Histoire / Archives

Économie / Anticapitalisme

Troisième journée d’étude « Nuances de Rouges »

Le Centre d’histoire et de Sociologie des Gauches (CHSG, ULB), l’Unité de Recherche Mondes modernes et contemporains (MMC, ULB), le CArCoB et le DACOB ont le plaisir de vous convier à la troisième journée d’étude, organisée le 24 mai 2024 (10h-16h30) à l’Université libre de Bruxelles, consacrée à l’ancrage social du monde communiste en Belgique et à ses relations avec les domaines culturels et artistiques. Cette journée d’étude s’inscrit dans un projet de recherche plus large « Nuances de Rouge » portant sur cent ans de relations entre le monde communiste et les arts plastiques en Belgique. Ce projet vise d’une part à publier la première monographie scientifique sur ce thème et, d’autre part, à organiser une exposition d’œuvres d’art.  !!!! Inscription requise (pour la commande de sandwichs) avant le 20/05 minuit via le formulaire en ligne !!! Dès que nous aurons la confirmation pour le local de la journée, il sera communiqué ici et par email. Programme de la journée Matinée 10h -11-30 : Notices 10h-10h30 : Pierre Buch, Kurt Peiser 10h30-11h : Philippe Moins, Jo Dustin 11h-11h30 : Paul Aron, Camiel Van Breedam 11h30-11h45 : Pause café 11h45-13h : Ouvertures 11h45 -12h15 : Thierry Lecloux, Le monde de la BD, engagements et prises de position 12h15-12h45 : Ludovic Recchia, Les collections du Centre de la Céramique de la Fédération Wallonie-Bruxelles (Keramis) 12h45-13h : Discussion Après-midi 14h-15h30 : Contextes internationaux et comparaisons 14h-14h30 : Anne Morelli, Des artistes-peintres dans le cadre de l’hégémonie culturelle du Parti communiste italien (1945-1989) 14h30-15h : Céline de Potter, Les USA et l’Angleterre 15h-15h30 : François Robichon, Du manifeste de l’AER à la Querelle du réalisme (1932-1936) 15h30-16h30 : Discussion générale Si le parti communiste est resté un parti relativement marginal dans le monde ouvrier, il a néanmoins marqué la société belge à plusieurs moments de son histoire, par son rôle dans de grandes grèves, la lutte contre le nazisme, l’accueil des enfants de la République espagnole, le mouvement de la paix et de nombreux combats sociaux (réduction du temps de service militaire, droits des femmes, libéralisation de l’avortement, etc.) Grâce à cet ancrage dans l’histoire nationale et dans la résistance, grâce aussi au prestige de la révolution d’Octobre et aux mouvements tiers-mondistes, de nombreux artistes plasticien(ne)s ont rejoint ses rangs ou ont participé à des activités organisées par lui. Ces liens concernent aussi les courants dissidents du monde communiste, les mouvements trotskistes ou maoïstes, les groupes et partis qui s’en revendiquent.

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Racismes / Colonialismes

Carte (incomplète) des personnes mortes en Belgique suite à l’intervention de la police (1998 – 2023)

Cette carte répertorie les personnes mortes en Belgique au cours ou à la suite d’une opération policière (interpellation, arrestation, course-poursuite, etc.), selon les zones de police impliquées. Il s’agit ici des conséquences de cet acte, à savoir le décès brutal d’une personne qui ne serait pas morte s’il n’y avait pas eu d’intervention policière. Une zone de police est placée sous la supervision d’un Chef de Corps. Ce dernier travaille sous l’autorité du Bourgmestre dans le cas d’une zone mono-communale ou sous l’autorité d’un collège de police dans le cas d’une zone pluri-communales. Nous sommes remontés à Semira Adamu, la première victime dont la mort (en 1998) a été filmée en Belgique, et dont le retentissement médiatique a entraîné la démission du ministre de l’Intérieur, Louis Tobback, et un changement législatif avec l’interdiction de l’utilisation de la « technique du coussin » lors des expulsions. Malheureusement, avant elle, de nombreuses personnes sont également décédées à la suite de violences policières [1]. Cette liste a été établie en mai 2023, et si elle tend à être exhaustive, elle ne l’est certainement pas : « souvent les difficultés d’accès à la justice, à la possibilité de se constituer partie civile, la précarité et la peur des représailles empêchent que soient élucidées les conditions de la surmortalité des personnes non blanche en Belgique par l’intermédiaire de procès publics, particulièrement lorsqu’elles sont sans-papiers [2] ». De plus, les données concernant la Flandre sont probablement incomplètes. Face à ces manques, nous prions les familles de victimes qui n’y trouveraient pas leur proche de bien vouloir nous excuser. Nous avons décidé de préciser « l’origine ethnique [3] » des personnes, malgré l’ambiguïté de ce terme, car cela permet de pouvoir observer des biais racistes à l’œuvre dans le comportement des policier.es : ainsi, plus de 90% des victimes sont des personnes non blanches. (L’élaboration de cette liste s’est appuyée sur un dépouillement de coupures de presse, un travail de terrain et les recoupements des recensements d’ObsPol, de Bruxelles Panthères, de Getting the Voice Out et de Cécile Guypen. Ce travail de cartographie mené par Théodora Jacobs et Maud Girault s’inspire de celui de Boabab Van de Teranga qui a travaillé sur la zone de Bruxelles capitale.) Source : https://surveillances.be

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Racismes / Colonialismes

Etats généraux des femmes migrantes sans-papiers : IL EST L’HEURE !

