Belgique

Racismes / Colonialismes

Nouvelles des centres fermés – juillet 2024 – Violences au quotidien, intimidations… et une évasion !

Nouvelles des centres fermés – juillet 2024 – Violences au quotidien, intimidations… et une évasion ! [TW récits d’agressions physiques] Alors que tout tourne au ralenti pendant cette période estivale, la machine à enfermer et expulser traumatise toujours autant les personnes détenues. Plusieurs d’entre elles et eux témoignent de faits de violence qui s’inscrivent dans le quotidien de la détention, des récits qui font échos à beaucoup d’autres et qui rendent compte du caractère ancré et systémique de mécanismes d’intimidation et de domination et qui opèrent en toute impunité. Tabassages et mises au cachot au 127bis Plusieurs témoignages croisés font état d’une réaction particulièrement violente de la part du personnel ce 31 juillet suite au repas de midi. Un détenu a demandé qu’il puisse travailler au nettoyage des plateaux repas afin d’obtenir un peu d’argent¹. Cela lui a été refusé. Suite à quoi, 7 membres de la sécurité ont débarqué, l’ont matraqué et ligoté. Nous recevons à nouveau ce 2 août de nombreux témoignages de détenus témoins de cette agression qui aurait été extrêmement violente. Ils nous demandent d’agir et de dénoncer. L’homme violenté a ensuite été envoyé au cachot. Des co-détenus nous disent : “Ils ont matraqué et démoli un gars parce qu’il voulait travailler. C’était juste une provocation. Il a rien fait.” “Il était malade ce Monsieur ; C’est comme cela qu’on soigne des personnes gravement malades chez vous ?“ “On aurait dit un colis.“ Un autre détenu, assez âgé, a lui aussi été victime d’une agression de la part du personnel du 127bis fin-juillet. Cela s’est passé après qu’il se soit indigné des conditions de sa détention et du fait qu’on voulait l’obliger à prendre des médicaments. On lui a alors répondu : “tu viens encore faire chier toi, dégage”. Des membres de la sécurité sont ensuite venus le chercher dans sa chambre : “tu vas au cachot parce que tu as mal parlé”. Il l’ont mis à terre et ligoté avant de l’envoyer au cachot. Une semaine plus tard, ce monsieur avait encore des cicatrices, des douleurs et des vertiges. “Les médecins, les AS [assistant·es sociaux·ales], j’ai pas confiance. Tu dis un mot, on te met par terre, on te jette au cachot comme un chien.” Annonce d’une évasion du 127bis Il arrive de temps en temps qu’une bonne nouvelle nous parvienne. Ce 31 juillet, un jeune homme a réussi à escalader les grilles et à s’enfuir. Nous lui souhaitons bon vent ! Une semaine auparavant, il semble qu’il y avait eu une tentative d’évasion. Un détenu soulève l’hypothèse que le tabassage ayant eu lieu suite au repas de midi avait possiblement pour fonction de détourner l’attention de l’évasion réussie. Faire régner la terreur plutôt que cultiver l’espoir… “Au lieu de régulariser les gens, vous les torturez” Il y a quelques semaines, un ex-détenu du centre fermé de Merksplas, aujourd’hui libéré, dénonçait le traitement dans son ensemble des toutes les personnes détenues, la...

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Santé / Soins

LA VOIX DES SANS PAPIERS VSP : COLLECTIF AUTO-ORGANISÉ ETTERMINE DEPUIS 2014 PRESENT À ESPERANZAMH 2024

Y En A Marre sera à Festival Esperanzah cet année encore. Un stand au village des possibles attend les novices et les amis. L’open mic à lieu vendredi. LA VOIX DES SANS PAPIERS VSP : COLLECTIF AUTO-ORGANISÉ ET DÉTERMINE DEPUIS 2014 PRESENT À ESPERANZAMH 2024 VILLAGE DES POSSIBLES VENDREDI 26 JUILLET 2024 DE 14H À 18H00 LES TURBULENTS - BD DU STUDIO BARAKA GRAFIKA LIVRE "VSP, L’ODYSSÉE DES SANS-PAPIERS” + JSP - JOURNAL DES SANS PAPIERS PROJET “Y EN À MARRE !!" OU COMMENT ACCOMPAGNER UNE PERSONNE SANS PAPIERS DANS SES DÉMARCHES ADMINISTRATIVES EXIL.S & CRÉATION.S OU QUELLE ÉTHIQUE DE LA RELATION ENTRE LES ARTISTES ET LES SANS PAPIERS ++++ OPEN MIC - SCENE OUVERTE SLAM & SLOGANS ANIMÉE PAR VSP +++SAMEDI 27 JUILLET 2024 DE 14H À 18H00 « LES TURBULENTS - BD DU STUDIO BARAKA GRAFIKA - LIVRE "VSP, L’ODYSSÉE DES SANS-PAPIERS” + JSP - JOURNAL DES SANS PAPIERS - PROJET "Y EN À MARRE !!" OU COMMENT ACCOMPAGNER UNE PERSONNE SANS PAPIERS DANS SES DÉMARCHES ADMINISTRATIVES + EXIL.S & CRÉATION.S OU QUELLE ÉTHIQUE DE LA RELATION ENTRE LES ARTISTES ET LES SANS PAPIERSDIMANCHE 28 JUILLET 2024 DE 14H À 18H00 - LES TURBULENTS - BD DU STUDIO BARAKA GRAFIKA - LIVRE “VSP, L’ODYSSÉE DES SANS-PAPIERS”" + JSP - JOURNAL DES SANS PAPIERS « PROJET "Y EN À MARRE !!" OU COMMENT ACCOMPAGNER UNE PERSONNE SANS PAPIERS DANS SES DÉMARCHES ADMINISTRATIVES + EXIL.S & CRÉATION.S OU QUELLE ÉTHIQUE DE LA RELATION ENTRE LES ARTISTES ET LES SANS PAPIERS

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Santé / Soins

Punaises de lit dans plusieurs centres fermés : Bruges ,127 bis,Merksplas

20 juillet 2024 Ces dernières semaines, nous recevons beaucoup d’appels provenant de plusieurs centres fermés différents, faisant état d’infestations de punaises de lit dans les chambres et dans les espaces de vie. D’après les détenu·es, aucune stratégie globale n’est adoptée par le personnel pour éradiquer ce fléau : les chambres sont fermées au cas par cas, semblent être plus ou moins désinfectées par on ne sait quel moyen, tandis que d’autres espaces se révèlent également infestés entre-temps. De la sorte, il n’y a aucune chance que l’infestation soit pleinement éradiquée. Centre fermé de Merksplas : Un détenu dénonce que certains de ses co-détenus ont été battus par les gardien·nes, alors qu’ils refusaient d’être transférés dans d’autres chambres qui étaient trop petites. Il dit que les mesures prises pour éradiquer le problème des punaises sont dérisoires : “Ils s’en foutent”, nous dit-il. Centre fermé de Bruges : Les détenus dorment dans des dortoirs de 20 personnes. La promiscuité rend la situation d’autant plus insupportable. Ils nous disent : “On les voit [les punaises] sur les couvertures.” “On se gratte tout le temps, surtout la nuit.” “Beaucoup n’arrivent plus à dormir.” “Cela devient invivable.” “Il y en a qui deviennent fous.” “Dans des situations pareilles, les appartements sont vidés de leurs occupants et on désinfecte pendant plusieurs jours. On ferme les centres fermés ?” Centre fermé 127bis : Un détenu nous raconte qu’il a dû alerter le personnel médical à trois reprises de la présence de punaises dans sa chambre avant que cela soit pris au sérieux. Il a d’abord été trouver des membres du personnel pour leur faire état de piqûres suspectes. Un médecin et une infirmière sont venu·es regarder la chambre mais n’ont pas trouvé de lieu d’infestation, et n’ont dès lors pas pris ses alertes en compte. Le lendemain, il est allé trouver le personnel avec une punaise retrouvée morte. Ses interlocuteurs ne l’ont toujours pas pris en considération. Un troisième jour encore, il a trouvé une punaise vivante en train de marcher, et a alors appelé le personnel. Là seulement, après l’avoir constaté de leurs propres yeux, ils ont acceptés de le croire. Il continue toujours à se faire piquer. Or, on sait bien que plus le temps passe, plus les punaises se reproduisent, et plus le problème sera difficile à traiter. L’attitude du personnel et de la direction est véritablement inconséquente, irresponsable et irrespectueuse à l’égard des personnes enfermées. Il semblerait que l’infestation gagne peu à peu tout le centre. Deux ailes seraient restées ouvertes, tandis que deux autres ailes sont fermées depuis déjà plusieurs jours. Dans les deux ailes restées occupées, l’infestation fait rage. Nous avons prévenu certaines associations sur cette situation qui nous semble urgente. Une seule solution : Vider les centres fermés ! (et ne plus jamais les remplir) Pour la libération immédiate de toutes...

