Manchette

Racismes / Colonialismes

EVACUATION DU SQUAT PALAIS

Un fiasco honteux et une communication mensongère des autorités ! Des militan.te.s présents aujourd’hui 14 février pendant la journée d’évacuation du « squat Palais » dénoncent une gestion calamiteuse, ainsi qu’une communication mensongère à la presse et une absence d’information envers les exilés habitants le bâtiment. Environ 250 à 300 personnes pourtant détentrices du fameux « bracelet bleu » (attestant qu’elles habitaient dans le bâtiment) et dont les autorités promettaient dès lors le relogement, ont attendu toute la journée dans la rue sans informations, sans ravitaillement et sans considération. Elles ont fini par retourner, par résignation, à l’intérieur du bâtiment. À l’heure actuelle il n’y a aucune information sur ce qu’il va se passer demain matin et sur l’opération policière annoncée. Des militant.e.s s’organisent pour être présents demain et envisager une solution suite à cette prise en charge partielle et désorganisée. Si jamais il n’y a pas de solution et que le bâtiment Palais doit fermer, ouvrir un nouveau squat sera la seule solution envisageable. Encore une fois, les autorités ne prennent pas leurs responsabilités et sont incapable d’assurer le droit au logement et à la dignité. Comment est-il possible de préparer une opération aussi importante avec autant d’amateurisme ? Il était notoire que plus de 700 personnes logeaient dans ce bâtiment, or 250 places de relogement seulement ont été prévues. Il est inacceptable de faire preuve d’aussi peu de considération envers les personnes logées dans cet environnement insalubre et surpeuplé. Que doit-on conclure de la confiance qu’il nous faut avoir dans ces promesses et ces informations ? #LogementPourTous #DignitePourTous #papierpourtous

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Écologie

On ne payera pas vos crises !

Syndicats, militant.e.s écologiques et citoyen.ne.s ont mené une action commune d’occupation des sièges des 3 partis politiques du gouvernement fédéral (PS, Ecolo, et le MR) pour exiger des mesures fortes et durables pour répondre à la double crise de l’énergie et du climat. Les participant.e.s à cette action totalement inédite ont demandés aux dirigeant.e.s des partis qu’ils écoutent les témoignages de la réalité à laquelle les gens sont confrontés. Les façades des partis ont été recouvertes de factures d’énergie et des bannières ont été installées sur lesquelles on pouvait lire « L’énergie au Peuple ! ». Les occupant.e.s ont aussi tebnus des assemblées de discussion sur la situation, sur les revendications et sur la suite à donner au mouvement. Cette action qui s’est s’inscrite dans une alliance entre les luttes à donné naissance a une nouvelle coalition qui revendique : Un plafonnement des prix de l’énergie à un niveau réellement accessible, imposé aux producteurs et aux fournisseurs d’énergie par une réduction des dividendes distribués à leurs actionnaires. La sortie du secteur énergétique de la logique de marché et une gestion démocratique de l’énergie par la socialisation du secteur. L’abrogation de la loi de blocage des salaires et le maintien de l’indexation des salaires et des allocations. Alors que les occupant.e.s ont pu rencontrer David Leisterh, président du MR Bruxellois et Jean-Marc Nollet chez Ecolo, Paul Magnette n’a pas daigné descendre de sa tour d’ivoire pour écouter le message des participant.e.s. Ce mépris de nos dirigiants politiques et cette logique de profit dans laquelle le secteur de l’énergie est englué laisse des millions de personnes dans la dèche ! Les règles du jeu n’ont pas changé. Engie a fait plus de bénéfices l’année dernière que pendant les quatre années précédentes…Le constat était clair avant l’action et l’est encore plus après : ils nous entendent (lorsqu’ils y sont obligés) mais ne nous écoutent pas. Nous devons nous organiser pour leur mettre plus de pression et ne plus leur laisser le choix. Avec Centrale Nationale des Employés CGSP ACOD ALR LRB Réseau ADES et Don’t Pay Belgique / On ne paiera pas à voir sur https://zintv.org/video/on-ne-payera-pas-vos-crises/

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Santé / Soins

Centre fermé [audio] : 25 jours de grève de la faim

“A Bruxelles, où sont les droits humains ? ” 06/02/2023 Il a 44 ans. Originaire de Tunisie, il habite en Belgique depuis 12 ans. Le 13/12 il se retrouve placé en centre fermé suite à un contrôle effectué par la police à Stalingrad. Lui qui avait construit sa vie en Belgique, il perd tout d’un coup. Il l’avait l’asile en Italie mais maintenant ses papiers sont périmés. Il veut y retourner pour rejoindre sa famille. Seulement, les autorités Belges sont déterminées à le renvoyer en Tunisie, un pays en crise où, coupé de ses proches, il n’a plus rien. Nahdi demande l’asile en Belgique que l’on ne veut pas lui accorder car la Tunisie n’est pas un pays en guerre. Alors, face au désespoir de sa situation, il entame une grève de la faim le 16/01/2023. Aujourd’hui 06/02/2023 en cellule d’isolation médicale du centre fermé de Merksplas, il en est à son 25e jour de grève de la faim. Il risque sa santé et sa vie. Il demande la liberté. AUDIO ICI 06/02/2023 https://www.gettingthevoiceout.org/wordpress/wp-content/uploads/2023/02/t%C3%A9moignage-de-Nadhi-Mouz.mp3 Transcription du témoignage : “C’est précieux, la liberté. Moi je continue jusqu’à la fin, tu vois, jusqu’à la mort. Moi j’ai pas le temps. Mon devoir il faut le prendre. L’autre fois je parle avec la direction ici. Elle me dit : « Pourquoi tu passes pas en Tunisie et après tu vas retourner en Italie ? » Moi j’ai pas des ailes, tu vois. Laissez-moi ici, moi je passe en Italie tout seul. L’Italie est à côté d’ici. Pourquoi je passe en Tunisie et après je passe en Italie ? Ils n’ont pas le droit de me mettre en centre fermé. Si la police a un problème avec moi, elle me met en prison, pas en centre fermé. Je suis en Belgique depuis 12 ans. 12 ans en Belgique. J’ai beaucoup de choses ici en Belgique. Tu vois, j’ai une femme. Je l’ai laissée, je ne sais pas comment. Mes affaires, mon travail j’ai perdu. J’ai perdu tout. Maintenant je n’ai plus rien en Belgique pour y rester. Ces gens-là jouent avec le moral des gens. Ils veulent que je mange. L’autre fois on me dit « Mange, on va t’emmener dans un autre centre. » C’est quoi le problème pour qu’ils veulent m’emmener ? C’est le même. « Mange ! » Non, je ne mange pas. Je meurs ici avec vous, je meurs ici. On n’a pas de service médical. Parce qu’ici, le service médical travaille seulement le matin. La nuit il n’y a pas de service qui te contrôle. Si tu vas mourir la nuit, tu vas mourir. La nuit, pas d’hôpital ni rien du tout ici. Tu me vois, ça fait 24 jours que je ne mange pas, comment je deviens ? Je deviens un squelette. Maintenant 58 kilos. J’ai perdu 17 kilos. Un squelette. Et encore les gens te regardent, veulent te contrôler. Qu’est-ce que tu contrôles ? Emmène-moi à l’hôpital, si tu veux contrôler. Moi je demande ma liberté. Nous sommes traités comme des animaux : tu fermes, tu ouvres, tu fermes, tu donnes à manger. Les gens jouent avec ton moral ici. C’est pire que la prison. Parce qu’en prison tu...

