sont bien moins régulés dans les pays du Mercosur que dans l’UE : employer des agriculteur·rices y coute beaucoup moins cher. Avec les négociations européennes autour de l’accord du Mercosur se joue donc un enjeu environnemental, social et de santé, à la fois du côté des consommateur·rices et des agriculteur·rices. La concurrence avec les pays du Mercosur entraine une diminution des prix agricoles européens, alors même que les agriculteur·rices peinent à avoir un...

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Racismes / Colonialismes

Solidarité avec les femmes* enfermées !

Solidarity with women* in detention ! Solidariteit met vrouwen* in gesloten centra ! Aujourd’hui, ce dimanche 24 novembre 2024, en cette journée de mobilisation contre les violences faites aux femmes* et aux minorités de genre, un groupe de militant·es s’est rassemblé devant le centre fermé pour femmes de Holsbeek (dans la région de Louvain). Cette action avait pour objectif d’exprimer de la solidarité envers les femmes enfermées dans le centre, et dénoncer les violences qu’elles subissent quotidiennement dans leurs démarches administratives, dans leur situation d’enfermement et dans leur parcours migratoire. Ouvert en 2019, le centre pour femmes de Holsbeek est le premier centre fermé pour femmes seules en situation de séjour dit « illégal », dans l’attente de leur expulsion par l’Office des étrangers vers leur « pays d’origine ». Doté d’une cinquantaine de places, le centre compte actuellement plus d’une vingtaine de femmes enfermées. Il est aussi important de rappeler que d’autres femmes sont également incarcérées dans des ailes spéciales des centres fermés de Bruges et de Caricole. Les personnes qui se sont rendues à Holsbeek aujourd’hui ont pu entrer en contact direct avec les détenues, qui étaient ensemble dans le réfectoire pour l’heure de midi. Le groupe a lancé des messages de soutien et de courage, et les femmes enfermées ont pu partager quelques éléments comme leurs noms, leurs histoires et leurs situations. Elles sont enfermées depuis des durées diverses, parfois une dizaine de mois. Certaines d’entre elles sont enceintes, d’autres dans des états de santé critiques. Nous partageons le communiqué de presse publié par le groupe organisateur du rassemblement : Ce dimanche 24 novembre, plusieurs dizaines de militant·es se sont réuni·es devant le centre fermé pour femmes de Holsbeek, près de Louvain. Alors que des milliers de personnes défilaient dans les rues de Bruxelles pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles, les militant·es présent·es souhaitent exprimer leur solidarité aux femmes détenues et dénoncer les politiques racistes de détention et d’expulsion. Les militant·es tiennent aussi à marquer, par cette action, les liens qui existent entre les violences exercées à l’égard des femmes et des personnes LGBTQIA+, et les violences engendrées par les politiques migratoires et l’enfermement. En effet, les réalités des femmes détenues sont trop souvent absentes du champ des revendications féministes. Ces dernières cumulent pourtant de nombreuses oppressions. Les violences de genre avant, pendant et après le parcours d’exil sont nombreuses : mariage forcé, mutilations, viols, prostitution forcée, persécutions en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre, violences administratives, violences policières, … Et ces violences ne s’arrêtent pas aux portes de l’Europe. Par les choix politiques de non-accueil, de détention et d’expulsion des personnes privées de papiers, l’État belge maintient les...

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Extrême-droite / Antifascisme

Palestine : Actions simultanées contre BNP dans toute la Belgique

Dans la nuit du 18 au 19 novembre, 9 actions ont été menées simultanément dans plusieurs villes du pays contre la banque BNP Paribas. BNP Paribas, qui est la plus grande banque européenne, investit et prête massivement des dizaines de millions d’euros pour l’armement israélien et son entreprise Elbit System, qui produit des armes et des technologies utilisées en ce moment même dans le génocide en cours à Gaza. Bruxelles, Anvers, Gand, Liège et Verviers sont les villes où des agences de BNP ont été ciblées. Les façades des agences ont été repeintes en rouge et des vitrines ont été cassées. Les revendications des militant·es sont clair·es : que BNP Paribas cesse immédiatement tout financement et prêt à Elbit System. « Aujourd’hui, BNP Paribas est la seule banque européenne à investir et accorder des prêts à Elbit System, alors que d’autres banques européennes se sont désinvesties ces dernières années. » Action à Gand Action à Anvers Plusieurs entreprises israéliennes d’armement directement impliquées dans le génocide en cours sont présentes en Belgique : entre autres, Elbit System avec sa filliale OIP Sensor System, Thalès Belgium (spécialisée dans la fabrication de rockets et de leur système de téléguidage), Solvay (qui fournit des plastiques renforcés pour les drones israéliens), … La plupart de ces entreprises complices à la fois de la colonisation de la Palestine et du génocide en cours, sont visualisables sur une carte interactive proposée par Palestine Action Belgium sur leur page Instagram. Action à Bruxelles Un appel international à intensifier les actions contre le génocide en cours a été lancé, il se déroulera du 27 au 29 novembre. Action à Verviers Sources : Communiqué des militant.es @PalestineActionBelgium https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/08/09/bnp-paribas-finance-le-geant-israelien-de-la-defense-elbit_6274140_3234.html

