Écologie

Parution du n°3 de la revue Takakia
Takakia #3 Brame de combat contre le Mordor industriel 96 pages – automne/hiver 2024 prix libre (coût de fabrication 1,75 euros) abonnement de soutien : 20 euros (3 numéros par an) tirage : 1000 exemplaires Pour commander : – via le formulaire sur takakia.blackblogs.org – via le mail takakia@@@riseup.net Messages de service : – Les numéros #1 et #2 sont épuisés, des PDF peuvent être téléchargés depuis le site takakia.blackblogs.org . – Si vous voulez participer à la diffusion de cette revue, contactez-nous ! (et un grand merci à celles et ceux qui le font déjà) – Si vous avez encore un petit pot avec du prix libre pour Takakia, merci de nous faire remonter les sous. Merci de nous écrire pour connaître les coordonnées de l’envoi ! – Merci aux elfes sylvaines de Nandor, aux Piévelus, aux elfes Sinda de Doriath, aux Aigles du Nord, aux enfants de Dúnedain, aux Entures, aux Nains d’Erebor, aux Rohirrim, au peuple d’Haleth et à toutes les créatures libres. Votre résistance au Mordor industriel est une source inépuisable d’inspiration et d’encouragement. SOMMAIRE Articles et récits La Kanaky insurgée met à mal l’État… et l’industrie minière Nouveaux OGM : grise mine dans les labos de la plaine du Pô Chimie industrielle. Le règne ténébreux de l’artificiel Sur la ligne de feu : interview avec des anarchistes en Grèce sur les feux de forêt et la résistance contre la société techno-industrielle La magie et la machine. Technologie et animisme à l’ère de l’extermination écologique Direct Action. Guerre au patriarcat, guerre à la technologie mortifère : une histoire de résistance armée au Canada Rubriques Résistances Freinage d’urgence dans le Sud-Ouest Fragments de la résistance contre l’A69 Exploitation industrielle des forêts : la fronde monte Mégabassines : à bout de souffle ? En Sardaigne, le prix du capitalisme vert Sápmi : un train qui va nulle part Mauvaises herbes Drainage Aguerrissement Le vent, le froid, la pluie, la neige Recensions La mort de la Nature : les femmes, l’écologie et la révolution scientifique Sans dessous-dessus : apériodique pour chahuter l’extractivisme Vers l’écologie de guerre Petite présentation de la revue : Sur le plateau tibétain, au nord des géantes de l’Himalaya, une plante rare s’accroche aux falaises granitiques glacées, témoins robustes du Jurassique. Sur le toit de la planète, les pousses vertes de cette plante restent proches du sol, dépassant rarement l’épaisseur d’un doigt, et ses feuilles sont minuscules. Très rare, son vert vif et éclatant n’a été observé que par peu d’humains. Le nom vernaculaire en japonais, nanjamonja-goke, reflète bien la résilience hors commune dont fait preuve cette plante : la « mousse impossible ». La mousse Takakia, est le plus vieux genre taxonomique de plantes connu. Elle a probablement 390 millions d’années, plus vieille que le supercontinent Pangée qui a commencé à se séparer il y a 200 millions d’années pour former...

Le VB veut classer « terroriste » les antifas, BLM et XR
Une proposition de loi vient a été déposé le 18 novembre par le député Vlaams Belang Ortwin Depoortere (que l’on voit en photo dans sa jeunesse faire le salut hitlérien avec les amis nazis) pour que soient légalement catégorisés « terroristes » le mouvement antifa « et de ses satelittes », Black Live Matter et Extinction Rebellion. Le projet demande aussi que la Belgique propose l’inscription de ces organisation sur la liste des organisations reconnues comme « terroristes » de l’Union Européenne. Lire le projet : Proposition Résolution Etendre liste belge Organisations Terroristes 24