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Santé / Soins

Brèves de juillet 2024 (Association21)

La vie d’Associations 21 Nouveau membre d’Associations 21 : l’APNU Associations21 accueille une nouvelle association parmi ses membres : l’Association pour les Nations Unies (APNU), dont nous apprécions les expertises, activités et publications. Ainsi, dans la newsletter de mai-juin de l’APNU , nous pointons les échos de la conférence “le multilatéralisme a-t-il encore un avenir ?” et de celle sur “les dynamiques démographiques : perspectives mondiales et régionales – le rôle de l’ONU”… De quoi enrichir nos réflexions croisées ! La société civile chez les formateurs MR et Engagés Retour sur la réunion du 18 juin au Parlement Wallon avec Georges Louis Bouchez et Maxime Prévôt : cette rencontre nous a donné l’occasion d’affiner notre message , relayé sur LinkedIn mais aussi d’entendre les revendications d’autres organisations, avec lesquelles nous nous réjouissons de collaborer plus régulièrement… D’autant que la solidarité entre associations ne sera pas superflue ces prochaines années. Mieux nous connaître nous aidera à mieux collaborer ! Un scénario de Cap 2030 en Français Facile Le lundi 30 septembre (SR), Associations 21 vous invite à une matinée de découverte/formation au scénario Cap 2030 Alimentation en Français Facile , testé avec succès avec des groupes d’alphabétisation ou d’apprentissage du Français Langue Etrangère (FLE). Vous pouvez déjà trouver ce scénario en ligne . Infos suivront sur le lieu et le timing de cette matinée en compagnie des partenaires. Cap 2030 Métiers rebondit Nos métiers seront durables et solidaires : le projet porté par l’asbl Climate Voices, l’ULB, EFDD et Associations 21, est relancé pour l’année scolaire 2024-25 ! Un parcours de 5 à 7 animations gratuites, est proposé aux enseignant·es des classes du 3e degré secondaires techniques et professionnelles sur l’adaptation des métiers de demain aux enjeux climatiques. En commençant par une séance d’info et en terminant par une journée de partage entre enseignant·es, qui obtiendront aussi un carnet pédagogique détaillé. Infos et inscriptions . Alliances multi-acteurs Loi sur la restauration de la nature adoptée au Parlement Européen Natagora, Canopea et les autres membres de la Coalition belge pour la biodiversité se réjouissent que la loi sur la restauration de la nature ait été adoptée le 17 juin 2024 par le Conseil de l’UE, validant ainsi la dernière étape nécessaire pour qu’elle devienne réalité. Reste aux États membres, dont la Belgique, à développer leurs plans nationaux de restauration pour réaliser les objectifs de cette loi. Pour une revitalisation de la démocratie Ce 27 juin, Associations 21 a été écouter à Liège le retour par Periferia, Cap Démocratie et Canopea de l’aventure du collectif qui a provoqué la mise en œuvre d’une 1re commission délibérative mixte, en vue de créer un dialogue citoyen permanent en Wallonie. 1re étape : convaincre le Parlement Wallon de la mettre en place ; décision prise le 14 juin 2023. Puis il (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

La politique inhumaine et illégale belge à l’encontre des réfugié.es palestinien.nes en plein génocide

Nous partageons ici un communiqué du collectif Getting the Voice Out qui s’efforce à faire sortir la voix des détenu.es concernant leurs conditions d’enfermement et d’expulsion tout en luttant contre les centres fermés. La Belgique est souvent critiquée pour sa politique migratoire illégale et inhumaine, notamment envers les réfugiés palestiniens. En décembre, à la suite d’un jugement rendu par le tribunal de première instance francophone à Bruxelles, la Belgique était sommée de faciliter les demandes électroniques de visas pour les gazaouis. Auparavent, la Belgique demandait aux gazaouis d’aller en personne faire une requête de visa au consulat belge, ce qui est impossible car plus aucun consulat belge est ouvert dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre. Toujours en décembre, nous apprenions que sous requête directe de l’Office des Etrangers (dirigée par Nicole de Moore), des enfants belges de parents palestiniens, se voyaient retirer leur nationalité belge depuis plusieurs mois sans aucun fondement légal, juste par racisme d’Etat. Le 15 avril, la secrétaire d’Etat Nicole de Moore, annonçait initier une procédure contre le militant et réfugié politique palestinien Mohammed Khatib, coordinateur de Samidoun. Une procédure dangereuse, menaçant le droit des réfugiés politiques et qui constitue un dangereux précédent. La politique d’asile et de migration belge est illégale depuis des années, et l’Office des Étrangers a été condamné de nombreuses fois par la justice belge et européenne, mais continue de violer les lois. Getting the Voice Out, 24 juin 2024 : « Depuis l’intensification massive des attaques perpétrées par l’État d’Israël à Gaza, de nombreux·ses réfugié·es palestinien·nes se sont retrouvé·es au centre fermé Caricole. Arrêtées à l’aéroport de Zaventem, ces personnes sont incarcérées depuis plusieurs mois tout en étant soumises à des procédures très longues et criminalisantes. Les centres fermés sont des institutions carcérales, qui visent l’éloignement du territoire de la personne concernée, autrement dit un retour forcé. Aujourd’hui, alors qu’on parle de génocide, les demandes d’asiles introduites par les personnes originaires de Palestine sont refusées, alors que leurs documents attestent et prouvent qu’elles arrivent de Gaza. Comment est-ce possible ? Comment peut-on remettre en question une telle évidence ? Pour sortir de Rafah, à la frontière avec l’Egypte, il est demandé des sommes exorbitantes pour traverser (jusqu’à 10 000 euros). Des familles en viennent à se séparer. Il faut alors trouver asile ailleurs, au prix d’un voyage rude et dangereux, pour ensuite rejoindre un pays d’Europe. L’Europe qui prétend, sans convaincre, défendre les droits humains, mais qui en réalité emprisonne des victimes de guerre. Il est impensable que cette politique continue de stigmatiser et d’incarcérer des demandeur·euses d’asile dont la situation est connue et ne devrait pas être remise en cause. La procédure Dublin est un...

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Extrême-droite / Antifascisme

Les menaces contre Mohammed Khatib se précisent

En avril 2024, l’Office des Étrangers, sur instruction de la Secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, Nicole de Moor, demandait au Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA) d’entamer une procédure en vue de retirer le statu de réfugié de Mohammed Khatib coordinateur de Samidoun (association de prisonniers politiques palestiniens). Ce dernier a donc été convoqué, hier, le 16 juillet 2024, pour une audience devant le CGRA. L’Office des étrangers a refusé de fournir à Mohammed et à son avocat des preuves et des documents expliquant sur base il cherche à lui retirer son statut et ce, malgré de nombreuses demandes et dépôts auprès du tribunal. Au lieu de cela, le gouvernement belge a insisté sur le fait qu’il n’avait pas besoin de remettre les dossiers du bureau de la “Sureté de l’État”, créant ainsi une forme de “preuve secrète” semblable à celle utilisée pour maintenir les Palestiniens en détention administrative en Palestine occupée. On apprend cependant dans la presse que Mohammed Khatib est considéré comme un danger pour les relations entre la Belgique et Israël. Ainsi sa dénonciation d’Israël comme un état terroriste, ses positions en faveur de la libération totale de la Palestine (de la mer au Jourdain) ou encore son soutien à la résistance (y compris armée) sont les motifs de cette répression. L’état belge cherche ainsi à criminaliser indirectement les associations auxquels il participe et les opinions politiques que celles-ci défendent. Plus organisations appellent à l’action pour le soutenir. Vous pouvez lire l’appel sur le site de Samidoun .

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Extrême-droite / Antifascisme

4 militaires poursuivis pour négationisme sur un groupe facebook célébrant le nazisme. Il y a un problème structurel dans l’armée belge.