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Extrême-droite / Antifascisme

Réponse à l’article « Carnage en Palestine- la raison des états contre l’humanité »

Cet article se veut être une réponse directe à l’article paru sur ce site (Carnage en Palestine – la raison des états contre l’humanité) et par la même occasion, une réponse aux critiques d’une partie du milieu d’extrême gauche bruxellois qui considère que le Hamas n’est pas suffisamment critiqué par les mouvements de solidarité à la Palestine. S’il est toujours intéressant de porter un regard critique sur les mouvements de solidarité, l’article dont il est question ici est stupéfiant par ses contradictions et son irréalisme dogmatique. Il prétend soutenir la lutte des classes en utilisant un vocabulaire inaccessible, rendant sa lecture compliquée. Il accuse les « pro-résistance armée » de diviser les mouvements de solidarité dans un article qui accable la majeure partie de ce même mouvement. Il prétend soutenir un mouvement de libération nationale et porter la voix d’un peuple opprimé en proposant une solution à 0 état. J’ai beau cherché, je n’ai pas encore trouvé de mouvement palestinien ayant soumis cette proposition. Celle-ci tient dans les conversations des anarchistes pailletés du samedi soir, mais elle n’a aucun sens lorsqu’il s’agit de la lutte de libération d’un peuple colonisé. Plusieurs passages sont directement issus de la propagande sioniste (crac dedans). Les voici : * Les victimes israéliennes du 7 octobres ont été tuées parce qu’elles sont juives. Ce discours, qui semble directement extrait de la cuisse de Ben Gourion, est dangereux. Il est extrêmement grave et regrettable qu’il soit véhiculé par des prétendus mouvements pour la justice. Non, les personnes tuées le 7 octobres ne l’ont pas été parce qu’elles sont juives mais parce qu’elles vivent sur des terres qui ont été volées et occupées par la force. Une bonne fois pour toutes : qui décide que les israéliens de plein droit sont tous et toutes exclusivement juif.ve.s ? Qui a proclamé la loi de l’état nation qui stipule que la terre « d’Israël » appartient uniquement aux personnes juives et par là organise l’apartheid, l’expropriation, l’accaparement de ressources, etc. ? Le fait qu’elles soient toutes juives est la responsabilité du gouvernement qui prétend protéger ces dernier.e.s. Il est abominable de faire porter cette responsabilité à celles et ceux qui la subissent de plein fouet. Les palestinien.ne.s sont victimes et non responsables des discriminations contre les non-juif.ve.s sur lesquelles est fondé l’état colonial israélien. Alors quand on attaque Israël on attaque des juifs.ve.s : à qui la faute ? La judéité des citoyen.ne.s israélien.ne.s n’est pas la raison de l’attaque du 7 octobre et il est ignoble de proférer ces accusations. Le Hamas a écrit une déclaration dans laquelle il explique l’opération déluge Al -Aqsa. Elle a été largement censurée par l’occident et il est évident que les auteur.ice.s révolutionnaires paternalistes n’en ont jamais pris connaissance. Commencez par la lire. * L’article taxe les actions du Hamas de xénophobes en (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