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Racismes / Colonialismes

Centre fermés - AUDIO - témoignage d’une expulsion violente

04/02/2023 Il était dans le centre fermé de Vottem depuis plusieurs mois. Des hommes de la sécurité sont venus le chercher par surprise pour l’amener à l’aéroport pour sa première tentative d’expulsion vers Tunis avec escale à Rome ; Dans le vol vers Rome il a résisté et les passagers se sont levés pour empêcher cette expulsion , certain.e.s ont filmé. Le commandant de bord a donné l’ordre à la police fédérale de le faire sortir de l’avion ; Il a été transféré au centre fermé de Merksplas. Il présente de nombreuses séquelles physiques et psychiques et désire témoigner de cette violence. AUDIO ici https://www.gettingthevoiceout.org/wordpress/wp-content/uploads/2023/02/AUDIO-EXPULSION-VIOLENTE.mp3 Un appel à retrouver les témoins de cette expulsion a aussi été lancé Appel à témoins- aéroport de Bruxelles-national -27.01.2023 Un homme a subi une très violente tentative d’expulsion ce vendredi 27 janvier 2023. Il a été mis sur le vol ITA Airways au départ de Brussels Airport à 11h40 en direction de Rome. Plusieurs passagers se sont opposés à cette expulsion et certains ont filmé la scène. Nous cherchons des témoins ou des vidéos de ces faits. Pouvez-vous prendre contact avec nous par le biais de notre adresse mail gettingthevoiceout@riseup.net ou par notre numéro de GSM +32484026781 MERCI” Pour plus d’ info sur "Comment arreter une expulsion" : https://www.gettingthevoiceout.org/comment-arreter-une-expulsion Transcription du témoignage “Normalement elle vient l’assistante sociale elle va dire “oui t’as un ticket” ou quoi, moi, il m’ont pas dit, ils m’ont pas prévenu. A 6h du matin ils sont venus à 7, ils m’ont attaché, ils m’ont mis des vêtements, c’est pas les miens ils sont plus grands que moi. Ils m’ont mis direct dans la voiture oui, j’étais à Vottem et directement à l’aéroport . A l’aéroport j’ai trouvé 4 personnes, ils m’ont déjà attrapé dès que je suis descendu de la voiture direct j’ai eu une gifle et ils m’ont amené jusqu’au cachot et alors on a attendu l’avion, et à chaque fois ils me poussent, “ouais, tu retournes, ouais sinon on va te frapper” menaces et tout et après j’étais attaché par le pied et ils m’ont menotté par la main. Ils m’ont mis dans l’avion et je commence à crier moi, j’ai crié, j’ai crié, j’insulte, j’ai crié , j’ai demandé à mon dieu qu’il m’aide mais par après à mon avis le pilote leur a dit “descendez le, il va laisser des traces”, j’ai été à l’hôpital, j’ai des traces bleues, ils m’ont frappé avec les coudes et ils m’ont insulté et c’est grave, vraiment. On croit qu’il y a les droits de l’Homme mais il n’y a pas les droits de l’Homme ici, je ne comprends pas. - Q : c’était la première tentative d’expulsion ? - C’est la première fois ! Normalement t’as le choix, ou tu veux ou tu refuses. Non ils sont rentrés dans la cellule à 6h du matin, bim bim j’ai rien compris, je te jure, j’ai rien compris . Merci beaucoup au revoir.”

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Racismes / Colonialismes

Justice Pour Sourour

Le 12 janvier 2023, Sourour Abouda, belgo-tunisienne et mère d’un enfant de 19 ans, est décédée dans une cellule de dégrisement du commissariat fédéral rue Royale. C’est le troisième décès d’une personne racisée dans les cellules de ce commissariat en 2 ans, après la mort d’Ilyes Abbedou et de Mohamed Amine Berkane, tous deux algériens, dans des conditions floues. C’est quelques heures après le décès de Sourour que sa famille sera informée. La mère de Sourour raconte : « On a frappé à ma porte. J’ai ouvert. Et trois personnes du bureau d’assistance aux victimes m’ont expliqué que ma fille s’était étranglée avec son pull dans une cellule de commissariat. Je n’en n’ai pas cru mes oreilles. Sourour avait un fils de 19 ans qui est tout pour elle et qu’elle n’aurait jamais abandonné. »[1] La version policière d’un suicide par strangulation va donc être directement rejetée fermement par la famille. Dans les informations données à la presse, il sera indiqué que Sourour aurait été interpellée à la fin de la nuit, le 12 janvier, vers 6h du matin, car elle se trouvait dans le véhicule d’un inconnu et refusait d’en sortir. Il sera également relayé que Sourour se trouvait en état d’ébriété, et qu’elle tenait des propos incohérents. Pourtant, dans le rapport administratif produit par la police rien ne fait mention d’un état d’ébriété. La procédure policière impose normalement à la suite d’une arrestation un « vu-soigné » (lorsque la personne présente des signes de blessures, d’ivresses ou d’inconsciences). C’est-à-dire, la constatation par un médecin du bon état de santé de la personne interpellée. Il semblerait que Sourour n’ait pas pu en bénéficier car l’état d’ébriété n’aurait pas été indiqué dans le rapport. L’une des avocates de la famille, Selma Benkhelifa, commente : « Toutes les constatations qu’un policier prudent doit faire, si cela n’a pas été fait ici, est une faute qui peut constituer une infraction pénale. On parle de non-assistance à personne en danger, voire même homicide involontaire par défaut de prévoyance. »[2] Or il semblerait précisément que Sourour ait fait un malaise en cellule, selon la RTBF. La police semble donc avoir menti dans sa version relatée à la famille ainsi qu’aux médias. Non, Sourour ne s’est pas suicidée, c’est ce que laisse entendre en tout cas le « quasi abandon » de la thèse du suicide par l’enquête. Deux heures se déroulent, entre 6h32 lorsque Sourour est placée en cellule et 8h34 lorsque la police fait le constat de son décès. Selma Benkhelifa après avoir pu observer une partie des vidéos surveillances déclare « L’hypothèse du suicide est rejetée car il semblerait qu’elle ait appelé au secours. Qu’elle se soit mis exprès devant la caméra pour appeler au secours. » Que s’est-il passé dans cette cellule ? Pourquoi la police n’a pas mentionné son état d’ébriété et pourquoi Sourour n’a pas pu bénéficier de l’examen d’un médecin ? Comment se fait-il qu’une personne puisse décéder dans une cellule (...)