Soutien à Louna, meuf trans en détention provisoire dans le cadre de la lutte contre l’A69
Texte de soutien à Louna, une meuf trans incarcérée en détention provisoire dans le cadre de la lutte contre l’A69. Mi-octobre dernier, 4 personnes se sont faites arrêtées dans plusieurs coins de France, dans la rue lors d’arrestations ciblées ou à leur domicile à 6h du mat. Iels ont chacun.e été conduites jusqu’à Toulouse pour y subir des Garde à Vue allant jusqu’à 94 heures, dans le cadre d’une instruction pour « association de malfaiteurs » liée à la lutte contre l’A69. A l’issue de sa garde à vue, Louna a été la seule personne mise en examen et a été envoyée en détention provisoire (DP). Elle est accusée d’avoir détruit une pelleteuse par substance explosive et d’association de malfaiteur en vue d’une destruction par voie dangereuse. Depuis, elle est à la Maison d’arrêt pour hommes de Tarbes, alors que c’est une meuf trans. Et parce qu’elle est une meuf trans, elle est mise à « l’isolement ». Concrètement l’isolement, ça veut dire que sa seule et unique sociabilité c’est avec des matons et qu’elle ne peut sortir de sa cellule que lorsque l’ensemble des détenus sont dans les leurs. Ça rend son accès à la promenade, à la douche ou à d’éventuelles activités super galère, voire impossible. L’autre jour, elle a été oubliée à la douche pendant plus d’une heure et demie parce que chacun de ses déplacements demande « trop d’orga » aux matons. Elle subit la transphobie de la justice à toutes les échelles, entre les mégenrages constants et les questions intrusives d’une juge qui lui demande si elle veut faire une opération génitale et qui s’étonne de l’absence d’un suivi par un.e psychiatre pour sa transition… D’ailleurs, la juge qui a décidé du placement à Tarbes a argué qu’il y avait un accueil spécial pour les personnes trans là-bas : c’est absolument FAUX, c’est la seule meuf trans et bien sûr y a rien de particulier, c’est juste une maison d’arrêt pour hommes surpeuplée à 210%. Louna a donc été placée en détention provisoire uniquement pour des accusations de faits d’atteintes aux biens, des biens privés qui doivent visiblement appartenir à une entreprise du chantier de l’autoroute dont l’État s’entête à être le fervent défenseur. Lors de l’audience publique, elle est décrite comme une « opposante active contre l’A69 », sur la seule base d’avoir été repérée en train de ravitailler des écureuils (nom donné aux militant.es occupant les arbres), d’avoir été contrôlée une fois à proximité de la zad et d’avoir été présente à un procès de militant.es. Effectivement, une dangereuse écoterroriste … Lors de l’appel du placement en DP, dans le rappel des faits la juge mentionne que Louna n’a pas de téléphone à son nom et qu’outre son lieu de domiciliation, elle a des points d’ancrage dans plusieurs coins de France. La proc rajoute quant à elle que Louna est une militante et qu’on sait bien que les militant.es ont des moyens de communication frauduleux, pour appuyer le maintien en détention. Nous, ça nous rappelle quand la justice reprochait...