Une élue MR tweet des propos racistes

A la suite des élections communales et lors de l’annonce de la coalition PS-PTB-Ecolo à Mons, Melissa Chichebor Amirkhizy (MR) a tweeté une image avec des propos racistes et islamophobes « Wallah mes frères, je vous le dis, la coalition PS-PTB-Ecolo c’est trop bon pour nous ça !«  https://x.com/amirkhizymeliss/status/1854647404294811938?s=46 Your browser does not support the video tag. Les propos ont évidemment fait polémique, et plusieurs acteurs politiques de gauche les ont dénoncés. Plusieurs plaintes auraient été initiées, le député PS Yusuf Yildiz a porté plainte contre la militante du MR pour « incitation à la haine [raciale] ». De son côté, la militante du MR a également porté plainte. Accusée de racisme, Melissa Chichebor Amirkhizy, n’a pas hésité à instrumentaliser son identité iranienne pour expliquer qu’elle ne pouvait pas être raciste (parce qu’elle est iranienne…). https://x.com/AmirkhizyMeliss/status/1854821592167043074 Le tweet raciste de M.Chichebor Amirkhizy, incarne la transformation de fond en cours au MR, dont le président de parti assumait au lendemain des élections le choix stratégique de faire devenir sa formation politique, une formation d’extrême droite. Pour rappel, il déclarait sur le plateau de la RTBF « On avait pas mal de liste à notre droite [aux dernières élections], qu’on a plus eu grâce à notre positionnement. « Georges-Louis Bouchez sur la 1re, https://www.youtube.com/watch?v=vFgGTP_q09k Un choix de se rapprocher de l’extrême droite qui s’éclaire aussi à la lumière de l’enrolement de plusieurs militant·es du groupuscule fasciste, Chez Nous, au sein des listes électorales du parti il-libérale*. Le dernier en liste, après Noa Pozzi (finalement écarté pour cause d’une polémique grandissante) est Jason Galassi. Ces porosités entre le MR et ces partis néo-fascistes sont bien documentées par les collectifs antifascistes belges, comme le Front Antifasciste Liège 2.0. Georges-Louis Bouchez avec Jason Galassi Depuis, c’est un véritable revirement que le MR souhaite opérer dans le monde politique belge francophone : GLB et ses comparses sont en campagne idéologique intensive contre ledit « wokisme » des féministes et des LGTBQ+, ledit « communautarisme » de l’Islam et des mulsuman·nes et ledit « communisme autoritaire » du PTB. En témoigne une des premières mesures adoptées par le MR et son allié les Engagé·es, la suppression de l’écriture inclusive dans l’administration de la fédération Wallonie-Bruxelles. Une décision qui peut faire sourire, lorsque les Engagé·es ont un logo lui-même écrit de manière inclusive. Le logo des Engagé•es Mais le pire était encore à venir : lors de l’annonce de la coalition PS-PTB-Ecolo, les troupes du Parti Réformateur se sont alors défoulé, leur président compris, se fendant en tweets tout à la fois discriminant, mensongers et racistes. Voilà également, une autre intention stratégique du MR : libéré dans l’espace politique et (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

Un candidat Vlaams Belang pose devant un symbole de Mussolini et glorifie le fascisme

Lors des récentes élections communales, on a vu un candidat ouvertement fasciste se présenter sur la liste du Vlaams Belang pour la Ville de Bruxelles. Ce candidat, c’est Emmanuelle Licari : personnage de l’extrême droite belge passé sous les radars, et qui pourtant possède une longue carrière dans les cercles d’extrême-droite. Sur son site web personnel – supprimé depuis les révélations de Bruzz – il étale ses convictions et fait l’apologie du fascisme (1). Le 31 janvier 2024, il poste sur son site personnel une photo de lui posant devant un drapeau orné du symbole du faisceau, symbole fasciste utilisé par le dictateur italien, Benito Mussolini. A côté de lui, Yvan Benedetti, militant français d’extrême droite de longue date et maintenant président du mouvement belge, Nation, une organisation identitaire et néo-fasciste, et dont Emmanuelle Licari est lui aussi membre depuis des années. (2) Fondé en 1999 par le néo-nazi Hervé Van Laethem, le mouvement Nation est davantage connu pour ses exactions racistes et violentes en Belgique, que pour ses résultats électoraux. Mais ce qui fait la force du groupe Nation, ce sont les liens qu’il entretient avec de nombreuses organisations d’extrême droite européenne, comme Aube Doré en Grèce, le NPD en Allemagne, ou le Bastion social, groupe français aujourd’hui dissous. (3) Dans la description de la photo, Licari « remercie chaleureusement [ses] amis de CasaPound » pour l’accueil et sa remise de carte de membre. CasaPound, c’est une organisation italienne néo-fasciste ultra-violente, composée d’au moins 20 000 membres. Plus récemment, l’organisation s’est faite remarquée pour avoir rassemblé des centaines d’individus exécutant le symbole fasciste bras tendus, et défilant en pleine rue de Rome en janvier 2024. Autrefois président du Front National Belge – organisation d’extrême droite active entre 1985 et 2012 – Licari se complaisait également à présenter sur son site ses chats persans aux noms évoquant des événements historiques des plus sombres. L’un, « Falangia », rappelle le nom du parti fasciste Phalange espagnol créé dans les années ’30, et l’autre, « Meina » correspond à une ville italienne où des SS exécutèrent près de 60 Juif·ves en 1943. Interrogé, le président du Vlaams Belang, Tom Van Grieken, n’a pas souhaité commenter cet événement. Quant à la tête de liste du parti à Bruxelles, Sonja Hoylaerts, elle a nié connaître ses activités et ses convictions fascistes. Suite aux révélations, le parti d’extrême droite s’est cependant empressé d’engager une procédure d’exclusion interne. Mais le candidat, annoncé 8e de liste, est tout de même resté inscrit face à l’impossibilité d’exclure un candidat 10 jours avant les élections. Alors que le Vlaams Belang a récolté seulement 1,5 % des voix à la Ville de Bruxelles, Licari y a finit 10e de liste et a recueilli 67 voix de préférence. Georges Louis Bouchez déclarait en avril dernier que le Vlaams Belang et l’extrême droite, « c’est du passé...