Quatre militaires belges ont été poursuivis par le tribunal correctionnel de Charleroi, suspectés d’avoir propagé du contenu haineux, raciste, antisémite et négationniste sur des groupes Facebook nommés « Auschwitz » et « Hitler did nothing wrong » [Hitler n’a rien fait de mal]. Ce mercredi 26 juin, le tribunal a acquitté trois militaires et en a condamné un dernier à 75h de travaux généraux. Les quatre militaires étaient déjà suspendus de leurs fonctions avant le rendu du jugement. Une décision ahurissante, à l’image de la fascisation de la société belge. Selon la presse, les membres de ces deux groupes y diffusaient des contenus appelant à la haine, racistes, islamophobes, antisémites, homophobes et xénophobes. « Pour parvenir à intégrer ce groupe, il fallait envoyer une vidéo gore. Les nouveaux membres recevaient alors, en pseudo, le nom d’un Juif suivi d’un numéro, rappelant les pratiques des camps de concentration. » expliquent Le Soir avec Belga. Dans sa décision, rapportée par le média SudInfo, le tribunal a estimé que les militaires voulaient partager un contenu « hétéroclite mais trash, sans lien obligatoire avec la deuxième guerre mondiale ou les camps de concentration ». Une explication difficilement compréhensible et qui semble de mauvaise foi, au vu des noms des groupes Facebook et des conditions extrêmement antisémites pour les rejoindre, qui laissent peu de doutes sur l’intention des militaires. Trois des quatre militaires poursuivis ont été acquittés, le dernier a écopé d’une légère peine, 75 heures de travaux d’intérêts généraux. Le militaire condamné avait envoyé deux images négationnistes et révisionnistes au sujet du génocide des Juif.ves durant la Seconde Guerre mondiale. Comment expliquer autrement que par une certaine complaisance cette décision laxiste du tribunal correctionnel de Charleroi ? Pourtant, ces cas ne sont pas isolés au sein de l’armée belge. L’année dernière, un militaire namurois néo-nazi, proche de groupes d’extrêmes droites était licencié de l’armée. Bataillon d’Istar de Hervelee Plusieurs perquisitions avaient également été menées dans des casernes au bataillon Istar de Hervelee, également pour des faits d’extrémisme de droite. En 2021 pendant la pandémie de Covid-19, Jurgen Conings, militaire et militant d’extrême droite (ancien membre du Vlaams Belang) avait volé des armes dans un dépôt militaire et avait annoncé vouloir tuer plusieurs personnalités politiques belges. Jurgen Conings Toujours en 2021, il a été révélé qu’une trentaine de militaires belges étaient surveillés pour leur appartenance à l’extrême droite et que 11 perquisitions avaient été menées sur des personnes et des casernes militaires en raison de leurs appels à commettre des actes terroristes. L’année dernière encore, 17 personnes étaient poursuivies par la justice belge, car elles étaient suspectées d’avoir formé une milice armée fasciste en 2020, nommée « Project Thule ». Thomas Boutens et des membres du «...

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Extrême-droite / Antifascisme

Union Européenne : Du nouveau matériel de pointe pour Frontex

Frontex, l’agence européenne chargée de la répression des migrants, a organisé, il y a peu, des formations pratiques pour ses agents de différentes zones opérationnelles et du siège central. Celle-ci vise à leur apprendre à utiliser différents appareils de pointe dont elle s’est récemment dotée. Parmi ce matériel : Des détecteurs de dioxyde de carbone permettant de détecter les émissions de CO2 des individus dissimulés dans des véhicules, des camions ou des conteneurs. Des détecteurs de battements cardiaques portables : Utilisés pour détecter les battements de cœur de personnes cachées, ces appareils peuvent être rapidement montés sur des camions ou des véhicules. Des borescopes : Ces appareils, dotés d’une micro-caméra télécommandée aider à inspecter les zones difficiles d’accès à l’intérieur des conteneurs, des réservoirs de carburant et d’autres compartiments. Des spectromètres : Utilisant la méthode de détection spectrale basée sur la diffusion de la lumière monochromatique (Raman), ces appareils permettent de détecter diverses substances et matières dangereuses aux points de contrôle frontaliers. Ces formations ont été données par des experts des entreprises ayant vendu ses appareils à Frontex. Elles ont également fourni aux participants l’occasion de partager leurs expériences et « bonnes pratiques ». Il est également attendus de ces derniers qu’ils forment leurs collègues. Entrainement des agents de Frontex à l’utilisation de nouveaux appareils

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Santé / Soins

Actu Prison - Juin 2024

Compilation non-exaustive d’actualités et de productions politiques, scientifiques ou culturelles autour des lieux de privations de libertés et des systèmes pénaux, en Belgique et ailleurs. Si vous voulez contribuer en envoyant des informations et ressources qui vous semble pertinentes et qui touchent de près ou de loin à l’enfermement, écrivez-nous à actuprison_be@riseup.net Ces informations seront reprises et partagées dans l’actualité du mois suivant. Appel à contribution des personnes incarcérées pour la prochaine Brèche. Bonjour à toutes et tous La revue La Brèche invite toutes les personnes incarcérées à lui envoyer des contributions. Que ce soit des textes, des dessins, des poèmes… la Brèche est un espace pour publier les différentes voix des prisonnier.e.s. Le prochain numéro portera sur la justice : en quoi la justice pénale porte en elle des injustices ? Qu’est-ce que ça veut dire de demander justice ? Quelle justice voulons nous ? Vous pouvez envoyer des textes ou dessins sur ce thème ou sur complètement autre chose, c’est vous qui choisissez ! Par ailleurs n’hésitez pas à nous écrire si vous (ou votre proche) êtes incarcéré.e.s et que vous voulez recevoir le prochain numéro, nous pouvons l’envoyer gratuitement en prison (il sortira en janvier prochain). Vous pouvez retrouver les anciens numéro sur notre site : https://editionsmeteores.com/la-breche/ Écrivez-nous à revue.labreche@gmail.com ou en papier au 207 rue Blaes, 1000 Bruxelles Analyse et Carte Blanches Nous ne voulons plus de miettes ! Pour un secteur social refinancé à hauteur des réalités des travailleurs sociaux et de leurs publics - FedaBXL Plusieurs fédérations et organisations du secteur psycho-médico-social publient une carte blanche qui met en lumière les difficultés croissantes auxquelles font face les travailleur·euses de ce secteur. En raison d’un sous-financement chronique, d’une surcharge administrative et de la numérisation des services, les professionnel·les et bénévoles de ce secteur alertent sur la dégradation de leurs conditions de travail et la précarité croissante des publics qu’ils soutiennent. Appel à un refinancement structurel du secteur pour garantir des conditions de travail décentes et une prise en charge digne et émancipatrice des personnes en difficulté. Quelle prise en charge pour les détenus toxicomanes en Belgique ? - FedaBXL En Belgique, tous les détenus ne sont pas accompagnés de la même façon. Au niveau national, il n’existe aucune harmonisation de la prise en charge médicale de la désintoxication en milieu carcéral. Celle-ci dépend de plusieurs paramètres : la prison d’accueil, le public concerné, le tissu associatif local et les projets mis en place dans les différentes structures. Les détenus de la prison de Jamioulx, près de Charleroi, bénéficient du projet pilote « drogue et détention ». Depuis 2023, le personnel de l’Asbl I Care (infirmiers, psychologues) accompagne de différentes manières les détenus...

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Extrême-droite / Antifascisme

Élections 2024 : Basculement politique vers la droite et influence de l’Extrême Droite

