Manchette

Logement / Squat

Une première victoire pour l’occupation toc-toc Nicole

Le Tribunal du travail condamne Fedasil et l’État belge à assurer la gestion de l’occupatio Depuis le 23 avril dernier, environ 80 demandeurs de protection internationale dont le droit à l’accueil est bafoué occupent le bâtiment mitoyen du siège social du CD&V, le parti de la Secrétaire d’État à l’asile et à la migration, Nicole de Moor. Des négociations en vue d’obtenir le relogement de ces personnes dans des conditions conformes à la loi ayant échoué, ils ont intenté une procédure contre Fedasil, l’Agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile, et contre l’État belge, pour exiger leur prise en charge dans des conditions conformes à la dignité humaine. Dans une ordonnance notifiée aujourd’hui à leurs conseils, le Tribunal du travail a décidé de condamner solidairement Fedasil et l’État belge à « assurer […] la mise à disposition quotidienne et effective de douches à proximité des locaux de la rue de Loi, 91, à 1000 Bruxelles, la distribution d’habits, couvertures, draps matelas, la délivrance quotidienne de trois repas par jour, une assistance médicale urgente et la prise en charge médicale urgente des susdits demandeurs de protection internationale présentant des indices de gale, des souffrances physiques ou/et psychiques, sous peine d’une astreinte supplémentaire de 100 € par jour et par requérant en cas de non-exécution de cette injonction précise dans les trois jours qui suivent la signification de la présente ordonnance. » Le Tribunal souligne également que « [c]ette demande collective est révélatrice de la détresse des demandeurs de protection internationale qui sont prêts à vivre dans des conditions non conformes aux normes prévues par [la loi] de manière provisoire dès lors que cela leur évite de rester pendant des semaines voire des mois encore à la rue. […] Vu la saturation du réseau déclarée par [Fedasil et l’État belge], des mesures générales d’attente sont ainsi mises en place […] mais de manière manifestement insuffisante. La défaillance [de Fedasil et de l’État belge] au niveau de l’hébergement ne peut les conduire à ‘déléguer’ à des structures bénévoles et au gré des possibilités de celles-ci et à des organisations humanitaires aux moyens limités leurs autres obligations qui constituent une aide matérielle telle que prévue par la loi accueil. » Cette décision rappelle également que si la prétendue saturation du réseau d’accueil, invoquée comme motif pour la violation, depuis près de deux ans, du droit à l’accueil des demandeurs d’asile, ne permet pas de les accueillir, cette circonstance n’exonère pas Fedasil et l’État belge de leurs autres obligations à l’égard des demandeurs d’asile : les nourrir, les vêtir et les soigner, entre autres. Les occupants du bâtiment se réjouissent de cette décision, qui ne fait que rappeler des conditions minimales de respect de leur dignité humaine, et espèrent que Fedasil et l’État belge auront la décence de la respecter.

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Santé / Soins

[Brochure] Aider ses ami.e.x.s qui ont parfois envie de mourir à ne peut-être pas mourir

Un zine sur le soutien aux personnes suicidaires pour « les chelou.e.x.s, les tordu.e.x.s et les queers » écrit par carly boyce (2019) qui nous transmet ici les fruits de sa longue expérience en prévention du suicide. Cette ressource fabuleuse offre un tas d’idées et de conseils pour construire nos propres savoir-faire. Ce zine peut s’avérer un outil extraordinaire pour organiser des discussions dans des espaces collectifs ou avec des proches afin de forger ensemble de meilleures pratiques d’entraide face au suicide, ou simplement pour réfléchir par soi-même sur le sujet. Il ne donne pas de solution toute faite, mais propose un cadre pertinent et bienveillant pour amorcer ces discussions complexes. L’idée centrale étant que pour soutenir au mieux les personnes suicidaires, il faut d’abord apprendre à être à l’aise avec les discussions sur le suicide, donc apprendre à désamorcer nos peurs et nos tendances à esquiver le sujet, pour qu’il soit possible de rester véritablement proche et présent’e pour la personne qui en a besoin." lire le texte sur le site télécharger la brochure mise en page : Aider ses ami.e.x.s qui ont parfois envie de mourir à ne peut-être pas mourir - version page par page - PDF (1.8 Mo) - 36 pages à imprimer en format livret. télécharger la brochure mise en page : Aider ses ami.e.x.s qui ont parfois envie de mourir à ne peut-être pas mourir - version cahier - PDF (1.7 Mo) - 18 planches A4 à imprimer en recto-verso. la lire ailleurs sur le web version papier diffusée par Infokiosque fantôme (partout)

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Action directe

Saint-Gilles : un commissariat incendie

Dans la nuit du 6 au 7 juilllet, le commissariat du Parvis de Saint-Gilles a été visé par une attaque au cocktail molotov, selon 7sur7, via une source policière. C’est une des entrées qui a été attaquée et partiellement détruite vers 3h du matin. Selon d’autres informations, l’attaque n’aurait pas été menée au cocktail molotov, mais le feu aurait été bouté à l’aide d’une palette en bois. Si, à ce stade, rien ne permet d’identifier le motif exact de l’attaque de la nuit passée, il semble que cette dernière s’inscrive dans la continuité des soirées et nuits de révolte dans différents quartiers à Bruxelles et également en réponse aux arrestations préventives. Une autre hypothèse serait que l’attaque ait été menée en représailles à une importante perquisition contre un réseau de trafic de drogue à Saint-Gilles en début de semaine. A ce sujet, la porte parole de la zone Bruxelles-Midi commente « Nous envisageons toutes les possibilités, d’un individu issu d’un milieu anarchiste à un acte de représailles face aux actions que nous avons menées contre le milieu de la drogue ces dernières semaines ». Dans la nuit du 29 au 30 juin, à la suite des révoltes à Bruxelles contre les violences policières, le commissariat du Parvis de Saint-Gilles avait également été la cible de jets de bouteilles en verres, non-enflammées. Notons que ces attaques font écho aux récents événements à Anderlecht il y a quelques jours, où 9 jeunes ont été arrêtés préventivement parce qu’ils prévoyaient de mettre le feu à un commissariat. Via des arrestations préventives visant massivement les jeunes de quartiers, l’Etat provoque le feu et répand, en même temps, une colère encore plus grande. En empêchant les jeunes de se réunir et de s’exprimer collectivement, en imposant une omniprésence policière dans les quartiers, avant, pendant et après les émeutes, le gouvernement choisi de rester sourd aux protestations et de les réprimer massivement, ce qui pousse les révolté.es à entreprendre des attaques plus ciblées en petit groupe, puisque les reassemblements sont rendues presque impossibles. La répression n’étouffe pas les flammes, elle les amplifie. Soutien aux jeunes arrêté·es à et aux condamné·es. Sources : https://www.rtl.be/actu/belgique/faits-divers/un-commissariat-de-police-saint-gilles-incendie https://www.lavenir.net/regions/bruxelles/2023/07/05/9-perquisitions-a-saint-gilles-140-kg-de-drogue-des-armes-a-feu-des-tasers-90000-euros