[Brochure] Petites réflexions sur la décroissance
Sommaire : La décroissance, Groupe Marée Noire Ne devenons pas des automates ! Réapproprions nous notre autonomie (introduction à une réflexion sur la technique), Gijomo Une autre foi en crise : le Progrès, Luce Fabbri L’informatique : une impasse ?, Gijomo Paroles anarchistes & Décroissance Développement durable ou décroissance ? Voyage et tourisme de masse, Thierry Libertad L’empreinte écologique, article tiré de Passerelle Eco Test : Calculez votre empreinte écologique Décroissance et végétarisme, André Sulfide « Tout doit disparaître ! », Mala(la)testa Néo-malthusianisme et décroissance, Thierry Libertad Bibliographie La décroissance ? La décroissance n’est pas qu’un slogan. C’est aussi un concept qui nous oblige à prendre en compte les limites physiques de la planète auxquelles nous nous heurtons. Elle nous contraint à une remise en cause de la notion de confort, de besoin. La décroissance n’est pas une idéologie, elle est une nécessité absolue : depuis deux siècles, le colonialisme, la révolution industrielle, l’urbanisation, le recours aux énergies fossiles, le développement effréné et l’utilisation de la chimie, de la physique et de la biologie ont accéléré considérablement les dégâts commis à l’encontre du milieu naturel. Mais c’est surtout à partir de la seconde guerre mondiale que les problèmes d’ordre écologique vont s’orienter vers une dimension planétaire. L’aide au « développement » des pays pauvres (c’est-à-dire, en réalité, la recherche de débouchés pour le potentiel économique américain) va justifier une croissance économique de plus en plus forte et faire naître la « société de consommation ». Or tout acte de consommation est un acte de destruction : prélèvement d’énergie et de matières premières, en amont ; rejet de déchets, en aval. Si bien que le bilan écologique est aujourd’hui catastrophique : changements climatiques, déforestation, disparition de l’eau douce, dégradation des sols, perte de biodiversité, pollution chimique, nucléaire, accumulation de déchets, épuisement des ressources non renouvelables. La croissance, indispensable à la survie du capitalisme, nous conduit à une impasse certaine. Seule la décroissance, c’est-à-dire l’adoption de modes de vie, d’habitat, de déplacement, de consommation beaucoup plus économes en ressources naturelles, peut ouvrir des perspectives. Mais la décroissance ne se limite pas à ce seul aspect écologique. C’est également une réflexion sur l’aspect économique et social de la production, de la consommation et du partage des richesses, ainsi qu’une critique de l’idéologie du progrès, de l’industrialisation, des techniques et du scientisme. La décroissance ne sera pas ce « retour à la bougie », ce repoussoir que certains agitent pour sauvegarder le profit capitaliste. Elle sera, au contraire, l’occasion de prendre conscience que le bonheur ne se mesure pas aux volumes de production, que c’est l’altération des valeurs humaines essentielles (respect,...

[Australie] 170 militants arrêtés après le blocus du plus grand port charbonnier au monde
Ce week-end, à Newcastle, au nord de Sydney, L’ONG « Rising Tide » a organisé une action de désobéissance civile appelée « the people’s blockade » pour lutter contre les exportations de combustibles fossiles qui a rassemblé jusqu’à 7000 personnes et bloqué durant dix jours l’entrée du plus grand site maritime de transport de charbon au monde, des millions de tonnes de combustibles fossiles y transitent chaque année. Pour parvenir à ce blocus, ils ont constitué une armada de kayaks, de planches, de pagaie et de bateaux pneumatiques. De quoi empêcher un paquebot d’entrer dans le terminal et de paralyser temporairement la navigation. Les garde-côtes australiens dépassés par les événements, ont pourchassé la flotte de canoës dans le chenal du port. Les autorités locales ont arrêté 170 militants climat dont 14 mineurs d’âge, tous ont été inculpés de « perturbations d’une installation majeure ». L’an dernier, « Rising Tide » avait déjà organisé un rassemblement similaire, suivi là aussi par de nombreuses arrestations. La répression du mouvement climat s’est accéléré dans certains États, du fait d’un durcissement de la législation.

[Equateur] Crise énergétique, état d’urgence et manifestations antigouvernementales
Depuis le 18 septembre, les Équatoriens ont passé dans l’obscurité plus de 500 heures, soit le tiers de leur temps, augmentant l’insécurité, les accidents de la route et la crise économique. Une sècheresse de plus de 60 ans est à l’origine d’une gravissime crise de l’électricité (fournie à 70 % par des centrales hydroélectriques), les Equatoriens subissent des coupures de courant allant jusqu’à 14 heures par jour, des difficultés d’approvisionnement en eau potable, ou encore des menaces sur la sécurité alimentaire, le 19 novembre, le gouvernement a décrété l’état d’urgence national, cette mesure s’appliquera pour une période de 60 jours. Depuis septembre, plusieurs manifestations ont eut lieu pour dénoncer la mauvaise gestion de la crise énergétique du gouvernement en place. Ce jeudi à Quito, des centaines de personnes ont participé à une marche contre le président Daniel Noboa et ses ministres. Environ 2 000 policiers ont empêché l’avancée des manifestants vers le centre historique de la ville. Cette opération a entraîné des affrontements, douze personnes ont été arrêtées et quatre policiers ont été blessés.