Après-midi de réflexion Le Comité des femmes sans papiers et ses allié.es (La Coordination des sans-papiers de Belgique, Le Collectif formation société asbl, Vie féminine de Bruxelles, La Ligue des Travailleuses domestiques de la CSC Bruxelles, Le Monde selon les femmes, La Diaspora africaine de Belgique, Fatsabbat, La Ligue pan africaine Umoja, Le Moc bxl, Le Collectif 8 mars) vous invitent à sa journée d’étude : ETATS GÉNÉRAUX DES FEMMES MIGRANTES SANS-PAPIERS A l’approche des élections en Belgique, nous souhaitons mettre en lumière les vécus et les revendications des femmes sans papiers. Avec l’appui de nos soutiens, nous, le comité des femmes Sans-papiers, travaillons à la production d’un mémorandum. Ces États Généraux auront pour objectif d’alimenter les contenus thématiques de ce mémorandum. AU PROGRAMME 14h : accueil 14h30-14h45 : chants de la Ligue des Travailleuses Domestiques 14h45-15h : présentation du programme et des ateliers 15h – 16h45 : 6 ateliers thématiques (logement, santé, justice, exploitation économique, violences, accueil en centres, critères de régularisation) 16h45-17h : chants Vie féminine 17h-18h : Plénière : présentation et amendement des contenus des ateliers 18h-18h15 : chants du Comité des femmes sans-papiers 18h15-19h15 : moment convivial autour d’un repas. POUR QUI ? Cet après-midi de réflexion est ouvert à toutes personnes se sentant concernées. Envoyez un mail à bintou.toure[@]cfsasbl.be pour vous inscrire !

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Écologie

[Rencontre] De la génération - Emilie Hache

Les sociétés industrielles, extractivistes et productivistes, ne manifestent aucun souci pour la reproduction de leurs conditions d’existence car elles ont oublié que la perpétuation du monde avait besoin d’être accompagnée par celles et ceux qui le composent. Mais cela a-t-il toujours été le cas ? Et quel rôle les rapports de genre ont-ils joué dans cette histoire ? L’autrice explore les manières de concevoir cette perpétuation dans différentes sociétés pré- et non industrielles, en Grèce antique, en Europe médiévale ou encore dans certaines sociétés matrilinéaires contemporaines. On découvre qu’une importance majeure y est accordée aux pratiques (re)génératives, chargées d’assurer le renouvellement de la société tout entière – travail de subsistance, reproduction des générations, liens avec les invisibles, etc. L’avènement du christianisme et du nouveau rapport au monde qu’il a institué a tout bouleversé. Le souci de la (re)génération du monde a progressivement été remplacé par l’idée d’un monde créé une fois pour toutes, n’ayant plus besoin d’être perpétué au quotidien – la providence infinie se chargeant de tout. Est-il possible de réinventer des pratiques génératives mettant fin à notre illimitisme, de manière non coercitive et égalitaire ? Tel est l’enjeu central de cette enquête, exigeant d’en finir avec le passé que la société industrielle s’est inventé pour justifier sa course en avant effrénée. Ce livre apporte une contribution majeure à l’écoféminisme, en retrouvant la question de la génération derrière l’identification des femmes et de la nature dans la modernité. En partenariat avec le Groupe d’Etudes Constructivistes (ULB)

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Histoire / Archives

[Rencontre] Percligia : Dissidence théologique et révolte sociale dans l’empire ottoman du XVe siècle

Les mystiques du Moyen Âge, disait Friedrich Engels, avaient déjà une conscience de classe lorsqu’ils rêvaient de l’approche d’un règne millénaire. Faire connaître la vie et surtout les luttes des très anciens combattants des luttes populaires de la Turquie médiévale, c’est l’un des objectifs que s’est donné notre ami Bahar Kimyongür, en nous présentant l’itinéraire de vie et de lutte de Beurkludjè Mustafa. Ce paysan mystique et rebelle, appelé Percligia, sut associer la sincérité de ses croyances en un « règne millénaire » avec le devoir de se battre pour que ses proches puissent, en attendant, jouir d’un règne terrestre juste ou pas si injuste. Ces convergences entre les impératifs du sentiment religieux et la conscience sociale n’attendirent pas l’arrivée des Lumières pour se manifester. Les prêtres paysans anglais John Ball et Richard Kett annonçaient déjà la couleur, eux qui au XVIe siècle paieront de leur vie le fait d’avoir dirigé les révoltes de leurs frères contre les grands propriétaires terriens qui clôturaient les terres communes pour agrandir leurs domaines et empêcher les paysans pauvres d’y avoir accès. Ce fut aussi le cas du révolutionnaire paysan anabaptiste Thomas Muntzer qui, cette fois en Allemagne et presqu’en même temps, osa vouloir apporter un peu d’hormones sociales aux théories de Luther et dirigea la grande révolte paysanne d’Allemagne, récoltant la haine et des grands propriétaires et de Luther lui-même. Sa devise Omnia sunt communia, simple comme bonjour, eut l’effet d’une étincelle qui alluma les prairies germaniques (et autres). Bahar nous invite, avec son ouvrage, à faire la connaissance de ce musulman turc qui, sans le savoir, partageait le mot d’ordre de son camarade anabaptiste allemand

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Guerre / Antimilitarisme

[Présentation/échanges] Un foyer anarchiste à la Maison de la Paix ?