Le dimanche 9 juin 2024 se déroulaient les élections régionales, fédérales et européennes. Le paysage politique en ressort profondément modifié, marquant un basculement vers la droite, voire l’extrême droite en Flandre. Au niveau européen, les partis d’extrême droite ont progressé dans 17 pays sur 27, dont la Belgique, la France, l’Italie, et l’Allemagne, démontrant une montée des idées fascistes sur tout le continent. Le Mouvement Réformateur (MR) a remporté les élections francophones. En Flandre, la Nouvelle Alliance Flamande (N-VA) a obtenu 25,6 % des voix, suivie par le Vlaams Belang avec 21,8 %. En Wallonie, le MR a dominé avec environ 32 %, suivi des Engagés et du Parti Socialiste (PS). À Bruxelles, le MR est arrivé en tête avec 26 %, suivi du PS à 22 % et du Parti du Travail de Belgique (PTB) à 20,9 %.Bruxelles semble donc être une exception dans le pays, où la droite ne pourra en tout cas pas gouverner seule. Au niveau fédéral, la N-VA est en tête avec 16,71 %, suivie du Vlaams Belang à 13,77 %, du MR à 10,26 % et du PTB-PVDA à 9,86 %. La formation des coalitions s’annonce cruciale. En Belgique, la réelle victoire est celle de la droite : la droite d’inspiration macronienne des Engagés, la droite dure conservatrice de la N-VA, et la droite libérale en voie d’extrême droitisation du MR. En Flandre, l’extrême droite augmente et constitue un réel danger pour les droits humains. Cette extrême droite récolte aujourd’hui les fruits d’une stratégie de lissage de son discours de plusieurs décennies. Ses idées et propositions se diffusent, se banalisent, influençant la droite classique et le centre, qui adoptent progressivement des éléments de son programme. Début avril, Georges-Louis Bouchez minimisait la nature extrémiste du Vlaams Belang en déclarant : « Quand on me dit que le Vlaams Belang, c’est l’extrême droite, on s’appuie sur le passé. » Une analyse des politologues François Debras, Jean-Yves Camus, et de l’avocate en droits humains Sibylle Gioe, du programme électoral 2024 du VB montre que le parti reste bien d’extrême droite, discriminatoire et en contradiction avec les droits fondamentaux. Cette extrême droitisation du discours du MR est confirmée par une étude menée par l’université d’Anvers et l’UCLouvain, qui montre un virage à droite spectaculaire du parti, notamment sur la dimension économique. La disparition du Parti Populaire (extrême droite francophone) en 2019 et la stratégie de positionnement de Bouchez en opposition aux autres partis francophones, majoritairement à gauche, expliquent ce déplacement vers la droite. En l’absence d’un parti politique d’extrême droite en Belgique francophone, ce dernier tente de séduire un public à tendance d’extrême droite avec des thématiques comme la conservation des « traditions » et de la « culture nationale ». Georges-Louis Bouchez a mis en avant des questions de société dans un style d’agitateur, martelant ses messages sur les réseaux sociaux, en s’attaquant au wokisme, à la...

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Extrême-droite / Antifascisme

Rassemblement ce samedi 6 juillet à 16h autour du centre fermé pour étrangers de Vottem.

Apportons notre soutien aux détenus : EXPULSIONS, NOT IN MY NAME ! A DIFFUSER ! Apportons notre soutien aux détenus : EXPULSIONS, NOT IN MY NAME ! A DIFFUSER ! Le CRACPE appelle à rejoindre son rassemblement hebdomadaire autour du centre fermé de Vottem ce samedi. Pourquoi ce samedi 6 juillet en particulier ? Pour certain.e.s, ce sont des vacances qui commencent ; pour d’autres l’avion sera celui d’un rapatriement forcé, vers l’insécurité, loin de ses attaches, et souvent même de sa famille ! Pour les détenus de Vottem, voir que la dizaine de participant.e.s aux rassemblements du samedi est étoffée apportera un grand soutien ! Car la situation est préoccupante, angoissante pour eux : expulsions chaque jour, en même temps que l’on assiste au renforcement de l’extrême-droite et de la droite en Belgique et en Europe. Nous souhaitons épingler trois situations très interpellantes. Risque de nombreuses expulsions, avec peut-être un vol militaire collectif, vers la Guinée-Conakry. De nombreux Guinéens se retrouvent en détention dans les centres fermés, et ont déjà été amenés à l’aéroport une première fois. Ils ont refusé le vol. .A partir de la deuxième tentative de rapatriement, c’est l’expulsion avec escorte. Vers la Guinée, il y a déjà eu dans le passé des vols militaires collectifs (même si le dernier, en décembre 2023, avait été annulé). Un vol collectif militaire, c’est un vol sans témoins, ni autres passagers, ni ONG, ni journalistes, aucune possibilité de résister, de se faire entendre ! Nous craignons qu’ un tel vol risque d’être organisé à nouveau. Des expulsions terrifiantes vers le Maroc. Depuis la signature en avril 2024 d’un accord de réadmission entre la Belgique et le Maroc, les expulsions vers le Maroc se multiplient. Ce sont des témoignages d’expulsions très violentes qui ont été recueillis par Getting the Voice Out. 🙂 3 hommes, 2 femmes escorté.e.s par 28 policiers, roués de coups avant et pendant l’expulsion ) La Belgique déploie des moyens matériels, humains et financiers complètement astronomiques pour exécuter une politique dite « de retour » inhumaine, avec la complicité des compagnies aériennes. Toute notre solidarité va aux victimes de ces actes de torture, commis par des fonctionnaires de l’État en toute impunité. Cependant, le 2 mai, les parlementaires issus des partis de la Vivaldi ont voté la loi de « retour pro-actif » de la Secrétaire d’Etat à l’asile et à la migration, Nicole de Moor, qui prévoit le recours à un rapatriement forcé si on refuse un retour volontaire, ainsi qu’une augmentation du nombre de rapatriements. Doudou, militant actif de la Coordination des Sans-papiers de Belgique risque l’expulsion, après 16 ans de présence et d’intégration en Belgique. Doudou Cham a fui des persécutions politiques en Gambie. Arrivé en Belgique en 2008, il dispose d’un diplôme en études financières, il parle le français, l’anglais, le néerlandais. Il a participé à de nombreuses...

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Santé / Soins

Le vol terrifiant AT-833 de Bruxelles à Casablanca

Récit d’une expulsion le 18 juin 2024 [TW violences policières] Cinq personnes, trois hommes et deux femmes, ont été expulsé·es ce 18 juin 2024 sur un vol commercial, escorté·es par 28 policier·ères. Nous étions prévenu·es d’une expulsion forcée d’une dame marocaine à cette date sur le vol AT-833 (Royal Air Maroc) vers Casablanca. Nous apprenons que dans ce vol, il y avait au total cinq détenu·es ligoté·es (deux femmes et trois hommes), “accompagné·es” de 28 policier·ères en civil – policier·ères que l’on appelle communément “escortes” lorsqu’iels exécutent cette fonction. Les policier·ères les ont escorté·es jusqu’à leur arrivée à Casablanca. Nous apprenons que ces cinq personnes ont été embarquées violemment avant l’arrivée des passager·ères, à l’arrière de l’avion. Nous apprenons qu’un des hommes qui résistait à son expulsion présentait à son arrivée à Casablanca des hématomes sur tout le corps. En atteste ce témoignage d’un homme les accueillant à leur arrivée à Casablanca : “Un jeune homme d’une trentaine d’années au visage pâle et aux globes oculaires entourés de bleu et de rouge, avec une dent cassée (une incisive), a été débarqué de l’avion à Casablanca. J’ai appris qu’il a été victime de torture et d’agressivité juste avant qu’il soit sorti de son cachot après cinq jours d’enfermement au centre de détention à côté de l’aéroport de Zaventem. Son corps présentait des traces de coups, tacheté presque partout par des couleurs bleu et rouge foncé. Ligoté par les pieds et les mains, il a été transporté jusqu’à son siège dans l’avion où on continuait toujours à lui donner des coups et à l’écraser. Dans l’avion, on lui pressait les yeux avec les doigts d’une façon atroce. Les policiers ont couvert son visage avec une couverture et plusieurs fois il a subi des tentatives d’étranglement.“ Nous apprenons enfin qu’un autre détenu attaché à son siège avait un regard vitreux, presque endormi, totalement absent, donnant à penser qu’on lui a administré une substance à son insu pour le plonger dans cet état. Une femme était menottée et a subi des pressions sur son thorax. Elle garde toujours à ce jour des traces de coups sur tout le corps et est psychologiquement très traumatisée. De plus, cette dame souffre d’une maladie chronique grave, et n’a pas reçu les médicaments dont elle a besoin. Quant à la deuxième femme présente dans l’avion, sa famille n’a encore aucune nouvelle d’elle, ce qui est très inquiétant. Iels nous disent : “J’ai le cœur plein de haine.“ “Cela vous coûte combien tout ça ? 28 tickets aller-retour pour l’escorte, tout cela pour faire du mal.“ “Les droits humains sont au courant ?“ Ces récits, d’une violence innommable, ont pu être reconstitués grâce au suivi de proches des concerné·es et au courage des victimes qui ont témoigné. Il y a de quoi se poser la question de toutes les expulsions et tentatives d’expulsion dont nous ne serons peut-être jamais informé·es. La Belgique...