[Allemagne] Grünheide, fin de la ZAD contre la Mega fabriek Tesla
Après plusieurs tentatives policières d’évacuation infructueuse ( voir article ici ), La ZAD contre l’expansion de la « Mega fabriek Tesla » à Grünheide est définitivement dégagée. Débuté en février, Le camp a été officiellement dissous mardi, plusieurs militants avaient refusé de quitter la cime des arbres et les cabanes suspendues. Des équipes de police, formées pour des opérations à haute altitude, « ont fait tomber » quatre et onze personnes des arbres mercredi, une plate-forme élévatrice a été utilisée pour cette opération. Lundi, six militants avaient été « accompagnés » sur le sol. Dès la descente des arbres, ils ont été placés en garde à vue pour établir leur identité, ils devaient ensuite être libérés. La démolition des cabanes dans les arbres a débuté ce mercredi, au total, il y a une vingtaine de constructions dans la forêt. L’opération de police avait commencé lundi. Dans un premier temps, les autorités avaient déclaré qu’il ne s’agissait pas d’une évacuation, mais simplement d’une libération temporaire du terrain afin de pouvoir procéder à une sonde d’engins de combat de la seconde guerre mondiale planifiée par la commune de Grünheide. Mardi, la mairie a publié un décret général selon lequel l’accès au site était interdit pour une durée indéterminée. Lors de l’évacuation, aucun militant n’a été blessé, ils ont tous été placés en garde à vue.

[France] Action anti-bassines : 139 contrôles, une interpellation et une plainte
Samedi 16 novembre, dans la commune de Saint-Sauvant, 700 à 1 000 personnes ont participé à une action anti-bassines. Plusieurs collectifs avaient appelé à se rassembler pour protester contre le chantier, pas encore démarré, d’une réserve de substitution de près de 300.000 mètres cube d’eau. 350 manifestants sont entrés sur une parcelle agricole qui venait d’être semée en trèfle et en avoine, ils y ont semé des graines sur une partie de la parcelle et ont érigé une structure d’observation en bois. Une plainte a été déposée pour « pénétration non autorisée dans une exploitation privée rurale ou forestière aux limites physiquement matérialisées ». Aux abords de Saint-Sauvant, 200 gendarmes et CRS ont été déployés ainsi que près de 40 sapeurs-pompiers. 139 véhicules ont été contrôlés, de nombreux objets ont été saisis comme des piolets (matériel d’alpinisme), des équipements de protection (masques, casques), des bombes de peinture. Les forces de l’ordre ont aussi procédé à une interpellation pour port d’arme.

ZAD du Nichoir (Ardèche) : Venez fêter avec nous cette première victoire
La ZAD du Nichoir (Ardèche) vous invite à fêter la victoire de son recours en justice, ainsi qu’a venir nous rejoindre ! Depuis début octobre, des dizaines d’écureuils occupent les chênes de la plaine de St Peray (en périphérie de Valence) ainsi que des personnes au sol pour s’opposer au projet de déviation routière RD86 (projet de périphérique Valentinois). Ce projet menace plus de 50 Ha, notamment des parcelles abritant une biodiversité forte avec des espèces protégées, comme 18 espèces de chauve-souris dont 3 représentant un enjeu remarquable de conservation. Ce projet n’est pas qu’un projet de route mais correspond à un accaparement brutal de terres agricoles et sauvages de part toutes les infrastructures qui y seront associées, dont un 3e pont traversant le Rhône ainsi que des zones industrielles, parking, habitations etc... Un des arguments mensongés de la com’com’ est que ce projet permettrait la fluidification du trafic routier. Or les statistiques montrent que la création d’infrastructures routières crée une augmentation du trafic par effet rebond. Depuis des années, des citoyen.nes, associations et collectifs se mobilisent contre ce projet écocide, et ont mené plusieurs actions en justice. Un référer-suspension des travaux posé en justice par les associations locales a été validé au tribunal de Lyon ce vendredi 15 novembre Nous vous invitons à rejoindre le Nichoir le samedi 23 novembre afin de fêter cette victoire temporaire, au programme de la journée et de la soirée : vide cabane défilé de mode du free shop ateliers divers et variés musique et fête ... Coordonnées sur site : 45 chemin des guérets à Saint Peray (44.953195, 4.851066) Vous êtes toustes bienvenues ! Pour en savoir plus sur cette lutte Alter : https://www.alterre-asso.org/index.php/lassociation/ Télégram : https://t.me/luttedeviationstperay Insta : https://www.instagram.com/ami.e.s_plaine_st_peray/ Facebook : https://www.facebook.com/people/Les-amies-de-la-Plaine-de-St-P%C3%A9ray/61552982354725/ Mail : amies-plaine-st-peray@autistici.org