Invitation à plonger dans les racines anarchistes d’Agir pour la Paix (ancien MIR-IRG) pour quelques heures de rencontres, écoutes et échanges autour de l’anarchisme et de la non-violence. Jusque dans les années 60 l’antimilitarisme, le pacifisme et l’anarchisme étaient très liés. L’IRG, Internationale des Résistants à la Guerre, est la seule institution pacifiste à ne pas baser son refus de la guerre sur des fondements de nature religieuse. À l’époque, beaucoup d’anarchistes en font partie. 14h : « Un aperçu des théories et pratiques de l’anarchisme » par Annick Stevens Plongeant ses racines dans les mouvements révolutionnaires du XIXe siècle, l’anarchisme se distingue des autres courants par son refus de toute domination. Historiquement il s’est exprimé sous différentes formes et a connu plusieurs réalisations à plus ou moins grande échelle. Ses pratiques ont percolé dans de nombreux mouvements de lutte actuels même si ceux-ci ne visent pas toujours l’ensemble de son projet de société. Tout cela sera évoqué dans les grandes lignes et pourra être approfondi selon les souhaits de l’assemblée. 🍰 Goûter anarchiste, amenez vos gâteaux ! 🍰 (=auberge espagnole) 18h : « Anarchisme et non-violence » par Xavier Bekaert Quoique méconnu, l’anarchisme non-violent (ou pacifisme libertaire) est un des courants importants de la pensée et de la pratique anarchiste, avec une longue tradition. On tentera un bref aperçu, d’hier à aujourd’hui, de la révolution non-violente chez les théoriciens et praticiens de l’anarchisme. https://agirpourlapaix.be/

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Extrême-droite / Antifascisme

[conférence] Révolution des femmes – Femmes dans la révolution

Ce 7 mars, C3 vous propose une conférence sur les Mala Jîn (les Maison de Femmes) au Rojava. Ce 7 mars, Classe contre classe vous propose une conférence sur les Mala Jîn (les Maison de Femmes) au Rojava. La libération des femmes a joué un rôle de premier plan dans la construction de cette région autonome. Le Rojava et sa société a été transformée par les femmes qui se sont organisées à tous les niveaux depuis des décennies. Afin de mettre ces principes en pratique, de nombreuses structures ont été mises en place pour lutter contre le caractère patriarcale de la société. L’une de ces structures est la Mala Jin : un lieu où les femmes peuvent se tourner pour obtenir assistance, soutien, médiation, conseil et protection. Cette conférence sera l’opportunité de présenter le travail de ces femmes pour les femmes dans un contexte révolutionnaire se confrontant aux problèmes pratiques de la transformation d’une société patriarcale en une société de libération. La conférence sera présentée par une camarade ayant passé 8 mois au Rojava et qui aura pu, durant cette période, travailler sur ces Mala Jin. Cette soirée commémore également le jour anniversaire du décès au combat de la militante communiste LGBT Ivanna Hoffmann, tuée au Rojava le 7 mars 2015. Le 7 mars à 19 H au Sacco-Vanzetti, 54 chaussée de Forest (Métro Porte de Hal).

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Santé / Soins

[Communiqué de Presse] Forum Palestine

Bonjour, Nous vous transmettons l’information d’une discussion ouverte sur le campus Solbosch de l’ULB, le Mardi 27 Février à 18h dans l’auditoire UD2.218a, pour clôturer, après presque 60 jours, la grève de la faim du journaliste et réfugié gazaoui Omar Karem. [CP] Forum Palestine - ULB 27/02, clôture de Grève de la faim Vous pourrez trouver ci-dessous une dépêche de presse expliquant le contexte et le programme, avec notamment un échange avec d’autres grévistes de la faim à l’international, et une discussion sur les méthodes d’action possibles. Nous invitons notamment Amnesty ULB et BDS ULB a venir prendre la parole pour évoquer les décisions de la CIJ et les moyens de pression à disposition, ainsi qu’Oxfam ULB pour donner son expertise sur le devoir de vigilance et les accords commerciaux. Nous invitons également MSF à prendre la parole au sujet de la situation à Gaza du personnel médical et leurs patients. Communiqué de presse : FRANCAIS [CP] Forum Palestine - ULB 27/02, clôture de Grève de la faim Le mardi 27 février 2024, à 18h, un forum se tiendra à l’Université Libre de Bruxelles (ULB), sur le campus de Solbosch, auditoire UD2.218a, avec Omar Karem, un journaliste palestinien en grève de la faim depuis le 31 décembre 2023. Après près de 60 jours de privation de nourriture, Omar annoncera le début du processus d’arrêt de sa grève de la faim. Le chemin vers une alimentation normale sera long pour éviter tout effet durable sur sa santé de cet acte de grande bravoure. Cette action, entreprise par de nombreuses personnes dans le monde entier (Pays-Bas, Royaume-Uni, Espagne, Canada, États-Unis), vise à alerter leurs gouvernements sur leur complicité avec Israël et l’apartheid imposé depuis des décennies au peuple palestinien. Des grévistes de la faim catalans, entre autres, rejoindront l’événement via une visioconférence. La grève de la faim est un outil puissant qui alerte non seulement les gouvernements sur leur comportement complice, mais rend également visible et tangible la souffrance vécue par le peuple palestinien en ce moment même. Les revendications des grévistes de la faim sont claires et partagées par un nombre croissant de personnes dans le monde entier : Un appel urgent et définitif à un cessez-le-feu immédiat et intégral. Pour la fin de l’aide militaire, ainsi que pour des sanctions économiques et judiciaires contre l’État d’Israël. La cessation de la complicité académique de nos universités avec Israël. La livraison sécurisée d’aide humanitaire à la bande de Gaza. Des actions sont nécessaires pour mettre fin au génocide en cours à Gaza et à la colonisation illégale mais toujours en cours des territoires palestiniens par les colons israéliens. La Cour de justice de La Haye a ordonné le 26 janvier à l’État hébreu d’empêcher tout acte de génocide dans la bande de Gaza contre le peuple palestinien et, depuis le 19 février, la CIJ se prononce sur le cas de l’occupation illégale de Gaza,...