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Racismes / Colonialismes

[Rencontre] Beaufs et barbares - Houria Bouteldja

Avec Bruxelles Panthères. Pas de réservations, dans la limite des places disponibles. la captation de la rencontre par Bruxelles Panthères est disponible sur facebook : https://www.facebook.com/watch/?v=1358074238362635 Introduction de « Beaufs et barbares » : La fin du monde L’ange Gabriel (as) demanda : « Informe-moi au sujet de l’heure du Jour Dernier et parle-moi de ses signes annonciateurs », et le Prophète (sws) lui répondit : « … lorsque tu verras les va-nu-pieds, mal vêtus, nécessiteux qui gardent les troupeaux se faire élever des constructions de plus en plus hautes. » Hadith rapporté par Mouslim « Les nations se sont irritées, mais ta colère aussi est venue ; voici le moment de […] détruire ceux qui détruisent la terre. » L’Apocalypse selon saint Jean C’est la fin du monde. La Torah, la Bible et le Coran l’ont annoncé. On aura beau scruter l’horizon, on n’y verra que des cieux brunissant et des soleils ténébreux. Tous les signaux sont au rouge. J’aimerais parler d’espoir mais je sens bien que le mot est ringard. C’est la fin du monde. Nos certitudes fondamentales, notre vision moderne d’un progrès matériel, moral et éthique illimité n’est plus. Que ce soit à cause de la menace d’une guerre nucléaire, d’un virus ou du dérèglement climatique, il n’est plus aucune utopie, aussi désirable soit-elle, capable de l’emporter sur notre lucidité ou notre résignation. Les esprits les plus sécularistes et les plus scientifiques commencent à converger avec les croyants. Ils partagent désormais un imaginaire commun : la fin est pour bientôt. C’est un bon début. Allons plus loin et considérons la puissance de la pensée négative. Considérons son pouvoir et prenons-le pour appui. Pas pour accélérer cette fin mais pour rendre au désespoir sa dimension métaphysique. Ce n’est plus l’espoir qui nous fera vivre, mais le désespoir. En voilà une perspective concrète et matérialiste ! La fin du monde comme mythe mobilisateur et, in fine, comme nouvelle conscience positive. Le poète n’a-t-il pas dit : « Là où croît le péril, Croît aussi ce qui sauve » ? Le monde est mort, vive le monde ! Si pour les monothéismes la fin du monde est une certitude, l’heure à laquelle elle adviendra est un secret. Un secret que l’homme moderne plus qu’aucune autre créature terrestre aura contribué à éventer. Si elle semble si proche désormais, il se pourrait qu’elle puisse encore être repoussée, si tant est que notre volonté collective soit d’en finir avec le monde tel qu’il existe. Ce monde est capitaliste. Ce monde, c’est la destruction du vivant. Ce monde, c’est la guerre. Il faut y mettre fin. Maintenant. Mais si le capitalisme est partout, les nations les plus responsables de la fin du monde sont, la plupart, localisées en Occident. C’est de là que j’écris, du cœur du capitalisme français. C’est là que mon désespoir s’épanouit. C’est là que mon espoir doit renaître, là que je...

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Racismes / Colonialismes

Communiqué de la soeur de Sourour Abouda

Voici un communiqué posté sur les réseaux sociaux par Soumaya, la soeur de Sourour Abouda (cette dernière a été retrouvée morte dans une cellule du commissariat central de la police fédérale à Bruxelles dans la nuit du 11 au 12 janvier 2023). "Nous sommes très tristes d’annoncer que nous ne pouvons ni faire la toilette selon les rites musulmans, notre confession de foi, ni de Salât Janaza, la cérémonie mortuaire religieuse avec le corps de notre défunte Sourour, à la grande mosquée de Bruxelles, comme nous l’aurions souhaité, nous la famille, entouré de vous tous. Et ce pour des raisons tellement surréalistes qui seront un jour révélées... Et vu que depuis le 12 janvier 2023, les mots, faits et gestes de notre famille sont ultra surveillés, (cf. Assa Traoré). Le patience est primordiale dans ce genre d’affaire. Cela fait 16 jours que nos vies et le corps sans vie de Sourour sont guidés par une Justice injuste, et que nos actions doivent être organisées au jour le jour, voire changées toutes les heures. Rien n’est prévisible ! Notre seul souhait à l’instant, est de faire cette contre autopsie et d’enterrer le corps de notre défunte, Sourour, pour que son âme puisse se reposer en paix et dans le respect. Nous ferons les deux en Tunisie. Nous continuerons ce combat juridique et politique à notre retour. À notre retour, une douce cérémonie sera organisée. Mais encore une fois, nous ne savons pas quand ! Si vous voulez nous aider en attendant, n’hésitez pas à faire des marches blanches, je vous prie de vous mobiliser dans le respect et le calme au nom d’une énième victime belge de violences policières. Nous avons grandi avec les mots sages de notre maman « il y a un temps pour tout dans la vie ». Et cela fait écho dans nos coeurs depuis le 12 janvier 2023." #justicepoursourour

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Logement / Squat

FRANCE : Surveillance policière à Dijon : des caméras découvertes aux Tanneries et aux Lentillères

Nous, usagèr·es de l’espace autogéré des Tanneries et du Quartier Libre des Lentillères, dénonçons la surveillance policière illégale dont nous avons fait l’objet durant plusieurs mois. Appel à rassemblement le 18 février 2023 #StopSurveillance Les faits : Deux dispositifs de vidéosurveillance camouflés dans des boîtiers accrochés au sommet de poteaux électriques ont été découverts au mois d’octobre 2022. Ils pointaient vers des accès aux Tanneries et aux Lentillères et permettaient de filmer les rues, les zones de parking et les entrées piétonnes des lieux d’activités et de résidence. Ces appareils étaient composés d’une caméra à globe orientable et d’une antenne de transmission des données, ils étaient alimentés par le biais du poteau électrique. Passé le premier moment d’incrédulité, des recherches ont permis d’attester une surveillance de longue durée. Des photos privées et de google street view permettent d’attester la présence de telles caméras depuis au moins 2019, sur des périodes de plusieurs mois. Après la découverte du dispositif situé au fond de l’impasse des Tanneries, celui situé devant les Lentillères (rue Amiral Pierre) s’est volatilisé sous l’action d’un groupe d’intervention envoyé par les services de renseignement. Nous sommes choqué·es de nous retrouver dans un mauvais film d’espionnage, mais nous ne sommes pas surpris·es. Alors que la vidéosurveillance se banalise dans l’espace public sous prétexte d’insécurité, le ministère de l’intérieur étend son usage sous une forme camouflée, illégale, ciblée. Si l’un comme l’autre nous révolte, la surveillance discrète et illégale durant plusieurs mois de l’ensemble des allées et venues de plusieurs centaines de personnes, habitant·es, voisin·es, public et usagèr·es est un pas de plus vers un monde où chaque fait et geste est soumis au regard policier. Dans les lieux que nous faisons vivre, les activités politiques et les oppositions qu’elles font naître dérangent le pouvoir en place. Si nous en sommes conscient·es, rien ne peut justifier pour autant ces pratiques d’espionnage et d’intrusion au cœur de nos organisations politiques et dans l’intimité de nos vies. Être filmé·e à son insu constitue une véritable violence, de même que de savoir ses déplacements du quotidien auscultés, des moments intimes observés, la vie de tous les jours sous le regard de la police. Et la suite alors ? Des perquisitions pour découvrir une bouteille d’acétone comme preuve irréfutable d’explosifs en cours de préparation ? Une pompe à vélo en guise de matraque ? Nos bibliothèques renversées pour mettre la main sur un livre d’histoire de la révolution zapatiste ? Tout ceci cadre bien avec le glissement actuel opéré par le gouvernement qui tend à transformer toute opposition à ses politiques en opération criminelle, en association de malfaiteurs, en « éco-terrorisme ». Au cours des dernières années, les tentatives du pouvoir de monter en épingles différentes « affaires » se...