[Espagne] Inondations, manifestation et répression
Le 29 octobre, la région de Valence a fait face à des conditions climatiques extrêmes dues au phénomène Dana ( dépression isolée en niveaux hauts ). Une tempête historique qui a fait au moins 212 morts et une trentaine de personnes disparues. 130.000 personnes se sont rassemblées samedi dans la capitale régionale pour exiger la démission du gouvernement local, de son président Carlos Mazón (Parti populaire), accusé notamment d’avoir sous-estimé les risques, trop tardé à donner l’alerte avant la montée des eaux et mal coordonné les secours après les inondations. Les manifestants s’étaient donné rendez-vous en fin de journée sur la grande place devant la mairie, scandant « assassins, assassins ! ». A la fin du rassemblement, des affrontements avec la police ont eu lieu, les forces de l’ordre ont été caillassés, il y a eut des échanges de coups. La façade de la mairie a été maculée de boue et recouverte d’affiches contenant des messages contre les autorités. L’action de la police s’est soldée par 4 arrestations, 13 identifications et 31 policiers blessés. Le tribunal d’instruction de Valence, a décrété, ce lundi, la libération provisoire des quatre inculpés. Deux des détenus placés en liberté provisoire font l’objet d’une enquête initiale pour « crime présumé d’attentat », les deux autres, pour trouble à l’ordre public.

Inondations en Espagne : la responsabilité d’une coalition de droite et d’extrême-droite
Le 29 octobre ont eu lieu des inondations désastreuses en Espagne. Au moins 219 personnes sont mortes et 89 disparues. Des pluies torrentielles ont détruit de nombreuses habitations, des cultures agricoles et des structures du réseau de transport. Ces inondations sont symptomatiques des effets du dérèglement climatique, mais nous souhaitons ici revenir sur cet épisode, en insistant sur la responsabilité des politiques de droite et d’extrême-droite. La région la plus touchée est celle de Valence. L’équivalent d’une année de pluie y est tombé en quelques heures. Si ce n’est pas la première fois que d’importantes intempéries ont lieu dans la région, l’intensité des précipitations est toutefois inédite. Les fortes précipitations sont le résultat d’un réchauffement généralisé de l’air aux abords de la Méditerranée. Ce réchauffement rend l’air plus humide et provoque des précipitations plus nombreuses et plus intenses, difficilement absorbées par des sols secs comme à Valence, où l’eau a circulé et formé des écoulements boueux dangereux. Des politiques d’adaptation et de prévention auraient pu limiter les dégâts et le nombre de morts. Or le président conservateur de la région de Valence, Carlos Mazón (du Parti Populaire, droite) est pointé du doigt pour avoir définancé l’organisme de réponse aux catastrophes climatiques mis en place l’année dernière par la coalition écologiste-socialiste anciennement au pouvoir dans la région de Valence. Cet organisme avait précisément pour but de mettre en place une gestion intelligente de ce type d’aléas climatiques, pour limiter la casse. Les politiques ont une responsabilité dans la gestion de ce type de crise. Carlos Mazón est également décrié pour avoir minimisé l’ampleur de la catastrophe, avant et pendant les inondations, fidèle au climato-scepticisme de son parti. L’Agence météorologique nationale espagnole avait prévenu du risque de violentes coulées de boue plus d’une semaine avant les inondations et publié un communiqué d’urgence le matin du 29 octobre. L’alerte n’a pas été prise au sérieux par les pouvoirs publics qui n’ont averti la population par sms de ne pas se déplacer que vers 20h, bien après le début des inondations, qui prenaient déjà de l’ampleur en fin d’après-midi. Il est évident que le dérèglement climatique est l’origine première de ce type de catastrophes. On peut donc y voir un signe de plus des conséquences des émissions de gaz à effet de serre causés par l’activité humaine, particulièrement polluante dans le système capitaliste actuellement dominant. Par contre, à l’heure de la multiplication d’événements de ce type, que ce soit en Méditerranée, mais aussi en Belgique comme en été 2024 ou en été 2021, les politiques d’aménagement du territoire et de prévention sont cruciales. L’urbanisation et l’artificialisation des sols augmentent les risques d’inondations et d’écoulements destructeurs voire mortels. En Espagne les habitant·es ne cachent pas leur...