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Écologie

This system is killing us - Presentation and discussion with Xander Dunlap

L’évènement aura lieu en anglais. Event in English. English Below La B.O.U.M. vous invite à venir découvrir et discuter du nouveau livre This System is Killing Us avec son auteurice Xander Dunlap. Ça parlera écologie, colonialisme et capitalisme. La présentation et la discussion seront en anglais, une traduction pourra être organisée pour la partie discussion en fonction des nécessités, n’hésitez pas à demander à l’avance. Horaire : 18h : -début de la permanence, possibilité d’emprunter des livres à la B.O.U.M. - Info kiosque spécifique pour choper des brochures en lien avec les thèmes de la présentation - Repas soupe prix libre en soutien à « Justice Pour Adil » 19h30 : - Présentation puis discussion The B.O.U.M will host an event to discover and discuss about the book This System is Killing Us with their author Xander Dunlap. The discussion might go around ecology, colonialism and capitalism. The presentation and the discussion will take place in english, a translation could be organized for the discussion depending on the needs. Schedual : 6pm : -opening of the library, borrowing books - Infokiosque with zines about topics connected to the presentation - Soup support price for « Justice pour Adil » 7.30pm : - Presentation and discussion Source of the text below - https://www.plutobooks.com/9780745348827/this-system-is-killing-us/ About the book : This System is Killing Us is an insider look at the catastrophic effects that energy infrastructure and mining are having on communities, their land and our planet. Xander Dunlap spent a decade living and working with Indigenous activists and land defenders across the world to uncover evidence of the repression people have faced in the wake of untamed capitalist growth. From Zapotec and Ikoot people struggling against wind energy projects in Oaxaca, Mexico to the violence of the Hambach mine in the German Rhineland, Dunlap presents the truth that lies behind the green re-branding of capitalism that social movements in the Global North have been slow to challenge. By centring the struggles of people whose lives are being systematically destroyed, Dunlap reveals blind spots within the current official debates around climate change. The book also speaks to the feuds between socialist modernism and degrowth. While changing public policy could play a constructive role in remediating climate catastrophe, by understanding the successes and failures of those ’on the front lines’, it becomes clear that decentralised—and ideally viral—self-organisation could be the only way out of this socioecological nightmare. *All royalties from the book are being donated to the Stop Cop City Movement and Atlanta Solidarity Fund* About the author : Xander Dunlap is a postdoctoral research fellow at Boston University, USA, and a visiting research fellow in the Global Development Studies...

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Économie / Anticapitalisme

Histoire de la lutte de Clabecq

soirée d’information Les Forges de Clabecq étaient une usine sidérurgique, située à Clabecq, dans la commune de Tubize. La lutte des ouvriers des Forges dans les années ’90 a été un concentré d’expériences de travail et mobilisation syndicales. Deux générations de délégations syndicales avaient fait des Forges un bastion du mouvement ouvrier et anticapitaliste. Les années 1994 à 1996 sont marquées par des mouvements contre une faillite accompagnée par la région wallonne. Au delà des images connues des ouvriers des Forges dégageant au bulldozer des camions pleins de gendarmes et des dizaines de milliers de manifestants solidaires affluant vers Tubize, l’expérience de Clabecq a aussi été une politique systématique de solidarisation des luttes sociales et de connexion avec les forces vives de la région. Cette lutte, sa radicalité et l’immense solidarité qu’elle a recueillie a provoqué une réaction « en bloc » du système qui mérite aussi d’être étudiée, allant du lynchage médiatique aux poursuites judiciaires. Ce 23 février, Silvio Marra, ancien délégué des Forges exposera la lutte de Clabecq au CFS le 23 février à 19H. Pour s’informer et aider à informer sur l’histoire des Forges : On peut voir Le souffle de Clabecq (https://www.youtube.com/watch?v=43fQfUrJ9-c) On peut lire Moi, Silvio de Clabecq, militant ouvrier (Agone 2020)

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Écologie

Le communalisme en pratique : le nouveau contrat social de l’AANES*

🌹 #Rojava / confédéralisme démocratique / une révolution sous les bombes : Le 12 décembre 2023 passé, le nouveau contrat social de l’*Administration autonome et démocratique du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES) a été approuvé. Fruit d’un long et riche processus collectif, l’État centralisé y est présenté comme une cause de conflit et d’injustice. En effet, l’AANES ne vise pas à proclamer un État, mais à le remplacer par des structures plus horizontales et égalitaires… Au programme de la soirée : 👉 Mot de bienvenue 👉 Présentation du contrat social et du processus autour de celui-ci, avec un focus particulier sur la partie concernant l’organisation de la société 👉 Intervention sur le contexte régional et l’actualité (notamment les récents bombardements et attaques de l’État turc) 👉 Discussion ouverte avec le public ℹ️ Plus de précisions suivront très bientôt ! Réservez déjà la soirée 😉 💛💚❤️ En attendant le 27 février, vous pouvez consulter cet article sur le site du réseau Serhildan : 🔗 https://serhildan.org/un-nouveau-contrat-social-pour-le-rojava Le contrat social de l’AANES a été traduit entièrement en anglais et publié sur le site du RIC (Rojava Information Center) 🔗 https://rojavainformationcenter.org/2023/12/aanes-social-contract-2023-edition Une soirée organisée par le coDK, avec la représentation de l’AANES à Bruxelles.