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Extrême-droite / Antifascisme

BRUXELLES : SUR LEUR TEMPS LIBRE, DES POLICIERS TABASSENT DES ÉLÈVES DE MOLENBEEK EN SORTIE SCOLAIRE

« Bande de sale marocains », « C’est pas parce que vous êtes marocains qu’on va pas vous frapper »[1], « Sale noir »,« on va vous tuer »[2]. Le jeudi 1er juin, 15 policier·ères de la zone Bruxelles-Ouest faisaient une descente de la Lesse en Kayak en « team building », sur leur temps libre. Ils et elles ont alors tabassé un groupe d’élèves d’une école secondaire de Molenbeek d’une quinzaine d’année en sortie scolaire. Le groupe d’une quarantaine d’élèves était parti ce jour-là faire une descente de la Lesse en kayak. Tout se passait bien jusqu’à ce que les élèves et leurs accompagnateur·trices rencontrent le chemin de 15 policièr·ères de la zone Bruxelles-Ouest en état d’ébriété. Selon la mère d’un enfant qui accompagnait le groupe témoin de la scène, une bagarre générale aurait éclaté entre élèves et policièr·ères, après qu’un policier ait frappé un élève qui était venu en aide à une de ses camarade de classe qui se faisait lourdement draguer par un policier. De leur côté, les policier·ères reprochent exactement la même chose aux élèves, ils et elles prétendent qu’un élève aurait été draguer une des policières. Une version des faits qui est infirmée par la maman témoin des évènements. Pour rappel et selon le témoignage de la maman, ce sont des fonctionnaires de l’Etat qui se seraient mis à draguer une mineure, puis aurait provoqué une bagarre avec des jeunes en sortie scolaire tout en proférant des insultes racistes. Rapidement la situation a dégénéré : les jeunes élèves ne savant pas qu’ils et elles avaient à faire à des policiers, ont rendu le premier coup (qui avait été donné par un policier). Une bagarre générale impliquant les 15 policier·ères et une vingtaine de jeune du groupe d’une extrême violence a eu lieu, toujours selon la mère d’un enfant présent, « (…) Chaque garçon avait 5 (policiers) sur lui, ils ont attrapé leur tête, ont essayé de les noyer, (et ils ont) cogné leur tête contre les pierres à l’intérieur de l’eau (…)« [3]. Une élève présente sur place témoigne également des insultes racistes proférées par les policier·ères « Bande de sale marocains », « C’est pas parce que vous êtes marocains qu’on va pas vous frapper ». Plusieurs élèves ont du être emmené·es à l’hôpital à la suite de la bagarre, plus de 10 sont sous certificat médical de 10 jours, Michaël 14 ans tabassé ce jour-là, interviewé par la RTBF souffre de lourd séquelles et de traumatises. Il témoigne également avoir été traité de « sale noir » pendant qu’un policier le frappait et que d’autres le maintenait. « Ils essayaient de me contenir dans un seul endroit pour, vraiment, me tuer » Selon sa maman interviewée également par la RTBF, les policiers auraient dit à plusieurs autres jeunes durant la bagarre « on va vous tuer ». 9 policier·ères ont également été blessé·es, dont deux gravement. A la suite du passage à tabac, en partant, un policier a pris en photo un élève en disant « J’ai bien ta tête, toi ». Plusieurs policièr·ères...

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Extrême-droite / Antifascisme

#TocTocNicole Recap de la situation en cours

Tu as loupé un épisode ? Tu ne sais plus où en est l’occup ? Voici un récap 👇 🏠 Le 23 avril, des citoyen.ne.s et des demandeurs d’asile ouvrent le bâtiment voisin du siège du CD&V, le parti de Nicole De Moor, Secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration. En seulement 24 heures, près de 100 demandeurs d’asile y trouvent refuge, atteignant ainsi sa capacité maximale. La pression monte. 💥 Face à l’inaction de Nicole de Moor, des actions éclatent devant le CD&V, exigeant des solutions immédiates pour les 3000 personnes à la rue, dont les droits sont bafoués. Mais en vain… 💌 Pour sortir de l’impasse, les demandeurs d’asile décident alors d’écrire une lettre à Nicole De Moor et au Premier Ministre pour demander une rencontre. Une lueur d’espoir émerge ! Nicole De Moor réagit et propose de recevoir une délégation dans ses bureaux le 22 mai. C’est historique. ✖️ Malheureusement, lors de la rencontre tant attendue, la Secrétaire d’État rejette toutes les solutions proposées par les demandeurs d’asile pour les sortir de la rue. L’espoir se mue en désillusion. Mais pire encore… 🤢 Les observatrices présentes lors de la réunion sont interpellées par l’influence pré-électorale de l’extrême droite. Il apparaît clairement que le respect de l’Etat de droit et les mesures pour résoudre la crise de l’asile sont sacrifiés sur l’autel des ambitions politiciennes. ✊️Face à cette trahison démocratique, le mercredi 24 mai, une casserolade retentissante se déroule à Art-Loi, portant le slogan : "aujourd’hui, faire respecter le droit d’asile, c’est lutter contre l’extrême droite". 👩‍⚖️Au milieu de l’agitation, l’une des avocates des demandeurs d’asile prend le micro pour proposer une stratégie novatrice : juridiquement, il serait possible de contraindre l’État belge à signer une convention d’occupation temporaire avec le propriétaire du bâtiment, garantissant ainsi un logement pour les 100 personnes à l’intérieur. ⚖️La stratégie est acceptée dans la foulée. C’est ainsi que le lundi 19 juin, lors d’une audience au Tribunal de première instance, les avocates tenteront de contraindre l’État belge à prendre en charge l’occupation #TocTocNicole. Pour soutenir : RDV à 9h le lundi 19 juin, rue des quatre bras n°13, 1000 Bruxelles Les occupants du bâtiment Toc Toc Nicole, rue de la loi, à côté du siège du CD&V, vont citer en référé Fedasil et l’État belge devant le Tribunal de Première Instance francophone de Bruxelles. Leur objectif est d’obliger Fedasil et l’État belge à signer une convention d’occupation temporaire avec le propriétaire du bâtiment occupé. “Cela nous éviterait une mise à la rue, mais ne constitue pas une solution pérenne et structurelle à la crise de l’accueil. Disons que c’est une solution de fortune mais une solution quand même”, pour Amin, occupant du bâtiment. “Cette procédure est rendue nécessaire par l’inaction prolongée et structurelle des autorités publiques en matière d’accueil des demandeurs de...