Code Rouge Rood 2024 | Fund the people not fossil fuels
🔴 Avec plus de 1000 activistes, la coalition Code Rouge Rood a bloqué les sites de TotalEnergies à Feluy et au port d’Anvers ! Retour en image sur ce WE d’actions ! « One hope in these dark days is that democracy is more than just voting, as our recent mass civil disobedience against TotalEnergies showed. As Martin Luther King said : »One has the responsibility to desobay unjust laws." 🙌🔥 Let’s face it, the future ahead of us is terrifying as capitalism, extractivism and neo-colonialism triumph - not just for Americans, but for every living thing on this planet. 😢😤 Over the past two years, our growing movement has carried out mass civil disobedience actions for social and climate justice. We cannot change the outcome of elections overseas, but we can actively resist the oppressive systems and fossil fuel industries at our doorstep. 📢🗣🌈✊ The people united will never be defeated ! 🌱💚" Code Rouge Rood 2024 | Fund the people not fossil fuels Lecture LES MURS LES PLUS PUISSANTS TOMBENT PAR LEURS FISSURES

Code Rouge chez Total : le premier jour du reste de ta vie
Récit d’un week-end d’action Une nouvelle action Code Rouge s’est tenue en Wallonie sur le site de Total Energies à Feluy les 26 et 27 octobre dernier. À écouter la presse, rien de neuf entre cette action et celle d’il y a deux ans sur le même site : des activistes pacifistes seraient venu-es bloquer un site industriel (qui continuait en fait de fonctionner à bas régime) pour dénoncer et visibiliser les agissements criminels de Total (que nul.le n’ignore pourtant plus aujourd’hui). Des activistes, a-t-on même entendu, auraient joué au frisbee avec les braves policiers du plat pays. C’est tout autre chose qui s’est ceci dit joué ce week-end : les règles de la partie de frisbee ont changé. Vendredi 25 début de soirée : loin du site de Total, en plusieurs endroits, des activistes se regroupent, partagent un repas et sont brieffé-es quant à l’action du lendemain, le matos à se répartir et le trajet qui les mènera à la cible. Surprise : c’est de nuit que nous nous déplacerons, après quelques heures de sommeil à peine, histoire de prendre de court les éventuels blocages policiers. Un petit groupe (90 pers) logé au cœur d’un village cossu du Hainaut, dans un vaste dortoir, dont la rue est surveillée par une bagnole de keuf, trouvera même à duper les policiers somnolents : on coupe à pas de loup à travers un jardin, on rentre dans un bâtiment indiqué et mis à notre disposition par des villageois-es sympathisant-es et on en sort deux par deux par une belle porte cochère : nous voilà entamant à la dérobée et en toute furtivité notre périple jusqu’au point de blocage. Une marche éprouvante de 18km à 2h30 du matin, à travers bois et champs, s’enclenche à la lumière rouge de nos lampes frontales : une jolie guirlande qui serpente discrète dans la nuit et qui carbure à la rage contre Total. À la fin du trajet, le souffle ne manquera cependant pas pour entonner « siamo tutte antifasciste » ! Un autre groupe, plus fourni (300pers) et encore plus éloigné du point de blocage, a pu lui profiter d’une belle grasse mat’ : réveil à 4h30 et départ en cortège de voitures, long mais segmenté, vers la « drop zone ». On s’entasse dans les voitures et on se suit en escadron de 10 caisses, à la queue-leu-leu. À peine arrivées sur la route, les premières voitures croisent les keufs, on change alors d’itinéraire et on emprunte des petites routes de campagnes, sinueuses et bordées de champs. Mais la nuit est noire et les phares trahissent notre présence. Des flics nous prennent en chasse et nous suivent jusqu’à la drop zone : changement impromptu de lieu de rassemblement. Après 10 nouvelles minutes de trajet, on descend enfin des voitures. Ce changement de lieu du premier escadron n’était qu’une diversion et on doit revenir au point de drop initial. Notre joyeux cortège de dupe rejoint le gros de la troupe après une quarantaine de minutes à pattes, dans l’obscurité mais en sentant l’excitation monter. Plus de 150 personnes sont en fait déjà rassemblées dans un (...)