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Extrême-droite / Antifascisme

L’extrême droite, une menace à prendre également au sérieux en Wallonie

Une nouvelle étude décortique le parti d’extrême droite wallon « Chez Nous » Chaque semaine, le Centre de recherche et d’information socio-politiques (CRISP) publie un dossier qui fourmille d’informations approfondies sur un sujet politique. Le dernier en date concerne le parti « Chez Nous » et a été rédigé par Benjamin Biard. Ces 55 pages résument les semaines de recherche consacrées au parti, dont plusieurs entretiens avec des militants. Article de la campagne antifasciste blokbuster.be Ce dossier part à juste titre du principe que la Wallonie n’est pas à l’abri d’une percée de l’extrême droite. En 2019, les derniers élus du Parti Populaire ont disparu, mais les nombreuses listes d’extrême droite réunies atteignaient déjà 9% des voix. « Chez Nous » a été créé explicitement dans le but d’unir ce potentiel en un parti plus stable, avec le soutien d’autres formations d’extrême droite telles que le Vlaams Belang, le Rassemblement national français, le PVV de Wilders ou l’AfD allemand. C’est donc un soutien de taille qui est venu au secours d’un petit groupe de militants qui parviennent juste à peine à organiser un rassemblement public. Le Rassemblement national a autorisé « Chez Nous » à utiliser les logos du RN et de son précurseur, le FN. Mais l’assistance de ces partis-amis ne se limite pas à l’autorisation d’être ouvertement associé à eux et à leur réputation. Le soutien est également matériel. Comment expliquer sinon que « Chez Nous » ait pu dépenser plus de 20.000 euros sur les réseaux sociaux comme Facebook ? Le Vlaams Belang a quant à lui conclu un accord avec « Chez Nous » : le VB refusant de présenter à nouveau des « listes fantômes » en Wallonie tandis que « Chez Nous » s’est engagé à ne pas apparaître à Bruxelles. Certaines figures de proue du parti, dont le président Jérôme Munier, sont cependant bruxelloises. L’objectif visé par ce soutien est évident : créer et déployer un partenaire fiable contre les solides traditions antifascistes en Wallonie et à Bruxelles. Le dossier du CRISP de Benjamin Biard est complet et approfondi, mais nous décririons toutefois la base idéologique de l’extrême droite de façon différente. Son approche part de la propagande (contre l’immigration, contre le « système », contre les partis traditionnels, en faveur d’une réponse autoritaire à l’insécurité) et de la manière dont les formations d’extrême droite traitent la démocratie. Ce sont des éléments qui doivent être pris en compte, mais qui limitent fortement l’analyse à la politique « politicienne ». L’extrême droite est l’expression d’un rejet des politiques dominantes, elle instrumentalise un sentiment de malaise et d’aliénation face à des politiques qui accroissent les inégalités de même que les tensions sociales qui en découlent. Lorsque le mouvement ouvrier n’offre pas de réponses collectives aux nombreux problèmes sociaux, d’autres forces prennent leur essor, telles que l’extrême droite. Celle-ci représente une « réponse » (...)

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Extrême-droite / Antifascisme

CARTE BLANCHE : Publication du rapport de la commission spéciale « passé colonial »

La Présidente de la Chambre des Représentant·e·s Eliane Tillieux doit prendre ses responsabilités ! Plus de 200 signataires exigent ce matin le respect de la démocratie, de la transparence : citoyen•ne•s, militant•e•s, associations, chercheur•euse•s, professeurs d’université ou encore personnes du secteur culturel, y compris des personnes auditionnées par la Commission ou mandatées par celle-ci comme experts ! Le 19 décembre 2022, la Commission spéciale chargée d’examiner l’État indépendant du Congo et le passé colonial de la Belgique au Congo, au Rwanda et au Burundi, ses conséquences et les suites qu’il convient d’y réserver, se terminait en queue de poisson en raison d’un désaccord sur les recommandations politiques à formuler. Un an plus tard et à ce jour, une question demeure : pourquoi le Parlement fédéral n’a-t-il toujours pas publié le rapport final de la Commission comprenant le contenu des auditions menées ainsi que les rapports et conclusions des expert·e·s scientifiques nommé·e·s par ladite Commission parlementaire ? Le rapport est en réalité terminé et a été traduit par les services de La Chambre depuis de nombreux mois. Pour être publié et disponible sur le site de la Chambre en tant que document parlementaire officiel, il doit être avalisé par les membres rapporteurs de la Commission. Or, il semble que le blocage se situe au niveau politique, deux députés (VB et MR) ayant décidé de ne pas l’avaliser. La présidence de la Chambre des représentant.es alertée à ce sujet, est restée sans réaction concrète en vue d’une publication officielle de ce rapport. L’absence de publication officielle, par la Chambre, de ce rapport avant la fin de la législature en 2024, entraînerait sa disparition définitive et empêcherait par conséquent son utilisation dans de travaux futurs, qu’ils soient de nature politique ou non. Pourtant, la prise en compte officielle et donc la publication de ce rapport, au-delà d’éventuelles publications issues d’initiatives individuelles, nous paraît essentiel pour l’avancement d’un réel travail à l’échelle soci(ét)ale sur la colonisation belge et ses conséquences. Cette Commission, faut-il le rappeler, a tout de même nécessité deux années de travail parlementaire, la mobilisation d’un collège d’expert·e·s chargé·e·s de rédiger rapports et conclusions mais aussi des centaines de consultations et d’auditions ayant mobilisé un nombre impressionnant de personnes de plusieurs pays. Ce travail a également engendré d’importantes dépenses publiques qu’il convient de valoriser et non de gaspiller. Le blocage de ce rapport au sein du Parlement fédéral interpelle au vu de l’utilité soci(ét)ale d’un tel travail politique mais il interroge encore davantage sur la transparence démocratique que l’on attend d’une institution telle que la Chambre des représentants. La Commission spéciale « passé colonial » a bel et bien fonctionné et a rassemblé une quantité de savoirs et d’expertise. Les actrices et acteurs de...