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Résistances et solidarités internationales

Atlanta (USA) : la police assassine un-e defenseur-e de la forêt Weelaunee

Alors que la catastrophe écologique s’aggrave inévitablement de jour en jour, partout l’État et sa police défendent le capitalisme et les puissants dans leur volonté de destruction du vivant. À Atlanta, en Géorgie (USA), la forêt de Weelaunee est menacée par un projet de construction du plus grand centre d’entraînement de la police aux Etats-Unis. Depuis 2021, la défense du site s’organise par différents moyens - dont l’occupation de la forêt. Le 18 janvier dernier, la police a effectué un raid sur la forêt et ses occupant-e-s, tuant une personne defenseur-e. Le communiqué suivant, diffusé sur le site de CrimethInc. et traduit sur squat.net, est relayé ici en solidarité. Communiqué Nous appelons toutes les personnes de « bonne conscience » à être solidaires du mouvement pour stopper Cop City et défendre la forêt de Weelaunee, à Atlanta. Le 18 janvier 2023, lors de leur dernier raid militarisé contre la forêt, la police d’Atlanta a abattu une personne [Manuel « Tortuguita » Teran]. Ces représailles violentes contre le mouvement ne sont que le dernier épisode d’une longue série. Le discours officiel voudrait que « Cop City » soit nécessaire pour rendre la ville d’Atlanta « sûre » ; avec ce meurtre brutal, nous comprenons désormais mieux ce qu’ils entendent par là. Manuel « Tortuguita » Teran. Les forêts sont les poumons de la planète Terre. Leur destruction nous touche tous. Tout comme nous touchent la gentrification et les violences policières qu’annoncent les bulldozer qui écrasent la forêt Weelaunee. Ce qui se passe à Atlanta n’est pas un problème local. Les politiciens qui soutiennent Cop City ont tenté de discréditer les défenseurs des forêts en les présentant comme des « agitateurs extérieurs ». Cette calomnie a une histoire honteuse dans le Sud, les autorités l’ont utilisée contre les abolitionnistes, les syndicalistes et le Mouvement des droits civiques, entre autres. L’objectif de ceux qui propagent ce récit est de décourager la solidarité et d’isoler les communautés, tout en offrant un prétexte à l’intervention de forces de l’ordre étatiques et fédérales ; ces véritables « agitateurs extérieurs ». Les conséquences de cette stratégie apparaissent aux yeux du monde avec la tragédie du 18 janvier. Remplacer une forêt par un centre de formation de la police ne peut qu’amener à une société toujours plus violemment contrôlée, une société dans laquelle l’argent des contribuables enrichi les sociétés d’armement et de police plutôt que de répondre aux besoins sociaux. L’incarcération de masse et la militarisation de la police n’ont jamais permis de réduire la criminalité ou d’améliorer les conditions de vie des communautés pauvres et laborieuses. À Atlanta et aux États-Unis, les budgets de la police ont toujours été financés au détriment de tout le reste : la santé, l’alimentation, la garde des enfants, le logement, le transport en commun, la libre circulation des personnes et la stabilité économique de toutes et tous. La...

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Contrôle social / Répression

Nouveau cas de violences policières dans la garde zonal où est décédée Sourour

TW : Violences policières Alors que la semaine du 9 janvier a été marquée par le tragique décès de Sourour A., de nouveaux faits de violences policières datant de 2018 ont été révélés. Elles se sont produites dans les mêmes locaux : ceux de la garde zonale Rue Royale à Bruxelles. Rappelons que c’est aussi là que 2 autres personnes originaires d’Algérie, Ilyes Abbedou (le 19 janvier 2021) et Mohamed Amine Berkane (le 13 décembre 2021) sont mortes dans des conditions floues, comme Sourour. Nous sommes le 11 février 2018, E., une personne racisée, arrêtée dans la nuit pour des faits de vol avec violence est emmenée dans le sous sol du 202 Rue royale, le complexe de la police fédérale, où se trouvent les cellules de la Garde Zonale Wacht, au sein desquelles Sourour, Ilyes et Mohamed Amine sont décédé·es. Une agente sort E. de cellule pour l’emmener dans une salle et y saisir ses empreintes. E. refuse de se laver les mains afin de ne pas procéder au relever d’empreintes ; il garde bien en évidence ses mains en l’air derrière sa tête, très calmement. Un autre agent de la garde zonale rentre alors dans la pièce, et vient directement pousser brutalement E. (qui est de dos, les mains en l’air), la tête contre la machine pour relever les empreintes. Il le repoussera à deux reprises avec la même brutalité contre la machine et en profitera pour le gifler violemment. Tout ceci sous le regard passif, et donc complice, de trois autres agent·es, qui regardent sans bouger. Ces images démontrent bien que les brutalités au sein de la garde zonale semblent être quotidiennes : personne n’est étonné·e, cela semble presque faire partie de la procédure. Elles montrent bien également le fait qu’il n’y ait pas de « bons » ou de « mauvais » flics, que ces violences sont structurelles : certain·es frappent ; les autres les protègent et se taisent. Sur la fiche de détention, puis sur le PV, il sera uniquement indiqué qu’E. s’est montré récalcitrant, que l’agente l’emmenant à la machine des empreintes, avait du faire appel à un collègue et qu’E. s’était montré violent envers les policiers et le matériel : « Nous avons dû recourir à la force pour procéder au relevé d’empreintes et éviter que du matériel ne soit endommagé. ». L’agent ayant frappé E., alors parfaitement calme, a, lui, déclaré dans le PV « J’ai dû user de la violence pour calmer la situation. ». Nous rappelons que jusqu’à preuve du contraire les déclarations policières ont valeur de fait, et que la police a tendance à mentir, surtout quand elle commet des violences. Heureusement, ces images ont pu être consultées par le tribunal correctionnel de Bruxelles, qui dans un jugement du 1er avril 2021 a condamné l’agente ayant emmené E. et menti dans le PV à 12 mois de prison avec sursis. L’agent qu’on voit frapper E. a seulement reçu une probation* de 14 mois l’engageant à suivre une formation sur la gestion de la violence. L’agent, qui a giflé E. sans motif, travaille toujours à la garde...