Code rouge : 1000 personnes bloquent et sabotent les deux plus grands sites de TotalEnergies en Belgique
Pour sa quatrième édition, l’action Code Rouge a décidé de viser l’entreprise TotalEnergies, comme lors de sa première édition en octobre 2022. Cette quatrième action de masse a principalement visé la raffinerie de total qui se situe à Feluy. Ce site hautement stratégique a été bloqué pendant près de 30 heures par plus de 700 militant·es entre samedi matin et dimanche après-midi au niveau des rails de train par lesquelles des combustibles sont exportés et au niveau de l’accès aux camions de livraisons. De nombreuses actions de sabotages ont eu lieux à l’endroit de l’occupation des voies ferrées. Dans un même temps, samedi midi dans le port d’Anvers, plusieurs centaines de mlitant·es ont tenté de bloquer la principale voie d’accès qui mène au site anversois de TotalEnergies. La totalité des activistes présent·es sur ce site a été arrêté, c’est-à-dire près de 270 personnes. Pour finir cette édition, une action a eu lieu devant un le siège de TotalEnergies sur le boulevard Anspach à Bruxelles ce lundi midi. Derrière cette action de désobéissance civile de masse, il est question de démontrer qu’il est possible de bloquer un des géants mondiaux du secteur pétrolier tout en lui portant des atteintes matérielles et économiques. L’ampleur qu’a l’entreprise française TotalEnergies dans la crise sociale et climatique actuelle n’est plus à démontrer. Cette multinationale pétrolière est présente dans plus de 130 pays dans le monde où elle y assoit sa domination économique, politique et écologique. TotalEnergies est un des plus grands producteurs mondiaux d’énergies fossiles qui contribuent largement aux émissions de gaz à effet de serre rejetés dans l’atmosphère. Pour se défendre, l’entreprise dit concentrer ses activités vis-à-vis de la transition énergétique mais de nombreux·ses observateur·rices remarquent que Total consacre une part infime de son capital dans la recherche ou la production de ces nouveaux procédés tandis que la multinationale du pétrole prévoit d’investir 18 milliards de dollars par an jusqu’en 2028. Plus localement, le site de TotalEnergies à Feluy est responsable du déversement de tonnes de billes de plastique dans la nature et les fleuves qui bordent la raffinerie depuis plus de 17 ans. Celles-ci sont présentes à des kilomètres à la ronde et sont hautement toxiques pour les espèces animales et végétales. Ces billes de plastique sont fabriquées par Total en transformant le pétrole en polymères et ce à raison de 1,2 million de tonnes par an. Les billes de plastiques servent à concevoir des matières plastiques comme des emballages alimentaires. Elles sont reversées dans la nature par accident, au gré de mauvaises manipulation, de fortes pluies, de vents ou d’autres incidents. Lors de la seconde action de Code Rouge qui avait eu lieu sur le chantier du site d’Engie à Flémalle (à proximité de Liège), du sabotage de masse avait déjà eux lieux. De nombreux engins de chantier avaient été sabotés, retardant la durée du (...)

Infrabel porte plainte pour des « dégâts volontaires » occasionnés lors de Code rouge
Le gestionnaire du réseau ferroviaire belge Infrabel va porter plainte contre l’organisation Code Rouge en raison des dommages causés sur son infrastructure à Feluy durant le week-end. Des manifestants de Code rouge avaient bloqué le site pétrolier TotalÉnergies à Feluy de samedi à dimanche, pendant près de 30 heures (voir notre article ). Ils se sont installés sur les principales voies ferrées par lesquelles les trains de marchandises transportent les combustibles fossiles vers et depuis le site de TotalÉnergies, ainsi que sur un rond-point stratégique. L’action de Feluy a mobilisé quelque 700 participants. Infrabel a constaté des « dégâts volontaires » faits à l’infrastructure ferroviaire à Feluy et a annoncé qu’elle allait porter plainte.