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Racismes / Colonialismes

Des nouvelles de la cellule radicalisme de la ville de Bruxelles : on y enquête toujours sur des … stories !

Ces policiers sont censés travailler sur les menaces d’attentat, au lieu de ça, ils traquent des étudiant•es. Début octobre, nous avions été alertés sur le fait que ladite « Cellule Radicalisme » de la ville de Bruxelles et d’Ixelles enquêtait sur des stories Instagram et initiait des amendes administratives, car ces dernières critiquaient l’institution policière. L’emblème de la Cellule Radicalisme Une fois n’est pas coutume, une nouvelle sanction administrative a été initiée par le même officier de police judiciaire de la même cellule, pour une story dénonçant cette fois le fait que la police avait cassé 6 téléphones portables de personnes sans-papiers. Ces amendes peuvent aller jusqu’à 500e. Le PV en question. C’est lors d’une expulsion le 30 septembre d’un squat palestinien, où des policiers avaient volontairement cassé les téléphones des personnes expulsées, que la story a été publiée sur Instagram. Il y est également inscrit au bas de la story « Fuck the belgian police » [Nique la police belge], motif pour lequel l’OPJ justifie l’amende. Screenshot de la story en question. A nouveau, il ne fait aucun doute que ces propos tombent sous la liberté d’expression car il s’agit d’une critique d’une institution belge et il est alarmant que la cellule radicalisme tente de limiter la liberté d’expression des citoyen·nes au travers d’amendes administratives. C’est la fine lame de l’anti-terrorisme de l’Etat belge qui semble dédier son, précieux, temps à traquer les stories Instagram de quelques étudiant.es et militant.es pro-palestinien.nes. La fine lame ? Oui, car la lutte anti-terroriste belge est centrée sur le travail des task-force* local comme la cellule radicalisme de la Ville de Bruxelles, avec un haut niveau de collaboration à tous les étages de l’Etat. C’est également le même officier de police judiciaire et la même cellule qui sont chargés d’enquêter sur le mouvement étudiant et l’occupation de l’ULB. Pour rappel, plus de 100 personnes ont été convoquées par la police à être auditionnées et sont suspectées d’un chef d’accusation pouvant mener à un an d’emprisonnement. Cette affaire est un précédent majeur contre les mouvements sociaux en Belgique, où les étudiant·es pro-palestinien·nes sont traité·es comme des membres d’un réseau de crimes organisés. Pour donner un ordre d’idée, il y a autant de personnes convoquées dans le cadre de cette enquête que de personnes condamnées dans le cadre du plus grand procès de l’histoire belge contre la narco-mafia, SKY ECC, dont la décision a été rendue en novembre 2024. Mais que se passe-t-il au sein du commissariat du centre de la ville, et du parquet de Bruxelles ? Quels sont les devoirs d’enquêtes de la cellule radicalisme sur le mouvement étudiant ? Ces officiers, sont-ils en roue libre ? Quels moyens sont alloués dans la surveillance de jeunes sur Instagram ? Combien de milliers, plus probablement de dizaines de milliers d’euros sont alloués au fichage...