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Écologie

Récit d’un militant belge à Lützerath

À Lützerath, à moins de 50km de la frontière belge, une lutte de territoire est en cours (depuis plus de 10 ans) pour empêcher l’expansion de la mine de charbon à ciel ouvert, gérée par l’entreprise allemande RWE. Le village a été exproprié, une occupation des bâtiments existants et des forêts avoisinantes a suivi. C’est une des plus grandes ZAD d’Europe. Les structures construites sont impressionnantes, allant de simples cabanes au sol à de vraies habitations dans les arbres. L’occupation était légale jusqu’au lundi 9 janvier 2023. Depuis ce jour, les moyens mis en place pour évacuer l’occupation sont immenses. Plusieurs centaines de policer·ères sont mobilisé·es, des bulldozers détruisent les cabanes et les barricades, des nacelles sont utilisées pour faire descendre les activistes suspendu.e.s en hauteur. Jour 1 Je suis finalement arrivé à la ZAD de Lützi après beaucoup de changements d’avis, de préparation et d’oublis. J’ai essayé de prendre le minimum avec moi. Le voyage en train a été un peu long, surtout que je ne vois rien par la fenêtre et que j’ai oublié mes écouteurs. Je suis finalement arrivé à Erhelenz où j’ai speedé pour faire des courses. J’ai pu me maintenir à 20 balles. Puis, je suis arrivé à l’arrêt de bus et j’ai trouvé des gens qui allaient au même endroit que moi. Je les ai suivi·es jusqu’au premier camp qui était déjà impressionnant et que j’ai vraiment apprécié voir. Là, j’ai laissé mes papiers et j’ai trouvé une navette jusque Lützi. La marche jusque-là était impressionnante. J’ai entendu le son d’une éolienne, vu les gigas machines de la mine au loin et la pollution lumineuse. Puis je suis arrivé, j’ai posé mes affaires, pris à manger et aidé à faire la vaisselle en rigolant un peu avec des gens. C’est une drôle de solitude d’être entouré de gens qui parlent une autre langue. Jour 2 Je venais à peine de me réveiller, je me demandais quoi faire que j’ai entendu l’alarme. La police était là pour dégager les premières structures qui leur bloquaient la route. J’ai donc passé la matinée au bloc « barricade » avant qu’on se fasse dégager (et que je me fasse tordre le poignet). Ensuite, je me suis reposé un peu, j’ai mangé et je suis allé aider à creuser une tranchée jusqu’à ce que j’en aie marre. Puis j’ai mangé un peu et respiré un coup avant de passer 1h30 sur un Monopod sous la pluie. En vrai, c’était globalement fun. Je me suis posé un peu pour me réchauffer, j’ai eu de supers discussions avec un mec, fumé un peu, avant de manger un bon coup puis participé à l’AG de notre lieu. On a ensuite beaucoup réfléchi à barricader notre grange, tester des trucs et j’ai finalement aidé à amener des briques avant d’aller dormir. J’ai aussi chillé devant la mine et c’était à vomir. Je me suis déjà trouvé quelques compagnonnes. J’ai trouvé une solidarité énorme partout où j’allais. J’ai aussi pu appeler mes proches et donner des nouvelles. Ca fait du bien d’avoir leur soutien. Beaucoup d’âme sur cette Zad. Jour...

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Contrôle social / Répression

Violences policières à Liège :Une bodycam activée par erreur révèle un passage à tabac dans un commissariat

TW : VIOLENCES POLICIERES, Attention récit choquant Alors que le Tribunal Correctionnel de Liège jugeait une personne pour des faits de rébellions, de dégradation de matériel et de coups à agents, des images prises par une bodycam involontairement enclenchée ont révélé des violences policières dans un commissariat, mettant à mal la version donnée par la police. Au total, huit inspecteurs, notamment plusieurs gradés, sont impliqués, dont 2 pour coups et blessures. En mai 2022, un homme de 29 ans est attaché les mains dans le dos sur une chaise dans un commissariat du centre-ville de Liège. Des insultes sont échangées entre l’homme et les policiers qui surenchérissent. Un policier coince la gorge de l’homme, pour le maintenir contre le mur du commissariat, pendant qu’un autre le frappe avec une radio, ce qui provoque immédiatement une plaie ouverte. Plus tard, un autre policier, le maintenant au sol assis sur lui à califourchon et lui assène des gifles. Pendant ce temps, les policièr·es présent·es humilient gracieusement le jeune homme qui serait en situation d’handicap, en le traitant de « mongol », « cas social », « poisson rouge », « peine perdue ». Les inspecteurs auraient ri de ses « 45 de QI » (phrase prononcée par un policier). Une autre policière, qui venait de terminer son service, dit qu’il a été « fini à la pisse ». 8 agents assermentés humilient et tabassent un homme menotté dans une cellule, le reste du commissariat vient profiter. Dans un autre moment de la vidéo, on entend l’homme agressé dire à un des policiers « Tu m’as mis une patate dans la gueule ! ». « Une patate ? » répond celui qui l’aurait frappé. Un collègue répond « Moi j’ai rien vu. » En réalité, cette scène, bien qu’extrêmement choquante, n’a rien d’extraordinaire dans les pratiques quotidiennes policières. Ce qui change la donne dans cette affaire, c’est qu’un des agents a involontairement allumé la bodycam lors des brutalités, mettant alors des images sur les exactions, images qui manquent toujours lors des violences policières dans les commissariats (celles des systèmes de surveillance se révèlent régulièrement a posteriori « défectueuses »). Evidemment, aucun des coups, ni des insultes proférées par les agent·es n’ont été indiquées dans le PV de l’interpellation. Celui-ci soulignait seulement les faits de rébellions, dans lesquels les policiers affirmaient avoir été frappés et insultés. Les agents ont donc omis les coups et blessures, les insultes, et les discrimination psychophobes [1]. La parole et le témoignage des agent·es assermenté·es ont valeur de fait dans le cadre d’une procédure judiciaire, jusqu’à preuve du contraire. Si les images de la bodycam n’avaient pas été révélées, l’homme n’aurait certainement jamais pu prouver qu’il avait effectivement subi ces violences. Il faut cependant rester prudent avec la défense de l’usage des bodycams qui servent le plus souvent le récit policier, sauf en cas de maladresse comme ici. Les...

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Racismes / Colonialismes

COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA COORDINATION DES SANS-PAPIERS DE BELGIQUE

La politique d’asile et migration belge : rien que du laisser mourir Les personnes sans-papiers ont traversé l’année 2022 avec une boule à la gorge. Elles sont vraiment assommées, car depuis 2014, rien n’a été décidé pour leur intégration dans l’Etat de droit belge. En effet, voilà déjà une décennie qu’elles continuent à toujours être la crise oubliée en Belgique. Mêmes les médias belges se refusent d’étaler leurs réalités de vie. Ils attendent toujours les actions de désespoir de ces personnes déjà très vulnérables pour essayer de parler d’elles. Installées de façon préméditée dans un trou noir, dans l’invisibilité totale, les personnes sans-papiers n’ont bénéficié d’aucun regard bienveillant des différents gouvernements qui se sont succédés. Comme d’accoutumée, à l’aube de cette nouvelle année, aucune entité d’Etat ne leur a formulé des vœux de bonheur. Les responsables politiques belges ignorent que « le bonheur est la seule chose qui se double si on le partage ». Bien qu’il ait accordé un accueil bienveillant aux réfugiés ukrainiens en 2022, le gouvernement d’Alexander De Croo est en panne d’inspiration et d’initiative en matière d’asile et migration. Son programme a été de ne pas avoir de programme au sujet des personnes sans-papiers. De leur côté, la société civile et les citoyens belges se sont souvent mobilisés pour exhorter ce gouvernement à mettre en place une politique d’asile humaine et juste pour les personnes sans-papiers et à agir face à l’urgence de la crise de l’accueil. Le comble est de constater que celui-ci s’inscrit toujours dans le déni de toutes ces mobilisations citoyennes. Il refuse la nécessité de mener de profondes et minutieuses réflexions, d’ouvrir un dialogue concerté entre les différents acteurs de terrain, en vue de trouver des solutions durables et définitives à la situation des personnes sans-papiers ou encore à celle des demandeurs d’asile. Le gouvernement a délibérément fait le choix du laisser souffrir et du laisser mourir. Le constat est que, le refus des droits humains renforce l’exclusion sociale, la perte de l’identité sociale et individuelle, et la marginalisation de ces milliers de femmes, hommes et enfants qui ont choisi la Belgique comme pays d’exil. De nos jours, le spectacle de l’occupation de demandeurs d’asile sise rue des Palais à Schaerbeek, est ahurissant et à en mourir. Voilà là, une poudrière sanitaire qui montre que nous sommes en face d’un gouvernement fédéral totalement défaillant. Par ailleurs, la Coordination des sans-papiers ne comprend pas l’ambivalence de certains partis dont les promesses ne se traduisent pas dans les faits. Au niveau local, ces partis se disent favorables à l’accueil des migrants, mais restent pourtant complices au niveau fédéral en cautionnant une politique d’asile et migration qui n’est que du laisser mourir. Actuellement, ces élus du peuple se souhaitent les meilleurs vœux avec faste aux frais des contribuables. Sont-ils conscients de ce qui se passe...