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Extrême-droite / Antifascisme

RASSEMBLEMENT contre la loi Van Quickenborne

⛔️ Le projet de loi "anti-casseurs", même amendé, syndicats et associations n’en veulent pas ! Ce projet de loi vise une interdiction de manifester pour des actes commis lors de « rassemblements revendicatifs ». Il comporte trop de risques pour les droits fondamentaux, il menace les actions de grève, l’action syndicale au sens large et l’action collective de quelque mouvement social que ce soit. Par ailleurs, il n’est pas nécessaire pour lutter contre les casseurs. 🔦 Suite à la mobilisation de la société civile, le texte a été amendé mais les changements sont insuffisants. A la mi-juin, le projet de loi a été voté en commission justice et il poursuit désormais son sprint vers le vote en plénière au Parlement. Vote qui aura probablement lieu en juillet, pendant les congés d’été ! Sauf si on arrive à empêcher ce projet. 🙌Continuons à nous mobiliser ! 📍Rendez-vous le mercredi 28 juin à 10 heures - devant le cabinet du ministre de la Justice (Boulevard du jardin botanique, 50) pour appeler les parlementaires à ne pas voter ce texte, même amendé ! Pour la liberté et le droit d’action collective # StopLoiVanQuickenborne Une mobilisation/een mobilisatie de la FGTB, la CSC, la CGSLB, Greenpeace, Amnesty, le CIRÉ, la Ligue des Droits humains, Progress Lawyers Network, Solidaris et les associations du réseau Solidaris, le CEPAG, le PAC, le MOC, le CNCD-11.11.11, Soralia, FOS, ABVV, ACV, ACLVB, Solidaris-Netwerk, la Liga voor mensenrechten

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Écologie

Communiqué au sujet de la dissolution des soulèvements de la terre

RDV A 19H AU MARAIS WIELS AUJOURD’HUI MERCREDI 21 JUIN ON NE DISSOUT PAS UN SOULÈVEMENT La première menace de dissolution de Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur français, le 28 mars dernier a provoqué une vague de soutiens inédite : plus de 100 000 personnes se sont revendiquées des Soulèvements de la Terre dans un appel qui continue de se renforcer. Dans le même temps, partout en France et à l’étranger ont fleuri plus de 170 comités locaux. Aujourd’hui, mercredi 21 juin, le gouvernement français prononce la dissolution effective des Soulèvements de la Terre, que nous dénonçons comme une attaque grave contre les libertés fondamentales et la démocratie. Cette dissolution marque un précédent dangereux, un point de non-retour dans la dérive autoritaire des gouvernements européens. Le gouvernement français, particulièrement décrié par l’ONU pour son maintien de l’ordre brutal, ses violences policières, sa criminalisation du militantisme écologique, le gouvernement a pour seule réponse une fuite en avant répressive. Qui se traduit ici par ici par la loi anti-casseur, approuvée le 14 juin en commission. Après avoir court-circuité la représentation nationale à coup de 49.3 et ignoré des millions de manifestants lors de sa réforme des retraites, il rend illégal un mouvement soutenu par une centaine de milliers de citoyennes et citoyens. Alors que l’urgence climatique et écologique se fait chaque jour plus pressante, que les sécheresses et incendies s’intensifient, que la biodiversité s’effondre, le gouvernement poursuit son œuvre écocidaire, au service des lobbies du BTP, de l’agrochimie et de la finance. En témoigne l’appel d’Emmanuel Macron à une « pause réglementaire sur les normes environnementales européennes », comme si la catastrophe pouvait attendre. " Pause réglementaire" également demandée ici. Ces manœuvres sont celles d’un vieux monde, condamné mais incapable de changer de direction. Face à un capitalisme frénétique dans son accaparement de la terre, de l’eau et des ressources, les mouvements de défense du vivant sont taxés d’écoterroristes. La criminalisation des oppositions n’est que la stratégie classique d’un pouvoir aux abois. Ce que le gouvernement feint d’ignorer, c’est que la dissolution des Soulèvements de la Terre ne suffira pas. Un mouvement qui se bat pour la protection des biens communs que sont l’eau et la terre, ne peut être dissout. Partout nous refleurirons car la répression brutale imposée par le gouvernement reste toujours moins effrayante que l’avenir suffoquant qu’il nous réserve. En tant que comité des Soulèvements de la Terre belges, il nous semblait primordial d’apporter notre soutien aux 600 camarades italienn*es, retenu*es à l’entrée du tunnel de fréjus lors de l’action NO TAV de ce weekend en Maurienne. Les frontières répressives et la collaboration entre États apparaissent de façon flagrante tout comme les frontières migratoires. C’est pourquoi nous appelons à renforcer les liens...