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Ducarme, le libéral qui rêvait de dissoudre les mouvements antiracistes et propalestiniens

Toute personne qui suit un peu l’actualité française de ces dernières années a pu observer que face à la montée de la contestation sociale, le gouvernement français a souvent dégainé l’arme de la dissolution avec plus ou moins de succès. Il a eu dans son viseur les mouvements écolos (Soulèvement de la terre), antifascistes (la Gale), antiraciste (le Collectif contre l’islamophobie) ou encore pro-Palestine (Collectif Palestine Vaincra) pour n’en citer que quelques exemples. Une dissolution est l’interdiction d’un groupe sur base d’un décret gouvernemental, cette décision peut par la suite être contestée par les groupes concernés en justice. Ce combat a souvent de lourdes conséquences pour les groupes concernés (financières, etc). Concrètement, la dissolution a pour effet la saisie des biens (locaux, matériels comme les stickers, affiches, journaux, site web, médias sociaux, etc), l’interdiction des membres de se retrouver ou de reformer le groupe sous un autre nom … Cette disposition législative se base sur une loi datant de 1936 qui visait à la base les ligues fascistes qui avait tenté de renverser la république française lors de la manifestation du 6 février 1934. En Belgique, une loi datant de 1934 visant plus spécifiquement les milices privées et donc la possibilité de l’utiliser comme instrument de répression contre les mouvements de contestation est beaucoup plus limité. C’est là qu’intervient notre apprenti Darmanin local : Denis Ducarme. Denis Ducarme, membre du MR, a commencé sa carrière politique en 2000, suivant les traces de son papa, Daniel Ducarme. Celui-ci était un influent membre du MR, tombé en disgrâce suite à un « oubli » de 100 000 euros de revenus aux impôts. En 2019, il est le principal challenger pour la présidence du MR face au tonitruant George Louis Bouchez et finit par s’incliner au second tour. On a souvent l’habitude d’attribuer l’extrême droitisation du MR à GLB, pourtant Denis Ducarme a participé depuis les années 2010 a construire une rhétorique islamophobe au sein de la droite. Il a d’ailleurs écrit un livre « Islam de Belgique entre devoir d’intégration et liberté religieuse » portant sur le « problème » de l’Islam en Belgique. En 2021, il introduit une proposition de loi visant à modifier la loi belge sur les milices pour la rapprocher de la loi française et en faire une arme contre les groupes contestataires. Sa proposition est appelée sobrement : « PROPOSITION DE LOI modifiant la loi du 29 juillet 1934 interdisant les milices privées, afin que les interdictions prévues par cette loi soient élargies pour viser les associations incitant à la haine, à la discrimination ou à la violence, et permettant leur dissolution par le pouvoir exécutif ». Son objectif ? Doter l’Etat d’un instrument similaire au gouvernement français : « Nous reviendrons ensuite sur le mécanisme français […]Nous conclurons alors en présentant une proposition qui, tout en s’inspirant de ce mécanisme, garantit à nos yeux davantage le (...)

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Déportation collective vers le Congo par l’agence Frontex

Déportation collective vers le Congo par l’agence Frontex (Agence Européenne de garde-frontières et de gardes-côtes) et l’État Belge ce 13 novembre 2024 Nous apprenions ces derniers jours que plusieurs personnes originaires de la République Démocratique du Congo et détenues en centres fermés avaient été informées qu’elles seraient mises sur un vol, ce mercredi 13 novembre 2024, en vue d’être expulsées vers leur pays d’origine. Il leur a été dit qu’il n’y aurait pas de passager·ères et aucun moyen de résister. Ces personnes seront rassemblées les jours précédents au centre fermé 127bis et mises, mercredi 13 novembre 2024, dans un vol charter spécifiquement affrété pour procéder à l’expulsion de plusieurs ressortissant·es de la RDC vivant en Belgique et dans d’autres pays de l’espace Schengen. Il est possible que nous apprenions en dernière minute que l’avion fera également escale dans d’autres pays voisins de la RDC, pour déporter d’autres personnes comme ce fut le cas des années précédentes (Ghana, Guinée, Sénégal). L’avion s’envolerait de l’aéroport militaire de Melsbroek (Chaussée de Haecht 138 à Melsbroek) ce mercredi 13 novembre à 12h25, d’après les informations récoltées. À notre connaissance, la précédente déportation collective à partir de la Belgique vers la RDC a eu lieu le 11 septembre 2023 (https://www.gettingthevoiceout.org/deportation-avec-vol-frontex-vers-la-rdc-ce-11-09-2023/). Nous dénonçons fermement cette expulsion, qui a lieu dans le plus grand des silences. Getting the Voice Out Collective deportation to the Congo by Frontex (European Border and Coast Guard Agency) and the Belgian State on 13 november 2024 Collectieve deportatie naar Congo door Frontex (Europees Grens- en kustwachtagentschap) en de Belgische staat op 13 november 2024