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Logement / Squat

SOIRÉE RAP DE SOUTIEN pour La Bougie

🔥Du rap, une kishta pour la bougie et du fun 🔥 🚀 Le merveilleux centre social occupé et autogéré La bougie situé au coeur du quartier Cureghem à besoin d’aide ! Notre collectif, formé il y a trois ans, offre son temps et son énergie à l’accueil de personnes et à proposer des services et des activités aux habitant.x.s du quartier (réparation de vélo, friperie gratuite, épicerie solidaire, école de devoirs, ...). Nous avons également accompagné des personnes dans leurs démarches administratives ou pour leur proposer un endroit au chaud le temps de reprendre des forces. ET TOUT ÇA GRATUITEMENT ! Après l’accord signé avec le propriétaire (la Région Bruxelles Capitale), voilà qu’une réalité nous tombe sur la tête : nous devrons quitter notre lieu (La Bougie) le 28 février 2023. Pour ajouter à cette triste nouvelle, nous devons nous acquitter d’une facture de gaz mirobolante s’élevant à un peu plus de 20 000 euros pour la période de juillet 2021 à décembre 2022. Se chauffera-t-on cet hiver ? C’est une question abordée. Votre soutien est très important afin de permettre la continuité de notre projet. 🎤🎤 C’est pour cela que nous organisons une soirée rap de soutien le 28 janvier à la poissonnerie avec à l’affiche🎤🎤 Rok & Dudu Dialectik Music M4uv3 Achille & T- Tchi & Pada Friche ainsi qu’un open mic, un infokiosque, des tatoos et de la bouffe vegan délicieuse🥦✨🏚️ ouverture des portes à 16 heures on vous attend nombreu.x.ses évidemment c’est prix libre :)))

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Migrations / Frontières

YEAM - Formation initiale à l’accompagnement admin & juridique d’une personne sans papiers

Le contexte politique en Belgique inflige aux personnes sans papiers une multitude de conditions administratives et de violences institutionnelles. Le projet Y EN A MARRE (YEAM) est né du constat de la mécanique de découragement et de la nécessité pour les personnes sans papiers de s’organiser elles-mêmes. YEAM propose de mettre en lien un.e membre de la Voix des Sans Papiers de Bruxelles avec une personne soutien pour accompagner et renforcer la personne « sans papiers » dans ses démarches juridiques et administratives ainsi que dans sa trajectoire personnelle vers de meilleures conditions de vie et de réappropriation de ses droits. Dans le cadre de ce projet, la Voix des Sans Papiers de Bruxelles propose une journée et demie de formation initiale basée sur les enjeux suivants : Quelle est l’histoire de la lutte politique des sans-papiers en Belgique ? Qu’est-ce que la Voix des Sans-Papiers ? Le projet YEAM ? Sur quels principes reposent la demande d’asile et de régularisation et comment fonctionnent-elles ? Qu’est qu’un accompagnement YEAM ? Cette formation proposera une méthodologie participative. Les connaissances seront co-construites à partir des pratiques, expériences et témoignages des formateur.rices (sans et avec papiers) et participant.es. Elle entend apporter des outils en termes de savoir-faire et savoir-être et une réflexion sur l’éthique de la relation de soutien aux sans papiers. Objectifs A la fin de la formation, les participant·es auront : Une meilleure connaissance de la lutte des personnes sans-papiers, de la Voix des Sans-Papiers et du projet Y EN A MARRE !!! Une meilleure connaissance des procédures juridiques en lien avec la demande d’asile et la demande de régularisation ; Une meilleure connaissance de ce qu’est un accompagnement et des différentes étapes qui le compose ; Travaillé sur leurs attentes en lien avec le projet Y EN A MARRE et l’accompagnement. Public Cette formation s’adresse à toute personne intéressée par le projet Y EN A MARRE et désireuse d’entamer un accompagnement d’une personne sans-papiers, membre de la Voix des Sans-Papiers. Le groupe est limité à 20 participant.es Informations pratiques Quand ? Le samedi 28 janvier de 9h30 à 16h30 Le dimanche 29 janvier de 10h à 14h Où ? à la Voix des Sans Papiers (VSP Ixelles), 47 rue Fritz Toussaint à 1050 Ixelles - proche gare d’Etterbeek et hôpital d’ixelles. P.A.F : La formation est gratuite. Une contribution libre et consciente est bienvenue, y compris pour le repas proposé par des membres de la Voix des Sans Papiers le samedi et les objets politiques et artistiques créés par des membres du collectif. Le projet YEAM (Si vous n’êtes pas libre à ces dates de formation, une prochaine sera proposée mi 2023 et il est possible de venir rencontrer des membres du comité de pilotage 2 dimanches par mois) Cette formation vous intéresse ? Informations et inscriptions par mail vspenamarre@gmail.com (une personne...

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Racismes / Colonialismes

LUMUMBA DAY 2023

Comme chaque année, le CMCLD vous convie au Lumumba Day afin de commémorer la date du 17 janvier 1961, date de l’assassinat de Joseph Okito, Maurice Mpolo et Patrice Lumumba commandité notamment par l’Etat belge. Cette année, le Lumumba Day 2023 intervient après deux moments particuliers : le rapatriement officiel de la dépouille de Patrice Lumumba vers sa terre natale et la fin de la Commission spéciale passé colonial soldée par un échec. Si la responsabilité du pouvoir politique est souvent pointée du doigt dans l’assassinat des trois pères de l’indépendance congolaise, d’autres responsabilités sont à mettre en lumière au sujet de cet assassinat et l’étouffement de ce dernier. Cette année, nous tenterons de mettre en lumière les responsabilités du monde académique belge, notamment celle de l’Université Libre de Bruxelles. Pour cette édition, le CMCLD s’associe à Bruxelles Laïque et vous propose le programme suivant les 16 & 17 janvier. 🟠 16 janvier 2023 • Projection « Lumumba, Mort du Prophète » (1991) suivie d’un débat Projection-rencontre autour du documentaire de Raoul Peck :. Moins connu que la fiction réalisée quelques années plus tard par le même Raoul Peck, ce documentaire avant-gardiste du cinéaste haïtien posera très tôt les enjeux de mémoires autour du Premier Ministre congolais assassiné. A partir d’une photographie trouvée par sa mère où figure le leader congolais, Raoul Peck réalise 30 ans plus tard, un film très personnel et sensible où biographie et histoire, témoignages et archives, constituent la trame d’une réflexion autour de la figure de Lumumba, son assassinat politique, les médias et la mémoire. La projection du film resté depuis de nombreuses années inédit en Belgique sera présentée en copie restaurée en 2021. Elle sera suivie ensuite d’une discussion/débat. ⚠️ Entrée libre mais inscription obligatoire, les places sont limitées 📍Bruxelles Laïque - Avenue de Stalingrad 18/20, 1000 Bruxelles) 19H00 : Accueil 19H30 : Projection du film (Durée : 1H09) 20H45 : Discussion-débat 21H30 : Fin 🟠 17 janvier 2023 • Hommage à Joseph Okito, Maurice Mpolo et Patrice Lumumba 📍Place Saint-Boniface, derrière l’église (en face du bar l’Athénée) 17H30 : Début du rassemblement 19H30 : Fin du rassemblement • Conférence : « L’assassinat d’Okito, Mpolo et Lumumba : un étouffement universitaire » 📍Bruxelles Laïque (Av. de Stalingrad 18/20, 1000 Bruxelles) 20H00 : Accueil 20H20 : Début de la conférence & interventions des panélistes 21H40 : Echanges avec le public 22H30 : Fin de la conférence Inscription obligatoire : https://forms.gle/1yWmXxnNBkcTq4odA