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Histoire / Archives

Les anarchistes - « On ne les voit jamais que lorsque... »

On l’avait déjà écrit une autre fois. Les anars, apparemment, semblent être à la mode dans le monde culturel et associatif. On crache pas dessus, faut pas croire. Au contraire, d’ailleurs : on s’en réjouit ! Attendez pas de nous qu’on joue les rabat-joie ou, encore pire, les gardiens du temple et de l’orthodoxie. L’anarchisme appartient à toutes et tous. Enfin, entendons-nous : le Cercle Proudhon, on lui aurait bien dit « Pas touche ! » En fait on lui aurait même bien dit autre chose. « Merde », par exemple. On ne dira donc pas « Merde » à ces alliés culturels et associatifs. On peut parler d’elleux gentiment, sans crainte qu’on nous dise qu’on leur passe la brosse à reluire puisque on ne les connaît pas personnellement, seulement de nom. Peuple & Culture et Barricade (associations basées à Liège, subsidiées pour exercer sur le terrain des activités d’éducation permanente), par exemple, brassent le filon de bon cœur : tant mieux, redisons-le. Deux dates prévues : le jeudi 8 février 2024 de 18h à 20h30, ces deux ASBL proposent une soirée-conférence introductive aux anarchismes suivie d’un échange pour aiguiser les regards critiques sur les idées anarchistes. (On fait juste un quasi copié-collé, manière de pas s’attirer des emmerdes !) Une semaine plus tard : le jeudi 15 février 2024 de 18h à 20h30, le même binôme associatif invite à une soirée de découverte de l’outil « La Revanche des anars » avec plusieurs tables de jeu. Le créateur du jeu sera présent, Stéphane Jonlet, issu de l’écurie de la laïcité organisée et chercheur au Centre interdisciplinaire d’étude des religions et de la laïcité de l’Université libre de Bruxelles. A Philippeville, par ailleurs, la Maison de la Laïcité organise un apéro-rencontre le 20 février prochain, au cours duquel « nous discuterons ensemble des expériences concrètes qui pourraient être qualifiées d’anarchistes en mobilisant l’anthropologie de David Graeber, théoricien de la pensée libertaire nord-américaine. » (Caramba ! Encore un copié-collé !) Que de beaux events (salut Marc Z. et merci d’être venu !) fleurissent allègrement, dirait-on, dans lesquels les mots « anarchistes » et « anarchisme » sont même écrits en toutes lettres. L’avons-nous dit ? Nous n’en prenons pas ombrage, le moins du monde, au contraire. La preuve, nous faisons bien cordialement la pub de ces moments de rencontre bien sympathiques. Au demeurant, nous aurions tort de cracher dans la soupe, vu que la même Maison de la Laïcité de Philippeville nous a fait l’honneur et la gentillesse de nous inviter en novembre 2023 pour animer une causerie et même vendre nos bouquins. Et nous avons collaboré avec Barricade à plusieurs reprises. C’est plutôt notre propre mea culpa que nous allons faire ci-après. Quand on est à court d’inspiration pour évoquer l’anarchisme, nous avons ce couplet sous la main, que nous ressortons nous-mêmes, hélas, un peu à tort et à travers : « Y en a pas un sur cent et pourtant ils existent ! »...

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Santé / Soins

Bibliothèque sans papiers à la Loge pendant Holding Rehearsals

La bibliothèque Sans Papiers est une archive politique du futur, un espace incitatif à (se) lire et un centre de documentation compilé pour Holding Rehearsals (installation de Robin Van Biesen jusqu’au 7 avril 2024 à La Loge autour des solidarités organisées et des mensonges étatiques depuis l’assassinat d’Etat de Mawda Shawri), réalisé en collaboration avec le collectif La Voix des sans papiers de Bruxelles. Des moments d’échanges sont prévus durant l’exposition, visitez le site de La Loge (Ixelles). Les livres sont une partie non-exhaustive des ressources de Milady Renoir, artiviste solidaire des luttes sociales (anti-racistes, anti-sexistes, anti-classistes), aussi animatrice d’ateliers d’écriture, de scènes de lecture et de formations auprès d’institutions et d’organisations socio-culturelles principalement “blanches” autour des représentations des sans papiers et des biais racistes structurels (Voir Exil.s & Création.s). En français ou en anglais, les ouvrages (jeunesse, romans, bandes dessinées, poésie, essais, récits biographiques, films, …) proposent des regards croisés sur les violences d’Etat ainsi que des voix de riposte, de résistance. La scénographie d’Arthur Jules, réalisée pour la Loge, s’appuie sur le principe de la bibliothèque publique : Les étagères sont sobres et accessibles à touXteS. Appropriez-vous cet espace-temps. Asseyez-vous sur une chaise, au milieu des coussins. Arpentez l’un et/ou l’autre ouvrage, pour quelques minutes ou heures. Revenez à un autre moment pour consulter, encore. Procurez-vous l’un ou l’autre ouvrage auprès des librairies indépendantes suivantes : Les Météores, Rue Blaes 207 & Ici sont les lions, Rue Haute 180 – Toutes 2 dans les Marolles, toutes 2 très engagées dans les notions décoloniales, anti-capitalistes avec chacune un grand choix d’essais, de romans, de littérature jeunesse écrits depuis des points de vue non-eurocentristes. La bibliothèque Sans Papiers propose 4 catégories non-exhaustives, lesquelles se télescopent, afin de vous guider. Les pastilles colorées sont liées à des mots clés, lesquels permettent un premier repérage : VERT : Esclavagisation / Colonisations / Causes et mécaniques du racisme / Blanchité JAUNE : migrations (Im- / E-) / frontières / exils / sans papiers / centres fermés / BLEU : violences d’Etat / violences policières / “Ennemi” intérieur / Forces de l’ordre / Récits d’exclusion ROUGE : Discours de la riposte / RésistanceS / Fierté Noire / FéminismeS (musulman, arabe, Black & Brown) / Décolonisation