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Contrôle social / Répression

Loi anti-casseur : chronologie d’un projet dangereusement liberticide

Ce mercredi 14 juin, un projet de loi dite « anti-casseur » a été approuvé en commission à l’initiative du ministre de la justice Van Quickenborn. Vivement critiqué ce projet de loi représente une menace importante pour le droit de manifester. La loi doit cependant encore être votée au parlement pour devenir effective. La volonté de créer une loi anti-casseur en Belgique ne date pas d’hier et est régulièrement remise à l’ordre du jour, Nous vous proposons ici de retracer sa chronologie et son actualisation récente depuis les émeutes en marge des matchs du Maroc durant la coupe du monde. A la suite des émeutes qui ont eu lieu dans le cadre de l’après match Belgique-Maroc le 27 novembre 2022, plusieurs hommes politiques et ministres ont déclaré, à travers la presse ou sur les réseaux sociaux leur volonté de « casser les casseurs »1, en profitant de la polémique raciste. Cette réplique, non sortie du dernier film Brice de Nice, vient tout droit de la bouche de Georges-Louis Bouchez (GLB), qui n’hésite pas à reprendre à son compte des mesures portées par le Rassemblement National en France, pour s’attaquer à ceux et celles qu’il nomme les « casseurs ». C’est dans une intervention en décembre 2022 pour le média LN24 que GLB faisait part du nouveau plan de sécurité du MR. Celui-ci visait à supprimer le plus d’aides sociales possibles à celles (inclusive)et ceux identifié·es comme casseur·ses : suspension du paiement des allocations familiales pour les mineur·es, du chômage pour les adultes et la fin de toute une série d’aides sociales, comme la gratuité des transports, les aides au logement, etc. Mais également de condamner le « non-respect du drapeau »*.1 L’objectif global du plan présenté était donc de faire des « casseur·ses », des citoyen·nes de seconde zone, qui ne bénéficieraient plus de la redistribution de l’Etat. Evidemment, la présentation de ce plan de sécurité pour le MR était plus électoraliste et opportuniste que sérieuse, elle a servi de planche pour aller surfer sur la même vague raciste que le Vlaams Belang, la N-VA, … On s’en doute, GLB n’était pas le seul à vouloir « casser les casseurs ». Le ministre de la justice Vincent Van Quickenborn – qui, à titre de rappel, avait fait un tweet antisémite durant le carnaval d’Alost en 2020 et n’avait volontairement pas initié une enquête judiciaire dans le cadre d’un monument nazi en Flandre2 – est aujourd’hui à l’initiative du projet de loi. Il disait lui vouloir « responsabiliser les parents [des casseurs] » en supprimant les allocations familiales au moment des émeutes lors du match du Maroc. Il prétendait également vouloir mettre en place une procédure judiciaire accélérée. Celle-ci permettrait le passage devant un·e juge au bout d’une semaine de détention pour des faits de flagrants délits.3 De la même manière, c’est un projet loi régulièrement défendu par ledit socialiste Philippe Close, bourgmestre de Bruxelles. A la suite des émeutes en marge du CST en 2021, il avait (...)

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Santé / Soins

Centre fermé de Bruges : appel des détenus

18 juin 2023 : les personnes détenues nous font part de leurs inquiétudes pour un de leurs co-détenus. M. est en grève de la faim et de la soif de manière discontinue depuis plus de quarante jours. Actuellement, il pèse seulement environ quarante kilos et se plaint de fortes douleurs aux reins. M. est détenu depuis dix mois dans trois centres fermés différents et a déjà subi trois tentatives d’expulsion violentes. Il a été libéré le 14 juin 2023 par la Chambre du Conseil de Charleroi suite à une demande de libération introduite par son avocat. L’État belge a décidé de s’acharner et de faire appel de cette décision. M. restera en centre fermé et va comparaître devant la Chambre de Mise en Accusation dans quinze jours. Les personnes détenues nous rapportent : “Il y en a plusieurs en grève de la faim. Moi aussi je crois que je vais arrêter de manger, c’est tout ce qu’il me reste à faire pour obtenir la liberté. Un homme est en grève de la faim depuis quarante jours. Il va crever Madame, et on est là à ne rien pouvoir faire. C’est de la torture de voir ça.” Ces faits s’inscrivent dans un contexte général de violence au centre fermé de Bruges que les personnes détenues dénoncent : “C’est affreux ici Madame. On recoit pas nos médicaments, mais des calmants on en reçoit tant qu’on veut. La nourriture est de très petite quantité. On est mis au cachot pour un oui ou un non. Des hommes enfermés ici ont des enfants dehors (l’un d’eux en a six), d’autres ont des papiers en règle dans un autre pays d’Europe. C’est pas normal tout ça Madame.”

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Économie / Anticapitalisme

Delhaize - Maintien de la pression contre le patronat

Cette nuit du 12 juin, à Bruxelles, saccage à la peinture de plusieurs Delhaize franchisés à la veille des « journées du personnel » de Delhaize. Dans ce conflit social, l’attitude du CEO, Xavier Piesvaux, et du reste de la direction du groupe Ahold Delhaize, appelle à l’élargissement des attaques qui viseront dorénavant davantage les franchisés. L’objectif est plus que jamais de porter un coût au portefeuille patronal. « Boycott Delhaize », « Leurs rentes contre nos salaires », « mort aux patrons, force aux grévistes », ont été entre autres inscrits sur les façades des Delhaize de Defacqz, Louise, Toison d’or, rue des saisons et avenue de la courronne. Ce n’est pas pour rien. Aujourd’hui, les « journées du personnel » commencent chez Delhaize. Une opportunité que saisit la direction du groupe Ahold Delhaize pour passer du temps avec les patrons et avec les directeurs des magasins franchisés. Une occasion supplémentaire pour réaffirmer la fracture sociale opposant d’un côté, la direction et les actionnaires, et de l’autre, les centaines de travailleurs et travailleuses. D’un côté, l’éternelle ambition vers un maximum de profits dans quelques portefeuilles, et de l’autre, une révolte sociale systématiquement réprimée par l’état, la police, les huissiers. Ces dernières semaines, le fossé se creuse de plus en plus dans le conflit social de Delhaize. Face à la protestation de plus de 3 mois et à l’appel au boycott, la direction met le paquet dans un plan publicitaire agressif envahissant les rues, envoie des mails aux clients pour les inciter à revenir dans les supermarchés, chouchoute les directeurs de franchisés avec ces journées du personnel et maintient la répression des grévistes avec l’envoi systématique d’huissiers. Pourtant, il semblerait que des repreneurs se soient déjà désistés. C’est en réponse à ce mépris de classe et au foutage de gueule de Xavier Piesvaux que les actions ont eu lieu cette nuit. Nous voulons montrer que les travailleurs et travailleuses ont raison de persévérer, que si la direction devient de plus en plus hostile, nous faisons de même en multipliant les potentielles cibles du groupe financier. Car franchisés, intégrés, centres de stockage, derrière, ce sont toujours les mêmes poches qui se remplissent et les mêmes qui se vident.