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Racismes / Colonialismes

Pas de nouvelle d’un homme violemment frappé par des gardiens du centre fermé 127 bis

Ce 4 janvier 2023, nous avons reçu des appels de plusieurs personnes détenues concernant des violences perpétrées par des gardiens du centre fermé 127bis, près de l’aéroport à Zaventem, dans la commune de Steenokkerzeel. Selon un premier témoin, la scène se déroule non loin du service médical du centre. Un détenu demande avec insistance à parler à sa famille. Le ton monte et plusieurs gardiens lui sautent dessus et le frappent violemment. Des personnes détenues souhaitant témoigner de ce qui s’est passé, nous font part de ce qui suit : “Un homme a été agressé violemment par 6 gardiens parce qu’il insistait pour pouvoir prévenir sa famille”. “Ils ont essayé de l’étrangler” ; “Ses dernières paroles étaient ‘au secours’ puis il a perdu connaissance”. Depuis leur chambre, d’autres témoins détenus observent alors comme ils peuvent les conséquences de ce passage à tabac.L’un d’entre eux nous dit avoir pensé qu’il était mort ; “Il était tout bleu et inconscient” . Ils ont vu plusieurs ambulances arriver, dont une spécifiquement équipée de matériels de réanimation, ainsi que trois voitures de police. “Les ambulanciers couraient avec des bonbonnes d’oxygène. C’était la panique totale“. Une ambulance l’a finalement amené, sans doute vers un hôpital. Un autre détenu témoin de l’incident qui protestait a aussi été maltraité et amené à l’hôpital. Le 8 janvier 2023, nous restons sans nouvelle du premier homme violenté et amené dans l’ambulance à la suite des coups et de la violence subie par les gardiens. Selon nos informations, les codétenus qui ont demandé de ses nouvelles n’en ont obtenu aucune. Le second homme amené à l’hôpital a réussi à s’évader, profitant du chaos. Bon vent à lui ! Depuis lors, nous rencontrons beaucoup de difficultés à obtenir plus d’informations au travers des contacts que nous avons avec certains détenus du centre. Les téléphone des témoins directs qui nous avaient prévenu sont coupés. L’un d’eux nous avait dit “ j’irai sans doute au cachot suite à mon appel mais je m’en fous. Il faut que vous sachiez ”. Cette situation est des plus inquiétantes et est emblématique des violences subies par les personnes enfermées. Ce témoignage nous confirme que les personnes détenues en centre fermé font l’objet de violence de la part des gardiens. Violences tellement importantes que deux personnes ont du être transférées à l’hôpital. Aucune information n’a été donnée pour avertir les autres personnes détenues. Et enfin, il est interpellant que nous restons sans nouvelles des personnes témoignant de ces violences (sans doute mises au cachot, d’après leur témoignage ) ainsi que les pratiques punitives que nous observons souvent dans les centres et plus généralement d’informations quant à ces violences. Les violences physiques et psychiques sont une réalité quotidienne pour les personnes en centre fermé. Il est fondamental de les dénoncer et de mettre fin à la détention de tous et toutes. Liberté pour...

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Migrations / Frontières

Rassemblement #FreeThemAll et #FreedomForMazin en soutien a RefugeesinLibya

Rassemblement devant les représentations du HCR - Soutenons les réfugiés en Libye et exigeons #FreeThemAll et #EvacuateRefugeesFromLibya ! Le 10 janvier 2022, le camp de protestation autonome des Réfugiés en Libye devant le centre de jour communautaire du HCR à Tripoli, a été attaqué par la police locale et les forces armées. Après 100 jours de protestation contre la détention arbitraire, la torture, le viol, l’esclavagisme et la demande d’évacuation vers des pays sûrs, le camp a été violemment démantelé, incendié et au moins 600 manifestants ont été emmenés au camp de détention d’Ain Zara. Ils ont détenu des adultes, des enfants, des femmes enceintes, quel que soit leur statut officiel (migrants, réfugiés ou demandeurs d’asile), dans des cellules surpeuplées et des conditions de vie déplorables. Parmi eux se trouvait Mazin, un enfant réfugié de 15 ans originaire du Darfour, avec son père et ses trois frères et sœurs. Après quelques mois, ils ont été libérés, mais laissés à la rue pour se débrouiller seuls. Le HCR n’a fourni aucune protection, aucun abri ni aucune évacuation vers un pays sûr. En août 2022, Mazin a été enlevé par des Libyens qui ont exigé une rançon de 5 000 dinars libyens. Après avoir réussi à s’échapper des mains de ses ravisseurs, Mazin a été arrêté par les autorités libyennes et est détenu en prison sans charges claires depuis plus de 3 mois maintenant. #𝐅𝐫𝐞𝐞𝐝𝐨𝐦𝐅𝐨𝐫𝐌𝐚𝐳𝐢𝐧 Un an plus tard, environ 250 manifestants sont toujours bloqués dans le camp de détention d’Ain Zara, subissant violence, exploitation, faim et soif. Nous appelons à commémorer les événements violents et à exiger la libération et l’évacuation de toutes les personnes en mouvement dans les camps de détention et en Libye. Nous voulons nous rappeler que ces manifestants sont des humains, des mères, des pères, des filles, des frères, des amis, des êtres chers,... Plus important encore, nous voulons nous souvenir de leur résistance contre le régime frontalier européen mortel qui est responsable de la souffrance des réfugiés et des migrants en Libye. Nous voulons montrer que nous sommes solidaires avec eux. Soutenons les réfugiés en Libye et exigeons #FreeThemAll et #EvacuateRefugeesFromLibya ! #LibyaLibyaIsNotSafe #Solidarity #RefugeesInLibya #SolidarityWithRefugeesInLibya #UNFAIR #UNFAIRagency