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Histoire / Archives

[Japon] Un révolutionnaire décède après 50 ans de clandestinité

Un homme décédé d’un cancer en phase terminale cette semaine dans un hôpital de Tokyo a déclaré avant de mourir s’appeler non pas Hiroshi Uchida, mais Satoshi Kirishima. Né en 1954, Kirishima était étudiant à l’université de Tokyo lorsqu’il a rejoint le “Front Armé Antijaponais d’Asie de l’Est”, un groupe militant qui a réalisé une série d’attaques à la bombe visant l’impérialisme et le militarisme japonais. Il avait ainsi placé une bombe en 1971 au temple Koa Kannon d’Atami (sud de Tokyo), qui abrite les cendres de criminels de guerre nippons et exploser deux bombes en 1974 devant les bureaux de Mitsubishi Heavy Industries, géant industriel ayant exploité des Coréens pendant la colonisation de la péninsule (1910-1945). Kirishima était pour sa part recherché pour avoir fait exploser une bombe dans un immeuble du quartier chic de Ginza, à Tokyo, en avril 1975, sans faire de blessés. Des affiches de recherches le concernant ornaient encore les commissariat japonais (cf. photos). Deux membres du groupe ont été condamnés à mort, dont le fondateur Masashi Daidoji, décédé en 2017. Deux des huit membres du groupe sont toujours en fuite après avoir été libérés en 1977 dans le cadre d’un accord négocié par l’Armée rouge japonaise, lors du détournement d’un avion de Japan Airlines au Bangladesh. Pendant sa cavale, Kirishima n’avait pas de téléphone portable ni d’assurance maladie et son salaire était payé en liquide pour éviter d’être repéré. Il travaillait dans une entreprise de construction sous une fausse identité depuis une cinquantaine d’années.

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Extrême-droite / Antifascisme

[Collectif Ruptures] LOISPRESSIVES ET AUTRES BAGATELLES ANTI-MIGRATOIRES (1972-2023)

A l’heure de l’adoption de la révoltante « loi Darmanin », le collectif Ruptures publie une recension de toutes les lois régissant l’entrée et le séjour des étrangers en France. Loi après loi, décret après décret, dispositif après dispositif, année après année, ce panorama de la « gestion des flux migratoires » sur la période 1972-2023 vient compléter la brochure Lois répressives et autres bagatelles (France, 1974-2022) que nous avons édité au printemps. Ce tome 2 de Bagatelles est intégralement téléchargeable ici, et son introduction est lisible ci-dessous. Bonne lecture. Le collectif Ruptures https://collectifruptures.wordpress.com/ Introduction Le 27 décembre 2023, Didier Leschi, directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) s’exprime dans Le monde sur la dernière loi votée huit jours plus tôt. Selon lui, « les mesures adoptées en France demeurent plus ouvertes que dans les principaux pays de l’Union européenne », et « la prise en charge de la santé des sans-papiers bien meilleure comparée à l’Allemagne, l’Autriche, la Suède, le Danemark, aux Pays-Bas ou à l’Espagne ». On veut bien le croire. Et le remercier de nous confirmer que la montée de la gestion comptable de l’humain et de son traitement comme un simple rouage qu’on peut utiliser ou jeter selon les besoins économiques n’est pas propre à la France. En effet tous les pays cités par le directeur de l’OFII sont gérés depuis des décennies par de « bons pères de familles », tout à fait démocratiques, libéraux et propres sur eux. Remercions donc Didier Leschi pour cet éclaircissement. Mais pour mieux comprendre quelles sont ces « mesures », nous proposons ici de prendre un peu de recul historique, à l’échelle des cinquante dernières années. C’est pourquoi cette brochure recense l’ensemble des lois migratoires régissant l’entrée et le séjour des étrangers en France mises en place de 1972 à 2023. Elle constitue le deuxième volet d’un travail destiné à comprendre la montée d’une société de surveillance généralisée, mais sans les oripeaux du fascisme historique, de façon libérale-autoritaire [1]. La première partie, publiée en mai 2023, était consacrée aux lois, arrêtés et décrets régissants la créations de fichiers informatiques et le travail de la police. Une troisième partie suivra, qui sera une recension de l’inflation technologique qui s’articule avec l’inflation juridique. Si le sort des Français et des étrangers est intimement lié, ils subissent un traitement différencié de la part de l’Etat. Nous avons décidé de consacrer une partie spécifique au traitement des étrangers en France pour une raison très pragmatique : la quantité très importante de lois visant spécifiquement l’entrée et le séjour des étrangers en France (d’où l’épaisseur de cette brochure : 128 pages !). Pourquoi avons-nous mené un tel travail ? Rappelez-vous l’été 2021 et la mise en place du pass sanitaire. Cette mesure, qui a motivé la création de...