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Racismes / Colonialismes

Rassemblement des habitant.es en mémoire d’Adil

Habitant.es engagé.es pour la justice en mémoire de Adil. Chers concitoyens, Nous souhaitons vous inviter à nous rejoindre lors d’un rassemblement et d’une commémoration en mémoire de Adil, qui se tiendront le vendredi 16 juin à partir de 18h30, sur la place du Conseil. Cette initiative est ouverte à tous les habitants du quartier, aux associations et aux résidents de Bruxelles qui aspirent à la justice pour un jeune homme décédé lors d’une course poursuite avec la police. En ces circonstances tragiques, de nombreuses questions se posent. Nous réclamons un procès équitable et public, afin que les policiers puissent être tenus responsables de leurs actes. Par conséquent, le lundi 19 juin, nous nous rendrons au conseil de police pour demander l’exclusion du policier impliqué dans la mort d’Adil, qui s’est vanté de l’avoir percuté. Nous comptons sur les membres du conseil de police pour écarter définitivement le policier impliqué et pour protéger les lanceurs d’alerte. Nous attendons avec impatience la prochaine audience de la chambre du conseil, prévue pour le 5 septembre, où nous espérons que les policiers impliqués seront enfin inculpés et renvoyés devant un tribunal. Nous tenons à souligner que ce rassemblement se veut familial et pacifique. Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour éviter tout débordement et veiller à la bonne conduite de l’événement. Nous invitons tous les acteurs, actrices sociaux, bruxellois, bruxelloises, citoyens, citoyennes, mamans, enfants, associations, comités de quartier à nous rejoindre, le 16 juin prochain, en signe de solidarité et de soutien envers la famille d’Adil et pour réclamer justice. Ensemble, nous pouvons faire entendre notre voix et contribuer à un changement actif dans notre société. Appel ouvert à signature : Comité des habitants Anderlechtois JES ASBL Campagne stop répression Comité de quartier Cureghem Comité Anderlechtois contre les violences policières JOC-Bruxelles Comité Ninove-Match Waka-Waka VZW Fun Anderlecht ASBL Comité Meershman LEM, asbl les enfants des marolles ASBL Génération future Nakama VZW Yaya Yaba leki Agency Atlas asbl Justice pour Mehdi Change ASBL Comité Carré Vert MBV ASBL CDJ Anderlecht

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Médias

Podcast Tranche d’Anar « Retour sur plusieurs manifestations et rassemblements mois de mai 2023 à Bruxelles »

Salut ! Ce mercredi soir 7 juin à 20h30 à l’émission Tranche d’Anar de Radio Air Libre nous avons prévu un reportage sonore “ retour sur plusieurs rassemblements et manifestations du mois de mai 2023 à Bruxelles” à laquelle l’équipe Tranche d’Anar a assisté et enregistré du son. Dans ce reportage on commencera avec la manif Antifa organisé par la coalition Stand Up contre le racisme le lundi 29 mai àpd 12h à la place Poellaert à Bruxelles au même moment que le meeting du Vlaams Belang, parti flamand d’extrême droite, qui se tenait sur la place de l’Albertine. Ensuite on passera une prise de parole du rassemblement "toutes pour la régularisation des personnes sans papiers" du vendredi 26 mai à 14h devant l’office des étrangers organisé par la coordination des sans papiers et leurs soutiens. Et on est aussi passé à la casserolade Toc Toc Nicole le mercredi 24 mai à 17h sur le pont d’art loi organisé par des demandeurs.euses d’asile de l’occupation #Toc Toc Nicole de rue de la loi à Bruxelles également. On terminera avec plusieurs prises de paroles du rassemblement “Justice pour Sourour du dimanche 14 mai, le jour de la fête des mères” à 14h place Poellaert” et à la fin Nicole passera l’agenda militante pour la semaine qui suit. Et tout ceci sera diffusé avec des pauses musicales des chansons engagées (Booster shot "nous sommes libres",Mc Pounz ’le monde est circulable, La chorale Strike Sisters de Bxl "à bas l’état" et Mc Pounz ’soif de vie’) . Bonne écoute !

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Écologie

Appel à soutien suite à une vague d’arrestations en France en lien avec le désarmement d’une usine Lafarge

Communiqué des Soulèvements de la terre suite à une vague de perquisitions et d’arrestations ayant eu lieu ce matin (lundi 5 juin 2023) dans une dizaine de communes en France. Tôt ce matin, les gendarmes et la Sous-Direction Anti-Terroriste (SDAT) ont mené une vague de perquisitions à travers toute la France. Au moins une quinzaine de personnes ont été perquisitionnées simultanément dans plus de dix communes puis placées en garde à vue. D’après les premières informations publiées dans la presse, ces personnes seraient accusées de « destruction en bande organisée » et « association de malfaiteurs », en lien avec une action de désobéissance menée le 10 décembre 2022, contre l’usine Lafarge de Bouc-Bel-Air (13), par plusieurs centaines de personnes (lien du communiqué et vidéo que nous avions relayés a l’époque depuis les Soulèvements de la Terre). Sous ce régime de garde-à-vue, elles pourraient être détenues pendant 96h (jusqu’à vendredi matin). Depuis les Soulèvements de la Terre, nous avions soutenu cette initiative de démantèlement salutaire à l’encontre d’une des entreprises les plus destructrices au monde. Nous appelons donc à soutenir très largement les personnes arrêtées aujourd’hui : dans les cortèges contre la réforme des retraites demain, par des rassemblements devant les sites Lafarge et les Préfectures mercredi soir et en rejoignant massivement la mobilisation contre l’extension d’une carrière Lafarge ce dimanche 11 juin au matin à Saint-Colomban. L’opération policière de ce matin, sur laquelle le ministère n’a pour l’instant pas communiqué, s’inscrit de toute évidence dans l’escalade répressive que le gouvernement mène contre les mouvements sociaux et écologistes avec une accélération notable ces derniers mois : violences policières effroyables à Sainte-Soline, régime d’exception alimenté par le spectre de « l’éco-terrorisme » ou encore menaces de dissolution des Soulèvements de la Terre. Par cette criminalisation, c’est bien l’association de malfaiteurs qu’il constitue avec les industries mortifères que le gouvernement révèle. Car nous le savons : c’est bien Lafarge-Holcim qui est coupable de destruction en bande organisée ! Sur les 50 sites les plus polluants de France, 17 sont des cimenteries. Le béton représente 8% des émissions de Co2 mondiales. Quant au secteur du BTP c’est 39 % des émissions de CO2 au niveau mondial et de 33% des émissions françaises. L’entreprise Lafarge-Holcim semble cumuler les scandales environnementaux dans ses carrières, centrales à béton et cimenteries. C’est bien aussi Lafarge-Holcim qui a financé Daesh en Syrie, avec l’accord tacite de la DGSE et de l’État. L’entreprise a d’ailleurs été condamnée pour financement du terrorisme par la justice américaine en octobre 2022. Assimiler aujourd’hui à du terrorisme l’usage légitime de la pince coupante, de la masse et de la clef à molette en vue de neutraliser des infrastructures est un inacceptable retournement ! Les centrales à béton sont...