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Féminismes / Antipatriarcat

Pride (is a) Protest Gand

Pas de fierté pour certain·es, sans libération pour tous·tes Notre lutte continue. La montée de l’extrême droite menace de nous faire reculer dans le temps. En ces temps de génocide, nous devons continuer à protester. Parce que personne n’est libre tant que nous ne le sommes pas tous·tes ! Le dimanche 30 juin, nous commencerons notre manifestation Pride (is a) Protest dans le Coyendanspark. Programme : 13h : Accueil, ateliers et musique de Bridge Bender 15h : Début de la manifestation de protestation des fiertés 17h : Discours, Drag Show avec Oriflame & 80s Aérobics 20h : Groupe Soft Boy et DJ Pas de fierté pour certain·es, sans libération pour tous·tes Le slogan « Pas de fierté pour certains, sans libération pour tous·tes » était un slogan central lors des manifestations de Stonewall en juin 1969, qui reliait la lutte pour les droits des LGBTQIA+ au mouvement des droits civiques et à la lutte anticoloniale. Dans la Pride Protest 2024, la solidarité avec la lutte pour la liberté du peuple palestinien est centrale. Le régime d’extrême droite en Israël, dirigé par Netanyahu, utilise les droits des homosexuel·les pour justifier le génocide des Palestiniens (pink washing). En Israël même, le mariage entre personnes du même sexe n’est pas légal et l’État ne soutient pas la chirurgie d’affirmation du genre. Sous l’influence de groupes religieux conservateurs, les droits des homosexuel·les ont été soumis à de nouvelles pressions. La lutte des personnes LGBTQIA+ est liée à la lutte d’autres minorités et doit viser la libération de tous. Nos droits sont attaqués, levez-vous, ripostez ! Là où l’extrême droite et les partis conservateurs accèdent au pouvoir, les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+ sont attaqués. Aux États-Unis, les jeunes homosexuels perdent l’accès aux sports, aux livres et aux enseignants qui pourraient les soutenir. Un lobby anti-trans s’organise également en Flandre. Le Vlaams Belang considère les personnes trans et non binaires comme une menace pour les valeurs dites traditionnelles. La N-VA soutient la rhétorique selon laquelle parler de genre et d’homosexualité avec les enfants n’a pas sa place dans l’éducation. Sous la houlette du ministre Ben Weyts, l’éducation sexuelle ne sera plus explicitement incluse dans les nouveaux programmes des écoles secondaires supérieures. En outre, le Vlaams Belang s’attaque aux soins trans pour les mineurs. La représentation des personnes LGBTQIA+ comme « anormales », « anomales », voire comme « pédophiles », est loin d’être innocente et normalise la violence et le harcèlement quotidiens. Par exemple, 60 % des élèves se sentent en danger à l’école. Cela doit cesser ! C’est pourquoi la Pride doit redevenir une manifestation. Les listes d’attente dans les services d’aide à l’enfance et à la jeunesse ont des effets catastrophiques sur le bien-être des jeunes. Les listes d’attente pour les logements sociaux permettent également aux propriétaires de pratiquer la (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

La situation des réfugié·es palestinien·nes dans les centres fermés : illustration de l’hypocrisie de l’État belge

Depuis l’intensification massive des attaques perpétrées par l’État d’Israël à Gaza, de nombreux·ses réfugié·es palestinien·nes se sont retrouvé·es au centre fermé Caricole. Arrêtées à l’aéroport de Zaventem, ces personnes sont incarcérées depuis plusieurs mois tout en étant soumises à des procédures très longues et criminalisantes. Les centres fermés sont des institutions carcérales, qui visent l’éloignement du territoire de la personne concernée, autrement dit un retour forcé. Aujourd’hui, alors qu’on parle de génocide, les demandes d’asiles introduites par les personnes originaires de Palestine sont refusées, alors que leurs documents attestent et prouvent qu’elles arrivent de Gaza. Comment est-ce possible ? Comment peut-on remettre en question une telle évidence ? Pour sortir de Rafah, à la frontière avec l’Egypte, il est demandé des sommes exorbitantes pour traverser (jusqu’à 10 000 euros). Des familles en viennent à se séparer. Il faut alors trouver asile ailleurs, au prix d’un voyage rude et dangereux, pour ensuite rejoindre un pays d’Europe. L’Europe qui prétend, sans convaincre, défendre les droits humains, mais qui en réalité emprisonne des victimes de guerre. Il est impensable que cette politique continue de stigmatiser et d’incarcérer des demandeur·euses d’asile dont la situation est connue et ne devrait pas être remise en cause. La procédure Dublin est un exemple de cette hypocrisie, de ce refus de prise en charge sous couvert de responsabilités du premier pays d’entrée. Les procédures doivent impérativement être simplifiées, et les dossiers analysés plus rapidement comme cela s’est passé pour les Ukrainien·nes lors de l’invasion russe. Dans ce cas, avait même été activée la directive 2001/55/CE (“pour l’octroi d’une protection temporaire en cas d’afflux massif de personnes déplacées”). À ce jour, pour les Palestinien·nes, il s’agit encore de prouver et de justifier le statut de réfugié·e. Cette situation est inacceptable pour toute personne fuyant son pays et faisant face à un tel mur d’incompréhension. Mais, au vu de la situation à Gaza, cela est encore plus interpellant. Les Palestinien·nes enfermé·es exigent des moyens adéquats pour contacter leur famille, et une mise en liberté immédiate. Au-delà de l’urgence absolue de mettre en place un système de protection efficace et inconditionnel à l’égard de toute personne en provenance de Gaza, nous rappelons que tout être humain devrait avoir le droit à un accueil international, quelles que soient les raisons de départ du pays d’origine. Pour une liberté de circulation et d’installation pour toustes, depuis Gaza et ailleurs ! À partir de témoignages recueillis par le collectif Getting the Voice Outauprès de plusieurs détenu·es palestinien·nes du centre fermé Caricole. The situation of Palestinian refugees in closed centres : an illustration of the hypocrisy of the Belgian state De situatie van Palestijnse vluchtelingen in gesloten centra : een voorbeeld...

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Écologie

[Radio] Métaux critiques : quand l’Europe mine sa transition - Gresea Echos

Les Promesses de l’Aube du 19 Juin. Ce mercredi 19 juin, nous recevrons Romain Gelin, du GRESEA pour décortiquer la dernière livraison du GRESEA Echos, consacrée aux métaux critiques. Il sera question d’Europe, d’extractivisme, de nouvelles mines, de biodiversité. L’Union européenne a récemment entériné son règlement sur les matières premières critiques. Avec cette loi, l’Europe pave la voie à une relance minière sur son sol. Le besoin de réduire la dépendance à l’étranger pour ses approvisionnements et la transition énergétique sont les principaux éléments évoqués pour justifier cette loi, l’une des plus rapidement votées de l’histoire européenne. Mais l’ouverture de nouvelles mines pose de nombreuses questions : démultiplier les activités extractives, destructrices de la biodiversité, et émettrices de pollutions pour l’eau, l’air et le sol est-elle la meilleure manière de s’attaquer à la crise écologique ? Quid de l’exploitation des fonds marins ? La relance minière permettra-t-elle de s’affranchir de l’approvisionnement extérieur ? Aura-t-on réellement besoin de minerais dans les quantités avancées par l’Agence internationale de l’énergie ou les lobbies industriels ? À quoi vont servir les métaux extraits ? À la fabrication de panneaux solaires et d’éoliennes ou à produire des SUV et du matériel militaire ? Quelle place pour la réduction des besoins et l’économie circulaire ? Va-t-on rouvrir de nouvelles mines en Belgique ? Les populations auront-elles la possibilité de s’exprimer sur les nouveaux projets et de les refuser ? C’est de ces éléments dont le Gresea Échos n°118 traitera dans sa dernière livraison. Illustration : http://www.gresea.be

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Extrême-droite / Antifascisme

[Présentation] Papiers pour tous… ou tous sans papiers !