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L’agence immobilière RE/MAX, grand investisseur des colonies israéliennes, prise pour cible

Lien vers le fichier vidéo Dans la nuit du 11 au 12 novembre à Bruxelles, les bureaux de l’agence immobilière RE/MAX ont été attaqués. L’action entend dénoncer la participation de l’agence dans les colonies israéliennes en Palestine et de manière plus large, toute collaborations avec des institutions ou entreprises israéliennes. Cette action contre RE/MAX n’est pas la première, une précédente avait déjà été menée dans la nuit du 13 octobre. Nous relayons ici les deux vidéos d’actions menées contre RE/MAX. RE/MAX participe au développement de nombreuses colonies comme Ma’aleh Adumin, Kokhav Ya’akov, Kokhav HaShahar, Ariel, Beit Aryeh-Ofarim, Almon, Ma’ale Shomron et bien d’autres. Ces colonies sont pour la plupart des projets de l’extrême droite israélienne, projets idéologiques auxquels participe donc l’agence immobilière. Et pour qu’elles voient le jour, des villages palestiniens sont détruits, des personnes sont chassées, depuis 76 ans, ils et elles perdent leurs maisons et leurs droits d’exister sur cette terre. Comment est-il encore possible que RE/MAX, qui se fait de l’argent sur ces colonies illégales, puisse impunément opérer à Bruxelles ? Avec les accords d’association récemment remis en place, l’Europe est l’un des principaux partenaires d’Israël, qui poursuit ses crimes en toute impunité, et cela, depuis 76 ans. Ces crimes permettent et sont permis par la colonisation continue de la terre palestinienne depuis toutes ces années. Or, au regard du droit international, ces colonies sont illégales. Elles ont été condamnées par l’Assemblée Générale des Nations Unies et sont considérées comme des crimes de guerre par l’ONU. Dernièrement, la CIJ a exigé le départ de tous les colons hors des colonies. Ces récents rapports et décisions accablantes des plus hautes instances internationales, mettent en lumière la responsabilité criminelle d’Israël dans la destruction non seulement du peuple palestinien, mais aussi de la justice au sens large et du droit international en particulier. Malgré toutes les condamnations, Israël continue. Pendant qu’il opère un génocide à Gaza, le gouvernement israélien continue à exproprier les Palestinien·nes de leurs terres en Cisjordanie. Depuis mars 2024, rien que dans la vallée du Jourdain, pas moins de 2000 hectares ont été volé par l’État colonial. Si Israël peut se permettre ces actions illégales, c’est grâce au silence de la communauté internationale et la complicité de centaines d’entreprises comme RE/MAX qui commercialise des logements illégaux. Il semble impératif d’exercer une pression sur Israël et de couper toute collaborations avec son projet colonial. L’égalité et la justice sont les seules issues favorables à une paix en Palestine. Cette seconde attaque de l’agence RE/MAX est un appel direct au boycott de l’entreprise, au boycott d’Israël en général, et un rappel de leurs lourdes responsabilités encore trop peu reconnues sur la scène internationale.

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LA SAGA DES EXPULSIONS : RÉCITS DESISTANCE