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Racismes / Colonialismes

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Je pourrais expliquer, à travers de multiples explications sociologiques, comment certains jeunes issus de milieux privilégiés sont socialisés de manière à ne pas accorder la dignité qu’il convient à un jeune étudiant noir. Je pourrais également souligner comment en Belgique, nous sommes constamment exposés à des discours, implicites ou explicites, qui déshumanisent la vie des Noirs, et comment ces schémas sont intériorisés. Mais cela ne ferait que leur offrir une excuse. Je pourrais également expliquer le concept d’innocence blanche de Gloria Wekker, qui met en évidence notre conditionnement à ne pas percevoir la nocivité des actes racistes lorsqu’ils sont perpétrés par des personnes blanches ou des institutions. Mais cela ne serait qu’une autre excuse. Je pourrais également démontrer comment cette affaire met en lumière une solidarité systémique au sein de la communauté blanche, où les instances judiciaires et politiques déploient des efforts considérables pour protéger ces jeunes, seulement car ils sont le reflet de ce système. Mais cela ne serait encore qu’une excuse. Ces jeunes ont humilié et torturé Sanda Dia et qu’ils s’en sont sortis indemnes, protégés par leurs identités, alors qu’ils pourront continuer leur vie. Malheureusement, cela n’est pas le cas pour Sanda et sa famille. Parfois, les concepts théoriques antiracistes ne suffisent plus à rendre intelligible l’horreur de tels actes. Je pense qu’il est plus simple de conclure avec cette phrase simple mais terrible : en Belgique, la vie des Noirs ne compte pas. #justiceforsanda https://www.instagram.com/explore/tags/justiceforsanda/ « Arrêtez de protéger l’élite blanche » : les réactions au jugement dans l’affaire Sanda Dia, mort lors d’un baptême étudiant (RTBF)

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Racismes / Colonialismes

Tournoi Justice pour Mehdi - 3e édition / Justitie voor Mehdi Toernooi - 3rde editie

Le 20 août 2019, Mehdi BOUDDA, âgé de 17 ans, s’est fait mortellement percuter par une voiture de police alors qu’il venait de quitter ses amis place Mont des Arts. Une vie d’un enfant volée pour rien. Sachant qu’il n’allait pas obtenir justice auprès du tribunal, son grand frère, Ayoub BOUDDA, a rapidement créé le collectif @justicepourmehdi dans l’espoir d’obtenir justice à l’aide du peuple. Depuis 3 ans, Ayoub BOUDDA, à travers son collectif, organise un événement pour rendre hommage à son petit frère. Cet événement est à l’image de Mehdi, il rassemble ses 3 passions : le basket, le rap et le dessin. La vidéo (sur instagram) résume la 2e édition de cet événement qui a eu lieu en juillet 2022. Rdv le 2/07 au stade roi Baudouin pour la 3e édition ✊ ⚖️ 🇫🇷La 3e édition du Tournoi Justice pour Mehdi se tiendrai le dimanche 2 juillet prochain à la Salle Omnisports de Neder-Over-Hembeek, de 12h à 22h ! 🏀 Finales du tournoi de basket, match de gala, shows d’artistes (👀), animations & plus… On vous prépare de très très belles surprises ! 🎤 LIEN POUR LES TICKETS : https://tickets.justicepourmedhi.starnet.be/fr Venez avec votre famille et vos amis soutenir la cause et passer une belle journée en notre compagnie, afin de se remémorer la mémoire de Mehdi 🤍🕊️ Nous comptons sur vous ! 💪🏽 #Justice pour Mehdi 🕊️🤍 🇳🇱 Het 3rde Justitie voor Mehdi Toernooi wordt gehouden op zondag 2 juli in het sportzaal van Neder-Over-Hembeek, van 12 tot 22 uur ! 🏀 Finales van het basketbaltoernooi, galawedstrijd, optredens van artiesten (👀), entertainment & meer... We hebben geweldige verrassingen voor jullie ! 🎤 LINK OM JE TICKET TE HALEN : https://tickets.justicepourmedhi.starnet.be/fr Kom langs met je familie en vrienden om het goede doel te steunen en breng een geweldige dag met ons door, ter nagedachtenis aan Mehdi 🤍🕊️ We rekenen op jullie ! 💪🏽 #JustitievoorMehdi 🕊️🤍 🇬🇧 The 3rd edition of the Justice for Mehdi Tournament will be held on Sunday, July 2d in Neder-Over-Hembeek, from 12pm to 10pm ! 🏀 Basketball tournament finals, gala match, artist shows (👀), entertainment & more... We’ve got some really great surprises in store for you ! 🎤 LINK TO GRAB YOUR TICKET : https://tickets.justicepourmedhi.starnet.be/fr Come with your family and friends to support the cause and spend a beautiful day in our company, to remember Mehdi 🤍🕊️ We’re counting on you ! 💪🏽 #Justice for Mehdi 🕊️🤍