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Féminismes / Antipatriarcat

[ULB] Rassemblement contre les violences sexuelles

Nous, Anonymes en Colères, relayons cet appel du B.E.A.(Bureau des étudiant-e-s de l’ULB - Université Libre de Bruxelles) pour un rassemblement contre les violences sexuelles ce mardi soir, sur le campus de la Plaine. Voici leur appel (lien facebook) : "Fin décembre une étudiante de l’ULB a été violée sur le campus de la Plaine alors qu’elle allait simplement faire du sport en rentrant de sa journée de blocus. Cette étudiante cela pourrait être toi, cela pourrait être ta camarade d’audit ou ta co-bleue. Nous sommes tristes, nous sommes en colère. Nous étudiant.e.s voulons être en sécurité sur notre campus, aucunes autres agressions de ce genre ne doit avoir lieu sur notre campus et nulle part ailleurs. Par ce rassemblement nous tenons à affirmer notre soutien total à la victime et ses proches et demandons à l’ULB des réponses concrètes pour que cela n’arrive plus jamais. Nous crions haut et fort « plus jamais ca ». Nous demandons : Un meilleur éclairage et l’installation de caméras de surveillance supplémentaires. Un renforcement de la présence de personnel de sécurité formé aux violences sexistes et sexuelles. L’instauration d’un plan ambitieux de lutte contre les violences sexistes et sexuelles en concertation avec tous.te.s les acteur.rice.s. C’est pourquoi nous vous invitons à prendre vos lampes de poche, pour éclairer notre campus et symboliser que nos lieux d’étude soient des endroits où chacun·e peut se sentir et être en sécurité. Alors rendez vous ce mardi 10 janvier, à 18H30, sur le campus de La Plaine." Nous, Anonymes en Colères, pensons que ce n’est pas l’augmentation des mesures sécuritaires telles que des caméras et des agents de surveillance qui vont permettre la fin des violences sexistes et sexuelles, mais plutôt des démarches telles que l’éducation au consentement, l’autodéfense et la riposte féministe, la solidarité avec les victimes et survivant-e-s, la fin de la culture du viol, la destruction de la société carcérale et cishétéropatriarcale - à l’université comme partout ailleurs. Ce n’est pas des lampes de poches qu’il nous faut, mais un feu de révolte ! La honte doit changer de camp ! La colère est légitime ! Rassemblons-nous ce soir au campus de La Plaine pour la laisser s’exprimer !

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Écologie

Lützerath (Allemagne) : appel à rejoindre la ZAD de Rhénanie, menacée d’expulsion

La Zad Rhineland s’est installée récemment dans le village de Lützerath en Allemagne, proche des frontières avec la Belgique et les Pays-Bas, à 4h de route de Nancy. Elle appelle à soutien ! Le village de Lützerath en Rhénanie est menacé de destruction par l’accroissement de la mine de Garzweiler par RWE, une multinationale allemande d’énergie, et son appétit pécuniaire hors norme. Défendons Lützerath Ici, nous défendons la justice climatique, nous nous rebellons contre un système néocolonial destructeur qui détruit les fondements de la vie dans le monde. Venez à la ZAD de Rheinland et défendez Lützerath avec nous ! Les informations suivantes proviennent de la police : (Nous ne pouvons pas leur faire confiance à coup sûr - Soyez donc prêts pour début janvier également). L’expulsion interviendra vers le week-end du 14-15/01/2023. La police tentera de boucler Lützerath avec des clôtures de construction. Voici notre estimation : La tentative d’expulsion prendra 1 à 6 semaines. Si vous êtes tous là, cela serra annulé et Lützi Bleibt.  Si vous souhaitez y être avant le confinement policier : Venez avant le 10.01. Même si la police réussissait à boucler Lützerath, on a besoin de vous de toute urgence sur place ! Nous pouvons bloquer l’arrivée des engins de démolition, empêcher l’arrivée de nouvelles unités de police, arrêter l’exploitation minière à ciel ouvert directement par des blocages et avec le soutien des habitants de Lützi en livrant du matériel et en manifestant de l’extérieur de la zone. À tout moment, des piquets de rencontre à Holzweiler et Keyenberg serviront de point de contact légal. De plus, il y a un camp à Keyenberg, où vous pouvez camper, manger et obtenir des informations sur les actions. Vous avez des questions, souhaitez vous préparer ou souhaitez-vous en savoir plus sur Lützi ? Venez à la scéance d’information : More or less 10 reasons to come to Lützerath || 01.04.2022 Lecture Ce que tu peux faire Venez à Luetzerath pour les dates prévues et restez ici pour les prochains mois. Vous pouvez également obtenir le matériel de mobilisation (propagande) via le site internet (ou en document joint à l’article) pour l’imprimer vous même. N’hésitez pas à le distribuer dans vos cafés préférés, centres autonomes, universités, lieux de travail, parmi vos amis et partout où vous en avez envie. (Il est aussi possible d’en commander via : mobi@luetzerathlebt.info ) Contact +49 1520 1339091 kontakt@luetzerathlebt.info Ou via les réseaux sociaux : Insta/ Twitter / Facebook / Youtube/ Telegram Articles francophones : Allemagne : la Zad Rheinland défend son village face aux excavatrices (Ouest-France) Une Zad en Allemagne appelle à soutien (Manif’Est) Lützerath (Allemane) : appel à rejoindre la ZAD de Rhénanie, menacée d’expulsion (squat.net)

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Santé / Soins

Avortement sans frontières

Comment féministes et anarchistes bravent les lois anti-avortement polonaises L’article suivant a initialement été publié par CrimethInc. en anglais le 14 novembre 2022. Il a depuis été traduit en français, espagnol et italien. En espérant qu’il inspire des initiatives de solidarité locales avec les collectives citées ici, ainsi qu’avec toutes les personnes en lutte pour garantir l’accès à l’avortement - en Pologne et ailleurs. Il faut savoir que l’avortement est toujours inscrit comme crime dans le code pénal belge et que, au vu de la montée en puissance de l’extrême droite en Belgique et partout en Europe, nous ne sommes pas à l’abri d’une évolution négative de la situation dans une futur proche. Continuons donc à lutter pour l’avortement accessible et gratuit, et à nous organiser pour l’avortement libre et autonome ! En Pologne, l’avortement a été presque complètement interdit depuis 2020. Néanmoins, un réseau d’anarchistes et d’autres féministes s’efforcent de garantir l’accès à l’avortement pour les personnes qui en ont besoin – que ce soit de manière légale ou non. Maintenant que l’avortement a également été interdit dans de nombreux États des États-Unis d’Amérique, les personnes en Amérique du Nord ont tout à gagner à mieux connaître l’expérience de celleux qui affrontent cette situation depuis des années. Afin de savoir comment les activistes de Pologne utilisent l’action directe et l’entraide pour que l’avortement reste accessible, nous avons interviewé des participant-e-s à ce réseau. Maintenir un large accès – légal ou non – à l’avortement est crucial pour sauver des vies et pour que les personnes ciblées par les structures de pouvoir patriarcales conservent leur autonomie. C’est aussi une composante essentielle de la lutte pour la légalisation de l’avortement. Comme nous l’avions développé en juin, après que la Cour Suprême ait invalidé Roe v. Wade, « La décision de l’arrêt Roe v. Wade n’a pas été due au fait qu’une majorité de la population états-unienne de 1973 était favorable à l’accès à l’avortement. Vu la mobilisation de groupes tels que le Jane collective – qui a selon les estimations pratiqué 11.000 avortements illégaux, nous pouvons plutôt conclure que cette loi a été une réponse à l’intensité avec laquelle une partie spécifique de la population luttait pour l’accès à l’avortement, et à leur réussite à remettre en question le monopole du pouvoir détenu par l’État en maintenant la possibilité d’avorter malgré les efforts de la police et des juges pour l’empêcher. » Nous voici une fois de plus à l’époque à laquelle le Jane collective a fait face – avec en plus la possibilité de la pilule abortive. Comme les gens en Pologne l’ont prouvé, il est possible de maintenir un large accès à l’avortement quelles que soient les lois en vigueur. Une des possibilités pour soutenir l’accès à l’avortement en Pologne est de faire un don à Ciocia Basia. Aux États-Unis, il est possible d’obtenir la pilule abortive ici et des (...)

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