THE DEPORTATION SAGA : STORIES OF RESISTANCE DEPORTATIES : VERHALEN VAN VERZET Octobre 2024 On nous a rapporté de nombreuses tentatives d’expulsion au cours de ce dernier mois. La cadence des expulsions n’est pas inhabituelle, si ce n’est que parmi ces tentatives nous avons eu connaissance de situations particulièrement violentes. Échec d’une expulsion vers le Sénégal Le samedi 5 octobre 2024, deux hommes d’origine sénégalaise ont subi une tentative d’expulsion. Tous les deux ont introduit plusieurs demandes d’asile et de régularisation par le passé, et ont vécu des détentions très longues en centre fermé. L’expulsion du 5 octobre a suivi une tactique de “réserve”, c’est-à-dire qu’une seule place était disponible dans l’avion mais qu’une personne était désignée “en réserve” dans le cas où la première expulsion échouait. Dans les deux cas, des laissez-passer ont été délivrés par l’ambassade du Sénégal le 2 octobre, et ce dans le mensonge le plus total car jusqu’au 4 octobre, l’ambassade nous affirmait n’avoir rien délivré. Aucune des deux expulsions n’a abouti. Une des personnes nous partage ce qu’il a vécu. Il s’agit déjà de son troisième passage en centre fermé, et il a donc déjà subi un grand nombre de tentatives d’expulsion à l’aéroport. Cette fois-ci, il était “prêt”, d’après ses termes, et a tenté de s’infiltrer en cellule avec un briquet caché dans sa chaussure, dans l’optique de l’avaler au moment du vol. Ce genre d’actes désespérés, qui prennent même parfois la forme d’automutilations, sont courants pour empêcher les expulsions. Arrivé au commissariat de l’aéroport, il a été fouillé et le briquet a été confisqué. Il avait cependant gardé un ressort de stylo en métal dans sa bouche. Quelques minutes avant d’être emmené, il a montré le bout en métal et a fait mine de l’avaler. Quatre gardiens se sont alors jetés sur lui et ont maintenu sa gorge. Il cachait l’objet dans ses gencives et a affirmé l’avoir avalé. Les policiers l’ont alors menacé (étaient-ils déçus de ne pas pouvoir passer leur week-end à Dakar ?), et lui ont dit que d’ici une ou deux semaines l’expulsion sera plus violente, et la fouille mieux effectuée. Emmené ensuite à l’hôpital, ils ont fait une radio et des tests, sans trouver l’objet en question. Il a été gardé au centre 127bis, et ramené au centre fermé de Merksplas le dimanche matin. Depuis, il est traumatisé, et n’arrive plus à manger ni à dormir. Nous avons récemment appris que cette même personne était de nouveau menacée d’expulsion le 29 octobre dernier. Expulsion d’une jeune femme vers le Ghana Une autre expulsion prévue vers le Ghana aurait lieu le même jour, le samedi 5 octobre. La jeune femme que l’Office des étrangers avait décidé d’expulser était enfermée depuis 8 mois au centre fermé Caricole, puis à Bruges. Elle a 25 ans, et fuyait le Ghana pour éviter un mariage qui ne lui convenait pas. Elle a été placée au cachot la veille, et ses affaires lui ont été saisies. Le jour de son...

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Palestine : Une association belge porte plainte contre 1000 soldat⸱es israélien⸱nes y compris des Belges

Prenant appui sur plus de 8000 documents, la Fondation Hind Rajab a porté plainte auprès de la Cour Pénale Internationale (CPI) contre plus de 1000 soldat⸱es de l’armée israélienne pour « crimes de guerre », « crimes contre l’humanité » et « génocide » à Gaza, en Palestine. Cette plainte est sans précédent et historique. Plusieurs Belges seraient concerné⸱es. « Ces personnes, qui ont toutes été identifiées par leur nom, sont accusées d’avoir participé à des attaques systématiques contre des civils dans le cadre du génocide en cours à Gaza » développe le communiqué de la Hind Rajab. Ces crimes sont détaillés à travers plus de 8000 documents vérifiables selon la fondation, comprenant des vidéos, des enregistrements audio, des rapports médicaux et légaux, ainsi que des vidéos publiées sur les réseaux sociaux. Les crimes repris dans cette plainte sont listés par la fondation : Destruction des infrastructures civiles : Attaques ciblées contre des maisons, des hôpitaux, des écoles, des marchés, des mosquées et d’autres infrastructures civiles. Occupation illégale et pillage : Des soldats ont été documentés en train d’occuper des maisons civiles, de piller des biens personnels et d’exploiter des propriétés occupées. Participation au blocus de Gaza : Les soldats ont joué un rôle actif dans l’application d’un blocus qui a privé les civils de biens essentiels tels que la nourriture, l’eau et les fournitures médicales. Ciblage de civils : Des preuves audio et vidéo montrent que les soldats ont délibérément attaqué des personnes non-combattantes, notamment du personnel médical et des journalistes. Utilisation de tactiques de guerre inhumaines : Les campagnes de bombardement aveugle, la famine et la destruction systématique des infrastructures civiles ont fait partie de leurs actions. Cette plainte vise également plusieurs soldat⸱es israélien⸱nes ayant la double nationalité, notamment des Belges, des Anglais⸱es, des Français⸱es, et des Hollandais⸱es. Plusieurs citoyen⸱nes belges qui seraient parti⸱es rejoindre l’opération génocidaire israélienne sont cité⸱es dans cette plainte. Cependant, nous ne disposons pas de leur nombre exact. L’État belge refuse toujours de communiquer des chiffres officiels au sujet des citoyen⸱nes engagé⸱es dans l’armée israélienne. Il reste également frileux à l’idée d’engager des procédures et des poursuites. Pourtant, en tant qu’adhérente au droit et aux accords internationaux, la Belgique est légalement obligée d’initier ces poursuites. À ce sujet, la semaine du 7 octobre, une investigation réalisée par un journaliste palestinien Younis Tirawi a permis d’identifier un Bruxellois d’une vingtaine d’année qui sévit à Gaza dans un « escadron de la mort ». Une unité de snipers d’élites, qui selon un des membres a « pour instruction de tirer sur les civils s’ils se trouvent dans la zone de combat, même s’ils ne sont pas armés et ne représentent pas une menace directe. Les personnes qui viennent chercher les corps sont (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