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Racismes / Colonialismes

2 Juin 2023 : Affaire Adil (via obspol.be)

3 policiers inculpés d’homicide involontaire, de discrimination, de non-assistance à personne en danger et de coalition de fonctionnaires. Le Parquet demande un non-lieu, la hiérarchie policière ferme les yeux... Il y a deux semaines nous apprenions par presse interposée l’ignoble réalité qui se cache derrière « l’affaire Adil » du nom de ce jeune Bruxellois de 19 ans qui sur son scooter, percuté par un véhicule de police, a perdu la vie en avril 2020 à Anderlecht (Bruxelles). Trois policiers sont inculpés. Le dossier à l’instruction devait être plaidé le 16 mai 2023 devant la chambre du Conseil (une chambre du tribunal de première instance composée en principe d’un juge unique et statue sur les réquisitions – à la demande- du ministère public, après avoir entendu le rapport du juge d’instruction.) Il est éloquent ici de remarquer que depuis novembre 2020, le parquet demande un non-lieu pour les trois policiers inculpés ainsi que pour la zone de police (Bruxelles Midi) également poursuivie. Pourtant il s’agit ici des chefs d’inculpations suivants : l’homicide involontaire, la discrimination, la non-assistance à personne en danger et la coalition de fonctionnaires. Rien que cela fait froid dans le dos. Par ailleurs de nouvelles révélations sur les policiers inculpés ont été faites et témoignent de ce qui se sait, ce qui se vit et ce qui se confirme donc. Oui, il existe dans le corps de police des éléments très dangereux et hors-la-loi et oui, la hiérarchie les couvre. En effet une pièce a été ajoutée au dossier récemment et donne lieu au report de la plaidoirie au 5 septembre 2023. Il s’agit des déclarations d’une inspectrice de police entendue par la juge d’instruction (en charge du dossier Adil) et, bien qu’il s’agisse d’un autre dossier, fait part de propos entendus par rapport à l’affaire Adil et au policier qui l’a percuté. Et elle explique : « Les trois quarts de ses hommes sont venus me trouver pour me dire que l’intéressé tenait des propos pour le moins interpellant par rapport au décès du jeune Adil. Je précise que ce ne sont pas juste les hommes de son équipe, mais une grande partie des policiers du commissariat qui font état de ces propos ». Et encore : « L’inspecteur principal a tenu des propos racistes par rapport au jeune Adil. Il m’est également revenu de ses hommes que ce dernier se vantait d’en avoir sorti un de la rue par rapport à la mort du jeune Adil. Il se serait également vanté d’avoir déjà tué ». Interpellant que, s’agissant d’un membre de la police qui se comporte ainsi, le Parquet (ou ministère public, réunit les magistrats qui représentent la société et en défendent les intérêts, veille à l’application de la loi par les cours et tribunaux, par exemple en demandant aux tribunaux, au nom de la société, d’appliquer la législation pénale) requiert le non-lieu. Mais pourrait-on dire, le parquet n’est pas au courant ? Rappelons qu’un.e juge d’instruction a pour mission d’instruire, donc de...

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Santé / Soins

[Appel à soutien] Merksplas : une semaine en grève de la faim et de la soif comme ultime tentative de libération. 30 mai 2023

Mohamed S. est détenu dans le centre fermé de Merksplas depuis le 21 septembre 2022 en vue d’une expulsion vers son “pays d’origine”, l’Algérie. Il vit depuis 30 ans en Europe et réside en Belgique depuis 2002. Ne pas boire et ne pas manger comme dernier recours Ce 24 mai 2023, Mohamed a entamé une grève de la faim et de la soif. Il nous dit : “La liberté n’a pas de prix, je mets ma vie entre parenthèses, je meurs ou je vis, c’est à eux de décider. Je n’ai pas trouvé d’autre solution”. Les différents recours introduits par son avocat devant les juridications administratives et judiciaires complices, n’ont pas permis sa libération. Il risque désormais sa vie en espérant être libéré. Huit jours après le début de son action, il se sent fiévreux et souffre de nombreux vertiges. À bout de force, il est contraint de rester dans son lit 24h/24 et ne peut bénéficier des deux seules heures de sortie autorisées. La possibilité de la mort renforcée par l’inconscience du personnel et de l’Office des étrangers Une grève de la soif peut très rapidement entrainer de graves séquelles cérébrales et rénales irréversibles, ainsi que la mort à court terme. Mohamed a été mis en isolation médicale dans le bloc 5 du centre fermé de Merksplas, mais ne reçoit pas le suivi médical adapté à sa situation. Au cinquième jour de sa grève, il a demandé qu’une prise de sang soit réalisée, ce qui lui a été refusé au motif que “ce n’est pas nécessaire”. Nous rappelons qu’il est recommandé de faire un bilan sanguin de départ, puis un autre de façon hebdomadaire et particulièrement si la perte de poids est supérieure à 10% de la masse corporelle.Mohamed est autant conscient des risques pris que de la négligence raciste du personnel du centre et de l’Office des étrangers à son égard. Il nous dit : “Nous sommes des otages ici et je n’ai pas trouvé d’autres solutions”. Trois mois après la mort suspecte et toujours inexpliquée (sauf à croire la théorie de la “mort naturelle” avancée par les autorités dès le lendemain du drame) d’un homme géorgien dans ce même centre fermé, les codétenus de Mohamed sont très inquiets. Très régulièrement, des détenus dans les centres fermés entament des grèves de le faim et/ou de la soif pour réclamer leur libération face à ces enfermements sans fin et extrêmement violents. Nous sommes actuellement en contact avec une personne détenue au centre fermé de Bruges qui en est aujourd’hui à 22 jours de grève de la faim. Appel à soutien Nous vous invitons à envoyer des mails et téléphoner aux responsables de ces maltraitances pour que Monsieur Mohamed S. reçoive les soins appropriés et in fine sa libération : Monsieur le Directeur de l’Office des Étrangers, Madame, Monsieur, Je vous envoie ce mail afin de vous interpeller sur la situation d’une personne actuellement détenue au centre fermé de Merksplas. Il s’agit de Mohamed S., de nationalité algérienne, et ayant quitté son pays il y a plus de 30 ans. Actuellement, il est...