Vendredi 28 juin à 19h, nous organisons une présentation croisée de deux ouvrages parus récemment autour des luttes des personnes « sans-papiers » en Belgique. Le premier, « Papiers pour tous » , est un ouvrage en deux tomes, issu d’une thèse de doctorat, qui revient sur un peu plus de quarante années (1974 – 2020) de mobilisations pour la régularisation des personnes sans-papiers en Belgique. À travers une histoire critique de ces luttes, le livre « offre une réflexion sur les questions de micropolitique au sein de ces mouvements sociaux et participe, ce faisant, à la préservation de la mémoire des luttes des immigrés en quête de statut en Belgique ». Le second, intitulé « VSP, l’odyssée des sans-papiers ? » , est le fruit d’une recherche participative, menée pour et par les sans-papiers, afin de fournir des outils aux premie·ères concerné·es par ces luttes : les personnes sans-papiers elles-mêmes. La publication, qui se veut une contribution aux luttes pour la régularisation, revient sur l’histoire de la Voix des Sans Papiers (VSP) depuis dix ans, à travers de nombreuses occupations, et les parcours de vie et de lutte de certain·es de leurs protagonistes. Pour présenter ces deux publications, nous aurons le plaisir d’accueillir Youri Vertongen, docteur en sciences politiques et sociales, auteur de « Papiers pour tous » ; Modou Ndaye , chercheur au CFS asbl, membre du comité de pilotage de « VSP, l’odyssée des sans-papiers », Henriette Essami-Khaullot , du Comité des femmes sans papiers, également membre du comité de pilotage « VSP, l’odyssée des sans-papiers », et Milady Renoir , militante pour les droits des personnes « sans-papiers ». La présentation sera une occasion pour écouter des expériences rapportées ou vécues, de partager les trajectoires passées et présentes des luttes et d’interroger les perspectives à venir. Ce sera également l’occasion de présenter différentes propositions de VSP, dont le projet Y’en a marre (YEAM), qui vise à mettre en lien un·e membre de VSP Bruxelles avec une personne avec papiers pour accompagner et renforcer la personne « sans-papiers » dans ses démarches et dans sa trajectoire individuelle de réappropriation de ses droits. Le prochain cycle de formation à l’accompagnement juridique et administratif d’une personne sans papiers aura lieu les samedis 29 juin et 7 juillet .

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Extrême-droite / Antifascisme

Réalisme ou réformisme ?

A propos de quelques questions qui se sont posées lors de l’occupation de l’ULB « Être réformiste, ce n’est pas simplement vouloir des réformes : c’est penser que le système capitaliste peut être transformé à partir de ses institutions. » C’est par cet énoncé que nous avons commencé notre approche des questions que pose le phénomène du réformisme (voir ici). Nous ajoutions : « Le réformisme n’est pas une doctrine établie et il n’est pas nécessairement revendiqué : certains réformistes se considèrent comme révolutionnaires, d’autres ne sont simplement pas intéressés par le qualificatif. » Les débats qui ont eu lieu aux premiers moments de l’occupation de l’ULB, et qui étaient importants parce qu’ils devaient en définir le cadre, ont montré avec une force singulière à quel point le réformisme avance masqué. Par chance, c’est toujours sous les mêmes masques que le réformisme se couvre, c’est toujours avec les mêmes procédés qu’il avance. Nous sommes (hélas) en terrain connu. Le premier de ces masque est le "réalisme". Les réformistes prétendent avoir le monopole du réalisme, de la transformation du réel dans le bon sens. Le problème est que les réformistes forcent une équivalence entre "réalisme" et "se donner et atteindre des objectifs concrets immédiatement accessibles". Comme s’il s’agissait d’une seule et même chose. Par exemple, un objectif concret, immédiat et accessible était l’arrêt de la collaboration de l’ULB avec AXA. Nous autres révolutionnaires pouvons aussi défendre des objectifs concrets comme celui-là. Mais souvent, ce ne sont pas les enjeux les plus importants. Défendre le droit à la résistance armée des Palestiniens, ou affirmer l’illégitimité de l’état d’Israël et dénoncer la solution des "deux états", ce ne sont certes pas des objectifs "concrets et immédiatement accessibles". Mais casser le narratif pro-colonialiste pro-israélien dans un pays de l’Union Européenne est sans doute beaucoup plus important pour le peuple palestinien qu’obtenir qu’une université travaille avec une banque plutôt qu’une autre. Et se donner cet objectif n’est pas plus ou moins "réaliste" ou impactant la réalité politique, que se donner un objectif "concret et immédiatement accessible". En établissant une équivalence, arbitraire et abusive, entre "réaliste" et "objectif concret immédiatement et pratiquement accessible", les réformistes disqualifient comme "irréaliste" les autres propositions. Et les auteurs mêmes de ces propositions peuvent être critiqués comme des amateurs de radicalisme pour le radicalisme, dépourvus de stratégie, ne s’intéressant pas vraiment au sort des Palestiniens, etc. Cette équivalence induit aussi toute la manière réformiste de faire de la politique : 1° Le respect des institutions Les réformistes veulent intégrer les institutions (en prétendant vouloir les transformer), et en attendant, il les considèrent comme des organismes légitimes avec lesquels il faut négocier. Il en résulte un respect des (...)

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[CARTE BLANCHE] Journée mondiale des réfugié·es : le droit d’asile en danger

En ce 20 juin 2024, à l’occasion de la Journée mondiale des réfugié·es, le CIRÉ et ses organisations membres alertent sur la menace qui pèse sur le droit d’asile. Vous trouverez leur analyse et leur mise en garde dans cette carte blanche, intitulée « Journée mondiale des réfugié·es : le droit d’asile en danger ». La journée mondiale des réfugié·es, ce 20 juin 2024, suit de peu les récents résultats des élections en Belgique, en France et dans le reste de l’Europe, qui nous laissent empli·es de crainte, mais aussi de force. La percée record des partis de droite et d’extrême-droite nous atterre, tant elle annonce la mort, déjà engagée, du droit d’asile. Si les résultats des élections augurent une politique migratoire européenne encore plus restrictive, les autorités belges et européennes ne les ont en effet pas attendus pour détricoter le droit d’asile et d’accueil des personnes en fuite. Chaque jour, des personnes sont contraintes d’abandonner leur pays en raison de persécutions, d’un conflit armé ou de violations des droits humains. Les chiffres du Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations Unies (HCR) sont alarmants et ils n’ont jamais été aussi élevés. Fin avril 2024, on comptait 120 millions de personnes déracinées de force (un chiffre qui a plus que doublé en dix ans). Peu savent que, comme le rappelle le HCR, l’immense majorité des personnes déplacées à travers le monde le sont à l’intérieur de leur propre pays, ou trouvent refuge dans des pays limitrophes. Il est donc essentiel de rappeler que l’Union européenne et la Belgique n’accueillent en réalité qu’une toute petite part des personnes déplacées. Il est aussi important de redire que demander l’asile est un droit fondamental protégé par la Convention de Genève, qui consacre le droit à chercher protection dans un autre pays depuis 1951 et scelle ainsi le statut de réfugié·e. Statut qui sera complété plus tard par la protection subsidiaire, pour les situations de violences aveugles, et par la protection temporaire, activée récemment pour les Ukrainien·nes. Le droit d’asile est un droit fondamental reconnu à chaque être humain, indépendamment de son sexe ou de sa nationalité, qui est plus que jamais indispensable au vu des contextes de violences, de guerre et d’insécurité au niveau mondial. Pourtant, aujourd’hui, il n’a jamais autant été mis en danger. En avril dernier, malgré les mises en garde récurrentes de la société civile, le Parlement européen adoptait le « Pacte Asile et Migration », conçu pour permettre à l’Europe de répondre aux « crises » successives en matière migratoire. En réalité, ce pacte contribue à renforcer les politiques déjà mises en oeuvre ces dernières années pour empêcher les personnes migrantes d’arriver sur le territoire de l’UE et d’y demander l’asile. Il prévoit un filtrage de ces personnes aux frontières extérieures de l’UE en fonction de leur nationalité, ne réserve l’accès à la procédure d’asile « normale » qu’à une minorité d’entre...

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Libération d’Aïcha du centre fermé d’Holsbeek !

"Une victoire qui fait du bien ! Aïcha Touré a été libérée du centre fermé d’Holsbeek suite à toute la pression du Comité des Femmes Sans-Papiers qui n’a rien lâché depuis des mois : pétition, interpellations politiques, rassemblements … Finalement comme député je me suis rendu directement sur place (ma prérogative préférée), en compagnie d’Aliette, soutien infaillible et de Bintou Toure, porte-parole de la Coordination des sans-papiers de Belgique. On a remis un coup de pression car tout était en ordre pour la faire sortir mais ça bloquait encore à l’Office des Étrangers visiblement. Après des coups de fils dans tous les sens et plusieurs heures d’attente anxieuse quelle joie de la voir sortir libre avec ses affaires ! Aïcha a fuit la Guinée où elle a vécu la répression de la junte militaire mais aussi des sévices liés à un mariage forcé. Elle attend encore que ses deux grands garçons puissent la rejoindre. Il y a quelques mois elle a été arrêtée par la police lors d’une rafle dans la galerie Matonge où elle se faisait coiffer pour participer à une cérémonie. Diabétique, avec une santé fragile qui ne cessait de se dégrader, il est heureux qu’elle ai enfin obtenu le statut de réfugié ! Le combat pour un accueil digne et des procédures claires et objectives pour le séjour et le travail continue." Petya Obolensky

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TRIBUNE : Large victoire de la droite et de l’extrême droite : il est l’heure de lever la tête