Double rupture du cordon sanitaire en Belgique. Le Vlaams Belang au pouvoir dans deux communes flamandes

Les récentes élections communales ont donné lieu à diverses coalitions. Deux d’entre-elles se démarquent tristement. Dans les communes de Ranst (Anvers) et de Ninove (Flandre Orientale), le Vlaams Belang est désormais au pouvoir pour les 6 années à venir. En Belgique, nous avons un accord politique particulier qui tend à minimiser l’influence de l’extrême droite : le cordon sanitaire. Le but de ce cordon sanitaire est de rejeter toute collaboration avec les partis d’extrême droite. Aux dernières élections, les communes de Ranst et de Ninove ont rompu ce précieux cordon. À Ninove, le Vlaams Belang est arrivé en tête aux élections, mais à Ranst, le Vlaams Belang n’est arrivé que troisième parti après le parti local PIT et la N-VA. Les partis qui sont montés au pouvoir avec le Vlaams Belang ont préféré et choisi l’extrême droite à une autre coalition possible. Notons aussi que dans la commune d’Iseghem, une coalition a failli se former avec le Vlaams Belang. Cependant, des centaines de personnes se sont rassemblées contre la potentielle coalition avec le parti d’extrême-droite, et le Vlaams Belang sera finalement écarté après diverses pressions. Il n’empêche que le cordon sanitaire a failli être rompu une troisième fois. Le cordon sanitaire se maintient depuis trente ans en Belgique, mais il s’est montré fragile à plusieurs reprises au cours des dernières années. En Flandre, son application est souvent remise en question par des personnalités politiques, en particulier de la N-VA. En effet, après les élections de 2019, des personnalités de la N-VA ont fait allusion à une potentielle alliance avec le Vlaams Belang, pour avoir une majorité flamande. Aujourd’hui, la situation est différente, la N-VA ne parle plus d’alliance avec le Vlaams Belang pour avoir une majorité mais son programme politique d’extrême droite n’a pas grand chose à envier à celui du Vlaams Belang. En Wallonie, ce cordon s’applique aussi à l’espace médiatique et au débat public. Le cordon médiatique a toutefois été rompu par des personnalités politiques et médias qui ont accepté de s’entretenir avec des représentants du Vlaams Belang. Nous pensons notamment au débat sur la VRT de Georges-Louis Bouchez (MR) et Tom Van Grieken (Vlaaams Belang) en avril 2022. Par ailleurs, même sans rupture du cordon sanitaire, les programmes et revendications du MR sont de plus en plus à droite, symptomatiques d’une montée progressive des idées l’extrême droite dans le débat public. Le MR semble alors faire un choix stratégique de se positionner davantage à droite pour conquérir une partie de l’électorat d’extrême droite. Récemment encore, sur le plateau de La Première, Georges-Louis-Bouchez affirmait ceci : « On avait senti qu’il se passait quelque chose pendant la campagne. Quand je suis devenu président du MR j’avais déjà évoqué les 30% car j’avais simplement analysé les résultats des élections précédentes. Et, j’avais vu qu’on avait pas mal de liste à notre droite, qu’on a...

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