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Écologie

PAC saison 3 : les paysans morflent, la planète aussi (Tchak)

Au coeur de votre assiette, un champ de bataille. D’un côté, l’Union européenne et sa politique agricole commune (PAC). De l’autre, les lobbies de l’agro-alimentaire. Coincés au milieu, les agriculteurs. Cinquante ans d’histoire, et nouvelle saison en cours. Les paysans morflent, la planète aussi. Rétro-acte en trois moments géopolitiques clés. Yves Raisiere, journaliste Décryptage publié le 1er mars 2021 | mis à jour le 24 janvier 2024. « En général, quand on parle de la politique agricole commune (PAC), on entre dans un débat technique de distribution des paiements. Souvent, on oublie les moteurs principaux et le contexte géopolitique, déterminants. » Au tableau noir, Gérard Choplin, ingénieur agronome français expatrié à Bruxelles depuis 1989. Avec d’autres, il a jeté les bases de la Coordination paysanne européenne [1] en 1986, à la base d’un mouvement paysan mondial, Via Campesina, (1993). Il participe aux débats sur la politique agricole commune (PAC) depuis 1982. C’est dire s’il en connait l’histoire. Il vous la raconte en trois moments géopolitiques clés. 1. Le mur de Berlin et la guerre froide En 1962, l’idée de mettre en place une politique agricole commune existe depuis quelques années déjà. A la manœuvre, les pays de la Communauté économique européenne (CEE) : le Benelux, la France, l’Italie et l’Allemagne de l’Ouest. Leur objectif : garantir la stabilité et la sécurité alimentaire. Jusque-là, les négociations traînent. « La construction du Mur de Berlin va tout précipiter, raconte Gérard Choplin. On est en pleine guerre froide. Face à face, le bloc communiste et le bloc capitaliste. Les Américains mettent la pression. Ils veulent une Europe forte face aux Soviétiques. » Bâtir un mur économique contre un mur idéologique, pour éviter, aussi, que les partis communistes présents à l’Ouest ne gagnent en influence. « Si c’était la misère, si les gens n’avaient pas suffisamment à manger pour pas cher, ils risquaient de voter rouge », sourit le spécialiste. Pour booster la production, la CEE décide de protéger le marché européen, grâce à des droits de douanes élevés. « En parallèle, elle a garanti les prix aux agriculteurs. Elle a aussi octroyé des indemnités viagères de départ. Si vous laissiez votre ferme à un jeune ou quelqu’un qui voulait agrandir, vous receviez une prime. Les trente Glorieuses ont besoin de bras pas chers pour l’industrie. » Autre mesure : le recours croissant aux engrais de synthèse, aux pesticides et à la génétique. Résultat ? « On a commencé à produire beaucoup, pas très bien, pas très bon, analyse Gérard Choplin. C’était la volonté de nourrir les villes comme les gouvernements africains le font aujourd’hui. Et dans le cas présent, ça a plutôt réussi. » Trop bien même ! En moins de 10 ans, la CEE se met à produire des millions de tonnes d’excédents . « En cas de surproduction, les prix baissaient ; la CEE achetait alors les excédents pour faire remonter les cours et finançait leur (...)

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Histoire / Archives

De la lecture pour finir 2023, des brochures pour poser des infokiosques en 2024 !

Nouvelle fournée de couvertures pour remettre en lumière des textes à lire et à diffuser ! La pratique de l’infokiosque met gratuitement à disposition des témoignages, tutos, points de vue, débats, sur toutes les questions sociales, politiques et techniques possibles, avec pour seule limite l’imagination. 📚 Imprimer et poser des brochures partout où l’on peut le faire, c’est prouver factuellement la capacité humaine à faire vivre le partage du savoir d’un point de vue pratique et critique de la recherche du profit et de l’exploitation. Basé sur l’entraide, la débrouille, le partage, la subversion des outils de bureautique à des fins émancipatrices, n’hésitez pas à faire vivre l’une des multiples manière de dire merde au règne de l’élitisme et de la marchandise sur l’accès à la connaissance . Sur la route de Magadan : « Ce livre écrit par mon fils, parle de faits se produisant à l’heure actuelle en Biélorussie. Il évoque les choix qu’une personne doit faire entre vivre et mourir, être libre ou emprisonné, et entre garder son âme et se trahir. Tout ce qui lui est arrivé s’est passé dans une vie réelle, en plein XXIe siècle, dans un pays qui se veut civilisé et européen, juste avant et après les élections présidentielles de 2010. L’idée de ce livre est apparue en 2011, lors de l’unique entretien qui nous a été accordé dans le centre de détention du KGB. On ne pouvait communiquer qu’en regardant derrière son dos mais nous étions tellement heureux de le voir avec mon mari… » L’incendie millénariste : « La question de savoir si l’Âge d’Or a existé une fois, quelque part, est ici hors de propos. La question véritable étant plutôt que des hommes, depuis toujours, ont été fascinés par l’idée d’un temps et d’un monde où l’on vivrait en toute liberté, sans être assujettis au labeur et sans être séparé.e.s par l’argent et la propriété privée. Ce rêve conserve aujourd’hui encore tout son sens. » S’armer jusqu’aux lèvres : « L’idée de cette brochure est née de rencontres entre des femmes qui cherchent à se réapproprier leur corps en échangeant ensemble des connaissances, des pratiques d’autonomie et des discussions autour de la sexualité et de la santé. Des femmes qui en ont eu ras-le-bol des médecins et des labos pharmaceutiques. Des personnes qui partagent un commun féministe et cherchent à résister contre toutes les formes de domination (liée aux différences de genre, de classe, de couleur, de sexualité, de force physique, de bagage culturel et linguistique, d’âge, de lieu, de mode de vie, etc.). » De l’être humain mâle et femelle est une lettre adressée par Joseph Desjacques au 19e siècle (le premier à utiliser le mot libertaire) à Proudhon, qu’il critique à propos de sa mysoginie. « Qu’est-ce que l’homme ? rien. – Qu’est-ce que la femme ? rien. – Qu’est-ce que l’être-humain ? – TOUT. » Bastions pirates : « les pirates créèrent un monde qui leur était propre, où ils avaient « le choix en eux-mêmes » – un monde de solidarité et de...

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