Les résultats sont encore pires que prévus, en Belgique comme en Europe. Sans rentrer dans une analyse des scores électoraux, disons simplement que l’extrême droite et la droite vont se chamailler pour savoir qui des deux nous gouvernera, sauf peut-être à Bruxelles. La fascisation progressive du paysage politique belge est affolante, surtout lorsque l’on note la facilité qu’a le MR à plonger dans des discours qui frôle l’extrême droite. En bref, ce qui est alarmant, ce n’est pas uniquement que le Vlaams Belang et la N-VA soient les plus grands partis de Belgique (ce qui était déjà le cas aux élections précédentes) mais plutôt que leur politique identitaire soit hautement transmissible. Toute la classe politique joue un rôle là-dedans, et y compris les partis de gauche. Mais alors, qu’est-ce qu’on fait ? Se laisser abattre n’est certainement pas une option. Sur les 5 prochaines années, nous allons devoir affronter des réformes économiques nauséabondes qui vont s’en prendre aux pauvres et faire profiter les riches. C’est la logique même de la droite. Nous allons aussi faire face à des réformes racistes, qui se cacheront peut-être derrière des termes comme « lutte contre la délinquance, l’insécurité et l’immigration illégale ». Les idéaux sexistes et LGBTphobe de la droite et de l’extrême droite laissent aussi présager des attaques sur les droits des femmes et des minorités de genre. Face à cela, nous avons tout un éventail de pratiques à mettre en place pour prôner la solidarité, l’antifascisme, l’antisexisme, la lutte contre toutes les formes de racisme, etc. La politique ne se limite pas à voter pour des représentant·es tous les 5 ans. Ni à militer pour des partis pour lesquels on vote tous les 5 ans. Pour répondre à la fascisation et à l’organisation de la droite et de l’extrême droite, il est essentiel que nous nous organisions au plus vite pour se montrer prêt·es à résister contre les attaques qui seront faites à nos droits et à nos existences (puisqu’il est certain que les scores électoraux se traduiront par une augmentation des agressions fascistes dans les rues de Belgique). Rejoignons des organisations, créons des collectifs, retrouvons-nous en manifestation, soutenons les luttes des autres, tissons des liens de solidarité dans nos quartiers, bref, construisons ensemble la riposte contre ces politiques mortifères, et ce loin de la scène parlementaire. Plusieurs manifestations sont déjà organisées cette semaine. Ce mardi, à 18h30, Stand Up appelle à une « Riposte antifasciste et sociale » à la place De Brouckère, tandis qu’un autre rassemblement aura lieu en même temps à Liège, place de la Cathédrale. Ce dimanche à 13h, la Coordination antifasciste de Belgique appelle à se rassembler au Mont des Arts à Bruxelles. En plus de cela, nous enjoignons tout un chacun à faire le pas, à contacter des collectifs pour les rejoindre, ou à en créer. Ensemble, nous pouvons faire front. Sources : Les manifestations : (mardi, Liège)...

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[Communiqué de presse] Mettre fin à l’horreur à Gaza : mais qu’est-ce que la Belgique attend ?

La Cour internationale de justice (CIJ) a récemment ordonné à l’État Israël d’interrompre ses offensives militaires à Rafah tant qu’elles nuiront aux civils. Quelques heures après cette décision, des dizaines de personnes ont été brûlées vives dans leurs tentes par d’intenses bombardements israéliens, dans une zone précédemment désignée comme sûre pour ces réfugié·es palestinien·nes. Après presque 8 mois de ce que la CIJ a qualifié de “risque plausible de génocide” en janvier, l’État d’Israël persiste à mépriser les mesures conservatoires, le droit international et continue à massacrer impunément les Palestinien·nes. À travers le monde, des manifestations et des occupations d’universités expriment la colère de la société civile. La réponse à ces appels est souvent l’inaction, voire la répression brutale. Au milieu de cette horreur, deux évènements récents apportent des lueurs d’espoir. D’abord, le procureur de la Cour pénale internationale a requis des mandats d’arrêts contre ceux qu’il considère comme coupables de crimes de guerre et crimes contre l’humanité : Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant, (responsables pour le gouvernement israélien), ainsi que Yahya Sinwar, Mohammed Deif et Ismail Haniyeh (responsables pour le Hamas). Par ailleurs, l’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont reconnu l’État de Palestine. La Belgique doit soutenir ces initiatives, et reconnaître immédiatement l’État palestinien. Conjuguées à des sanctions économiques et l’embargo militaire (enfin activé en Wallonie), cela constitue les moyens diplomatiques dont nous disposons pour encourager ou contraindre Israël à cesser le feu. Comme le dénoncent de nombreuses familles d’otages en Israël, le gouvernement israélien ne priorise pas la protection de sa propre population. Jusqu’à présent, le cessez-le-feu et les négociations ont été le seul moyen d’assurer le sauvetage des otages capturé·es lors des massacres du 7 octobre 2023. ll apparait clairement que l’objectif de ces bombardements incessants est de rendre Gaza invivable : c’est la continuité du nettoyage ethnique des Palestinien·nes commencé en 1948. En tant que Juif·ves de Belgique, il nous est insupportable que ces massacres de masse, ces crimes contre l’humanité, soient commis au nom de la sécurité des Juif·ves (d’Israël et d’ailleurs). En tant que Juif·ves de Belgique, nous rejetons fermement les narratifs qui opposent Juifs et Palestiniens, et demandons à l’État belge d’agir. L’urgence humanitaire est à l’obtention d’un cessez-le-feu durable, à la libération des otages israélien·nes et des milliers de prisonnier·es palestinien·nes détenu·es arbitrairement. L’urgence diplomatique est à la reconnaissance immédiate d’un État palestinien. Ce sont les premières étapes vers un horizon auquel nous aspirons : une solution qui garantisse aux Palestinien·nes et Israélien·nes la sécurité, l’égalité des droits, la dignité, la justice.

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[Communiqué de presse] L’UPJB condamne fermement la vandalisation du monument à la mémoire des « héros du XXe convoi »

Ce dimanche 16 juin, un monument à la mémoire de trois résistants a été sali d’une croix gammée et d’une croix celtique, symboles nazis, antisémites, de l’extrême-droite, du fascisme. Par cet acte, c’est la mémoire de Youra Livchitz, Robert Maistriau et Jean Franklemon qui est attaquée. Le 19 avril 1943, leur action de sabotage à l’encontre du XXe convoi à destination d’Auschwitz, héroïque et unique dans l’histoire de la résistance face à la déportation, a permis à 231 des 1.631 Juives et Juifs de s’échapper du convoi. S’en prendre à la mémoire des « héros du XXe convoi », c’est s’attaquer à l’ensemble des victimes de la barbarie nazie, aux survivant·es et aux descendant·es de rescapé·es. C’est s’attaquer aux espaces publics où la résistance est honorée et la collaboration avec le nazisme condamnée. Ces actes antisémites sont commis au lendemain d’élections qui propulsent le fascisme et ses représentant·es au sein de nos démocraties. Plus spécifiquement, le jour où des milliers de personnes, dont l’Union des Progressistes Juifs de Belgique, ont marché contre le fascisme et l’extrême-droite dans les rues de la capitale. Il est de notre devoir de combattre la normalisation de la droite extrême, de l’extrême-droite, du fascisme, de l’antisémitisme, de tous les racismes. Soulevons-nous pour la dignité de toutes et tous, ici et ailleurs. Pour celles et ceux qui furent assassiné·es par des régimes fascistes, pour celles et ceux qui sont en train de l’être. Plus jamais ça, pour qui que ce soit. NB : un moment de recueillement sera organisé cette semaine avec plusieurs associations. L’organisation des prises de parole et chants est en cours. Plus d’infos suivront.