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Écologie

GKN, converger pour s’insurger : rencontre, projection, débat

La GKN est insurgée, mais elle ne l’a pas fait toute seule. Quel est le lien entre une lutte et son territoire ? Un exemple de convergences de luttes par le bas en Italie, avec la projection du documentaire “per questo, per altro, per tutto” et discussion à la presence du collectif de l’usine occupée et du réalisateur. Fermée du jour au lendemain en juillet 2021, la GKN, usine qui produisait des pièces de voiture en Italie, a été occupée et reprise par ses propres travailleuse et travailleurs . A partir de là, iels se sont constitué en assemblée permanente et ont su structurer un processus de convergence de luttes de territoires qui résiste encore. Dans l’effort d’atteindre une “réindustrialisation par le bas” en créant une activité stable, durable et utile au territoire, la lutte des travailleurs et travailleures de la GKN a su catalyser plusieurs luttes ouvrières, paysannes, écologiques, étudiantes, trans-féministes, citoyennes et compte aujourd’hui sur un réseau radical et capable d’entraide. Avec la projection du documentaire "per questo, per altro, per tutto" (VOSTFR - 34 min), Quentin Willaert nous rendra témoins d’une étape de ce processus de convergence. De plus, des membres du collectif de l’usine occupée sont en tour à Bruxelles et seront à Jette pour alimenter la discussion ! Cela sera donc l’occasion pour échanger et débattre, faire naitre de nouvelles idées et méthodes de convergence et tisser de liens de solidarité. On vous attend à 20h00 pour l’accueil Projection du film suivit par débat et rencontres à partir de 20h30 Au CBO, chaussée de Jette 407 à 1090 Jette Prix libre Prévoyez de l’argent en espèces pour le bar et l’entrée

Médias

Nouvelle émission « À la cloche de bois » !

Ding dong ! L’émission radio « À la cloche de bois » est de retour ! Le collectif et le format ont changé mais l’émission continue à vous parler des luttes pour l’accès au logement pour toutes et tous, en soutien aux lieux de vie alternatifs « occupés » et autonomes, avec ou sans papiers, à Bruxelles et ailleurs ! Luttes urbaines, luttes de territoires, dans cette émission on donne la parole aux squatteureuses, aux précaires du logement et à toutes les personnes qui luttent à leurs cotés. Le tout est bien sûr accompagné de sons qui nous font kiffer ! Ce mercredi 31 mai à 20h30 on reprendra les ondes pour vous parler du retour de la loi anti-squat en Belgique. On accueillera un compagnon de la Plateforme contre la loi anti-squat qui reviendra sur le combat mené contre cette loi depuis 2017. Ensuite on passera un enregistrement informatif et ludique, parsemé de témoignages, sur les procédures juridiques liées aux expulsions de squat. Avant de faire un détour par Lyon où Tofie, militante au DAL, nous parlera de la loi Kasbarian Bergé qui menace les squatteureuses et locataires en France. Et pour la fin on reprendra la parole en studio pour parler perspectives malgré les tristes nouvelles ! À la cloche de bois sera en direct ce mercredi à 20h30 sur Radio Air Libre 87.7 FM et accessible en stream sur https://radioairlibre.net/ ! L’émission est dorénavant trimestrielle et sera rediffusée au courant du mois de juin sur radio Panik et radio Campus. Toutes les émissions sont également disponibles en podcast sur https://alaclochedebois.noblogs.org/ Et si vous voulez nous écrire c’est par ici : alaclochedebois@riseup.net ! Hâte de vous partager tout ça ! La nouvelle équipe de La cloche de bois

Bruxelles Bruxelles | Belgique Belgique |
Contrôle social / Répression

Liste des huissiers impliqués dans la répression de Delhaize

Nous, citoyen.ne.s, voulons pouvoir exprimer notre gratitude aux organisations et personnes qui assurent l’ordre étatique autour de nous, et ce malgré les calomnies, le mépris, les critiques. En l’occurence, concernant Delhaize, nous vous partageons les études d’huissiers ayant donné de leur personne pour que les grèves intempestives n’empêchent pas nos moments de shopping, seuls moments d’apaisement dans un tel environnement accablant. Ils sont parfois décriés, nous partageons leurs adresses car, souvent obligés à rester discret, il nous est difficile de savoir où aller les remercier. Ben Van Schel, étude SDS : Avenue de Jette 32 1081 Koekelberg (Bruxelles) Michel Joor, étude Michel Joor : Rue du Docteur Harvengt, 7040 Quévy Emilie Marique, étude Michel Joor : Avenue du Champ de Bataille 376, Mons 7012 Sébastien Rochez, étude Pro-Actio : Chaussée de Douai, 80 7500 Tournai (+ Grand Place 25 A 7860 Lessines) François Dubois, étude Legalink : Rue de Nimy, 31/C01, Mons. Pascal Bodart, Etude Interventus : Rue du Parc 9 à 4020 Liège (+ Saive Esplanade De Cuyper-Beniest Bloc B 2/124 (2e étage) à 4671 SAIVE + Rue de Huy n° 19/1 4300 Waremme + Rue Miville n° 6 4101 Jemeppe s/ meuse + Place de Rome n° 11/6 4960 Malmedy) La gratitude étant rare dans notre société, tâchons de partager les infos pour trouver où se logent les bonnes âmes.

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Extrême-droite / Antifascisme

Révélations accablantes sur le policier qui a tué Adil

Le 10 avril 2020 à Anderlecht, en plein confinement, Adil, 19 ans, tente de se soustraire à un contrôle de police et son scooter est percuté par une voiture banalisée de la police. Le dossier devait être plaidé hier devant la chambre du conseil. Mais une nouvelle pièce a provoqué un nouveau report fixé au 5 septembre prochain. Une inspectrice de police a témoigné que le policier qui a percuté le jeune homme se vantait « d’en avoir sorti un de la rue » par rapport à la mort du jeune Adil. La policière a joint à ses déclarations un rapport que plusieurs de ses collègues ont adressé au directeur opérationnel de la Zone Police Midi ainsi qu’au chef de corps. Ce rapport expose que cet inspecteur avait fait preuve à plusieurs reprises de comportements racistes et sexistes à l’encontre des membres de son équipe. Il proférait ouvertement des insultes racistes à l’égard de la population et à l’encontre de policiers d’origine étrangère. Ce rapport insiste également sur l’inertie de la hiérarchie, le commissaire de police qui chapeaute l’ensemble des services d’intervention de la Zone de Police Midi était au courant de la situation et cautionnait le comportement de l’inspecteur. Réaction de Jurgen De Landsheer, le chef de la zone midi : « c’est quelqu’un que l’on peut qualifier de lourd, un beauf comme on dit dans le jargon, mais c’est un excellent policier qui a même été récemment promu ».

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