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Écologie

Lafarge et le financement de Daesh : Les dessous belges de l’affaire

Entre 2011 et 2015, l’entreprise mondiale du ciment Holcim est soupçonnée d’avoir financé des organisation terroristes afin de maintenir l’activité de son usine en Syrie. En octobre 2022, elle est condamnée à une amende de 778 millions de dollars pour financement du terrorisme aux Etats-Unis. Après avoir intenté de nombreux recours, le cimentier franco-suisse Holcim (anciennement Lafarge) a été officiellement mis en examen le 16 janvier 2024 par le Parquet National Antiterroriste de Paris pour complicité de crimes contre l’humanité, une première pour une entreprise. En Belgique, la décision de prononcer un procès est toujours en suspens et devrait être communiqué courant avril 2024 Lafarge, le géant du ciment français qui déclarait un chiffre d’affaire à hauteur de 24,5 milliards d’euro en 2020, devenu LafargeHolcim en 2015 suite à la fusion avec le groupe suisse, puis simplement Holcim en 2021, est dans le viseur de la justice de plusieurs pays depuis bientôt 8 ans. En effet, en 2016, une enquête du monde révélait l’improbable partenariat commercial établi en 2013 et 2014 entre l’entreprise française (via son usine de Jalabiya dans le nord de la Syrie) et l’Etat Islamique (EI) ainsi que Al-Nosra, une branche d’Al-Qaeda. Ce « partenariat » permit à Lafarge de bénéficier d’un laissez-passer pour ses employé·es et ses marchandises, et, d’autre part, d’obtenir la taxation et le blocage par l’EI des concurrents directs du cimentier français qui importait du ciment moins cher de Turquie. Les sommes versées à l’EI et à Al-Qaeda seraient de 5,4 millions d’euros selon la justice américaine, ce qui est significatif pour l’EI (bien que ce soit peu en comparaison avec les 680 millions investies dans la rénovation de la cimenterie syrienne). A. Deswaef, avocat proche du dossier, rappelle que cet apport financier important intervient 1 an avant les attentats terroristes perpétrés à Paris en novembre 2015 et à Bruxelles en mars 2016. Il a largement contribué à la structuration et l’opérationnalisation de l’EI. Plus localement, la poursuite de l’activité de l’usine Lafarge à Jalabiya dans le contexte de guerre civile s’est organisé après avoir rapatrié les employé·es français·es, exposant le personnel syriens à des conditions de travail épouvantables et mettant en danger leurs vies. Alors, pourquoi rester, quand le groupe Total, par exemple, autre multinationale implantée en Syrie, décidait de quitter le pays en 2011, décision déjà jugée tardive ? Pour deux raisons étroitement liées : le profit, et la fusion en vue avec Holcim. Le groupe Lafarge, mal en point prévoyait de fusionner avec le groupe suisse Holcim dirigé par l’industriel Thomas Schmidheiny, dans le but implicite de devenir le numéro du béton mondial, devant leur concurrent principal, le conglomérat chinois Anhui Conch. L’usine de Jalabiya venait de bénéficier d’un plan de rénovation de 680 millions, dont,129 millions d’euros d’emprunts bancaire. Pour ne pas faire de perte,...

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PLUS DE 100 ARTISTES BELGES OUSIDANT EN BELGIQUE SIGNENT UNE TRIBUNE EN SOUTIEN AU PEUPLE PALESTINIEN

Depuis des mois, des images effrayantes nous parviennent de Palestine. La radicalisation du pouvoir israélien, engagé dans un génocide, ne fait plus aucun doute. Les récents bombardements sur des camps humanitaires pour réfugié·es à Rafah1 en sont une nouvelle preuve. Face à cette situation et au manque de réaction des pouvoirs publics belges, nous pensons qu’il est nécessaire que chacun·e participe, à son échelle, à soutenir la Palestine depuis Bruxelles, dans le but de mettre fin au génocide et de pousser notre gouvernement à prendre ses responsabilités. Dans cette optique, nous avons listé une série de choses possibles à mettre en place et différentes manières de se tenir informé⋅es des évènements en Belgique. Pour celles et ceux qui peuvent, il est possible de participer à des mobilisations. De grandes manifestations nationales sont organisées régulièrement, notamment par l’Association belgo-palestinienne (ABP ; @abp_asbl). Des citoyen-nes appellent également à se mobiliser tous les soirs à 18h soit devant la gare Centrale de Bruxelles, soit dans d’autres lieux de rendez-vous (@pal_action_be). Il est aussi possible de soutenir les occupations d’universités dans les différentes villes belges. Ces espaces permettent de créer des moments de débats, de discussions et d’échanges. Vous trouverez les comptes des différentes occupations dans les sources de cet article. Nous pouvons également répandre des informations autour de nous. Le compte @brusselsagainstgenocide recense la plupart des mobilisations en Belgique. Les médias indépendants a irruptionwebmedia et https://bxdevie.wordpress.com/mentions/bruxellesdevie/' class='__p2-hovercard mention&#03 @bruxellesdevie fournissent de nombreuses informations sur les mobilisations à Bruxelles et la situation politique en Belgique par rapport à la Palestine. A notre échelle, nous pouvons également boycotter les entreprises qui sont lié•es à la colonisation et au génocide en Palestine. Nous le savons, l’argent est le nerf de la guerre, et un boycott économique, académique et politique de l’Etat d’Israël permettrait de l’isoler sur la scène internationale, jusqu’à ce que le génocide prenne fin. C’est d’ailleurs une des demandes du peuple palestinien depuis au moins 2005, à travers le mouvement Boycott-Desinvestissement-Sanction (BDS). Ce mouvement appelle à concentrer le boycott sur Carrefour, Puma, Axa, Siemens, HP, Sodastream, et quelques autres marques qui se trouvent dans nos sources. Pour celles et ceux qui en ont les moyens, des cagnottes pour soutenir les familles palestiniennes fuyant Gaza sont disponibles en ligne. Vous trouverez également une liste de cagnottes vérifiées dans la description. Enfin, il est possible de soutenir les voix des palestinien-nes qui sont minorisées et réprimées en Belgique. En Belgique et en Europe, Samidoun, plateforme de soutien aux prisonnier ères palestinien-nes, subit une forte répression. Le coordinateur européen...

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Extrême-droite / Antifascisme

Actu Prison - Mai 2024

Compilation non-exaustive d’actualités et de productions politiques, scientifiques ou culturelles autour des lieux de privations de libertés et des systèmes pénaux, en Belgique et ailleurs. Si vous voulez contribuer en envoyant des informations et ressources qui vous semble pertinentes et qui touchent de près ou de loin à l’enfermement, écrivez-nous à actuprison_be@riseup.net Ces informations seront reprises et partagées dans l’actualité du mois suivant. A propos de FRONTEX Loi Frontex, Samidoun : rompre avec le cercle vicieux de l’autoritarisme ! Stuut.info Le projet de loi qui donne la possibilité aux agents de Frontex d’effectuer des contrôles frontaliers dans les aéroports, les ports, la gare de Bruxelles-Midi ainsi que dans son terminal Eurostar et d’escorter des retours forcés d’étrangers a été voté. Charleroi pour la Palestine Des agents de Frontex pourront contrôler et expulser les migrants sur le sol belge : un dangereux précédent ? Le Vif Dans l’urgence, la Vivaldi a décidé de permettre à des agents de Frontex de contrôler et expulser les étrangers aux frontières belges. La mesure provoque l’ire de plusieurs associations, et place le PS et Ecolo en porte-à-faux. Décryptage d’une loi qui muscle encore un peu plus la politique migratoire belge. Bouchez veut expulser les prisonniers étrangers : “Si vous n’êtes pas belge, vous rentrez dans votre pays” 7sur7 Rapport sur la séparation de familles par la politique de retour. JRSbelgium.org (pdf) Rapport sur la séparation de familles par la politique de retour. La recherche pointe que presque 40% des personnes rencontrées en détention administrative avait à l’extérieur de la famille proche, était éligible pour le regroupement, mais s’est retrouvé enfermé, souvent rapatrié. Honte à la Belgique ! Via : Amoureux.euses Vos Papiers ! Centre fermé 127bis Pétition : CESSER les prolongements de la durée d’incarcération dans les centres fermés pour motifs dérisoires Stuut.info Alpha Oumar Diallo, un artiste bruxellois d’origine guinéenne, sort de chez lui pour acheter une carte prépayée le 25 décembre 2023 sans jamais en revenir. Cela fait 5 mois qu’il vit un calvaire derrière les murs du 127bis, un centre fermé de rapatriement. Pétition : dekamer.mijnopinie.belgium.be Grève de la faim dans le centre fermé 127 bis à Steenokkerzeel Getting The Voice Out Les détenus du centre fermé 127bis (Steenokkerzeel) nous informent qu’une grève de la faim générale a été initiée ce mardi 14 mai 2024 dans l’aile L1 du bâtiment carcéral. Cette grève a été lancée en protestation aux mauvaises conditions de détention, notamment par rapport aux repas distribués dans le centre, que les détenus qualifient de très pauvres en qualité et en quantité. Un gardien persécuteur au centre fermé 127 bis agit en toute impunité stuut.info “Un homme du personnel en particulier fait régner un climat de terreur quotidiennement, suivi par d’autres gardiens. Certains détenus ont très peur de ce...

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